rapport de la recherche 2014
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rapport de la recherche 2014 Thèmes de recherche Laboratoires et équipes Centres de Recherche LE MOT DU DIRECTEUR S i l’alliance entre Centrale Paris et Supélec couvre désormais la quasi-totalité des activités de nos deux Écoles, c’est par la Recherche qu’elle s’est historiquement scellée et concrétisée par d’importantes réalisations communes. Très tôt, alors même que le Campus de Saclay n’était encore qu’un projet, voire un rêve, Centrale Paris et Supélec ont uni leurs forces et leurs compétences, parfaitement complémentaires, en posant les bases qui leur permettraient de s’imposer comme un pilier de l’excellence scientifique de ce futur Saclay. Elles sont devenues membres fondateurs du PRES UniverSud avec leurs partenaires l’ENS Cachan et l’Université Paris XI, ont créé dès 2009 le Collège des Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes (CSIS), se sont regroupées en GIE pour valoriser leur recherche commune… La Recherche CentraleSupélec a réussi son pari en occupant d’ores-et-déjà une place décisive au sein de l’Université Paris-Saclay, labellisée IDEX en 2012 et vouée à figurer d’emblée dans le top 20 des clusters universitaires mondiaux. Grâce à un important travail commun, et à l’implication de l’ensemble de leurs laboratoires et départements de recherche, Centrale Paris et Supélec ont remporté huit appels d’offres dans le cadre du « Programme d’Investissements d’Avenir » destinés à doter la recherche saclaysienne de structures, laboratoires et équipements mutualisés d’excellence. Les deux Écoles participent aujourd’hui à six LABEX, deux EQUIPEX et trois IRT. En couvrant l’ensemble des Sciences de l’Ingénieur et des Systèmes, et en se positionnant sur les grandes thématiques d’avenir, la Recherche CentraleSupélec brille par son attractivité auprès du monde académique et industriel, comme en témoignent ses importantes collaborations avec les grands organismes de recherche et les liens de qualité qu’elle ne cesse de tisser avec les entreprises, notamment à travers les chaires. Offrant un spectre scientifique et une masse critique dignes des « Schools of Engineering » des grands pôles mondiaux, la Recherche CentraleSupélec est bien décidée à se développer à l’international. Cet enjeu sera au cœur de l’année 2014. Nos Centres de recherche respectifs travailleront à leur stratégie de développement mais également, et surtout, à la structuration du Centre de Recherche CentraleSupélec, dont la création marquera l’aboutissement d’une alliance déjà très avancée et leur permettra d’entrer de plain-pied dans l’Université Paris-Saclay Hervé Biausser Directeur de l'École Centrale Paris Directeur général de Supélec CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 1 SOMMAIRE Mot des directeurs . . ............................................................ 1 Mot des directeurs de la recherche................................ 3 L a recherche CentraleSupélec......................................... 4 L aboratoires & équipes Centrale Paris...........................15 Laboratoire Énergétique Moléculaire et Macroscopique, Combustion (EM2C) CNRS UPR 288...................16 Laboratoire Structures, Propriétés et Modélisation des Solides (SPMS) UMR CNRS 8580. . ....................18 Laboratoire Mécanique des Sols, Structures et Matériaux (MSSMat) UMR CNRS 8579.................... 20 Laboratoire de Génie des Procédés et Matériaux (LGPM) E A 4038................................................... 22 Laboratoire Mathématiques Appliquées aux Systèmes (MAS) E A 4037....................................................24 Laboratoire Génie Industriel (LGI) E A 2606. . ............................... 26 Équipe du laboratoire de Photonique Quantique et Moléculaire (LPQM) UMR CNRS 8537 - ENS Cachan.................................... 28 Centre pour la Vision Numérique (CVN). . .................................... 30 Départements, laboratoires & équipes Supélec............ 33 E3S / Dépar tement Automatique E A 4454.................................. 34 E3S / Dépar tement Signaux & Systèmes Électroniques E A 4454.. 36 E3S / Dépar tement Informatique E A 4454.................................. 38 E3S / Dépar tement Télécommunications E A 4454. . ..................... 40 E3S / Dépar tement Énergie E A 4454......................................... 42 E3S / Laboratoire sondra E A 4454......................................... 44 Laboratoire de Génie Électrique de Paris (LGEP) UMR CNRS 8507.......................................................... 46 Laboratoire des Signaux et Systèmes (L 2S) UMR CNRS 8506...... 50 UMI 2958 Georgia Institute of Technology (GT )/CNRS................. 54 Laboratoire Matériaux Optiques, Photonique et Systèmes (LMOPS) E A 4423.................................................................... 56 Institut d’électronique et de télécommunications de Rennes IE TR, UMR CNRS 6164..................................................................... 58 Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires IRISA, UMR CNRS 6074..................................................................... 60 Chaire Radio Flexible Alcatel Lucent. . ........................................ 62 Chaire Conception Analogique Avancée Thales.......................... 64 Contacts . . ............................................................................... 66 2 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 LE MOT DES DIRECTEURS DE LA RECHERCHE Les Centres de Recherche de Centrale Paris et de Supélec ont encore connu de beaux succès en 2013 : prix et publications ont démontré l’excellence de nos deux écoles en terme de recherche, excellence reconnue par la mise en place de nouveaux projets de recherche académiques et contractuels. CentraleSupélec Une recherche leader en Sciences de l’Ingénieur et des Systèmes Comme l’an passé, 2013 a surtout été consacrée à renforcer notre alliance et à préparer la structuration de notre Centre de Recherche CentraleSupélec, destiné à occuper une place majeure, et même pivot, au sein de l’Université Paris-Saclay. Nous réunissons tous les atouts pour cela, et l’avons prouvé en 2013 avec les très bons résultats aux appels à projets IDEX 2013, preuve de notre forte insertion dans le programme des Investissements d’Avenir et l’Université Paris-Saclay avec 3 projets dans lesquels Centrale Paris et Supélec sont membres : Institut de Modélisation des Systèmes vivants ; Nanodesign : plateforme partenariale autour de la maturation de nanotechnologies et du design de nouvelles architectures de circuits ; ISN : Institut Société Numérique. Désormais perçue comme un acteur majeur de la construction de l’Université Paris-Saclay, la Recherche CentraleSupélec est également vécue comme un ensemble de premier plan par nos partenaires académiques et industriels. Tout l’enjeu est désormais de structurer ce Centre de Recherche CentraleSupélec, qui concrétisera notre force et notre complémentarité – la couverture complète des Sciences de l’Ingénieur et des Systèmes – et nous permettra de parler « d’une seule voix » au monde académique et industriel, de développer nos partenariats de recherche avec plus d’entreprises, y compris les PME, et surtout, de nous développer à l’international. Ce travail a été largement engagé depuis 2012, où un grand chantier de réflexion a été ouvert avec l’ensemble de nos laboratoires et nos équipes autour de l’agencement de ce centre commun, son positionnement, sa stratégie de développement, ses applications au quotidien dans le travail des équipes… 2013 et 2014 seront des années de la concrétisation de cette structuration. Il s’agira à la fois d’être évalué ensemble par l’AERES et de présenter un projet quinquennal commun. Le défi sera aussi de repenser nos structures et modes de fonctionnement, en cohérence avec notre ambition mais aussi avec les objectifs assignés aux 21 établissements qui composeront l’Université Paris-Saclay. Ainsi, Centrale Paris et Supélec ont travaillé en 2013 à la réorganisation de leurs écoles doctorales, en coordination avec l’ensemble des établissements du futur campus, pour préparer le regroupement de l’ensemble des Écoles des établissements du plateau en un seul Collège Doctoral. Ce collège décernera un diplôme unique - le doctorat de l’Université ParisSaclay. Estelle Iacona Gilles Fleury Directrice de la Recherche de Centrale Paris Directeur de la Recherche et des Relations Industrielles de Supélec CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 3 C e n traleS upélec : LA RECHERCHE « TRIPLE A » AU cœur de l’Université Paris-Saclay D e p u i s s o n annonce en novembre 2008, le partenariat entre Centrale Paris et Supélec s’est constamment renforcé, pour couvrir aujourd’hui la quasi-totalité des activités des deux écoles et préparer, à partir de 2013, la création du Grand Établissement CentraleSupélec. C’est dans le domaine de la Recherche que cette alliance s’est d’abord concrétisée, la complémentarité entre Centrale Paris et Supélec leur permettant de couvrir ensemble le spectre complet des Sciences de l’Ingénieur et des Systèmes et d’atteindre la taille critique pour se hisser au rang des grands centres de recherche mondiaux. En 2012, les Centres de Recherche des deux Écoles intensifiaient la structuration du Centre de Recherche CentraleSupélec, en cohérence avec les objectifs assignés aux établissements de la future Université Paris-Saclay et avec la stratégie de positionnement « triple A » du futur Grand Établissement CentraleSupélec : AMBITION La recherche CentraleSupélec se destine non seulement à devenir un acteur pivot de l’excellence scientifique de l’Université Paris-Saclay, mais également à s’imposer parmi les leaders mondiaux de la recherche en Sciences de l’Ingénieur et des Systèmes. ANTICIPATION Inscrite au sein d’un Grand Établissement qui a pour vocation de former des ingénieurs capables de relever les grands défis du XXIe siècle, la recherche CentraleSupélec se positionne sur les grandes thématiques d’avenir afin d’apporter les réponses dont la société aura besoin demain pour faire face à ses enjeux scientifiques, technologiques, économiques, sociaux et environnementaux. AUTHENTICITÉ Si la recherche a bien sûr pour but de faire avancer la connaissance, elle est aussi le reflet des valeurs de chaque établissement. CentraleSupélec, acteur majeur de la construction de l’Université Paris-Saclay L’Université Paris-Saclay rassemblera plus de 30 000 étudiants, près de 20% de la recherche française et de nombreuses entreprises parmi les plus innovantes. Elle constituera non seulement le 1er pôle scientifique européen mais figurera également dans le top 20 des clusters universitaires mondiaux. En 2012, elle obtenait le label « Initiative d’Excellence » (IDEX), reconnaissance de la puissance de sa recherche et de la qualité des formations dispensées par les établissements du plateau. L’alliance CentraleSupélec s’inscrit dans la volonté de s’imposer comme un pilier de cette future Université, tant en enseignement qu’en recherche. La Recherche a été la première à concrétiser cette ambition. Membres fondateurs du PRES UniverSud Paris avec leurs partenaires l’ENS Cachan et l’Université Paris-Sud, et forts de leur participation aux RTRA Digiteo et Triangle de la Physique, Centrale Paris et Supélec ont créé très tôt des bases solides pour devenir des acteurs majeurs du grand projet Saclay, avec notamment : • La création du Collège des Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes (CSIS) Fondé en 2009 avec l’ENS Cachan et l’Université Paris-Sud, ce « creuset à projets » a pour vocation de stimuler l’excellence de la recherche à Saclay en œuvrant d’une part au rapprochement entre les personnels enseignantschercheurs des 4 institutions et, d’autre part, à la transversalité dans des domaines scientifiques majeurs. En 2012, le groupe de travail s’est notamment élargi à 11 établissements, parmi lesquels Polytechnique et ses écoles d’application, favorisant les échanges et la mise en œuvre de projets coopératifs. 4 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 • La participation fructueuse au Programme d’Investissements d’Avenir • 6 LABEX (laboratoires d’excellence) : Dans le cadre du Grand Emprunt, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a lancé un ensemble d’appels d’offres destinés à doter les campus d’avenir de structures, laboratoires et équipements mutualisés d’excellence. Les laboratoires de Centrale Paris et de Supélec, avec leurs partenaires, se sont impliqués avec succès dans ces appels d’offres, et participent aujourd’hui à : • • • • • • • Comin-Labs (Digital Communications and Informatics for the Future) DigiCosme (Mondes numériques : Données programmes et architectures distribuées) LaSIPS (Laboratoire des Systèmes et Ingénierie du Plateau de Saclay) Nano-Saclay (Nano-lab multidisciplinaire de Paris-Saclay) PALM (Physique : Atome, Lumière, Matière) 2 EQUIPEX (équipements d’excellence) : • • • CHARMMMAT (Chimie des ARchitectures Moléculaires Multifonctionnelles et des MATériaux) Digiscope (développement des techniques de visualisation interactive de données très complexes) MatMéca (élaboration de matériaux par métallurgie des poudres, calcul intégré à un réseau ultra rapide et caractérisation micromécanique in situ) 3 IRT (institut de recherche technologie) : • • • B-Com (Réseaux et infrastructures numériques) M2P (Matériaux, métallurgie, procédés) SystemX (sciences du numérique et STIC) Re nc on t re s d u C S I S CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 5 C e n traleS upélec : La force de la complémentarité et du croisement des compétences L e Centre de Recherche CentraleSupélec, loin de se limiter à une « somme » d’équipes et de compétences, tire sa force de la complémentarité entre l’expertise reconnue de Centrale Paris dans le domaine de la physique, et celle de Supélec dans le domaine des STIC. Ensemble, les deux écoles proposent un très large spectre scientifique, couvrant l’ensemble des Sciences de l’Ingénieur et des Systèmes. La Recherche CentraleSupélec a pour mission de contribuer efficacement, par le progrès des connaissances, à l’élaboration de réponses innovantes aux grands défis technologiques et sociétaux. L’ensemble de ses activités s’inscrit ainsi au cœur des enjeux du XXI e siècle, et tout particulièrement dans 7 domaines clés : Systèmes de communications – Énergie – Environnement et risques – Aéronautique et Transport – Santé et bio-ingénierie – Nanosciences – Systèmes d’entreprise. Une recherche digne de se hisser au rang des leaders mondiaux 16 laboratoires ou équipes de recherche 1 fédération de Mathématiques 1 unité mixte internationale 2 laboratoires associés internationaux la recherche 1 080 personnels de recherche dont : CentraleSupélec • 300 enseignants-chercheurs en chiffres • 65 chercheurs (CNRS, INRIA, ONERA) • 525 doctorants • 70 post-doctorants • 120 personnels administratifs et techniques 553 publications internationales à comité de lecture 19 brevets 16 Chaires (dont 5 communes) Ensemble, Centrale Paris et Supélec réunissent les deux critères caractérisant les « Schools of Engineering » des grands pôles mondiaux : un large spectre scientifique (la qualité) et une masse critique (la quantité). Forte de plus de 500 publications dans des revues internationales en 2013, la Recherche CentraleSupélec souhaite aujourd’hui s’imposer sur la scène internationale, à travers notamment le renforcement de ses partenariats académiques, déjà forts mais encore propres à chaque École. L’alliance CentraleSupélec va permettre d’apporter encore plus aux partenaires existants et de nouer de nouveaux partenariats, académiques et industriels. L a R e c h e rc h e CentraleSupélec a pour mission de développer sa recherche au meilleur niveau scientifique international et d’établir les liens indispensables, avec d’une part les laboratoires universitaires et grands organismes de recherche, tant français qu’étrangers, et, d’autre part, avec les centres de recherche des entreprises. 6 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 C e n traleS upélec : de premier plan Des réseaux et partenariats Les partenariats académiques Les Centres de Recherche de Centrale Paris et de Supélec sont associés aux grands organismes nationaux de recherche (CNRS, INRIA, CEA…), à travers la constitution d’équipes mixtes, de groupements de recherche et de nombreux projets collaboratifs. Ils sont également membres des grands pôles de compétitivité d’Île-de-France, de Bretagne et de Lorraine. À l’international, les partenariats reposent sur les coopérations scientifiques de chaque laboratoire. Centrale Paris et Supélec possèdent de solides bases : • convention avec le Chinese Scolarship Council (CSC), • accord de cotutelle de thèse avec Politecnico di Milano, • partenariat depuis 2004 avec Georgia Institute of Technology à travers l’Unité Mixte Internationale à Metz, • laboratoire Franco-Singapourien Sondra (Supélec Onéra, NUS, DSO) à l’interface entre les sciences de l’ingénieur et les sciences de l’information, • signature d’une vingtaine de thèses en cotutelle avec l’Italie, la Tunisie, l’Australie, la Grèce, les États-Unis ou le Brésil, • développement des échanges de recherche avec le Japon et la Corée du Sud… Les partenariats industriels Outre un nombre croissant de contrats de recherche avec un important réseau d’entreprises partenaires, Centrale Paris et Supélec ont développé une nouvelle forme de partenariats avec le monde industriel : les chaires d’entreprises, collaborations de 5 à 10 ans permettant de faire avancer le front des connaissances sur des thématiques d’avenir. Aujourd’hui, 5 des 15 chaires en cours à Centrale Paris et Supélec sont communes aux deux Écoles : • La chaire « Sciences des Systèmes et Défis Énergétiques », soutenue par EDF ; • La chaire « Bâtir Durable et Innover », soutenue par Bouygues Construction ; • La chaire « System Modelling & Design », soutenue par EADS Innovation Works et portant sur les outils et méthodes de conception des systèmes complexes dans le domaine aéronautique ; • La chaire « Armand Peugeot : Technologies Hybrides et Économie de l’Électromobilité » avec l’ESSEC, soutenue par PSA Peugeot Citroën ; • La chaire « Blériot/Fabre : Robustesse, contrôle et modélisation systèmes embarqués aéronautiques », soutenue par SAFRAN. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 7 De Saclay nouveaux succès partagés par Centrale Paris et Supélec DE TRÈS BONS RÉSULTATS AUX APPELS A PROJETS RECHERCHE IDEX 2013 Ensemble, Supélec et Centrale Paris ont obtenus de très bons résultats aux appels à projets IDEX 2013, avec un engagement des 2 Écoles dans 3 des 7 projets sélectionnés : • NanoDesign : plateforme partenariale autour de la maturation des nanotechnologies et du design de nouvelles architectures de circuits ; • Institut de Modélisation des Systèmes Vivants (IMSV), avec l’Intégration pour les cellules bactériennes et la Modélisation intégrée de la plante ; • L’Institut Société Numérique. Ces succès témoignent de la forte insertion dans le programme des Investissements d’Avenir (PIA) et l’Université Paris-Saclay. L A PARTICIPATION À L A STRUCTUR ATION DES ÉCOLES DOCTOR ALES À SACL AY En 2015, l’Université Paris-Saclay regroupera toutes les écoles doctorales des établissements du plateau en un seul Collège Doctoral. Ce collège décernera un diplôme unique - le doctorat de l’Université Paris-Saclay, et sera structuré en 17 Écoles Doctorales co-opérées par plusieurs établissements. En 2013, Centrale Paris et Supélec, seront co-opérateurs de quatre Écoles Doctorales : « STIC », « Electrical, Optical and Bio Engineering », « Interfaces », « Sciences Mécaniques et Énergétiques, Matériaux et Géosciences ». CENTR ALE PARIS ET SUPELEC INAUGURENT UNE CHAIRE AVEC SAFR AN La chaire Blériot-Fabre « Systèmes embarqués robustes, de la conception à l’architecture » signée avec Safran, commune à Centrale Paris et Supélec, a été inaugurée le 12 décembre. Les systèmes de navigation, de contrôle moteur, de management de l’énergie ou encore de sécurité des flux passagers développés par les ingénieurs de Safran étant de plus en plus complexes, cette chaire a pour but de travailler à la modélisation des nombreux paramètres entrant dans la conception, la simulation, l’architecture et le développement de ces systèmes. La chaire va ainsi contribuer à l’émergence d’une discipline nouvelle au sein de la Science des Systèmes : l’ingénierie des modèles. PARTENARIATS 8 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Faits marquants pour centrale paris Une Fédération de Mathématiques rattachée au CNRS Les mathématiques occupant une place décisive dans l’enseignement et de la recherche de l’École, Centrale Paris souhaitait regrouper au sein d’une structure fédératrice l’ensemble de ses mathématiciens, jusqu’alors répartis dans plusieurs laboratoires. Inaugurée le 23 avril 2013, la Fédération de Mathématiques, rattachée à l’Institut des Sciences Mathématiques et leurs Interactions (INSMI) du CNRS, rassemble plus de 20 chercheurs et enseignants-chercheurs, et un nombre comparable de chercheurs sur postes temporaires, issus des laboratoires MAS (Mathématiques Appliquées aux Systèmes), EM2C (Énergétique Moléculaire, Macroscopique et Combustion) et MSSMat (Mécanique des Sols, Structures et Matériaux). La Fédération bénéficie également du méso-centre de calcul de Centrale Paris, créé en 2010, qui rassemble l’ensemble des sciences numériques de l’École et repose sur une forte composante mathématiques. Inauguration de la chaire Total Inaugurée le 5 juin 2013 à la Maison de la Recherche à Paris, la chaire « Risques Achats dans les Projets Complexes », signée avec Total, a pour but d’aider l’entreprise à maîtriser les risques liés aux achats dans le cadre de ses projets complexes. Elle s’appuie sur les compétences du laboratoire de Génie Industriel et du Département Sciences de l’Entreprise de Centrale Paris. Avec l’Institut PS2 E , la recherche centralienne confirme son leadership à Saclay Centrale Paris est devenue en 2013 membre fondateur d’un Institut de Transition Énergétique (ITE) : l’Institut de Recherche et de Formation Paris Saclay Efficacité Énergétique (PS2E). Avec pour ambition de transformer avantageusement les contraintes énergétiques et environnementales en leviers pour la compétitivité des entreprises et la croissance nationale, cet institut réunit les acteurs de la chaîne énergétique autour de 3 programmes R&D stratégiques : la flexibilité énergétique, l’efficacité énergétique des systèmes industriels, et la simulation, conception et gestion d’écosystèmes industriels. Centrale Paris et l’Institut d’Alembert lancent l’appel à projets INTER ACTIONS Engagé en 2012, le rapprochement entre Centrale Paris et l’Institut d’Alembert à l’ENS Cachan s’est concrétisé en 2013 avec le lancement de leur premier appel à projets de recherche communs : INTERACTIONS, qui a pour but de favoriser le démarrage de projets mettant en œuvre les moyens et les compétences complémentaires de leurs laboratoires respectifs. Les projets soutenus, présentant de forts caractères d’innovation et d’interdisciplinarité, reçoivent un budget incitatif permettant d’explorer des idées nouvelles et d’envisager d’éventuelles demandes de subventions. ÉVÉNEMENT Une grande conférence internationale sur la modélisation mathématique des systèmes complexes À l’occasion de son 10e anniversaire, le laboratoire de Mathématiques Appliquées aux Systèmes de Centrale Paris a organisé une grande conférence internationale sur la modélisation mathématique des systèmes complexes les 11, 12 et 13 décembre 2013 sur le campus de l’École. Pendant trois jours, 17 conférences plénières étaient organisées réunissant les experts internationaux sur la modélisation mathématique des systèmes complexes dans les sciences sociales et les sciences de la vie. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 9 NIKOS PAR AGIOS NOMMÉ RÉDACTEUR EN CHEF DE L A RE VUE COMPUTER VISION AND IMAGE UNDERSTANING Nikos Paragios, professeur de Mathématiques Appliquées et directeur du Centre for Visual Computing de Centrale Paris, est nommé rédacteur en chef de la revue Computer Vision and Image Understanding (CVIU), classée dans le top 20 des revues dédiées aux sciences des calculateurs par le Times Higher Education. DISTINCTIONS L aboratoire EM2C (Énergétique Moléculaire , Macroscopique et Combustion) Sébastien Candel, enseignant-chercheur à EM2C, est un des 6 lauréats du "Distinguished Alumni Award" de Caltech. Depuis 1966, Caltech Alumni récompense ses anciens élèves pour leur contribution remarque à la formation, à la recherche, à l’entreprise et à la philantrophie. Le "Distinguished Alumni Award" est la plus grande distinction qu’attribue Caltech. L aboratoire MAS (Mathématiques Appliquées aux Systèmes) Frédéric Magoulès et son équipe reçoivent le prix « CUDA Research Center » décerné par NVIDIA, leader mondial de l’informatique visuelle, pour leurs travaux sur le développement de nouvelles méthodes mathématiques et algorithmes numériques pour la résolution de problèmes complexes de très grandes tailles sur processeurs graphiques. L aboratoire LGPM (Génie des Procédés et Matériaux ) Geneviève Fioraso, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, salue l’apport des contributions françaises aux résultats de la mission Curiosity sur Mars, dont celui d’Arnaud Buch, qui a participé à la mise au point du robot SAM, permettant d’analyser les échantillons minéraux et atmosphériques martiens. L aboratoire de Génie Industriel Myriam Karoui et Aurélie Dudezert reçoivent le prix CIGREF-AIM du meilleur article scientifique 2012 en Management des Systèmes d’Information pour leur article « Capital social et enjeux de pouvoir, une perspective socio-politique de l’appropriation d’une technologie de RSE au sein d’une collectivité territoriale ». L aboratoire SPMS (Structures Propriétés et Modélisation des Solides) Anne Spasojevic-de-Biré publie dans la revue International Innovation un article intitulé « A change of phase : learning about crystal information », dans lequel elle décrit ses travaux le nouveau dispositif de nucléation induite par laser qu’elle a développé dans le cadre des thèses d’Aziza Ikni et de Bertrand Clair, en collaboration étroite avec le laboratoire EM2C. 10 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 11 Faits marquants pour SUPÉLEC RÉORGANISATION DE LA RECHERCHE SUR LE CAMPUS DE GIF-SUR-YVETTE La réorganisation de la recherche sur le campus de Gif-sur-Yvette a été une action majeure de l’année. Elle a été consacrée par les visites de l’AERES. Cette réorganisation permet d’asseoir dans Paris-Saclay la place de la recherche, tant en STIC qu’en Génie Électrique du futur Grand Établissement CentraleSupélec, aux côtés des autres tutelles que sont l’Université Paris-Sud, le CNRS et l’UPMC. LE LABORATOIRE DE GÉNIE ÉLECTRIQUE DE PARIS A REÇU LE SECOND PRIX DU PRIX FIEEC/F2I DE LA RECHERCHE APPLIQUÉE Ce prix récompense des travaux de recherche qui, à travers un partenariat avec une PME/ETI, ont contribué à générer de la croissance et des emplois sur le territoire. LE LMOPS PUBLIE UN ARTICLE DANS LA REVUE NATURE PHOTONICS « OPTICAL RESONATORS : CHAOS AIDS ENERGY STORAGE » Les résultats de Marc Sciamana montrent que les résonateurs optiques déformées qui guident les modes de propagation chaotique stockent plus d’énergie que les cavités classiques Avec un taux d’impact ISI Thomson en 2011 de 29.278, Nature Photonics est classée numéro 1 des revues scientifiques internationales dans la catégorie «optique» et fait partie du top 20 des revues scientifiques. DÉMARRAGE DE LA CHAIRE INTERNATIONALE DE HONGGANG ZHANG VIA LE LABEX COMINLABS ÉVÉNEMENTS L’équipe SCEE a le plaisir d’accueillir depuis le 8 janvier le professeur Honggang Zhang, titulaire de l’une des deux premières chaires internationales du laboratoire d’excellence Comin Labs. La chaire concerne l’étude de l’Ecoradio et Radio Intelligente. Honggang Zhang est professeur au Department of Information Science and Electronic Engineering de l’université de Zhejiang, à Hangzhou en Chine. DÉMARRAGE DE L’IRT B-COM Supélec est membre fondateur de l’IRT B-com, labellisé par le Pôle de compétitivité Images et Réseaux, dont les objectifs sont de développer des compétences et des briques technologiques dans les domaines des contenus multimédia, des réseaux ultra haut débit, et de la médecine du futur. Les projets de cet IRT ont démarré en 2013, avec trois premières mises à disposition d’enseignants-chercheurs. DÉMARRAGE DE L’IRT M2P (Matériaux, métallurgie, procédés) En janvier 2013, l’Institut de recherche technologique matériaux, métallurgie et procédés (IRTM2P) est créé. Il vise à la création progressive d’une ingénierie des matériaux fonctionnalisés et architecturés à différentes échelles. Il est orienté vers les marchés du transport, de l’énergie et l’industrie. Les laboratoires de Supélec campus de Metz y sont fortement impliqués. 