ordres et distinctions - Société des amis du musée de la Légion d

Transcription

ordres et distinctions - Société des amis du musée de la Légion d
15
2012
Bulletin de la Société des amis
du musée national de la Légion d’honneur
et des ordres de chevalerie
ORDRES ET DISTINCTIONS
Photo page de couverture (taille réelle) :
Etoile en or de grand’aigle du Maréchal Ney, don de la Société des amis
avec le concours du Fonds du Patrimoine, Inv. N°010017
Photo 4e de couverture (taille réelle) :
Insigne de l’ordre de l’Union parfaite, XVIIIe, or et émaux,
dépôt de S.E. l’ambassadeur Antonio B. Spada au musée de la Légion d’honneur, Inv. N° 224
15
Ordres et distinctions
Bulletin de la Société
des amis du musée national
de la Légion d’honneur
et des ordres de chevalerie
12 / 2012
Sommaire
3.
e mot du Président
L
Par V. Hollard
Dossiers
4.
’ordre de l’Union parfaite
L
Par J. R. Westh
10.
La médaille anglaise de Waterloo
Par P. Spilliaert
13.
L’insigne de surintendante de la baronne Dannery
Par D. Henneresse
19.
Les dons et acquisitions de la Société des amis ou de ses
membres au bénéfice du musée de la Légion d’honneur
et des ordres de chevalerie
Par A. de Chefdebien
Vie de la société
28.
e Président Hollard élevé à la dignité de Grand-officier
L
de l’Ordre national du Mérite
30.
La VIe rencontre européenne des sociétés de phaléristique
à Bruxelles (21 au 23 septembre 2012)
32.
Procès-verbal de l’assemblée générale de la Société
en date du 6 octobre 2011
41.
L’acquisition du grand’aigle du Maréchal Ney
44 .Faire un don depuis l’étranger
-1-
Société des amis du musée national de la Légion
d’honneur et des ordres de chevalerie
Reconnue d’utilité publique (décret du 27 août 1984)
Siège social : 2, rue de la Légion d’honneur, 75007 Paris
Sous le haut patronage de M. le Président de la République
et la présidence d’honneur de M. le Grand Chancelier de la Légion d’honneur
et de S.A.I. la Princesse Napoléon
Conseil d’administration
(Élections des 22 septembre 2010 et 11 octobre 2012))
Bureau
Président : M. Vincent Hollard (b)
1er Vice-Président : M. Antonio Benedetto Spada (b)
2e Vice-Président : M. Hervé Pinoteau
Conseiller du Président : M. Charles-Philippe de Vergennes
Secrétaire Général : M. Patrick Spilliaert
Secrétaire Général adjoint : M. Christian Orengo
Trésorier : M. Dominique Henneresse
Trésorier adjoint : M. Jean-Luc Placet
Membres bienfaiteurs (b)
M. de Cassagne, M. Antoine Hébrard, M. François de Suarez d’Aulan
Membres titulaires
M. Jean-Luc Chartier, M. Guillaume Dard, M. Dominique
de La Rochefoucauld-Montbel, M. Jean Tulard, M. Daniel Werba
Membres de droit
Le Secrétaire Général de la Grande Chancellerie
Le Conservateur en chef du musée national de la Légion d’honneur
et des ordres de chevalerie
-2-
LE MOT DU PRÉSIDENT
L’année 2012 a été riche en événements réussis pour notre société !
D’abord, l’exposition sur la berline de Napoléon a connu un succès exceptionnel auprès
du public grâce bien sûr au thème retenu par la Conservation du musée, mais aussi
grâce à la qualité du catalogue auquel certains de nos membres ont contribué et que la
Société des amis a financé. Notre musée a pu ainsi renforcer encore une notoriété déjà
bien établie!
Ensuite, un formidable élan de générosité de nos mécènes et de nos membres a permis
de financer, avec le concours du Fonds du Patrimoine, l’acquisition la plus importante
jamais faite par notre Société, l’étoile d’or de grand’aigle du Maréchal Ney, du premier
type de la création, classée Trésor national.
