Décembre - La revue L`alimentation

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Décembre - La revue L`alimentation
1961
2011
50
Le média de l’industrie alimentaire québécoise
VOLUME 51 | DÉCEMBRE 2011 | 4,95 $
ENTREVUE AVEC
ZAKARY O. RHISSA
L’URGENCE
D’AIDER
Saveurs
Reportage
Les grands dossiers
LA CANNELLE : CHAUD
PARFUM D’HIVER
RECHERCHE
ET INNOVATION
DE A
À… Z !
POSTE PUBLICATIONS N° 40069320
ENREGISTREMENT N° 2140.ISSN 0834-2431
ADRESSE DE RETOUR : 7063, RUE SAINT-DENIS, MONTRÉAL (QUÉBEC) H2S 2S5
Le média de l’industrie alimentaire québécoise
L’ALIMENTATION
Une publication des
Éditions du marchand québécois,
fondée en 1961
VOLUME 51
DÉCEMBRE 2011
7063, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2S 2S5
Téléphone 514 271-6922 | Toronto 416 283-3170
Télécopieur 514 271-1308
SOMMAIRE
www.l-alimentation.com
ÉDITRICE
Diane Beaudin
[email protected]
4
6
RÉDACTRICE EN CHEF
Karine Moniqui
[email protected]
|
CALENDRIER
|
ENTREVUE AVEC ZAKARY O. RHISSA
L’urgence d’aider
7
COLLABORATEURS
Michèle Foreman, Josianne Haspeck,
Judith Lussier, Denyse Perreault,
Françoise Pitt
|
SAVEURS
La cannelle : chaud parfum d’hiver
10
|
REPORTAGE
Recherche et innovation
PUBLICITÉ
Éric Faubert
[email protected]
11
|
LES GRANDS DOSSIERS
De A à… Z !
Jeannine Letellier
[email protected]
20
|
VISITE GUIDÉE
Les Aliments M&M :
les surgelés qui font la différence
ADMINISTRATION
Président du conseil :
J. Gaston Raby
23
Adjointe administrative :
Nicole Pelletier
[email protected]
|
EN COULISSE
Tout le monde à table :
l’industrie alimentaire aussi
TIRAGE ET ABONNEMENT
Rosa Contrino
[email protected]
1 an : 45 $ + taxes
24
|
REPORTAGE NACDA
Haut lieu d’influence
25
INFOGRAPHIE ET CONCEPT
Le trafiquant d’images
|
PETITES SURFACES
Marché de Noël
26
PRÉ-PRESSE ET IMPRESSION
Transcontinental
|
QUOI DE NEUF ?
POSTE PUBLICATIONS n° 40069320
ENREGISTREMENT n° 2140.ISSN 0834-2431
DÉPÔT LÉGAL : BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC
Les articles publiés dans L’alimentation relèvent
de la responsabilité exclusive de leurs auteurs.
Toute reproduction de textes ou extraits n’est permise
que sur autorisation et doit porter la mention
« Reproduit de la revue L’alimentation ».
Notre magazine est imprimé
sur du papier composé de 30 %
de fibres recyclées
post-consommation.
Faites un bon produit…
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Joyeux Noël et Bonne Année 2012 à tous nos clients actuels et futurs!
L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
3
BILLET DE LA RÉDACTION
ÇA FAIT LA NOUVELLE...
GÉNÉREUX,
LES QUÉBÉCOIS ?
À l'approche du temps des Fêtes, citoyens et entreprises sont sollicités à
gauche et à droite pour venir en aide aux personnes plus démunies. Ce
n'est pas sorcier : en 2009, 10,7 % des Québecois vivaient dans une situation
de faible revenu, le plus haut taux au Canada après la Colombie-Britannique.
Le ralentissement économique de 2008-2009 est loin d'avoir amélioré les
choses. Les familles, déjà éprouvées par une situation d'insécurité financière ou alimentaire, peinent maintenant à joindre les deux bouts, alors que
le retour à la prospérité dans l'économie québécoise n'est pas encore chose du présent. Pas surprenant que les
organismes d'aide alimentaire du Québec remarquent une augmentation flagrante des besoins encore cette année.
Pourtant, depuis 1980, l'inégalité de revenu ne cesse d'augmenter au Canada. Les plus riches sont de plus en
plus riches; et les plus pauvres, de plus en plus pauvres. Mais parmi la classe la plus choyée de la société, tous
les citoyens contribuent-ils à créer une société meilleure, où les inégalités seraient moins drastiques? On serait
enclins à en douter… En 2009 toujours, 5,6 millions de Canadiens ont fait un don de charité médian de 250 $.
Chacun d'eux gagnait en moyenne 51 840 $ annuellement. À l'Île-du-Prince-Édouard, 26 420 personnes ont fait
un don moyen de 370 $, alors qu'elles n'empochaient que 41 620 $ par année. En Ontario, 2,2 millions de citoyens ont
donné 310 $ à des organismes de soutien ou à des causes humanitaires. Au Québec maintenant, près de 1,3 million
de personnes ont eu l'âme charitable, en soutenant les organismes à hauteur d'un mince 130 $ en moyenne. Leur
revenu médian était cependant bien au-delà de celui des Prince-Édouardiens, atteignant 47 940 $.
En regardant tous ces chiffres, on comprend que plusieurs personnes au Québec donnent au suivant. Mais on
s'aperçoit aussi que l'équilibre est précaire. Et que chacun pourrait faire un peu plus, à sa façon. Pourquoi alors
ne pas donner en tant que citoyen une conserve de plus cette année lors de la campagne de Noël et des grandes
guignolées? En tant qu'entreprises, pourquoi ne pas faire un pas de plus, à la hauteur de vos moyens? De petits
gestes qui peuvent faire une grande différence dans la vie d'un Québécois.
IGA DES SOURCES CAP-ROUGE REMPORTE
DEUX PRIX NATIONAUX D’IMPORTANCE
Lors du Canadian Independent Grocer of the Year
Awards tenu récemment à Toronto, le IGA des Sources
Cap-Rouge et son président, Alain Gagné, ont récolté
les honneurs, en remportant deux prix nationaux.
Présenté par la Fédération canadienne des épiciers
indépendants (CFIG), l’événement récompense, dans
diverses catégories, les épiceries s’étant particulièrement démarquées au Canada lors de la dernière
année. IGA des Sources a été nommée grande gagnante avec le Prix Or dans la catégorie « Régionale
des épiceries de grande surface » pour toute la
province de Québec et l’est de l’Ontario. L’entreprise
de M. Gagné a également remporté le Prix Argent
dans la catégorie nationale « Grande surface » à
travers le Canada. Le programme de récompense
du CFIG est notamment évalué sur la qualité des
ventes, du service à la clientèle, sur la qualité du
personnel, sur le département de management, la
présentation du magasin, le marchandisage, la
créativité, la propreté du magasin et l’implication
sociale de l’établissement. Inauguré le 19 novembre
2009, ce supermarché ultramoderne a nécessité
des investissements majeurs de 15 M$ et propose
un concept absolument innovateur à plusieurs
égards : meilleure circulation dans les allées, fenestration magistrale, luminosité, puits de lumière, large
toiture, stationnement avec passerelles couvertes
de 200 pieds chacune, etc. PHOTO : SIMON-PIERRE CÔTÉ
Karine Moniqui, rédactrice en chef
Votre tribune
Vous désirez commenter ce billet? Dirigez-vous vers notre site Internet à l’adresse
www.l–alimentation.com, sous l’onglet « Rédaction ». La parole est à vous!
LE LAPIN DE STANSTEADTM
FAIT SON ENTRÉE CHEZ IGA
CALENDRIER
LE 7 DÉCEMBRE 2011
LES 24 ET 25 MARS 2012
JOURNÉE INFOPRESSE :
TENDANCES DE CONSOMMATION 2012
EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — QUÉBEC
Hyatt Regency à Montréal
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DU 15 AU 17 JANVIER 2012
Centre des congrès de Québec
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DU 26 AU 29 MARS 2012
ALIMENTARIA
WINTER FANCY FOOD SHOW
Gran Via de Fira à Barcelone en Espagne
www.alimentaria-bcn.com
Moscone Center à San Francisco aux États-Unis
www.specialtyfood.com
DU 11 AU 13 AVRIL 2012
EXPO-CONGRÈS ANNUEL DE L’ACDFL
DU 26 AU 29 JANVIER 2012
CONGRÈS DE L’AIASQ
Château Montebello à Montebello
450 657-8251
www.surgele.ca
DU 29 AU 31 JANVIER 2012
Stampede Park BMO Centre à Calgary
613 226-4187
www.acdfl.ca
LE 17 ET 18 AVRIL 2012
SALON DÉPANNEURS, ÉPICERIES & CIE
Palais des congrès de Montréal
www.salondec.com
SALON RENDEZ-VOUS HRI
Place Bonaventure à Montréal
www.rendezvous-hri.com
DU 16 AU 26 FÉVRIER 2012
FESTIVAL MONTRÉAL EN LUMIÈRE
Volets Plaisirs de la table
514 525-5990
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DU 9 AU 11 MAI 2012
SIAL CANADA
Palais des congrès de Montréal
514 289-9669
www.sialcanada.com
DU 26 AU 28 NOVEMBRE 2012
SIAL MIDDLE EAST
Abu Dhabi National Exhibition Centre, Emirats Arabes Unis
www.sialme.com
DU 16 AU 18 MARS 2012
EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — MONTRÉAL
Palais des congrès de Montréal
www.expomangersante.com
4
L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
Tous les événements de l’industrie
à l’adresse www.l–alimentation.com
À l’approche de la saison froide, IGA introduit deux
nouveaux produits gourmets exclusifs issus de
partenariats avec des entreprises d’ici : Le Lapin de
StansteadTM et la Caille royale de Gibiers Canabec.
Initialement offert uniquement dans certains restaurants, Le Lapin de StansteadTM, avec sa cuisson
toute simple, s’invite désormais dans le quotidien
des Québécois. Le Lapin de StansteadTM se démarque
notamment par ses méthodes d’élevage uniques
et ses propriétés nutritives. Il est nourri exclusivement de moulée à base de luzerne sans médication préventive ni hormone de croissance. La Caille
royale de Gibiers Canabec est quant à elle offerte
en deux saveurs, farcie aux canneberges et célerirave ou encore farcie aux épinards et au gouda
fumé, en format de deux cailles par emballage. Des
produits parfaits pour le temps des Fêtes!
NOUVEAU SITE INTERNET
POUR L’ÉPATANTE PATATE !
Pour la 5e édition du Mois de la pomme de terre, en
novembre dernier, la Fédération des producteurs
de pommes de terre du Québec et l’Association
des emballeurs de pommes de terre du Québec ont
mis en ligne un tout nouveau site Internet étant
consacré à ce légume parfois mal aimé, à l’adresse
www.epatantepatate.ca. « Avec cet outil de communication renouvelé et enrichi, nous continuons
d’informer l’ensemble des consommateurs sur les
nombreux atouts de la pomme de terre. Cette année, comme nous voulons surprendre et rejoindre
davantage les jeunes, nous misons sur une approche créative plus dynamique et plus divertissante tout en gardant notre slogan Épatante patate! », déclarait Clément Lalancette, directeur général de la Fédération des producteurs de pommes
de terre du Québec. Visuellement alléchant et avec
une navigation verticale, permettant de littéralement creuser le sujet, le site Internet est une véritable source de renseignements et d’inspiration pour
mettre la pomme de terre à son menu.
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ENTREVUE AVEC ZAKARY O. RHISSA
L’URGENCE D’AIDER
AU QUÉBEC, PLUS DE 348 000 PERSONNES ONT RECOURS TOUS LES MOIS AUX BANQUES
ALIMENTAIRES ET ORGANISMES DE SOUTIEN POUR MANGER À LEUR FAIM. CONCRÈTEMENT,
L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE SE VIT 365 JOURS PAR ANNÉE ET NE FAIT PAS DE DISCRIMINATION.
un don de production dédié. Par exemple, le mercredi de 10 h à 11 h, sur une
période de temps prédéterminée, une
entreprise manufacturière produisant
des soupes en conserve pourrait dédier
sa production aux organismes d’aide alimentaire. Corporation d’aliments Ronzoni du Canada, le fabricant des pâtes
Catelli, s’implique de cette façon en
dédiant une partie de sa production à
Banques alimentaires Québec. Depuis
2007, 2,3 millions de portions de pâtes
ont été offertes aux familles, personnes
et enfants en situation de pauvreté ou
d’insécurité alimentaire. Notons que les
chaînes Metro, Super C et IGA sont partenaires de ce programme.
Au fil du temps, plusieurs entreprises
du secteur agroalimentaire ont soutenu
Banques alimentaires Québec, de mille
et une façons. Les partenaires du secteur laitier québécois ont offert, en 2011,
un don record de 820 000 litres de lait.
Ce sont 5 207 720 litres de lait qui ont
été donnés depuis la signature du premier protocole d’entente en 2003.
Réseau et réseautage
« Banques alimentaires Québec est garant du réseau de distribution et du
réseautage! », mentionne M. Rhissa. Concrètement, l’organisme s’assure du partage équitable des denrées aux populations dans le besoin aux quatre coins de
la province. « Bref, on veille à ce que les
dons soient répartis en fonction de besoins des régions, selon certains critères
d’analyse. Souvent, les donateurs sont
concentrés dans les régions de Montréal,
Laval ou Québec. On oublie parfois qu’il
y a aussi des gens dans le besoin à Amos
ou à Saguenay », dit-il.
Banques alimentaires Québec, c’est aussi
une porte d’entrée pour les entreprises
qui veulent s’impliquer dans la lutte
contre la faim, au niveau national et non
pas seulement dans leur propre région.
Par exemple, une entreprise agroalimentaire qui voudrait donner des denrées est invitée à contacter la banque
alimentaire de sa région, qui acceptera
le don en fonction de sa propre capacité
de transport et d’entreposage. Lorsque
le don est plus important, en terme de
quantité de produits offerts, et qu’il
cible l’ensemble du réseau national,
cette même entreprise est dirigée vers
Banques alimentaires Québec, qui s’occupera d’administrer le partage avec efficacité, transparence et équité. « Ainsi,
leur “un dollar” de don a un impact beaucoup plus grand au niveau national »,
explique M. Rhissa.
