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6 DOSSIERS FILES 3 _ The Brooding Soldier, Saint-Julien, 1923, Antony d’Ypres. Au cours de la Première Guerre mondiale, le Canada perdit près de 65.000 hommes. Un quart de l’ensemble des victimes enregistrées en dehors du Canada trouvèrent la mort en Belgique. Durant les deux premières années de la guerre, d’août 1914 à août 1916, quatre Canadiens décédés sur cinq tombèrent entre Ypres et la frontière française. Le premier contingent canadien fut très rapidement envoyé à Ypres où il fut directement impliqué dans la Seconde bataille sanglante d’Ypres. Quelques mois plus tard, le corps canadien se reforma sur le même front en Flandre et fut immédiatement mis à nouveau à rude épreuve. Le corps canadien ayant par la suite acquis sa gloire sur les champs de bataille en France, les commémorations nationales du Canada se sont principalement basées sur les Batailles de Vimy et de la Somme et, depuis 1949 et le rattachement de Terre-Neuve-et-Labrador à la Confédération canadienne, sur celle de Beaumont-Hamel. Les symboles des anciens champs de bataille canadiens, de la Flandre et d’Ypres furent ainsi intégrés au deuxième rang de la mémoire collective tant canadienne que belge. Profitant de l’occasion du centenaire de la Bataille du Mont Sorrel, aussi appelée la Bataille de la Côte 62 (du 2 au 13 juin 1916), qui fut la première grande bataille du corps canadien, cette exposition montre également comment, cent ans plus tard, le Canada in Flanders – mais aussi la Flanders in Canada – reste toujours, à maints égards, dans les mémoires. The Brooding Soldier, Saint-Julien, 2016 Maxwell M axw « Max » Aitken (1879, Maple, Ontario – 1964, Surrey, Royaume-Uni) ggrandit ran à Newcastle à New Brunswick. À trente ans, il était déjà millionnaire. En 11910, 19 1 il déménagea au Royaume-Uni où il embrassa une carrière politique tout en bbâtissant ât un empire de la presse. En 1916, il fut nommé à la tête du Canadian W War a Records Office (Bureau canadien des archives de guerre). Dans le cadre de ccette et fonction, il créa un programme en collaboration avec des journalistes et ddes e artistes de guerre canadiens. En 1916, il publia Canada in Flanders, une chr chronique en trois volumes qui fut le premier poème épique relatant la présence de troupes canadiennes sur le front. Un an plus tard, il reçut le titre de pair 1er baron Beaverbrook. En 1918, il devint le premier ministre britannique de l’Information au sein du gouvernement de Lloyd George et dirigea, à ce titre, la propagande britannique. Journalistes canadiens en visite sur le front de l’Ouest à l’invitation de Lord Beaverbrook, ministre britannique de l’Information. Le 28 juillet 1918, ils se rendirent sur les ruines d’Ypres (IWM). 4 _ 5 _ CANADIENS EN BELGIQUE 1915-1919 Le 1er juillet 1867, le parlement britannique approuva la Confédération canadienne. Le Canada devint ainsi un Dominion du Commonwealth. Terre-Neuve fit de même en 1907. Les dominions géraient de manière indépendante toutes les matières relevant de la politique intérieure, tandis que les affaires étrangères et la défense restaient aux mains des Britanniques. Lorsque la Grande-Bretagne s’engagea dans la Première Guerre mondiale, elle entraîna automatiquement les dominions. Ceux-ci répondirent immédiatement à l’appel et les volontaires furent recrutés en très grand nombre. Le Canada fournit 40.000 hommes durant le premier mois de la guerre, Terre-Neuve 500 et, à la fin de l’année, presque tout un bataillon. En 1917 – et en 1918 à Terre-Neuve – fut établie la conscription. LE PREMIER CONTINGENT CANADIEN ET LA PREMIÈRE DIVISION En août 1914, le premier contingent du corps expéditionnaire canadien fut constitué au camp de Valcartier (Québec). En octobre, un groupe de plus de 20.000 militaires qui en faisaient partie embarquèrent par convoi vers l’Angleterre afin d’y poursuivre leur formation. De ce groupe fut créée, à la fin du mois de janvier 1915, la 1ère division d’infanterie canadienne, sous le commandement du Lieutenant-General britannique Alderson. Sous ses ordres, la division prit la défense du Saillant d’Ypres, près de Sint-Juliaan (Saint-Julien), après la première attaque au gaz du 22 avril 1915. Les combats au Kitchener’s Wood (Bois des Cuisiniers) entrèrent dans la légende. Lorsque la division se replia le 4 mai 1915, elle comptait plus de 7.000 pertes, dont près de 1.800 morts. Début juillet 1915, la 1ère division revint au sud du Saillant d’Ypres, dans les environs de Ploegsteert et de Messines. Des soldats du 16ème Bataillon (Canadian Scottish) se reposent le long du canal Ypres-Boezinge pendant la Seconde bataille d’Ypres, 26-29 avril 1915. Les photos ont été rassemblées dans l’album de John Denholm. Ce dernier figure également sur la photo, il s’agit de la 5ème personne à gauche sur la photo intitulée « certains des survivants ». (doingourbit.wordpress.com). Le premier contingent canadien se rallia au Royaume-Uni en octobre 1914. Un premier bataillon canadien atteignit la Belgique le 5 janvier 1915. La 1ère division d’infanterie canadienne se déploya sur la ligne de front au sud d’Armentières à partir de février 1915 et arriva au début du mois d’avril au Saillant d’Ypres. Dès cet instant et jusqu’à la fin de la guerre, la présence canadienne sur le front de l’Ouest fut permanente. Au total, plus de 400.000 hommes et femmes firent leur service militaire outre-mer au sein des unités canadiennes et plus de 12.000 furent enrôlés dans celles de Terre-Neuve. La population canadienne était jeune et composée d’immigrants récemment arrivés tant d’Europe que d’Asie. Les traditions culturelles des troupes canadiennes étaient dès lors très variées. Aucune autre armée n’était aussi hétérogène. Arthur Wardle réalisa cette affiche de recrutement en 1915 pour l’Empire britannique. Le vieux lion représente la patrie, tandis que les jeunes lionceaux symbolisent les territoires d’outre-mer. LE PPCLI, LA PREMIÈRE UNITÉ CANADIENNE EN FLANDRE Soldats du PPCLI dans une tranchée de communication en juin 1915 (PPCLI Museum and Archives). Képi canadien, modèle 1905 avec insigne de bataillon PPCLI, fabriqué au Canada Dès la déclaration de la guerre, une unité d’anciens militaires fut recrutée à Montréal, à l’initiative privée d’A. Hamilton Gault. Formés pour le contingent canadien, ces hommes purent servir dans l’armée britannique, en tant qu’unité canadienne. Le gouverneur général du Canada était alors le duc de Connaught. Il fut demandé à sa fille la permission de nommer l’unité de son nom. Le Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (PPCLI) fut ainsi créé. À l’issue de l’entraînement, le PPCLI rejoignit la 27e division de l’armée britannique, composée de troupes régulières stationnées dans les territoires d’outre-mer du Commonwealth. Le 5 janvier 1915, le régiment arriva à Dikkebus et se déploya, deux jours plus tard, sur la ligne de front près de Sint-Elooi (Saint-Éloi). Le 21 mars 1915, le premier commandant, le Colonel Farquhar, périt sur le champ de bataille. Le PPCLI perdit 75 % de ses hommes, dont 168 moururent le 8 mai 1915 à proximité de Bellewaarde (Bellewaerde). À la suite de la constitution de la 3e division canadienne en décembre 1915, le PPCLI quitta la 27e division. Cameron Donald Brant était un officier canadien ayant des origines indiennes. Il a servi au sein de la 4ème Infanterie canadienne (Central Ontario Regiment). Il est tombé au champ d’honneur le 24 avril 1915 près de Saint-Julien. Son nom figure sur la Porte de Menin. En s’engageant de manière volontaire dans l’armée, Cameron Donald Brant avait perpétué une ancienne tradition ancestrale : son trisaïeul avait combattu aux côtés des Anglais au 18ème siècle au cours de la guerre de Sept Ans et de la Révolution américaine. Il a écrit le poème The Redman’s greeting to Belgae. 1st DIVISION CEF 1st BRIGADE 1st Battalion Bat atttali tali lion on 2nd B Battalion atta at tali lion 3rd B Battalion atta at tali ta lion li on 4th B Battalion atta at tali ta lioon li on Western Ontario Eastern Ontario Toronto Regiment Central Ontario 04 1915 11 1918 † 426 04 1915 11 1918 † 527 04 1915 11 1918 † 418 04 1915 11 1918 † 328 6 _ Képi, insigne d’épaule, et badge du Newfoundland Regiment (le Régiment de Terre-Neuve). Avant de devenir une province du Canada, Terre-Neuve a été un État du Commonwealth de 1907 à 1949. Le Régiment de Terre-Neuve, dont l’insigne était un caribou, a plusieurs fois été déployé en Belgique, notamment durant l’Offensive finale. Le roi George V inspecte le corps d’armée canadien à Reningelst le 14 août 1916 (IWM). LA CRÉATION DU CORPS CANADIEN 1917 – 1918 : RETOUR EN BELGIQUE La 2e division d’infanterie canadienne vit le jour à la mi-septembre 1915. La 4e brigade d’infanterie comptait quatre bataillons venant de l’Ontario. La 5e brigade était composée de bataillons du Québec et des provinces maritimes. Les quatre bataillons de la 6e brigade provenaient de l’ouest du Canada. Le 22e bataillon du Québec de la 5e brigade était la seule unité francophone établie outre-mer. Le gouvernement canadien souhaita constituer un propre corps d’armée en réunissant deux divisions du Canada. Sam Hughes, le ministre canadien de la Milice et de la Défense, proposa ses services, mais ce fut le Lieutenant-General britannique Alderson qui fut choisi. Les deux généraux de division, le Major-General Currie et le Major-General Turner, étaient quant à eux canadiens. À la fin du mois de décembre 1915, la 3e division fut formée en Grande-Bretagne, sous les ordres du Major-General Mercer. En mars 1916, la nouvelle division fut ajoutée au corps canadien en Flandre. La 8e brigade incluait des bataillons canadiens de fusiliers à cheval (Canadian Mounted Rifles). Le corps canadien occupa ainsi la ligne de front d’Ypres à Armentières. Le 28 mai 1916, le General Currie fut nommé comme premier commandant canadien de ce corps. La première grande bataille dans laquelle le corps fut impliqué fut celle du Mont Sorrel (Côte 62) du 2 au 13 juin 1916. En août 1916, peu avant son déplacement vers la Somme, le corps canadien fut rejoint par la 4e division, entraînant un déploiement de tout le corps expéditionnaire canadien sur le front de l’Ouest. Pendant les deux dernières années de la guerre, le corps canadien acquit sa gloire sur les champs dee bataille en France : la Somme, la crête de Vimy, la Côte 70, ainsi que durant les cent derniers jours de la guerre. À l’Armistice, en 1918, les troupes canadiennes se trouvaient à nouveau en Belgique, près de Mons,, où, le 23 août 1914, soit quatre ans et demi plus tôt, le corps expéditionnaire britannique livra bataille pour la première mière fois. Le corps canadie canadienn resta dans les environs en attendant la démobilisation, qui fut déclarée au début de 1919. Les troupes canadiennes revinrent ainsi au Saillant d’Ypres. Le régiment de Terre-Neuve était déjà brièvement passé par Ypres avec la 29e division (britannique) (août-septembre 1916). De juillet 1917 à l’Armistice, il fut stationné, de manière presquee ininterrompue, en Flandre, avec la 9e division (écossaise). Plus de 300 membres du bataillon perdirent la vie durant cette période. de. Le corps canadien fut intégralement réuni en Flandre à la veille de la dernière offensive de la Bataille de Passchendaele. Entre re le 15 octobre et le 15 novembre 1917, les troupes des quatre divisions canadiennes parvinrent à prendre les hauteurs de Passchendaele (aujourd’hui Passendale). Les conditions de la bataille