12 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 ROMAIN COUILLET DÉCORÉ PAR LE CNRS DISTINCTIONS Romain Couillet, professeur assistant dans le département Télécom à Gif, a été nommé médaille de bronze du CNRS Bronze dans la section «Science de l’information et ses interactions». Ce prix récompense chaque année de jeunes chercheurs, choisis par leurs pairs, dans chaque discipline du CNRS (environ 40 au total) pour leurs premiers travaux de recherche. PARMI LES NOMBREUX PRIX ATTRIBUÉS EN 2013 : • Hikmet Sari a reçu en décembre 2012 Harold Sobol Award de l’IEEE Communications Society pour ses contributions exemplaires à l’organisation et au management technique des conférences phares de cette société • L’équipe SCEE a été récompensée pour ses publications aux “Best Readings in Green Communications” de la IEEE ComSoc, http://www.comsoc.org/best-readings/green, dans trois catégories: Catégorie «Green cognitive communications and computing», catégorie «Green software, hardware, devices, and equipment for communications» et catégorie «Special Issues». • Dans le Challenge Éco-Techno, organisé par l’Université de Lorraine, les travaux de deux doctorants messins, Mathieu Lauffer (Supélec) et Joris Huguenin (lmops), portant sur la ‘gestion des eaux et protection de l’écosystème aquatique’ ont été récompensés par le ‘Prix du défi’ dans la catégorie ‘Protection de l’environnement’. • Jean-Louis Guénégo et Mérouane Debbah (chaire Alcatel-Lucent en radio flexible) ont reçu le 2 Juillet 2013, en présence de Geneviève Fioraso, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche le prix du 15e concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes pour leur projet de stockage distribué basé sur leur protocole OCP (Open Cloud Protocol). • Jakob Hoydis, doctorant de la chaire Alcatel-Lucent en radio flexible, a reçu le prestigieux prix 2013 VDE ITG Foerderpreis (équivalent allemand de la société de la théorie de l’information) pour sa thèse soutenue en 2012 à Supélec. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 13 laboratoires & équipes de recherche centrale paris EM2C CNRS UPR 288 SPMS CNRS UMR 8580 MSSMAT CNRS UMR 8579 LGPM EA 4038 MAS EA 4037 LGI EA 2606 LPQM CNRS UMR 8537 ENS CACHAN CVN L a b o ratoire É nergétique M oléculaire et M acroscopique, @@ C ombustion - EM2C CNRS UPR 288 La recherche en énergie au cœur des défis industriels du XXIe siècle L e l a b o r a t o i re EM2C, Unité Propre du CNRS et laboratoire de l’École Centrale Paris, combine une recherche académique de très haut niveau avec des études appliquées en partenariat avec les plus grandes entreprises ou centres de recherche du domaine des transports et de l’énergie. Énergie et transport sont devenus des enjeux majeurs susceptibles de bouleverser en profondeur l’organisation générale de la société. La raréfaction du pétrole, l’utilisation raisonnée des énergies fossiles, la réduction des émissions polluantes, le développement des énergies renouvelables et les risques de changement climatique induisent nombre de questions scientifiques. Par sa recherche académique de très haut niveau en énergétique et combustion depuis les échelles moléculaires jusqu’à des échelles plus macroscopiques et par des études appliquées en partenariat avec les plus grandes entreprises ou centres de recherche du domaine des transports et de l’énergie, le laboratoire EM2C, Unité Propre du CNRS et laboratoire de l’École Centrale Paris, contribue significativement au progrès des connaissances sur ces questions difficiles. UPR 288 Pour relever ces défis, les activités de recherche du laboratoire sont organisées autour de trois axes intitulés Combustion, Plasmas hors équilibre, Physique des transferts et d’une action transverse en Mathématiques appliquées. C om b ustio n L es activités dans l’axe Combustion concernent la compréhension, la maîtrise, la simulation, l’amélioration et l’optimisation de la combustion. Les objectifs sont une meilleure connaissance des mécanismes élémentaires et de leurs interactions grâce aux compétences développées simultanément dans l’expérimentation, la modélisation et la simulation numérique haute performance. Ces recherches s’appuient aussi sur des innovations dans le domaine des diagnostics, des capteurs, des actionneurs, des méthodes de contrôle et des moyens de simulation. P lasmas L h ors é q uili b re e s é t u d e s pour les Plasmas hors équilibre comprennent d’une part un volet fondamental sur la physique des décharges électriques, ainsi que sur la cinétique chimique et le diagnostic des plasmas hors équilibre à pression atmosphérique, et d’autre part un volet applicatif dans les domaines de l’énergétique (allumage et stabilisation de mélanges pauvres en combustible, production d’hydrogène), de l’aérodynamique, de la rentrée atmosphérique et de l’environnement (traitement d’effluents gazeux). “ P h y si q ue L des Tra n s f erts es recherches conduites dans l’axe Physique des Transferts s’articulent autour des transferts par rayonnement, tant dans les milieux gazeux et réactifs qu’en milieux divisés, des transferts dans les milieux poreux et de la nanothermique. En combinant approches fondamentales et développement de modèles effectifs de transferts thermiques, ces recherches permettent de s’attaquer à des verrous scientifiques et technologiques liés à des applications aussi variées que la rentrée atmosphérique de véhicules spatiaux, le transfert dans un cœur de réacteur nucléaire ou les nanomatériaux. CHIFFRES CLéS ” Enseignants-chercheurs et Chercheurs : 29 Doctorants : 48 Post-Doc : 8 Ingénieurs Techniciens et Administratifs : 14 Publications de rang A (Source : web of science) : 65 Montant des Contrats Signés : 2 000 000 € CONTACT www.em2c.ecp.fr Directeur : Olivier Gicquel Tél : +33 (0)1 41 13 10 55 Fax : +33 (0)1 47 02 80 35 Mèl : [email protected] 16 (hors chaires) CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Partenaires académiques CERFACS, CORIA, CETHIL, ENS, ESPCI, LIMHP, PC2A, Colorado State University, Johns Hopkins University, Old Dominion University, Pennsylvania State University, Stanford University, Yale University, University of Rochester, MIT, Nasa Research Centers, Magdeburg, Université de Potsdam, Université Autonome de Madrid, Université d’Acunsion Paraguay, JAXA, etc. A cti v it é L tra n s v ersale ’ a c t i o n t r a n s v e r s a l e en Mathématiques Appliquées s’appuie sur une activité soutenue dans le domaine des mathématiques et la mise en place de projets à l’interface des disciplines utilisant le calcul scientifique et le calcul haute performance (HPC). Elle est menée en forte interaction avec les expérimentateurs du laboratoire. Ces études expérimentales permettent en effet d’envisager dans un premier temps la validation des codes de calcul développés. Les simulations couplées aux résultats expérimentaux forment alors une nouvelle source de compréhension approfondie des phénomènes physiques étudiés. Faits Marquants 2013 • Sébastien Candel, Professeur à l'École Centrale Paris, a reçu le Distinguished Alumni Award du California Institute of Technology (2013) • Marc Massot, Professeur à l’École Centrale Paris, a été Visiting Professor (Senior Fellowship) au Mechanical Engineering Department, Center for Turbulence Research, Stanford University (2012-2013) • L’équipe Plasmas a obtenu le Best student poster award pour Marien Simeni Simeni, Stancu, G.D., and Laux, C.O., “Nitric oxide detection in atmospheric pressure nanosecond repetitively pulsed discharges by Quantum Cascade Laser Absorption Spectroscopy,” 10th Frontiers in Low Temperature Plasma Diagnostics (FLTPD) Workshop, Kerkrade, The Netherlands, April 28 – May 2, 2013. • Sébastien Candel et Christophe Laux, tous deux Professeurs à l’École Centrale Paris, on été nommé au Sénat Académique de l’Université Paris Saclay. • Dominique Gobin, directeur de recherche CNRS, membre du laboratoire, a été nommé au Conseil Scientifique de l’INSIS (Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes). La chambre de combustion annulaire MICCA d’une puissance de 100kW est équipée de 16 injecteurs « swirlés », configuration très proche d’un foyer de turbine d’hélicoptère. Nanostructuration d’une surface d’atomes d’or par un polymère thermo-sensible en interaction avec des molécules d’eau : Le polymère permet d’exalter d’un ordre de grandeur le transfert de chaleur vers le fluide. Décharge NRP luminescente dans l’air ambiant T = 300 K, P = 1 atm. gauche régime multicanal, droite régime monocanal. Distance interélectrode : 5 mm. Répartition de la densité de gouttes dans une turbulence homogène isotrope calculée par une méthode de type Galerkin discontinue préservant les contraintes convexes de réalisabilité sur un maillage non-structurée. Partenaires industriels Air Liquide, Areva, CEA, CNES, DGA, EDF, ESA, GDF-Suez, IFP Énergies Nouvelles, IRSN, MBDA, Onera, PSA, Renault, Safran, etc. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 17 L a b o ratoire S tructures , P ropriétés SPMS - UMR CNRS 8580 et M odélisation des S olides THÈMES DE RECHERCHE M at é riau x C f o n ctio n n els pour l' é n er g ie et axe de recherche étudie et propose de nouveaux matériaux pour applications énergétiques, plus spécifiquement pour le nucléaire et pour les technologies de l’hydrogène. Il inclut le Laboratoire de Recherche Conventionné CARMEN (École Centrale Paris, CNRS et CEA) qui s’intéresse aux propriétés de matériaux céramiques à l’équilibre et hors équilibre thermodynamique. Cette équipe mixte étudie également l’influence des conditions d’élaboration sur les propriétés des matériaux et la dégradation de ces propriétés induite par le vieillissement en milieu extrême, de première importance pour les applications nucléaires. Cet axe comprend également une activité autour des « matériaux et technologies de l’hydrogène », dont l’objectif est de trouver les matériaux de rupture qui permettront un fonctionnement des piles à combustible à oxyde solide à plus basse température ou la production propre d’H2 par photolyse. Une activité importante concerne la mesure des propriétés de transport (impédance, complexe, conductivité, relaxation) sous température et atmosphère contrôlées. F erroi q ues A va n c é s C et a x e de recherche s’intéresse à des oxydes fonctionnels dont les propriétés sont gouvernées par la polarisation électrique, l’élasticité mécanique, l’aimantation magnétique et le couplage entre ces grandeurs dites ferroiques. Notre objectif est de : • Concevoir et développer de nouveaux matériaux à différentes échelles (cristaux, céramiques, couches minces, nanofils, nanocomposites, hétérostructures…), • étudier de nouvelles fonctionnalités en vue d’applications potentielles dans l’électronique (mémoires ferroélectriques, filtres acoustiques, électronique de spin...), l’énergie (récupération d’énergie mécanique, stockage électrique, photovoltaïque…), le pétrole (capteurs-actionneurs dans les puits de pétrole) ou encore le vivant via des prothèses biomécaniques, • mieux comprendre les mécanismes microscopiques (couplage électromécanique, magnétoélectrique, photoélectrique…) mis en jeu dans ces fonctionnalités afin d’optimiser les propriétés et d’en prédire le comportement. Cette recherche s’appuie sur des méthodes et outils à la pointe de la technologie, depuis la fabrication et la nanostructuration des matériaux jusqu'à leur modélisation en passant par une large gamme de techniques de caractérisation. S tructures É lectro n i q ues , M od é lisatio n s L “ et S imulatio n s ’objectif scientifique de cet axe est le développement de méthodes innovantes aussi bien dans le domaine de la théorie que de l’expérience. Les thèmes de choix des recherches théoriques concernent le développement de nouvelles fonctionnelles dans le cadre de la théorie de la fonctionnelle de la densité (DFT) et la prise en compte des effets quantiques en dynamique moléculaire. Du point de vue expérimental, on peut mentionner la nucléation induite par laser (NPLIN), sans oublier les méthodes développées pour l’analyse conjointe de données expérimentales provenant d’expériences de nature différente. Il s’agit d’une opération mixte (Centrale Paris, Faculté de Pharmacie de Paris-Sud) : pour cette raison, l’étude des interactions cibles biologiques – principes actifs a toujours occupé une place importante. Néanmoins, d’autres systèmes ont été considérés : mentionnons, par exemple, les matériaux thermoélectriques, les oxydes (éventuellement sous pression) ou encore les surfaces. CHIFFRES CLéS ” Enseignants-chercheurs et chercheurs : 12 Ingénieurs Techniciens et Administratifs : 12 Doctorants : 15 Publications de rang A (Source web of science) : 39 Montant des Contrats Signés : 335 000 € National : CEA-Saclay, Cadarache, École Polytechnique, Faculté de Pharmacie (Châtenay-Malabry), université d’Orsay, Paris VI, Dijon, Bordeaux, Amiens, Le Mans, Nancy, ENSG, ILL, ESRF, LLB, Soleil, LETI, Thiais, Vitry... International : universités de Tokyo Waseda, Spring8, Arkansas, Brookhaven, EPFL, Cracovie, Marrakech, Belgrade, Gênes, Lisbonne, Ljubliana, Hanoï, Cranfield, Barcelone, Xi’an. (hors chaires) CONTACT www.spms.ecp.fr Directeur : Guilhem Dezanneau Tél. : +33 (0)1 41 13 12 11 Fax : +33 (0)1 41 13 14 37 Mél : [email protected] 18 Partenaires SCIENTIFIQUES Partenaires industriels Thales, Thales Underwater Systems, Ferroperm, Imasonic (échographie médicale), Ixsea (Sonar), ST micro, Leti, HoribaJobin Yvon, Saint-Gobain, NanoE, etc. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Techniques expérimentales • • • • • • Diffraction des rayons X haute résolution en température, sous champ électrique et atmosphère contrôlée ; Mesures électriques entre 10 et 1473 K : 4 points, impédance, Van der Pauw, etc. ; Spectroscopie Raman in situ (77-873 K) ; Analyses thermique et thermogravimétrique ; Élaborations de Poudres et Nanopoudres, Monocristaux, Couches Minces, Mises en formes de Céramiques ; Modélisation : Calculs DFT, Monte-Carlo, dynamique moléculaire. Domaines d’application • • • Industrie nucléaire, matériaux céramiques pour les réacteurs de 4e génération. Céramiques fonctionnelles : condensateurs multicouches à forte capacité volumique, transducteurs piézoélectriques, microsystèmes, actuateurs électrostrictifs. Domaine biomédical, industries pharmaceutique, chimique et agro-alimentaire, chimie analytique, gemmologie et minéralogie, filière hydrogène, piles à combustibles, production d’hydrogène, élaboration de céramiques nanostructurées. Exemples de travaux A n alyse R iet v eld en incide nce rasa nte Les matériaux nanocristallins et les systèmes polycristallins soumis à des irradiations sont le siège d’évolutions structurales susceptibles de modifier leurs propriétés macroscopiques. Que ce soit pour prévoir les conséquences des irradiations subies (en réacteur, dans l’espace...) ou pour maîtriser les évolutions des microstructures induites par des réactions chimiques ou par le grossissement des grains, il est nécessaire de disposer d’une description de l’ensemble des processus mis en jeu (température, chimie, irradiation…) aux différentes échelles (atomique, nano et méso.). La diffraction des rayons X en incidence rasante apporte des informations pertinentes à chacune de ces échelles. Pour exploiter les faibles signaux émis par des échantillons dont l’épaisseur typique est de quelques nanomètres, nous avons eu recours à des sources de rayons X brillantes, à l’emploi de détecteurs de type PSD et développé un logiciel d’analyse Rietveld adapté pour ces besoins [2-4]. Exemple de diagramme de diffraction d’une couche mésoporeuse d’oxyde de cerium dopé Gd, mesuré en incidence rasante et affiné par la méthode de Rietveld. Coll : ESRF Grenoble, LCMCP Collège de France, CIMAP Caen Réf. : [1] G. Baldinozzi, G. Muller, C. Laberty-Robert, D. Gosset, D. Simeone, and C. Sanchez, J. Phys. Chem. C, 116(14) :7658–7663, 2012 ; [2] D. Simeone, G.Baldinozzi, D.Gosset, G.Zalczer, J.F.Berar, J. Appl. Crystallography, 44 :1205–1210, 2011 ; [3] D. Simeone, G. Baldinozzi, D. Gosset, S. Le Caer, and J.-F. Berar, Thin Solid Films, 530(0) :9–13, 2013 ; [4] D. Simeone, D. Gosset, G. Baldinozzi, J. Appl. Cryst., 46(1) :93–98, 2013 P ilotag e mag n é tique par u n e te n sion électrique proch e de la tempé rature am b ia nte Modulation de l’état magnétique en fonction de la tension imposée Contrôler une aimantation à l’aide d’une tension (voltage) électrique est un véritable défi scientifique et technologique tout particulièrement pour le développement de nouvelles mémoires magnétiques de basse consommation. Actuellement le changement d’état d’aimantation (1 ou 0 d’un point de vue binaire) dans une mémoire magnétique est réalisé par l’application d’un champ magnétique généré par un courant électrique. En collaboration avec l’UM de Physique CNRS-Thales, le LPS d’Orsay et le HZB de Berlin, nous montrons qu’en appliquant quelques volts sur un substrat de BaTiO3, il est possible de piloter la température de transition antiferromagnétique-ferromagnétique d’une couche mince de FeRh épitaxiée sur ce substrat. Le mécanisme sous-jacent est dû aux effets de déformations et de charges transmis de BaTiO3 au FeRh via l’interface les séparant. Ce changement s’accompagne d’une forte variation de l’aimantation proche de la température ambiante et ouvre donc des perspectives d’application très prometteuses. Contact : [email protected] Ref.: R. O. Cherifi et al., Nature Materials 13, 345 (2014) Une nou v elle fonction n elle h y b ride pour u n e modélisation h aute - précision de la structure é lectronique La précision des résultats obtenus par calculs ab initio de structure électronique effectués dans le cadre de la théorie de la fonctionnelle de la densité, dépend de la fonctionnelle énergie d’échange et corrélation utilisée. Les fonctionnelles disponibles sont souvent classifiées à l’aide de l’« échelle de Jacob » : plus on monte, plus les fonctionnelles sont censées être précises tout en demandant des temps de calcul plus longs. Dans le cadre de l’ANR Dinf DFT, nous avons proposé plusieurs fonctionnelles se situant aux différents niveaux de cette classification. La dernière en ordre de temps est PBE0-1/3 [1,2], une fonctionnelle hybride qui présente une caractéristique extrêmement rare : elle ne comporte pas de paramètres ajustés d’une façon empirique. Cette nouvelle fonctionnelle a été testée en calculant plusieurs propriétés moléculaires : énergies d’atomisation, barrières pour réactions chimiques, liaisons hydrogènes, états excités… L’ensemble de ces tests a montré que la nouvelle fonctionnelle est hautement concurrentielle par rapport à des fonctionnelles hybrides très largement utilisées, telles que PBE0 ou B3LYP. PBE0-1/3 Échelle de Jacob de la précision en chimie Réf.: [1]P. Cortona, The Journal of Chemical Physics 136, 086101 (2012); [2] C. A. Guido, E. Brémond, C. Adamo and P. Cortona, The Journal of Chemical Physics 138, 021104 (2013) CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 19 L a b o ratoire M écanique des S ols , S tructures MSSM at UMR CNRS 8579 et M atériaux C o mpor t e m e n t mécani q ue de structures à des échelles très différentes, allant du kilomètre (génie parasismique) au nanomètre (composites renforcés par nanotubes de carbone), se fondant sur une approche mixte expérience et calcul intensif et une forte pluridisciplinarité. THÈMES DE RECHERCHE Science & Ingénierie des Matériaux (SIM) L ’activité de recherche se déploie dans des domaines complémentaires s’appliquant aux matériaux métalliques, aux géomatériaux, aux polymères renforcés, et aux biomatériaux et aux tissus biologiques. Couvrant plusieurs échelles du nanomètre à l’échantillon macroscopique massif, les approches utilisées couplent expérience, modélisation et simulation, dans un dialogue constant. Deux thèmes majeurs sont abordés : • Élaborer et optimiser les matériaux : • Nanotubes, cellules vivantes, composites à renforts micro- et nano-hybrides, alliages métalliques, biomatériaux, sols • Optimisation en vue de propriétés mécaniques, physiques, électriques, thermiques • Prévoir et simuler le comportement des matériaux en conditions d’usage sévères : • Caractérisation du comportement sous sollicitations monotones et cycliques • Effet du temps et de l’environnement • Endommagement, rupture, fatigue À partir d’approches communes : • Couplage expérience – simulation numérique : • Caractérisation et mesure aux échelles fines (imagerie 3D…) • Identification de paramètres sous chargement thermomécanique et par mesure de champ • Analyse d’essais complexes par modélisation mécanique • Modélisation de matériaux hétérogènes à différentes échelles : • Quantification des relations entre microstructure et propriétés • Détermination des microstructures optimales en vue de propriétés d’usage visées. Science & Ingénierie Numérique (SIN) L “ e s t r a v a u x dans ce domaine ont pour objectif de développer des modèles et des méthodes numériques pour la simulation du comportement mécanique des matériaux et des structures. Les modèles développés vont de l’échelle atomique, avec des éléments finis ab initio visant à déterminer les propriétés mécaniques du matériau à partir d’une résolution simplifiée l’équation de Schrödinger, jusqu’à l’échelle kilométrique pour des calculs sismiques destinés à identifier des effets de sites au sein de villes. CHIFFRES CLéS Partenaires académiques ” Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 20 D octorants : 37 Visiteurs et Post-D oc : 7 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 19 Publications de rang A (S ource web of science) : 39 M ontant des C ontrats S ignés : 1 045 875 € (hors chaires) 20 Avec de très nombreuses universités françaises et laboratoires CNRS, CEA, etc. À l’étranger : Université Technologique de Vienne (Autriche), Université de Louvain et Université libre de Bruxelles (Belgique), Universidade Federal do Rio de Janeiro (Brésil), École Polytechnique de Montréal et Université de British Columbia (canada), Institut de recherches métallurgiques de Shenyang, Institute of Physics/Chinese Academy of Science, Northwest University, University of Science & Technology et Université d’aéronautique et d’astronautique de Pékin (Chine), Université des Andes (Colombie), BarcelonaTech (Espagne), Université Aristote de Thessalonique (Grèce), Université méditerranéenne de Reggio de Calabre (Italie), Université de Saitama (Japon), Institut Supérieur Technique de Lisbonne et Université de Minho (Portugal), Université Technique de Prague (République Tchèque), Université Pédagogique de Perm (Russie), Université Tichrine de Lattaquié (Syrie), Faculté des Sciences de Bizerte (Tunisie), Institute for Computational Engineering and Science (Texas University, TX), Ames Lab (Université d’État de l’Iowa,IA), Université de l’Illinois (Urbana-Champain, IL), Jet Propulsion Laboratory (Nasa-Caltech, Pasadena, CA) et Université Columbia (New York, NY) (États-Unis), Université Centrale du Venezuela (Venezuela). CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES • • • • • Microscopie : MEB avec EDS et EBSD, MEB-FIB, MET JEOL120 et MET TITAN, microscope à force atomique Essais mécaniques : Machines de traction-torsion et traction-compression (monotone et fatigue, -200 / 1200°C, trempe hélium, quasistatique → 1m/s), nano-indenteur, micromachines pour essais in situ MEB et RX, essais sur mono micro-fibre Mesures physiques : Diffraction X (textures et contraintes internes), mesures thermiques, mesures (di)électriques, DMA, porosimétrie Élaboration : Nanotubes par CVD, diagnostics in situ, mise en œuvre des composites, culture cellulaire Moyens de calcul : Accès au méso-centre de calcul de Centrale Paris (calculateur parallèle de plus de 1 000 cœurs) Les compétences scientifiques s’articulent autour de deux points forts : • Développer des modèles évolués pour des milieux particuliers : • Géomatériaux avec leurs aspects multiphysiques couplés • Milieux aléatoires et propagation des ondes pour les études sismiques • Milieux enchevêtrés pour le comportement des structures câblées et textiles • Mettre au point de méthodes numériques adaptées et performantes : • Éléments finis ab initio • Identification de champs par approche inverse • Éléments finis adaptatifs en espace-temps • Méthodes de couplages de modèles et approches multi-échelles Le travail en synergie entre l’équipe SIN et l’équipe SIM se construit autour de : L’élaboration de modèles à partir d’identifications expérimentales La validation et le recalage de simulations par comparaison avec l’expérience L’interprétation et le pilotage des explorations expérimentales à l’aide de la simulation • • • Le souci de proposer des applications performantes se traduit par une forte implication au sein du mésocentre de calcul de Centrale Paris, destiné à promouvoir le recours au calcul haute performance et au parallélisme. AXES THÉMATIQUES DE RECHERCHE C aract é risatio n et M od é lisatio n M ulti - é c h elles des M at é riau x (CM3) Ce thème de recherche a pour but de caractériser et prendre en compte des phénomènes d’échelles très différentes et leurs interactions multiples, en prenant comme applications les matériaux polycristallins et les câbles tressés notamment. Il s’agit d’une thématique transverse vis-à-vis des préoccupations du laboratoire, qui met en synergie des savoirfaire variés et permet d’utiliser de manière conjointe des moyens expérimentaux riches et des outils numériques originaux. C’est pour répondre à de nombreux verrous actuels que l’axe CM3 souhaite faire émerger des projets originaux comme autant de réponses à la problématique du multi-échelle, en cohérence avec les enjeux à l’Horizon 2020 et en synergie avec les deux autres axes du laboratoire. D y n ami q ue , O n des et Détermination des contraintes au sein d’un câble multi-toron A l é as (D y n O d A s ) L’objectif majeur de ce thème est la modélisation numérique du comportement dynamique de sols, structures et matériaux, plus particulièrement lié à des phénomènes de propagation des ondes. Il met en particulier en œuvre des modèles numériques multi-échelles en dynamique, ainsi que des modélisations et simulations probabilistes. Ces