Survivre à la crise
Les turbulences économiques vécues depuis 2008 ont fait exploser les besoins
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L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
d’aide alimentaire au Québec, faisant de
la province l’une des plus touchées par
l’insécurité alimentaire. De 2009 à 2010
seulement, Banques alimentaires Québec
confirmait une augmentation de 12 % du
nombre de personnes ayant eu recours
aux programmes de dépannage alimentaire; cette augmentation n’était que de
7 % en Ontario. En mars 2010, parmi les
personnes soutenues au Québec, 38 %
étaient des enfants et 11,6 %, des immigrants. Parmi les ménages aidés, 15,7 %
avaient un revenu de travail insuffisant
par rapport au coût de la vie ou étaient
aptes au travail. Fait troublant : au lendemain de la récession, les besoins n’ont
pas cessé d’augmenter.
nution des denrées — invendables pour
eux, mais toujours propres à la consommation — ainsi offertes aux organismes
d’aide alimentaire », constate-t-il. Le progrès technologique et les valeurs écoresponsables des entreprises ont malheureusement leur côté noir. « La plupart des sociétés ont maintenant cette
conscience de ne pas faire de gaspillage.
Une valeur que l’on valorise en soi. Cependant, cela implique pour nous une
diminution des denrées disponibles. Il faut
donc réinventer notre façon de solliciter ces industriels », ajoute M. Rhissa.
Au grand dam des organismes de soutien, les dons des entreprises n’ont pas
suivi cette pente ascendante. « C’est un
travail quotidien de représentation auprès des entreprises d’ici. On effectue
donc de la sollicitation ciblée, conviant
les entreprises à donner autrement », explique Zakary O. Rhissa. Les entreprises
sont de plus en plus performantes, tentant d’éliminer à la source les erreurs
de production, d’emballage ou d’étiquetage par exemple. « Qui dit réduction des
pertes de production pour une entreprise
agroalimentaire, dit inévitablement dimi-
« Il faut dorénavant être davantage proactifs avec nos partenaires. Nous devons aller cogner aux portes des entreprises, avant même que les produits
soient invendables, en leur demandant
si elles prévoient avoir des surplus de
production notamment. Nous devons
leur dire : vous avez une ferveur pour
cette cause sociale, nous pouvons vous
aider à faire en sorte que votre don puisse
rejoindre les personnes dans l’ensemble
du Québec », explique-t-il. Mieux encore :
Banques alimentaires Québec propose
aux entreprises de s’impliquer en faisant
Faire campagne autrement :
on se dédie !
En mai dernier, la Société des alcools
du Québec (SAQ) s’associait elle aussi à
l’organisme dans une campagne toute
particulière intitulée « Des vins généreux ». Pour chaque bouteille de vin blanc
vendu, la SAQ s’engageait à remettre 1 $
à Banques alimentaires Québec. Également, à l’achat d’une bouteille parmi les
blancs positionnés en bout de rangée,
les fournisseurs remettaient entre 1 $ et
1,50 $ à l’organisme. Finalement, les consommateurs étaient aussi invités à faire
un don de 3 $ à la caisse en échange d’un
carnet de pastilles de goût autocollantes. Cette campagne a permis d’amasser
pas moins de 340 000 $.
Les Compagnies Loblaw limitée et les
magasins de ses bannières ont également contribué, cette année encore, à la
cause en soutenant l’ensemble des
moissons de la province. Leur campagne de collecte nationale de denrées alimentaires « Juste un peu plus, ça aide!MC »
a été réalisée entre autres au Québec en
avril dernier. À l’échelle du Canada, l’objectif de cette campagne était ambitieux :
1,2 million de dollars et 545 000 kg de
nourriture recueillie pour l’année 2011
qui s’achève bientôt. Une partie de cette
récolte était destinée à Banques alimentaires Québec.
Les initiatives ne manquent donc pas.
Pourtant, il faut rappeler sans cesse aux
entreprises qu’elles peuvent et doivent
faire leur part. « Actuellement, nous aidons plus de 348 000 personnes par
mois. Mais les besoins sont encore plus
grands, car nous ne répondons qu’à la
moitié de ceux-ci », précise le directeur
général. Dans l’urgence d’aider, il y a aussi
l’urgence d’agir.
PHOTO : MICHEL GUERTIN
En soutenant et représentant 18
membres Moisson (banques alimentaires) et quelque 1064 organismes d’aide
alimentaire à travers la province, le réseau de Banques alimentaires Québec
fait campagne, au quotidien, pour permettre à tous les Québécois d’accéder à
l’autonomie alimentaire, en luttant contre la faim et la pauvreté. « Banques alimentaires Québec, c’est bien plus qu’un
organisme de soutien. On appuie les
organismes d’aide alimentaire dans leur
recherche de solutions durables », explique Zakary O. Rhissa, directeur général. Car au-delà du pain et du lait que
les banques alimentaires québécoises
distribuent aux gens dans le besoin, il y
a aussi l’accompagnement psychosocial
des personnes en situation de vulnérabilité, alimentaire ou autres. Comme le
dit une expression bien connue : c’est
bien d’offrir à ces gens qui ont faim du
poisson, mais c’est encore mieux de leur
apprendre à pêcher. Ne reste que, quand
la fin du mois arrive et que le frigo est
vide, ces quelque 348 000 personnes,
dont plus de 127 000 enfants, ont définitivement besoin d’un accès facile et sécuritaire à des denrées alimentaires saines.
par Karine Moniqui
SAVEURS
LA CANNELLE : CHAUD
PARFUM D’HIVER
LA CANNELLE ET LA CASSE SONT PRINCIPALEMENT
UTILISÉES EN CUISINE COMME CONDIMENT
ET SUBSTANCE AROMATIQUE JOUANT
UN RÔLE IMPORTANT DANS
par Michèle Foreman
TOUTES LES CUISINES DU MONDE.
Longtemps associées aux sacrifices rituels, la cannelle et la casse étaient
utilisées par les Égyptiens pour embaumer les morts. Dans le Nouveau Testament,
on lit que la première était plus précieuse que l’or.
La cannelle est l’écorce intérieure du Cinnamomum zeylanicum (cannelier), un
petit arbre appartenant à la famille du laurier. Originaire du Sri Lanka, c’est aussi
le nom de l’épice qui en est tirée. La casse, aussi appelée fausse cannelle, canneliercasse ou cannelle de Chine (Cinnamomum aromaticum), est une espèce voisine
dont le goût est moins riche, avec un aspect d’écorce plus prononcé.
Le cannelier est un petit arbre à feuilles persistances, qui atteint cinq ou six mètres
de haut et qui croît en terrain sableux dans les régions chaudes et humides. Huit à
dix branches latérales poussent à partir du pied du plant. Après trois ans de croissance, on coupe ces dernières à la saison des pluies, car l’humidité facilite le dépouillage de l’écorce. Une fois l’enveloppe externe retirée, on la découpe en bandes
qui vont s’enrouler sur elles-mêmes en formant des petits tuyaux.
Si le cannelier est cultivé un peu partout dans le monde, la meilleure qualité de cannelle est toujours produite au Sri Lanka. Cette dernière possède une belle couleur
brun jaune pâle, une odeur fortement parfumée et un goût aromatique singulièrement
doux et chaud. Sa saveur est attribuable à l’huile aromatique qu’elle contient. Cette
huile essentielle, aussi commercialisée, est préparée en martelant rudement l’écorce,
en la laissant macérer dans l’eau de mer, puis en la distillant. Elle est de couleur
jaune or, avec l’odeur particulière de la cannelle et d’un goût aromatique très puissant.
Le commerce de la cannelle est mentionné pour la première fois au 17e siècle, pour
devenir ensuite prospère. Ce fut d’abord l’apanage des Portugais, puis celui des
Hollandais et des Anglais de la Compagnie des Indes orientales.
Quant à la casse, qui est en soi originaire de Birmanie, elle était connue des Chinois 3000 ans avant J.-C et la bible en fait état dans les Psaumes. Utilisée au temps
des pharaons, la casse a rejoint l’Europe par la route des épices d’Orient.
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L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
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SAVEURS
Sous la loupe :
bénéfices et dangers
Si la cannelle est principalement utilisée en cuisine
comme condiment et substance aromatique, elle n’est
pas étrangère à l’industrie pharmaceutique. Quant
aux longues feuilles du cannelier, d’un vert brillant,
elles contiennent une essence très parfumée, utilisée
comme substitut de l’essence de girofle. L’essence,
extraite de l’écorce, est utilisée en parfumerie.
De la cannelle à la casse, moulue et en bâton
La cannelle est un stimulant, un astringent et un carminatif. La poudre de cannelle serait aussi une excellente source concentrée de tanins. Elle stimulerait la
digestion et la respiration, elle serait antiseptique,
antispasmodique, vermifuge… On a déjà indiqué
que la cannelle est efficace pour stabiliser la glycémie, mais cela a été contredit dans une étude parue
en 2008. Cependant, deux
études récentes ont mis en
évidence que la cannelle
pourrait avoir des vertus
anti-hypertensives.
Les auteurs notent également que la consommation de doses importantes
de cannelle ou d’extraits
de cannelle peut se révéler toxique. En effet, la
cannelle contient de la
coumarine, une substance
susceptible, chez les personnes sensibles, de causer des dommages au foie
ou de l’inflammation. Les
quantités de coumarine
sont toutefois faibles dans
la cannelle du Sri Lanka,
contrairement à la casse
qui en contient beaucoup
plus. Sur le plan de la production, la Chine mène le
bal avec 44 %, suivie par
l’Indonésie, l’Inde et l’Amérique centrale.
Disponibilité
des produits
La casse est beaucoup
plus accessible sur les
marchés nord-américains.
En fait, la majorité des
gens ne connaissent que
la casse, identifiée à tort
comme de la « cannelle ».
Il faut assurément fréquenter des boutiques spécialisées pour trouver de la
cannelle véritable, qui bien
que plus chère, en vaut
son coût. Et puis, une
moindre quantité suffit
dans la majorité des cas.
La cannelle est une épice
appréciée tant dans les
plats salés que dans les
plats sucrés. Elle entre
dans la composition de la
poudre de cinq-épices,
très appréciée en Chine.
Au Mexique, la cannelle
relève le goût du chocolat
chaud. Ici, au Québec, on
assaisonne les brioches,
le pain aux raisins, la tarte
aux pommes et le gâteau
aux fruits.
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L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
SAVEURS
La cannelle est omniprésente dans la cuisine indienne.
Lakshmi Sundaram, née au Québec d’une mère anglaise
et d’un père indien, est une grande passionnée de cuisine qui adore participer à des émissions télévisées,
comme Des kiwis et des hommes, À la di Stasio,
Kampaï, L’épicerie et autres, pour faire découvrir aux
téléspectateurs tout l’exotisme d’un monde moins
familier.
Lakshmi utilise de la cannelle dans les garam masala
qu’elle prépare avec le clou, le poivre, le cumin, la cardamome et la coriandre. « Par l’utilisation de ces
épices, on souhaite apporter de la chaleur aux plats,
pas du piquant. Les épices ne doivent pas être envahissantes. Vous savez, le
mot “garam” signifie chaud
et “masala”, mélange. On
veut réchauffer le cœur.
Ces épices chaudes sont
curatives et sont partie
intégrante de ma culture
et de ma cuisine », ajoutet-elle.
En unissant sa créativité et sa passion, Lakshmi rêve
du jour où elle aura une émission télévisée pour faire
connaître les maints apprêts des plats où les épices
chaudes, jouant sur ses souches tant britanniques
qu’indiennes, égayeront le quotidien et éveilleront les
sens à des plaisirs gustatifs incomparables.
Lakshmi Sundaram, passionnée de cuisine et… des épices
Pour obtenir des renseignements supplémentaires au sujet des
producteurs cités dans cet article, nous vous invitons à communiquer
avec l’auteure à l’adresse [email protected].
GROSSE NOUVELLE !
Pour maximiser l’expression des épices chaudes,
on les torréfie à sec, en
déposant tout simplement des petites quantités
dans un chaudron et en
les chauffant légèrement.
Lorsque leur parfum se
dégage, les épices sont
prêtes à être moulues et
utilisées ou entreposées
dans des contenants hermétiques. La règle d’or : il
ne faut pas intégrer les
épices avant la cuisson
des aliments; elles sont
ajoutées après, ce qui favorise le développement
des arômes et des saveurs
des plats.
Allan Candy élargit sa gamme
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Bien entendu, la cuisinière
préfère la cannelle à la
casse, qui peut transmettre
une certaine amertume
dans les plats. Bien que la
cannelle soit fort utilisée
dans les plats salés, ragouts et autres, Lakshmi
est friande de desserts et
se plaît à les préparer. Elle
aime bien « lancer » un
bâton de cannelle dans
un riz qui cuit. Cela lui
conférera une note plus
ronde, plus chaude et pas
du tout sucrée, comme
nous serions portés de le
croire.
Et bien entendu, elle prépare un thé Chai comme
nul autre. Son « masala »
est unique, rond, chaleureux, en nous rappelant
qu’en Inde, il faut nuancer. Si l’on commande un
« Chai », on se voit servir
un thé avec du lait. Mais
si on demande un « Chai
masala », c’est un mélange de choix, qui contient
de la cannelle et quelques
autres épices, dont la cardamome, qui est infusé
dans le thé.
Lakshmi se dit très heureuse de constater que les
consommateurs sont de
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L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
9
PHOTOS : MICHÈLE FOREMAN
moins en moins intimidés par les épices. On ose, et
c’est très bien. La disponibilité d’épices fraîches que
l’on torréfie et que l’on moud soi-même en petite
quantité lance le défi de l’aventure culinaire.
De toutes les cultures
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RECHERCHE ET INNOVATION
IL NE SUFFIT PLUS AUX MANUFACTURIERS DE SUIVRE LES TENDANCES
ET LES MODES ; IL LEUR FAUT DORÉNAVANT LES ANTICIPER EN PROPOSANT
NOUVEAUTÉ SUR NOUVEAUTÉ. PLACE À L’INNOVATION !