furent particulièrement rudes. En un mois, le corps canadien subit 15.000 pertes, dont près de 4.800 morts. Un soldat canadien blessé est emmené vers un poste de secours, novembre 1917 (IWM). – Un groupe de soldats canadiens légèrement blessés se reposent, novembre 1917 (IWM). – Fin de la guerre : des hommes du 42ème Bataillon marchent sur la Grand-Place de Mons dans la matinée du 11 novembre 1918 (IWM). Le quartier général du 22ème Bataillon le long du Bollartbeek à Voormezele en juillet 1916 (IWM). Arthur Lapointe. Souvenirs et impressions de ma vie de soldat (1916-1919). Vingt-deuxième Bataillon (1917-1918), 2ième édition, éditions Edouard Garand, Montreal, 1930. Billy Billy Price (1ère division canadienne) écrivit, le 2 décembre décem 1918, une lettre sur le verso d’une carte postale posta illustrant Modave (Liège) et, plus tard, le 3 février févrie 1919, une longue lettre sur plusieurs cartes ppostales ostal présentant des vues d’Ypres avant la guerre. To hell hel with this part of the globe as I have had nearly ‘To 4 years year of this life ... I put nearly 2 ½ years around tthis thi his tow town but every building is down to the ground now’. Quand j’étais enfant, et que j’allais à l’école, je me souviens encore avec quelle attention et quel plaisir j’apprenais l’histoire de mon pays ainsi que les doux liens qui nous rattachaient à la France. Je conçus alors dans mon cerveau d’enfant le rêve de visiter ce cher pays lointain d’où venaient mes ancêtres. Mon rêve s’est aujourd’hui réalisé, mais en quelles circonstances !... Une partie des troupes canadiennes restèrent encore qquelques qu e mois en Belgique après l’Armistice. Elles ne ffurent ur démobilisées qu’une fois à bord des navires qui lles es ramenèrent dans leur pays d’origine. Leur départ en mars m a 1919 suscita, au sein de la population locale à Les Wa Waleffes (Liège), une immense émotion. Les soldats du Princess Pats dans une tranchée de la ligne de front (PPCLI Museum and Archives). 1st DIVISION DIVIS CEF 2nd BRIGADE 1stt DIVISI DIVISION VISION ION CEF CE C 3rd BRIGADE 5th B Battalion atta at tali lion li on 7th B Battalion atta at tali lio ion 8th Battali Battalion lion 10th Battali Battalion lion 13th Battalion 14 4thh B Battalion atta at tali tali lioon on 15th B Battalion atta ttali lion 16th Battalion Western Cavalry Ca alr 1st British Columbia Regiment 90th Rifles Canadians Royal Highlanders of Canada Royal Montre Montreal all Regiment Regiment 48th Highlanders of Canada The Canadian Scottish 04 1915 11 1918 † 332 04 1915 11 1918 † 622 04 1915 11 1918 † 427 04 1915 11 1918 † 407 04 1915 11 1918 † 470 04 1915 11 1918 † 380 04 1915 11 1918 † 443 04 1915 11 1918 † 396 8 _ 9 _ 3 4 1 2 1 Soldat du 16e bataillon : Tam O’Shanter béret avec pièce de tartan MacKenzie et insigne du 16e bataillon, tunique coupe Highland 5 boutons, équipement modèle 08, kilt MacKenzie avec couvre-kilt. 2 Soldat du 22e bataillon : version canadienne de la coiffure d’hiver « Gor Blimey » avec insigne du 22e bataillon, tunique canadienne modèle 1903 SD 7 boutons, équipement canadien modèle 1916. 3 Casque Brodie avec insigne peint aux couleurs du 22e bataillon. 4 Fusil Ross. 5 Insignes de bras des canadiens (par brigade) sur cartes de collection de la marque de cigarette Player’s. 5 2nd DIVISION CEF 4th BRIGADE La 10ème Brigade d’infanterie de Calgary dans le camp près d’Abele, le 25 mai 1916 (IWM). 2nd DIVISION ISI ION CEF 5th BR BRIGADE 18th Battalion 19th Battalion 20th Battalion 21st Battalion 22nd Battalion 24th Battalion 25th Battalion 26th Battalion Western Ontario Central Ontario Central Ontario Eastern Ontario Canadiens Français Victoria Rifles of Canada Nova Scotia Rifles New Brunswick 09 1915 11 1918 † 192 09 1915 11 1918 † 199 09 1915 11 1918 † 201 09 1915 11 1918 † 195 09 1915 11 1918 † 189 09 1915 11 1918 † 285 09 1915 11 1918 † 217 09 1915 11 1918 † 280 10 _ 11 _ 10 11 8 7 9 12 7 Soldat du 2e batallion canadien de Mounted Rifles : tunique 5 boutons, col droit , insignes de bras aux couleurs du batallion et chevron de bonne conduite, cartouchière modèle 1882, Mk1, Ottawa 1915. 8 Casque Brodie avec insigne du 2e batallion de Mounted Rifles. La pratique de percer le casque pour fixer l’insigne de képi était formellement interdite mais souvent utilisée par la troupe. 9 Mitrailleur canadien : képi modèle 1905, fabriqué au Canada avec insigne, tunique britannique modèle 1902 SD, équipement spécial modèle 1908, révolver de service Webley de calibre 455 avec 2 pochettes à munitions en cuir. 10 Petit veston avec renforcements de cuir aux épaules afin de se protéger de la chaleur du fût de la mitrailleuse Vickers lors de son transport après le tir. 111 Casque Brodie avec insigne peint de mitrailleur de la 4e division. 12 Différentes variantes des badges de mitrailleur canadien. L’officier d’intendance du 8ème Bataillon d’infanterie de Winnipeg distribue les rations dans le camp près d’Abele, le 25 mai 1916 (IWM). dist 2nd DIVISION CEF 6th BRIGADE 27th Battalion 28th Battalion 29th Battalion 31st Battalion City of Winnipeg North West Vancouver Alberta 09 1915 11 1918 † 218 09 1915 11 1918 † 381 09 1915 11 1918 † 196 09 1915 11 1918 † 266 3rd DIVISION VISION CEF CE 7th BRIGADE The Ro R Royal yal Princess rincess ss P Patricia’s atri at tri rici cia’s C Canadian di Regiment R i Canadian nadian Light Infantry 03 1916 11 1918 † 160 01 1915 03 1916 12 1915 11 1918 † 340 † 428 42nd B Battalion atta at tali lion 49th B Battalion atttali att tali lion on Royal Highlanders of Canada Edmonton Ed t Regiment R i t 03 1916 11 1918 † 240 03 1916 11 1918 † 385 12 _ 13 11 _ QUI SONT ‘LES CANADIENS’ ? Étant donné que le Canada était une nation relativement jeune, et offrant de nombreuses possibilités aux nouveaux arrivants, sa population était extrêmement variée. Les données natales recueillies à partir de la Liste des Noms des victimes tombées sur le territoire belge, donnent une idée de la grande diversité nationale et culturelle des membres du Corps canadien. 40% d’eux étaient nés au Canada et appartenaient à la population bien établie. Bien que les plus grands groupes d’immigrants soient d’origine britannique (49%) ou irlandaise (4%), il est clair que chaque partie de l’Europe est bien representée. Toutefois, il convient de mentionner le groupe relativement important de citoyens américains qui n’ont pas attendu que leur pays entre en guerre mais qui ont passé la frontière pour rejoindre les rangs de l’armée canadienne. Des Belges émigrés au Canada, certainement dix-neuf étaient retournés et ont été blessés mortellement, ou ont péri dans leur ancienne patrie. Yukon Territory °1 British Colombia °166 Newfoundland & Labrador °179 Alberta Saskatchewan Manitoba Québec °87 °98 °398 °796 Prince Edward Isl Ontario Canada (Not Specified) °140 °2.693 LES CANADIENS DANS LE SAILLANT D’YPRES EN 1916 °23 Nova Scotia °698 Les deux « champs de bataille » les plus importants, dans lesquels le corps d’armée canadien était impliqué sur le saillant d’Ypres en 1916 sont la bataille des cratères de Saint-Éloi (27 mars – 6 avril 1916) et la Bataille du Mont Sorrel (Côte 62) (2 – 13 juin 1916). SAINT-ELOI (27 MARS – 6 AVRIL 1916) Le 27 mars 1916, les Britanniques font exploser six mines, dont une qui anéantit complètement la colline, qui donnent naissance aux différents cratères de Saint-Éloi. Les Britanniques et les Canadiens reprennent tout le front du Saillant d’Ypres au sud de la route de Menin et occupent la colline. Le 6 avril 1916, les Allemands prennent leur revanche et reconquièrent tous les terrains perdus au terme de tirs d’artillerie sanglants. Photo aérienne des explosions de mines à Saint-Éloi, 27 mars 1916 Le 18ème bataillon de chasseurs de réserve qui occupait Saint-Éloi du côté allemand, a essuyé un sérieux revers, et a été quasi entièrement balayé de la carte. New Brunswick °452 Europe °7939 Canada °5731 United States °472 Asia °78 Australia °37 South Africa °17 New Zealand °12 Iceland °6 Finland °22 °4 LE SORT DU GENERAL MERCER Ce qui est entré dans l’histoire comme la Bataille du Mont Sorrel, ou la Bataille de la Côte 62, n’est en réalité qu’une série de combats sur un territoire qui s’étend de l’ouest du Mount Sorrel jusqu’au village de Hooge, en passant par la Côte 62. Ces combats ont engendré d’énormes pertes, tant du côté des troupes canadiennes, qu’allemandes. Le 2 juin à 7 heures du matin, le General Mercer, commandant de la 2ème division canadienne, conjointement avec le Brigadier General Williams de la 8ème brigade, se dirigent vers l’Observatory Ridge afin d’effectuer une inspection des positions au niveau du Tor Top (Côte 62) et du Mont Sorrel. Ils arrivent juste au niveau des positions du 4ème bataillon des Canadian Mounted Rifles (CMR) au moment où l’artillerie allemande lance son bombardement préparatoire. Le 4ème bataillon des Canadian Mounted Rifles (CMR) allait ainsi perdre 90% de son effectif. Ce récit illustre l’enfer dans lequel se trouvaient les deux hauts officiers. Tout d’abord, les tympans du General Mercer ont été percés en raison du bruit assourdissant des tirs d’artillerie. Ensuite, l’une de ses jambes a été transpercée par une balle. Enfin, il s’est fait tuer par une série d’obus à balles de type « shrapnel ». Son collègue, le Brigadier General Williams a été touché, et est fait prisonnier. Tant la 3ème division que la 8ème brigade ont ainsi perdu leur commandant. Stanley Gleeson (58ème Bataillon), originaire de Toronto, était dans les parages, et a noté dans son journal : Le 4ème bataillon des CMR ne nous a pas relevés avant 1h30 du matin. Vers 9 heures, Fritz a lancé un bombardement massif, et vers midi, il a fait sauter une mine dans les tranchées dans lesquelles nous nous trouvions. Au moment où débute le combat, le General Mercer de la 3ème division, et le General Williams de l’Artillerie se trouvaient dans les tranchées, et n’ont pu s’en extraire. Le General Williams est fait prisonnier, et le General Mercer est porté disparu. Parmi tous les membres du 4ème bataillon des CMR, seuls 18 soldats ont répondu à l’appel, les autres étaient blessés, ou portés disparus. °20 Isle of Man °13 South & Southeast Asia °57 °34 Caribbean Islands °29 Northern Ireland Scotland °5 °2 Denmark Lithuania °19 °2 England Belarus °4.926 Ireland °12 Netherlands °324 °946 Latvia °1.930 °259 Unidentified & other Sweden °24 Russia UK (Not Specified) South and Central America Norway MONT SORREL (CÔTE 62) (2 - 13 JUIN 1916) Poland °7 Wales °11 Belgium °160 Czech Republic °19 Guernsey Ukraine °1 °11 °46 Austria Moldova °1 France °26 Jersey Romania °21 °2 °2 Bulgaria Italy °15 TOTAL Portugal Spain °1 °1 °15.267 Gibraltar Macedonia °1 °1 Armenia °1 Greece °4 Switzerland °8 °2 Serbia °12 Montenegro Malta °4 °6 Egypt °2 Photo aérienne historique du champ de bataille près du Mont Sorrel, avec indication des lignes de front au terme de la bataille, drapée au-dessus d’une photo aérienne actuelle indiquant l’emplacement du monument canadien à la Côte 62. 