Nous le savons bien : des familles détiennent encore beaucoup de trésors, souvenirs
des hauts faits de personnalités qui ont marqué l’Histoire. La Société des amis est en
mesure d’honorer leurs parents et de perpétuer leur mémoire. Certaines ne s’y trompent
pas et nous confient leurs souvenirs pour que nous les mettions en dépôt au musée.
Nous avons également permis au musée de se doter d’un inventaire informatisé du
dépôt historique qui a été effectué en 2008 par le Premier Vice-président de notre
société, notre ami S.E. l’ambassadeur Antonio B. Spada. Cet outil permet une gestion
de la collection selon les normes en vigueur pour les musées de France. Indispensable
aux opérations de récolement, il nous aidera à travailler de façon scientifique et efficace
sur ce fonds exceptionnel dont l’étude et l’exposition constituent une aventure passionnante.
Par ailleurs, notre Conseil a été renouvelé partiellement au mois d’octobre, conformément à nos statuts. A cette occasion, M. Christian Pasté de Rochefort a cessé ses fonctions d’administrateur. Je sais que vous vous joignez à moi pour lui rendre hommage !
Membre bienfaiteur de notre société, il a joué un rôle éminent au sein de notre Conseil
pendant de nombreuses années.
Je souhaite qu’en 2013 votre soutien concret à l’action de notre société continue sur sa
belle lancée ! Nous avons besoin de vous pour accomplir dignement nos missions et le
programme des deux prochaines années, riche en événements majeurs.
En outre, si la conjoncture économique est difficile pour les mécènes de tous niveaux,
personnes physiques et morales, elle peut susciter en revanche des opportunités d’acquisitions ou d’intervention aussi importantes que par le passé dans un contexte où les
avantages fiscaux, fort heureusement, n’ont pas été modifiés.
Bonne année 2013 à notre musée, mais aussi à vous et à vos familles.
Vincent Hollard
-3-
L’ORDRE DE L’UNION PARFAITE
La création de l’ordre
L’ordre de l’Union parfaite a été créé le 7 août 1732 par Sophie-Madeleine (1700-1770),
reine de Danemark et de Norvège de 1730 à 1746, pour commémorer le onzième anniversaire de son mariage avec Christian VI (1699-1746, monté sur le trône en 1730). L’ordre
est aussi appelé ordre de la Fidélité ou ordre In felicissimæ unionis memoriam1 ; il n’avait
pas de nom danois.
Mais qu’est-ce qui a incité la reine à créer cet ordre? Etait-ce pour donner à la Norvège un
ordre de chevalerie parallèle au Dannebrog danois ? Et pourquoi un nouvel ordre ?
Le XVIIIe siècle a été la grande époque de l’absolutisme, marquée par une intense et
somptueuse vie à la cour. C’est indépendamment de la société qu’une culture de cour
s’était développée, suivant de près l’actualité, toujours ouverte à de nouvelles influences
et à une sorte d’institution intérieure des ordres : les ordres de cour, différents des ordres
de chevalerie et des ordres du mérite militaire. Ces nouveaux ordres n’étaient pas institués pour faire concurrence aux ordres préexistants, de même qu’ils n’étaient destinés
qu’aux gens de cour, hommes et femmes, en nombre restreint. Ainsi, aucune discrimination n’était faite entre les sexes comme celle qui existait pour les ordres de chevalerie et
ceux du mérite militaire. L’ordre de l’Union parfaite était un ordre de cour.
