Comment j`ai été (médiatiquement) lynché

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Comment j'ai été (médiatiquement) lynché
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N° 200 Semaine du 19 février 2001 au 25 février 2001
Il ne fait pas bon s'opposer à quelque manitou de la composition. Notre collaborateur en a fait les frais.
Auteur : Duteurtre Benoît
«Mon Président» : le
morceau de reggae rigolo
de Toz
Critique musicale
Le 17/02/2007 20:50
Cela ressemble à une mauvaise plaisanterie: vous écrivez un essai pour montrer comment la musique
contemporaine se transforme parfois en nouvel
académisme. Par amour de l'art moderne, vous persiflez
Boulez et son dogmatisme musical d'inspiration
arithmétique. Vous expliquez la rhétorique des milieux
d'avant-garde pour éliminer leurs détracteurs - toujours
qualifiés de «réactionnaires fascisants» pour ne pas
répondre à leurs arguments. Avec ces précautions, vous
espérez engager un débat sur la musique
contemporaine, son langage, ses perspectives... Et voilà
que paraît une flopée d'articles incroyablement agressifs
qui, sans rendre compte du livre, se contentent de
répéter que vous détestez l'art moderne et que vous
êtes, certainement, un réactionnaire fascisant !
Torreton dénonce
«l'intimidation violente»
de l'UMP à l'égard des
journalistes de TF1
Le 16/02/2007 18:58
Un certain goût du
lynchage
Le 16/02/2007 18:24
Pluralisme.org dénonce
le système des
parrainages
Le 16/02/2007 19:06
Voilà, en substance, ce qui s'est produit, en 1995, lors de
la parution de Requiem pour une avant-garde - dont une
large partie était pourtant consacrée à certains aspects
passionnants de la musique d'aujourd'hui. J'y faisais
l'éloge de grands compositeurs modernes (Reich, Ligeti,
Adams), sans négliger les créateurs du jazz ni certaines
musiques populaires contemporaines. Ce qui n'empêcha
pas un journaliste de l'Express d'ouvrir le feu en me qualifiant de pamphlétaire «nauséabond». Pour étayer son
portrait du parfait facho, il juxtaposait quelques fragments de phrases prélevés dans mon texte au détriment du sens
(un éloge récemment paru dans l'Express à l'occasion de la réédition de Requiem désavoue a posteriori ces
attaques venimeuses). Le règlement de comptes le plus violent allait venir d'une journaliste du Monde, qui n'hésitait
pas à me comparer à... Faurisson, laissant entendre que mon «négationnisme» envers la musique contemporaine
risquait de conduire au négationnisme tout court ! Malgré la bassesse de cette instrumentalisation des victimes du
nazisme dans une polémique esthétique, l'accusation n'a rien d'amusant quand on ouvre son journal. Quelques
semaines plus tard, un jugement en référé contraignait le Monde à publier ma réponse, estimant inadmissible de
tels parallèles - vu la teneur du livre et les références qui étaient les miennes: non pas Faurisson, mais
Lévi-Strauss, Debord et quelques autres (cette journaliste ayant quitté le Monde, son article ne met nullement en
cause les critiques musicaux qui écrivent aujourd'hui dans ce journal). Ce genre d'insultes m'aurait gravement
discrédité si je ne m'étais pas défendu - et peut-être était-ce le but de ceux qui m'attaquaient, occupés à défendre
non seulement Boulez (l'homme le plus influent de la vie musicale française), mais aussi un milieu, une institution,
des réseaux et des subsides, plutôt qu'à discuter de musique. Le même comportement se reproduit souvent, en
France, quand d'anciens contestataires parvenus au pouvoir refusent d'imaginer qu'ils puissent représenter un
pouvoir. Ils veulent conjuguer le confort de l'institution et l'héroïsme du résistant. Refusant que l'esprit critique
s'exerce à leur égard, ils se persuadent que leurs détracteurs sont forcément les ennemis du progrès. Je dois
toutefois saluer ceux qui, dans cette situation pénible, ont pris la plume ou la voix pour contester ces méthodes:
Jean-François Revel, Philippe Meyer, Philippe Tesson, Jean-François Kahn, André Comte-Sponville, Philippe Muray
et beaucoup d'autres. Observant cette polémique française avec une distance étonnée, la presse étrangère, du
Herald Tribune au Times Literary Supplement, devait également m'apporter un soutien réconfortant dans cette
mésaventure
Requiem pour une avant-garde, de Benoit Duteurtre, nouvelle édition augmentée d'un dossier retraçant la
polémique, Pocket, «Agora», 320 p., 42 F.
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19/02/2007 01:23

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