3rd DIVISION CEF 8th BRIGADE 3rd DIVISION CEF 9th BRIGADE 1st Bn Bn Cana Canadian C anadi dian di an Mounted M t d Rifl Rifles 2nd Bn Bn Canadian Canaddia Cana dian M Mountedd Rifl Rifles 4th Bn Canadian Cana Ca nadi diaan di Mounted M t d Rifles Rifl 5th Bn Ca Cana Canadian nadi dian M Mountedd Rifles Rifl 43rd B Battalion atttali att tali lioon 52nd B Battalion atta at tali lion 58th B Battalion atta at tallio lion 60th B Battalion atta at tali lion 116th B Battalion atttali att talion Cameron Highlanders of Canada NNew Ontario O t i Central Ontario Victoria Vi t i Rifles Rifl off Canada C d OOntario i County C 03 1916 11 1918 † 364 03 1916 11 1918 † 230 03 1916 11 1918 † 345 03 1916 11 1918 † 313 03 1916 11 1918 † 284 03 1916 11 1918 † 192 03 1916 11 1918 † 275 03 1916 04 1917 † 128 04 1917 11 1918 † 38 14 _ 15 _ Of the crossroads at Boesinghe, poème de Frank Prewett (George Metcalf Archival Collection, Canadian War Museum, Ottawa). JOHN McCRAE MAIS CERTAINEMENT AUSSI... Si la Flandre est connue dans le monde entier comme un important champ de bataille de la Première Guerre mondiale, le poème In Flanders Fields, écrit par le Lieutenant-Colonel John McCrae en 1915, n’y est cer- Of the cross-roads in Boesinghe / At midnight when we wait / For our turn up Clarges Street, / Hear the strange tale I relate. The captain called out halt, / We dropped down upon the stones / Then spoke poor Bewly, ‘sir, / I crave to see my brother’s bones. He is lying near at hand, / Whatever still remains, / Though much in dissolution / From the shells and recent rains.’ tainement pas étranger. Mais il y a aussi Robert Service, Frank Prewett, Harry Amoss, Frank S. Brown et Robert Stanley Weir. Poor Tom Bewly slunk away / Into the shadows thin / Till our turn came for the duck-boards, / And the captain called, fall in. So we struggled to our feet / And seized our tools and packs / And shuffled up and down / Till they sat easy on our backs. Poor Tom Bewly took his place; pla / Said he, ‘my mother’s wishes are / To see him when I can / For her love particular. The rats r have chewed his flesh for food, / He shows a bony knee, / But the smile upon his show visage / Always cheers me when I see.’ visag Of[f] the t cross-roads in Boesinghe / At midwhen we wait / For our turn up Clarges night w Street, / Hear the strange tale I relate. Frank Prewett Ce texte m’a semblé très beau. Celui-ci a été écrit par l’un de nos hommes (BH). LLe 116 mars 1916, Acting Brigade Commander William (Billy) Renwick Marshall a eenvoyé nvo cette version annotée et dactylographiée du poème In Flanders Fields de John JJoohn McCrae à son fidèle ami, le Lieutenant-Colonel Hendrie (1ère Division Remount DDepot epo ) depuis le quartier-général de la 3ème Brigade. Ces deux hommes étaient ooriginaires rig de la ville d’Hamilton dans l’Ontario, et s’étaient engagés dans l’armée eenn 11914 au sein du 15ème Bataillon (48ème Highlanders). Billy Marshall est tombé aauu cchamp d’honneur le 19 mai 1916 non loin de la Côte 60. Son corps repose au cime cimetière militaire de Lijssenthoek à Poperinge. John McCrae 4th DIVISION CEF 10th BRIGADE 44th Battalion 46th Battalion 47th Battalion 50th Battalion Manitoba/New Brunswick South Saskatchewan British Columbia/Western Ontario Calgary 08 1916 11 1918 † 77 08 1916 11 1918 † 158 08 1916 11 1918 † 108 08 1916 11 1918 † 72 Le canadien Frank Prewett (1893-1962), deLe soldat ca venu plus tard officier, offi fficier, i fut traité en e 1917 pour obusite (shell shock) par le psychiatre W.H.R. Rivers, qui soigna également les soldats-poètes Wilfred Owen et Siegfried Sassoon. Prewett séjourna alors à la Lennel House, dirigée par Lady Clementine Waring (« Clemmie »). En août 1918, Siegfried Sassoon y fut aussi interné et fit ainsi la connaissance de Prewett. Sassoon aimait la poésie de ce dernier et, après le décès de Wilfred Owen, Prewett devint son nouveau protégé littéraire. Sassoon en tomba amoureux et le surnomma « Toronto ». Toutefois, Prewett étant hétérosexuel, ils n’eurent pas de relation, ce qui ne les empêcha pas de poursuivre leur amitié pendant de longues années. Lorsque Frank Prewett retourna en Angleterre après la démobilisation au Canada, au début de l’année 1919, Sassoon paya ses frais d’étude pour Oxford et l’introduisit chez Lady Ottoline Morrell, dans le village tout proche de Garsington. Ottoline et son mari Philip Morrell menèrent, dès le début de la guerre, des activités pacifistes. Ottoline aimait s’entourer d’écrivains, de philosophes et d’artistes. Philip et elle ouvrirent les portes de la ferme de leur manoir de 1915 à 1918 aux objecteurs de conscience qui refusaient d’accomplir un travail obligatoire. Après leur départ, Prewett vécut dans la ferme. À Garsington, il fit la connaissance de grands poètes, tels que John Masefield et William Butler Yeats. Après sa rencontre avec ce dernier, il écrivit cette lettre à Siegfried et y joignit le poème Of the Crossroads at Boesinghe. 4th DIVISION CEF 11th BRIGADE Robert Service. Rhymes of a Red Cross Man (Rimes d’un homme de la Croix Rouge). New York, Barse & Hopkins publishers, 1916. À la mémoire de mon frère, le lieutenant Albert Service, Infanterie canadienne, mort en plein combat, France, 1916. 54th Battalion 75th Battalion 87th Battalion 102nd Battalion Kootenay/Central Ontario Ko Mississauga Canadian Grenadier Guards North British Columbians/Central Ontario 08 1916 11 1918 † 65 08 1916 11 1918 † 33 08 1916 11 1918 † 69 08 1916 11 1918 † 93 16 _ 5 GROS PLAN SUR LES CANADIENS LA VIE QUOTIDIENNE DANS LES TRANCHÉES 2 1 3 4 1 Petit dictionnaire de traduction anglais, français et flamand 1915. 2 Pay Book. Canadian Expeditionary Force (carnet de solde canadien). 3 Baïonnette pour fusil Ross Mark III. 4 6 Clairon canadien, Whaley Poyce and Co Ltd’, Toronto. 5 Petit sac en coton tissé contenant des objets qui faisaient partie de l’équipement quotidien d’un soldat canadien. En détail : une petite boîte de graisse, appliquée sur le cuir pour le rendre imperméable, 1915. - grand canif (Jackknife), 1914. – cuiller et fourchette, 1915. 6 Mors de cheval. 7 Paire de jumelles. 8 Bidon individuel. 9 Pièce d’un cent du Canada, 1917. 8 4th DIVISION CEF 12th BRIGADE 38th Battalion 72nd Battalion 73rd Battalion 78th Battalion 85th Battalion Ottawa Seaforth Highlanders of Canada Royal Highlanders of Canada Winnipeg Grenadiers Nova Scotia Highlanders 08 1916 11 1918 † 90 08 1916 11 1918 † 90 08 1916 04 1917 † 15 08 1916 11 1918 † 116 04 1917 11 1918 † 152 7 9 18 _ 19 _ 1 SOUVENIRS DES CHAMPS PS DE BATAILLES Ces insignes, badges et boutons canadiens ont été trouvés à proximité de Poperinge et d’Ypres (collection privée). 1 Insigne du Royal Canadian Regiment. Au tout début de la Première Guerre mondiale, il était le seul régiment d’infanterie canadien, en garnison à Halifax (Nova Scotia). 2 Insigne du 78e bataillon (Winnipeg Grenadiers). 3 Le badge d’un officier du 175ème bataillon recruté à Medicine Hat, danss l’Alberta. Ce bataillon n’a jamais été déployé dans les environs d’Ypres ouu de Poperinge, mais il appartenait probablement à un militaire ajouté enn renfort auprès d’un autre bataillon, et qui a gardé son badge d’origine. 4 8 insignes d’épaule dont un du 47e bataillon. 5 Deux boutons « general service ». 6 Un bouton du 48e bataillon (Highlanders). 7 L’insigne « INF » se portait sur la patte d’épaule entre le numéro du bataillon et l’insigne « Canada ». 8 Des baïonnettes et de canifs canadiens trouvés dans le sol. 2 3 9 9 Plaque d’identification tification de John Coulter, 3rd Casua Casualty alty Cle Clearing earing Stationn (poste de tri des blessés), corps expéditionnaire canadien canadien, trouvée uvée ddans les environs de Pope Poperinge. John Coulter naquit le 1er avril 1889 à Manor Hamilton, en Irlande. Il émigra au Canada. Le 28 juin 1915, il s’enrôla à Winnipeg et fut recruté au sein du corps médical de l’armée canadienne, au 3rd C.C.S. Avec cette unité, il séjourna en France et en Flandre (à Remy Siding en avril 1916 et à Ypres en octobre 1918). John Coulter p g, au Canada. survécut à la guerre. Il décéda le 15 mars 1923 à Winnipeg, 4 5 8 6 Le Casualty Clearing Station Remy Siding (3 C.C.S.) (le poste de tri des blessés Remy Siding) près de Poperinge (IWM). 7 À l’origine, le drapeau canadien était composé de l’Union Jack (Grande-Bretagne) à gauche, et d’un cercle comprenant un patchwork des blasons des différentes provinces. Régulièrement, un blason était ajouté. En 1921, soit peu de temps après la Première Guerre mondiale, un seul drapeau canadien officiel de couleur rouge et blanc a fait l’objet d’une reconnaissance par le roi George V. Le drapeau du Canada, surnommé l’Unifolié ou littéralement « le drapeau à la feuille d’érable », ne date que de 1964. 20 _ 16 _ 1 1 2 3 21 _ 1 CORPS MÉDICAL DE L’ARMÉE CANADIENNE CANADIAN TUNNELLERS ET RAILWAY TROOPS Sacoche d’infirmier canadienn avec patte d’épaule 10th Field Ambulance et deux eux insignes de col d’ officier duu Canadian Army Medical Corps. — Pochette du Private John Alexander BRETT, 15e bataillon infanterie ca-nadienne. John A. Brett naquit uit 92 et en Ontario le 24 février 1892 entra au corps médical de l’armée armée canadienne le 8 septembre 1916. Seul un groupe de militaires canadiens demeura dans la région de manière ininterrompue dès 1916 : les troupes du génie canadien. 1 Lampe de tranchée de la marque H.I.Piper, Montréal. 3 Paire de hautes bottes de caoutchouc de fabrication canadienne de Maple Leaf Rubber. 4 Insigne de képie du Overseas Railway Construction Corps. Insigne du No. 1 Construction Company. Insigne du 11th Canadian Railway Troops. 2 Tunique canadienne 7 boutons utons 1903 apst Field Ambulance, partenant à un soldat de 1st détail d’un tampon apposé sur la doublure de cette tunique. Petit flacon de médicament fabriqué en Ontario. 4 Le sac d’un soldat affecté au Canadian Army Medical Corps (le Corps médical militaire canadien). 2 Railway troops au travail en septembre 1917 (IWM). 3 3 Des soldats canadiens aident des blessés allemands dans les environs d’Ypres en septembre 1916 (IWM). 2 Pelle. 22 _ 23 _ PILOTES CANADIENS Les Canadiens tombés au champ d’honneur sont facilement reconnaissables es à l’insigne représentant une feuille d’érable sur les pierres tombales de la Commonwealth War Graves Commission. Toutefois, cet indice ne s’applique ue pas aux pilotes canadiens qui étaient au service du Royal Naval Air Service, du Royal Flying Corps ou de la Royal Air Force. En Flandre, l’on dénombre environ on une centaine de cas. TTheodore heodore Linscott Glasgow vit le jour le 25 mai 1898 à Montréal. Il était le fils aîné de Robert et Louise GGlasgow. laasgow. IIl étudia à l’université de Toronto, puis au Royal Military College à Kingston. Il fut engagé au Royal en août 1916 et envoyé au front en juillet 1917 avec le 10e escadron qui était rattaché à Naval Naval Air Service Na S laa 22e 22e escadre esc du Royal Flying Corps. Le Flight Sub-Lieutenant Glasgow mourut sur le champ de bataille lee 1199 août 1917 dans les environs d’Ypres et fut inhumé au cimetière militaire de Mendinghem à Proven. Il n’avait n’avait qu que 19 ans. Cette ma magnifique carte-souvenir fut fabriquée pour Theodore Glasgow, qui mourut le 19 août 1917 dans les enviro environs d’Ypres, et porte comme épitaphe At Mendinghem near Provan, N.W of Ypres, signé L.C.G. (très prob probablement les initiales de sa mère Louise C. Glasgow). (George Metcalf Archival Collection, Canadian War Museum, Ottawa) Frankk W Frank Fran Warren arren Curtis naquit à Toronto le 1er juillet jui 1896. Il était le fils de John et Jennie Curtis. Il s’enrôla le 155 février 1916 et rejoignit très rapidement le 9e esca escadron du Royal Flying Corps. Le Second Lieutenant Curtis rédigeaa une dernière note dans le journal de bord du 9e es escadron le 12 août 1917. Lui et son copilote Frank Doran furent nt tués le matin du 13 août 1917, alors qu’ils étaient attaqués par trois appareils ennemis. Ils sont tous deux enterrés au cimetière militaire de Mendinghem à Proven. Lettre d’adieu non datée de Frank Curtis à ses parents John et Jennie Curtis, retrouvée dans sa tente. nte. Lettre du 15 août 1917 du Captain G.C. May du 9e escadron aux parents de Frank, leur annonçantt la douloureuse nouvelle du décès de leur fils le 14 août 1917 dans les environs d’Ypres, par une balle enwa) nemie dans la tête. (George Metcalf Archival Collection, Canadian War Museum, Ottawa) 1 Bonnet de police du Royal Flying Corps. 