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La bataille des livres – Jean-Luc Cornette Etape 2 Hello les amies et les amis, Quel plaisir d’avoir de vos nouvelles et de lires vos mails ! Maintenant, je vous connais mieux, les Belges comme les Suisses ! Puis, vous n’êtes pas que Belges et Suisses, justement. Il y en a qui sont d’origines algériennes, vietnamiennes, albanaises, russes ou d’autres de pays plus ou moins lointains. C’est merveilleux. On fait un travail qui va parler du Monde entier avec des élèves – vous – provenant du Monde entier. J’ai regardé les photos et vous savez quoi, vous êtes très belles et très beaux ! Toutes et tous ! C’est un plaisir de travailler avec d’aussi belles personnes. Je voulais commencer par vous remercier et vous répondre un par un, mais vous êtes trop nombreux. J’ai commencé à noter les pays, villes et régions et ils sont innombrables également. En voici quand même quelques-uns : le Sri Lanka, Miami, la Californie, l’Inde, le Chili, le Pérou, la Canada, le Botswana, la Chine, les Philippines, l’Ethiopie, l’Espagne, l’Australie, Chicago, le Lac Tchad, Le Costa-Rica, la Cameroun, la Sicile, l’Amazonie, Las Vegas, etc. Maxim va raconter une histoire qui se déroule sur l’île de Lord Howe au large de l’Australie. Mon cher Maxim, je t’avoue que je ne connaissais pas cette île. Ce sera une découverte pour moi. On va vraiment faire le tour du Monde. Mais avant de commencer, je voudrais vous dire plusieurs choses. Tout d’abord, j’aimerais féliciter Monsieur Verriest professeur à L’Ecole Européenne III de Bruxelles, et qui vient d’être papa de jumeaux. Ce joyeux événement a un peu retardé le travail dans sa classe, mais ce n’est pas grave. On s’en sortira. Vous verrez la deuxième étape est dans la suite exacte de la première, et ce petit décalage sera vite rattrapé. Alors, pour les Suisses, vous m’apprenez qu’il y a déjà de la neige chez vous et que vous faites du ski. La chance que vous avez ! En Belgique, il a un peu neigé il y a une dizaine de jours, mais ça fondait en touchant le sol. On a plus l’habitude de la pluie. La classe de Madame Es-Borrat de Val d’Illiez me pose quelques questions. Je vais y répondre avant que l’on s’attaque à cette deuxième étape. Pourquoi avez-vous choisi la bataille des livres ? Je vous avoue que je ne connaissais pas la Batailles des Livres. On est venu me chercher et on m’a proposé de participer. J’ai trouvé ça super intéressant. D’un côté, on ne se voit pas en vrai et c’est un peu triste, mais d’un autre côté, ça permet d’être en contact avec beaucoup de classes. Et des classes loin qui sont de chez moi comme celles qui sont en Suisse. Comment avez-vous appris à dessiner ? Comme tous les enfants, je dessinais. Puis à un certain âge, il y en a qui s’arrêtent et d’autres qui continuent. Moi, j’étais de ceux qui ont continué. Il faut dire que déjà, j’étais un grand amateur de bande dessinée. Très jeune, j’ai eu envie de faire de la bande dessinée. A 16 ans, j’ai été dans une école de dessin et après mes Humanités (je ne sais pas comment on dit en Suisse. Après le Bac.), je suis resté dans la même école, qui s’appelle l’Institut Saint-Luc et qui se situe à Bruxelles, pour y étudier la bande dessinée durant trois ans. On travaillait beaucoup, mais ça m’a préparé à faire ce métier. Car un album de bande dessinée c’est un travail très long et très laborieux. Et quand l’album est vraiment réussi, les lecteurs ne voient absolument pas que ça a été long et laborieux. Parlez-vous de vous dans vos livres ? En êtes-vous le héros ? Non, je n’aime pas trop ça. Et puis, je ne me considère pas comme un héros. Mais j’aime bien parler de choses que je connais comme les pays que je visite. Vous voyez où je veux en venir. ;-) Une seule fois, j’ai été le héros d’une de mes BD. C’était des petites histoires qui sont parues en 2007 dans le magazine Spirou. J’écrivais les scénarios et c’est la dessinatrice Karo qui les illustrait. On partait ensemble visiter des villes et des pays, puis on racontait nos découvertes. Que faites-vous à part écrire des livres et les dessiner. Rien. C’est mon unique métier. Avez-voulu faire un autre métier ? Lequel ? Comme je l’avais dit l’autre fois, quand j’étais petit j’ai un peu hésité entre le dessin et me diriger vers un métier lié aux chevaux, comme travailler dans un manège. J’ai choisi le dessin. L’écriture est venue plus tard. Lorsqu’on fait de la bande dessinée, donc lorsqu’on raconte des histoires, l’écriture découle naturellement du dessin. Je rajoute à ce