développements s’appuient sur la simulation HPC pour la propagation des ondes. M ultip h y si q ue et I n ter faces (MPI) Ce thème vise à l’amélioration des propriétés macroscopiques mécaniques et physiques des matériaux, notamment poreux et/ou vivants, en partant d’une analyse expérimentale et numérique à l’échelle nanoscopique. Différents domaines sont étudiés : • Milieux poreux : poromécanique, barrière anti-pollution, colmatage, capillarité, infiltration… • Culture cellulaire au sein d’un bioréacteur à double porosité • Dépôt chimique en phase vapeur pour l’élaboration de nano/micro-renforts • Mise en œuvre et caractérisations des composites à haute performance • Microscopie électronique quantitative couplant observations et analyses chimiques • Développement d’outils numériques multi-physique pour simulation intensive. Partenaires industriels ARCELOR-MITTAL, AREVA, AUBERT & DUVAL, BOUYER-LEROUX, CEA, CNES, EADS, EDF, GECKO BIOMEDICAL, IFTH, INERIS, ITER, LHOIST, MICHELIN, NECS, NEXANS, ORONA, SCHLUMBERGER, SNCF, SNECMA, THALES. Ondes générées par la faille cinématique d’Ulaan Bator Observation de la calcification lors de la simulation du biorenforcement de sables CONTACT www.mssmat.ecp.fr Directeur : Hachmi Ben Dhia Tél. : 33 (0)1 41 13 13 45 Fax : 33 (0)1 41 13 14 42 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 21 L a b o ratoire G énie des P rocédés LGPM EA 4038 et M atériaux C e l a b o r a t o i re intervient sur deux champs d'investigation en étroite interaction : le Génie des Procédés et les Matériaux. Modélisation, simulation et expérimentation sont les mots clés communs aux différents thèmes de recherche. Cette complémentarité permet de partir de la compréhension des phénomènes microscopiques pour aboutir à la simulation et à l'optimisation et à l'intensification des procédés de transformation et d'élaboration. Notre savoir-faire est, en particulier, appliqué aux aspects durables des procédés (par exemple, économies de matière et d’énergie) et aux bio-procédés (utilisation de ressources renouvelables). Ces domaines ont été renforcés par le démarrage d'une chaire de biotechnologies blanches fin 2010. Le laboratoire est structuré en trois équipes de recherche. Axes de recherche M at é riau x et b iomat é riau x • Métaux, bois et fibres naturelles ; • Procédés d’élaboration et de transformation ; • Tribocorrosion. C h imie et proc é d é s s é parati f s • Extraction liquide-liquide, extraction par émulsion ; Microtopographie d'une piqûre sur inox • Procédés membranaires et électro-membranaires ; • Transport et dépôt de particules, filtration ; • Chromatographie analytique et préparative. B io - proc é d é s • Compréhension des phénomènes physicochimiques et biologiques ; • Modélisation multi échelle ; “ • Mise en œuvre et contrôle commande de bioréacteurs ; • Microalgues (captage CO2, épuration d’eaux usées), méthanisation ; • Production et purification de molécules d'intérêt. DOMAINES D’APPLICATION B i o m a s s e , b i o t e c h n o l o g i e s blanches, caractérisation et élaboration des matériaux, énergie, environnement, industries chimiques et pharmaceutiques, photovoltaïque, traitement des eaux, hydrométallurgie. CHIFFRES CLéS 2012 ” Enseignants-chercheurs : 13 Ingénieurs Techniciens et Administratifs : 19 Doctorants : 20 Visiteurs et Post-D oc : 6 Publications de rang A (Source web of science) : 15 Montant des Contrats Signés : 862 000 € CONTACTS www.lgpm.ecp.fr Directeur : Patrick Perré Tél. : +33 (0)1 41 13 16 79 Mél : [email protected] (hors chaires) Secrétariat : Émilie Bouveret-Rossignol Tél : +33 (0)1 41 13 11 26 Fax : +33 (0)1 41 13 11 63 Mél : [email protected] 22 Partenaires académiques Avec de nombreuses universités françaises, laboratoires CNRS, CEA, INRA… À l'étranger : School of Mathematical Sciences QUT (Australie), Univesidade de Sao Paolo et Universidade Federal de Rio Grande do Sul (Brésil), Université Laval et Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (Canada), Universidad de Guanajuato (Mexique), Poznan University of Life Sciences (Pologne), Univeristatea Dunara de Jos de Galati (Roumanie), Université Pédagogique d’état de Perm (Russie), École Nationale d'Ingénieur de Monastir (Tunisie). Partenaires industriels RIO TINTO ALCAN, ARCELORMITTAL, ARD, CEA, CNES, CRISTAL UNION, EMULSAR, ENNESYS, ERAMET (Le Nickel, CRT), EURODIA, IPF Energies nouvelles, NEXCIS, OLYGOSE, PSA, SAINT-GOBAIN, SAUR, VALE (Brésil). CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 exemples de travaux P h y sico - c h imie L des sur faces ’étalement d’une gouttelette d’un métal liquide sur un métal solide est très sensible aux hétérogénéités chimiques présentes sur celui-ci. Nous avons procédé à des expériences de mouillage par du plomb liquide de surfaces hétérogènes de fer métallique diversement recouvertes de particules ou de films de silice, en utilisant la technique de la chute de goutte. La qualité du mouillage dépend fortement de la fraction de surface couverte par les oxydes. P roductio n N Goutte de plomb liquide déposée à 450°C sur une surface de fer métallique partiellement couverte de particules d’oxydes. de res v é ratrol et v i n i f é ri n es par culture de cellules v é g é tales i n v itro ous étudions l’influence de divers paramètres (nature et concentration du substrat, présence et la concentration de molécules élicitrices, présence de molécules entrant en synergie avec les molécules élicitrices... Les paramètres suivis sont la croissance des cellules et le taux de production de molécules d’intérêt et les paramètres cinétiques de ces phénomènes sont déterminés. Une attention toute particulière est apportée à la localisation de la production du Culture de cellules végétales in vitro resvératrol dans la cellule et sa vitesse de relargage (bioréacteur et cellules contenant du resvératrol). dans le milieu de culture. La maîtrise du procédé est démontrée à l’échelle de bioréacteurs de 5 litres ; une modélisation et un transfert d’échelle permettront de passer à un volume de 20 litres. S uccio n N de poly m è res h y drosolu b les da n s des n a n opores ous avons étudié la pénétration forcée de chaînes de polymères de grande masse moléculaire à travers des membranes modèles. Nous avons mesuré le taux de rétention apparent à partir des concentrations de rétentat et de perméat puis nous avons déterminé le « vrai » taux de rétention R en prenant en compte l'accumulation des chaînes à la membrane. On observe que les variations de R en fonction du débit de solvant par pore suivent la même courbe maîtresse. Cette courbe, universelle pour les polymères flexibles en bon solvant, est bien représentée par le « modèle de succion » de Pierre-Gilles de Gennes, conduisant ainsi à une estimation du débit critique de pénétration. Schéma des mécanismes de passage/blocage (d'après Béguin et al., Soft Matter, 2011). CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 23 L a b o ratoire M athématiques A ppliquées MAS - EA 403 aux S ystèmes THÈMES DE RECHERCHE C ré é a u début des années 2000, MAS rassemble la recherche en Mathématiques et Informatique de l'École Centrale Paris. Au coeur des technologies numériques, ses thématiques concernent la modélisation, la simulation, l'analyse et l'optimisation de systèmes complexes, qu’ils proviennent du monde industriel, du vivant, des marchés ou de l'information et des réseaux. M od é lisatio n de la croissa n ce des pla n tes Modélisation et estimation du système dynamique des plantes dans leur environnement ; grammaires formelles et identification par méthode symbolique ; contrôle optimal des cultures et amélioration génétique ; simulation multi-physique et multi-échelle des paysages. É q uatio n s au x d é ri v é es partielles et C alcul scie n ti f i q ue Interactions fluides-structures ; modélisation des interfaces ; dynamique des écosystèmes ; schéma préservant les asymptotiques ; grilles de calcul ; GPU ; équations d’ondes non linéaires. I n f ormati q ue f ormelle et mod é lisatio n des co n n aissa n ces Ingénierie formelle pour les systèmes complexes ; ontologies, logique décisionnelle et floue pour l’interprétation d’images. Business intelligence ( c h aire de rec h erc h e Business intelligence & visual analytics. F i n a n ce q ua n titati v e ( c h aire de rec h erc h e SAP) BNPPari b as ) Modélisation des marchés financiers ; microstructure ; données haute fréquence ; écono-physique ; produits dérivés. M od é lisatio n pro b a b iliste et i n certitudes ( do n t é q uipe - pro j et INRIA R e g u l a r i t y ) Régularité locale des processus stochastiques ; processus à régularité prescrite ; processus indexés par des ensembles ; théorie ergodique ; statistique des graphes et données structurées. B io - mat h é mati q ues Modélisation mathématique des comportements cellulaires in vitro ; plans d’expériences et puces à ADN ; épidémiologie. DOMAINES D’APPLICATION “ Systèmes Industriels (aéronautique, bâtiment, énergie, transport) ; environnement (plantes, hydrologie, paysages, acoustique et bruit) ; santé (biologie moléculaire, génomique, épidémiologie) ; marchés et entreprises (finance, business intelligence) ; information et réseaux (internet, multimédia, knowledge management) ; art et architecture (colorimétrie, reconstruction architecturale et réalité virtuelle). CHIFFRES CLéS 2012 ” Enseignant-chercheurs et Chercheurs : 21 Ingénieurs Techniciens et Administratifs : 9 Doctorants : 37 Post-Doc : 10 Publications de rang A (S ource web of science) : 26 Montant des Contrats Signés : 827 000 € (hors chaires) CONTACT www.mas.ecp.fr Directeur : Frédéric Abergel Tél. : +33 (0)1 41 13 18 95 Fax : +33 (0)1 41 13 17 35 Mél : [email protected] 24 Partenaires académiques principaux INRIA, CEA, ENS Cachan, École Polytechnique, INRA, CIRAD, Université Paris XI, Université Versailles Saint-Quentin, LIAMA, Université de Montréal, ENSI Tunis, Saha Institute of Nuclear Physics, Institut Louis Bachelier, Supélec. Partenaires industriels principaux BNP Paribas, SAP, Alcatel, Bionatics, Bull, GDF-Suez, Institut Pasteur, CS-SI, Dassault Aviation, EDF, ESI, France Télécom, KXEN, Myosix, Renault, Thales. Pôles de compétitivité : System@tic, Finance Innovation, Cap Digital. Technopole TERATEC CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 exemples de travaux I n g é n ierie S cie n ti f i q ue L et V isualisatio n e s t e c h n i qu e s de modélisation, de simulation et d’optimisation sont devenues des outils essentiels pour l’analyse et la conception de produits et systèmes. Cet axe de recherche s’intéresse aux systèmes complexes modélisés par des systèmes dynamiques, aux techniques d’optimisation et de contrôle, et aux environnements de pré- et post-traitement associés. Deux projets-phare se sont développés : Digiplante en lien avec l’INRIA, le CIRAD, AgroParisTech et le LIAMA à Pékin, autour de la modélisation de la croissance des plantes, depuis le génome jusqu’au paysage ; le grand projet pluridisciplinaire CSDL (Complex System Design Lab) du Pôle System @tic, où le laboratoire coordonne des approches de modélisation, simulation déterministe ou probabiliste et de visualisation décisionnelle avancée. M od é lisatio n L pro b a b iliste et Restitution de la couleur par modèle numérique source Regularity : régularité empirique sur des reliefs montagneux et simulation de processus à régularité prescrite S tatisti q ue a m odé l i s a t i o n probabiliste et la modélisation à partir des données sont deux axes de recherche importants. On peut citer d’une part la finance quantitative et la modélisation des marchés financiers à partir des données haute fréquence, dans le cadre d’une chaire industrielle avec BNP Paribas ; d’autre part, la modélisation fine de la régularité des processus stochastiques et la prise en compte des incertitudes dans les modèles, en collaboration avec l’INRIA. A rc h itectures L des S y st è mes d ’I n f ormatio n es systèmes d’information connaissent une évolution rapide en termes d’architectures, mais aussi de modes de fonctionnement. Ce thème s’intéresse aux nouvelles architectures de type cluster-Grille ou cloud computing, aux architectures et au traitement de grandes masses d’informations, notamment multimédia, au domaine de la Business Intelligence dans le cadre d’une chaire avec SAP-Business Objects et aux approches d’ingénierie formelle pour les systèmes complexes. Le laboratoire est impliqué dans plusieurs initiatives européennes, en particulier EGEE, BEINGRID et PEGASE, et se développe sur les architectures HPC parallèle (par exemple projet Open GPU). source Équipe HPC : calcul parallèle de grands modèles acoustiques du bruit à Tokyo source MASDOM : représentation du raisonnement spatial flou sur motifs d’images médicales CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 25 L a b o ratoire G énie I ndustriel LGI - EA 2606 THÈMES DE RECHERCHE • Ingénierie de la conception • Aide à la décision pour les systèmes de production et distribution • Sûreté de fonctionnement et analyse des risques • Gestion sur les politiques de croissance fondées sur la connaissance Les thèses se font principalement dans l’un des domaines scientifiques relatifs à un thème, même s’il arrive qu’elles se fassent transversalement à ces thèmes pour bénéficier de l’aspect pluridisciplinaire du Laboratoire. La complémentarité des approches de modélisation des systèmes industriels et des produits complexes (processus, opérations, recherche intervention, modélisation de l'incertitude ou stochastique, ingénierie robuste, approche systémique, recherche opérationnelle, simulation, méthodes d'aide à la décision, évaluation des performances, etc.) fait la force, la performance et l’originalité du laboratoire. Six chaires dans les domaines de la Supply Chain, de la science des systèmes énergétiques, de la construction durable, de l’ingénierie système, de l’électro-mobilité, de l’excellence opérationnelle sont rattachées aux quatre thèmes de recherche. Elles traitent des problèmes scientifiques relatifs à la création de valeurs (économique, environnementale et sociétale) dans les systèmes complexes. DOMAINES D’APPLICATION Le laboratoire Génie Industriel (LGI) élabore des méthodes d’aide à la décision et de l’optimisation de la conception et de la gestion de produits, services et de systèmes industriels et logistiques, et ce quelque en soit leur secteur (l’aéronautique, l’automobile, l’énergie, la santé, etc.). L’activité de recherche du laboratoire s’applique aux méthodes d’organisation, de gestion et d’exécution de la conception, de la production et de la distribution des produits et services, sur l’ensemble de leur cycle de vie. “ Elle a pour finalité de fournir aux entreprises les méthodes nécessaires à Développement de biens et de services l’amélioration de leur compétitivité en termes de performances et de création de valeurs. Les applications se font tout autant avec les entreprises de fournitures de biens et d'équipement que des entreprises de services. CHIFFRES CLéS 2012 ” Enseignants-chercheurs et Chercheurs : 20 Visiteurs et Post-Doc : 4 Ingénieurs Techniciens et Administratifs : 6 Doctorants : 46 Publications de rang A : 48 Montant des Contrats Signés : 613 000 € (hors chaires) CONTACT www.gi.ecp.fr Directeur : Jean-Claude Bocquet Directeur-adjoint : Bernard Yannou Tél. : +33 (0)1 41 13 13 88 Fax : +33 (0)1 41 13 12 72 Mél : [email protected] 26 ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES • Un réseau puissant et moderne d’ordinateurs équipés des principaux logiciels de modélisation, de simulation et d’optimisation ; • un intranet et des plateformes de travail collaboratifs (plateforme PLM), • Une plateforme d’outils d'aide à la décision, • des logiciels de cartographies, d’interrogation de base de données scientifiques, etc. Partenaires industriels Air Liquide, BNP, Bouygues Construction, Carrefour, CEA, Danone, Dassault Aviation, DHL, EADS, EDF, Établissement Français du Sang, Hôpital Georges Pompidou, Hôpital Charles Foix, Hôptal Henri Mondor, Lafarge, Lhôtellier, PSA Peugeot Citroën, Renault, Schlumberger, SNECMA, TOTAL, Vallourec, Louis Vuitton. Partenaires spécifiques des chaires : BNP, Bouygues Construction, Carrefour, Danone, Dassault Aviation, EADS, EDF, Louis Vuitton, PSA Peugeot Citroën, Vallourec. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Exemples de travaux En L i n g é n ierie de la co n ceptio n a conception des organisations, des systèmes, des produits et des services constitue un enjeu clé pour la pérennité des entreprises. Les processus de conception sont recherchés dans un esprit de génération de valeurs pour l’entreprise, que ce soit au travers d’approches d’ingénierie système, de conception collaborative, d’ingénierie robuste, d’aide à la décision multicritère, d’évaluation sémantique et perceptuelle, de conception modulaire, etc. Prenons l’exemple de l’élaboration d’une méthode d'évaluation de la conception d’une famille de produits basée sur le modèle de couverture d’usages. En adoptant un point de vue utilitariste du consommateur sur certains produits orientés service, nous avons d'abord contribué à la proposition d’un modèle de contextes d’usage que doit couvrir au mieux un produit. Nous proposons une série d'indices qui révèlent l'adéquation entre les usages couverts par un produit de dimensions données ou une famille de produits donnée avec un espace d'usages cible qu’il s’agit de couvrir dans sa totalité ou en partie mais d'une Simulation paramétrique des performances et manière suffisamment dominante par rapport à la concurrence. Les avantages optimisation du prédimensionnement d’un produit complexe par rapport à la traditionnelle estimation de la demande en marketing sont de réduire la complexité de l'enquête et de l'analyse des données et de pouvoir estimer le niveau de compétitivité d’une offre innovante sans nécessiter de retour d’expérience du marché. L'approche proposée permet d'évaluer l'adaptabilité, pour une famille de produits de tailles croissantes, à divers scénarios dans le contexte d'usage d'un marché cible. Les concepteurs peuvent s'appuyer sur les résultats pour éliminer les produits redondants au sein d'une famille. En L aide à la d é cisio n pour les s y st è mes de productio n et distri b utio n a p ro d u c t i o n et la distribution de biens s’organise principalement aujourd’hui autour de la Supply Chain. La recherche dans ce domaine s’intéresse au pilotage de flux, à la gestion des stocks, à la conception et la planification des réseaux de production et de distribution, aux chaînes logistiques multi-acteurs ainsi qu’à l’impact des nouvelles technologies sur les performances des chaînes logistiques. La recherche en production et en distribution de services, s’est principalement focalisée sur le management des opérations pour l’optimisation de centres d’appels, des activités en hospitalisation à domicile et des activités de la grande distribution. À titre d’exemple, afin de trouver de nouvelles sources de compétitivité et de faire face à la perpétuelle complexité de l’environnement économique, des entreprises tentent de dépasser la frontière des actions individuelles favorisant les actions coordonnées et centralisées. Désormais, la coopération entre les diverses chaînes logistiques et la production d’alliance se trouvent au coeur des préoccupations des entreprises. Des travaux de recherche sur ces sujets, utilisant des principes de la théorie des jeux coopératifs, permettent de déterminer les alliances les plus profitables. Chaîne logistique des distributions de l’hydrogène Dans le cadre de la chaire Supply Chain, la fiabilité des données d’entrée issues de la prévision est primordiale. L’étude des modèles de prévision permet de définir une méthodologie générique de choix de modèle adapté au cas étudié tout en assurant une fiabilité donnée. La dynamique apportée par cette méthodologie permet d’adapter les modèles utilisés à l’évolution des caractéristiques de la demande et d’obtenir par exemple dans le cas d’approvisionnement lointain des gains de stock pouvant aller jusque 50% y compris dans l’automobile. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 27 É q ui pe du L aboratoire de Photonique Quantique & Moléculaire LPQM - UMR CNRS 8537 - ENS Cachan C e t t e é q u i p e de l'École Centrale Paris, intégrée à son Centre de Recherche depuis septembre 2010, est rattachée au LPQM et à l’Institut d’Alembert de l’ENS Cachan et du CNRS. THÈMES DE RECHERCHE P lasmo n i q ue ultra rapide da n s les n a n oparticules m é talli q ues Les nanoparticules de métaux nobles présentent des propriétés optiques remarquables liées au phénomène de résonance de plasmon. De ces propriétés découlent de très nombreux développements actuels dans le domaine de la plasmonique. Pour mieux comprendre les processus physiques mis en jeu dans celle-ci, il est pertinent d’en étudier la dynamique suite à une excitation par une impulsion lumineuse. Cette thématique s’appuie donc sur le développement de méthodes de modélisation adaptées aux différentes échelles de temps impliquées et sur la mise en œuvre de techniques de spectroscopie laser ultrarapide. Tra n s f erts t h ermi q ues p h oto - i n duits au x petites é c h elles de temps et d ' espace Il s’agit, d’une part, d’étudier la génération optique de chaleur et son transport à l’échelle nanométrique et aux temps courts, où les approches de la thermodynamique classique ne sont plus valides. D’autre part, il est possible de structurer la matière de manière à rendre cohérente une excitation thermique, par exemple en utilisant le phénomène de phonon-polariton couplé à une cavité photonique. Ce thème est développé dans l’équipe en partenariat avec l’équipe de Sebastian Volz au laboratoire EM2C. N a n osources de c h aleur pour la c h imie et la b iolo g ie Les nanoparticules métalliques sous irradiation lumineuse ont la capacité de se comporter comme des sources nanométriques de chaleur. Ce processus de conversion peut être mis à profit dans divers domaines, en particulier pour la réalisation de fonctions optiques, chimiques ou biologiques. On peut ainsi envisager des matériaux ou des dispositifs dont la fonctionnalité est uniquement activée par la lumière. À travers nos collaborations, nous développons plusieurs projets tournés vers des applications biomédicales (amélioration du ciblage de cellules cancéreuses par des nano-hybrides pour un traitement par hyperthermie localisée, liposomes plasmoniques pour la délivrance ciblée de médicaments, plateforme de contrôle photothermique du métabolisme des cellules). N a n oco n v ersio n lumi è re - c h aleur : applicatio n s p h oto n i q ues Grâce au phénomène de résonance de plasmon localisé, il est possible d’injecter efficacement et très rapidement de l’énergie dans des nano-objets métalliques. De par la succession de mécanismes d’échanges et de relaxation qui s’ensuivent, les propriétés optiques du milieu composite dans lequel sont dispersées ces nanoparticules sont modifiées de manière transitoire. En jouant à la fois sur ces modifications photo-induites à l’échelle nanométrique et le conditionnement du milieu composite dans des dispositifs structurés à l’échelle de la longueur d’onde (cavité électromagnétique, cristal photonique), on peut réaliser des fonctions photoniques contrôlées optiquement. Ce principe peut être étendu au domaine de l’optique non-linéaire : des capteurs ultrasensibles peuvent alors être envisagés. “ CHIFFRES CLéS ” Enseignants-chercheur : 1,5 Ingénieur de recherche : 1 Post-Doc : 2 Doctorants : 2 Publications de rang A (S ource web of science) : 4 CONTACT www.lpqm.ens-cachan.fr Directrice : Isabelle Ledoux-Rak Directeur de l'antenne Centrale Paris : Bruno Palpant Tél. : +33 (0)1 41 13 16 26 Mél : [email protected] 28 Partenaires SCIENTIFIQUES France : Énergétique Moléculaire et Macroscopique, Combustion (CNRS-Centrale Paris) ; Laboratoire de Chimie Physique (Orsay) ; Institut des Nanosciences de Paris (UPMC) ; Laboratoire de Physique des Solides (Orsay), Physico-chimie des Polymères et Milieux Divisés (ESPCI, Paris) ; UMR S728 Université Denis Diderot (Paris 7) – Inserm ; Photophysique et Photochimie Supramoléculaires et Macromoléculaires (ENS Cachan) ; Institut d'Électronique Fondamentale (Orsay) ; Laboratoire de Photonique et de Nanostructures (Marcoussis) ; Physicochimie des Électrolytes, Colloïdes et Sciences Analytiques (Paris). International : Instituto de Optica, Madrid ; Univ. Sistan & Baluchestan, Iran ; Insitute of Physical and Theoretical Chemistry, Wroclaw University of Technology, Pologne. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 DOMAINES D’APPLICATION Utilisation des nanoparticules métalliques dans la thérapie contre le cancer par nanohyperthermie. Optimisation d’autres types d’applications biologiques comme la délivrance ciblée de substances actives, la photo-actuation en microfluidique, le contrôle photothermique de cellules, les capteurs moléculaires ultrasensibles. Applications de la réponse optique transitoire de nanomatériaux dans le domaine de la photonique ultrarapide, de la catalyse. Faits marquants O u v erture D p h oto - co n tr ô l é e de liposomes plasmo n i q ues ans le cadre d’un projet soutenu par le DIM (Domaine d’Intérêt Majeur) Nano-K de la région Île-de-France, nous étudions le mécanisme d’ouverture photo-contrôlée de liposomes pour des applications dans le domaine de la délivrance ciblée de médicaments. Ce projet est mené avec des collègues chimistes du laboratoire PECSA (UPMC – CNRS) et des physico-chimistes du PPSM (ENS Cachan – CNRS). Nous avons d’ores et déjà montré qu’en illuminant avec des impulsions laser un liposome contenant des nanoparticules d’or en grande quantité, la vésicule lipidique accumule de l’énergie puis s’effondre sur elle-même en un temps très court, sous l’effet de la chaleur dégagée par les particules (Fig. 1). La création d’ondes de choc acoustiques pourrait également être impliquée dans ce mécanisme. Figure 1. A gauche : vésicule lipidique « géante » contenant des nanoparticules d’or en concentration élevée, observée au microscope optique. Cet objet est irradié par une série d’impulsions laser ultracourtes dont la longueur d’onde correspond à la résonance de plasmon des nanoparticules. Après quelques secondes, le liposome s’effondre sur lui-même par rupture de la membrane, libérant une partie de son contenu. M odulatio n A opti q ue ultrarapide par couplag e plasmo n i q ue - p h oto n i q ue près avoir démontré théoriquement la possibilité d’amplifier la réponse optique transitoire ultrarapide de nanoparticules métalliques grâce au couplage de modes localisés plasmonique et photonique [1], nous avons obtenu des résultats expérimentaux spectaculaires confirmant la pertinence de notre approche (Fig. 2). Les échantillons, élaborés par ablation laser dans le groupe de J. Gonzalo à l’Instituto de Optica (CSIS, Madrid), consistent en une couche nanocomposite conditionnée entre deux miroirs diélectriques multicouches (23 films minces superposés au total). La réponse transitoire a été mesurée au LPQM sur des échelles de temps ultracourtes, par la technique de spectroscopie pompe-sonde : une impulsion laser intense est absorbée par les nano-objets et en modifie les propriétés ; une seconde impulsion vient sonder l’état optique de l’échantillon après un délai que l’on fait varier afin de reconstituer la dynamique d’excitation et de relaxation. La réponse transitoire de notre cavité hybride présente alors une amplification d’un facteur 40 par rapport à celle d’un simple film mince nanocomposite (Fig. 2). Ce concept est actuellement étendu à 2D. Dispositif constitué de nanoparticules d’or en cavité photonique 1D (à gauche). Modulation ultrarapide du mode de cavité photonique suite à l’absorption d’une impulsion lumineuse ultracourte (à droite). M é tamat é riau x S t h ermi q ues ur certains matériaux, à l’échelle nanométrique, la chaleur se propage sous la forme d’une onde de surface électromagnétique appelée phonon polariton de surface. La chaleur acquiert ainsi des propriétés de cohérence sur des distances pouvant aller jusqu’au mètre et il devient possible d’utiliser les outils de la nano-optique pour modifier sa propagation. En structurant la matière à l’échelle sub-longueur d’onde, on peut alors créer des matériaux dont les caractéristiques thermiques n’existent pas dans la nature. Le développement d’outils numériques basés sur les seules équations de Maxwell de l’électromagnétisme a permis notamment de montrer la possibilité de créer des matériaux passifs présentant des inhomogénéités de température à l’équilibre thermique. Ce thème est développé dans l’équipe en partenariat avec l’équipe de Sebastian Volz au laboratoire EM2C. Figure 3. Simulation de la chaleur dans une couche mince nanostructurée de SiO2 (le plus froid est en noir, le plus chaud en blanc.) On remarque que dans la structure, bien que l’apport d’énergie thermique soit uniforme, la répartition de chaleur est inhomogène. [1] Large and ultrafast optical response of a one-dimensional plasmonic-photonic cavity, X. Wang and B. Palpant, Plasmonics 8, 1647–1653, 2013. [2] In vivo uptake and cellular distribution of gold nanoshells in a preclinical model of xenografted human renal cancer, M. Pannerec-Varna, P. Ratajczak, G. Bousquet, I. Ferreira, C. Leboeuf, R. Boisgard, G. Gapihan, B. Palpant, E. Bossy, E. Doris, J. Poupon, E. Fort, A. Janin, Gold Bulletin, Nov. 2013. Doi: 10.1007/ s13404-013-0115-8. [3] Selective cold welding of colloidal gold nanorods, S. C. Laza, N. Sanson, C. Sicard-Roselli, A. Aghedu, and B. Palpant, Particle & Particle Systems Characterization 30, 584–589, 2013. Doi: 10.1002/ppsc.201300026. [4] Anomalous thermal conductivity by surface phonon-polaritons of polar nano thin films due to their asymmetric surrounding media, J. Ordonez-Miranda, L. Tranchant, T. Tokunaga, B. Kim, B. Palpant, Y. Chalopin, T. Antoni, and S. Volz, J. Appl. Phys. 112, 084311 (2013). CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 29 C e n t re pour l’A pprentissage S tatistique CVN et la Vision N umérique Thèmes de recherche L e CVN, créé en 2011, se situe à l’intersection entre les mathématiques et l’informatique, en quête de modèles mathématiques et de leurs solutions informatiques pour la structuration automatique, l’interprétation et la compréhension de données (visuelles) massives en mettant l’accent sur l’apprentissage automatique/statistique, la science des données et la vision par ordinateur et les modèles discrets en analyse d’images biomédicales. V isio n par ordi n ateur Reconstruction d’images, détection de frontières, segmentation avec ou sans modèle, estimation et suivi du flot, analyse d’images, reconnaissance d’objets, et modélisation 3D à large échelle basée sur une grammaire... A ppre n tissag e automati q ue statisti q ue / scie n ces des do n n é es Auto-apprentissage, modèles graphiques probabilistes, apprentissage à instances multiples, régression à sortie structurée, méthodes à noyaux, apprentissage multitâches, en ligne, ou de transfert... A n aly se d ' imag es b iom é dicales ( é q uipe INRIA G ale n ) Détection et reconstruction comprimée, détection de tumeurs, segmentation d’organes, recalage et la fusion déformables d’images, modélisation longitudinale d’organes, anatomie virtuelle, études de population et compréhension du cerveau... DOMAINES D’APPLICATION • • • • • • Systèmes industriels complexes (automatisation, tri optique, robotique, systèmes de contrôle, contrôle non-destructif) ; Industrie automobile (aide à la conduite, détection de piétons, régulateur automatique de vitesse, aide au stationnement) ; Santé (diagnostic assisté par ordinateur, capteurs multimodaux, exploration de données, imagerie par bio-marqueurs, chirurgie assistée par ordinateur) ; Sûreté et sécurité (détection d'événements rares/anormaux, surveillance vidéo, détection d'intrusion) ; Défense (biométrie, navigation, guidage de missiles) ; Exploration de l'espace (robots autonomes, modélisation de scènes, navigation et évitement d’obstacles) ; Cinématographie / TV (effets spéciaux, publicité virtuelle, restauration de films, création/modification d'images) ; Jeux (modélisation de scènes à grande échelle) ; Art (musées virtuels, navigation automatique, réalité virtuelle et augmentée). “ • • • CHIFFRES CLéS ” Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 5 D octorants : 13 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 3 Publications de rang A (S ource web of science) : 1 M ontant des C ontrats S ignés : 519 000 € (hors chaires) CONTACT http://cvc.centrale-ponts.fr Directeur : Nikos Paragios Tél : +33 (0)1 41 13 17 85 Fax : +33 (0)1 41 13 10 06 [email protected] 30 Partenaires académiques principaux INRIA, École des Ponts-ParisTech, Henri Mondor University Hospital, European Hospital Georges Pompidou, Pitié-Salpêtrière Hospital, Montpelier University Hospital, Supélec, Stanford University, University of Pennsylvania, Technical University of Munich, University of Lugano, University of Oxford. Partenaires industriels General Electric Health Care, Siemens Medical Solutions, Intrasense, LLTECH, Pôles de compétitivité : Cap Digital, Medicen. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Exemples de travaux Faits marquants F usio n É cole L d ' imag es d é f orma b les a fusion d’images multimodales a pour but de déterminer une transformation géométrique qui établit des correspondances anatomiques pertinentes entre des images de différentes modalités. Le CVN a développé une méthodologie de pointe, récompensée par un prix, fondée sur la modélisation discrète et la programmation linéaire. Des avancées récentes ont permis d’atteindre des performances « temps réel », avec une nouvelle mesure de similarité multimodale, et ont donné des résultats sur le recalage 2D à 3D pouvant avoir un impact important pour les procédures de guidage en chirurgie et en radiothérapie. D é tectio n L d ' o b j ets d é f orma b les a détection d’objets en présence de changement d’échelles et de déformations non-rigides est un défi calculatoire, à cause du nombre élevé de poses de l’objet à considérer. Le CVN a développé des algorithmes d’optimisation combinatoire avec une complexité logarithmique. Ces techniques ont été évaluées sur des tâches de reconnaissance à grande échelle, et nous explorons des méthodes pour étendre ces techniques aux images 3D et à la reconnaissance de multiples classes. P r é dictio n L à sorties structur é es es défis en vision par ordinateur et en imagerie médicale mêlent la prédiction sur l’objet lui-même (comme la cohérence spatiale en segmentation), les interdépendances entre objets d’une scène, ou des contraintes géométriques imposées par un système physique. Quand l’apprentissage statistique est employé dans ces cas, les hypothèses classiques d’indépendances sont inappropriées. Le CVN développe des méthodologies pour dépasser ces limitations et améliorer les performances des systèmes de vision à l’aide d’apprentissage statistique. A ppre n tissag e A pour la v isio n par ordi n ateur ssocier à une machine la compréhension de concepts visuels complexes comme un objet et son activité (un homme en train de courir sur une image par exemple) demande de grandes quantités de données d’apprentissage. Notre travail se concentre sur les méthodes d’apprentissage rentables (rapport temps/pertinence), en utilisant des images récupérées en ligne partiellement annotées. Des avancées récentes incluent le développement de méthodes exactes inspirées de l’apprentissage humain, et l’estimation de paramètres pour les modèles probabilistes qui minimisent le risque de prédiction. d ' é t é e n imag erie b iom é dicale Le Centre pour la Vision Numérique a organisé pour la 2e année consécutive l’école d’été sur le thème « Analyse d’images biomédicales : modalités, méthodologies et recherche clinique » (http://cvc-biomed.centrale-ponts.fr) à Paris du 8 au 12 juillet 2013 dans le prestigieux Institut Henri Poincaré, lieu dédié aux mathématiques et aux échanges internationaux de haut niveau. Des orateurs de renommée internationale invités (Harvard, JHU, TUM, EPFL, Oxford, UCL…) ainsi que la participation massive et sélective (100 admissions dont 80% internationales sur 135 candidatures) ont fait de cet événement un succès phénoménal. SPLENDID : é q uipe de rec h erc h e trale P aris / INRIA / S ta n f ord co n j oi n te Cen- Dans le contexte des équipes internationales de l'INRIA, l'équipe GALEN a lancé avec succès des collaborations avec l'Intelligence Artificielle du département d'informatique de l'Université de Stanford. Ce partenariat doit permettre de développer des méthodes d'apprentissage pour des modèles probabilistes en utilisant de grandes quantités de données hétérogènes, incomplètes et bruités ainsi que d'étudier les applications en analyse de grandes quantités de données visuelles. Pawa n K umar remporte pour le C e n tre de V isio n N um é ri q ue u n P h D F ello w s h ip P ro g ram da n s le cadre de M icroso f t R esearc h Le Centre de Vision Numérique, sur l’impulsion de Pawan Kumar, a établi une collaboration de prestige avec Microsoft Research dans le cadre du PhD Fellowship Program. Le projet de recherche met en collaboration directe le Pr. Pawan Kumar et Sebastian Nowozin, chercheur au sein de Microsoft Research - Cambridge, autour de l’apprentissage statistique, l’intelligence artificielle et les big data (données massives). À partir d’octobre 2014, un doctorant financé par Microsoft partagera son temps entre l’Ecole Centrale Paris et Microsoft Research - Cambridge. COURSERA Nouveaux cours du MOOC en ligne sur «Discrete Inference and Learning in Artificial Vision», dispensés par Nikos Paragios et Pawan Kumar, enseignants-chercheurs à Centrale Paris, environ 15 000 étudiants inscrits. «MOOC» signifie «Massive Open Online Courses» : il permet à quiconque de s’inscrire et de suivre ces cours en ligne (https://www. coursera.org/course/artificialvision). C omputer Vision and I mage U nderstanding J ournal (CVIU) Nikos Paragios est nommé rédacteur en chef de cette prestigieuse revue publée par Elsevier Publishing House. C’est une des plus anciennes revues dans le domaine de la Vision Numérique et de la Compréhension de l’Image. En 2009 elle est nommée l’une des 20 meilleures revues en informatique par le Times Higher Education. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 31 départements, laboratoires supélec & équipes de recherche E3S-EA 4454 / Département automatique E3S-EA 4454 / Département signaux & systèmes électroniques E3S-EA 4454 / Département Informatique E3S-EA 4454 / Département télécommunications E3S-EA 4454 / Département énergie E3S / Laboratoire sondra EA 4454 LGEP UMR CNRS 8507 L2S UMR CNRS 8506 UMI 2958 Georgia Institute of Technology - CNRS LMOPS EA 4423 IETR UMR CNRS 6164 IRISA UMR CNRS 6074 Chaire radio flexible Alcatel Lucent Chaire conception analogique avancée Thales D é p a rtement automatique E3 S - EA 4454 THÈMES DE RECHERCHE S y DICO (S y st è mes D y n ami q ues I n certai n s , C omma n de L et O ptimisatio n ) ’équipe SyDICO se fédère autour de deux axes – avancées méthodologiques et applications à des domaines multiples et diversifiés – ayant pour objectif l’adaptation de lois de commande récentes et l’émergence de nouvelles approches. 2013 a permis à l’équipe de renforcer encore sa visibilité à l’international, avec notamment l’organisation du workshop OCE (Optimization-Based Control and Estimation) à Supélec, et de confirmer sa reconnaissance académique et sa crédibilité dans le milieu industriel, avec en particulier 8 thèses soutenues et la parution de trois ouvrages scientifiques. L’équipe est également très impliquée dans les groupes de travail du GdR MACS du CNRS, dans plusieurs groupes de l’IFAC et au sein du CIRP (International Academy for Production Engineering). Elle est partie prenante des projets d’investissement d’avenir, en particulier dans les domaines des réseaux, de l’énergie et des transports (SystemX, PS2E, Supergrid, réseau « Spatial »), ainsi que de l’institut RISEGrid, dont la direction est assurée par un membre de l’équipe. M éthodes : C ommande , I dentification et O ptimisation Les avancées obtenues via des actions académiques ou industrielles sont dans la continuité des thématiques de l’équipe : • • commande robuste et robustification : les avancées méthodologiques significatives ont majoritairement comme point commun la notion d’espaces invariants positifs, en particulier pour la commande des systèmes linéaires à retard et des systèmes multicapteurs et, en collaboration avec le NTNU de Trondheim en Norvège, pour mettre en évidence également l’intérêt du concept d’optimalité inverse pour la synthèse de lois de commande pour systèmes contraints. Par ailleurs, la thématique liée à l’élaboration de lois de commande prédictives tolérantes aux défauts s’est orientée vers la problématique des systèmes dynamiques multi-agents. Enfin, les concepts de commande prédictive distribuée hiérarchisée pour systèmes complexes trouvent un ancrage naturel dans le contexte de thématiques de recherche appliquées aux bâtiments intelligents et dans le cadre de l’institut RISEGrid. Identification de systèmes et estimation : cet axe regroupe plusieurs directions, tout d’abord, dans le cadre de travaux portant sur l’estimation de trajectoires de débris spatiaux, des variantes de l’estimateur à horizon glissant, plus rapides en temps réel, ont été élaborées, ainsi que leur preuve de convergence. Par ailleurs, les travaux portant sur l’identification des paramètres de pile à combustible, en collaboration avec LGEP, visent à l’élaboration d’outils d’aide au diagnostic de bon fonctionnement de la pile. Enfin, en collaboration avec l’Université de SEVILLE, les méthodologies de synthèse d’estimateurs ensemblistes robustes sont mises en œuvre non seulement dans l’optique de la commande, mais également dans un contexte de détection des défauts de systèmes soumis à des incertitudes par intervalles. “ • Allure de la fonction de coût associée à la synthèse d’une structure de commande prédictive explicite Structure d’une cellule de pile à combustible optimisation pour l’Automatique : les travaux portent sur le développement de méthodologies fondées sur les métaheuristiques (évolution différentielle, optimisation par essaim particulaire, Quantum PSO), sur l’optimisation simultanée de pondérations statiques et de correcteur Hinfini avec prise en compte des contraintes temporelles, sur l’extension aux problèmes multivariables, l’optimisation de la mu-synthèse avec prise en compte des contraintes temporelles, et le paramétrage de l’analyse de robustesse par mu-analyse. CHIFFRES CLés Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 11,3 D octorants : 22 Post-doctorants : 1 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 2 R evues internationales à comité de lecture : 14 34 Partenaires industriels Airbus, ArcelorMittal, Bouygues Construction, Campbell, CEALIST, CNES, DGA, EDF, ESA, Faiveley, Hispano, MBDA, Onéra, Renault, Safran, Sagem, Schneider Electric, Thalès Air Systems, Valéo, etc. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 A pplications : S ystèmes C omplexes I ncertains Cet axe vise à élaborer des solutions adaptées aux problématiques industrielles et aux multiples domaines considérés, au travers de méthodologies de modélisation, d’identification ou de commande, et en particulier dans le cadre de thèses avec financement CIFRE. Citons par exemple les domaines suivants : • mécatronique et robotique, avec la synthèse de lois de commande robustifiées pour machines-outils, la commande prédictive pour la téléopération et la détection de collision, et avec la commande proprioceptive et robuste pour la manipulation dextre. • biotechnologies, avec des travaux portant sur la modélisation et la commande prédictive, pour la production d’acide lactique en fermenteur industriel, et pour la commande adaptative de bioprocédés interconnectés dans le cadre d’un projet PHC Brancusi avec la Roumanie, enfin avec des recherches dans un contexte de commande non-linéaire. Structure du bras robotisé Assist (CEA-LIST) • commande des systèmes d’électronique de puissance et des machines électriques alternatives, avec des approches hybrides pour la commande de convertisseurs de puissance, et dans le domaine de la traction de véhicules électriques, en particulier pour la diminution des vibrations pour une réduction des bruits acoustiques. • énergétique, avec la commande des systèmes VSC-HVDC, la gestion prévisionnelle de l’énergie dans un bâtiment tertiaire, la structuration de la commande permettant une optimisation de la production d’énergie. • aéronautique et aérospatial, avec des études portant sur le pilotage de missiles et de lanceurs, sur l’analyse de robustesse pour les lanceurs, avec trois études sur la commande robuste de viseurs. • secteur automobile, dans le contexte du véhicule électrique, en particulier sur des problématiques de commande avancée pour l’optimisation du confort thermique, et sur la commande et l’observation de moteur synchrone. FAITS MARQUANTS • Le Département est impliqué dans les projets IDEX, en particulier au sein de l’Institut de Modélisation des Systèmes Vivants (IMSV) et de l’Institut iCODE (Institute on Control and Decision). • Houria Siguerdidjane a présidé l’IPC du 19th IFAC Symposium on Automatic Control in Aerospace qui a eu lieu en septembre 2013 à Wurzburg en Allemagne et qui coïncide avec le 50 e anniversaire de la création du Technical Committee on Aerospace de l’IFAC, qu’elle préside et anime depuis 2006. • Houria Siguerdidjane s’est vu remettre le 12 juillet 2013 à Strasbourg le prix IFAC-France 2012 pour les Services rendus dans le cadre de sa présidence du Technical Committee on Aerospace de la Fédération Internationale de l’Automatique (IFAC). • Sorin Olaru a reçu le prix du meilleur article à la conférence ICSTCC (17th International Conference on System Theory, Control and Computing), Sinaia, 11-13 Octobre 2013, pour son papier intitulé « A nonlinear state feedback control approach for a pantograph-catenary system », par C.K. Ide, S. Olaru, P. Rodriguez-Ayerbe, A. Rachid. • L’équipe est partie prenante du projet européen TEMPO (Training in Embedded Predictive Control and Optimization), ayant pour but de former par la recherche des spécialistes en commande prédictive optimale embarquée, avec application dans les domaines de l’automobile et de l’énergie, signé courant 2013. Partenaires académiques Nationaux : Laboratoire GPEA Saint-Nazaire, Laboratoire Ampère Lyon, LGPM de Centrale Paris, Equipe Disco INRIA, LURPA de l’ENS Cachan, LSS, LGEP, Université d’Orléans Internationaux : LAR Unicamp Brésil, Universités de Mons, Louvain, Séville, Barcelone, Porto, Trondheim, Patras, Bucarest, Craiova, Stuttgart, Eindhoven, Newcastle Australie, Technion, Sofia. CONTACT www.supelec.fr/deptauto/ Chef du Département : Didier Dumur Tél : +33 (0)1 69 85 13 71 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 35 D é p a rtement signaux & E3S – EA4454 systèmes électroniques L A MAÎTRISE DU TR AITEMENT DE L’INFORMATION – THÉORIE , MÉTHODE ET RÉ ALISATION SUR PUCE L e Département SSE voit son activité centrée autour du « traitement de l’information ». Celle-ci se décline en des activités « mathématiques appliquées » (traitement du signal, traitement statistique de l’information) et des activités « électronique » (conception de systèmes électroniques dédiés au traitement de l’information). Les fondamentaux du traitement de l’information que sont l’acquisition (numériser, transmettre…), la transformation (analyser, filtrer, reconstruire…) et enfin l’interprétation (détecter, classifier, estimer, localiser…) doivent être sans cesse revisités pour répondre aux exigences toujours plus grandes du monde de demain : traitement plus rapide, plus précis, plus pertinent ; données massives (big data) ; informations de nature et de structure plus complexes ; objets non standard (de type ensembliste, de nature non uniforme...). Les réalisations sur puce sont également confrontées à des contraintes croissantes : économie de matière, de surface, conception contrainte par un coût énergétique, conception mixte analogique-numérique, conception fiabilisée (pour les environnements difficiles, les systèmes spatiaux…). En complément d’une expertise générale sur l’ensemble des fondamentaux du traitement de l’information et des réalisations électroniques, le Département SSE s’appuie sur des points d’excellence pour répondre aux différents défis posés. L’activité se décline en trois axes de recherche : « Traitement statistique de l’Information », « Signaux et échantillonnages singuliers » et « Architectures de circuits mixtes et de microsystèmes ». THÈMES DE RECHERCHE Traiteme n t S tatisti q ue L de l’I n f ormatio n es recherches sont menées dans les domaines les plus amont des statistiques et de l’optimisation, le cas échéant en combinaison avec des avancées algorithmiques, avec le souci permanent d’obtenir, à moyen et long terme, des retombées méthodologiques permettant de répondre à des problèmes essentiels pour l’industrie. Le thème “analyse stochastique appliquée” aborde l’étude de la propagation d’incertitude au sein des systèmes dynamiques continus et hybrides avec des applications aux réseaux de communications sans fil et à leur gestion de puissance. Les modélisations de type boite noire par des méthodes à noyaux (krigeage, splines...) et les différentes méthodes de classification développées dans le laboratoire, résultats d’études théoriques amont, présentent un caractère générique et sont également rapidement transposables à de nombreux problèmes : optimisation de fonctions coûteuses, estimation de probabilités de défaillance, planification d’expériences optimisées, planification d’expériences ou étude de sensibilité pour les codes de calculs coûteux, traitement de données massives et/ou présentant une structure complexe (analyse multiblocs)… “ CHIFFRES CLés ” Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 16 D octorants : 13 Post-doctorants : 4 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 4,7 R evues internationales à comité de lecture : 8 36 Optimisation d’une fonction coûteuse par une approche probabiliste Prise en compte d’a priori hétérogène structuré sous forme de graphe – Applications biomédicales Partenaires académiques International : De Montfort University (Royaume-Uni), Faculté de Génie, Université Libanaise (Liban), Iwate Prefectural University (Japon), King Saud University (Arabie saoudite), Liverpool John Moores University (Royaume-Uni), University of Bahrain (Bahreïn), McGill University (Canada), POLITEHNICA University of Timisoara (Roumanie), Posts and Telecommunications Institute of Technology (Vietnam), Queensland University (Brisbane, Australia), Université de Berne (Suisse), Université de Craiova (Roumanie), Université du Michigan (USA). France : CEA, Centrale Paris, CNAM, ESSEC, Hôpital Pitié-Salpétrière, IFSTTAR (INRETS), Institut du Cerveau et de la Moelle (ICM), Institut Gustave-Roussy, Institut Télécom, Laboratoire AMPÈRE (Lyon), LESIA, ONERA, Université de Technologie de Compiègne (UTC), UMR HEUDIASYC (Heuristique et Diagnostic des Systèmes Complexes), Université (Paris-Dauphine, Poitier). CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 S i g n au x C et É c h a n tillo n n ag e S i n g uliers et axe couvre les situations où l’information n’est pas échantillonnée régulièrement dans le temps ou/et dans l’espace. De nombreuses proLocalisation de sources aéro-acoustiques blématiques peuvent être interprétées comme un traitement d’informations singulières (ou lacunaires). Il en résulte une grande variété d’applications réalisées dans le Département : transmission adaptative sans perte d’information, compression d’information vibratoire, reconstruction de distribution granulométrique, traitement de grandeurs LIDAR non régulières, approches parcimonieuses pour la localisation de source dans des cas non standard (large bande, échantillonnage spatial non uniforme, signaux multidimensionnels, champs proches, sources étalées spatialement…). A rc h itectures L de circuits mi x tes et de micros y st è mes e Département SSE développe des systèmes de traitement d’information intégrés répondant aux demandes les plus exigeantes en termes de capacités de traitement, de consommation énergétique, de fiabilité... Il anticipe dans sa recherche les besoins de développement liés aux évolutions technologiques et, ainsi, est capable de proposer des solutions innovantes pour le développement de fonctions complexes : mesures et conversions sur de larges domaines (en dynamique ou en fréquence), système avec autocalibrage et autodiagnostic, numérisation à très haut Les systèmes sur puce se conçoivent comme des grands systèmes débit… Il présente de plus un pôle d’excellence dans le développement de fonctions complexes élémentaires particulièrement exigeantes pour des systèmes intégrés. En complément de l’utilisation d’approches polyvalentes performantes (architectures Sigma Delta, banc de filtres hybrides…), la maîtrise du codesign analogique-numérique permet d’introduire l’« intelligence » nécessaire dans les fonctions réalisées. Accéléromètre résonnant (Hybrid MEMS/NEMS) A cti v it é L La conception des MEMS et de l’électronique associée est un domaine extrêmement complexe des points de vue physique (couplages), dynamique (non-linéarités), co-simulation (différences d’échelles de temps, ROM), et co-réalisation/co-intégration. Outre un travail “amont” sur les trois premiers aspects (développement de ROM bas-coût en très grands déplacements, outils d’analyse haut-niveau), l’équipe développe des architectures originales (notamment de systèmes résonants) permettant de s’affranchir de contraintes liées à la réalisation, en exploitant des modes de fonctionnement originaux (fortement non-linéaires, différentiels, etc.). tra n s v ersale ’analyse de données pour les Sciences du Vivant (en partenariat avec l’Institut du Cerveau et de la Moelle (ICM), NEUROSPIN, l’Institut Gustave Roussy, Erasmus Université et l’Université de Munich) est un fil rouge pour de nombreuses actions de recherche. Les besoins de classification et d’analyse de données de grande dimension, la résolution de problème mal posé, la présence d’information lacunaire… font de ce domaine un champ de collaboration privilégié pour le Département. FA I T S M A R Q UA N T S ET ANIMATION SCIENTIFIQUE L e Département participe à plusieurs projets (ANR Brainomics, CHIC, ICOGEN, Stemformatics –Australian Research Council–, APOTEOSE…, projet Européen ARTEMOS, projet DIGITEO LOCSSA). Il est impliqué dans les nouvelles structures préfigurant l’Université Paris-Saclay (IRT SystemX – programme Technologie et Outils) et dans plusieurs appels IDEX. Le Département participe à l’animation du GIS eSys (Groupement des laboratoires de la région Île-de-France autour de la conception en électronique des systèmes). Il participe à plusieurs Groupe de Recherche (IMPEC, ISIS, MNS, programme Gaspard Monge, RedOpt, SOC-SIP) et à l’Institut pour la Maîtrise des Risques. Il est représenté au conseil scientifique