2 Képi d’officier du Royal Flying Corps avec détail intérieur : G. Rawley & Walker, Toronto. 3 Stick du Royal Flying Corps avec détail de la pointe. 1 2 3 Brian Peck vit le jour en 1892 à Montréal, Québec, et était le fils d’un notable homme d’affaires. Épris ris d’aventure, il se présenta sur un bateau à vapeur, voulant explorer le monde. Peu après l’éclatement ent de la Première Guerre mondiale, il quitta le navire à Vancouver, voyagea jusque Montréal et entra dans ns l’armée. Il fut affecté au 5e régiment d’artillerie de campagne. Il connut ses premières expériences de ut guerre dans les tranchées autour d’Ypres, où il trouva la croix, qu’il garda avec lui. Il fut blessé et dut être transporté au Royaume-Uni pour être soigné. Pendant sa revalidation, il rencontra sa future épouse se ut Muriel Gill. Après une formation au Royaume-Uni, il fut muté au Royal Flying Corps. Brian Peck fut finalement envoyé au front comme pilote. Le Captain Brian Peck fut le premier pilote, le 24 juin 1918,, à transporter du courrier par avion (AirMail delivery), de Montréal à Toronto. Après la guerre, il retourna à Montréal et créa, avec succès, une entreprise de machinerie. C’était unn eur grand-père grandd-pèèree avait avai av aitt trouvée troouv tr uvéée ée homme plein de talent et très populaire. En 2015, ses petits-enfants décidèrent d’offrir la croix que leur dans cette ville à l’In Flanders Fields Museum. 24 _ 25 _ A C.E.F. ALPHABET SUR LES TRACES DE QUELQUES CANADIENS L’album de Gabrielle Goetgeluck. Au moment où éclate la Première Guerre mondiale, Gabrielle Goetgeluck habite encore Gand, mais peu de temps après, elle fuit vers l’Angleterre. C’est là qu’elle se constitue une remarquable collection de souvenirs, d’épingles, d’écussons, d’insignes, de cartes, et de lettres qu’elle conserve dans un album. Paravent de sacs à farine brodés dont un (face avant et arrière) provient du Canada, l’autre des États-Unis. La Commission for Relief in Belgium a transporté par bateau des centaines de tonnes de farine des États-Unis, mais également du Canada vers la Belgique. La farine était emballée dans des sacs en coton. Étant donné que le coton pouvait également servir dans l’industrie de guerre allemande, la distribution de ces sacs faisait l’objet de contrôles rigoureux de la part de la Commission. Ils livraient de préférence les sacs à des écoles, à des couvents, à des ateliers de couture, et à des artistes afin de les travailler. Ces sacs de farine sont devenus le symbole par excellence de l’aide alimentaire américaine et canadienne durant la Première Guerre mondiale, mais également celui de la reconnaissance belge à cet égard. Statue polychrome issue de l’église Saint-Jean-Baptiste près d’Ypres (IFFM). Leonard Woodmand, un jeune lieutenant-colonel canadien, né le 3 janvier 1896, faisait partie de la 3ème brigade de la Canadian Field Artillery, l’Artillerie canadienne de campagne, et a pu extraire en avril 1915 cette statue de Sainte-Anne avec la Vierge Marie et l’enfant Jésus des décombres de l’église Saint-JeanBaptiste près d’Ypres. La statue portait alors encore les stigmates de l’incendie qui avait ravagé l’église. Leonard Woodman est tombé au champ d’honneur non loin de Vimy le 9 avril 1917. La statue Mc Donald and Robb’s [Pointe-des-] s’est retrouvée dans l’église anglicane de London dans la province Cascade in Valleyfield (Quebec). de l’Ontario, et a été restaurée en profondeur. Cent ans plus tard, cette statue a été offerte au musée In Flanders Fields par l’entremise de l’ambassadeur belge au Canada. Deux fragments de cloches, ramassés dans les décombres d’Ypres, et emmenés au Canada comme souvenir ou talisman par George Wood et Arthur BEVAN. Ces fragments ont refait le voyage de nombreuses années plus tard. Arthur Bevan était né en Grande-Bretagne, avait émigré en Colombie-Britannique (Canada), et étudié au Washington College of Forestry. Au moment où éclate la guerre, il retourne au Canada et s’engage dans l’armée. Au terme de la guerre, il est devenu ressortissant américain. Oh, Canada! A medley of stories, verse, pictures and music contributed by the Canadiann Expeditionary Force, 1916. Malgré le danger, l’ennui, et la privation, les soldats canadiens au front avaient encore le courage de réaliser des dessins, de composer des rimes, ou d’écrire des histoires. Dans les années 30, Oh, Canada ! est devenu le titre de l’hymne national du Canada. L’arrivée des Canadiens. Dans les Flandres britanniques: vingtquatre dessins de J.E. Laboureur, textes de X.M. Boulestin. British expeditionary force. – mai 1915 – janvier 1916. C Charles Samuel BANNELL vit le jour en 1883 à Livverpool (Royaume-Uni). Il était le sixième enfant d’une fratrie de sept. Il émigra au Canada en 1905 et ouvrit fr une boulangerie à Port Alberni (île de Vancouver,, Coun lombie-Britannique). Dès son plus jeune âge, il publia lom ublia plusieurs plusie poèmes dans le journal local. Au début de la guerre guerr en 1914, il s’enrôla immédiatement. Il dut, toutefois, fois, subir un certain nombre d’opérations avant d’être accepté. Finalement, il intégra le 231e bataillon. Cependant, avant même ême ghd’entrer en action, il rejoignit le 72e bataillon Seaforth Highrès landers. Il arriva au Royaume-Uni le 22 avril 1917 et, après de courtes vacances chez ses parents, reprit la guerre. Sam am Bannell fut enrôlé comme éclaireur et connut, à Ban maintes reprises, des conditions difficiles. Le matin mai in du 30 3 octobre 1917, il se trouvait, avec deux auutres scouts, dans une tranchée de réserve, près dee la CCrest Farm, au sud-ouest de Passchendaele. À l’issue de la contre-attaque allemande, on ne re-l’iss trouva plus aucune trace de lui. Son corps fut identrou tifié ultérieurement et enterré sur place. Au cours des batailles qui suivirent, la tombe disparut. Son nom figure sur le mémorial de la Porte de Menin Ypres. Son frère publia encore, pendant la guerre, à Yp rre, un rrecueil de 21 poèmes intitulé His Offering, qui contient également son célibataire. dernier dern texte To Her (near the front Line, Oct 1917). Il mourut célibataire Martin Mart Ma rtiin rt in EEynon ynon GARNON naqui naquit le 21 novembre 1878 au Pays de Galles (Royaume-Uni) dans une famille d’agriculteurs. En 1904, il partit chercher son bonheur b h au Canada. C d Il embarqua b sur le Lake Manitoba qui l’emmena de Liverpool à Québec, et commença une nouvelle vie à Victoria. Avant la guerre, Martin s’engagea au sein du 88e régiment local (Victoria Fusiliers). Peu après le début de la Première Guerre mondiale, il s’enrôla et intégra le 30e bataillon. Le 23 février 1915, il quitta le Canada et arriva au front en avril 1915. Durant cette cett période, il rejoignit le 16e bataillon du corps expéditionnaire canadien. Le 13 juin 1916, le l Lance-Corporal Martin Garnon fut grièvement blessé au dos et à l’épaule à la suite d’une survenue dans les tranchées de la Côte 60. Il fut enterré sous un grand tas de terre et libéré par explosion sur prisonniers de guerre allemands sous des tirs d’artillerie intenses. Il se remit plutôt bien de ses des priso blessures physiques, mais souffrit pendant longtemps d’obusite (shell shock). Il quitta l’hôpital au blessure Royaume-Uni et retourna le 13 janvier 1917 au Canada, où il reprit encore des forces au Resthaven Royaum Hospita Hospital à Sidney. De 1920 à sa retraite en 1945, il travailla pour la British Columbia Sugar Refining Company. Il se maria relativement tard avec Christina Pringle et décéda en 1954 dans les environs de Vancouver. Il ne donna aucune nouvelle à sa famille au Pays de Galles, qui crut plus ou moins, à tort, qu’il était tomb tombé sur le champ de bataille. Ce chapelet « belge » et un éclat de vitrail provenant de l’église Saint-Martin à Ypres ont été laissés, pendant la guerre, par Martin à sa mère à l’occasion d’un congé (probablement en février 1916). Ces souvenirs furent conservés précieusement par celle-ci toute sa vie durant et restèrent dans la familsouveni le jus jusqu’à ce qu’une lointaine nièce les confie à l’In Flanders Fields Museum, d’où ils provenaient. Carte de fin d’année préimprimée des membres du 16e bataillon qu’Eynon envoya chez lui depuis « quelque part en France », 19151916. 26 _ 27 _ John McDonald MOWAT vit le jour à Kingston (Ontario) le 17 février 1873. Il était le plus jeune enfant du professeur John Bower Mowat et de son épouse Emma McDonald. Dès 1898, il fut inscrit au barreau de sa ville natale et fut même le mayor en 1906 et 1907. Après une défaite électorale en 1912, il déménagea à Vancouver (British Columbia) où il fut engagé dans un célèbre cabinet d’avocats. Il commença saa carrière à l’armée avant la guerre, au sein ein du 14e bataillon Prince of Wales. Le 233 octobre 1915, il intégra le 62e bataillon en tant que major. Il connut plusieurs mutations ns en peu de temps : d’abord au 2e régiment canadien de fusiliers à cheval, puis au régiment Central Ontario et, enfin, au 4e bataillon. Il se fit dégrader au rang de Captain, afin de pouvoir réellement participer aux opérations armées. Lors d’une attaque près de Courcelette (France) au matin du 7 octobre 1916, il fut blessé à la jambe. Une deuxième blessure durant l’après-midi lui fut fatale. Sa famille demeura quelques jours dans l’incertitude quant à son décès. Son corps ne fut toutefois jamais retrouvé. Son nom est inscrit au mémorial de Vimy. Pendant plusieurs mois au printemps 1916, son bataillon fut stationné dans les environs de Poperinge. C’est là que fut découverte sa splendide chevalière qui porte l’inscription De Monte Alto J McD M. Le nom de famille Mowat vient, en effet, de Monte Alto et est un nom anglosaxon d’origine française. Dans sa ville de naissance Kingston, une plaque commémorative fut déjà inaugurée le 28 novembre 1916, à la Queen’s University, où son père donnait cours et où lui-même avait étudié. Le 17 mars 1917, un hommage lui fut rendu à l’hôtel de ville de Kingston et une peinture le représentant en uniforme fut dévoilée. Photo de groupe des officiers du 62ème bataillon sur les escaliers du Women’s Building à Hastings Park en 1915. John McDonald Mowat est assis au premier rang, le 3ème homme à partir de la droite. – Photo de groupe des officiers du 62ème bataillon. John McDonald Mowat est assis au deuxième rang, le 4ème homme à partir de la droite (Archives de la Ville de Vancouver). Au moins quatre mille Autochtones canadiens, environ 1 jeune autochtone sur 3, a servi dans le Corps expéditionnaire canadien (C.E.F.). Toutes les tribus n’étaient pas aussi favorables au soutien à la guerre, mais certaines tribus ont vu partir quasi tous les jeunes. Le fait de guerre (War Deed) de Mike Mountain Horse démontre l’importance de la tradition guerrière. Cet Indien, né en 1888, est issu d’une famille f de guerriers de la réserve indienne des Blood dans l’Alberta. Au cours de la Seconde bataille d’Ypres, son frère, Albert Mountain Horse, est victime d’une attaque au gaz qui entraîne sa mort durant son rapatriement. Encouragé par p l’exemple de ses aïeuls, et assoiffé de vengeance à la suite de la mort de