actualités - L`Embarqué
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A C T U A L I T É Architecture Payer avec un dispositif électronique porté sur soi, bientôt une banalité ? Selon Gartner, là où le paiement sans contact séduit de plus en plus les consommateurs, la moitié des utilisateurs se serviront en 2018 de leur smartphone ou de leurs « wearables » pour effectuer des transactions. Des initiatives focalisées sur les dispositifs électroniques portés sur soi se font jour çà et là. C ’est désormais certain. Les dispositifs électroniques portés sur soi, les accessoires de mode, les gadgets grand public seront à terme des moyens de paiement comme les cartes bancaires avec ou sans contact… ou, plus récemment, les téléphones mobiles. S’il y a une société qui est convaincue de cette évolution, c’est bien l’éditeur de systèmes de paiement MasterCard qui vient de lancer un programme d’envergure qui vise à ajouter à un vaste éventail de produits la capacité technologique de régler des achats en toute sécurité et sans contact. Pour mener à bien son entreprise, MasterCard s’est adjoint le concours de plusieurs partenaires spécialistes des objets connectés comme le fabricant de bracelets Nymi, le concepteur de bagues Ringly et le fournisseur de capteurs d’activités Bluetooth TrackR. Le constructeur automobile General Motors (avec des clés de voiture) et le designer de robes et d’accessoires pour stars hollywoodiennes Adam Selman sont également au nombre des premiers partenaires du programme de MasterCard qui devrait s’étoffer dans les mois qui viennent. pour ses velléités de diffuser ses processeurs Snapdragon hors de la téléphonie mobile. Le but étant de développer des technologies qui facilitent l’intégration de moyens de paiement sans contact sécurisés dans virtuellement n’importe quel dispositif ou accessoire… L’initiative a d’ores et déjà séduit la société de services financiers Capital One qui est le premier émetteur de cartes de crédit à souscrire au programme de MasterCard. Swatch se met à l’heure de Visa ● MasterCard L’Américain, qui prédit l’arrivée commerciale d’objets connectés et de wearables dotés de capacités de paiement dès 2016 aux Etats-Unis et ultérieurement dans le monde, a travaillé avec NXP, très présent sur le marché des circuits sécurisés et spécialiste de la technologie de communication sans contact NFC, ainsi qu'avec Qualcomm, bien connu ST SIMPLIFIE L’INTÉGRATION DU PAIEMENT SANS CONTACT DANS LES « WEARABLES » n STMicroelectronics a mis sur pied un écosystème dont l’ambition est de faciliter l’intégration d’une fonction de paiement sécurisé sans contact et de faible empreinte silicium dans les dispositifs portés sur soi. Objectif : regrouper toutes les briques de base dont les développeurs ont besoin pour concevoir leurs applications sur un hôte (un microcontrôleur STM32 par exemple) et notamment des éléments sécurisés disponibles au catalogue du fabricant franco-italien et, en option, une technologie d’amplification d’antenne NFC développée par ams. Une technologie qui permet d’utiliser des antennes NFC 6 / L’EMBARQUÉ / N°12 / 2016 Son concurrent Visa n’est toutefois pas en reste. L’éditeur s’est ainsi rapproché de l’horloger Swatch pour permettre aux détenteurs de cartes Visa de régler leurs achats avec la nouvelle montre « pay-by-the-wrist » Swatch Bellamy. Cet objet à cadran analogique, dont le lancement est prévu en ce début 2016, sera utilisable partout où les paiements Visa sans contact utilisant la technologie NFC (Near Field Communication) sont acceptés. Effectivement munie d’une puce NFC intégrée sous son cadran, la Swatch Bellamy fonctionne comme une carte prépayée qui permet aux clients de régler leurs achats sur les terminaux de paiement sans contact des commerçants. Caractéristique intéressante, les transactions pay-by-the-wrist ne nécessitent aucune source d’énergie de la part de la montre. Dès lors l’autonomie standard d’une Swatch ne devrait pas en être modifiée, assure l’horloger suisse ! Le lancement de la Swatch Bellamy, du nom de l’écrivain américain qui, dès 1888, avait imaginé un monde utopique où le paiement en liquide serait remplacé