La tendance est une vague de fond qui persiste et
qui module l’avenir, tandis que la mode est, par définition,
passagère. La difficulté, pour un fabricant, consiste à
repérer ce qui est susceptible d’influencer ses choix. Voilà
pourquoi des entreprises comme TNS, Sofres et XTC
World Innovation, épluchent, jour après jour, les grandes
tendances qui, de par le monde, sont susceptibles de
colorer les décisions et de favoriser la naissance ou la
modification de tel ou tel produit, y compris dans le
domaine alimentaire.
XTC a, entre autres outils d’analyse, conçu un Arbre des
tendances qui synthétise l’ensemble des attentes des
consommateurs en matière d’alimentation. Ces dernières sont réparties en 5 axes : plaisir, santé, bien-être
physique, praticité, éthique. Cette segmentation tient
lieu de complément aux analystes de XTC qui alimentent
la base de données XTCscanTM, qui répertorie les solutions innovantes proposées aux consommateurs des
quatre coins du monde.
Cette catégorisation des produits s’applique par
exemple lorsque vient le temps, pour le SIAL Canada,
d’organiser son concours Tendances et Innovations.
« Notre approche repose en bonne partie sur les analyses de XTC, mentionne Nadia Rousseau, qui
s’occupe des communications pour SIAL
Canada. En 2011, ce sont la naturalité
et le bon goût qui ont été récompensés. »
peu ou pas d’agents de conservation. On privilégie l’aliment « fait à la maison » plutôt qu’en usine. Vive les
produits bio et naturels. « Mais, depuis quelque temps,
on parle davantage de produits frais que de produits
santé, nuance Christine Chénard. C’est moins culpabilisant et cela conserve une connotation de bon pour soi. »
Les produits verts ont la cote, tout comme ceux que
l’on peut revêtir d’un « clean label » : produits éthiques, équitables, biologiques, moraux, dont les ingrédients et la production n’ont pas nécessité le recours
au travail d’enfants qui deviennent aveugles à 12 ans
parce qu’on aura utilisé des pesticides dommageables,
explique Lyne Gagné. « Pensons à la protection des petits
producteurs locaux et aussi au traitement éthique des animaux, aux produits de la foi, enfin, casher ou halal… »
Dans la catégorie des produits sensuels, on inscrit
tout ce qui requiert moins de quantité et plus de qualité et qui se déguste lentement (slow food), de même
que l’exotisme au quotidien. Pensons
à l’ajout de gingembre dans la
crème glacée, de piment
rouge dans le chocolat ou
de sel de Guérande
dans le caramel.
L’effet des
Six tendances
Chez Cintech Agroalimentaire, Christine Chénard,
vice-présidente, R&D
Consommateurs et Lyne
Gagné, directrice, marketing et communications,
s’intéressent de près aux
diverses mouvances. Pour
concevoir la présentation
intitulée Les tendances
en consommation alimentaire, Mme Chénard
a d’ailleurs consulté de
nombreuses sources, incluant celles mentionnées
plus haut.
« À l’heure actuelle, six tendances prévalent, à commencer par l’environnement,
résume-t-elle. Les crises ou peurs
alimentaires (épisodes de vache
folle, grippe aviaire ou listériose) ont
entraîné le développement de programmes de traçabilité. Les changements de nature sociale (vieillissement, petits ménages), la santé (avec l’obésité en
corollaire), la mondialisation et l’arrivée d’Internet ont
des répercussions sur les façons de faire et les produits
finaux. Pour aider les entreprises de chez nous à s’y
retrouver, j’ai déterminé les catégories suivantes : les
produits santé, sensés, sensuels et sur mesure. »
Au chapitre de la santé, les fabricants ont autant de
pain sur la planche qu’ils en voudront! Produits fonctionnels, sans allergène, diminution de sel, de sucre et
de calories, bons gras, ajout d’oméga, d’antioxydants,
de phytostérols et de fibres sont au rendez-vous. Certains produits sont plus spécifiquement associés au
look et au bien-être.
Du côté des produits sensés, on évoque la « naturalité »,
l’authenticité et la courte liste d’ingrédients comportant
10
L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
produits sensuels explique l’engouement pour les livres
de recettes et les émissions mettant des chefs en vedette. Certains aiment cuisiner de façon spectaculaire,
lors de rencontres entre amis, même si l’actuelle course contre la montre a contribué à modifier nos habitudes de consommation : plusieurs collations prises
au bureau, dans la voiture ou devant la télé, au lieu de
trois repas par jour. D’où la catégorisation des produits sur mesure, qui requiert plusieurs formats pour
les individus, la famille, les rencontres sociales, etc.
Comment changer
Une fois prise la décision de créer ou de modifier un
produit, il faut continuer à répondre aux critères de
stabilité, de salubrité et de durée de vie raisonnable
d’un produit. « Si on diminue la quantité de sel dans
un jambon, que va-t-on mettre à la place? demande
par Denyse Perreault
Lyne Gagné. Comment concevoir des produits nourrissants, bons pour la santé, qui procurent une sensation de satiété? Psychologiquement, cette dimension
est des plus importantes. La satiété permet de tenir le
coup sans grignoter entre deux repas. La nourriture
n’est pas seule responsable de l’épidémie actuelle
d’obésité, mais elle fait partie du problème… donc, de
la solution. »
« Mais attention, l’être humain nage dans le paradoxe,
ajoute Christine Chénard. On préconise le produit
sain, qui n’est pas celui qui se vend le plus. On proteste contre le suremballage, mais on opte pour un produit pratique, souvent emballé individuellement. Tout
compte fait, ces paradoxes sont intéressants puisqu’ils
permettent aux entreprises de faire des choix! Le
fabricant doit repérer les aspects des tendances qui
l’avantagent, les forces et les faiblesses de son produit
et les points qu’il faut éventuellement améliorer, comme
le retrait d’ingrédients inappropriés. En plus, le client
ne veut pas payer trop cher… et il faut que ce soit bon!
Le produit sans texture, classique ou milieu de gamme
a perdu des plumes et l’ancien rapport qualité/prix est
remplacé par le bénéfice/prix. »
Comment ça s’applique ?
Prenons l’exemple de la collation de fromage Grok,
importée par Gattuso. Il y a quelques années, l’équipe
de San Lucio qui le fabrique a collaboré avec des
experts pour transformer son fromage Grana
Padano en collation correctement balancée
sur le plan nutritif, et qui conserverait les
propriétés originales caractéristiques de
ce fromage italien. Élise Larkin, chef de
marque et des importations chez
Gattuso, raconte que les recherches
ont permis d’en arriver à une collation
entièrement composée de fromage
cuit au four, croquant et goûteux,
facile à transporter, qui ne requiert
pas d’ajout d’additifs ou de préservatifs, ni de réfrigération. Durée de vie :
un an. On a, pour l’obtenir, opté pour
un procédé d’extraction de l’humidité,
qui passe de 30 % à 40 % dans le fromage
original, à seulement 3 % ou 4 % dans le
produit fini. Cela affecte sa structure en le
rendant croquant, sans toutefois dénaturer
le goût ni les qualités nutritionnelles du
Grana Padano.
Chez Decacer, entreprise spécialisée dans la
transformation du sirop d’érable, on souhaitait
donner un second souffle aux flocons d’érable
mis en marché avec succès il y a environ cinq ans,
en créant un ingrédient culinaire destiné entre autres
au marché du vrac. Louis Turenne, directeur des ventes,
précise que le flocon original a tendance à fondre lors
de la cuisson. Il fallait donc en améliorer la résistance
à la cuisson, à l’humidité ou même à la congélation,
tout en conservant sa forme.
Decacer a découvert que le flocon devient solide une
fois compressé. On l’utilise dans le secteur de la boulangerie intégrée des commerces de détail, dans les
produits de boulangerie et de pâtisserie, ou comme
décoration à gâteau. Louis Turenne précise que la
durée de vie de ce produit stable, offert à prix compétitif, est de 3 ans. On peut aussi lui donner la forme
désirée. Decacer a donc choisi de fabriquer un bonbon à l’image de la feuille d’érable, pur sucre, sans
ajout de colorant, glucose ou d’autres composantes.
Pour se sucrer le bec en beauté. Voilà deux beaux
exemples d’innovations bien pensées.
Les grands dossiers
DE A
À… Z !
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Logistique et emballage
Équipements
Design et aménagement
LES GRANDS DOSSIERS |
De A à… Z !
Logistique et emballage
TOUT ÉCOLO !
ÉCONOMIE, EFFICACITÉ, DURABILITÉ ET PERFORMANCE SONT LES MOTS D’ORDRE
DANS LE DOMAINE DE L’EMBALLAGE ET DE LA LOGISTIQUE.
par Denyse Perreault
d’art, mériteraient d’être encadrés pour orner le mur
d’un salon, commente Brigitte Jalbert. Ils permettent
désormais d’offrir une signature qui fait partie de l’image même du produit et, à ce titre, les gens sont prêts à
payer plus cher pour des sacs haut de gamme. »
Le contenu et l’allure
des cartons destinés à
la confection des boîtes
pliantes prennent aussi
une tournure innovatrice.
Haut de gamme
Duropac, entreprise présidée par Yvon Tremblay, planche actuellement sur plusieurs projets. Sans vouloir
entrer dans les détails, M. Tremblay acquiesce à propos de l’intérêt grandissant pour une multitude de
produits d’emballage haut de gamme. « Puisque les
achats se font souvent de façon compulsive, il est indéniable que la qualité de l’image qui permet d’identifier et de repérer les produits prend davantage d’importance, résume-t-il. On a par exemple recours à
l’imprimerie en 10 couleurs au lieu de seulement quatre
et il y a beaucoup de nouveautés à venir du côté des
emballages en atmosphère modifiée. Le monde de l’emballage est en constante évolution. »
Parmi les grandes tendances qui prévalent actuellement, Christine Chénard, vice-présidente, R&D
Consommateurs, chez Cintech agroalimentaire, mentionne la préservation de l’environnement, qui se reflète
sur les choix énergétiques, de même que sur les matériaux et les technologies associées à l’emballage. « On
constate par exemple une tendance à réduire le recours
aux carburants fossiles et une croissance des énergies
propres, résume-t-elle. On souligne aussi la possibilité
que le gouvernement choisisse de taxer les entreprises
dès la sortie d’un produit sur le marché, pour rendre les
fabricants en tout ou en partie responsables des coûts
associés au recyclage ou à la disposition des emballages.
« La société rejette le plastique, de plus en plus. Pas étonnant lorsqu’on évoque certains chiffres. Ainsi, depuis
les années 1950, on estime la production mondiale de
tonnes de plastique rejetées dans l’environnement à
un milliard. En 2008, on a produit environ 200 milliards
de bouteilles de plastique PET, dont 75 % n’ont pas été
recyclées. Comme on le sait désormais, le plastique
requiert des centaines, sinon des milliers d’années à
se décomposer, surtout lorsqu’il est enfoui. Dans ce
contexte, on remarque que, souvent, les emballages se
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L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
font plus simples et qu’ils sont fabriqués à partir de
matériaux recyclés, recyclables ou biodégradables. Ceci
dit, l’emballage doit contribuer au positionnement qui
permettra au produit de se démarquer face aux autres,
tout en étant porteur du message du fabricant, qui
peut transmettre ses valeurs, en santé, environnement
ou efficacité entre autres. »
Carte verte
L’entreprise Les Emballages Carrousel a étoffé dernièrement son offre d’emballages plus respectueux de l’environnement. « Au début, les gens n’étaient tout simplement pas prêts à payer plus cher pour jouer la
carte verte, explique Brigitte Jalbert, nouvelle présidente. Mais, comme les différences dans les prix sont
aujourd’hui moins marquées, nous avons également pu
diversifier cette offre. En tant que distributeurs, nous
fonctionnons beaucoup selon la demande de notre
clientèle. Notre rôle consiste à demeurer à l’affût des
innovations susceptibles de l’intéresser. Ces dernières
années, les fabricants ont fait preuve de beaucoup
d’imagination. L’offre est ainsi plus variée dans le domaine de l’emballage. » En guise de nouveautés du côté
des produits de carton ondulé proposés par Les Emballages Carrousel, on remarque des contenants pour la
soupe et des verres à café de couleur rouge.
Rappelons que l’entreprise célèbre son quarantième
anniversaire. L’occasion était belle pour le fondateur,
Denis Jalbert, de transmettre les rêves du pouvoir à sa
fille Brigitte, qui est récemment devenue présidente
de cette affaire de famille. Serge Mérineau, vice-président
et actionnaire, est un cousin.
Concluons en soulignant que ce distributeur a, il y a
quelques années, ajouté une corde à son arc en fabriquant des sacs pour le pain. « Les sacs à pain sont devenus tellement beaux que certains, véritables œuvres
Yvon Tremblay rappelle que ce domaine a, lui aussi,
subi l’influence de la mondialisation. Cependant,
contrairement à ce que plusieurs supposent, ce n’est
pas parce qu’ils coûtent moins chers que l’on se tourne vers les produits chinois, mais plutôt parce que
certains d’entre eux sont de bien meilleure qualité. « La
Chine est en effet très en avance dans certaines applications, fait-il valoir. Il en va de même pour l’Europe.
La rotogravure, par exemple, est un mode d’imprimerie
employé sur une vaste échelle depuis 15 ans, de l’autre
côté de l’Atlantique. C’est pourquoi Duropac s’affaire
à aller quérir les meilleurs produits, là où ils se trouvent. »
100 % recyclé
Le contenu et l’allure des cartons destinés à la confection des boîtes pliantes prennent aussi une tournure
innovatrice. Stéphane George, directeur des ventes
développement des affaires, boîtes pliantes, chez Cascades, mentionne divers items qui franchissent présentement l’étape des essais. La première nouveauté
consiste à utiliser du carton 100 % recyclé, en lieu et
place de la fibre de papier vierge habituellement employée dans la confection des caisses en carton pour
la bière. Cascades a obtenu un premier succès avec un
emballage de six unités pour les bouteilles format 250 ml
de la marque Boris, propriété de la Brasserie Licorne,
et travaille actuellement sur la mise en œuvre de contenants destinés à des bouteilles de plus grand format.
« Cet emballage renforcé résiste bien à l’humidité lors
de nos tests de remplissage, confie Stéphane George.