du Groupe de Recherche MASCOT-NUM. Il est membre du comité d’organisation du congrès AgroStat. Il est actif au sein de la Société Française de Statistique. Il est représenté au comité de programme DIGITEO et au comité du DIM LSC (Domaine d’Intérêt Majeur Logiciels et Systèmes Complexes) et aux comités de pilotage de l’IDEX Center for Data Science et de l’IDEX NanoDesign. CONTACT www.supelec.fr/deptsse/ Chef du Département : Stéphane Font Tél : +33 (0)1 69 85 13 91 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 37 D é p a rtement informatique E3S – EA4454 L es activités de recherche du Département informatique sont organisées autour de trois axes : « Modélisation et validation des systèmes hétérogènes », « Performance de systèmes » et « Systèmes d’information hétérogènes et adaptatifs ». Il participe à de nombreux projets collaboratifs, certains plutôt « académiques » et d’autres plus appliqués en relation avec de nombreux partenaires industriels. Projets Coopératifs : • DOROthéE (Digiteo DIM) : Dimensionnement des réseaux tout optique en anneau • APPAS (Digiteo DIM) : APProximation de l’Arborescence de Steiner • ANETH (Digiteo DIM) : ANalysE de Textes Hybride (application à la génération automatique de questions sur un cours) • TASCCC (ANR) : test automatique de systèmes hétérogènes pour la sécurité • Gemoc (ANR) : réalisation d’une plateforme de modélisation hétérogène pour les systèmes logiciels complexes • IMPEX (ANR) : intégration des sémantiques implicite et explicite dans le développement de systèmes discrets fondés sur la preuve • SOAPS (pôle de compétitivité System@tic) : Spectrum Opportunistic Access in a Public Safety network • CBDP (FEDER) : Context Based Digital Personalities THÈMES DE RECHERCHE M od é lisatio n s C et validatio n des s y st è mes h é t é ro g è n es es travaux portent sur la modélisation et la validation du comportement des systèmes. La complexité des systèmes considérés, qui font appel à différentes spécialités techniques, oblige à traiter des modèles dont les différents composants sont modélisés selon des paradigmes différents. Les travaux réalisés depuis quelques années sur ce thème ont mené à la plateforme de modélisation et de simulation hétérogène ModHel’X. La spécificité de ces travaux est de modéliser explicitement l’adaptation sémantique entre les composantes hétérogènes d’un modèle, c’est-à-dire la manière dont interagissent ses parties hétérogènes. Nous travaillons particulièrement sur les aspects temporels de la modélisation hétérogène : “ • Modèle de temps pour l’exécution hétérogène, intégré à ModHel’X ; • Extension temporelle d’OCL (Object Constraint Language) qui s’appuie sur une sémantique compositionnelle des patrons de Dwyer ; • Extension du modèle d’exécution de fUML (Foundational UML) pour prendre en compte des profils de spécification des aspects temporels. CHIFFRES CLés ” Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 12,6 D octorants : 10 Post-doctorants : 1 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 2 38 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Modélisation d’une interface homme-machine 3D avec ModHel’X P er f orma n ce L de s y st è mes es travaux portent principalement sur des problèmes d’optimisation liés à la qualité de service dans des réseaux de télécommunications, problèmes n’ayant en général pas de garanties de performances constantes, leurs solutions algorithmiques nécessitent une évaluation statistique rigoureuse. Un effort important est consacré aux réseaux optiques et à leur dimensionnement : Dimensionnement d’un anneau optique POADM : résultats des algorithmes heuristiques • réseau tout-optique maillé dans le contexte de transmissions multicast dont la source et les destinations sont connues au préalable ; • problème du routage optimal pour un multicast quelconque dans un réseau optique maillé dans lequel un certain nombre de routeurs optoélectroniques ont été déjà déployés ; • anneau tout-optique métropolitain ; • réseaux cellulaires PMR (Private Mobile Radio) dédiés à l’utilisation par les forces de l’ordre pour lesquels les exigences de qualité de service sont particulièrement drastiques. S y st è mes L d ' i n f ormatio n s h é t é ro g è n es et A daptati f s es travaux portent sur la modélisation de systèmes prenant en compte l’utilisateur dans leur fonctionnement et traitant des données ou des connaissances hétérogènes. Nos travaux sur des systèmes spécifiques (systèmes de recommandation, moteurs de recherche, hypermédias adaptatifs, systèmes de coaching…) portent plus particulièrement, d’une part, sur les modèles des utilisateurs, des contextes d’utilisation, des données, des connaissances et, d’autre part, sur le calcul de l’adaptation prenant en compte ces modèles. Nous travaillons aussi sur la modélisation générique de l’adaptation, modélisation basée sur différentes logiques et permettant de raisonner de façon générale quelque soit le type d’application visé. Architecture d’un système hétérogène et adaptatif Partenaires académiques CNAM ; LIMSI ; LRI ; UVSQ, l’Université de Berkeley ; l’Institut d’Informatique Théorique et Appliquée de l’Académie de Sciences de Pologne à Gliwice ; l’Universités Mac Gill à Montréal ; l’Université Victoria à Wellington, Nouvelle-Zélande ; l’Université Vanderbilt, États-Unis ; etc. CONTACT www.supelec.fr/deptinfo/ Chef du Département : Yolaine Bourda Tél : +33 (0)1 69 85 14 80 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 39 D é p a rtement télécommunications E3S – EA 4454 FAITS MARQUANTS L e Département Télécommunications rassemble des compétences en Télécommunications avec une forte activité dans le domaine des communications sans fil. Avec la Chaire Alcatel-Lucent sur la radio flexible et la Division Télécommunications et Réseaux du L2S, il forme le WCRG (Wireless Communications Research Group). Les enseignants-chercheurs du département participent à la formation initiale, à la formation continue et à la recherche. THÈMES DE RECHERCHE L ’activité de recherche porte principalement sur les communications et réseaux sans fil, mais englobe aussi l’électronique radiofréquence et la compatibilité électromagnétique. Th è me « C ommu n icatio n s et r é seau x sa n s f il » Les sujets de recherche traités portent principalement sur la couche physique, mais aussi sur l’optimisation inter-couche. Un investissement important en théorie des jeux permet un formalisme unificateur à beaucoup de problèmes de calcul de performances, d’allocation de ressources et de sécurité dans les réseaux sans fil. Une activité en géométrie stochastique est par ailleurs en forte émergence. Radio cognitive et UWB : Collaboration avec l’Université de Rome – La Sapienza sur l’application des concepts de la radio cognitive aux systèmes UWB ; co-encadrement de thèse. Connaissance imparfaite du canal : Recherche de gains en efficacité spectrale par la sélection d’utilisateurs et l’introduction des nouvelles métriques de feedback ; caractérisation du compromis entre la connaissance de canal, l’efficacité spectrale et la complexité dans les techniques de réduction d’interférence intercellulaire, notamment dans la technique d’alignement de l’interférence, pour la voie descendante des réseaux 4G. Allocation de ressources dans les réseaux hétérogènes : Utilisation de la théorie des jeux et d’une stratégie globale permettant une minimisation de la puissance émise. Une thèse a démarré sur l’allocation de puissance et le routage conjoints dans des réseaux ad hoc de petite dimension. Application de la théorie de l’information : Cette étude a permis de déterminer l’impact de l’erreur d’estimation du canal sur les performances. Une métrique de décodage a été proposée et (en collaboration avec Technion) la capacité des canaux composites avec information adjacente à l’émetteur ainsi que les limites théoriques des réseaux coopératifs et le codage nécessaire pour ce type de réseaux ont été évaluées. Canaux à relais : La capacité des canaux cognitifs en présence des relais a été évaluée et de nouveaux protocoles coopératifs ont été proposés (travail avec ETIS, Université de Cergy-Pontoise). De nouvelles stratégies de codage pour les réseaux composites ont été proposées, pouvant d’atteindre la capacité du canal sur certains réseaux. En collaboration avec l’Université de Buenos Aires, les performances des réseaux décentralisés ont été étudiées dans le cas où seulement une partie des utilisateurs dispose d’un relais et ce en se basent sur le protocole « Decode-and-Forward full-duplex ». Sécurité sur la couche physique : En collaboration avec Institut Eurecom, l’impact sur le gain de multiplexage d’une connaissance passée d’un canal qui varie temporellement a été étudié et le schéma optimal pour un canal de diffusion et un canal d’interférence avec antennes multiples à l’émetteur et au récepteur a été déterminé. Outils d’optimisation : Il a été démontré que certains problèmes d’allocation de ressources sont de types NP difficile et peuvent être modélisés comme un problème MINLP (Mixed Integer Nonlinear Programming). Des techniques de relaxations ont été développées pour approcher la solution optimale et des bornes supérieures de l’écart entre la solution optimale et la solution approchée ont été établies. Nous avons aussi développé des outils d’optimisation et de contrôle stochastique permettant à un réseau de s’adapter dynamiquement aux changements stochastiques de l’environnement et du trafic. Des contrôles en boucle fermée ont été trouvés et l’impact d’une connaissance imparfaite de l’état du réseau a été étudié. 40 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Réseaux sans fil hétérogènes : Des outils de la géométrie stochastique ont été utilisés pour la modélisation de la distribution spatiale du réseau et la quantification de l’interférence. De nouvelles stratégies d’allocation du spectre et de contrôle d’accès distribué ont été proposées pour des réseaux sans fil multicouches. Des nouveaux résultats sur l’impact et les implications des techniques MIMO dans ces réseaux ont été obtenus. Plusieurs algorithmes d’optimisation de la consommation énergétique ont été proposés et évalués. Coopération dans les réseaux sans fils : Dans le contexte d’architectures dynamiques du réseau avec des terminaux capables de communiquer entre eux et de relayer les transmissions, une méthode d’optimisation du routage a été proposée. Celle-ci permet de minimiser la puissance totale dépensée par le réseau. Traitement de signal pour les télécommunications et le multimédia En collaboration avec Orange Labs, de nouvelles méthodes semi-analytiques de prédiction des performances d’une certaine classe d’algorithmes itératifs semi-aveugles et de nouveaux algorithmes d’allocation des ressources radio basés sur ces méthodes ont été développées et des contributions à la norme LTE-A sont envisagées. Nous avons aussi développé de nouvelles méthodes semi-analytiques de prédiction des performances d’une certaine classe d’algorithmes itératifs semiaveugles exploitant la connaissance statistique du canal et une première estimation imparfaite basée sur une séquence pilote. D’autres travaux ont porté sur l’analyse et la conception de nouveaux algorithmes itératifs d’égalisation de canaux à interférence entre symboles multidimensionnelle basés sur des graphes et sur l’estimation distribuée par combinaison du schéma d’optimisation du recuit simulé et de l’approximation gaussienne des sommes de variables à dépendance locale ainsi que sur l’estimation et égalisation simultanée de canaux à évanouissement variant dans le temps selon un modèle Markovien. Th è me « É tude des tec h n olo g ies opto é lectro n i q ues et micro - o n des pour les t é l é commu n icatio n s » Les travaux portent sur la caractérisation des réseaux de fibres optiques à très haut débit et l’étude de nouveaux formats de modulation et de codage. En 2012, de nouveaux formats de codage adaptés et de nouvelles techniques d’égalisation numérique de la dispersion chromatique d’une fibre optique ont été explorés. Dans le cadre des communications optiques en espace libre FSO (Free Space Optics), des recherches ont porté sur les transmissions sous-marines destinées à la recherche océanographique pouvant fonctionner jusqu’à 6 000 m de profondeur. Des expériences sont en cours. Un autre sujet a démarré sur l’application de l’information quantique à la recherche d’information dans le cadre d’une thèse financée par la Fondation Supélec. Les études portent sur une nouvelle approche de test s’inspirant de l’inégalité de Bell sur les photons. L’activité compatibilité électromagnétique et exposition des personnes est traité en collaboration avec le département Électromagnétisme utilisant les ressources de la Plateforme de Télécommunication MultiService. En 2012 les études ont porté sur la modélisation et la caractérisation des ondes émises par des nouveaux systèmes (WiFi, WIMAX, LTE…) et l’effet de ses ondes sur l’environnement et les personnes. Nous continuons à participer à différents groupes de travail ou d’experts (ANFR, ANSES, COMOP…). “ Fig. 1: Relay-Aided Interference Mitigation CHIFFRES CLéS Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 17 D octorants : 12 Post-doctorants : 2 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 2,5 R evues internationales à comité de lecture : 27 Fig. 2: 43 Gbit/s Amplified Optical Fiber Link BER Measurement Set-Up CONTACT www.supelec.fr/depttelecom Chef du Département : Hikmet Sari Tél : +33 (0)1 69 85 14 31 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 41 D é p a rtement É nergie (électrotechnique & E3S – EA4454 systèmes d' énergie ) Thèmes de recherche L a recherche au sein du Département Énergie est orientée vers l’optimisation des systèmes d’énergie électrique. Elle est structurée selon deux thématiques, les réseaux d’énergie et les systèmes de conversion d’énergie. R éseau d’énergie Les actions de recherche sur les réseaux électriques s’articulent principalement autour des deux grands thèmes suivants : les réseaux électriques plus flexibles, et les grands réseaux à courant continu. Pour rendre les réseaux électriques plus flexibles (smart grids), il est indispensable de coupler les compétences « power systems » avec des compétences en optimisation et en traitement du signal par le biais de collaborations avec d’autres entités de recherche de Supélec : pour l’identification et la classification des perturbations dans le réseau, pour la protection des réseaux afin de proposer des algorithmes de détection/localisation de défauts sur les réseaux de distribution avec production distribuée et de manière plus générale l’intégration des énergies renouvelables qui nécessite des études probabilistes pour évaluer l’impact sur les réserves de puissance et sur la dynamique du système électrique. La gestion de la demande électrique et son pilotage représente un axe important car elle est déterminante pour répondre à un grand nombre d’objectifs : gestion des contraintes d’un réseau (congestions, tension, équilibre entre production et consommation), intégration plus importante des sources intermittentes, mais aussi meilleure intégration des véhicules électriques. Ce dernier point fait aujourd’hui l’objet de trois thèses et de travaux. Les réseaux HVDC sont un élément clé du renforcement des réseaux pour garantir la sécurité du système électrique (construction de liaisons souterraines), et pour faciliter le raccordement d’une production renouvelable offshore. Les travaux portent sur les convertisseurs (structures multi-niveaux) et leur commande pour répondre à la sécurisation du système : réglage de la tension et des flux de puissance, partage de réserves de puissance, stabilité en cas de perturbations sur le réseau. Une part de ces travaux est menée avec une approche technico-économique : valorisation des services apportés par une flotte de VE ou valorisation de la flexibilité de la demande par un agrégateur. Le département Énergie participe à l’institut Risegrid, à l’ITE Supergrid et à l’IRT SystemX. S ystèmes de conversion d’énergie Sur la thématique « Systèmes de conversion d’énergie », la modélisation des éléments et la prise en compte de leurs interactions pour la conception et la commande de nouvelles structures ainsi que l’évolution des procédures d’optimisation sont les activités principales qui participent à améliorer la conversion électrique d’énergie en se plaçant au niveau du système. “ Un système étant considéré comme un ensemble de composants reliés par des interactions, il s’agit d’une part d’étudier les composants et leurs modèles et d’autre part d’analyser les couplages et interactions entres les éléments. Ces deux approches sont étudiées au sein du département. D’une part des modèles multi-physiques performants de machines électriques sont mis au point afin de servir au sein d’un processus d’optimisation. D’autre part, des travaux sont en cours pour coupler les modèles afin de réaliser de l’optimisation système. CHIFFRES CLéS Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 16 D octorants : 20 Post-doctorants : 2 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 4 R evues internationales à comité de lecture : 9 42 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Optimisation des aimants : passage de terresrares (rouge) à ferrites (vert) et réduction de cout de 55% La caractérisation des isolants basée sur l’analyse de retour de potentiel est une spécificité de l’équipe. Des études portent sur les effets du rayonnement et de l’éclairage. La figure représente l’application de la méthode et montre la différence de charge de surface selon l’éclairement d’un film de polyimide. Ce film utilisé comme couverture thermique des satellites peut subir, outre les alternances d’éclairement et d’obscurité, de forts flux énergétiques chargés (électrons, protons) issus de l’environnement spatial. La compréhension des mécanismes de charge et décharge de ce matériau représente un point clé pour la maîtrise de la fiabilité dans les applications industrielles. L’équipe mène aussi une activité sur les plasmas avec une approche pluridisciplinaire : électrique, physique, chimique et biologique. Trois axes ont été particulièrement développés cette année : Cartographie de potentiel sur un film de polyimide • (i) interaction plasma/vivant, • (ii) émission électronique sous basse pression et champ électrique intense, • (iii) modélisation d’un réacteur plasma froid de dépollution des gaz. Le département a bénéficié d’un soutien du LaSIPS (2012) qui a permis de recruter un post-doc pour l’étude (i) du traitement de biofilms par procédé plasma froid à pression atmosphérique impliquant 4 équipes complémentaires dans les domaines de la biologie cellulaire et des biofilms (IGM - Univ. Paris Sud et LGPM-École Centrale Paris), des décharges électriques et de leurs propriétés (DESE-Supélec et EM2C-École Centrale Paris). La tenue diélectrique sous vide (ii) est abordée dans le cadre du projet HVIV « High Voltage Holding in Vacuum » (2013-2015) du programme ANR blanc édition 2012. Le projet implique des équipes de l’IRFM (CEA), du LPGP, du LCAR et de SUPELEC (collaboration équipe CE du LGEP et DESE). Les résultats sont importants pour le dimensionnement des traversées étanches haute tension envisagées pour l’alimentation électrique des accélérateurs de neutre des projets ITER et DEMO. Source plasma d’argon humide testée sur biofilm (48h, E. coli) Dans le cadre du projet ANR Removal en collaboration avec les laboratoires Laplace de Toulouse et Gremi d’Orléans, nous sommes impliqués dans la modélisation 3D (iii) de la décharge électrique pré-disruptive. Pour réduire les temps de calculs, une étude sur les différentes méthodes de résolution itératives a été menée et des tests ont été réalisés sur le supercalculateur Hypérion du CALMIP (Calcul en Midi-Pyrénés). FAITS MARQUANTS • Le Département Énergie participe aux projets d’investissement d’avenir, en particulier dans les domaines des réseaux, des systèmes d’énergie et des transports (IRT SystemX, ITE Supergrid), ainsi que dans l’institut RISEGrid. • Le Département est également impliqué dans les projets de l’IDEX Paris-Saclay dans les domaines des sciences du vivant et de l’énergie. Il est partenaire du LABEX LaSIPS. • 26 thèses sont en cours de préparation, 2 thèses dirigées par des enseignants-chercheurs du Département ont été soutenues en 2013. Partenaires académiques Nationaux : laboratoire IREENA à Saint-Nazaire, EM2C et LGI de Centrale Paris, Satie à l’ENS Cachan, LSS, LGEP, LPGP, Laplace à Toulouse, Université d’Orléans, L2EP, LSEE Internationaux : Universités de Louvain, Madrid, Trondheim, Bucarest, Cluj-Napoca, Cracovie, Bratislava, Concepción, Tomsk, Ivanovo. CONTACT www.supelec.fr/deptenergie/ Chef du Département : Jean-Claude Vannier Tél : +33 (0)1 69 85 15 01 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 43 L a b o ratoire sondra - supélec, onera , national universit y singapore , dso research alliance - E3S - EA 4454 of FAITS MARQUANTS L es thèmes de recherche du laboratoire franco-singapourien SONDRA sont les Antennes, les Nouveaux Concepts RADAR, les Techniques avancées de traitement du signal et la Modélisation électromagnétique de la propagation dans des milieux naturels. SONDRA a progressé en 2013 dans le développement de son activité en nouveaux concepts radar, développement qui s’est traduit notamment par le succès d’expérimentations radar utilisant la technologie SDR (Software Defined Radio). Cette technologie a permis de valider des techniques de classification d’avions à l’aide d’émissions d’opportunité dans le cadre d’un travail de thèse où, pour la première fois, une base de données de plus d’un millier d’avions a pu être constituée, permettant de qualifier de manière réaliste les performances en termes de classification. Dans le domaine des antennes, les prototypes réalisés en 2013 illustrent bien la capacité du laboratoire à favoriser la transition vers l’aval, souci des partenaires DSO et ONERA, comme en témoigne l’antenne aux capacités large bande et polarimétrique « CARGESE », prête à voler à bord d’un motoplaneur de type Stemme. Le traitement du signal est une composante importante de SONDRA qui a connu deux faits marquants. Le premier concerne l’étude des traitements reposant sur la théorie des matrices aléatoires, grâce à des échanges fructueux et de haut niveau scientifique avec d’autres équipes de Supélec. Le second concerne l’application des techniques de traitement radar à l’analyse d’images hyperspectrales, avec des résultats concrets et un renforcement des liens avec le partenaire singapourien (DSO). Enfin, la tenue en France du 3e workshop international SONDRA (du 10 au 14 juin Antenne CARGESE (Conformal ARray for GMTI 2013) constitue un fait marquant : la participation ainsi que le nombre de papiers Extended SurveillancE) et intervenants sont en hausse significative par rapport aux éditions précédentes (Aussois 2007, Cargese 2010). PARTENARIATS ET COOPÉRATIONS E • • • • • • n complément du partenariat constitutionnel de SONDRA (Supélec, ONERA, NUS et DSO), le laboratoire poursuit des échanges soutenus avec les laboratoires ou universités suivants : Nanyang Technical University: accueil de chercheurs et collaboration scientifique ENS de Cachan : co-direction de thèse et projets de recherche CNES, DGA : co-financement et encadrement de thèse (imagerie, traitement du signal) Université de Liège : accueil d’un doctorant en cotutelle ENSEIRB, ENSEEIHT : projets de recherche et publications communes (traitement de signal) PennState University : projets de recherche et publications communes (antennes). ANIMATION DE LA RECHERCHE L e laboratoire participe aux séminaires des groupes thématiques GT-1 (Modélisation des phénomènes de propagation et de diffraction électromagnétiques et acoustiques) et GT-3 (Imagerie et inversion) du GDR Ondes ainsi qu’au thème A (Traitement Statistique de l’Information) du GDR ISIS (Information, Signal, Images et ViSion). Le représentant de l’équipe E3S de Supélec au GDR ISIS est un enseignant-chercheur de SONDRA. En 2013, SONDRA a organisé son 3e workshop international à Hyères, réunissant plus de 90 personnalités (et 60 papiers présentés), ingénieurs et chercheurs venant des équipes partenaires et également de centres de recherche et industrie européens. PERSPECTIVES L es perspectives s’inscrivent pour 2014 dans le prolongement des quatre thèmes : nouveaux concepts radar, traitement du signal, propagation et détection dans les milieux complexes, nouvelles antennes. 