par des cartes de débit/crédit, est prévu pour le début de cette année initialement aux États-Unis, en Suisse et au Brésil. Le reste du monde devrait suivre… a lancé un programme d’envergure qui vise à ajouter à un vaste éventail de « wearables » la capacité technologique de régler des achats en toute sécurité et sans contact. miniatures idéalement adaptées aux dimensions des dispositifs électroniques portés sur soi, assure STMicroelectronics. n Dans la pratique, ST propose plusieurs cartes d’extension intégrant notamment le microcontrôleur sécurisé ST31 ou le boîtier SiP ST54 qui héberge un microcontrôleur sécurisé, un contrôleur NFC, une antenne NFC amovible et un ensemble de blocs logiciels. Ces deux cartes disposent d’un connecteur Arduino qui permet de les associer aux environnements (et aux cartes) de développement de microcontrôleurs Nucleo STM32, ainsi qu’à la gamme de cartes X-Nucleo qui simplifient l’ajout de fonctionnalités telles qu’un module Bluetooth ou un outil de reconnaissance d’empreintes digitales. n Par ailleurs, les blocs logiciels fournis regroupent les fonctions de gestion de l’élément sécurisé, de maintien de la connectivité BLE, d’établissement des connexions I2C, SPI et USB, et de gestion du contrôleur NFC. Le kit comprend aussi une pile de protocoles NFC optimisée pour assurer des performances en temps réel et exploiter pleinement les ressources des microcontrôleurs, en minimisant notamment l’espace occupé par les mémoires RAM et flash, précise STMicroelectronics. Pierrick Arlot A C T U A L I T É Processeur L’architecture ARM 64 bits veut sa place dans la voiture autonome L’année 2015 a vu les premières annonces de processeurs SoC basés sur les cœurs 64 bits ARM Cortex-A53 et A57 et conçus pour le marché des automobiles semi ou quasi autonomes. Elles sont à mettre au crédit des sociétés Renesas et Nvidia. A lors que les véhicules semi-autonomes et autonomes sont désormais ancrés dans la feuille de route de tous les grands constructeurs automobiles, Renesas a dévoilé en décembre la 3e génération de ses plates-formes de calcul R-Car, conçue justement pour répondre aux exigences afférentes dans des applications d’info-divertissement et d’assistance à la sûreté et à la sécurité de la conduite. En cours d’échantillonnage, le circuit intégré de type SoC R-Car H3, dont la production en volume n’est pas attendue avant mars 2018, est censé associer performances de calcul, capacités de reconnaissance d’images et conformité avec le standard de sûreté de fonctionnement ISO 26262 Asil-B. Par rapport au R-Car H2 qui s’architecture autour de quatre cœurs ARM Cortex-A15, de quatre cœurs Cortex-A7 et d’un processeur Risc SH-4A, le R-Car H3 repose sur les cœurs 64 bits Cortex-A57 et A53 configurés en mode big.LITTLE (*) et dé ploie une puissance de 40 000 DMips. On y trouve aussi un coprocesseur temps réel à cœurs ARM Cortex-R7, un moteur graphique 3D PowerVR GX6650 qui délivre une performance en calcul de shaders trois fois supérieure à celle du R-Car H2, un coprocesseur parallèle de reconnaissance d’image IMP-X5 quatre fois plus puissant que l’IMP-X4 présent dans la deuxième génération des processeurs R-Car, ainsi qu’un codec vidéo qui affiche une vitesse de restitution deux fois plus élevée que celle du R-Car H2. Egalement présenté par Renesas comme le premier SoC automobile gravé en technologie 16 nm, le R-Car H3 bénéficie aussi d’une optimisation de l’architecture de bus interne et d’une bande passante mémoire quatre (*) Le mode big.LITTLE associe au sein d’un même circuit SoC un processeur éco-efficace et un processeur à hautes performances, l’objectif étant de donner au logiciel de gestion de la consommation la possibilité de choisir à tout moment le (ou les) meilleur(s) cœur(s) pour la tâche à réaliser. fois plus importante que son prédécesseur. Le SoC sera disponible en tant que tel mais se verra en outre proposé au sein d’un boîtier SiP (System-in-Package) avec mémoire DDR externe et mémoire flash série pour l’amorçage initial. Nvidia dans la course Le fabricant de semi-conducteurs nippon n’est toutefois pas le premier à concrétiser l’arrivée des cœurs 64 bits