Ces mêmes tests sont repris en usine, pour les emballages
de bouteilles de 340 ml, afin de corroborer nos propres
résultats. Nous avons conçu notre produit pour les emballages de six bouteilles en boîtes fermées. Ces nouveautés seront d’abord utilisées dans les Maritimes. »
Cascades a également conçu un emballage pour les
aliments destinés à un passage dans les fours à microondes, qui est en cours d’approbation du côté de Santé ›
LES GRANDS DOSSIERS |
De A à… Z !
Canada. L’autre produit innovateur concerne l’industrie
de l’alimentation animale. « Nous avons mis au point
un emballage conçu à partir de fibres 100 % recyclées,
dont la résistance à l’huile et aux graisses est proprement incroyable, grâce à une méthode de couchage à
l’eau, spécifie M. George. Plus question de recourir au
procédé du multicouches, puisque les emballages
ainsi obtenus ne sont pas recyclables. C’est une innovation assez impressionnante. »
Panneaux nouveau genre
La fibre de papier recyclée permet de fabriquer divers matériaux. Il en est de même avec les fibres issues de
forêts gérées de façon responsable. Ces composantes sont à la base de la fabrication du
panneau Re-board, entièrement recyclable,
et dont la fabrication génère une faible
empreinte de carbone. Le panneau Reboard entre dans la catégorie des outils
verts permettant de contribuer à la mise
en évidence des produits offerts en magasin.
Ces panneaux tiennent en fait lieu de matériau de construction pour assembler, en
quelques minutes, des présentoirs, meubles
et stands semi-permanents. Le Groupe BO
Concept, qui commercialise Re-board au Québec, offre également le BoBac, conçu à partir de
ces mêmes panneaux imprimables, robustes et polyvalents. « Le BoBac répond à la tendance responsable puisqu’il est fabriqué à 70 % d’un contenu recyclé,
signale Pierre Lachapelle, directeur ventes et marketing
chez Groupe Bo Concept. C’est aussi un produit plus permanent, que l’on peut personnaliser à l’image de chaque
commerce. Le BoBac ne requiert ni outil, colle ou vis lors
de son assemblage. Parce qu’il est très léger par rapport
au plastique, ses coûts de transport sont moindres. Il
permet de présenter de nombreux produits de manière
très attrayante, notamment au rayon du vrac. »
Nombre d’exigences
Chez Tetra Pak, Elisabeth Comere, directrice de l’environnement et des affaires gouvernementales, souligne d’emblée que ce sont les consommateurs d’aujourd’hui qui stimulent l’évolution des emballages pour obtenir des contenants mieux conçus et plus écologiques. « Ils exigent
une qualité plus élevée, des aliments plus nutritifs, emballés de manière plus pratique et plus responsable, avec
le moins d’agents de conservation possible, et ce, avec un
maximum de sécurité sur le plan alimentaire », dit-elle.
D’où la mise au point de Tetra Recart qui, en plus de
tenir compte des exigences du consommateur, présente
des avantages à valeur ajoutée, tels qu’un prix réduit, une
plus grande efficacité et un profil écologique intéressant,
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L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
tout en répondant aux besoins de l’industrie, des entreprises et de la société dans son ensemble. Constitué à 66 %
de papier provenant de sources d’approvisionnement
responsable et de forêts à gestion contrôlée, Tetra Recart
emprunte une forme carrée. Léger, compact et durable,
ce qui rend son transport exceptionnellement efficace, il
est acheminé vers son lieu de remplissage dans des emballages plats : la quantité transportée par chaque camion
est imposante, ce qui réduit le nombre de camions sur la
route.
Grâce à sa forme,
à son poids réduit et au fait
qu’il requiert
peu d’emballage
de conservation. « J’ajouterai que plusieurs catégories
de produits, légumes, soupes, tomates, légumineuses
ou nourriture pour animaux, peuvent s’en prévaloir. »
En toute sécurité
Assurer un transport sécuritaire et efficace, c’est aussi
une nécessité dans le secteur des surgelés. Prestataire
de services logistiques 4PL, l’entreprise Services de
Distribution Atlas œuvre dans le domaine de l’intégration de la chaîne d’approvisionnement dans le secteur
des produits surgelés. Chaque chaîne logistique est
conçue, bâtie et gérée sur mesure, depuis l’usine jusqu’au panier du consommateur, sans négliger aucune
étape intermédiaire. Sheldon Bloom, directeur des affaires, souligne qu’Atlas aligne sa structure à celle du
client. « De plus, la panoplie de services offerts comporte plusieurs éléments importants », précise-t-il.
On procède d’abord à l’analyse et à l’intégration des
besoins logistiques entre le fournisseur et le détaillant.
Atlas assure la gestion de l’entrepôt et des inventaires,
s’occupe des promotions en cours et à venir, sans oublier
de planifier et implanter les mécanismes d’information
requis. Il reçoit et révise les commandes par téléphone, par courriel ou par EDI (échange de données
informatisées), traite les commandes et fournit
la distribution directe au point de vente. Sheldon
Bloom précise que le traitement des factures
et notes de crédit fait également partie des
services offerts, tout comme la gestion des incidents et la veille constante des activités du
réseau, afin de prévenir toute interruption
dans la chaîne logistique. Les rapports d’activité fréquents sont également proposés dans
le cadre de cette offre de services.
« Certains fabricants craignent de recourir à des services externes pour assurer la distribution de produits
surgelés, commente Sheldon Bloom. Nous pouvons, pour
contourner ces craintes, faire remarquer que nous
agissons comme si nous étions une extension de la
structure de notre client. J’insiste en précisant que nous
alignons notre structure à la sienne et non l’inverse, et
ce, peu importe avec qui ces clients font affaires. »
secondaire,
Tetra Recart procure économies de coûts
et avantages tangibles sur le plan environnemental.
Les contenants Tetra Recart sont transportés dans des
plateaux stables, compacts et faciles à ouvrir, composés d’un seul matériau renouvelable : le carton. Voilà
qui réduit les quantités de déchets et le temps de manutention en magasin. Tetra Recart permet aux détaillants de profiter d’économies d’espace de 30 à 40 %.
Les fibres de ces contenants peuvent ensuite être transformées en papiers-mouchoirs et en d’autres produits
de papier utilitaires. L’ensemble de ses caractéristiques
découlant de son profil à caractère durable a favorisé
l’obtention de plusieurs prix, en 2011.
Faciliter la tâche des clients…
et des épiciers
Madame Comere précise enfin que le contenu de Tetra
Recart peut être stérilisé à même l’emballage, ce qui en
assure la stabilité en tablette, sans réfrigération ni agent
Une fois les produits installés sur les tablettes, il convient d’aider les consommateurs à repérer ceux qu’il
recherche. Pour ce faire, les commerçants peuvent désormais avoir recours aux trouvailles technologiques
Membre de la famille Versacold/Yucaipa, Services de
Distribution Atlas dispose, au Québec, de trois installations totalisant 20 millions de pieds carrés d’entreposage pour produits congelés, certifié ACIA et HACCP.
LES GRANDS DOSSIERS |
pour permettre à leur clientèle de dénicher rapidement un article précis, et ce, peu importe la surface du
commerce. Jean-Michel Fournier, directeur de la technologie de l’information chez Lokator, propose un localisateur à écran tactile qui peut, dans les plus petites
épiceries, pointer l’endroit où se trouve le produit
recherché. Il est possible d’intégrer un lecteur qui indique le prix des articles.
« Ça va fonctionner, peu importe le jargon utilisé par
le consommateur pour effectuer sa recherche, résume
Jean-Michel Fournier. Nous employons en effet une série
de noms pseudonymes les uns des autres comme boisson gazeuse et liqueur. Dans une épicerie de 40 000 pieds
carrés de surface de vente, on peut installer trois écrans,
dont un à l’entrée. En novembre 2011, soit dit en passant, nous avons, dans le cadre d’une entente de principe, mené un projet-pilote dans une grande surface
généraliste avec notre localisateur. »
M. Fournier signale que ce type d’équipement n’est
pas relié directement à la base de données du magasin
et que, lors du premier inventaire, Lokator peut soit
procéder lui-même à l’introduction des données dans
le système, ou fournir une base de données vierge que
le personnel pourra programmer. Le programme contient également un menu pour l’administration qui
permet au commerçant de faire lui-même des modifications.
Lokator propose également aux épiciers un gestionnaire de contenants recyclables, que l’on installe au
comptoir de courtoisie. Il s’agit, là encore, d’un écran
tactile, qui peut être manœuvré par les employés.
Lorsqu’un client se présente, l’employé compte le
nombre de bouteilles ou de cannettes et remet au
client un coupon sur lequel on indique le montant à
remettre. On y trouve aussi un code-barres. Lorsque le
client se présente aux caisses, il suffit pour l’employé de
balayer ce code-barres pour créditer le montant sur la
facture de la personne. Toutes les transactions sont
gardées en mémoire.
Plus légères et plus sécuritaires
Le plastique peut, dans certains cas, présenter des
caractéristiques qui ne sont pas incompatibles avec le
souci de protection de l’environnement. Le fabricant
de palettes de plastique IGPS (Intelligent Global
Pooling Systems) propose rien de moins que la palette
« la plus avancée au monde ». Avec un poids inférieur
à 50 livres, elle est, entre autres caractéristiques, 35 %
plus légère que la palette traditionnelle fabriquée en
bois. D’où réduction des coûts en carburant et diminution des rejets de gaz à effet de serre lors du transport. Comme il n’est plus question d’éclats de bois ou
de clous qui dépassent, les risques de blessures aux
personnes qui les manipulent sont diminués d’autant.
Leur solidité accrue protège aussi les produits contre
de nombreux dommages.
La palette de plastique n’absorbe pas les liquides pouvant provoquer des contaminations, y compris la contamination croisée, ni héberger des insectes ou des
champignons dont la présence nécessite le recours
aux pesticides et autres fongicides toxiques. Sa durée
de vie est exceptionnellement longue et son gabarit
standard de 48 pouces par 40 demeure inchangé tout
au long de son cycle de vie. Chacune peut supporter
un poids de 2 800 livres. Les palettes signées IGPS
sont 100 % recyclables et réutilisables à l’infini, puisqu’elles peuvent être remodelées après avoir été endommagées.
Rappelons enfin la présence d’une étiquette électronique enchâssée dans le plastique, la RFID (Radio
Frequency Identification Device), qui permet à l’expéditeur et au destinataire de retracer un chargement en
un rien de temps, et ce, tout au long du circuit de distribution.
De A à… Z !
AU GOÛT DU JOUR
Éco-conception
Voici, selon le mot de Martin Brière, directeur marketing,
emballage industriel, chez Cascades Groupe Produits
Spécialisés, une « alternative éco-conçue » pour
remplacer les contenants de styromousse non
recyclés, traditionnellement utilisés pour la
conservation et le transport industriel ou commercial
des aliments, incluant les produits à l’état frais tels
que poissons et fruits de mer, viandes et fromages.
On dépose directement les aliments dans la glacière,
sans besoin de recourir aux sacs de plastique.
Dotée d’une doublure thermique étanche brevetée,
la glacière ThermaFresh tire son efficacité de
sa construction multicouche enveloppée dans
une coquille extérieure en carton ondulé, sur laquelle
il est possible de pré-imprimer.
Grâce à sa grande résistance aux ruptures, la glacière
permet d’éliminer les dommages causés durant
le transport et la manutention. Sa capacité d’empilement
est de deux palettes de hauteur. Cascades précise
entre autres qu’elle permet d’abaisser de 25 %
les coûts d’expédition par livre de poisson frais et
d’économiser, voire de supprimer, les coûts
d’élimination, lorsqu’elle est recyclée adéquatement.
Muni de poignées et pliable, pour en faciliter
le transport et le rangement, le modèle Plein air
développé pour les consommateurs est composé
à 70 % de matériaux recyclés. La glacière est
recyclable à 100 %. Monsieur Brière rappelle que
le carton est compatible avec les programmes de
recyclage O.C.C. ThermaFresh. Il fait entre autres
le bonheur des amateurs de plein air désireux de
transporter des denrées, que ce soit en camping
ou lors d’un pique-nique. Résistante à l’eau et à
l’humidité, la glacière peut être facilement asséchée
(une fois placée à l’envers). On peut l’employer jusqu’à
six fois, selon l’usage, avant l’étape du recyclage.
L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
15
LES GRANDS DOSSIERS |
De A à… Z !
Équipements
HAUTE PERFORMANCE
LES FABRICANTS CONTINUENT D’INVESTIR DANS LA RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT
POUR ARRIVER AVEC DES ÉQUIPEMENTS TOUJOURS PLUS PERFORMANTS.
par Josianne Haspeck
La satisfaction d’un client est directement reliée à son expérience de magasinage. Pour que celle-ci soit agréable, divers équipements sont maintenant offerts
aux marchands. Pour permettre aux détaillants de se concentrer sur leur service à
la clientèle plutôt que sur une panoplie de tâches cléricales, JR Tech Solutions leur
propose une étiquette électronique de gondole (EEG). Sans fil et compact, l’écran
à cristaux liquides affiche entre autres le prix du produit et le code à barres. Le
vice-président aux ventes et marketing, Diego Mazzone, mentionne que l’EEG permet
de modifier le prix, à la caisse et dans tout le magasin, de l’ensemble des produits,
en quelques minutes, voire quelques secondes seulement. Non seulement on diminue
les frais encourus pour l’impression des étiquettes de papier, mais également les
amendes et pénalités associées aux écarts de prix entre le rayon et la caisse, fait-il
remarquer. « On sait que les fruits et les légumes perdent de leur fraîcheur un peu
chaque jour. Changer le prix en fonction de la fraîcheur du produit, en plus d’offrir
un rabais qui n’était pas prévu en début de semaine au client, permet de réduire les
pertes. Ça donne un avantage compétitif », mentionne-t-il.
JR Tech Solutions distribue également un tout nouveau produit sur le marché
international : le lecteur de codes à barres personnel JOYA. Ce lecteur accompagne
le consommateur pendant ses courses. Il l’informe en temps réel des remises et
promotions effectuées dans le point de vente par la lecture du code-barres du produit. Il calcule au fur et à mesure le total de la facture et suggère des produits qui
pourraient intéresser le client. Les produits sont passés au lecteur par le client
avant d’être mis dans le chariot. Payer à la caisse se fait donc rapidement puisqu’il
n’est pas nécessaire de sortir les articles du panier pour les balayer à nouveau.
