Négociation Salaires 2015 : un échec de plus !

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Négociation Salaires 2015 : un échec de plus !
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Négociation Salaires 2015 :
un échec de plus !
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La négociation «salaires-mini» de la branche du caoutchouc s’est déroulée sur deux réunions (11/02 & 26/02) et
s’est poursuivie le 5 mars bouleversant l’ordre de la réunion du CNPE (Commission Paritaire Nationale Emploi).
En préambule, SUD-Solidaires avait interpellé la chambre patronale pour dénoncer son mépris lors de ses propositions en 2014. Le dernier accord sur les salaires signé dans la branche remonte à 2012.
Nous avons posé cinq questions afin de préparer nos propositions : Répartition par coefficient des salariés du
caoutchouc ; Total d'exonération des cotisations patronales ; Salaires moyens et médians, par sexe et par catégorie ; Moyenne sur les 3 dernières années des dividendes reversés aux actionnaires des entreprises du caoutchouc, son évolution et la somme totale ; Moyenne sur les 3 dernières années de la masse salariale des entreprises du caoutchouc, son évolution et la somme totale.
Nous attendons encore des réponses claires à nos questions. La transparence ne fait pas partie du fonctionnement de la délégation patronale : aucune réponse n’a été apportée. Nous ferons en sorte que le prochain rapport de branche contienne ces informations, afin que la négociation soit réellement loyale.
Pour SUD-SOLIDAIRES :
- il faut distinguer lors des négociations salariales trois points importants. Le premier consiste à obtenir des
augmentations calculées sur l’inflation pour obtenir automatiquement le maintien des salaires, ce qui n’est
pas fait depuis au moins trois ans (inflation sur l’INSEE de chaque chaque année, avec rattrapage). La seconde porte sur le partage de la valeur ajoutée et donc du partage des richesses, via des augmentations
générales uniformes (150 euros d’augmentations bruts jusqu’à 4000 euros bruts mensuels) pour réduire l’écart
des salaires (encadrement des salaires de 1 à 4, pas de minimums en dessous de 1700 euros bruts mensuels)
La troisième sur l’égalité professionnelle homme-femmes.
- La grille de classification ne doit pas être cassée, via une nouvelle formule de calcul arbitraire proposée par le
patronat qui à terme permettrait aux directions d’entreprise de ne plus tenir compte de la convention collective
nationale du Caoutchouc : le point ne serait plus pris en compte pour le calcul des salaires. Les minimas doivent être conservés, et largement au dessus du SMIC ce qui doit être obligatoire mais n’est pas le cas.
La délégation patronale «propose» en plus de la casse de la grille de salaires :
!Valeur du point : 6.18 €
!Coefficient 130 à 1 475 €
!Augmentation comprise entre 4.7 % et 6.4 % pour les coefficients allant jusqu’au 255
!Augmentation de 2.3 % pour les coefficients 270 à 370
!RAG améliorée du coefficient 420 porté à 34 500€ au coefficient 880 porté à 71 500 €
Pour SUD, cette dernière proposition est inacceptable dans la mesure où elle n’impactera favorablement quasiment aucun salarié. Nous avons assisté une fois de plus à un simulacre de négociations !
La CGT et FO ne seront pas signataires et semblent se diriger vers un droit d’opposition en l’état.
La CFE-CGC ne se signera pas ; la CFTC réserve sa réponse. La CFDT sera signataire de l’accord.
La délégation SUD-Solidaires propose un droit d’opposition.