son frère, Mike s’est également engagé da dans l’armée. En 1917, il se retrouve retrouve au front f en Europe aux côtés des soldats du 50ème bataillon, et des participe p rticipe aactivement à la bataille pa crê de Vimy. En octobre de la crête 1917 non loin de Cambrai, 1917, il est e atteint du syndrome d’obusite. do d’ Durant un bomba bard bardement, l’abri dans lequel retrouvéé enseveli ensev sous les décombres. il s’était réfugié, s’est retrouvé Il n’a pu être libéré qu’au bout du quatrième jour. De retour dans la réserve, il a alors décidé de dessiner ses souvenirs de guerre sur une peau de vache, selon la tradition des Indiens des Grandes Plaines (Esplanade Museum, Medicine Hat, Canada). Des recrues de la Colonie de File Hills dans le Saskatchewan posent avec leur famille, les chefs de tribus, et les représentants du gouvernement, et ce, avant leur départ vers Europe (Library and Archives Canada). sse. James RUTHERFORD naquit le 12 juin 1892, à Hawick, en Écosse. uait Son père était propriétaire d’une entreprise de textile qui fabriquait udia de la lingerie en laine sous la marque « Woolala ». James étudia n, il au George Watson College à Édimbourg. À l’issue de sa formation, s’exila au Canada et, plus précisément, à Guelph où il travailla pour une banque. Lorsque la guerre éclata, il s’enrôla dans l’armée canadiadienne et intégra le 18e bataillon. En 1916, James Rutherford était dans l’église Saint-Martin à Ypres quand celle-ci fut touchée par un obus allemand. Il parvint à sauver un morceau de vitrail représentantt les mains du Christ priant avant de perdre connaissance. À Vimy, il futt à nouveau blessé lors d’une attaque au gaz. Le 21 mai 1919, il fut démobilisé et retourna alors en Écosse. Il prit sa place dans l’entreprise paternelle de bonneterie. En 1926, il épousa Jean En 2002, la famille de James Little Pringle. La famille habita à Lytham St. Anne’s (Blackpool) et emménagea, plus tard, à Londres. Au décès de son père, Ja- Rutherford offrit ce fragment de vitrail à l’In Flanders Fields Museum. mes reprit les rênes de l’entreprise en Écosse. Il décéda dans son sommeil le 24 mai 1959 à Shankend, près de Hawick. Aucune fenêtre n’avait résisté et celle donnant sur l’est ainsi que de nombreux autres vitraux gisaient, en morceaux, éparpillés sur le sol de la cathédrale. Ces fragments étaient des souvenirs très populaires. Toute l’église était à présent remplie de soldats qui escaladaient les décombres ou les fouillaient à la recherche de souvenirs. (Captain Sir Morgan Crofton, journal, 9 février 1915). Un soldat canadien dans les ruines de la cathédrale Saint-Martin à Ypres en novembre 1917 (IWM). Alexander Mac NAUGHTON était originaire d’Antigonish (Nova Scotia), et avait 18 ans lorsqu’il s’enrôla en novembre 1914 afin de participer à la guerre. Il arriva au front en Flandre en mars 1915 en tant que mitrailleur pour l’artillerie de campagne ne canadienne, d’abord intégré au sein du 23e régiment, puis en tant que renfort au 5e régiment. Il fut promu sergent en décembre 1916 et reçut la Médaille militaire pour ur bravoure pour une action qui se déroula près de Passchendaele lors de la Troisièmee bataille d’Ypres en 1917. Mac Naughton fut très grièvement blessé le 4 septembree 1918. Il décéda quelques années après la guerre des suites de ses blessures. Enn juillet 1915, Alexander se trouvait à Nieuwkerke (Neuve-Église) avec son régiment,, quand il écrivit cette lettre annonçant tristement qu’il avait appris que son ami et chauffeur Henry Kirk avait succombé à sa maladie dans un hôpital au RoyaumeUni. Alexander Mac Naughton entretint une intense correspondance avec sa patrie tout au long de la guerre. Il est mort à Kamloops (British Columbia) en 1927. Il s’est suicidé suivant une « dépression causée par une blessure obtenue en service post-traumatique). actif » (trouble de stress post-tra 28 _ 3 3ème Brigade 13ème Bataillon (Royal Highlanders of Canada) Recrutait à Pictou, Spring Hill (Nova Scotia) et à Montréal (Québec). Sa devise était 13 ORIGINE DES INSIGNES 1ÈRE DIVISION CEF 1 1ère Brigade 1er Bataillon (Western Ontario) Recrutait dans l’ouest de la province de l’Ontario. 426 hommes ont trouvé la mort chez nous, dont 91 lors 1 de la Seconde bataille d’Ypres, 62 dans celle du Mont Sorrel, et 89 lors de la Troisième bataille d’Ypres. Le 6 novembre 1917 s’est avéré être le jour le plus pl sombre pour cette unité: 68 soldats sont morts. Angus La-Force, un Private indien Mohawk de la réserve de Caughnawaga, âgé de 40 ans, est dé décédé le 22 avril 1915. Il a très probablement été le premier soldat indien à perdre la vie. Son nom figure sur la Porte de Menin. Francis Mombaerts, un Private flamand d’origine anversoise âgé de 20 ans, a succombé le 28 novembre 1917 à Etaples, des suites de ses blessures au cours de la Bataille de Passchendaele. 2ème Bataillon (Eastern Ontario) Recrutait dans l’est de la province de l’Ontario. Sa devise était Semper paratus (Toujours prêt). 527 2è ho hommes perdirent la vie en Belgique. 227 durant la Seconde bataille d’Ypres, dont 140 le 22 avril 1915. L’un d’entre eux était le Private flamand Octave St Stuer, né à Anvers en 1877. Deux frères, les Privates Gerald et Burwell Hicks de Picton, dans l’Ontario, s’étaient engagés à Valcartier le 22 septembre 1914, le jour du 20ème anniversaire de Burwell, et sont morts le même jour. Burwell avait 20 ans, Gerald 18. Le corps du plus jeune frère n’a jamais 19 été retrouvé. Son nom figure sur la Porte de Menin. Gerald est enterré à Ypres, au New Irish Farm Cemetery. ét 3ème Bataillon (Toronto Regiment) Recrutait à Toronto, la capitale de la province de l’Ontario. 418 soldats sont morts chez nous, dont 107 3 lors de la Seconde bataille d’Ypres, et 90 au cours de la Troisième bataille d’Ypres. La Bataille du Mont Sorrel a fait 105 morts, dont 91 le 13 juin 1916. lo CColin Fraser Barron, un Corporal d’origine écossaise, a reçu la Victoria Cross le 6 novembre 1917 : « La vitesse et la détermination extraordinaires dé déployées par ce sous-officier, au moment où il s’élançait vers les mitrailleuses ennemies, ont produit des résultats d’une grande portée qui permirent de poursuivre l’avance. » (London Gazette, 11 janvier 1918). Il est mort en 1958 à Toronto. Le Private Côme Laliberté, originaire du Québec, a été exécuté pour désertion le 4 août 1916. Son corps repose au Poperinghe New Military Cemetery, à côté de celui du Private James H. Wilson, un autre canadien exécuté à l’aube (4ème bataillon). Harry Stevens, un Private wallon né à Spa, est mort le 2 mai 1915, quelques semaines avant son 32ème aanniversaire. Son nom figure sur la Porte de Menin. 4ème Bataillon (Central Ontario) Recrutait dans un rayon de 70 lieues autour de Toronto. Des 328 soldats qui sont morts sur nos terres, 4 1119 ont péri durant la Seconde bataille d’Ypres, dont 89 le 23 avril 1915. L’un d’entre eux était le Lieutenant-Colonel Arthur Birchall, âgé de 38 ans, et commandant en chef de l’unité. Le lendemain, le Lieutenant Cameron Brant, un Indien né dans la Réserve des Six Nations dans l’Ontario, est mort. Le Private James Wilson, originaire de Limerick, en Irlande, a été exécuté pour désertion le 9 juillet 1916 à 4h20. Son corps est inhumé au Poperinghe New Military Cemetery, à côté du Private Côme Laliberté (3ème bataillon). 2 2ème Brigade 5ème Bataillon (Western Cavalry) Recrutait à Red Deer (Alberta), à Merritt, Vernon (British Columbia), à Brandon (Manitoba), ainsi qu’à 5 Moose Jaw, Regina, Saskatoon (Saskatchewan). Bien que ce bataillon avait le titre de « Western Cavalry », ses hommes n’ont servi que d’unité M d’infanterie. 332 soldats ont été tués chez nous. Des 71 morts du 10 novembre 1917, 58 corps n’ont jamais été retrouvés ; leurs noms sont gravés sur d’ la Porte de Menin. Entre autres, le Private John King, né en Australie, le Private Pierre François d’origine française, et le Private Henry Ferris, né en Inde. Ne me impune lacessit (Nul ne me provoquera impunément). 470 soldats ont laissé leur vie en Belgique. Le 24 avril 1915 (2de Ypres), 101 soldats Nemo sont morts, dont Charles Cornwall et William Hancock, deux Privates nés en Australie. Le 13 juin 1916 (Mont Sorrel) s’est également avéré être une so journée meurtrière pour le bataillon. Parmi les 90 victimes figurent les Privates James Henderson et Bernard Innes-Browne, tous deux nés le 8 janvier jo 1885. Le Lance-Corporal Frederick Fisher, originaire d’Ontario, a reçu la Victoria Cross. « Le 23 avril 1915, près de Saint- Julien, il s’avança sous un 18 feu nourri avec la mitrailleuse dont il était responsable, et aida courageusement à couvrir la retraite d’une batterie, perdant quatre des membres de son équipe. Plus tard, après avoir obtenu quatre autres hommes, il s’avança de nouveau jusqu’à la ligne de feu. Il fut tué alors qu’il actionnait sa m mitrailleuse, sous un feu nourri, afin de couvrir l’avance des troupes d’appui. » (London Gazette, 23 juin 1915) Fisher est l’un des nombreux disparus dont le nom figure sur les murs de la Porte de Menin. do 14ème Bataillon (Royal Montreal Regiment) Recrutait à Montréal (Québec) et dans la province de Nova Scotia. Sa devise était Honi soit 1 q mal y pense. Il s’agit également de la devise de l’Ordre de la Jarretière. 380 soldats sont morts sur nos terres, dont 110 le 3 juin 1916 (Mont Sorrel). qui Parmi les victimes figuraient le Private Alfred Burritt qui venait d’avoir 19 ans la veille, et le Corporal Scott Robert qui aurait eu 24 ans le lendemain. Pa 15ème Bataillon (48th Highlanders of Canada) Recrutait à Owen Sound, St. Catharines, Sudbury, Toronto (Ontario), à Coaticook, 15 1 Wa Waterloo (Québec). Sa devise était Dileas gu brath (Fidèle pour toujours). 443 soldats sont morts, dont 240 lors de la Seconde bataille d’Ypres. 136 soldats sont morts le 24 avril 1915, notamment le Private John Philip, d’origine écossaise, dont le père et les cinq frères ont également combattu lors so de la Première Guerre mondiale. George et Charles, les frères de John, ont perdu la vie en France. Parmi les autres victimes, il y a les frères Hugh et Robert Campbell, deux Privates originaires d’Edimbourg en Ecosse, et les frères John et Robert Jamieson, deux Privates originaires de Toronto. Ro 16ème Bataillon (The Canadian Scottish) Recrutait à Vancouver, Victoria (British Columbia), à Winnipeg (Manitoba), et à Hamilton 16 (O (Ontario). Sa devise était Deas gu cath (Prêt au combat). 396 soldats sont morts chez nous, dont 161 lors de la Seconde bataille d’Ypres. Le 23 avril 1915 a été la journée la plus meurtrière pour le bataillon. 79 soldats sont morts, notamment les Privates George (21) et James (19) Aitkens, deux frères 19 originaires de Winnipeg. Leur frère aîné John (27ème bataillon) est tombé l’année suivante, le 6 avril 1916. Les noms des trois frères sont gravés sur ori les murs de la Porte de Menin. 2ÈME DIVISION CEF 4ème Brigade 18ème Bataillon (Western Ontario) Recrutait à London (Ontario). 192 soldats sont morts sur nos terres. Le Private flamand Edmond Goethals originaire de Zwevezele est décédé le 12 novembre 1917. Son nom figure sur les murs de la Porte de Menin. Trois jours auparavant, le bataillon perdait le Private Maxwell Tobicoe, un Indien originaire de la Réserve des Six Nations dans l’Ontario. Le Lance-Corporal Joseph Spooner était âgé de 47 ans lorsqu’il tomba le 14 novembre 1915. Le Private James Gallagher trouva la mort le 23 juillet 1916 à l’âge de 16 ans. 19ème Bataillon (Central Ontario) Recrutait à Toronto (Ontario). 