Une autre façon d’améliorer son service à la clientèle est de diminuer l’attente au
comptoir de courtoisie lorsque vient le temps de rapporter les contenants consignés. Tomra distribue le gestionnaire de contenants consignés Sekur. Conçu par
Lokator, ce système à écran tactile permet de réduire les risques de fraude. Le
Sekur identifie l’employé, enregistre le nombre de bouteilles consignées et imprime
un reçu. Celui-ci — il affiche un code-barres qui rend la contrefaçon plus difficile —
n’a plus qu’à être présenté à la caisse par le client pour que le montant soit crédité de
ses achats.
« Les gens ont tendance à aller à l’épicerie
deux ou trois fois par semaine. La demande
des paniers express a plus que doublé
ces dernières années. »
Le directeur des technologies de l’information chez Lokator, Jean-Michel Fournier,
mentionne que le système peut être opéré autant par une caissière que par un
emballeur si celle-ci est occupée, puisqu’il n’est pas nécessaire d’avoir accès à une
caisse. Chaque utilisateur possède un compte pour effectuer des transactions, ce
qui permet de retrouver une opération frauduleuse avec précision et de simplifier
la traçabilité d’une opération erronée.
Fabricant, importateur et exportateur de paniers à provisions, Instore Products
annonce la possibilité de mélanger l’additif antibactérien Microban à la peinture de
ses chariots. Cet additif agit dès que le chariot entre en contact avec une bactérie
pour éviter tout risque de prolifération. Cette toute nouvelle option s’ajoute à
d’autres accessoires optionnels offerts exclusivement par l’entreprise : poignée
antistatique et antibactérienne, panneau publicitaire intégré au panier, ceinture
pour enfant rétractable, etc.
Le directeur régional, Karl Duranleau, indique que de nouveaux designs de chariots
sont également suggérés. Par exemple, le charriot 2BB2 est un nouveau modèle de
panier express. Il est fabriqué sur un châssis plus robuste, qui comprend un panier
additionnel à l’arrière du charriot. On peut y mettre un breuvage grâce à un portegobelet, pratique pour les détaillants qui offrent une boisson chaude à leurs clients.
« Les gens ont tendance à aller à l’épicerie deux ou trois fois par semaine. La
demande des paniers express a plus que doublé ces dernières années », soutient-il.
De l’équipement de boulangerie à l’épicerie
Les boulangeries spécialisées ne seront plus les seules à pouvoir vendre des pains
cuits au four à sole. Distribution Doyon offre le Trio EuroFours, un four ventilé,
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L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
LES GRANDS DOSSIERS |
De A à… Z !
Le média de l’industrie alimentaire québécoise
AU GOÛT DU JOUR
Le système au CO2
La plus récente technologie en matière d’équipement de réfrigération, c’est
l’utilisation du CO2. Plutôt que d’utiliser un réfrigérant synthétique qui affecte
la couche d’ozone avec ses émissions de gaz à effet de serre, ce système
utilise le réfrigérant naturel qu’est le gaz carbonique.
Le Groupe CSC offre l’Eco2system. Le président de l’entreprise, Serge Dubé,
indique que l’investissement en vaut la chandelle. « Il y a un retour sur
l’investissement parce que le système permet d’économiser de l’énergie.
Ça s’adresse aux nouveaux magasins parce que ça demande des changements
importants comme changer la tuyauterie et adapter les équipements de
réfrigération. En cours d’agrandissement ou pendant des rénovations, l’occasion
peut être belle pour faire le saut », assure-t-il. Il convient que pour les marchands
de petites surfaces, l’investissement est trop important, mais il entend mettre
sur le marché un système au CO2, spécialement conçu pour eux, en 2012.
Les représentants d’Arneg Canada, Normand Quenneville et Marc Pinsonneault,
signalent quant à eux que leurs équipements de réfrigération sont compatibles
avec tous les systèmes de réfrigération au CO2 sur le marché.
superposé à un four à sole et déposé sur une chambre de pousse contrôlée. Le premier
sert à cuire des tartes et des croissants; le deuxième, des pains artisanaux et la troisième permettra de réduire le nombre de manipulations. Avec cet équipement, la
pâte pour la première cuisson du matin est entreposée dans la chambre de pousse
contrôlée pour la nuit, indique Denis Doyon, président propriétaire. La chambre
de pousse se transforme en étuve et la pâte est prête à cuire le lendemain matin.
Ne reste plus qu’à mettre le tout au four.
LA SEULE PUBLICATION
DE L’INDUSTRIE
CERTIFIÉE CCAB
L’entreprise distribue également le Four à chariot fixe CF80. Le chariot sur lequel
on dépose la pâte à pain passe directement de la chambre de pousse contrôlée au four.
Peu énergivore, il utilise environ le tiers de l’énergie des fours traditionnels Doyon.
Quant à l’Armoire de fermentation contrôlée, elle peut accueillir 24 plaques de
cuisson ou un chariot (le même que le CF80). « L’armoire de fermentation prévient
les chocs de température. L’étuve se transforme graduellement », mentionne-t-il.
Approuvée par la Commission de la santé et de la sécurité au travail, la trancheuse
à pain GCOMA coupe le pain sans que le commis ait accès aux lames. Une fois que
le capot de l’appareil est refermé sur le pain, ce dernier se met en marche. Le commis n’a donc aucune manipulation risquée à exécuter.
L’Europe arrive au pays
www.l-alimentation.com
LES GRANDS DOSSIERS
Arneg Canada arrive sur le marché avec des équipements de température moyenne
de la ligne Lisbona, qui ressemblent aux comptoirs européens fabriqués par leur
siège social en Italie, mais respectant les normes nord-américaines. Certifiés UL,
ces équipements sont caractérisés par une devanture plus basse offrant une meilleure visibilité des produits. D’une hauteur de 80 ou 88 pouces, ces comptoirs muraux peuvent être de 3 pieds à 12 pieds de long. Le nouveau réfrigérateur Montréal
se différencie par ses portes françaises de 24 pouces à l’avant ou à l’arrière, permettant
d’économiser entre 50 % et 80 % d’énergie, selon les options choisies, comme les
tablettes éclairées ou non, l’éclairage standard ou DEL.
À l’affût de toute anomalie
Depuis septembre 2001, l’évolution fulgurante de la technologie dans le secteur de
la télésurveillance s’est stabilisée. Le directeur principal des ventes chez Microtec,
Daniel Jean, estime qu’il est plus facile de choisir ses équipements maintenant. « La
tendance de l’industrie veut remplacer la ligne terrestre ou les liens haute sécurité
DVAC par la plateforme IP, soit Internet, pour tous les types de communication :
la sécurité, les systèmes d’intrusion et les caméras », indique M. Jean. Investir dans
l’achat de caméra IP et l’installation d’une plateforme IP diminue les coûts de communication, assure-t-il. Ces économies doivent être réinvesties dans la mise en
place d’un réseau parallèle à celui des caisses et réservé au système de télésurveillance.
Dans le secteur alimentaire, la supervision des températures des équipements de
réfrigération est cruciale. Toute défaillance est ainsi communiquée au client par
Internet ou message texte. Microtec suggère également de protéger les quais d’expédition et de réception par
un système d’accès par carte. Celui-ci permet de contrôler les allées et venues
en croisant les images avec
les ouvertures de porte.
Selon les fabricants d’équipements dédiés à l’industrie alimentaire, opter pour
la bonne technologie permettra d’investir votre
énergie là où ça compte :
dans la satisfaction de votre clientèle.
Mars 2012
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Les produits biologiques et équitables
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L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
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De A à… Z !
Design et aménagement
L’EXPÉRIENCE EN MAGASIN
À CHAQUE DÉPARTEMENT SON UNIVERS CLAIREMENT IDENTIFIÉ. TEL POURRAIT ÊTRE LE LEITMOTIV
EN MATIÈRE DE DESIGN ET D’AMÉNAGEMENT, DANS LE DOMAINE DE L’ALIMENTATION AU DÉTAIL.
Tout comme l’an dernir, la tendance verte poursuit
sa généralisation et la clientèle continue à rechercher
l’expérience d’achat, la convivialité et le plaisir. Les mots
par Denyse Perreault
fraîcheur, simplicité et style épuré émaillent la conversation, lors de l’entrevue téléphonique annuelle avec
Johanne Bousquet, présidente Groupe Chagall Design.
Même s’il est devenu monnaie courante pour nombre
d’entre nous de recourir au magasinage sur Internet,
ne serait-ce que pour dénicher des informations, il
n’en demeure pas moins que l’expérience sensorielle
proprement dite ne peut se vivre de manière virtuelle. Internet étant un simple support, il faut aller en
magasin pour y accéder. Une fois sur place certains
créent une synergie en pianotant sur le clavier de leurs
téléphones intelligents pour communiquer leur intérêt,
au moment où ils savourent l’expérience d’achat qui leur
est proposée en sollicitant leurs sens. Mais il faut d’abord
créer la possibilité de vivre une expérience, laquelle
sera favorisée en rassemblant quelques éléments clés.
En alimentation, on ne doit
jamais perdre cette dimension
chaleureuse qui peut faire
toute la différence.
Pas d’expérience sans ambiance. Il convient au départ
de recréer l’image de marque corporative dans l’ensemble du commerce, avant de passer du général au
particulier. Une fois l’image corporative respectée, on
passe à la saveur locale, pour que le client se sente
chez lui et développe un sentiment d’appartenance…
et, bien sûr, un petit goût de revenez-y.
De nos jours, designers et aménagistes doivent tenir
compte d’une foule de paramètres et même de « petits »
détails pour concevoir leurs projets. « Il importe de
choisir l’emplacement des produits, les éléments visuels
et la signalisation avec soin, et ce, pour chaque département, fait remarquer Johanne Bousquet. Prenons
aussi l’exemple de la dégustation. On en profite pour
faire découvrir un produit, mais aussi pour informer
la clientèle, pour lui remettre une recette, après avoir
pris soin de regrouper les ingrédients requis à portée de
regard. On vient de faire vivre une expérience. Pour cela,
il faut un meuble, un moyen de mettre lesdits ingrédients
en évidence. Cette tendance à l’information fournie sur
place joue présentement à l’échelle de la planète. »
Dans l’ensemble, on privilégie un look un peu plus
moderne, contemporain, épuré certes, mais, dans le
secteur de l’alimentation, on ne doit pas perdre pour
autant cette dimension chaleureuse qui peut faire toute
la différence. On jouera différemment sur la palette de
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L’ALIMENTATION
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BIEN DE CHEZ NOUS !
DE NOUVELLES NORMES ET DÉFINITIONS
Afin de maintenir et d’accroître la notoriété de son
label auprès des consommateurs, producteurs et
transformateurs, le Conseil de promotion de l’agroalimentaire québécois (CPAQ) qui gère les marques
Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec
a procédé, au cours de l’année 2011, à la révision des
normes régissant les droits d’utilisation commerciale
des deux logos sur les produits alimentaires. Depuis le 1er septembre dernier ou à la date de renouvellement de leur adhésion, tous les producteurs et
transformateurs membres d’Aliments du Québec
doivent se conformer aux nouvelles définitions régissant le contenu québécois de leurs produits. Cette
période de transition s’étalera sur une année et
devra être complétée d’ici le 1er septembre 2012.
Cette démarche a pour but de rendre plus claires
les normes mises en place et de mieux établir la
différence entre les logos Aliments du Québec et
Aliments préparés au Québec. Les nouvelles règles
de contenu québécois facilitent aussi le processus
de certification, permettant ainsi d’augmenter le
nombre de producteurs et transformateurs qui utiliseront l’un des logos pour identifier leurs produits.
Le rayon des vins au IGA extra Famille Lacas à Valleyfield, une création de Groupe Chagall Design.
couleurs de chaque département. Les tons vifs sont
bienvenus au rayon des fruits et légumes, tandis que
dans celui des poissons et fruits de mer, on opte pour une
imagerie plus pure, plus fraîche, pour une atmosphère
claire et lumineuse qui évoque le poisson étendu sur
son lit de glace. Du côté de la boulangerie, on joue sur
les teintes dorées pour contribuer à faire ressortir les
produits. Le jaune, lui, mettra le chaland en appétit au
comptoir des mets préparés. Autrement dit, il s’agit de
développer une sorte de mission pour chaque entité
et de transmettre un message clé tout en faisant ressortir la personnalité de chaque catégorie de produits.
existe un si grand nombre de modèles que le néophyte
peut facilement s’y perdre. Mieux vaut recourir aux
services d’un professionnel pour s’y retrouver et dénicher les diodes les plus appropriées. »
« Dans les grandes surfaces, poursuit Mme Bousquet,
certaines entreprises optent pour la création d’un univers orienté vers une marque, souvent en lien avec un
épisode publicitaire, afin de mieux se positionner face
aux concurrents qui se retrouvent sur la même tablette
ou dans le même espace qu’eux. La manière de marchandiser est véritablement devenue un art, quelle que
soit la grandeur de la surface… À l’heure actuelle, lorsqu’on construit ou rénove des dépanneurs, on façonne
de mini supermarchés en installant des produits de
boulangerie fraîche, un rayon de fruits et légumes,
une section pour le vin et la bière, sans oublier quelques surgelés et la confiserie. Ces commerces de proximité répondent à un besoin; on les visite entre deux
déplacements au supermarché pour compléter la grosse
commande hebdomadaire. »
Les couvre-sols jouent la carte plus écologique. Le
look de béton poli est à la mode, surtout pour les nouveaux bâtiments. Les carreaux de céramique de plus
grand format sont très tendance. Du côté du bois, les
coloris palissent. « Nous n’employons pas encore des
teintes naturelles très pâles, précise Johanne Bousquet,
mais on se dirige indéniablement vers ça. En attendant, nous choisissons des teintes un peu plus foncées,
à cause de leur caractère chaleureux. Tout ce déploiement concourt à mettre le produit en vedette et à
maximiser l’impulsivité d’achat… »
Pour façonner cette mise en place de petits univers
spécialisés dans celui, plus grand, de chaque commerce,
on a le choix entre plusieurs matériaux et techniques.