44 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Th è me « N ou v eau x co n cepts radar » Ce thème regroupe les concepts innovants de radar s’appuyant sur le multistatisme, des techniques MIMO et de nouvelles formes d’ondes. Deux thèses se poursuivront en 2014 : la première concerne l’optimisation de formes d’onde MIMO en vue de nouvelles lois d’illumination spatio-temporelles permettant à une antenne réseau de combiner des modes « radar » et « télécommunication », avec la perspective de préparer et d’effectuer des mesures expérimentales (par exemple dans la chambre anéchoïque de l’ONERA), • la seconde thèse, relative à l’étude des traitements MIMO-STAP (Space Time Adaptive Processing), destinés à améliorer la détection des cibles mobiles par un radar aéroporté, démarrée en 2012, se traduira par des simulations puis en 2014 ou 2015 par la confrontation à des mesures aéroportées (envisagées dans le cadre d’une collaboration entre le DSO et l’ONERA). L’activité sur les nouveaux concepts couvre également l’initiative SIERA (SONDRA Innovative Embedded Radar Aircraft) un projet fédérateur de compétences, sous la responsabilité du laboratoire et en collaboration avec les autres équipes de recherche de SUPELEC/E3S. • Th è me « Tec h n i q ues ava n c é es e n traiteme n t du si g n al radar » Les études de nouvelles techniques de filtrage, détection ou de réduction de fausse alarme contribuent pleinement au développement de la double compétence « physique/traitement du signal » à SONDRA. Les thèmes suivants, largement supportés par des thèses, seront poursuivis en 2014 : • • la classification polarimétrique applicable à des images SAR haute résolution et fortement texturées ; l’application et/ ou l’extension de ces techniques à des images hyperspectrales à partir d’une modélisation statistique fondée sur des SIRV (Spherically Invariant Random Vectors). la poursuite de travaux théoriques dans le domaine du STAP, avec la prise en compte des aspects liés à la robustesse des algorithmes adaptatifs, la prise en compte de schémas de traitement multidimensionnels (grâce à l’extension de l’algèbre matricielle / tensorielle, étudiée dans le cadre d’une thèse financée par Digiteo), ou encore l’application de la théorie des matrices aléatoires (Random Matrix Theory). Th è me « P ropag atio n et d é tectio n de ci b le da n s les milieu x comple x es » Les milieux complexes objet de cette thématique sont les milieux forestiers (Détection sous couvert forestier « FoPen », foliage penetration), et les milieux urbains (Détection dans les canyons urbains par exploitation de trajets multiples). Deux activités importantes viennent structurer ce thème en 2013 : • • la poursuite de travaux autour de l’outil de modélisation COSMO, assortie d’une part d’échanges avec le DSO (en vue de l’installation d’un code exécutable sur une plateforme adaptée) d’autre part d’une collaboration avec le LSS, pour l’étude de techniques de radar cognitif, tirant au mieux parti des propriétés du milieu en vue d’adapter la forme d’onde radar émise, la qualification de la propagation en milieu urbain en bande centimétrique avec pour objectif d’évaluer la faisabilité d’une détection de véhicules masqués. Des travaux de thèse se poursuivront avec le souci de mettre en place, à moyen terme, des outils de simulation permettant de traiter en 3D des zones urbaines élargies. La comparaison avec les mesures expérimentales (Radar SAR de l’ONERA dans le cadre d’une collaboration avec le DSO) est également envisagée. “ Th è me « N ou v elles • • • a n te n n es » poursuite de travaux sur la bande passante des antennes réseau large bande bipolarisation. Ceci concerne aussi bien de nouvelles méthodologies de mise en réseau pour optimiser les paramètres d’intérêts (lobes secondaires et polarisation par exemple) que l’introduction de nouveaux concepts permettant une extension de bande passante; Étude d’antennes spirales modifiées très fines, tout en préservant leurs caractéristiques large bande et polarimétrique, incluant l’étude de déphaseurs large bande, dans le cadre du coencadrement d’une thèse entre NUS et SONDRA ; Développement et le test en vol de l’antenne CARGESE (Conformal ARray for GMTI Extended SurveillancE) en collaboration étroite avec les équipes de l’ONERA à Salon-de-Provence. CHIFFRES CLéS Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 6 D octorants : 10 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 0,61 R evues internationales à comité de lecture : 4 C ontrats : 1 M€ CONTACT www.supelec.fr/sondra/ Directeur : Marc Lesturgie Tél : +33 (0)1 69 85 18 01 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 45 L a b o ratoire de génie électrique de paris - UMR 8507 CNRS, S upélec, UPMC, U niversité Paris -S ud 11 L es thématiques de recherche du laboratoire, qui couvrent le spectre de l’« Electrical Engineering » au sens le plus large, sont développées au sein de deux départements. Dans le département MADELEC sont traités plus particulièrement les aspects liés aux matériaux et constituants pour l’information et l’énergie électrique, alors que dans le département MOCOSEM on s’intéresse aux systèmes et outils logiciels pour les mêmes domaines applicatifs. Des axes de recherche transverses intra département sur la microscopie en champ proche pour le département Madelec et l’instrumentation et le calcul numérique pour le département Mocosem contribuent à assurer les interactions nécessaires à la cohérence et à la coordination des activités au sein de chaque département. Un axe inter département sur la modélisation aide aux rapprochements et aux collaborations entre équipes. Ainsi, de par sa structuration et la diversité de ses chercheurs, le laboratoire est capable de développer des approches variées et complémentaires sur des problématiques allant du matériau au système. Recherches intégratives de l’ingénieur et recherches du physicien sont étroitement associées. La triple approche (théorie / expérience / modélisation numérique) de la recherche au laboratoire fait que le LGEP est une des rares unités impliquées dans les deux RTRA du Sud de l’Île de France : Triangle de la Physique et Digiteo. Mentionnons également que le LGEP est membre de deux Labex (LaSIPS et Nano-Saclay) et est impliqué dans les deux ITE (IPVF et VeDeCom). Ainsi, aux recherches académiques sont naturellement associées des recherches partenariales reconnues avec des acteurs du monde économique. Les différentes participations confirment le continuum du domaine couvert par les activités de recherche. D épartement MADELEC - M atériaux et dispositifs pour l’électronique Le département MADELEC (MAtériaux et Dispositifs pour l’ELECtronique) regroupe les trois équipes du laboratoire travaillant dans le domaine des matériaux appliqués à différents types de dispositifs pour l’électronique (photovoltaïque, capteurs, détecteurs et dispositifs de connexion et de coupure). Les matériaux étudiés vont des semi-conducteurs et semi-isolants aux supraconducteurs et composites pour les équipes SCM (Semi-conducteurs en Couches Minces) et MDMI (Matériaux et Dispositifs : des Micro-ondes à l’Infrarouge). L’équipe CE (Contacts Électriques) s’intéresse aux matériaux métalliques et/ou organiques en couches minces ou massifs utilisés pour les contacts électriques bas-niveau et de puissance. Les activités du département MADELEC couvrent un spectre très large et vont de recherches plutôt fondamentales à des recherches plus appliquées en lien étroit avec des problématiques industrielles. Plusieurs thématiques concernant les nanotechnologies y sont développées. Ces études s’étendent de la caractérisation des objets nanométriques individuels jusqu’à l’analyse expérimentale et théorique des effets collectifs de l’inclusion de ces nano-objets sur les performances électriques de dispositifs électroniques. Les applications visées concernent la conversion photovoltaïque de l’énergie solaire (nanofils de silicium, nanotubes de carbone dans une matrice polymère, nano-hétérojonctions), les contacts électriques et dispositifs de connexion (revêtements innovants d’épaisseur nanométrique associant par exemple un polymère greffé et des nanotubes de carbone ou des feuillets de graphène), l’imagerie terahertz (nanobolomètres supraconducteurs à haute température critique élaborés à partir de films ultra-minces d’oxydes de la famille YBaCuO). D é parteme n t MOCOSEM - M od é lisatio n et co n tr ô le de s y st è mes é lectromag n é ti q ues Le département MOCOSEM consacre ses activités de recherche à l’analyse, la conception et au contrôle de systèmes de conversion d’énergie électrique. La majorité de ses efforts porte sur l’élaboration de méthodes et de modèles dédiés à la détermination des champs électromagnétiques dans les matériaux et les structures complexes dont les comportements obéissent souvent à des phénomènes multi physiques couplés. Il s’agit également de concevoir et de réaliser des systèmes de conversion et d’actionnement répondant aux préoccupations sociétales et environnementales en matière de gestion de l’énergie et de sûreté de fonctionnement. Une activité de valorisation est associée aux différents développements informatiques et logiciels du département avec une diffusion vers le monde industriel grâce à des partenariats forts qui tendent à se pérenniser. Le département MOCOSEM est constitué de 2 équipes ICHAMS et COCODI. Ses activités couvrent de nombreux aspects liés au domaine de la conversion d’énergie électrique, du matériau aux systèmes. Dans une conjoncture économique et industrielle où il est question de développement responsable, d’efficacité énergétique, de préservation des ressources et de l’environnement, les nombreuses actions du département s’inscrivent dans la démarche déjà entamée depuis plusieurs années, d’intégration du vecteur électricité dans différents secteurs d’activités de la société. Fort de ses expériences historiques en modélisation électromagnétique d’une part et en contrôle-commande de systèmes d’autre part, le département a, en combinant ces deux savoir-faire complémentaires, un positionnement original dans le paysage national des laboratoires du génie électrique. Il est, par conséquent, impliqué dans de nombreuses collaborations académiques et industrielles visant des études à la fois amont à caractère prospectif et des projets plus applicatifs. 46 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 PRINCIPAUX RÉSULTATS OBTENUS EN 2013 É q uipe COCODI Le succès du développement des systèmes embarqués ou autonomes passe par la gestion efficace de la ressource énergétique mais aussi la maîtrise de la disponibilité et de la fiabilité. La filière hydrogène est une des plus prometteuses et le défi est de concevoir des architectures de réseaux simples, fiables et optimisés pour une utilisation efficace de l’énergie. Cette thématique a permis au LGEP de nouer des relations fortes au niveau local (L2S, le département automatique de Supélec, l’IFSTTAR, ECS-ENSEA) et au niveau national (FEMTO-ST et GREEN). Les chercheurs du Laboratoire de Génie Électrique ont développé une architecture de commande basée sur l’outil de R.E.M et comparé différentes techniques de commandes pour la gestion d’énergie des systèmes autonomes à sources d’énergie hybrides. Ils ont contribué à l’étude de la montée en puissance de la PEMFC en proposant une structure de puissance adéquate (structure élémentaire pour pile segmentée représentée sur la figure suivante) et une action corrective électrique du noyage. L’électrification croissante des fonctions dans le transport constitue un enjeu sociétal majeur du génie électrique. Le défi est de parvenir à concevoir des actionneurs compacts, robustes, peu coûteux et ayant de bons rendements énergétiques. Les chercheurs du Laboratoire de Génie Électrique ont analysé et conçu une machine électrique particulièrement adaptée à la traction électrique. Ils ont également proposé une structure de commande qui permet de travailler avec une plus grande période d’échantillonnage, ce qui réduit le coût de l’électronique. La figure suivante montre la structure du stator de la MRVDS avec sa bobine d’excitation et les courbes qui montrent l’amélioration du rendement. Figure 1 : Structure élémentaire de la pile segmentée et de son convertisseur associé a) Structure du stator b) Courbes de rendement Figure 2 : Conception de la MRVDS avec bobine d’excitation É q uipe CE L’année 2013 a vu des activités de l’équipe « Contacts Électriques » saluées par deux distinctions : • le Ragnar Holm Award a été remis lors de la 59e IEEE Holm Conference on Electrical Contacts (Newport, USA) à Sophie Noël pour les travaux menés dans le cadre de sa thématique « Fiabilité et revêtements innovants des contacts bas-niveau » et présentés régulièrement à ce rendez-vous international annuel de la communauté Contacts. • le 2e Prix FIEEC de la Recherche Appliquée a été attribué à Olivier Schneegans, Pascal Chrétien et Frédéric Houzé pour le développement du « Résiscope » et sa valorisation en partenariat avec les sociétés essonniennes C.S. Instruments et ScienTec. Ces travaux se poursuivent dans le cadre d’un projet ANR P2N 2011 et d’une thèse CIFRE et donneront lieu très prochainement à la mise sur le marché d’une nouvelle version de l’appareil. “ * Fédération des Industries Électriques, Électroniques et de Communication. CHIFFRES CLéS 2013 Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 35 D octorants : 57 Post-D oc : 10 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 17 Publications majeures (dont brevets) : 91 C ontrats : 1 035 k € Remise du prix FIEEC* par Joseph Puzo, PDG d’Axon Câble, le 10 octobre dernier à Lyon, en clôture des Rendez-vous Carnot 2013. De gauche à droite, F. Houzé, P. Chrétien et D. Pellerin, Gérant des sociétés CSI et ScienTec. CONTACT www.lgep.supelec.fr Directeur : Frédéric Bouillault Tél : +33 (0)1.69.85.16.33 Fax : +33 (0)1.69.41.83.18 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 47 L aboratoire de génie électrique de paris UMR 8507 CNRS, S upélec, UPMC, U niversité Paris -S ud 11 É q uipe SCM Des résultats marquants ont été obtenus en 2013 dans plusieurs filières pour le photovoltaïque. Ainsi, dans la filière des cellules à multi-jonctions III-V sur silicium, nos caractérisations par spectroscopie Raman et photoluminescence à l’échelle microscopique ont permis de montrer la bonne qualité cristalline de cristaux de GaAs obtenus sur des substrats de silicium oxydés, par croissance à travers des nanotrous, réalisée par notre partenaire, l’IEF, dans le cadre du projet ANR MULTISOLSI que nous coordonnons (Figures 4 a et b). Nous avons également proposé une ingénierie de bande interdite de cellules III-N sur silicium (Figures 4 c et d). Dans la filière des cellules à hétérojonctions de silicium (Figure 4 e), nous avons pu confirmer l’existence d’un gaz bidimensionnel à l’hétérojonction entre silicium amorphe dopé p et silicium cristallin dopé n par des mesures et une analyse originale de la capacité de l’hétérojonction en fonction de la température. En outre, nos travaux dans le domaine de l’instrumentation pour le photovoltaïque ont conduit à la réalisation d’un prototype de mesure de longueur de diffusion des porteurs dans des couches minces semiconductrices par une technique d’interférométrie laser (SSPG : Steady-State Photocarrier Grating). La figure 4f montre le banc de mesure original. Le prototype que nous avons réalisé est une version compactée, qui est en cours de transfert industriel. Signalons enfin que l’année 2013 a été marquée par le démarrage de 2 nouveaux projets ANR et un projet européen, HERCULES, auxquels nous participons sur la thématique photovoltaïque. Enfin, cette année marque également la contractualisation et le démarrage officiel de l’IPVF (Institut Photovoltaïque Francilien), au sein duquel nous coordonnons un des quatre programmes de recherche, à savoir le programme transverse dédié à la caractérisation avancée et à la modélisation. Figure 4 : (a) Image MEB d’un cristal de GaAs intégré sur Silicium (100), (b) Spectroscopie Raman réalisée sur le cristal présenté en (a) : seul le mode TO est exalté sur le cristal en raison de l’orientation cristalline [110] de toutes ses facettes, (c) Image par microscopie électronique et (d) Ingénierie de la bande interdite d’une cellule III-N Top sur ZnO sur silicium; (e) cellule à hétérojonctions de silicium et détail de l’ingénierie de bande interdite de la face avant ; (f) vue d’un banc de mesure de longueur de diffusion des porteurs par la technique SSPG et (g) logo du nouveau projet européen HERCULES dédié aux cellules et modules en silicium à très haut rendement, qui regroupe plusieurs acteurs majeurs européens du photovoltaïque © CNRS LGEP, IEF, UMI GeorgiaTech-CNRS, Nanovation f g É q uipe MDMI • Aboutissement de la thèse de Kristell Quéléver : tests finaux d’un simulant de tissus biologiques conforme aux normes micro-ondes et sa commercialisation par la start-up Art-Fi. • Tests en IR proche de détecteurs thermiques non refroidis en Y-Ba-Cu-O semi-conducteur : mise en évidence d’une réponse pyroélectrique à très faible bruit, avec une réponse 1000 fois plus rapide que celle de détecteurs pyroélectriques commerciaux. • Suite à un appel à projets du synchrotron SOLEIL, obtention de temps de faisceau sur la ligne AILES, pour le test en réponse temporelle de nano-bolomètres supraconducteurs à électrons chauds à haute température critique. 48 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 É q uipe ICHAMS En partenariat avec EDF une modélisation tridimensionnelle multiphysique a été proposée pour l’étude des vibrations mécaniques au niveau des cages de développantes des stators de turbo-alternateurs. L’approche développée a consisté à mettre en place le couplage de plusieurs codes existants et reconnus, traitant chacun un problème « monophysique », de manière à résoudre séquentiellement les problèmes magnétique (code Carmel) et mécanique (code Aster). Le transfert de grandeurs entre les codes passe par une méthode de projection sur les maillages. Dans le cadre du diagnostic filaire de réseaux de câblages, une méthode non itérative originale dédiée aux défauts non-francs a été élaborée en coopération avec le Département de Recherche en Électromagnétisme. Afin d’assurer la localisation de ces défauts au sein du réseau nous avons transposé à la propagation guidée, la méthode DORT (Décomposition de l’Opérateur de Retournement temporel) habituellement dédiée aux configurations de propagation en domaine ouvert (pour localisation de cibles en télédétection radar par exemple). Couverture de la revue EPJ illustrant les travaux sur la modélisation des turboalternateurs Génération d’impulsion optimale permettant la localisation CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 49 L a b o ratoire des signaux et systèmes L2S - UMR 8506 CNRS, S upélec, U niversité Paris -S ud 11 L e L2S est une unité mixte de recherche (UMR) du CNRS, de Supélec et de l’Université Paris-Sud. Au CNRS, l’UMR est rattachée à 2 instituts : INS2I (sciences de l’information et interactions, en rattachement principal) et INSIS (ingénierie et systèmes, en secondaire). Il accueille des chercheurs dans les domaines du traitement du signal et des images, de la théorie des systèmes, de l’automatique, de la transmission de l’information et des ondes électromagnétiques et acoustiques. Il est composé de 4 entités : les Divisions « Signaux », « Systèmes », « Télécoms et Réseaux » et le « Département de Recherche en Électromagnétisme » (DRÉ). Le L2S accueille également une Équipe-Projet INRIA-CNRS-Supélec (DISCO). L’unité est partie prenante du Réseau Thématique de Recherche Avancée DIGITEO, et active dans le pôle de compétitivité SYSTEM@TIC. Dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir, le L2S participe à l’IDEX Université Paris-Saclay, deux LABEX (DigiWorld et LaSIPS) et il est impliqué dans un IEED (Super-Grid). Le L2S est porteur et assure la direction d’un Laboratoire International Associé du CNRS avec le Canada sur les smart-grids. D i v isio n « S i g n au x » L • ’activité de la division « Signaux » se structure selon 2 axes. Les activités du groupe « modélisation statistique du signal » concernent plus particulièrement : • séries temporelles (processus à longue mémoire stationnaires ou localement stationnaires, processus non linéaires ou non gaussiens, processus ponctuels, analyse temps-fréquence ; traitement du signal multicapteurs (analyse de performances, techniques d’estimation haute résolution, systèmes de positionnement par satellite, traitement du signal pour le diagnostic, méthodes algébriques). Le groupe « problèmes inverses » traite l’ensemble de la chaîne permettant la résolution de problèmes inverses. Ses travaux sont regroupés en 3 axes : • • • développement d’outils mathématiques : optimisation fonctionnelle, optimisation non différentiable, décompositions parcimonieuses structurées ; développement d’approches d’inversion : approches bayésiennes variationnelles, approches non paramétriques, approches EM généralisées, utilisation d’information a priori de parcimonie, modèles stochastiques markoviens ; applications: imagerie infrarouge en astronomie, l’imagerie PET (Position Emission Tomography), séparation et indexation de signaux musicaux, signaux EEG et MEEG, reconstruction d’images en tomographie micro-ondes, analyse de masses de données et spectrométrie de masse appliquée en biologie. De plus, pour certaines applications, une implantation sur des calculateurs massivement parallèles (Cluster, GPU) est faite (par exemple : tomographie 3D dentaire, identification de sources acoustiques, spectro-imagerie infrarouge en astronomie, reconnaissance de signature radar). D i v isio n « T é l é coms «T et R é seau x » élécoms et Réseaux » a comme particularité d’essayer, autant que possible, de s’éloigner d’une vision traditionnelle en couches des réseaux, dont une optimisation séparée laisse peu de champ à des améliorations substantielles. Ce constat a déjà amené beaucoup de chercheurs à adopter une approche d’optimisation dite inter-couches (cross-layer), que la division cherche à étendre le plus possible, tout en maintenant la nécessaire flexibilité induite par les besoins applicatifs variés des télécommunications. Cette approche est rendue possible par un regroupement des compétences, relatives aux différentes couches d’un réseau de communication, qui travaillent en synergie pour résoudre des problèmes actuels des télécommunications, en particulier des réseaux mobiles. Un effort est fait pour approfondir des outils génériques permettant une optimisation la plus globale possible, comme la théorie des jeux ou la théorie de l’information. Une autre tendance forte est la recherche d’algorithmes distribués aux performances proches des algorithmes centralisés, une stratégie où la théorie des jeux joue un rôle important. D’une manière générale, la Division essaie, à partir de contributions « amont », de décliner les travaux afin de les rapprocher d’une utilisation industrielle, en particulier à travers des contrats collaboratifs. D i v isio n « S y st è mes » L es thématiques fondamentales de l’Automatique sont au cœur des recherches de la Division « Systèmes ». Ses activités La Division «Systèmes» s’intéresse aux thématiques fondamentales. Ses activités sont développées dans un vaste contexte international avec des collaborations aussi contractuelles, des échanges de chercheurs et doctorants, des missions de longue durée, démontrant une forte mobilité réciproque avec les structures académiques étrangères partenaires. Les applications sont menées via des collaborations académiques ou industrielles des secteurs concernés. Les activités de recherche, d’animation et de formation par et pour la recherche de la Division Systèmes sont documentées dans le rapport AERES (2008-2013) selon 8 intitulés pour la recherche méthodologique : • • • • Estimation, Modélisation et Observation, Systèmes et Passivité, Stabilité et Stabilisation de type Lyapunov, Systèmes à Retards, • • • • Contrôle Géométrique et Optimisation, Systèmes Discrets et Échantillonnés, Systèmes en Réseaux et Hybrides, Synchronisation. Les secteurs applicatifs concernent les sciences de l’ingénieur en général, en particulier les systèmes de puissance, les systèmes énergétiques et en réseaux smart grids mais aussi les systèmes de communication, la robotique et les systèmes 50 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 mécaniques articulés (navigation et planification des véhicules autonomes), les systèmes interconnectés, systèmes multiagents, vols en formation, les applications aux sciences du vivant (biologie, neurosciences) tel regroupé selon 3 secteurs : • Systèmes Énergétiques, D é parteme n t de R ec h erc h e • en Mécatronique et Robotique, • Sciences du Vivant. É lectromag n é tisme L’activité du « Département de Recherche en Électromagnétisme » (DRÉ) s’organise autour de 3 axes : • Systèmes rayonnants complexes, la complexité procédant soit de la structure du système (cas des antennes réseaux comportant des milliers d’éléments rayonnants), soit de son interaction avec l’environnement (téléphone cellulaire et usager, station de base en environnement urbain) ; • Compatibilité électromagnétique (CEM), où l’enjeu est de comprendre et in fine de réduire l’influence d’un environnement perturbateur sur un système électronique ou, inversement, les perturbations de l’environnement par ce système ; • Problèmes inverses des ondes, dont la solution permet soit de caractériser les sources au sein d’un environnement complexe à l’origine d’un rayonnement, soit de caractériser une structure inconnue tout ou partiellement à partir de la mesure de champs ou grandeurs liées résultant de son interaction avec des sources choisies. Les études portent sur la modélisation de configurations complexes en vue d’applications dans des domaines très variés, pour lesquelles expérimentations et simulations numériques sont généralement menées de façon indissociable, sans que les aspects théoriques ne soient négligés. Parmi les applications étudiées citons : métrologie des antennes de communications mobiles, dosimétrie électromagnétique, compatibilité des systèmes de radiocommunications aéronautiques de nouvelle génération, utilisation des chambres à retournement temporel pour l’accélération des tests d’antennes et de compatibilité ou la génération de canaux de propagation complexes, contrôle non destructif en courants de Foucault et en ultrasons. Perspectives D i v isio n « S i g n au x » Les axes scientifiques - identifiabilité, modélisation et observation, automatique non linéaire, contrôle géométrique et EDP, passivité et systèmes en réseaux, stabilisation et robustesse, systèmes discrets et échantillonnés, systèmes hybrides et synchronisation, systèmes à retards et interconnexions - seront poursuivis par les actions en cours et au travers de nouvelles initiatives : • • • • • • projet CAROSyNOL (commande adaptative robuste des systèmes non linéaires) du PEPS-Automatique avec Mines ParisTech ; contrôle mathématique des structures mécaniques (contrôle actif de vibrations, planification des trajectoires, contrôle optimal, contrôle quantique) ; commande des systèmes distribués et à retards adaptés aux contraintes temporelles et de communication, projet MOISYR (monotonie, observateurs par intervalles, retards) du PEPS-Automatique ; développement de méthodes numériques avancées et les outils algorithmiques associés pour le traitement de la complexité en termes de modélisation stochastique, de non stationnarité, de structures mixtes (équations différentielles, aux différences et aux dérivées partielles) ; prise en compte de paramètres incertains, de retards, les problèmes d’échantillonnage, les comportements hybrides, hétérogènes, à commutations ; synchronisation et la stabilisation de systèmes en réseau (communications, transport et gestion de l’énergie). Énergie et systèmes électriques : • • Techniques de façonnement d’énergie (avec l’université de Groningue, Pays-Bas) ; projet GEOPLEX-II, gestion non linéaire des systèmes multi-sources, multi-charges avec implantation sur des plateformes de piles à combustibles/super compensateurs (avec LGEP, GDR PAC, Indonésie) ; commande hybride des convertisseurs de puissance. “ • Mécanique et robotique : • • • commande en téléopération de formations de robots avec retards (avec CoNaCyT, Mexique) ; pilotage autonome de véhicules en formation prenant en compte les contraintes temporelles, spatiales et énergétiques (DIGITEO EcceHomo) ; modélisation, étude et commande d’un système de forage pétrolier (avec ESIEE Paris). Sciences du vivant : • • développement et commande de populations neuronales visant à désynchroniser, inhiber ou altérer certaines oscillations cérébrales pathologiques ; analyse de systèmes de digesteurs biologiques (PEPS ASYDE avec INRA-Jouy, INRIA-MODEMIC, Montpellier). CHIFFRES CLéS Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 55 D octorants : 58 Post-D oc : 10 Personnel technique et administratif : 13 Publications majeures (dont brevets) : 325 (4) CONTACT www.lss.supelec.fr Directeur : Silviu Niculescu Tél : +33 (0)1 69 85 17 12 Fax : +33 (0)1 69 85 17 65 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 51 L aboratoire des signaux et systèmes L2S - UMR 8506 CNRS, S upélec, U niversité Paris -S ud 11 Enfin notons l’implication de la Division dans diverses actions d’animation et fédératrices de diverses communautés tels l’organisation de journées et séminaires, le prochain colloque Interdisciplinary Symposium on Signals and Systems for Medical Applications en 2013 (organisé avec la Division Signaux et le DRE), la création et l’animation d’un groupe de travail sur la théorie algébrique des systèmes. D i v isio n « T é l é coms et R é seau x » L’étude des interactions entre les problèmes de transmission et les couches supérieures du réseau sera poursuivie, ainsi que des problèmes de coopération/compétition dans les réseaux sans fils. Cette thématique est présente dans l’ensemble des activités de la division, que ce soit au niveau de la garantie de services, des métriques utilisées pour le routage, du codage/décodage source/canal protocole conjoints, il s’agit d’un de nos axes majeurs de développement même si certains sujets sont maintenant arrivés à maturité (décodage conjoint). Les réseaux sans fils et les problèmes de transmission associés sont par ailleurs un des exemples parfaits où l’interaction entre les utilisateurs et l’impact correspondant sur les performances du réseau posent le problème du réglage