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26_PC62_TalentsCMokSRok.qxp_Palace 15/04/2016 10:53 Page58 DEAN de la Richardière L es beautés nature sont toujours les plus touchantes : plastique impeccable et pureté de l’âme s’y confondent avec une grâce désarmante. Regarder Stéfi Celma, à 29 ans, cette actrice d’origine martiniquaise est un soleil. Et une future star… Stéfi a grandi en région parisienne avec ses deux sœurs. «Je montais des petits sketchs, improvisais des chorégraphies et composais des chansons au piano. La musique a toujours fait partie de ma vie.» Stéfi pousse la chansonnette à l’âge de 4 ans et demi sur le plateau de L’Ecole des fans. «Sans le savoir, Jacques Martin a planté en moi une obsession : faire du spectacle.» Au début des années 2000, la jeune femme est repérée pour la tournée de Sol en Cirque, un conte musical écrit par Zazie. En 2009, elle rejoint la troupe de Je m’voyais déjà, juke-box musical de Laurent Ruquier inspiré des succès de Charles Aznavour. Le cinéma s’intéresse à cette fille sexy qui a le sens de la comédie. Fabrice Eboué et Thomas N’Gijol lui confient le rôle principal féminin de Case départ. Suivront entre 2011 et 2015 plusieurs comédies, dont les deux volets desProfs. Plus récemment, Stéfi a illuminé de sa présence la série Dix pour cent. «J’admire beaucoup Cédric Klapisch. Dès que j’ai appris qu’il signait la direction artistique, j’ai souhaité faire partie du casting ! C’est le cœur qui me guide en toute chose», explique la jeune femme, convaincue d’être sous la protection bienveillante de ses «deux petits anges». Allusion énigmatique aux décès prématurés d’une de ses sœurs et d’une amie très proche. «Je n’ai pas le droit de me plaindre, le métier que j’exerce est en phase avec mon tempérament. Je me contente de vivre à fond chaque seconde.» P A T R I C I A K H E N O U N A Stéfi Celmaloved to perform from an early age: “I would put on short sketches, improvise dances, and compose songs on the piano. Music has always been part of my life”. Indeed, her first break came in a touring musical back in 2000, then another in 2009. After starring in a series of comedy features, her most recent role has been on Dix pour cent, a TV series created by film director Cédric Klapisch. PA L AC E COS T E S AV R I L / M A I 2 0 1 6 58 Valentine Reinhardt STÉFI Celma ’écoute des quatre titres de Pleasure Island, le premier EP de Dean de La Richardière, est totalement jouissive. Un mariage réussi entre groove et électro, percussions africaines en plus. Dean de La Richardière est née à Paris le 11 mai 1981, jour béni de la sortie du mythique Nightclubbing de Grace Jones, et jour funeste de la mort de Bob Marley… Elle a grandi dans le XVIe arrondissement parisien entre une mère aristocrate et un père issu de la bourgeoisie militaire qui voyage en Afrique. Elle découvre les rythmes de Babatunde Olatunji, le label Ze Records et les productions de Compass Point, le studio de Chris Blackwell… Après quelques années à se chercher, Dean intègre l’agence de DJ Tête d’Affiche. Elle devient DJ résidente du Baron, mixe au Festival de Cannes, à Dubaï, Londres et Tokyo. Elle rencontre Sébastien Tellier, figure de l’électro-pop hexagonale dont elle sera la compagne, puis l’épouse. Aujourd’hui, Dean veut composer sa propre musique. «A force de passer la musique des autres, tout DJ a le fantasme de créer le morceau ultime, idéal, explique-t-elle. Mais si beaucoup arrivent à la composition par le sampling, moi, je pars d’une mélodie que je crée. J’ai commencé sur ordinateur, en autodidacte, puis, je me suis mise à la composition au piano.» Début 2014, elle propose sa musique à Michel Esteban, qui, séduit par la fraîcheur des compositions, ressuscite Ze Records et l’envoie en Jamaïque, à l’ancien studio de Bob Marley, Tuff Gong. Pour l’épauler, une véritable dream team : le producteur Steven Stanley (Grace Jones, Talking Heads, B 52’s), Sly Dunbar (de Sly and Robbie et légendaire batteur de Prince, des Rolling Stones…) et Glen Brown, grand bassiste jamaïcain. «J’ai eu beaucoup de chance, ce fut l’une des plus belles expériences de ma vie. Magique !» sourit Dean. Tecknofobia, mix de dancehall, R’n’B et électro-pop, joyeux et luxuriant, a tout pour être le tube de l’été 2016 ! P H I L I P P E L A T I L Dean de La Richardière’s first EP Pleasure Island EP#1is a funky Grace Jones-meets-Chic-meets-electro-meets-African-percussion moment of pleasure. It’s like a musical bio in nine tracks. Amandine de la Richardière grew up in Paris’ chic 16th arrondissementlistening to the records her father brought her back from his business trips to Africa. After many peregrinations, she ended up as a DJ, before meeting and marrying Sébastien Tellier. In early 2014, she headed into the Tuff Gong studio in Jamaica with an all-star band and legendary producer Steven Stanley. The result, she says, is “magical”. Laura Strauss L