Au chapitre de l’éclairage, on multiplie les recours aux
mini HID, membres de la très vaste famille des diodes
électroluminescentes, mieux connues grâce à leur sigles
DEL ou LED (de l’anglais light-emitting diode). Malgré
le fait qu’il demeure encore plus dispendieux à l’achat,
l’éclairage DEL poursuit sa conquête du marché parce
qu’il s’avère par la suite plus économique au point de
vue énergie et que sa durée de vie est beaucoup plus longue. « Mais attention, danger, prévient Mme Bousquet. Il
Une fois l’éclairage déployé de manière stratégique,
on implante une imagerie de très grand format pour
habiller les murs et délimiter clairement les espaces.
Par contraste, le recours à l’ardoise sur laquelle une
personne aura écrit quelques éléments informatifs
confère à l’information une touche plus humaine qui
est très appréciée.
Avoir du style
Célyne Lavigne, directrice développement et design
chez EMA Design, évoque elle aussi la prédominance
d’un style plus urbain, ce qui ne veut cependant pas
dire froid. « On le qualifie plutôt de style plus jeune,
plus contemporain », dit-elle. Les produits à certification verte, qu’il s’agisse de sources lumineuses ou de
matériaux à faible teneur en métaux sont aussi à la
mode. On s’intéresse davantage à la dimension écoresponsabilité puisque les produits offerts sont moins
onéreux qu’avant. « Règle générale, les produits choisis lors de la construction ou de la rénovation d’un
supermarché sont plus performants et requièrent souvent un mode d’entretien plus léger. Les couleurs et
les formes disponibles sont des plus intéressantes, ce
qui favorise des aménagements véritablement personnalisés », conclut-elle.
Dans la nouvelle définition du logo Aliments du
Québec, on exprime dorénavant en pourcentage la
part minimale d’ingrédients québécois entrant dans
la composition des produits, permettant ainsi une
interprétation plus claire et précise de ce logo. De
son côté, la nouvelle définition d’Aliments préparés
au Québec cherche à mieux valoriser le savoir-faire
des travailleurs de l’industrie bioalimentaire tout
en privilégiant les produits locaux. Par exemple, un
jus de pommes fait ici à partir de pommes provenant du Québec pourrait être certifié Aliments du
Québec. Un jus d’orange entièrement fabriqué au
Québec pourrait être, quant à lui, certifié Aliments
préparés au Québec, même si les oranges ne poussent pas ici, car le produit contribue à créer et maintenir de l’emploi en faisant travailler des gens de
chez nous. Le chocolat fabriqué au Québec est un
autre bon exemple d’un produit pouvant être certifié
Aliments préparés au Québec. Même si la fève de
cacao ne pousse pas ici, nous avons développé dans la
province un savoir-faire en production, qui permet
aussi de fournir d’autres industries dont celles de
la biscuiterie et de la boulangerie. Le même principe
s’applique au café, s’il est torréfié au Québec.
Voici donc ces nouvelles définitions.
Peut être considéré Aliment du
Québec tout produit entièrement
québécois ou tout produit composé d’un minimum de 85 % d’ingrédients d’origine québécoise, et
ce, à condition que tous les ingrédients principaux
proviennent du Québec. Toutes les activités de
transformation et d’emballage doivent être réalisées au Québec.
Peut être considéré comme un
Aliment préparé au Québec tout
produit entièrement transformé
et emballé au Québec. Lorsque
les ingrédients principaux sont
disponibles au Québec en quantité suffisante, ils doivent être utilisés.
ALIMENTS DU QUÉBEC PREND L’AUTOBUS
DES GRANDES VILLES DU QUÉBEC
AU GOÛT DU JOUR
L’importance du look
Pour souligner l’importance du look, prenons l’exemple des meubles confectionnés par Distribution Vendmark
pour les distributrices de bonbons et de jouets des stations de confiserie qui sont exploitées par les commerces
de détail. Ils présentent sans contredit un look sobre et contemporain et leurs lignes courbes accentuent
la mise en valeur des produits. Les jeux de couleur des friandises ajoutent encore à l’attrait visuel.
Benoit Maheu, qui préside aux destinées de l’entreprise, rappelle que son concept clé en main permet d’agencer
le mobilier aux couleurs du magasin et que l’impact sur les ventes est instantané. « Elles augmentent aussitôt
de 35 %, affirme-t-il. Les épiciers n’ont rien d’autre à faire que de récolter leurs redevances. Les appareils
distributeurs, placés entre les caisses et la sortie, sont dotés de puces électroniques qui permettent de
comptabiliser exactement le volume des ventes et de verser aux épiciers la commission qui leur revient.
Ils peuvent aussi, s’ils le désirent, vérifier eux-mêmes l’état des ventes par Internet. Une fois les ilots installés,
nos représentants s’occupent de tout. Ils visitent les lieux au minimum une fois par mois pour regarnir
les appareils distributeurs. » Chez Distribution Vendmark, le look attrayant est devenu garant du résultat!
Afin de maintenir sa notoriété, Aliments du Québec
mettra de la vie au dos des autobus des principales
villes du Québec. On y verra donc apparaître les
couleurs de la campagne de promotion d’Aliments
du Québec supportée par la porte-parole, la comédienne Chantale Fontaine. Depuis le 24 octobre
dernier, et ce, jusqu’au 21 octobre 2012, la campagne « Aliments du Québec — Toujours le bon choix! »
sillonne les grandes municipalités du Québec pour
inciter les consommateurs à faire toujours le bon
choix!
Cette chronique est présentée par Aliments du Québec.
L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
19
VISITE GUIDÉE
LES ALIMENTS M&M :
LES SURGELÉS QUI FONT LA DIFFÉRENCE
LE FRANCHISEUR M&M, QUI VIENT DE FÊTER SES 31 ANS D’EXISTENCE, POSSÈDE 460 MAGASINS
AU CANADA, DONT 64 AU QUÉBEC. IL A BÂTI SA SOLIDE RÉPUTATION SUR LA QUALITÉ DE
SES PRODUITS ET DU SERVICE À LA CLIENTÈLE.
chaîne (de 220 à 290 calories), en portions individuelles. Depuis mai dernier, un étalage de produits
réfrigérés s’est ajouté à la gamme; présentés sousvide, ils sont prêts à réchauffer et manger. Nouveau
aussi, un congélateur à crème glacée.
a raison d’être fier du chemin parcouru depuis plus de
30 ans. C’est parce qu’il n’arrivait pas à trouver au
comptoir des viandes des supermarchés d’alors un
steak vieilli à point comme il en mangeait au restaurant que cet entrepreneur en construction décida, en
1980, d’entreprendre une deuxième carrière. Quatre
cent soixante magasins plus tard, son entreprise se
targue, avec raison, d’être la plus importante chaîne
de détaillants spécialisés dans la vente d’aliments surgelés en portions individuelles au Canada. Au départ,
les initiales M&M représentaient les deux prénoms
des fondateurs, Mac et Marc, mais Marc n’est plus
dans l’entreprise. Pour faire un jeu de mots, M&M a
par la suite longtemps véhiculé le slogan «Les aliments
qu’on aime et qu’on aime».
Dans les armoires, on assure la rotation des surgelés
par l’arrière. Intégré au comptoir, un réchaud pour
faire déguster aux clients les produits en promotion
ou les nouveautés. Devant chaque client, on ouvre les
boîtes pour vérifier que tout est conforme à son attente.
Les préposés, que l’on appelle les conseillers, connaissent bien les produits qu’ils vendent (ils ont eux aussi
suivi des cours, dont une formation en ligne) et savent
donc bien renseigner la clientèle. Les conseils prodigués
aux clients sont l’une des forces des Aliments M&M.
« Le service, c’est la clé du succès », clame Martin Lortie.
L’entreprise ne cesse d’ailleurs de recevoir de nombreux
prix et distinctions pour l’excellence de son service,
Un franchisé modèle
Après une douzaine d’années passées chez Canadian
Tire, Martin Lortie songe sérieusement à réorienter
sa carrière. Il habite alors Repentigny et fréquente
régulièrement le magasin Les aliments M&M du coin.
Le franchisé Martin Lortie (à gauche), en compagnie
de Michel Pharand, directeur général pour le Québec
de Les Aliments M&M.
Le concept et la philosophie de l’entreprise lui plaisent.
« On n’investit pas sa vie professionnelle dans quelque chose à laquelle on ne croit pas, précise-t-il. Car
il faut vendre ce qu’on aime. » Après les démarches
d’usage, il est accepté comme candidat pour une franchise. « Le franchiseur nous donne une excellente formation, explique Martin Lortie. On nous fournit vraiment tous les outils nécessaires pour être bien en
selle. » Lui et son épouse, Karine Poirault, qui ont
deux jeunes enfants, décident de faire le grand saut et
acceptent, en 2004, la franchise de Joliette venant tout
juste de se libérer.
Les nouveaux proprios emménagent à Saint-Paul, tout
près. Si les débuts furent un peu difficiles, Martin
Lortie concède que sa formation et son expérience du
détail chez Canadian Tire l’ont beaucoup aidé. « La
base du commerce de détail reste toujours la même,
quel que soit le segment choisi », affirme-t-il. Persévérance et volonté amènent les résultats escomptés.
Martin Lortie enregistre chaque année un taux appréciable d’augmentation des ventes, jusqu’à doubler, en
2010, le chiffre d’affaires du début.
Un congélateur trois portes pour les nouveaux produits
santé de la chaîne.
Martin Lortie n’avait qu’un seul employé en 2004; il en
a six aujourd’hui. Il est membre du club sélect du président (l’un des deux seuls au Québec), pour la qualité
de la gestion et le respect des normes et standards de
M&M. « Il se classe parmi les cinq meilleurs franchisés
de la chaîne », renchérit Michel Pharand, directeur
général pour le Québec de Les aliments M&M.
Deux atouts de taille :
qualité et service
Les magasins ont de 1200 à 1500 pi2. Celui de Joliette a
1400 pi2. Ils sont tous conçus selon le même design,
qui a évolué au fil des ans. Un seul comptoir, derrière
lequel sont rangés les produits dans des armoirescongélateurs. Au-dessus, des ardoises décrivant produits
et prix. Un ou deux congélateurs style tombeau pour
les produits courants et saisonniers. Un congélateur
trois portes pour les nouveaux produits santé de la
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L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
Facteurs de succès
La priorité du commerce de Martin Lortie et
Karine Poirault demeure le service attentionné
et personnalisé. Les préposés-conseillers sont très
bien formés, toujours prêts à renseigner la clientèle
sur l’utilisation adéquate des produits. « À cette
priorité se greffent la qualité exceptionnelle et
la variété de l’offre M&M », insistent-ils.
Le magasin de Joliette jouit, en outre, d’un bon
emplacement, rue Saint-Charles-Borromée Nord,
une artère où circulent beaucoup d’autos.
L’enseigne du magasin y est bien visible.
La fidèle clientèle des magasins Les aliments M&M
semble apprécier l’empaquetage et l’emballage faits
sur mesure pour les surgelés. Les clients aiment
aussi qu’un réchaud soit intégré au comptoir,
ce qui leur permet de pouvoir goûter aux produits
en promotion ou aux nouveautés. Les jours où
l’on fait les dégustations, un arôme exhale
ses promesses de bonnes choses à déguster.
Enfin, la publicité alléchante de l’entreprise porte
ses fruits : « Les Aliments M&M, préparés, cuisinés
et mijotés… juste pour vous! » En particulier,
le tout nouveau slogan : « De fabuleux repas
simples à préparer pour vous donner le temps
de savoureux tout le reste! »
PHOTOS : DIANE BEAUDIN
Mac Voisin, président-fondateur toujours en poste,
par Françoise Pitt
VISITE GUIDÉE
Un congélateur style tombeau pour les produits
courants et saisonniers.
Sandra Ferguson (à gauche), conseillère aux opérations, et Karine Poirault, copropriétaire,
font goûter des nouveautés à une cliente.
ses relations franchiseur/
franchisé, son engagement
dans la communauté, etc.
Autres forces de Les aliments M&M : la qualité
irréprochable des produits, la qualité de l’empaquetage et de l’emballage.
Conformément aux normes édictées à la toute
première heure par Mac
Voisin, la technique de
surgélation utilisée permet de conserver la saveur et les éléments nutritifs des aliments. Les
coupes de bœuf sont
vieillies à point, les légumes surgelés au moment où ils sont mûrs et
frais. Les produits sont
ensuite empaquetés et
emballés en portions individuelles dans des boîtes, sans fla-fla il est vrai,
mais qui ont la propriété
de conserver au mieux les
surgelés. Bref, jamais de
frimas ni de blocs de glace
avec les produits M&M.
CE-LE-BRE Z
l'anne-e du
DRAGON
Produits vedettes
et nouveautés
« L’idée première derrière
Les aliments M&M était
de prouver que les surgelés peuvent être des produits de qualité supérieure
et de bon goût, rappelle
Michel Pharand. Ce sont
tous des produits qui constituent d’excellents repas.
On ne parle absolument
pas ici de fast-food. Au
contraire, ce sont des solutions repas que nous offrons. »
On développe sans cesse
de nouveaux produits. Chacun d’eux demande des
mois de recherche avant
d’être mis en marché, et
certains sont de véritables délices. Depuis le
printemps dernier, une
quarantaine de nouveautés ont vu le jour. Parmi
les produits vedettes : le
rosbif braisé, la lasagne
suprême, les fajitas au
poulet, les poitrines de
poulet nature désossées,
le filet de sole au poivre
citronné, le saumon à
l’aneth, les plats d’accompagnement et les horsd’œuvre pour les Fêtes, ›
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L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
21
VISITE GUIDÉE
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brie, etc. Et que dire des desserts, populaires à l’année,
dont les fameux gâteaux Ultime champêtre et Ultime
Nuances élégantes. « Beaucoup de nos clients ne viennent que pour nos desserts », commente Martin Lortie.
Des magasins de 1200 à 1500 pi2, tous conçus selon le même
design, qui a évolué au fil des ans. Derrière le comptoir,
les armoires-congélateurs où sont rangés les produits.
Les fournisseurs de M&M proviennent de partout au
Canada. Le siège social est situé à Kitchener en Ontario
et le bureau du Québec a pignon sur rue à Pierrefonds. Il y a 425 produits différents en magasin. Chaque franchise coûte entre 300 000 et 350 000 dollars.