entre coopération (améliorer les zones de couverture ou le débit vers des utilisateurs malchanceux) et compétition, car les ressources spectrales sont rares. Après l’obtention de plusieurs projets académiques liés à ces problématiques, le L2S entre maintenant dans une phase de production de résultats liés à ces thèmes. Les sujets associés comme la théorie des jeux, l’allocation de ressources dans des systèmes hétérogènes et l’étude de l’impact de la connaissance imparfaite des paramètres des canaux de transmission donnent déjà lieu à des collaborations au sein du Groupe de Recherche en Radiocommunications, commun avec le département Télécommunications de Supélec. Les travaux en traitement du signal pour le multimédia, qui comportent les aspects codage et décodage conjoints seront développés également vers la sécurisation des communications sans fils. Le développement d’outils théoriques sera intensifié : géométrie de l’information (analyse des algorithmes itératifs), théorie des graphes (amélioration et optimisation de la redondance dans des réseaux de communication), théorie des jeux, géométrie stochastique et liens entre estimation, compression et communication (estimation dans des réseaux). L’unité abordera par ailleurs une thématique sur les réseaux intelligents, avec des liens vers les réseaux d’énergie, sujet qui a donné lieu à un Laboratoire International Associé du CNRS avec le Québec. Un autre sujet en émergence est la sécurité des réseaux surveillés dans un cadre sténographique. Nous avons proposé d’utiliser un filtre de formation de voie minimisant la probabilité d’erreur de transmission en clair (pas de chiffrement) d’une information secrète à des destinataires légaux tout en maximisant la probabilité d’erreur de destinataires opportunistes « scannant » le canal. Nous envisageons de proposer un filtre de formation de voie robuste à la variabilité du canal de propagation et de généraliser l’analyse proposée dans un cadre de canaux à relais. D i v isio n « S y st è mes » Concernant les perspectives de la Division « Systèmes », citons, en liaison avec les programmes en cours de démarrage, les thèmes stratégiques et fédérateurs suivants : • • • • • • • • 52 Impact des méthodes algébriques et fonctionnelles pour l’analyse, l’estimation et observation des systèmes - Estimation garantie de domaines ayant exactement une probabilité donnée de contenir le vecteur des paramètres d’un modèle - structuration et simplification des représentations - rôle des changements de coordonnées pour les observateurs par intervalles - conception d’observateurs non linéaires linéaires. Impact des méthodes d’analyse et de contrôle non linéaires et adaptatives dans le secteur des énergies nouvelles (e.g. éolien, solaire) pour la production et la distribution : développement de thématiques telles que : l’insularisation des unités de production : réduction et agrégation de modèles; les stratégies ”plug-and-play” pour le contrôle/commande : observateurs adaptatifs robustes et contrôle décentralisé ; la régulation des systèmes de distribution, grande échelle, fortement interactifs : synchronisation des systèmes multi-agents sous information partielle; en liaison avec les disciplines concernées. Traitement de la complexité en termes d’interconnections, de commutations, et de synchronisation/désynchronisation pour les systèmes en réseaux : systèmes de puissance, de communication et neuronaux (les aspects de synchronisation utilisant des modèles de Kuramuto se retrouvent aussi bien en stimulation cérébrale profonde qu’en stabilisation d’un réseau de puissance électrique smart-grid) ; en liaison avec les disciplines concernées. Traitement de la complexité et de la robustesse en présence de retards - les techniques de réduction de modèle et les multiples façons de décliner cette technique dans des domaines nouveaux pour classifier les non linéarités, simplifier les structures et leur contrôle, traiter les retards - l’extension non linéaire des méthodes de Lyapunov Krasovki Ramiski – la mise en place de prédicteurs et d’observateurs échantillonnés. Traitement de l’optimalité dans plusieurs contextes – contrôle géométrique - commande des systèmes quantiques, commande optimale et ses implications dans le contexte de la motricité et la robotique, mobile et humanoïde – analyse des systèmes aux dérivées partielles - traitement des phénomènes vibratoires (plate-forme L2S). Traitement de l’échantillonnage et développement (algébrique, combinatoire) des méthodologies du numérique vers la conception d’outils formels et logiciels - renouveler le contrôle non linéaire discret/échantillonné en dépassant les schémas d’émulation par bloqueur d’ordre zéro et en permettant la prise en compte d’objectifs discrets et de critères de robustesse. P2ER plates-formes d’enseignement et de recherche - le développement de la Plateforme vibratoire pour la commande de structures flexibles et le contrôle actif des vibrations et l’acquisition en 2013 d’un robot DENSO à 6 axes (suite de DIGITEO Roboteo Handling et DIGITEOPraCTiX (2013-2016) avec Supélec). Calcul scientifique : le développement d’outils d’aide à la simulation, de simulateurs permettant d’insérer du code correspondant à des lois de commande, d’observation et d’estimation spécifiques (suite DIGITEOCoTeC). On remarque des CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 programmes en cours de démarrage à l’appui de ces orientations tels : IEED Super Grid (2012-2022) avec Supélec ; ANR JCJC SYNCHNEURO(2013-2017) « Analyse de la génération d’oscillations cérébrales pathologiques à partir des données de l’optogénétique et développement de signaux de stimulation en boucle fermée » ; ANR SIMI MSDOS (2014-2018), «Multidimensional Systems: Digression On Stability» ; IDEX UPSAy ICODE (2014…) «Institute of Control and Decision» avec Supélec. D é parteme n t de R ec h erc h e en É lectromag n é tisme Pour les systèmes rayonnants complexes, les perspectives s’orientent autour des techniques de champ proche (TCP), des antennes large bande et multi-bandes pour les systèmes de communication sans fils (notamment les systèmes RFID et NFC) et autour de la dosimétrie électromagnétique. Concernant les TCP, les activités vont de l’adaptation de ces techniques aux tests de systèmes de grandes dimensions à l’extension des techniques de correction de sondes à des mesures de champ très réactif entre autre. À propos des RFID, l’une des applications actuellement étudiées concerne la traçabilité des instruments de chirurgie (collaboration avec l’un des lauréats du concours OSEO). En dosimétrie numérique existe à ce propos un défi fort: la modélisation fidèle et rapide du comportement électromagnétique des mobiles en présence de la tête de l’usager, en évaluant son incertitude. En lien évident, et synergique à cette investigation, un Dasmètre à haute sensibilité et forte dynamique a été mis au point et réalisé pour caractériser l’exposition au téléphone mobile 3G. En dosimétrie basse fréquence et corps entier des travaux sont menés afin de préciser la répartition du DAS dans le corps, les caractéristiques du liquide équivalent à utiliser expérimentalement et la méthode de calibrage des sondes. En complément, des travaux concernant une meilleure connaissance de l’environnement électromagnétique à l’intérieur d’un habitacle automobile ont commencé. Concernant la compatibilité électromagnétique (CEM), il s’agit en premier lieu de traiter la question clé de la compatibilité radioélectrique des systèmes aéronautiques de nouvelle génération, deux thématiques intimement liées émergeant : CEM des « candidats » au nouveau système de communication aéronautique et coexistence des systèmes radio en proximité des aéroports. Aspects fréquentiels et temporels sont tous deux essentiels alors, leur double prise en compte, une des marques originales des recherches, conduisant à la caractérisation complète de la CEM « entre systèmes », donc donnant garantie que les nouveaux systèmes coexisteront avec ceux présents dans l’environnement complexe considéré. Une forte activité sur les chambres réverbérantes à brassage de modes (CRBM) et plus précisément de la mise en œuvre du retournement temporel se poursuit. Elle introduit un changement de paradigme dans les applications des CRBM en permettant la génération contrôlée de fronts d’ondes déterministes arbitraires. Plusieurs applications sont en cours : mesure d’antennes rapides, tests CEM, émulation de scénarios réalistes de propagation d’ondes en milieux multi-trajets, génération d’impulsions micro-onde de forte puissance. L’ensemble de ces activités est validé grâce à la création d’un nouveau moyen d’essai expérimental qui leur est dédié. D’autres applications seront développées dans le cadre d’un projet ANR Astrid « MIMOCHIC » qui démarre en 2013. À terme, le but sera de permettre la virtualisation des essais en milieux réalistes. Pour ses travaux sur la TREC un chercheur du DRE a obtenu le prix Coron-Thévenet de l’Académie des sciences en 2012. Concernant les activités imageries et problèmes inverses, et au-delà du besoin de disposer d’outils de modélisation et simulation numérique performants et adaptés aux contraintes des systèmes d’imagerie proposés, les perspectives sont multiples. Celles-ci résident tant au niveau de l’indispensable preuve de concept que de travaux pré-industriels, dans le cadre de systèmes embarqués auprès de l’utilisateur ou au minimum d’insertion dans une plate-forme logicielle. Une activité primordiale est alors celle du contrôle non destructif (CND) ultrasonore et électromagnétique (en accord avec le MoU CIVAMONT qui couvre la coopération que le CEA LIST et une quinzaine de laboratoires académiques européens conduisent avec nous, avec dorénavant un horizon 2016). Elle bénéficiera par ailleurs de la plate-forme multi-modalités de simulation CIVA, et dorénavant, de celle d’instrumentation GERIM2 juste agréée en équipement mi-lourd par la Région Île-de-France, avec notre participation. Des travaux se poursuivent sur les «méthodes innovantes de modélisation de pièces finies endommagées » en coopération avec l’University of West-Macedonia (UWM) en Grèce. Mais tout n’est pas CND, évidemment, et si la coopération avec SONDRA (bases de données adaptatives et caractérisation de couverts forestiers en radar) se poursuit grâce à une thèse débutée en 2012, les activités sur la caractérisation de milieux forestiers font aussi l’objet d’une thèse co-encadrée avec le L2E (UPMC). Les travaux et échanges sur imageries et anisotropies avec le Microwave Laboratory, National University of Singapore (NUS) se poursuivent. Des projets porteurs, en cours (e.g. une thèse, un post-doctorat DIGITEO et une bourse chinoise sur des sujets liés à l’imagerie de milieux complexes anisotropes), la soutiennent et participent également aux échanges avec le CEA-LIST. Le projet « Imagerie micro-onde et multi-résolution » (Italie, avec le bénéfice d’un Erasmus Agreement via Supélec) avec l’université de Trente et son centre de recherche ELEDIA (Electromagnetic Diagnostic Research Center) concrétise une succession de visites, d’enseignements et de développements doctoraux et post-doctoraux partagés. Finalement (l’inventaire ci-dessus laisse de côté tout un pan d’avancées en cours avec plusieurs groupes académiques de l’ENS Paris, de l’Université de Patras, de Manchester, et de Kookmin University à Séoul), signalons 2 projets d’une durée de 4 ans (financement ANR) : l’un (2012-2016) en collaboration avec le BRGM, l’université de Barcelone et une entreprise (prospection pétrolière) concerne le suivi du stockage du CO2 en aquifère profond ; l’autre (2012-2016) en collaboration avec l’Institut Fresnel, le LPMA et le LPN porte sur la super-résolution en microscopie tomographique optique par diffraction. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 53 U nité mix te internationale 2958 G eorgia I nstitute Technology - CNRS of L e Laboratoire international de recherche UMI n° 2958, commun entre le Georgia Institute of Technology (Georgia Tech) et le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), a été créé en 2006. Ce laboratoire est la première entité UMI située en France. Le site principal de ce laboratoire est situé à Metz sur le campus européen de Georgia Tech, Georgia Tech Lorraine et un site miroir a récemment été mis en place sur le campus de Georgia Tech à Atlanta. Les programmes de recherche se développent avec quatre partenaires associés : Supélec, ENSAM Paris Tech, Université de Franche Comté et Université de Lorraine. Cette recherche collaborative a essentiellement lieu en lien avec les laboratoires suivants : le Laboratoire Matériaux Optiques, Photonique et Systèmes (LMOPS), commun à Supélec et l’Université de Lorraine, le Laboratoire d’Etude des Microstructures et de Mécanique des Matériaux (LEM3) commun à Arts & Métiers ParisTech et l’Université de Lorraine et le Laboratoire Franche-Comté Électronique Mécanique Thermique et Optique - Sciences et Technologie (FEMTO-ST) de l’Université de Franche-Comté et impliquant le CNRS. THÈMES DE RECHERCHE Réseaux sécurisés : Ce thème de recherche regroupe des activités autour de la dynamique des composants lasers et de l’optique non-linéaire. Une des activités de ce thème traite notamment de la sécurisation des communications optiques par l’exploitation de dynamiques chaotiques. Une autre activité concerne l’étude de nouveaux protocoles pour la distribution de clés quantiques (QKD) afin d’améliorer la sécurité, le débit et la distance de transmission. Enfin, une troisième activité est dédiée au développement de nouveaux dispositifs optiques comme des sources de photons utilisant le processus inverse de la génération de troisième harmonique dans les cristaux possédant une non-linéarité. Matériaux innovants : C’est le thème majeur de l’UMI n°2958 GT/CNRS qui met en oeuvre les collaborations avec les 3 laboratoires partenaires (LMOPS, LEM3 et FEMTO-ST). Il concerne plus précisément l’étude, la fabrication et le développement de nouveaux matériaux et nano-hétérostructures pour l’électronique et la photonique avec notamment la croissance par OMCVD de semi-conducteurs nitrurés (BalGaN) sur template GaN et/ou substrat Saphir. Une autre partie de ce thème est consacrée à la mise au point de matériaux multifonctionnels, des matériaux «sur-mesure» modélisés puis fabriqués après avoir clairement identifié un besoin, une fonction, avec pour objectif de répondre au mieux aux critères établis, aux propriétés définies afin d’élaborer le matériau qui conviendra le plus justement à la demande formulée. La dernière partie de ce thème se focalise sur la caractérisation des matériaux par ultra-son et le développement de capteurs utilisant ce type d’ondes sonores. Computer Science : Ce thème de recherche se décline autour de deux sous-thèmes concernant l’apprentissage situé et la robotique d’une part et l’étude des réseaux de systèmes d’information d’autre part. Ce dernier sous-thème intègre notamment le management des systèmes distribués ainsi que le traitement et le stockage de masses de données. L’équipe OPTEL du campus de Metz de Supélec, de par son intégration dans le LMOPS, est impliquée dans les thèmes « Dynamique et optique non-linéaire » et « Matériaux innovants ». L’équipe IMS représente, quant à elle, la majorité des forces de recherche impliquées dans le thème « Computer Science ». ÉQUIPE INFORMATION, MULTIMODALITÉS ET SIGNAL - IMS “ L’équipe IMS est composée de 14 enseignants-chercheurs et accueille 6 doctorants. L’équipe se répartit au sein de deux sous-équipes thématiques correspondant aux deux sous-thèmes de l’axe Computer Science de l’UMI n°2958 GT/CNRS. • L’équipe MaLis (Machine Learning and Interactive Systems) s’inscrit dans le cadre du sous-thème « Apprentissage situé et robotique » et est animée par Cédric Pradalier, Professeur assistant à Georgia Tech Lorraine. Elle est constituée de six enseignant-chercheurs de Supélec et de quatre doctorants. Elle regroupe des activités en traitement du signal, apprentissage automatique et représentation des connaissances dont l’objectif est la mise au point de paradigmes de traitement de l’information permettant la mise en situations réelles de machines autonomes. Elle s’investit également dans le développement et le contrôle de robots mobiles pour diverses applications (supports de capteurs, exploration...). CHIFFRES CLéS Enseignants- chercheurs et C hercheurs (dont S upélec) : D octorants S upélec : 6 Post-D oc : 2 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 1 R evues internationales à comité de lecture : 4 54 25 (14) CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Partenaires académiques internationaux University de Mons (Belgique), Université de Augsburg (Allemagne), Università degli Studi Genova (Italie), University College London (UK), Queens University Belfast (UK), University of Zürich (Suisse)... • L’équipe IdMad (Informatique Distribuée et Masses de Données) s’inscrit dans le sous-thème « Étude des réseaux de systèmes d’information » sous la direction de Stéphane Vialle, enseignantchercheur à Supélec. Elle compte quatre enseignant-chercheurs permanents de Supélec et deux doctorants. Elle développe des travaux dans plusieurs domaines relevant du champ thématique du sous-thème : la compression de flux de masses de données pour le codage notamment d’images hyperspectrales satellites, la co-simulation distribuées de systèmes complexes appliquée en particulier aux problèmes de simulation des réseaux électriques tels que ceux d’EDF (étude réalisée dans le cadre de l’Institut RISEGrid commun entre EDF et Supélec) ainsi que d’escadrilles de drones communicants à travers des réseaux informatiques sans fils (collaboration LORIA) et la conception d’algorithmes et d’outils de développement pour architectures parallèles hybrides dont l’objectif est de développer des algorithmes et des codes parallèles multi-grains pour résoudre des problèmes industriels ou émanant d’autres communautés scientifiques, et à concevoir de nouveaux outils de développement adaptés aux architectures parallèles hybrides et hiérarchiques. PLATEFORMES DE RECHERCHE Deux plateformes de recherche mises en place et gérées par Supélec sont mises à la disposition des chercheurs : • Smart-Room : une plateforme d’expérimentation recréant un espace domestique intelligent. Cette plateforme permet de mettre en situation les recherches menées dans les domaines du traitement du signal, de l’apprentissage numérique et symbolique et du calcul distribué. La SmartRoom est composées de trois environnements différents : une salle robotique, équipée de nombreux robots qui peuvent évoluer dans un espace sans obstacle, une partie appartement, équipée de microphones, caméras et d’un mur holophonique qui permet de réaliser des expériences dans un environnement domestique, une partie holophonique, équipée d’un ensemble de haut parleurs permettant de recréer un environnement comprenant des sources sonores virtuelles se déplaçant dans l’espace. • InterCell : un cluster de 256 PCs conçu pour la simulation et le calcul parallèle à grains fins. Il a été co-financé par l’INRIA et la Région Lorraine. L’objectif est de proposer aux chercheurs un système interactif permettant de faire du calcul parallèle en mettant à disposition de l’utilisateur des outils de visualisation et de management d’exécution sans effort de parallélisation qui est réalisée via un framework XXL. FAITS MARQUANTS L’année 2013 a donné lieu à la soutenance de deux doctorants (L. Daubigney et E. Klein) et l’arrivée de deux nouveaux doctorants. Cette année a aussi vu le départ d’un enseignant chercheur de Supélec (O. Pietquin) et le passage de l’équipe Malis sous la responsabilité de C. Pradalier, Professeur Associé à GeorgiaTech. L’année 2013 marque par ailleurs la fin du projet Methodeo, projet ANR CSOSG (Concepts, Systèmes et Outils pour la Sécurité Globale) dont le but principal était de mettre au point des méthodologies d’évaluation et de calcul de performance des algorithmes de pré et post traitement utilisées sur les données de vidéo protection. Au niveau du rayonnement international, l’équipe Malis a organisé la conférence SigDial 2013 sur le language et le dialogue et déposé un brevet en collaboration avec l’université d’Oxford sur la réduction d’artefact périodique dans les signaux bio-médicaux. ANIMATION DE LA RECHERCHE L’UMI n°2958 GT/CNRS prend part à de nombreux projets ANR ,projets européens, projets industriels et projets soutenus par les collectivités locales, menés avec de nombreux partenaires académiques et industriels. En ce qui concerne plus précisément le thème « Computer Science », il est possible de citer le projet Mardi, ANR CONTINT dont l’objectif est d’étudier l’interaction homme-machine sous l’angle de la mise en situation, et Ilhaire, projet FP7 qui vise à mieux comprendre les mécanismes du rire chez l’humain pour pouvoir le transférer à des avatars numériques. L’équipe IDMaD collabore également avec EDF dans le cadre de l’Institut RISEGrid pour l’étude et le développement des réseaux électriques ainsi qu’avec TOTAL dans le cadre d’une thèse industrielle. CONTACTS http://gtl-umi.gatech.edu, http://ims.metz.supelec.fr/ Directeur du laboratoire UMI n°2958 GT/CNRS : Abdallah Ougazzaden - [email protected] Responsable de l’équipe IDMAD : Stéphane Vialle - [email protected] Responsable de l’équipe MALis : Cédric Pradalier - [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 55 L a b o ratoire matériaux optiques , L MOPS - E A 4 423 photonique et systèmes L e Laboratoire Matériaux Optiques, Photonique et Systèmes (LMOPS) regroupe 60 personnes environ issues de ses deux tutelles qui sont l’Université de Lorraine, et Supélec. Le laboratoire est principalement basé sur le Campus messin de Supélec, avec des antennes à l’Institut de Chimie et Physique de Metz (ICPM), et dans les IUT de Saint Avold et Thionville. ÉQUIPE OPTIQUE ET ÉLECTRONIQUE POUR LES TÉLÉCOMMUNICATIONS OPTEL L ’équipe OPTEL du campus de Metz de Supélec compte 9 enseignants-chercheurs dont 6 sont membres permanents du LMOPS et membres associés de l’UMI GT-CNRS 2958. Ces enseignants-chercheurs se répartissent au sein de l’Axe 1 «Matériaux Fonctionnels» (2) et de l’Axe 2 «Photonique non linéaire» (4) du LMOPS. FAITS MARQUANTS L e LMOPS a été évalué très favorablement (notation A) par l’AERES et est un des laboratoires associés et pilier de l’UMI GT-CNRS 2958. L’année 2013 s’est accompagnée d’une implication du LMOPS dans les programmes d’investissement d’avenir. Ainsi, deux financements pour un projet de recherche AMI d’une part et pour un post doc dans le cadre du programme LABEX Ganex ont pu être obtenus. Le LMOPS est également impliqué dans le Pacte Lorraine dans le cadre du projet Campus International d’Ingénierie en optoélectronique et énergie qui devrait être financé à hauteur de 7,5 M€ d’une part, et d’autre part dans deux projets avec le CEA TECH qui viennent de démarrer avec le recrutement de deux doctorants et deux post docs. Le laboratoire est en outre impliqué en 2013 dans 7 ANR, 1 PEPS, 3 projets européens COST, 1 projet FP7, 3 projets PHC, 3 projets régionaux CPER et 3 projets pilotés par l’Agence de Mobilisation Économique Lorraine. 5 contrats industriels sont également en cours. Côté ressources humaines, le laboratoire a recruté 2 nouveaux enseignant chercheurs à Supélec et vu 3 de ses personnels obtenir des promotions en tant que Professeur des Université de classe Exceptionnelle. Enfin, le laboratoire vient d’obtenir le label CNRS de par sa participation active à la Fédération de Recherche GI2M. THÈMES DE RECHERCHE Matériaux fonctionnels : Cet axe concerne la conception et l’élaboration de matériaux à fonctionnalités optoélectroniques (sources laser, et photo-détecteurs UV, cellules solaires), électroniques (transistors HEMT, diodes Schottky) et thermiques (ignifugation). L’activité des enseignant-chercheurs de Supélec au sein de cette thématique porte notamment sur la conception de nouveaux composants photoniques tels que des miroirs sub-longueurs d’onde, des structures à base d’oxydes transparents conducteurs, des lasers à cavité verticale émettant dans l’UV ou le Moyen Infra-Rouge ou encore des sources lumineuses type LED à cavité résonnante. L’équipe a également obtenu le financement du projet BioCapTech par l’Agence de Mobilisation Économique (AME) du Conseil Régional de Lorraine dont l’objectif est de mettre au point un système optique de détection et de reconnaissance des algues polluantes pour contrôler la qualité des eaux de bassin et lutter contre la prolifération d’algues nocives. Photonique : Cette thématique regroupe l’étude de la commutation tout-optique, des circuits optiques 3D, des nouveaux composants électro-optiques, de la génération tout optique de signaux électriques rapides, et de la cryptographie par chaos. Les recherches conduites par les enseignant-chercheurs de Supélec portent plus particulièrement sur l’étude du chaos dans la polarisation de la lumière générée, de la dynamique non-linéaire de lasers à semi-conducteurs pour définir de nouvelles applications de traitement optique de l’information utilisant le chaos, de la conception de guides d’onde reconfigurables basés sur des cristaux photo-réfractifs ainsi que sur l’étude de la formation de patterns optiques, c’est-à-dire de l’auto-organisation d’un faisceau lumineux en une forme spatiale régulière utile pour la réalisation de mémoires optiques adressables. Contrôle et capteurs optiques : Ce troisième axe thématique concerne le contrôle optique de matériaux, plus particulièrement par spectroscopie Raman, avec retour et optimisation de leurs conditions d’élaboration, et/ou leurs propriétés fonctionnelles Ces trois axes de recherche sont accompagnés par un parc d’équipements de qualité pour l’élaboration (cristaux massifs, fibres cristalline, épitaxie), la caractérisation (optique et électrique) et la modélisation (cluster informatique) de matériaux et composants. 