Cortex-A53 et A57 dans l’automobile puisque le Tegra X1 de Nvidia, annoncé début 2015, cible aussi le marché des véhicules autonomes ! Bâti sur l’architecture graphique Maxwell, ce SoC offre des performances doublées par rapport à celles du Tegra K1 lancé en 2014 et basé sur l’architecture de génération précédente Kepler. Gravé en technologie 20 nm, le Tegra X1 intègre de fait 256 unités de traitement graphique Maxwell et huit cœurs ARM 64 bits (quatre Cortex-A57 et quatre Cortex-A53) contre 192 GPU Kepler et cinq Cortex-A15 32 bits pour son aîné. Supportant les principaux standards graphiques du marché, le dernier-né des processeurs Tegra est censé afficher une puissance de traitement supérieure à 1 Tflops pour une enveloppe thermique inférieure à 10 W. Lors du lancement du Tegra X1, Nvidia a nettement mis l’accent sur les potentialités de son processeur dans le domaine de l’automobile. Celui-ci est ainsi le pivot central de la plateforme de calcul pour voitures autopilotées Drive PX. Cette plate-forme de développement architecturée autour ● La plate-forme de développement Drive PX de Nvidia est bâtie autour de deux Tegra X1 embarquant chacun 256 unités de traitement graphique Maxwell et huit cœurs ARM 64 bits (quatre Cortex-A57 et quatre Cortex-A53). de deux Tegra X1 accepte des signaux vidéo en provenance d’un maximum de 12 caméras embarquées haute résolution différentes et peut traiter jusqu’à 1,3 milliard de pixels par seconde. Des capacités qui, selon Nvidia, permettent à une voiture de trouver en toute autonomie une place de parking libre dans un garage et de se garer sans intervention humaine (les actions inverses étant évidemment possibles). La plate-forme dispose également de fonctions d’apprentissage « en profondeur » (deep learning) afin que l’automobile puisse différentier différents types de véhicules (et agir en conséquence). A noter que l’éditeur de logiciels embarqués pour l’automobile Elektrobit, filiale depuis quelques mois de l’équipementier Continental, a collaboré avec Nvidia et Infineon afin de développer une solution clé en main destinée à faciliter le travail des développeurs de systèmes d’aide évoluée à la conduite (ADAS) offrant les niveaux de sûreté fonctionnelle les plus élevés. Architecturée autour de la plate-forme Drive PX justement, cette solution intègre la suite logicielle EB tresos compatible Autosar 4.x de l’éditeur, optimisée pour s’exécuter sur les processeurs Tegra X1 ainsi que sur le microcontrôleur 32 bits Aurix d’Infineon. Selon Elektrobit, ce dernier offre des performances de traitement élevées en temps réel et intègre des fonctions de sûreté et de sécurité qui en font un outil bien adapté pour les applications ADAS. La suite logicielle EB tresos peut, quant à elle, faciliter l’intégration sans couture des applications Linux et Autosar et prend en charge des fonctions de base de la plate-forme de Nvidia pour la gestion de la surveillance et de la redondance. Elle permet aussi la communication entre les différentes unités de traitement avec un environnement d’exécution sûr et fiable, compatible avec le niveau d’intégrité de sécurité automobile le plus élevé (Asil), ajoute Elektrobit. Pierrick Arlot L’EMBARQUÉ / N°12 / 2016 / 7 A C T U A L I T É Internet des objets En 2020, 85 % des connexions Internet seront reliées à des « objets » Selon le cabinet d’analystes IC Insights, 30 milliards de connexions Internet seront déployées dans le monde en 2020… mais seules 15 % d’entre elles seront reliées à des terminaux utilisés par des êtres humains ! L ’Internet des objets (IoT) sera bientôt une banalité si l’on en croit la société d’études de marché IC Insights. Selon le cabinet d’analystes, 85 % des 30 milliards de connexions Internet à l’œuvre en 2020 seront en effet utilisées pour relier au Web des « choses » comme des équipements ou des machines professionnelles, industrielles ou grand public, des capteurs distribués, des véhicules ou des objets connec tés divers et variés… Les 15 % restants seront exploités par des terminaux électroniques (PC, tablettes, smart phones, etc.) utilisés par des êtres de chair et d’os pour communiquer, télé charger