« C’est une franchise clés en main, précise Michel
Pharand. Rien n’est laissé au hasard. » La promotion
Des produits réfrigérés viennent maintenant compléter la gamme.
Présentés sous-vide, ils sont prêts à réchauffer et manger.
On les a mis en évidence ici avec des sauces d’accompagnement.
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22
L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
et la publicité, concentrées principalement à la
télévision et dans les publisacs, portent leurs fruits.
Mais au dire du proprio,
la meilleure publicité demeure le bouche-à-oreille
d’une clientèle comblée
par la qualité des produits.
Une clientèle
fidèle et comblée
La clientèle-cible du commerce de Martin Lortie et
Karine Poirault est sensiblement la même que dans
la plupart des magasins
M&M : des couples de 25
à 54 ans qui travaillent et
qui ont une jeune famille,
au revenu moyen/élevé.
Ils aiment s’arrêter chez
M&M les soirs de semaine
pour acheter un bon repas,
vite fait. De plus en plus
d’aînés découvrent la qualité et la praticité des produits M&M, en portions
individuelles. À Joliette,
beaucoup d’étudiants du
cégep comptent parmi les
clients.
Ce magasin M&M a aussi
l’avantage d’être le seul à
la ronde. La population de
Joliette, environ 30 000
habitants, s’arrondit facilement à 50 000 si on additionne les municipalités
environnantes, sur une
centaine de kilomètres vers
le nord. Le nombre de
clients/semaine : de 700 à
800. Heures d’ouverture :
lundi, mardi et mercredi,
9 h à 19 h; jeudi et vendredi, 9 h à 21 h; samedi, 9 h à
19 h et dimanche, 10 h à 18 h.
Le personnel évolue avec
brio dans cet environnement conçu, entre autres,
pour assurer un service
attentionné et personnalisé.
Et ils aiment ce qu’ils font.
À tel point qu’un étudiant
n’hésite pas à se taper la
route depuis Montréal
(environ 70 kilomètres)
tous les week-ends pour
venir y travailler.
À n’en pas douter, les
franchisés Martin Lortie
et Karine Poirault ont
toutes les raisons du monde d’être très heureux de
leur choix.
EN COULISSE
TOUT LE MONDE À TABLE :
L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE AUSSI
LE PROJET « TOUT LE MONDE À TABLE » D’EXTENSO TENTAIT DE MIEUX CERNER LES HABITUDES
ALIMENTAIRES DES ENFANTS ÂGÉS DE 0 À 12 ANS AU QUÉBEC. LES DONNÉES RECUEILLIES
SERVIRONT NOTAMMENT À L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE AFIN DE METTRE EN PLACE
DES CONDITIONS FAVORABLES À UNE SAINE ALIMENTATION.
par Josianne Haspeck
Les fabricants, transformateurs et détaillants de
l’industrie de l’alimentation connaissent le rythme effréné de leur clientèle. La preuve : ils ne cessent de
concevoir et mettre en marché des produits prêts-àmanger, faciles à cuisiner ou déjà assaisonnés pour
que les repas se préparent en un rien de temps, entre
le boulot, les devoirs, les activités de loisirs, les bains
et le dodo! La préoccupation de l’industrie pour satisfaire les besoins des consommateurs en ce sens a donc
lieu d’être réitérée, mais en tenant compte davantage
de l’aspect nutritionnel et santé de ces produits. La porteparole de Tout le monde à table et nutritionniste, Nathalie
Jobin, estime que l’industrie doit continuer à bonifier
son offre de produits prêts-à-manger pour aider les
parents d’enfants âgés de moins de 12 ans à relever le
défi de la planification, notamment en raison de la
difficile conciliation travail-famille. « Les produits qui
permettent juste d’économiser du temps, comme le
chou râpé et les viandes prêtes à cuire, ça fait changement. Les détaillants ont tout intérêt à continuer à développer ce genre de produits », convient-elle.
Le projet Tout le monde à table
L’initiative d’Extenso a été rendue possible grâce au
soutien financier de Québec en forme. Une somme de
1,1 million de dollars a été investie pour la réalisation
de ce projet. Ce dernier a été réalisé en partenariat
avec l’Institut du nouveau monde (INM) et l’Association
québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).
Il s’agissait d’aller à la rencontre des familles québécoises pour savoir comment elles planifient, préparent
et partagent leurs repas. Pour ce faire, l’équipe d’Extenso,
le portail Web du Centre de référence en nutrition de
l’Université de Montréal, a sillonné 16 régions administratives du Québec, entre les mois d’octobre 2010 et
juin 2011, afin de rencontrer des milliers de familles
québécoises. Rien de moins que 16 000 kilomètres ont
été parcourus et près de 32 000 réponses recueillies grâce
à cette tournée, à des outils de participation citoyenne et
par l’entremise des médias sociaux. Ces moyens ont
permis de faire la rencontre des enfants de 0-12 ans et
leurs parents, ainsi que des adultes entourant la clientèle enfantine. La tournée de la caravane Tout le monde
à table a été le principal outil de cueillette d’informations.
L’équipe a visité 65 services de garde membres de l’AQCPE
et a recueilli des informations par l’entremise de divers
jeux. Chaque mois, un sondage était publié sur le site
Internet www.toutlemondeatable.org et publicisé via
les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter.
La phase I du projet avait plusieurs objectifs : rejoindre
un très grand nombre de familles québécoises; générer une présence médiatique contribuant à « faire
évoluer une norme sociale pour valoriser l’alimentation des 0-12 ans »; dresser un portrait des 16 régions
du Québec à l’égard des enjeux associés à la saine alimentation des familles d’ici, accompagné de priorités
d’action. Cette initiative est la plus importante jamais
réalisée au Québec.
Les résultats
Parmi les résultats les plus révélateurs, les nutritionnistes ont relevé le manque de planification des parents.
En raison de la difficile conciliation travail-famille, 44 %
des parents n’ont aucune idée, à 17 heures, du repas
qu’ils prépareront pour le souper du soir. Et cela, au
moins trois fois par semaine. Le manque de temps
étant, pour 35 % des parents sondés, le principal obstacle
à manger sainement, la nutritionniste Nathalie Jobin
estime qu’avec une meilleure organisation, ceux-ci
gagneraient du temps et élimineraient une bonne part
de leur stress. Une meilleure planification aurait, du
coup, une répercussion positive sur les autres obstacles relevés par l’exercice de Tout le monde à table.
« Un manque d’organisation a des répercussions sur
la préparation des repas et de l’ambiance pendant le
souper. Avec moins de préoccupations et moins de
stress, peut-être qu’on aurait tendance à laisser venir
les enfants nous aider à la préparation du repas et que
la tension pendant celui-ci serait réduite », signale-t-elle.
En effet, l’étude démontre que plus de la moitié des
enfants, soit 56 %, disent ne pas cuisiner régulièrement
avec leurs parents et que huit enfants sur dix ne demandent qu’à cuisiner plus souvent. La nutritionniste suggère
donc aux détaillants d’organiser des activités destinées
aux enfants dans leur supermarché. « Des cours de cuisine et l’organisation d’événements pour cette tranche
d’âge pourraient faire partie de leur rôle », estime-t-elle.
Si les parents ne savent pas ce qu’ils cuisineront pour
le repas du soir à la fin de leur journée de travail, ils improvisent un repas dans 38 % des cas, avec les ingrédients qu’ils ont déjà dans leur garde-manger et leur
réfrigérateur. « Cela dénote une certaine planification
en ayant sous la main les ingrédients nécessaires pour
cuisiner le souper », estime l’équipe d’Extenso.
Détour par l’épicerie
Si dans 24 % des cas les parents choisissent l’option d’un
repas provenant de l’extérieur (restaurant, plats préparés ou prêts-à-manger), ils vont cependant à l’épicerie
pour cuisiner à la maison une fois sur cinq (21 %).
Nathalie Jobin suggère aux marchands de concevoir
une mise en place à l’entrée de leur épicerie avec les
ingrédients nécessaires à la réalisation d’une recette,
que les consommateurs pourraient se procurer au même
endroit. « Il faut développer des idées pour aider les
jeunes familles. On manque de temps et d’idées inspirantes. Je sais que ça se fait ou que ça s’est déjà fait aux
États-Unis, soutient-elle. À l’entrée du supermarché, il
y a un grand présentoir avec trois plats cuisinés que
l’on propose pour le repas du soir. Tu as l’assiette
comme telle, la recette et, alentour, les ingrédients
nécessaires pour réaliser cette recette-là. » Elle soutient
qu’en aidant les parents davantage, ça leur éviterait
peut-être d’aller chercher une pizza congelée.
Parmi les autres obstacles pour manger sainement selon
les parents consultés : le coût des aliments/limites budgétaires (22 %), le manque d’idées/inspiration (17 %), les
goûts et caprices des membres de la famille (17 %) et
des enfants (9 %), l’offre alimentaire (12 %), les connaissances culinaires (10 %) et les horaires liés aux activités
et au travail (10 %). Une belle piste d’inspiration pour
la création de nouveaux produits et la conception de
mets préparés en épicerie…
« Il faut retenir de notre projet qu’il n’y a pas une seule
solution. Je pense que chaque acteur dans la société a
son rôle à jouer, tant les gens en éducation que le gouvernement, en passant par ceux de l’industrie et les
parents, mentionne la nutritionniste. On peut faire mieux.
Ne serait-ce que de mettre le tableau des valeurs nutritives sur les plats préparés sur place. Ce n’est pas obligatoire, mais ça pourrait aider les parents à faire des
choix éclairés en matière d’alimentation saine lorsqu’ils sont pressés. »
La suite
Tout le monde à table est en pourparlers avec son partenaire financier afin de déterminer la suite des choses.
L’organisme entend lancer une grande campagne de
communication à la grandeur du Québec où tous les
acteurs concernés par les comportements alimentaires
des familles seraient unis pour atteindre le même but :
amener l’alimentation des générations (0-12 ans) « au
cœur des préoccupations des Québécois ». « Une campagne de communication qui prendra diverses formes
et visera divers publics cibles et qui n’engagera pas que
des nutritionnistes, indique la porte-parole. On souhaiterait qu’il y ait plus de familles qui mangent ensemble
le plus souvent possible et qu’ils préparent les aliments
à la maison. » Mme Jobin espère que la campagne de
communication prendra forme au printemps 2012.
Et vous, quel rôle voulez-vous jouer dans la saine alimentation de vos clients de demain?
L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
23
ÇA FAIT LA NOUVELLE...
FIN DES TRAVAUX ÉCOÉNERGÉTIQUES
À MOISSON MONTRÉAL
Le 24 octobre dernier, l’organisme Moisson Montréal
soulignait la fin des rénovations de son entrepôt.
Les travaux de réfection écoénergétiques de la grande
banque alimentaire, qui ont débuté au printemps
2008, sont maintenant terminés. La deuxième vie
donnée à la bâtisse souligne également le nouveau
départ de Moisson Montréal qui s’oriente vers de
nouveaux projets, ambitions ou processus, tout en
ayant la même mission d’approvisionner de façon
optimale les organismes communautaires qui oeuvrent sur l’île de Montréal. Avec tous ces changements, Moisson Montréal prend un virage vert
important qui nécessite la collaboration de tous les
acteurs sociaux. On aperçoit sur la photo, de gauche
à droite, Justin Trudeau, député de Papineau, l’Honorable Stéphane Dion, député de St-Laurent-Cartierville,
Jane Cowell-Poitras, mairesse suppléante de la Ville
de Montréal, Dany Michaud, directeur général de
Moisson Montréal, Christian Lamarre, ancien président du conseil d’administration de Moisson Montréal,
Kathleen Weil, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Richard Blain, président actuel
du conseil d’administration de Moisson Montréal.
REPORTAGE NACDA
HAUT LIEU D’INFLUENCE
DANS UN CONTEXTE DIFFICILE OÙ LA SITUATION ÉCONOMIQUE
EST FRAGILE, LE SOMMET DES DÉCIDEURS 2011 DE L’ASSOCIATION
NATIONALE DES DISTRIBUTEURS AUX PETITES SURFACES
ALIMENTAIRES (NACDA) DEVIENT LE POINT DE RÉFÉRENCE
par Diane Beaudin
POUR CETTE INDUSTRIE.
Du 13 au 16 septembre dernier, Marc Fortin,
président de NACDA, Raymond Bouchard de Distrago,
président du conseil d’administration de NACDA, et
le président du Sommet, Ryan Bugden de E.L. Bugden,
accueillaient à Halifax plus d’une centaine de délégués
partenaires avec un programme prometteur. Ce rassemblement national qu’est le Sommet des décideurs
propose chaque année aux gens d’affaires influents de
l’industrie de la distribution aux petites surfaces une
belle occasion de prendre le pouls de leur secteur.
Quelques grands récipiendaires
En fait, le Sommet a plusieurs missions. Il rend hommage aux efforts déployés par les gens de l’industrie
avec les Prix Excellence. Il encourage l’innovation par
le développement de nouveaux produits lors du concours Méritas. Il offre l’opportunité aux délégués de
s’enrichir des idées partagées par des experts et il permet
l’échange commercial grâce à un concept unique NBX
(NACDA business exchange). Le Sommet, c’est véritablement un tout-en-un!
Prix distributeur de l’année : W.R. McRae Company
Remise des prix Excellence NACDA
Prix partenaire de l’année : Nestlé Canada
Prix chef de file de l’industrie de l’année : Ken
Storey, House of Horvath
Prix Peter Gorman pour son implication sociale :
Cadbury Bicycle Factory, Kraft Foods
Prix Robert Beaudry pour l’ensemble de
ses réalisations : James Binko, JTI-MacDonald Corp.