199 soldats sont morts, dont 106 en 1916. Le Private Charles Davis originaire de Toronto a succombé à ses blessures à Poperinge le 6 novembre 1917, deux jours avant son 21ème anniversaire. Le Private George Thompson, originaire de Sheffield en Angleterre, est tombé près de Passendale le 10 novembre 1917. Il venait d’avoir 20 ans la veille. 20ème Bataillon (Central Ontario) Recrutait dans le centre et le nord de la province de l’Ontario. 201 soldats sont morts sur nos terres, un tiers d’entre eux en novembre 1917, pendant la Troisième bataille d’Ypres. Parmi les victimes, il y a des Privates issus de l’Europe de l’Est, dont Oscar Abrahamson (Lettonie), Ivan Klimasevich (Bulgarie) et Stanley Lavisky (Russie). Quatre victimes étaient nées aux Etats-Unis : les Privates Hyman Baker (New York), John Cameron (Connecticut), John Helms (Wisconsin) et Homer Smith (Michigan). Le frère aîné de ce dernier, Leon Smith, servait au sein du 6th United States Marines et est mort en juin 1918 lors de la Bataille du bois Belleau, tout près de la Marne. 21ème Bataillon (Eastern Ontario) Recrutait dans l’est de la province de l’Ontario. 199 soldats sont morts en Belgique, dont 86 en 1917, pendant la Troisième bataille d’Ypres. 44 soldats sont tombés le 3 novembre. Le Private Ernest Young, âgé de 49 ans, a succombé à ses blessures; Anthony Skarrizi, né en Italie, n’avait probablement que 16 ans. Parmi les victimes, il y a aussi 5 hommes nés à Londres (Royaume-Uni), dont deux jeunes Privates, William Dominey et Harry Gregory, tous deux agriculteurs. 7ème Bataillon (1st British Columbia Regiment) Recrutait dans la province de British Columbia. Le Private Thomas Sutton et le 7 Lieutenant Herbert Boggs sont déjà tués le 26 février 1915 durant un court séjour d’entraînement dans les tranchées près de Ploegsteert, avant le Li déploiement de l’unité sur le Saillant d’Ypres. 622 soldats ont trouvé la mort en Belgique. 186 lors de la Seconde bataille d’Ypres, dont 165 le 24 avril dé 1915. 19 Le commandant en chef du bataillon, le Lieutenant-Colonel William Hart-McHarg, âgé de 46 ans, et originaire de Kilkenny, en Irlande, est décédé à Poperinge des suites d’une blessure du ventre lors d’un combat à Saint-Julien la veille. Deux Privates flamands sont morts le même jour, à savoir John Sprogue, âgé de 25 ans et originaire d’Anvers, et Julius Huygebart, âgé de 32 ans et originaire de Flandre-Occidentale. Le Lieutenant Edward Bellew, né à Bombay, a reçu ce jour-là la Victoria Cross « pour son courage remarquable et ses actions près de Kerselaere » (London Gazette, 15 mai 1919). Il est mort en 1961 à Kamploops (British Columbia). La Bataille du Mont Sorrel s’est soldée par une perte de 110 soldats, dont 81 le 3 juin 1916. Le 10 novembre 1917 (3ème Ypres) a été une journée particulièrement meurtrière pour le bataillon par la perte de 137 hommes. Parmi les victimes figurait le Private Ernest Pope, âgé de 40 ans et originaire du Québec. Un an auparavant, son frère Charles, âgé de 38 ans (Lieutenant, PPCLI), et son autre frè frère Henry, âgé de 44 ans (Private, 16ème bataillon), avaient déjà été tués. 8ème Bataillon (90th Rifles) Ce bataillon, appelé également Little Black Devils, recrutait dans les provinces de Manitoba et d’Ontario. Sa 8 de devise était Hosti acie nominati (Nommé par l’ennemi dans la bataille). 427 soldats ont trouvé la mort. Le 10 novembre 1917 (3ème Ypres) a été la jo journée la plus meurtrière pour l’unité. 101 soldats sont morts, notamment l’Islandais Goodman Sigurdson, et le Biélorusse Diomid Maksimovich. Le Sergeant-Major de la compagnie, Frederick Hall, originaire de la ville irlandaise de Kilkenny, a reçu la Victoria Cross le 24 avril 1915. Il tentait de sauver un camarade blessé. « La première tentative échoue, [...] Hall fait courageusement une nouvelle tentative. Il est en train de soulever le blessé pour le ramener quand il est atteint mortellement à la tête.» (London Gazette, 23 juin 1915) Hall est l’un des nombreux disparus dont les noms sont gravés sur les murs de la Porte de Menin. 5ème Brigade 22ème Bataillon (Canadiens Français) Il s’agissait du seul bataillon francophone engagé outre-mer. Sa devise était Je me souviens. Les soldats étaient également surnommés les « Van Doos », une altération du mot vingt-deux. L’unité recrutait auprès des Canadiens francophones établis dans la province du Québec. 85 pour cent des soldats provenaient de cet endroit, principalement de Montréal, mais toutes les provinces canadiennes étaient représentées. Quelque cinq pour cent des soldats étaient issus de l’étranger, principalement des Etats-Unis. 189 soldats qui faisaient partie de cette unité sont morts sur nos terres. L’un d’entre eux était le Private flamand Albert Dumont, né en 1885 à Bruxelles, et mort le 9 novembre 1917 près de Passendale. Parmi les différentes victimes, 124 sont mortes en 1916. Entre autres le Private Joseph Fortier, âgé de 36 ans, et originaire de Sainte-Julie, au Québec. Il a succombé à ses blessures le 17 avril à Reningelst. C’était un veuf, dont les enfants avaient 8, 9 et 10 ans lorsqu’il fut enrôlé dans l’armée en février 1915. 24ème Bataillon (Victoria Rifles of Canada) Recrutait à Montréal (Québec). Des 285 victimes de cette unité, 151 ont péri en 1916 et 91 sont morts en 1917, pendant la Troisième bataille d’Ypres. Le 6 novembre 1917 a été la journée la plus meurtrière. 63 soldats perdirent la vie. Parmi les victimes, il y a quatre Privates originaires de Terre-Neuve : William Chafe, Owen Dyke, Christopher St. John et Frank Stroud. Il s’agit aussi du Sergeant Thomas McNulty, originaire des Etats-Unis, et des Privates Ole Johnson (Norvège), Nicolas Sosnowchik (Russie) et Steven Synski (Pologne). 25ème Bataillon (Nova Scotia Rifles) Recrutait dans la province de Nova Scotia. 217 soldats de cette unité sont morts sur nos terres, dont 123 en 1916. Le 7 novembre 1917, le Regimental Sergeant-Major Ernest Siddle périt non loin de Passendale à l’âge de 45 ans ; le soldat George Spence, originaire de l’état américain du New Hampshire, n’avait que 19 ans lorsqu’il mourut la veille. 10ème Bataillon (Canadians) Ce bataillon, appelé The Fighting Tenth recrutait à Calgary (Alberta), et à Winnipeg (Manitoba). Le Private 1 26ème Bataillon (New Brunswick) Recrutait dans la province du New Brunswick. 280 soldats sont morts en Belgique, dont 120 en 1916. Le W Wilson Davis et le Sergeant Frederick Knights sont morts respectivement le 25 et le 27 février 1915, durant un court séjour d’entraînement dans les tra tranchées près de Ploegsteert, avant le déploiement de leur bataillon sur le saillant d’Ypres. 407 soldats ont laissé leur vie chez nous. 109 soldats sont m morts le 22 avril 1915 (2de Ypres), notamment les frères Arthur (36) et Reginald (30) Lawrence de Cheltenham en Angleterre. Ils s’étaient engagés à Va Valcartier le 23 septembre 1914. 6 novembre 1917 (3ème Ypres) a été la journée la plus meurtrière pour l’unité. 77 soldats trouvèrent la mort, entre autres les Privates Fred et Robert Carter, deux frères originaires de Saint Stephen (New Brunswick). Ils s’étaient engagés ensemble le 9 novembre 1915. Leurs noms figurent sur les murs de la Porte de Menin, à l’instar de 61 autres victimes qui ont perdu la vie le même jour, et dont le corps n’a jamais été retrouvé. 29 _ 30 _ 6ème Brigade 27ème Bataillon (City of Winnipeg) Recrutait à Brandon, Portage la Prairie, Winnipeg (Manitoba), ainsi qu’à Kenora, Rainy River (Ontario). 218 soldats qui faisaient partie du bataillon sont morts sur nos terres, dont 99 en 1916. Le Private flamand Richard Van Neste, né en 1880 à Elsegem en Flandre-Orientale, succomba à ses blessures le 10 novembre 1917 à Lijssenthoek, Poperinge. Le 6 novembre 1917 (3ème Ypres) a été la journée la plus meurtrière pour le bataillon. 76 soldats trouvèrent la mort, entre autres le Private James Robinson, originaire de Pictou (Nova Scotia), qui, pour ses actes, a reçu de titre posthume, la Victoria Cross. « […] Par son courage et son sang-froid, il donna confiance à ses camarades et les incita à redoubler d’ardeur. Plus tard, lorsque deux de nos tireurs d’élite furent blessés gravement devant notre tranchée, il sortit et ramena l’un d’eux sous un tir très intense. Il fut tué en tentant de ramener le deuxième homme. » (London Gazette, 8 janvier 1918). Le corps de Robinson repose au cimetière de Tyne Cot, avec treize autres victimes tombées le même jour. 51 morts du 6 novembre 1917 n’ont jamais été retrouvés, et leurs noms sont gravés sur les murs de la Porte de Menin. Il s’agit entre autres du Private Sigurbjorn Johannesson originaire d’Islande, ainsi que des Privates Charles Allary, William Gray et William Meddlen originaires des Etats-Unis. 28ème Bataillon (North West) Recrutait à Fort William, Port Arthur (Ontario), ainsi qu’à Moose Jaw, Prince Albert, Regina (Saskatchewan). Parmi les 381 victimes, il y avait deux soldats flamands. L’Anversois Josephus Daniëls, âgé de 33 ans, succomba à ses blessures le 28 septembre 1915. Son corps est inhumé au Loker Churchyard. Richard Taelman originaire de Kruishoutem était âgé de 32 ans lorsqu’il mourut le 6 novembre 1917. Son nom figure sur les murs de la Porte de Menin. Le 6 juin 1916 (Mont Sorrel) a été la journée la plus meurtrière pour l’unité. 158 soldats trouvèrent la mort. Parmi les victimes, il y a quatre paires de frères, tous des Privates. Il s’agit de Reuben et de William Gillespie, et d’Allen et de John Woodside originaires de l’Ontario, ainsi que d’Angus et de Norman MacLeod originaires de Stornoway, une ville située sur l’île écossaise de Lewis, et d’Alex et de Robert Scott originaires de Glasgow en Ecosse. Les corps de ces frères n’ont jamais été retrouvés, et leurs noms sont gravés sur les murs de la Porte de Menin. 29ème Bataillon (Vancouver) Recrutait à New Westminster, Vancouver (British Columbia). Les soldats étaient également appelés les Tobin’s Tigers, d’après le nom du Lieutenant-Colonel Tobin, qui fut le premier à commander l’unité. 196 soldats sont morts sur nos terres, dont 132 en 1916. Entre autres le Private William Crummy, né au Japon, le Private australien Fred Barritt, le Private norvégien Lewis Mickelson, le Private suédois Charles Swanson, ainsi que les Privates américains Guy Kennedy (Michigan), Harry Sellers (New York), et Merwin Woods (Washington). 31ème Bataillon (Alberta) Recrutait dans l’Alberta, une province de l’ouest du Canada. Les soldats étaient également appelés les Bell’s Bulldogs, d’après le nom du Lieutenant-Colonel Bell, qui commanda l’unité jusqu’en avril 1918. 266 soldats sont morts en Belgique. Le 6 novembre 1917 (3ème Ypres) a été la journée la plus meurtrière pour le bataillon. 86 soldats trouvèrent la mort, entre autres huit Privates américains : George Baxter (Utah), John Desantos (Kansas), Ralph Gordon (New York), Fred Huxley (Iowa), Charles Kunz (Missouri), Elmer Pickering (New Jersey), Arthur Taylor (Ohio) et James Watson (Minnesota). Leurs corps n’ont jamais été retrouvés ; leurs noms sont gravés sur les murs de la Porte de Menin. 3ème DIVISION CEF 7è 7ème Brigade Royal Canadian Regiment Au moment où éclate la Première Guerre mondiale, le Royal Canadian Regiment était la seule unité d’infanterie Ro rég régulière du Canada. Leur devise était Pro patria (Pour la patrie). Le dépôt était situé à Halifax dans la province de Nova Scotia, mais le régiment rec recrutait dans toutes les provinces canadiennes. Avant d’être déployés sur le Front de l’Ouest, les Royal Canadians avaient déjà servi dans l’armée aux auu Bermudes à partir d’août 1914. 