des flux multimédias ou des fichiers de données et rechercher des informations en ligne. Il y a seulement quinze ans, la situation était exacte ment inverse. En l’an 2000, 15 % des 488 millions de connexions Internet desservaient des systèmes embar qués, des dispositifs de détection et de mesure à distance et des commu nications de machine à machine (M2M), se souvient IC Insights. Des ventes de systèmes IoT doublées d’ici à 2019 Cette montée en puissance de l’IoT devrait faire des heureux financière ment parlant. Entre 2015 et 2019, prédit la société d’études, le chiffre d’affaires mondial de ventes de sys tèmes pour applications connectées à l’Internet des objets va ainsi doubler pour atteindre la valeur de 124,5 Md$ lors de la dernière année de cette décennie. Dans le même laps de temps, le nombre de nouvelles con NOUVELLES CONNEXIONS À L’INTERNET DES OBJETS Le nombre de nouvelles connexions IoT devrait passer d’environ 1,7 milliard en 2015 à près de 3,1 milliards en 2019. Connexions IoT (en milliards) 19 % 20 % 1,147 12 13 1,377 14 nexions IoT devrait passer d’environ 1,7 milliard en 2015 à près de 3,1 mil liards en 2019 (figure ci-dessus). Une telle effervescence n’est pas sans conséquence sur les ventes de semi-conducteurs. La croissance à deux chiffres du marché de l’Internet des objets devrait en particulier géné rer une progression annuelle moyenne de 15,9 % des ventes de circuits inté grés pour applications IoT entre 2015 et 2019, estimées cette année-là par IC Insights à 19,4 Md$ (tableau ci-des sous). Le sous-segment qui en profitera le plus sera celui des microcontrôleurs et des microprocesseurs de type SoC (System-on-Chip) (+ 22,3 % par an en moyenne), suivi par les mémoires (+ 19,8 %), les produits standard pour applications spécifiques (ASSP) (+ 16,4 %) et les circuits intégrés ana logiques (+ 12,7 %). Le secteur des composants optoélectroniques, des capteurs/actuateurs et des semi-conducteurs discrets (OSD) devrait également profiter du phéno VENTES DE SEMI-CONDUCTEURS POUR L'IoT CATÉGORIE VENTES 2015 (EST.) (M$) VENTES 2019 (EST.) (M$) CAGR 2015-2019 Total semi-conducteurs 15 411 31 083 19,2 % Total circuits intégrés 10 790 19 436 15,9 % Total OSD 4 621 11 647 26 % Dans la catégorie des circuits intégrés, le sous-segment qui profitera le plus de la croissance de l’Internet des objets sera celui des microcontrôleurs et des SoC avec des ventes sur ce créneau en progression de 22,3 % par an en moyenne d’ici à 2019. 8 / L’EMBARQUÉ / N°12 / 2016 23 % 18 % 14 % 966 Croissance % 1,691 1,995 2,173 19 % 3,054 18 % 2,594 9% 15 (est.) 16 (est.) 17 (est.) 18 (est.) 19 (est.) mène. L’analyste prédit une croissance moyenne de 26 % par an pour les ventes de composants OSD qui devraient avoisiner les 11,6 Md$ en 2019. Top position pour les « wearables » Du côté des applications de l’Internet des objets, les dispositifs électro niques portés sur soi (wearables en anglais) ont clairement le vent en poupe. Selon IC Insights, ce marché sera celui qui progressera le plus rapi dement avec des ventes en augmen tation de 59 % par an en moyenne d’ici à 2019. Grâce, en grande partie, à une croissance fulgurante de 440 % en 2015 qui s’explique par le lance ment des premières montres connec tées d’Apple au second trimestre de l’année dernière. Au global, les ventes de dispositifs électroniques portés sur soi et reliés à l’Internet des objets devraient atteindre la valeur de 15,2 Md$ en 2019 contre 1,5 milliard en 2014 et environ 8,1 milliards en 2015. Derrière les wearables, les voitures connectées (voitures de tourisme et camionnettes) devraient se position ner à la deuxième position des appli cations IoT progressant le plus rapi dement avec un chiffre d’affaires en augmentation moyenne de 31,5 % par an pour des ventes estimées par IC Insights à 5,3 Md$ en 2019. Pierrick Arlot A C T U A L I T É Logiciel La plate-forme logicielle S3P pour un IoT sûr et sécurisé La plate-forme S3P, portée par un consortium d’industriels, vise à favoriser la mise en œuvre d’applications de l’Internet des objets avec une combinaison originale de technologies de sûreté de fonctionnement, de sécurité, d’agilité