Cap sur l’avenir
METRO CONCLUT UN PARTENARIAT
AVEC MARCHÉ ADONIS
Metro inc. annonçait, le 26 octobre dernier, la signature d’une entente de partenariat avec Marché
Adonis, un détaillant en alimentation ethnique bien
établi dans la région de Montréal, spécialisé dans
les produits frais, méditerranéens et les plats préparés. En vertu de cette entente, Metro détient
maintenant 55 % de Marché Adonis et de son distributeur Produits Phoenicia. Les fondateurs conservent une participation de 45 % et continueront
de gérer les deux entreprises. « Nous sommes heureux de nous associer avec les fondateurs de Marché
Adonis, des entrepreneurs qui ont développé un
concept d’alimentation unique au Canada, très apprécié des consommateurs et qui fait la renommée
de l’entreprise depuis plus de 30 ans. Ce partenariat
nous permettra de mieux répondre aux besoins des
différentes communautés culturelles et augmenter
nos parts de marché dans le secteur en croissance
des aliments ethniques, » a souligné Eric La Flèche,
président et chef de la direction de Metro inc. La
transaction comprend les quatre magasins Adonis
en activité, trois à Montréal et un à Laval, de même
qu’un cinquième qui ouvrira ses portes d’ici la fin
de 2011 au Quartier Dix30 de Brossard. Le partenariat
inclut également Produits Phoenicia qui importe et
distribue entre autres les produits exclusifs de
marques Phoenicia et Cedar, et ses deux centres
de distribution situés à Montréal et à Toronto.
INDEX DES ANNONCEURS
AB Mauri (Canada) Ltd ....................................................21
Aliments du Québec ...........................................................8
Allan Candy Company Ltd (The).........................9 et 22
Arneg Canada inc...............................................................16
Atlas Distribution Services ...............................................3
Cadbury North America-Canada..................................28
Duropac inc. .........................................................................15
Emballages Carrousel inc.................................................15
General Mills Canada .......................................................27
Groupe Chagall Design.....................................................18
IGPS Company LLC ...........................................................13
Innovaplast inc. ...................................................................12
JRTech Solutions inc...............................................17 et 20
Kraft Canada inc...................................................................5
Location Brossard inc. ......................................................14
Producteurs laitiers du Canada .......................................2
SIAL Canada..........................................................................7
Unisource Canada ..............................................................15
24
L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
Cette année, des conférenciers avaient en commun le
sujet de l’avenir incertain et menaçant. Comment s’y
préparer? Alan Beaulieu, associé principal et président
de l’Institute for Trend Research, avait plusieurs plans
d’action à proposer pour les gestionnaires d’entreprise
en période d’inflation. Quant à Neil Bearse, directeur
associé du département de marketing du Queen’s School
of Business, l’avenir passe par les médias sociaux.
Spécialiste en la matière, il encourage les entreprises
à capitaliser sur la puissance des médias sociaux afin
de faire face aux changements. C’est justement de ce
thème que l’auteur du livre Facing the Forces of Change:
decisive Actions fon an Uncertain Economy, Paul StGermain, a parlé. Lors de son exposé, il a démontré de
quelle manière la chaîne d’approvisionnement de la
distribution en gros risque d’être affectée par la conjoncture économique jusqu’en 2015.
Jay Seagrove de Nestlé Canada, Ken Storey de House of
Horvath, Pam Horvatis de Kraft Foods, Marc Gagnon de W.R.
McRae Company et James Binko de JTI Macdonald Corp.
Les gagnants du Méritas Innovation dépanneurs 2011
Catégorie non alimentaire : Présentoir à 6 étages,
Bandes de rock par BIC Canada
Catégorie Boisson : Perrier Pamplemousse
par Nestlé Waters
Catégorie Gomme : Clorest Pure par Kraft/Cadbury
Choix du public : Aero Bubbles par Nestlé Canada
Catégorie Chocolat : Chocolats Werther’s original
par Storck Canada
Catégorie Collations : Barres carrées aux
Rice Krispies par Kellogg’s Canada
Catégorie confiserie : Welch’s snacks aux fruits
par Promotion in Motion
Le conseil d’administration de NACDA : rangée du haut, de gauche
à droite, Michael Courtney de Courthney’s Wholesale Ltd, Gary
Schoeneweiss de Lumsden Brothers, Marc Gagnon de W.R. McRae
Company Ltd, Karl Vokey de TRA Atlantic, Jacques Beaudry
de Jean-Paul Beaudry Ltd, Stéphane Bouchard de Distribution
Régitan Ltd et John D. Connors de Brown Derby Wholesale Ltd;
rangée du bas, Peter Kerr de Karrys Bros Ltd, Paul Clarke de Morton
Clarke & Co. Ltd, Raymond Bouchard de Distrago et Ryan Bugden
de E.L. Bugden Ltd.
Des conférenciers de l’industrie sont également venus
présenter, en un bref clin d’œil, l’état actuel de chacune
de leurs catégories : la confiserie, les services alimentaires, les boissons et le tabac. Les thèmes tendance et
technologie au détail ont aussi été traités par des connaisseurs qui ont dressé un portrait réaliste de la situation
actuelle, tout en faisant quelques prévisions d’avenir.
Afin de connaître les activités à venir de l’association
et la date du prochain Sommet, nous vous invitons à
consulter le site www.nacda.ca.
Les Méritas Innovation sont attribués aux produits
vendus aux petites surfaces par le biais de grossistes/
distributeurs et qui se sont distingués par leurs
caractéristiques, leur présentation, leur côté
innovateur et leur rapport qualité/prix. Pour
connaître tous les détails du concours, visitez
le site www.innovationdépanneur.ca.
Brian Rogers de Bic Canada, Michel Meunier de Nestlé
Waters, Yvon Dorval de Kraft Foods, Jay Seagrove de Nestlé
Canada, Norm Wilson de Storck Canada, Shaun Cooke
de Kellog’s Canada et Paul Klutes de Promotion in Motion.
PETITES SURFACES
MARCHÉ DE NOËL
DÉCORER SON COMMERCE POUR NOËL, C’EST INUTILE, ÇA NE RAPPORTE PAS
DE PROFITS, MAIS ÇA ACCROCHE UN SOURIRE. VOICI POURQUOI
LES PROPRIÉTAIRES DU MARCHÉ ROYAL PLUS LE FONT.
Au Marché Royal Plus, les décorations de la fête
d’Halloween sont à peine enlevées que, déjà, on s’empresse d’accrocher celles de Noël. C’est une tradition
qui dure depuis plusieurs années dans cette épicerie
de la rue St-Zotique, à Montréal.
quinzaine d’heures à magasiner, installer et gérer les
décorations de Noël. Un coût est également associé à
À l’extérieur du magasin, des arbres de Noël
illuminent les soirées hâtives de l’hiver tandis qu’à l’intérieur, quelques poinsettias
embellissent les caisses enregistreuses. Dans le quartier, les frères
Loupessis, Tony et Peter, d’origine
grecque orthodoxe, sont connus pour les activités des Fêtes
qu’ils tiennent dans leur épicerie. Dès novembre, on
leur demande s’ils auront
des musiciens et du lait de
poule à Noël, comme l’an
passé.
« À Noël on a deux musiciens qui
viennent le 24 et le 31, et parfois aussi
le 23 et le 30, comme cette année, vu
que Noël tombe la fin de semaine,
explique Tony. On leur fait de l’espace, à côté des frigidaires, près de
l’entrée. Ainsi, quand les clients entrent, ça gravite autour des musiciens.
Ça met vraiment les gens dans l’ambiance de Noël. Ils s’arrêtent pour écouter la musique tout en dégustant un lait
de poule. »
Parce qu’en plus de la musique, durant les Fêtes, Peter et Tony offrent
à leurs visiteurs un lait de poule
fortifié de cognac, gratuitement,
depuis une vingtaine d’années.
« C’est drôle, plus la journée avance, et plus le lait de poule est fort,
avoue Tony. Je permets à mes employés de s’en prendre seulement à
la fin de leur quart de travail, sinon
j’ai peur qu’ils fassent des erreurs », ditil. On comprend pourquoi les clients repartent
avec le sourire.
« Durant les Fêtes, les gens sont stressés, explique
Tony. Si on peut faire la moindre chose pour leur faire
oublier leurs problèmes, que ce soit pour les trois
minutes où ils sont dans notre magasin, ça vaut la
peine », dit-il.
C’est avec cette même générosité qu’on traite toutes
les fêtes, au Marché Royal Plus. « À l’Halloween, on se
déguise, on décore des citrouilles et on donne des
bonbons aux enfants, à la fête des Mères, on donne
une rose à toutes les mères qui viennent dans le magasin. Pour la St-Valentin, c’est chaque femme qui
repart avec une rose. On fait un petit quelque chose
de spécial pour toutes les fêtes, sauf pour la fête
des Pères : les hommes sont moins sensibles à ça »,
explique Tony.
Retour sur investissement?
Évidemment, tout ça ne se fait pas en claquant des
doigts. Chaque année, Tony Loupessis consacre une
par Judith Lussier
donc ils reviennent, dit-il Deuxièmement, je pense à
mes enfants et je veux qu’ils évoluent dans un bel
environnement, ajoute-t-il. Finalement, ça me coûte
moins cher : si j’ai mille clients par semaine, à un sac
par semaine, ça fait 50 000 sacs de plastique de moins.
Ce sont de petites économies, mais en fin de
compte, ça fait une grosse différence. » Pour
lui, ne pas regarder à la dépense pour donner le sourire à ses clients durant le
temps des Fêtes, c’est la même
chose.
Puisque les affaires roulent
rondement, au Marché
Royal, on a envie de
croire qu’en fin de
compte, ces initiatives, d’apparence
inutiles, mais hautement sympathiques,
participent peut-être
du succès commercial d’un
commerce de proximité. Chose
certaine, elles contribuent à l’essor économique du quartier.
l ’e m b a u che des musiciens, à l’achat de
décorations et à la
préparation du fameux lait
de poule. Environ 2000 $, estime Tony.
Bien sûr, durant le temps des Fêtes, le
Marché Royal Plus offre quelques promotions sur la bière et les produits festifs,
mais rien qui ne justifie qu’autant d’efforts ne soient consacrés. « C’est un gros
investissement en temps et en argent,
mais pour moi, c’est une façon de remercier des clients qui me font vivre toute l’année », explique Tony. Et même s’il ne le fait pas
pour que ça rapporte, il sait que ça rapporte : « On
ne peut pas calculer les résultats de nos initiatives des
Fêtes, mais je vois l’effet que ça a sur les clients et j’entretiens une excellente relation avec eux. » Durant
l’entrevue, Tony interrompt quelques fois la conversation pour saluer les clients. On lui pardonne : la gentillesse, c’est sa marque de commerce.
« Le fait que nous soyons les seuls à le faire, dans le
quartier, ça nous distingue, c’est bon pour nous, mais
je crois que les autres commerçants devraient aussi
s’impliquer dans la vie de leur communauté », dit
Tony. Siégeant au comité exécutif de la Société de
développement commercial de la petite Italie et du
marché Jean-Talon, il connaît la réalité des autres propriétaires de commerces. « Je sais que certains ont les
poches plus serrées que d’autres, mais je ne comprends pas les commerçants de ne penser qu’en terme
de retour sur investissement. Donner, ça rapporte
inévitablement », dit-il.
Lorsque la mode des sacs réutilisables a commencé,
Tony a décidé de donner des sacs du Marché Royal à ses
clients. « Premièrement, ça rend mes clients heureux,
Un rayonnement dans le quartier
Situé dans Rosemont, en bordure de la petite Italie, le
Marché Royal Plus, petite épicerie indépendante de
4800 pieds carrés, a évolué en parallèle avec la démographie, depuis son arrivée dans le paysage en 1987.
« C’était un quartier pauvre, se rappelle Tony. Il y avait
beaucoup de personnes défavorisées, de drogue et de
prostitution, dit-il. Puis, les propriétaires ont réalisé
que les gens étaient prêts à payer plus cher pour habiter
le quartier. Plusieurs usines de textiles se sont transformées en condos, et de jeunes familles ont acheté
des duplex et des triplex. Aujourd’hui, c’est comme le
Plateau. Les gens sont montés plus au nord parce
qu’ils recherchaient le calme, mais en même temps la
vie de quartier. »
Et c’est là que les frères Loupessis interviennent, avec
de petits gestes comme l’ajout de pots de fleurs l’été,
et de lumières de Noël l’hiver. « Nous nous donnons
pour nos clients parce que nous savons que ça rapporte.
Les jeunes familles cherchent des commerces comme
le nôtre, avec des aliments ethniques, du pain frais ou
des produits plus raffinés, une ambiance chaleureuse
et de petites initiatives pour les Fêtes, dit-il. Plus le
quartier s’améliore, plus on va faire du commerce. »
Redonner
Si tous ne voient pas d’avantage à fouiller dans leurs
poches pour chouchouter leurs clients, les frères
Loupessis, eux, admettent que cette générosité provient de leur mère. « Elle nous a toujours enseigné à
redonner à ceux qui nous font vivre, explique Tony.
Nos parents sont venus de la Grèce avec rien, et ils
ont été bien accueillis, c’est important pour nous de
redonner. »
D’ailleurs, ne le dites pas trop fort, puisque ça les
gênerait, mais les frères Loupessis apportent souvent
des paniers de denrées à l’organisme Jeunesse au
Soleil. C’est une autre façon, pour eux, de redonner à
la société.
L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
25
QUOI DE NEUF ?
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26
L’ALIMENTATION
DÉCEMBRE 2011
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WWW.VIVREDELICIEUSEMENT.CA
RENSEIGNEMENTS : CARLO GRANITO, PRÉSIDENT,
514 381-2571 OU 1 800 263-3772, [email protected]
LE DOUBLE JOIE
DE LA CHARCUTERIE DÉLICIEUSEMENT SANTÉ !
Fromage se distinguant par son imagerie ainsi que par
le papier transparent qui le recouvre, ce produit est
inspiré des pâturages de Saint-Raymond de Portneuf,
connus pour la qualité de ses laits de vache et de chèvre.
La combinaison de ces deux laits a créé Le Double
Joie, un fromage au goût de beurre avec une légère
touche de crème caprine et une croûte recouverte
d’un duvet blanc aux arômes de champignons. Ce
fromage révèle un goût plus prononcé en vieillissant.
Flamingo innove avec ses nouvelles charcuteries de
volaille réellement sans nitrite, sans gluten et faible
en gras, fièrement produites au Québec. Flamingo
améliore non seulement la qualité de ses émincés,
mais se refait une beauté en présentant de tout nouveaux emballages : un vrai régal même pour les yeux!
Disponibles en magasin depuis le mois de novembre,
les nouvelles charcuteries Flamingo feront certainement le bonheur de vos boîtes à lunch!
Flamingo, la charcuterie à son meilleur.
RENSEIGNEMENTS :
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FLAMINGO,
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