160 soldats qui faisaient partie du bataillon sont morts sur nos terres. Princess Patricia’s Canadian Light Infantry Le PPCLI, littéralement « Infanterie légère canadienne de la princesse Patricia », fut la P première pr unité à servir en Flandre et fut créé au début de la guerre. Au terme d’un entraînement, il joignit la 27ème Division britannique. Lors de la création cr de la 3ème Division du Canada en décembre 1915, The Patricias quittèrent la 27ème Division britannique, afin de servir au sein de la 3ème Division Di du Canada durant le reste de la guerre. 428 soldats des Patricias périrent à la guerre au service de l’armée canadienne. Auparavant, 340 soldats faisant partie d’une fraction de l’armée britannique, avaient déjà trouvé la mort. Au cours de la Bataille du Mont Sorrel, le PPCLI perdit 163 so soldats, dont leur commandant, le Lieutenant-General Herbert Buller, tombé le 2 juin 1916. Ce dernier était l’une des 89 victimes ce jour-là. Le 30 octobre 1917 (3ème Ypres) a été une journée particulièrement meurtrière : 150 soldats sont morts. Parmi les victimes, il y a le Major Talbot Papineau, touché par un obus allemand, et mort sur le coup. Juste avant l’attaque, Papineau dit au Major Hugh Niven : « You know, Hughie, this is suicide » — « c’est un suicide ». Ce furent ses dernières paroles. Le nom du Major Papineau est gravé sur les murs de la Porte de Menin. Le Sergeant George Mullin, né à Portland (Oregon, Etats-Unis), a reçu ce jour-là la Victoria Cross. « De nombreuses personnes ont été témoins de son courage et de son intrépidité et, bien qu’on ne tarde pas à diriger les tirs contre lui et que ses vêtements soient criblés de balles, jamais il ne dévie de son objectif. Non seulement il a contribué à venir à bout de la situation, mais encore il a sauvé indirectement de nombreuses vies. » (London Gazette, 11 janvier 1918) Mullin est décédé dé en 1963 à Regina (Saskatchewan). venait de fêter la veille son 19ème anniversaire, ainsi que le commandant du 1er bataillon des CMR, le Lieutenant-Colonel Alfred Shaw, originaire de l’Ontario, et âgé de 34 ans. Les combats du 5 juin ont fait 150 morts, parmi lesquels le Private Peter van der Maaten, né à Rotterdam aux Pays-Bas. l’O 2ème Bataillon des Canadian Mounted Rifles Le bataillon recrutait dans la province de British Columbia. Les lettres « BCH » qui figurent 2è sur l’insigne sont l’abréviation du nom British Columbia Horse. 230 soldats qui faisaient partie de l’unité sont morts chez nous. Parmi les victimes, su il y a les Privates suédois Otto Armfelt, Andrew Bergstedt, August Johnson, et Albin Lundmark, les Privates italiens Cesar Berra et Giuseppe Pitello, le Pr iv James Joyce né à Singapour, et le Private James Mochow originaire de Grèce. Private 4ème Bataillon des Canadian Mounted Rifles Le bataillon recrutait à Toronto et district. 345 hommes de cette unité sont morts sur nos 4è ter terres, dont 173 le 2 juin 1916 (Mont Sorrel). Les corps de 152 d’entre eux n’ont jamais été retrouvés, mais leurs noms figurent sur la Porte de Menin. Le 26 octobre 1917 (3ème Ypres) a été une journée particulièrement sanglante : 93 soldats sont morts au combat. Parmi les victimes, il y a deux Privates âgé âg âgés de 19 ans, tous les deux nés le 22 mars 1898: Lloyd Stewart et Archie Smith 5ème Bataillon des Canadian Mounted Rifles Le bataillon recrutait dans la province du Québec. 313 soldats sont morts en Belgique. 5è Le 30 octobre 1917 (3ème Ypres) a été la journée la plus meurtrière pour l’unité. Parmi les 88 hommes qui ont perdu la vie était le Private flamand Richard Verhaeghe, né en 1879 à Ostende. Son corps repose au cimetière de Tyne Cot. Le 2 juin 1916 (Mont Sorrel) a également été une journée très Ric sanglante. Le Lieutenant-Colonel George Baker originaire du Québec et commandant du 5ème bataillon des CMR, a reçu un éclat de grenade dans sa lla poitrine, et a perdu connaissance. Il est décédé peu de temps après. Avant la guerre, Baker siégeait au sein du parlement canadien ; il était le seul parlementaire canadien à tomber sur le champ de bataille de la Première Guerre mondiale. Le Major-General George Pearkes, originaire du Hertfordshire en Angleterre, a reçu la Victoria Cross vers la fin du mois d’octobre 1917. « En dépit de sa blessure, il continue de diriger ses hommes en affichant le plus grand courage, au mépris des nombreux obstacles. […] Son évaluation de la situation, tout au long de l’attaque, et les rapports qu’il a présentés ont été fort précieux pour son commandant, qui a pu prendre des mesures pour tenir la position capturée. » (London Gazette, 8 janvier 1918). Pearkes est décédé en 1894 à l’âge de 96 ans à Victoria (British Columbia). 9è 9ème Brigade 43ème Bataillon (Cameron Highlanders of Canada) Le bataillon recrutait à Winnipeg (Manitoba). Sa devise était Ullamh (Prêt). 43 284 2 soldats qui faisaient partie de l’unité sont morts sur nos terres. 104 hommes ont laissé leur vie le 26 octobre 1917 (3ème Ypres). Les corps 28 de de 86 d’entre eux n’ont jamais été retrouvés, mais leurs noms figurent sur les murs de la Porte de Menin. Il s’agit, entre autres, des Privates Wi William Brown et Robert Melvin, tous les deux âgés de 46 ans. Le Lieutenant-Colonel Robert Shankland, originaire d’Ayr en Ecosse, a reçu la Vic Victoria Cross pour ses actions ce jour-là. « Après s’être emparé d’une position à Passendale, […] le Lieutenant Shankland rassemble le reste de son peloton et des hommes d’autres compagnies, les dispose de manière à se rendre maître du terrain qui se trouve devant eux, puis inflige des pertes importantes à l’ennemi qui retraite. Un peu plus tard, il disperse une contre-attaque et permet ainsi aux troupes de soutien d’avancer sans encombre. Il transmet ensuite personnellement au poste de commandement du bataillon un rapport exact et fort précieux expliquant la position sur toute la largeur de front de la brigade; cela fait, il rejoint son commandement et poursuit sa tâche jusqu’à l’arrivée de la relève. Son courage et le très bel exemple qu’il a donné ont sauvé une situation très critique. » (London Gazette, 14 décembre 1917) Il est décédé à Va Vancouver en 1968. 52ème Bataillon (New Ontario) Le bataillon recrutait dans l’Ontario. 192 soldats sont morts chez nous. Le Private William Donald, âgé de 19 5 an et originaire de l’Indiana aux Etats-Unis, est mort comme prisonnier de guerre le 18 octobre 1918. Le Captain Christopher O’Kelly, originaire de ans, Winnipeg (Manitoba), a reçu la Victoria Cross le 26 octobre 1917. « Après l’échec de l’attaque initiale et après que deux compagnies de son unité ont W la lancé une nouvelle attaque, le Capt O’Kelly et ses hommes avancent d’environ 1 000 verges, sous les tirs nourris et sans aucun barrage d’artillerie. Ils s’emparent des positions ennemies sur l’éperon de la colline et le Capt O’Kelly organise personnellement et dirige une série d’attaques contre des casemates. À elle seule, sa compagnie s’empare de 6 casemates, 10 mitrailleuses et fait 100 prisonniers. Un peu plus tard ce jour-là, sous la conduite de ce brave officier, sa compagnie repousse une solide contre-attaque; elle fait de nouveaux prisonniers et, par la suite, au cours de la nuit, elle s’empare d’une section d’assaut ennemie composée d’un officier, de 10 hommes et d’une mitrailleuse. C’est en grande partie au courage remarquable, à l’audace et à l’habileté du Capt O’Kelly qu’il faut attribuer toutes ces réalisations. » (London Gazette, 8 janvier 1918) O’Kelly est décédé en 1922 à Lac La Seul (Ontario). 58ème Bataillon (Central Ontario) Le bataillon recrutait dans le centre de l’Ontario. L’unité a recensé 275 victimes. Le 26 octobre 1917 58 (3 (3ème Ypres) a été la journée la plus sanglante. 92 hommes ont trouvé la mort. Parmi ces victimes, 76 corps n’ont jamais été retrouvés ; leurs noms sont gravés sur la Porte de Menin. so 60ème Bataillon (Victoria Rifles of Canada) Recrutait à Montréal (Québec). En avril 1917, l’unité a été remplacée sur le terrain par le 6 42ème Bataillon (Royal Highlanders of Canada) Recrutait à Montréal (Québec). À l’instar du 13ème bataillon, sa devise était Nemo 42 me impune lacessit (Nul ne me provoquera impunément). 240 soldats de cette unité sont morts sur nos terres, dont 152 en 1916. Parmi les victimes, il y a de nombreux soldats anglais et écossais, mais également le Private Joseph Gerone originaire de Sicile (23 mars), le Private Frank Brown né aux Be Bermudes e (3 août), le Lance-Corporal John Bellers originaire de Nouvelle-Zélande (4 août), et le Private norvégien Carles Evrson (21 août). 11 116ème bataillon. Le reste des hommes du 60ème ont été répartis au sein d’autres unités qui étaient déployées sur le Front de l’Ouest. 128 soldats sont so morts sur nos terres. Le Captain Alfred Shaughnessy fut l’une des premières victimes et le premier officier à périr au combat. Le plus jeune fils du président du Canadian Pacific Railway perdit la vie le 31 mars 1916. Il s’était engagé sous les drapeaux le 3 septembre 1915. En mai 1916, son troisième ttro enfant voyait le jour. 49ème Bataillon (Edmonton Regiment) Le bataillon recrutait à Edmonton, capitale de la province de l’Alberta. 385 soldats qui faisaient 49 116ème Bataillon (Ontario County) Le bataillon recrutait dans le comté de l’Ontario. En avril 1917, l’unité fut chargée de remplacer sur le 1 partie pa de cette unité sont morts en Belgique, dont 109 lors de la Bataille du Mont Sorrel. 182 hommes trouvèrent la mort durant la Troisième bataille d’Ypres, d’Y dont 157 le 30 octobre 1917. L’un d’entre eux était le Private William Sample originaire de l’Ontario. Harry, son frère cadet (Private, 50ème bataillon), ba était déjà tombé quatre jours plus tôt près de Passendale, le jour du 28ème anniversaire de William. Le Private Cecil Kinross, originaire du village vil de Harefield, non loin de Londres (Royaume-Uni), a reçu la Victoria Cross le 29 octobre 1917. « […] au mépris de sa propre sécurité, il part seul à découvert en plein jour, fonce sur la mitrailleuse ennemie, tue le détachement de six combattants et détruit leur mitrailleuse. Inspirée par ce bel exemple de courage, sa compagnie avance d’environ 300 verges et s’établit sur une nouvelle position stratégique. » (London Gazette, 8 janvier 1918) Kinross est décédé en 1957 à Lougheed (Alberta). terrain te le 60ème bataillon. L’unité a recensé 38 victimes. La plupart des soldats sont morts lors de la Troisième bataille d’Ypres. 4ème DIVISION CEF 10ème Brigade 44ème Bataillon (Manitoba/New Brunswick) Recrutait à Winnipeg (Manitoba). Surnommé Manitoba, le batallion reçu la nouvelle appellation New Brunswick en août 1918. L’unité a recensé 77 victimes. 66 d’entre elles ont péri lors de la Troisième bataille d’Ypres. 46ème Bataillon (South Saskatchewan) Recrutait dans la province de la Saskatchewan. Ce bataillon est également connu pour avoir été 8ème Brigade Composée de quatre unités de la Canadian Mounted Rifles (CMR), qui ont été engagées en tant qu que bataillons d’infanterie. 1e 1er Bataillon des Canadian Mounted Rifles Le bataillon recrutait dans la province du Manitoba. 364 soldats de cette unité sont morts en BBelgique. 241 hommes sont tombés lors de la Bataille du Mont Sorrel. Parmi les 74 victimes le 2 juin figurent le Private Harry Welby, né à Paris, et qui Be surnommé le Suicide Battalion, en raison du nombre élevé de morts et de blessés dans ses rangs au cours de son implication dans la guerre. 