compte rendu
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Cette photo a été prise, la première matinée de notre départ à Marrakech dans le train, il était environ 9h30, nous étions un peu fatigués après 5h de trajet mais l’envie d’arriver à Marrakech nous laissait tous joyeux et souriants. Celle-ci est notre première photo collective, accompagnés de nos enseignants de langue arabe Mme Erchrigui et d’histoire géographie Mr Belhaj, devant la gare de Marrakech, l’une des principales gares ferroviaires du Maroc. Nous sommes arrivés après 10h de train vers 15h. La mosquée Koutoubia, appelée aussi mosquée des libraires, est un édifice religieux édifié au XIIe siècle à Marrakech par le sultan Abdel Moumen, représentatif de l’art des Almohades. Au fil du temps, cette mosquée, qui se distingue par son remarquable minaret, est devenue emblématique de la ville rouge marocaine, et suscite l’intérêt de nombreux touristes présents chaque année. On ne pourrait visiter Marrakech sans se rendre à la place mythique de Jamaa El Fena. Durant la visite plusieurs sentiments nous imprègnent : l’admiration devant cette foule regroupant musiciens, conteurs, tatoueuses ainsi que des touristes venant du monde entier ébahis devant ce spectacle de sons et de couleurs. Le ras le bol des interpellations des marchants de jus d’orange par qui on se laisse finalement tenté. L’émotion pour certains devant la diversité et la beauté de l’artisanat marocain… Mais surtout la fierté la fierté de notre patrimoine qui n’a rien à envier aux autres. Le Maroc est mondialement connue pour son artisanat qui attire de nombreux touristes internationaux durant toute l’année. Marrakech rassemble dans son marché très animé de Jamaa El Fna une panoplie de produits artisanaux qui reflète le savoir faire d’artisans marocains, transmis de père en fils : gravure sur cuivre, tissage de tapis marocains, travail de mosaïques… L’art artisanal marocain est très prisé à travers le monde, constituant par la même occasion une source de devise très importante pour l'économie du Maroc et de Marrakech en particulier. Malgré le froncement de sourcil évident qui peut méprendre, la sensation est loin d’être désagréable. Entourés de cette place bruyante qui ne s’éteint jamais, un moment d’oubli où les regards se fixent sur les dessins improvisés au henné … Petit souvenir à emporter avec soi de la ville ocre. Visite du Palais El Badi (en arabe : l’incomparable, le parfait), édifié au 16ème siècle par le sultan saadien Ahmed al-Mansur Dhahbî (1578 – 1603) au Nord-Est de la Casbah de Marrakech. Il fut utilisé par la dynastie saadienne pour célébrer les fêtes et audiences pendant lesquelles le souverain montrait son faste devant l'élite du royaume et les ambassadeurs étrangers. Sa construction a durée pas moins de 16 ans et il est considéré de nos jours comme l’un des joyaux de l’art islamique. Aujourd’hui il abrite plusieurs manifestations culturelles dont le festival Marrakech du Rire et représente un monument prisé par des touristes du monde entier. Au 16ème siècle Marrakech fut la capitale des Saadiens, ancienne dynastie chérifienne qui a régné au Maroc entre 1549 et 1660. Nous retrouvons la tombe de Ahmed Al Mansour « Al Dahbi » « le doré », un des plus grands sultans de l’histoire du Maroc, ainsi que celles des membres de sa famille. Les décorations de leurs tombeaux et mausolées font de cet un endroit un lieu magique qui attire les touristes. Ici nous nous trouvons dans le palais de la Bahia, un somptueux palais du XIXe siècle de huit hectares se trouvant au sud-est de la médina de Marrakech. Il est considéré comme l’un des monuments majeurs du patrimoine culturel du pays et l’un des principaux lieux de tourisme au Maroc. Mr Belhaj a pris le soin de nous informer qu'il a été construit par un architecte marocain « El Mekki » pour le chambellan du sultan Hassan 1er du Maroc « Si Moussa ». Ce dernier y habitait avec ses quatre épouses et ses nombreuses concubines ; nous avons pu au fur et à mesure de notre visite découvrir les anciennes chambres de ses épouses, les enceintes du palais imprégnées d'architecture arabe traditionnelle et les nombreuses cours également (malgré la fermeture de la cour centrale pour cause de rénovation). Notre professeur d'histoire nous a ainsi expliquer que le puissant « Si Moussa » aurait fait ériger ce palais pour sa maîtresse préférée d'où le nom de la Bahia "la belle, la brillante". Ce lieu fut également le lieu de résidence personnel du général Lyautey, alors résident général de France au Maroc lors de l'instauration du protectorat français au Maroc. A ce jour le palais est ouvert à la visite ainsi que de nombreux concerts et expositions d'art. C'était une expérience très enrichissante. Nos remerciements les plus chaleureux à notre professeur d'histoire Mr Belhaj. Parmi les somptueux endroits que nous pouvons visiter à Marrakech, au même titre que la Médina ou la Koutoubia, nous avons la Ménara, paisible Eden en plein cœur de la métropole. Cette dernière est une maison entourée par un vaste jardin planté d’oliviers aménagé sous la dynastie Almohades. Au cœur de ce jardin nous trouvons un bassin gigantesque, qui, à l’origine, avait été créé pour irriguer en eau la grande oliveraie des jardins. Toujours en état de marche, elle remplie encore cette fonction comme à ses débuts, il y a plus de 700 ans, acheminant l’eau depuis les montagnes de l’Atlas situés à 30 km de Marrakech. Le mythe quant à lui dit qu’il a été construit pour apprendre aux soldats à nager avant qu’ils n’embarquent… Le Jardin Majorelle a été créé en 1931 par l’artiste peintre français Jacques Majorelle, puis acheté par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé en 1980. La visite de cette sublime propriété nous a permis non seulement d’admirer la très belle architecte et de découvrir le fameux « Bleu Majorelle » et la diversité botanique, mais également d’explorer la culture berbère en visitant le Musée Berbère que la maison abrite. Nous avons découvert la fascination que portait le grand couturier pour cette culture grâce aux pièces confectionnées par lui, ainsi que son amour pour le Maroc. Une visite où régnait une ambiance chaleureuse, d’amitié et de complicité. L’étape finale de notre visite de Marrakech fut celle de « Dar Dbagh », « la tannerie », visite durant laquelle nous nous sommes intéressés à la fabrication du cuir, matière essentielle dans l’artisanat marocain. La visite était des plus intéressantes malgré l’odeur difficilement supportable, ce qui explique les feuilles de menthe portées à nos nez. Grâce à cette visite, nous nous sommes également rendus compte de la difficulté d’un tel travail qui repose sur la patience et un savoir faire impressionnants.