et de portabilité. O fficiellement lancée en fin d’année dernière, l’initiative française S3P, menée par un consortium d’industriels, va sur une durée de trois ans développer et promouvoir une plate-forme logicielle du même nom pour Safe and Secure Software Development and Execution Platform. Mené par Esterel Technologies, filiale à 100 % d’Ansys (un spécialiste des environnements de développement et des outils d’analyse), le groupement industriel réunit des partenaires technologiques comme le CEA, Krono-Safe (éditeur d'un système d’exploitation sécurisé), MicroEJ (éditeur d›une plate-forme d’exécution Java), PrismTech (fournisseur de middlewares Corba, DDS…), Prove & Run (spécialiste de la sécurité), Sysgo (fournisseur de systèmes d’exploitation sécurisés et de logiciels de virtualisation), Telecom ParisTech et TrustInSoft (spécialiste de la sécurité). Le consortium S3P intègre aussi en sus des partenaires industriels comme Airbus, Alstom, Altran Connected Solutions, AXA France, Continental Automotive, Eolane, NXP, Sagem, Schneider Electric, Sorin, STMicroelectronics, SurTec, Thales et Withings. Des objectifs de sécurité clairement affichés L’objectif de la plate-forme S3P est de favoriser la mise en œuvre d’équipements, d’objets et d’applications de l’Internet des objets avec, comme caractéristique originale, la combinaison de technologies de sûreté de fonctionnement, de sécurité, d’agilité et de portabilité. Porteur du projet, le consortium S3P a l’espoir que cette technologie sera l’occasion de créer un écosystème dynamique. Concrètement, le projet va bénéficier d’un financement global à hauteur de 45 Me, dont 18,3 millions de fonds publics liés aux investissements de la Nouvelle France industrielle via le Programme d’investissements d’avenir géré par la DGE (Direction générale des entreprises). Ce qui repré- ● Pour les applications à sûreté de fonctionnement, le projet S3P prévoit la mise au point d'environnements de développement et d'outils ad hoc qui s'appuieront sur la plate-forme S3P. sente une force de travail non négligeable de 300 personnes/an. D’un point de vue technologique, la plate-forme S3P se présentera comme une pile logicielle ouverte, interopérable avec toutes les principales plates-formes de l’Internet des objets existantes avec une valeur ajoutée spécifique apportée par des caractéristiques que l’on retrouve peu ou pas du tout dans les autres plates-formes. Ainsi la sécurité doit permettre le développement de logiciels d’application sur des passerelles de l’IoT (Gateways) sécurisées et certifiables. D’un autre côté, la sûreté de fonctionnement doit garantir un environnement d’exécution doté d’un degré de confiance objectivement quantifiable, avec à ce niveau la volonté d’étendre le domaine de l’IoT à l’industrie toute entière, y compris aux secteurs qui s’appuient sur des systèmes certifiés à très haut niveau de sûreté : le nucléaire, l’avionique, les véhicules autonomes, les usines de production d’énergie, les équipements médicaux… Enfin, selon ses promoteurs, le projet S3P va s’appuyer sur les notions d’agilité et de portabilité avec à ce niveau la volonté de faciliter la monétisation des développements d’applications de l’Internet des objets réalisés par des sociétés tierces, et ce via une couche d’exécution à faible empreinte mémoire, mais dans le même temps extrêmement portable. Des cas d’usages très variés In fine l’objectif de la plate-forme S3P sera d’abaisser le coût d’entrée des applications de l’IoT au sens large du terme, incluant le monde industriel, et de favoriser la création d’une chaîne de valeur et de modèles financiers de développement. Des notions qui seront mises en avant par les industriels du consortium S3P selon leur domaine de prédilection : la santé avec Altran Connected Solutions et Sorin, les services à la personne et la gestion des bâtiments avec SurTec et Eolane, l’aérospatial et la Défense avec Sagem et Thales, le ferroviaire avec Alstom, l’énergie et les infrastructures intelligentes avec Schneider Electric et AXA, les objets connectés avec Withings et l’automobile avec Continental. François Gauthier L’EMBARQUÉ / N°12 / 2016 / 9