158 soldats sont morts chez nous. La plupart de ces hommes sont tombés au cours de la Troisième bataille d’Ypres. 99 hommes sont morts le 26 octobre 1917 ; les noms de 76 d’entre eux sont gravés sur les murs de la Porte de Menin. Parmi les victimes, le Private italien William Wallay, le Private John Constantine originaire de Nouvelle-Zélande, les Privates norvégiens Niels Helseth, Louis Severson et Alfred Sorensen, le Sergeant Alfred Castleman et les Privates William Odell, Roy Seitsinger et John Thompson originaires des Etats-Unis, ainsi que le Private suédois Erick Anderson. 31 _ 32 _ 33 _ 47ème Bataillon (British Columbia/Western Ontario) Recrutait à New Westminster, Vancouver, Victoria (British Columbia). Surnommé British Columbia, le batallion reçu la nouvelle appellation Western Ontario en février 1918. 108 soldats qui faisaient partie de cette unité sont morts sur nos terres. La plupart d’entre eux sont tombés lors de la Troisième bataille d’Ypres. LA COMMÉMORATION 50ème Bataillon (Calgary) Le bataillon recrutait à Calgary (Alberta). Toutes les 72 victimes sont tombées en 1917. Malgré la présence de nombreuses nationalités et de cultures différentes au sein d’autres bataillons, cette unité canadienne est généralement considérée comme la plus multiculturelle. Parmi les 41 noms gravés sur les murs de la Porte de Menin figurent ceux de quelques Privates nés en Angleterre et en Ecosse, mais également ceux de Hans Raskesen (Danemark), Hikotaro Koyanagi (Japon), Douwe Puncke (Pays-Bas), Rupert Chandler, Raymond Cote et Harry Lee (EtatsUnis) et Richard Béguin (Suisse). Le Private Mike Foxhead était né dans la Réserve des Pieds-Noirs située dans l’Alberta. 11ème Brigade 54ème Bataillon (Kootenay/Central Ontario) Recrutait dans le sud de la province de British Columbia. Surnommé Kootenay, ce bataillon reçu la nouvelle appellation Central Ontario en août 1917. 65 soldats de cette unité sont morts sur nos terres. Parmi les victimes, il y a le Private Thue Hans Thuesen, né au Groenland en 1892, et mort le 9 septembre 1916. Thomas Moles, un Private originaire de Somerset en Angleterre, a été exécuté pour désertion le 22 octobre 1917 à 5h30. Son corps repose au Ypres Reservoir Cemetery. Lors de la commémoration de la Première Guerre mondiale au Canada, Ypres et la Flandre constituaient le premier symbole des champs de bataille de la guerre. Plus tard, ce furent Vimy et la Somme, la première devenant le lieu de commémoration national canadien, et, à partir de 1949, Beaumont-Hamel grâce au Mémorial terre-neuvien. Toutefois, le souvenir d’Ypres et de la Flandre au Canada et du Canada en Flandre reste toujours actif à de nombreux égards. 75ème Bataillon (Mississauga) Le bataillon recrutait à Hamilton, London, Toronto (Ontario). 33 soldats sont morts chez nous. Parmi les victimes, le Private Arthur Finch, né le 16 novembre 1897 à Cambridge en Angleterre et mort le jour de son 20ème anniversaire. 87ème Bataillon (Canadian Grenadier Guards) Recrutait à Montréal et district, et dans les districts miniers du Québec. 69 soldats sont morts sur nos terres. Parmi les victimes, il y a les Privates Adolphe Madsen originaire du Danemark, le finlandais Bruno Westerlund et Arthur Duff originaire de Trinidad et de Tobago, et le Sergeant Robert Halliday originaire d’Afrique du Sud. Des trois principaux monuments canadiens, celui de Saint-Julien est le plus célèbre. Il commémore les victimes canadiennes de la Seconde bataille d’Ypres. Le Sanctuary Wood Memorial (Côte 62) à Zillebeke fut construit en mémoire de la Bataille du Mont Sorrel. Quant au Crest Farm Memorial situé à Passendale, il célèbre la prise de Passchendaele par les Canadiens en novembre 1917. Le moins connu est le monument 102ème Bataillon (North British Columbians/Central Ontario) Recrutait dans le nord de la province de British Columbia. Surnommé North British Columbians, ce bataillon reçu la nouvelle appellation Central Ontario en août 1917. 93 soldats qui faisaient partie de cette unité sont morts en Belgique. Étant donné que le bataillon était originaire de la côte ouest du Canada, il comptait de nombreux Russes qui avaient traversé l’océan Pacifique pour s’établir à cet endroit. Un certain nombre d’entre eux avaient servi sous la conduite du tsar durant la Guerre russo-japonaise (1904-1905). Parmi les victimes, il y a les Privates Atapy Ivasik (Moldavie), Sam Misonivitch et Spasge Raspopovich (Monténégro), Alex Achishen, Hustin Kluss et George Pavluchuk (Ukraine), ainsi qu’Alex Garelinko et Alex Kononukne (Russie). Le Private flamand Theophil Van Vaerenbergh, né à Nieuwerkerken près d’Aalst en 1898, est mort le 17 novembre 1917. terre-neuvien de Courtrai, où se déroulèrent les dernières batailles du régiment à la fin du mois d’octobre 1918. Par ailleurs, environ 8.400 tombes individuelles et près de 7.000 noms de disparus composent le mémorial de la Porte de Menin et continuent de rappeler l’importante présence canadienne en Flandre. Au parlement canadien à Ottawa, des peintures, des illustrations et des bas-reliefs évoquent l’ancien champ de bataille. En outre, l’attention permanente accordée à John McCrae, à sa ville natale Guelph et à Ottawa, ainsi qu’une chaîne de grandes montagnes canadiennes portant des noms de lieux flamands (comme Zillebeke Mountain, La Clytte Mountain et Kemmel Mountain) permettent de maintenir un lien particulier entre les Flanders Fields et le Canada. 1 2 12ème Brigade 38ème Bataillon (Ottawa) Recrutait à Ottawa et district (Ontario). 90 soldats sont morts chez nous, presque tous en 1917. 54 soldats ont laissé leur vie le 30 octobre 1917 (3ème Ypres). Parmi les victimes, il y a le Private Henry Steadman originaire d’Angleterre, qui venait de fêter son 27ème anniversaire trois jours auparavant, ainsi que le Private Samuel Green, originaire de l’Ontario, qui venait d’avoir 24 ans cinq jours plus tôt. La dernière victime était Private Aaron Cleary, originaire de Havana (North Dakota, Etats-Unis), qui a succombé le 24 janvier 1919 à Huy à une double pneumonie. 72ème Bataillon (Seaforth Highlanders of Canada) Le bataillon recrutait dans la province de British Columbia. À l’instar du bataillon des Seaforth Highlanders of Scotland, sa devise était Cuidich ’n righ (Aide le Roi). 90 soldats sont morts en Belgique, quasi tous en 1917. Parmi les 56 victimes du 30 octobre, on dénombre les Privates John Campbell et Alex MacDonald. Ils étaient nés tous les deux sur l’île de North Uist, appartenant aux Hébrides extérieures en Écosse. Le Private flamand Firmin Buysse est également mort ce jour-là. Il était né en 1885 à Eisden, non loin de Maasmechelen. 73ème Bataillon (Royal Highlanders of Canada) Recrutait à Montréal (Québec) et à Almonte (Ontario). En avril 1917, ce bataillon a été remplacé sur le terrain par le 85ème bataillon. Le reste des hommes du 73ème ont été répartis au sein des 13ème, 42ème, et 85ème bataillons. L’unité a recensé 15 victimes, toutes mortes au cours de l’été 1916. 78ème Batallion (Winnipeg Grenadiers) Ce bataillon recrutait à Winnipeg et district, dans la province du Manitoba. 116 soldats qui faisaient partie de l’unité sont morts chez nous, dont 80 le 30 octobre 1917 (3ème Ypres). L’un d’entre eux était le Private wallon Alphonse Machtelinckx, né à Mons en 1889. Parmi les victimes, il y a aussi le Private Edward McLeod, un boucher originaire du Manitoba, qui avait tout juste 24 ans ce jour-là. 85ème Bataillon (Nova Scotia Highlanders) Recrutait dans la province de Nova Scotia. Sa devise était Siol na fear fearail (Race de vrais hommes). En avril 1917, l’unité a remplacé sur le terrain le 73ème bataillon. 152 soldats du bataillon sont morts sur nos terres, dont 118 le 30 octobre 1917 (3ème Ypres). Parmi ces victimes, les noms de 79 d’entre elles sont gravés sur les murs de la Porte de Menin. La plupart de ces soldats étaient nés dans la province de Nova Scotia. Porte de Menin, 1928, Antony d’Ypres. 1 Frank BRANGWYN, Ruins of War (1919). Une série de six lithographies, réalisées à la demande du Canadian War Memorial Fund, une organisation créée par Lord Beaverbrook. Ces lithographies représentent des champs de bataille légendaires des Canadiens durant la Première Guerre mondiale. Le Musée In Flanders Fields en possède quatre : Vimy, Cambrai, Arras, et Dixmude. 2 La maquette du Brooding Soldier (le Soldat en méditation) (Musée royal de l’armée et de l’histoire militaire). Le monument a été conçu en 1920 par Frederick Chapman Clemesha, un vétéran de guerre originaire de Regina, dans le Saskatchewan. La statue a été fabriquée au préalable en plâtre, et à l’échelle. 34 _ Une carte du front de Frezenberg drapée au-dessus d’une photo aérienne contemporaine & Princess Patricia’s Canadian Light Infantry Memorial en 2015. Le mémorial canadien à la Côte 62 en 1926 & le Mémorial canadien à la Côte 62 en 2016. Les cratères de Saint-Éloi, photo aérienne prise en avril 1916 & Monuments aux Morts Saint-Éloi en 2016. Une photo aérienne de Passendale le 31 octobre 1917, & James Peter Robertson VC, Cimetière du Tyne Cot en 2016. Le Sanctuary Wood peint par Olive Mudie-Cooke en 1920 (IWM) & le Sanctuary Wood Cemetery en 2016. Le Monument terre-neuvien en 1924, Antony d’Ypres, & le Monument terre-neuvien, Harelbeke en 2016. Des tranchées canadiennes près de la Côte 62 dans les années ‘20, & le Sanctuary Wood Museum en 2016. Personnel des quartiers généraux canadiens par William Nicholson en 1918 (Canadian War Museum & photo aérienne du centre d’Ypres en 1916. 35 _ COLOPHON Textes : Dries Chaerle, Piet Chielens, Birger Stichelbaut, Elsje van Bellingen et Annick Vandenbilcke Photos : Jan D’Hondt pour B.AD, Birger Stichelbaut, Philip Vanoutrive Mise en forme : Manu Veracx, Zyncke Vanderplancke pour B.AD Production : Petra Declercq pour B.AD Tous les objets sont de Philippe Oosterlinck et du Musée In Flanders Fields, sauf indication contraire. Prêts : Musée royal de l’armée et de l’histoire militaire à Bruxelles. Nous tenons à remercier Steve Clifford (https://doingourbit.wordpress.com), Greg Young du 15th Battalion CEF Memorial Project, David Peabody du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry Regimental Museum and Archives, Le Musée canadien de la guerre à Ottawa, Aurel Sercu, Johan Verbeerst, Bart Seynaeve, Patrick Boone, Jamie McCaffrey, Karen Cooper de la Bibliothèque du Parlement/ Library of Parliament, Public Services and Procurement Canada, Collections Canada, l’Imperial War Museum de Londres, Nicole Hamers, les Archives de la ville de Vancouver, Julian Putkowski, l’Esplanade Museum à Medicine Hat, Library and Archives Canada, les Archives de la Ville de Toronto, Bruce Gleeson, Olwen Thomas, Pat Barker, Maureen Day, Eric Grafton, Thomas Rutherford, Bruce Carter, Brian Carlson, Kris Didden, Joanne Stanbridge, Matthew Mowat, Rob (Sandy) Mowat, Le Consulat Général de Belgique au Canada, l’Ambassade du Canada en Belgique, Maarten Desplenter, Jack Bevan, Veterans Affairs Canada (Anciens Combattants Canada), Dr. Andrea McCrady (Carillonneur du Dominion du Canada à Ottawa), tous les collaborateurs du Musée In Flanders Fields et de Tourisme Ypres Les volontaires pour la Liste des Noms des Canadiens tombés au champ d’honneur en Belgique : Walter De Bruyn, Sabine de Moor - de Dycker, Mario D’Ooghe, Filip Jonckheere, Jan Jonckheere, Robert Battaille, Luc Van Waeyenberge, Jef Bogaert, Dirk De Groof, Luc Sadones et Lera Tarchutkina. Lakenhallen - Grote Markt 34 - B 8900 Ieper t. +32(0)57 239 220 - f. +32(0)57 239 275 flandersfi[email protected] - www.inflandersfields.be