56 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 ANIMATION DE LA RECHERCHE L e LMOPS a prend part actuellement à sept projets ANR (quatre en tant que coordinateur) et un projet européen, menés avec plus de 20 partenaires académiques et industriels : Wide band laser amplifier (ULTRAWIDE, 2010), Long life battery (BATGAN, 2011), UV VCSEL (VESUVE, 2011), Extreme surface characterization (MOON, 2011), Photovoltaïque (NOVAGAIN, 2012), Laser UV de puissance (UV CHALLENGE, 2012), Optique non linéaire (TINO, 2012), Ingénierie des contraintes en couches minces (LILA, 2012), Source Terahertz (FP7, COSIT, 2011). Le laboratoire est coordinateur d’un programme international (ARCUS) financé par les états français et russe ainsi que la région Lorraine. Le LMOPS participe également à des réseaux régionaux (Materalia, Hydreos), nationaux (CMDO+, C’Nano Grand Est, GDR PhoNoMi2) et internationaux (COST* P8, COST MP0702, COST 288 et COST MP0902). PERSPECTIVES L ’objectif majeur du laboratoire est de poursuivre la dynamique engagée en vue de la constitution d’un Pôle en optoélectronique sur la place messine, pour le développement d’activités de recherche de pointe et le développement économique régional, en s’appuyant sur : • l’intensification de l’implication dans le partenariat avec l’UMI, CNRS-GeorgiaTechSupélec et avec l’Institut Lafayette, • le prolongement et le renforcement des collaborations régionales avec l’Institut Jean-Lamour IJL et le Laboratoire d’Étude des Microstructures et de Mécanique des Matériaux LEM3 dans le cadre de la Fédération de recherche GI2M (Génie Industriel, Mécanique et Matériaux) et du Pôle Scientifique M4 de l’Université de Lorraine, “ • les collaborations nationales et internationales, • les collaborations industrielles et activité de valorisation, • l’interaction avec les deux Pôles de compétitivité lorrains (Materalia et Hydreos) et l’IRT M2P (Matériaux, Métallurgie, Procédés). CHIFFRES CLéS ” Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 28 D octorants : 24 Post-D oc : 2 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 6 R evues internationales à comité de lecture : 19 Partenaires académiques ETH (Federal Polytechnic School) Zurich (Suisse), Université de Tsukuba (NIMS) Tokyo (Japon), Université de Canberra (Australie), New Jersey Institute of Technology (États-Unis), Universitat Politecnica de Catalunya (UPC), Fraunhofer Institut Freiburg (IAF), Georgia Tech Atlanta, Université de Bruxelles (VUB), University of Vilnius (Lituanie)… CONTACTS www.lmops.univ-metz.fr Directeur du laboratoire LMOPS : Jean-Paul Salvestrini [email protected] www.metz.supelec.fr/metz/recherche/optel/Photonique.fr.html Responsable de l’équipe OPTEL : Marc Sciamanna [email protected] Tél : +33 (0)3 87 76 47 05 (Marc Sciamanna) Tél : +33 (0)3 87 37 85 67 (Jean-Paul Salvestrini) CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 57 I n sti tut d’électronique et de télécommunications IETR, UMR CNRS 6164 de rennes L ’IETR regroupe environ 380 personnes de l’université de Rennes 1, du CNRS, de l’INSA de Rennes, de l’université de Nantes, de l’ENSSAT, de l’ESEO (équipe associée), et de Supélec. Les équipes ASH et SCEE du campus de Rennes sont intégrées dans les départements « Image et Automatique » et « Communications ». ÉQUIPE AUTOMATIQUE DES SYSTÈMES HYBRIDES - ASH Faits marquants L ’année 2013 a été marquée par une réorganisation importante des domaines d’application de recherche de l’équipe puisque l’activité sur la régulation de la glycémie a été mise en sommeil. Les travaux sur la structuration de la commande des grands systèmes et leur application à la gestion intelligente de l’énergie ont été poursuivis. Ils se sont en particulier concrétisés par le lancement d’une thèse au sein de l’institut RiseGrid sur la stabilité en tension des réseaux de distribution. Les actions régionales se sont poursuivies et ont conduit à une identification claire des activités de l’équipe dans l’étude prospective de la Région Bretagne sur les Smart Grids. L’équipe a également supporté l’établissement de l’accord de formation commune avec Xi’An Jiatong University sur ce même thème. Thèmes de recherche La recherche porte sur l’automatique des systèmes dynamiques hybrides de grande taille en privilégiant les approches de structuration (hiérarchisation et distribution). ÉQUIPE SIGNAL, COMMUNICATION ET ÉLECTRONIQUE EMBARQUÉE - SCEE Faits marquants L ’activité collaborative a vu l’acceptation de 4 projets : PROFIL (ANR), PLATON (PHC France-Grèce), TEPN (Labex Comin Labs) et MILES (FUI). Par ailleurs l’implication concrète de l’équipe dans l’IRT B-Com a démarré avec deux mises à disposition d’enseignants-chercheurs à hauteur de 20%. Deux enseignants-chercheurs sont aussi impliqués dans la définition des cursus d’électronique et de communication de Mahindra École Centrale à Hyderabad (Inde). 2013 aura été aussi l’année de démarrage de la chaire internationale UEB Comin Labs, avec un titulaire et deux post-docs. Enfin, concernant la structuration de l’équipe, les activités « Image » ont été fin 2013 séparées de celles ayant trait aux télécommunications. Thèmes de recherche “ • Télécommunications Dans le contexte de la Radio Logicielle (RL) et de la Radio Intelligente (RI) l’équipe a poursuivi ses travaux suivant ses trois axes habituels : communications numériques et traitement du signal, architectures reconfigurables dynamiquement, capteurs intelligents, en mettant l’accent davantage sur l’éco-radio ou « Green Cognitive Radio ». Sur le plan des thématiques, les concepts de radio intelligente et logicielle et de Green Radio continuent de structurer la recherche de l’équipe avec comme perspectives de nouveaux champs d’application tels que la 5G et les Smart Grids. CHIFFRES CLéS (équipes ASH et SCEE) Partenaires académiques internationaux Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 14 D octorants : 15 Post-doctorants : 6 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 2 R evues internationales à comité de lecture : 10 Delft University of Technology, Xi’An Jiatong University, Université de Séoul, Université de Zhejiang, Uuniversité du Liban, NTU Singapour, SupCom Tunis, RWTH, Ilmenau University of Technology, Dresden University of Technology, Polytechnic University of Catalonia, Poznan University of Technology, universités de Patras et du Pirée, Technical University of Tampere, University of York, King College of London, Sapienza University of Rome, KTH, Macquarie Universty of Sydney, Stevens Institute of Technology. 58 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 • Estimation conjointe du rapport Signal à bruit et du canal multi-trajets dans un contexte OFDM Ce travail consiste en un algorithme itératif permettant l’estimation conjointe du RSB (Rapport Signal à Bruit, ρ) et du canal de transmission multi-trajets (H) pour la modulation OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing). L’estimation du RSB et du canal, basée sur le critère de l’erreur quadratique moyenne minimale (ou MMSE) avec estimations des matrices de covariance du canal (RH), aboutit à une structure d’estimateur itérative et conjointe. Aucune connaissance a priori des statistiques des deux paramètres n’est nécessaire pour la mise en œuvre de la méthode. Il a été montré théoriquement que cette solution se base sur un algorithme qui converge rapidement, et que les performances d’estimation sont très bonnes, aussi bien pour le RSB que pour le canal. De plus, à performance d’estimation du RSB comparable, cette technique utilise un nombre de pilotes plus faible comparativement à des techniques de référence. • Image L’équipe s’est spécialisée dans les modèles actifs d’apparence (AAM) qui permettent de localiser sur un visage une centaine de points caractéristiques, et ce dans des conditions quelconques d’illuminations, de poses et d’expressions. Des nouveaux algorithmes d’optimisation rapide ont été proposés, ainsi que des AAM 2.5D qui permettent d’identifier la position du visage à partir de plusieurs caméras. Depuis trois ans, nous exploitons de façon conjointe la couleur et la profondeur dans l’image en utilisant des caméras RGB-Z (type Kinect, TOF ou stéréovision). Un autre sujet concerne le clonage hyperréaliste des visages en utilisant le Light Stage de l’équipe. Des capteurs RGBZ sont mis en œuvre afin de pouvoir analyser les visages dans des conditions extrêmes en terme d’orientation et d’illumination. Enfin, l’équipe s’intéresse à l’animation réaliste des expressions sur des visages synthétiques et à la reconnaissance d’émotion. Le Light stage permet de capturer le visage d’un acteur avec toutes les directions possibles d’éclairage permettant ainsi de reproduire très fidèlement les caractéristiques de couleur, texture, brillance, ombre et transparence de la peau. CONTACTS www.rennes.supelec.fr/ren/ash/ Responsable de l’équipe ASH : Hervé Guéguen, [email protected] www.rennes.supelec.fr/ren/scee/ Responsable de l’équipe SCEE : Jacques Palicot, [email protected] Tél : +33 (0)2 99 84 45 00 Fax : +33 (0)2 99 84 45 99 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 59 I n sti tut de recherche en informatique IRISA, UMR CNRS 6074 et systèmes aléatoires L ’ I n s t i t u t d e Recherche en Informatique et Systèmes Aléatoires (IRISA) regroupe environ 750 personnes des universités de Rennes 1 et de Bretagne Sud, du CNRS, de Inria, de l’INSA de Rennes, de Télécom Bretagne, de l’ENS Cachan et de Supélec. L’équipe CIDre, équipe projet commune avec Inria, est intégrée dans le département « Systèmes Large Échelle ». ÉQUIPE CIDRE « CONFIDENTIALITÉ, INTÉGRITÉ, DISPONIBILITÉ ET RÉPARTITION » Faits marquants P remier projet européen pour l’équipe CIDRE, s’intéressant à la supervision de la sécurité dans les systèmes SCADA. Thèmes de recherche Les travaux de l’équipe se focalisent sur trois services particuliers de la sécurité des systèmes d’information : la gestion de la confiance, le respect de la vie privée et la détection d’intrusions. Ces trois services sont étudiés dans des environnements d’exécution qui vont du simple nœud de calcul (PC, Smartphone) au système ouvert large échelle (ad hoc ou, surtout, P2P) en passant par des ensembles de nœuds plus restreints (type ad hoc) dans lesquels chaque nœud a connaissance de tous les autres nœuds. • Détection d’intrusion basée sur l’analyse des flux d’information “ Les travaux précédemment réalisés sur kBlare (un système de détection d’intrusion qui détecte les flux illégitimes au niveau du noyau du système d’exploitation) ont été étendu à l’analyse des flux au niveau réseau. Dans cet objectif, un ensemble de nœuds gérés par une même entité peut être configuré en fonction d’une politique de sécurité distribuée exprimée en termes de flux d’information autorisés. Les différents systèmes d’exploitation (outillés avec kBlare) coopèrent en marquant chaque paquet réseau avec un descripteur du contenu de sa charge utile. Par ce moyen, il devient possible de détecter des flux d’information illégitimes au niveau du réseau. Cela pouvant être utilisé pour détecter des attaques globales contre la confidentialité ou l’intégrité. CHIFFRES CLéS (équipe CIDre) ” Enseignants- chercheurs et C hercheurs (dont S upélec) : D octorants : 16 Post-doctorants : 1 Ingénieurs Techniciens et A dministratifs : 4 R evues internationales à comité de lecture : 3 12 (8) Partenaires académiques internationaux Queensland University of Technology (Australie), Carleton University (Canada), Ecole de Technologie Superieure (Canada). CONTACT www.rennes.supelec.fr/ren/cidre/ Responsable de l’équipe CIDre : Ludovic Mé - [email protected] 60 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 Tél : +33 (0)2 99 84 45 00 Fax : +33 (0)2 99 84 45 99 C hai re radio flexible A lcatel L ucent FAITS MARQUANTS • Coopération avec le département Automatique : encadrement d’une thèse sur les smart grids • Développement d’une plateforme Cloud SDR • ERC Starting Grant pour le projet « MORE » sur les systèmes complexes • Prix à l’IEEE Australia Council Student paper competition in 2013 • WUN CogCom Best Paper 2013 Award • Accueil d’un post-doc suédois finance par le Swedish Research Council • Accueil d’une chaire Digiteo sur la physique statistique appliquée aux réseaux de télécommunications • Accueil d’un chercheur italien lauréat d’une Bourse Marie-Curie de deux ans • Prix OSEO 2013 pour le protocole OCP, catégorie ”Création Développement” THÈMES DE RECHERCHE Trois activités principales avec des applications pour les télécommunications : • Théorie des jeux • Théorie des matrices aléatoires • Outils pour la radio logicielle PARTENARIATS ET COOPÉRATIONS Parte n ariats : • CNRS : co-encadrement d’une thèse • Partenariats industriels : encadrement de 5 thèses et d’un post-doc P ro j ets coop é rati f s : • FIREFLIES (Flexible Relaying in Interference-Limited Cellular Network) : ANR French-Chinese funded project (20111013) • Digiteo (Flexicells and SecuWaves): Project sponsored by the Région Île-de-France (2011-2014) • • HENIAC (High spectral Efficiency 400G/1T Optical Networks Powered by very high speedDigital-to-Analog Converters) : Project sponsored by the french ANR (2011-2014). SIMILAN (SIMulation & Implémentation haute performance Adaptées aux métiers du traitement du signal Numérique) : Project sponsored by the french pôle de compétitivité SYSTEM@TIC (2011-2014) “ • • • ECOSCells (Efficient Cooperating Small Cells) : Projet de l’ANR (2010-2013) 4GinVitro Project sponsored by the french pôle de compétitivité SYSTEM@TIC (2013-2016) WisePhy Sécurité pour les communications sans fil à la couche physique : Project sponsored by the french ANR (2013-2016) • MORE (Advanced Mathematical Tools for Complex Network Engineering) : ERC (European Research Council) Starting Grant (2012-2017). • NEWCOM# (Network of Excellence in Wireless Communications) : IST funded program target towards Wireless Communications (2012-2015) CHIFFRES CLéS Enseignants- chercheurs et C hercheurs : 1 D octorants : 10 Post-doctorants : 4 Professeurs en Sabbatique : 2 R evues internationales à comité de lecture : C ontrats réalisés : 774 915 € 62 25 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 ANIMATION DE LA RECHERCHE • co-chair of the workshop Green Broadband access: energy efficient wireless and wired network solutions at ICC 2013, Budapest, Hungary. • co-chair of the 2nd IEEE INFOCOM 2013 International Workshop on Communications and Control for Smart Energy Systems (CCSES) • co-chair of of the symposium on Wireless Networking at IEEE International Conference on Communications in China 2013 • co-chair of the Physical layer security workshop at IEEE International Conference on Communications in China 2013 • Technical chair of the Cognitive Radio for Military Communication Systems Workshop,Military Communications and Information Systems Conference, 2013 • co-chair of the GDR workshop on « Avancées en théorie de l’information et codage/stockage distribués de sources dans les réseaux », november 2013 Paris, France • Senior Editor (2013-2014) for IEEE Transactions on Signal Processing. • Guest Editor of IEEE Signal Processing Magazine, Special Issue on Signal Processing for Cyber-Security and Privacy, 2013 • Guest Editor of the Journal of Communications and Networks, Special Issue on « Massive MIMO », 2013 Tutoriels /P le n ary S peaker • Tutorial « Random Matrix Advances in Signal Processing », SPAWC 2013, Darmstadt, Germany, 2013 PERSPECTIVES • 5 soutenances de thèses • Recrutement d’un post-doctorant • Mise en place d’une plateforme Flexicells • Développement de modules SDR4all en MIMO • Collaboration accrue : équipe SCEE du campus de Rennes de Supélec et Princeton Partenaires académiques Collaboration étroite avec 21 institutions : FTW (Autriche), GTEL (Brésil), Télécom Bretagne (France), Laboratoire d’Informatique d’Avignon (France), Fraunhofer Institute for Telecommunications (Allemagne), Technion-Israel Institute of Technology (Israel), Université d’Oslo (Norvège), King Fahd University of Petroleum and Minerals (Arabie Saoudite), Princeton University (USA), Bell Labs New Jersey (USA), Bell-Labs Stuttgart (Allemagne), Bell-Labs Shanghai (Chine), Georgia Tech Lorraine (France), Université de Houston (USA), École Polytechnique de Tunisie (Tunisie), Coltech (Vietnam), NUS (Singapore), Université de Texas Austin (USA), Université of Southern California (USA), Université de Pékin (Chine), Université Polytechnique de Montréal (Canada) CONTACT www.flexible-radio.com Titulaire de la chaire : Mérouane Debbah Tél. : +33 (0) 1 69 85 14 47 Fax : +33 (0) 1 69 85 14 59 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 63 C hai re conception Thales analogique avancée L’INTERACTION ENTRE LES SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES ET LE MONDE RÉEL D epuis sa création en 2010, la Chaire Thales en Conception Analogique Avancée a pour but de développer la recherche et la pédagogie dans des domaines où les systèmes électroniques interagissent avec le monde autour de nous. Ces interactions (typiquement de nature électrique, thermique ou mécanique) imposent souvent des limites à la performance atteignable. Parce qu’elles doivent être traitées par des modèles mathématiques continus, nous pouvons les appeler des « systèmes analogiques complexes ». Le but de nos démarches est d’accroître la recherche et l’enseignement dans ces thématiques propres à ces systèmes au sein de notre école, avec le soutien de l’entreprise fondatrice. Ce programme de recherche, d’enseignement et de valorisation du domaine analogique, visent à contribuer à la concrétisation d’un pôle de compétence en systèmes électroniques analogiques avec visibilité internationale, au sein de la future Université Paris-Saclay. En 2013, les actions de recherche ont été menées en collaboration avec 4 départements de Supélec, couvrant 8 sujets de recherche pluridisciplinaires, et associant 4 partenaires industriels. Cette coopération a été faite via le co-encadrement de thèses de doctorat et de stages de master. Il est à noter que les actions d’enseignement de la Chaire Thales sont essentielles pour l’éveil de l’intérêt pour la recherche, et donc le renouvellement des spécialistes du domaine. Avec cette orientation, la Chaire enseigne aux niveaux « Master 2 » et 3e année du cursus ingénieur. Les valeurs de la Chaire ; sa transversalité et sa méthode de travail, sont les vertus nourricières de l’essor de l’ensemble des nos activités en 2013. FAITS MARQUANTS L a C h a i re a poursuivi en 2013 sa mission de valorisation du domaine analogique, par le début des publications scientifiques, ainsi que par le déploiement d’efforts importants sur des nouvelles initiatives. Au plan de l’enseignement, le fait marquant a été la formulation d’une proposition de cours électif en 2e année, avec une approche pluridisciplinaire. Le corps professoral sera formé d’enseignants du monde académique, d’experts scientifiques et de l’industrie, parmi lesquels certains effectivement issus des rangs des utilisateurs des systèmes enseignés. Sur le même volet, la Chaire a mis en œuvre avec l’équipe d’enseignants du département Signaux et Systèmes Électroniques une démarche pédagogique innovante pour permettre aux étudiants d’avoir à la fois une vision globale (associant conduite de projet et approche système) et une vision contextualisée des connaissances acquises pendant leur formation (numérique, électronique, automatique…). Cette nouvelle approche a été l’objet d’une publication (Journal sur l’enseignement des sciences et technologies - J3eA - « Enseignement de la microélectronique à Supélec : Une nouvelle pédagogie mise en place en 2012 »). Au plan de la promotion de l’électronique, la Chaire a participé à la journée « Innovation et Recherche » à Supélec le 11 décembre 2013. La journée a été un succès, réunissant près d’une trentaine d’intervenants et 550 élèves ingénieurs de 1re et 2e année. La Chaire a également tenu une permanence au 9e Forum CIFRE le 12 mars 2013, réunissant environ 600 étudiants et 20 entreprises. Au plan des partenariats avec l’industrie, la Chaire a ouvert un nouvel axe de recherche portant sur les systèmes de communication filaire embarqués pour l’aéronautique. En 2013, la Chaire a également accueilli deux nouveaux membres pour des thèses CIFRE. La Chaire compte donc 5 doctorants à la fin de l’année 2013. Au plan de la recherche, la Chaire a rédigé et soumis des publications avec les départements Signaux et Systèmes Électroniques, Informatique, Énergie et Électromagnétisme. Trois publications en conférences internationales de premier rang avec comité de lecture et compte-rendu ont été acceptées (présentations orales) et publiées. Deux autres ont été acceptées et seront présentées au début 2014. Le bilan de la recherche illustre le caractère transverse du domaine analogique et le rôle fédérateur joué par la Chaire. “ THÈMES DE RECHERCHE Les thématiques de recherche de la Chaire sont généralement développées dans le cadre de doctorats, typiquement en partenariat avec l’industrie (thèses CIFRE), et majoritairement en collaboration avec d’autres équipes de l’École. Nos recherches couvrent des domaines diverses, tels l’avionique, l’automobile, les systèmes de communication RF (radio logicielle) et l’espace. Cette diversité témoigne de la transversalité de la Chaire et sa volonté d’ouverture aussi bien vers l’extérieur qu’à l’intérieur de l’École. CHIFFRES CLéS Enseignants- chercheurs et C hercheurs : D octorants : 5 C ontrats réalisés : 971 000 € 64 1 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 CONTACT Titulaire de la chaire : Filipe Vinci Dos Santos Tél : + 33 [0]1 69 85 13 94 Fax : + 33 [0]1 69 85 13 99 [email protected] « Étude et mise en œuvre d’une méthodologie pluridisciplinaire pour la conception de systèmes embarqués complexes » Doctorat mené en cotutelle avec le département Signaux et Systèmes Électroniques et un partenaire industriel (leader mondial des radios tactiques). L’objectif est de créer une méthodologie de test pour une radio logicielle afin d’accélérer l’identification de pannes dans le produit fini. Notre équipe a inventé une nouvelle architecture pour le test RF de plateformes SDR. « Optimisation multi-physique d’un actionneur à débattement limité » Doctorat mené en cotutelle avec le département Énergie et un partenaire industriel (équipementier automobile de premier rang). Le doctorant développe une méthodologie de modélisation et simulation multi-physique pour l’optimisation par des algorithmes génétiques. « Modélisation multi-paradigme pour la synthèse et la validation de systèmes complexes en environnement multi-physique » Cette thématique vise le développement d’une méthodologie de modélisation de systèmes cyber-physiques, dans le cadre d’un doctorat mené en cotutelle avec le département Informatique. Le doctorant a créé des méthodes de transformation des modèles SysML vers SystemC-AMS, permettant la modélisation et la validation par la simulation des systèmes embarqués hétérogènes. « Modélisation des phénomènes non-linéaires d’un capteur MEMS résonant » Cette collaboration a comme objectif de développer une architecture électronique permettant la mise à la résonance d’une structure micro-usinée dans des modes non-linéaires pour explorer l’amélioration des caractéristiques du capteur en termes de consommation et de performances (bruit de phase, linéarité). Cet axe de recherche est poursuivi en coopération avec le département Signaux et Systèmes Électroniques et un partenaire industriel. « Étude et mise en œuvre d’une plateforme d’évaluation de la compatibilité radioélectrique de systèmes complexes » Doctorat portant sur le traitement des problèmes de brouillages entre émetteurs et récepteurs via les antennes (Compatibilité Radio-électrique – CRE). Les travaux sont effectuées en cotutelle avec le département Électromagnétisme et un partenaire industriel (leader mondial de la conception de systèmes de communication pour la défense). «Réseau de communication courant porteur en ligne pour la surveillance de l’intégrité de l’aéronef pendant le vol » Cette thématique focalise le développement d’un système de communication par courant porteur (PLC) utilisant le système de génération, régulation et distribution d’énergie électrique d’un aéronef. Les travaux sont effectuées en cotutelle avec le département Électromagnétisme et un partenaire industriel (équipementier avionique de premier rang). «Convertisseur A/N de haute résolution pour des applications spatiales » L’application visée dans cette thématique est celle des imageurs pour le spatial. Aujourd’hui, une nouvelle génération d’imageurs avec plage dynamique élevée est attendue, qui devra intégrer la matrice de capteurs avec les convertisseurs analogique-numérique afin d’aboutir à un gain effectif en termes de dimensions, de consommation et de coût. Les travaux sont effectuées en cotutelle avec le département Signaux et Systèmes Électroniques. PERSPECTIVES A u cours de sa 3e année, la Chaire Thales a atteint sa vitesse de croisière en termes de recherche, avec cinq doctorats en cours. Bien qu’ayant effectivement débuté son programme de recherche en janvier 2012, avec l’arrivée du premier thésard, la Chaire a relevé le défi de mettre en œuvre une production scientifique de haut niveau dès 2013, avec la parution des premières publications scientifiques en conférences internationales de premier rang. Plusieurs nouvelles coopérations sont en phase de démarrage avec des partenaires académiques et industriels, et attendent l’aboutissement de demandes de financement. Des échanges avec l’étranger sont également en voie de réalisation, avec l’ouverture des premiers appels à candidatures. En 2014, la Chaire arrivera à la fin de sa première phase. Pendant 4 ans nous avons identifié des sujets de recherche intéressants du point de vue scientifique et économique et, par la suite, nous avons tissé des liens entre les équipes pour les développer d’une manière pluridisciplinaire et fédératrice. La Chaire Thales se veut un bras de levier permettant d’amorcer une dynamique favorable au maintien d’une filière analogique conséquente au sein de la future université Paris-Saclay. Durant sa deuxième phase, cette mission de valorisation sera renforcée dans les deux axes, recherche et enseignement. En matière de recherche, la prochaine étape prévoit un élargissement des activités, avec de nouvelles thématiques et de nouveaux partenaires. En matière d’enseignement, la Chaire Thales mettra en place de nouveaux cours avec des méthodes pédagogiques innovantes, axées sur les nouvelles technologies et sur des outils collaboratifs. CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 65 C ontacts C entrale Paris DIRECTION DE LA RECHERCHE Tél. : 33 (0)1 41 13 11 03 Fax : 33 (0)1 41 13 17 21 [email protected] CENTRALE RECHERCHE S.A. Tél. : 33 (0)1 41 13 15 28 Fax : 33 (0)1 41 13 14 18 [email protected] ÉCOLE DOCTORALE Tél. : 33 (0)1 41 13 11 92 Fax : 33 (0)1 41 13 17 21 [email protected] LABORATOIRES EM2C Tél. : 33 (0)1 41 13 10 31 Fax : 33 (0)1 47 02 80 35 [email protected] SPMS Tél. : 33 (0)1 41 13 12 11 Fax : 33 (0)1 41 13 18 82 [email protected] MSSM at Tél. : 33 (0)1 41 13 15 26 Fax : 33 (0)1 41 13 14 42 [email protected] LGPM Tél. : 33 (0)1 41 13 11 26 Fax : 33 (0)1 41 13 11 63 [email protected] MAS Tél. : 33 (0)1 41 13 17 11 Fax : 33 (0)1 41 13 17 35 [email protected] LGI Tél. : 33 (0)1 41 13 13 88 Fax : 33 (0)1 41 13 12 72 [email protected] Équipes de recherche LPQM Tél. : 33 (0)1 41 13 10 31 Fax : 33 (0)1 47 02 80 35 [email protected] CVN Tél. : 33 (0)1 41 13 12 11 Fax : 33 (0)1 41 13 18 82 [email protected] 66 CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 C ontacts S upélec DIRECTION DE LA RECHERCHE ET DES RELATIONS INDUSTRIELLES Tél. : +33 (0)1 69 85 12 51 Fax : +33 (0)1 69 85 12 59 [email protected] ÉQUIPES DE RECHERCHE E3S / Département. Automatique Tél. : +33 (0)1 69 85 13 72 Fax : +33 (0)1 69 85 13 89 [email protected] E3S / Département. Énergie Tél. + 33 (0)1 69 85 15 02 Fax + 33 (0)1 69 85 15 39 [email protected] E3S / Département. Informatique Tél. : +33 (0)1 69 85 14 72 Fax : +33 (0)1 69 85 14 99 [email protected] E3S / Département. Signaux et Systèmes Électroniques Tél : +33 (0)1 69 85 13 92 Fax : +33 (0)1 69 85 14 29 [email protected] E3S / Département. Télécommunications Tél : +33 (0)1 69 85 14 32 Fax : +33 (0)1 69 85 14 69 [email protected] E3S / Laboratoire SONDRA Tél : +33 1 69 85 18 02 Fax : +33 1 69 85 18 09 [email protected] Laboratoire des Signaux et Systèmes (L2S) Tél. : +33 (0)1 69 85 17 12 Fax : +33 (0)1 69 85 17 65 [email protected] Laboratoire de Génie Électrique de Paris (LGEP) Tél. : +33 (0)1 69 85 16 33 Fax : +33 (0)1 69 41 83 18 [email protected] Campus de Metz Tél. : +33 (0)3 87 76 47 14 Fax: +33 (0)3 87 76 47 22 [email protected] Campus de Rennes Tél. : + 33 (0)2 99 84 45 22 Fax : + 33 (0)2 99 84 45 99 [email protected] CentraleSupélec - Rapport de la Recherche 2014 67 Photos : Direction de la Communication de Centrale Paris, Direction de la Recherche et des Relations industrielles et équipes de recherche de Supélec Direction artistique et réalisation : Direction de la Communication de Centrale Paris — mai 2014