petit questionnaire une dernière question que me pose Dounia d’Anderlecht : Est-ce que vous faites comme ça (comme ce que je vous demande) quand vous réalisez une BD ? Non, Dounia, pas tout à fait. Je ne m’impose pas un pays par hasard. Tout simplement parce que depuis le temps que je fais ce métier, les idées me viennent en tête en permanence. Je n’ai pas assez de temps pour transformer toutes ces idées en bandes dessinées ou en romans. Par contre, ce que je vous demanderai plus tard, lorsqu’on en sera aux étapes de dessin, ce sera très semblable à ce que je fais. Mais je ne vous dévoile pas cela maintenant. Passons au boulot maintenant. Parce qu’on cause, on cause, mais le travail n’avance pas pendant ce temps-là. En lisant vos messages, j’ai remarqué que certains d’entre vous avaient déjà fait de longues recherches sur le pays ou la ville qui servira de décor à votre histoire. J’ai été surpris par la minutie de certaines recherches. C’est très bien, j’ai appris des tas de choses. Vous aussi, j’en suis sûr ! Pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de voyager dans des pays lointains, vous découvrez en plus des paysages très différents de chez nous, une cuisine parfois très exotique, parfois moins rigolote – dans des pays très pauvres, on ne mange quasiment que du riz à tous les repas -, des édifices extraordinaires, des animaux étranges et des traditions étonnantes. On va maintenant passer à la seconde étape qui est la suite logique de la première. Comme la dernière fois, on va faire ça par vidéo, c’est plus sympa. Vidéo 1 Cette fois-ci encore j’ai l’air un peu bizarre. En fait, je ne regarde pas dans l’axe de la caméra, du coup, mon regard est dans le vide. Mais l’important, c’est ce que je dis. J’espère que cette seconde étape va encore vous enthousiasmer. Une fois vos recherches terminées, vous aurez de quoi vous inspirer pour écrire une histoire. La prochaine fois, promis, on s’attaquera aux choses sérieuses. C’est-à-dire à de la création. Lors de la sélection du lieu, Manolo est tombé en plein dans l’océan. Pour les anecdotes, ce ne sera pas simple. Mais il y a des naufrages, des expéditions scientifiques… Je suis sûr que tu débrouilleras très bien. Quelques images avant de se quitter. Si vous avez été attentifs durant la vidéo, vous aurez vu cette estampe sur le mur derrière moi. C’est un dessin que j’ai acheté au Vietnam. Je le trouve très beau. Il est réalisé à l’encre noire et au pinceau. Il représente deux femmes Vietnamiennes de dos qui marchent dans la rue. Et cela, seulement en quelques traits. Retenez qu’en dessin, avec peu de choses on peut parfois dire beaucoup de choses. Cela pourra vous êtres utile par la suite. Je vous avais promis de vous donner des nouvelles de mon voyage en Guyane. Je n’y suis pas resté très longtemps. Dix jours tout au plus. Mais ce fut fantastique. Je ne vous en dis pas trop sur cette région du monde qui fait partie de la France, mais qui n’est pas en France. Car la Guyane se situe en Amérique du Sud. Maintenant que vous êtes habitués à faire des recherches sur des pays, je vous laisse vous renseigner par vous-même. Mattis et Tessa ou Téta (je n’ai pas bien entendu ton nom sur la vidéo), vous êtes tombés sur la Guyane pour le décor de votre future bande dessinée. Vous pouvez donner des informations à vos camarades de classe. Me voici en train de dédicacer mes albums dans la ville de Cayenne. A mes côtés, il y a un vieux bout de pizza qui n’a pas bien supporté le climat équatorial. Je vous présente maintenant quelques-uns de mes nouveaux amis rencontrés là-bas. Un petit caïman noir avec lequel je suis tombé nez à nez en pleine nuit dans le marais de Kaw. C’est plus facile de repérer les caïmans la nuit car leurs yeux deviennent rouges et lumineux lorsqu’ils sont éclairés par une lampe torche. Un petit singe capucin qui vient me dire bonjour alors que je me promenais aux îles du Salut, au large de Kourou (vous savez, c’est de Kourou que sont lancées les fusées Ariane). Et un iguane qui a été blessé – il avait perdu sa queue, le pauvre – et qui a été recueilli par un de mes amis. Voilà, je vais vous laisser travailler maintenant. Moi, je ne pars plus. Je reste à Bruxelles. Car je dois aussi faire de la BD. Je suis en train de réaliser un album qui parle d’un pêcheur de perles. Je vous joins une image. D’ici notre prochain rendez vous, début janvier, travaillez bien. Si vous avez des examens, je vous souhaite les meilleurs résultats possibles. Passez de bonnes vacances. Et à très bientôt ! Jean-Luc