C’est probablement lors de son séjour au château de Pretzsch près de Wittenberg, chez
sa grand-cousine Christiane-Eberhardine, princesse de Brandebourg, épouse de Frédéric-Auguste de Saxe – Auguste le Fort, que Sophie-Madeleine conçut l’idée de créer un
ordre. En 1719, Christiane-Eberhardine avait institué l’ordre saxon de la Fidélité avec le
monogramme C E. Le 7 août 1721, Sophie-Madeleine épousait à Pretzsch le prince Christian (futur Christian VI) et c’est peut-être à cette occasion que Christiane-Eberhardine
a décerné son ordre aux jeunes mariés, car il existe un portrait en miniature de Christian
jeune marié et un portrait de Sophie-Madeleine, où on les voit portant tous les deux l’ordre saxon de la Fidélité. Deux hommes de cour qui accompagnaient le prince Christian
à Pretzsch furent également décorés par Christiane-Eberhardine. En ce qui concerne
l’insigne de l’ordre de l’Union parfaite, Sophie-Madeleine s’est peut-être inspirée de l’ordre
de l’Aigle noir, institué en 1701 par l’Electeur Frédéric de Brandebourg, et de l’ordre de
la Sincérité, créé par Georges-Guillaume de Brandebourg-Bayreuth. En 1734, ce dernier
ordre fut appelé ordre de l’Aigle rouge de Brandebourg. Les deux croix, tout comme celle
de l’Union parfaite, portent entre les branches l’aigle de Brandebourg.
Il est peut-être plus intéressant de savoir si l’ordre de l’Union parfaite a été originellement conçu comme un ordre de chevalerie pour la Norvège en prévision du voyage du
couple royal dans ce pays en 1733, théorie avancée en raison du lion norvégien figurant sur la croix de l’ordre. Or, à ce qu’on peut préjuger, la création d’un ordre pour la
1 NDLR : «Pour commémorer l’union heureuse»
-4-
Norvège était politiquement non fondée du fait que Norvège et Danemark ne formaient
qu’un seul royaume. En 1747, l’institution d’un ordre spécifiquement norvégien fut
suggérée mais non retenue. Si l’on voulait que l’ordre de l’Union parfaite fût un ordre
de chevalerie, il fallait qu’il en eût les statuts, mais ce n’est pas le cas. On peut aussi
supposer que la croix de l’ordre était portée en écharpe comme l’insigne de l’ordre de
l’Eléphant et celui de l’ordre du Dannebrog.
Peut-être faut-il voir le lion de Norvège et l’aigle de Brandebourg comme un symbole
de l’étendue de l’ordre, et du prestige de la reine, de la Norvège au Brandebourg en
passant par le Danemark. On peut également considérer l’ordre comme un symbole
de la désapprobation du couple royal, piétiste, vis-à-vis de la vie dissolue de Frédéric IV
(1671-1730, roi en 1699), père de Christian VI. Sophie-Madeleine et Christian VI
représenteraient ainsi la vertu couronnée, Anne-Sophie (1693-1743, reine de 1721 à
1730) et Frédéric IV le vice couronné.
Environ huit mois après la mort de Sophie-Madeleine survenue le 27 mai 1770, la
reine Caroline-Mathilde (1751-1775), souveraine de Danemark et de Norvège de 1766
à 1772, épouse de Christian VII (1749-1808, roi en 1766), institua l’ordre de Mathilde
le 29 janvier 1771, jour anniversaire du roi. L’article V des statuts de cet ordre dit :
« Ceux ou celles qui, en recevant l’Ordre de Mathilde, auraient celui de l’Union parfaite de feu la Reine Sophie-Madeleine, devront remettre les insignes de ce dernier à la
Souveraine ». On n’a conservé aucun insigne de l’ordre de Mathilde, mais on le connaît
par les portraits des personnalités auxquelles il a été décerné.
L’insigne de l’ordre de l’Union parfaite
L’insigne de l’ordre est une croix en or à quatre branches émaillées de blanc portant
chacune une couronne. Entre les branches, il y a deux lions norvégiens et deux aigles
de Brandebourg, ces derniers ornés des armoiries des Hohenzollern. La croix porte au
centre de l’avers les monogrammes de Christian VI et de la reine Sophie-Madeleine
surmontés d’une couronne sur fond émaillé bleu foncé.
Au centre du revers, une inscription en latin : IN FELICISSIMÆ UNIONIS MEMORIAM. La croix existe en deux modèles : une croix ornée de diamants autour du centre à l’avers, vraisemblablement destinée aux personnalités de la maison royale ainsi
qu’aux favoris de celle-ci, et une croix sans pierres précieuses.
On peut voir deux croix au château de Rosenborg, à Copenhague, toutes deux mesurant
5,8 x 4,5 cm. L’une porte huit diamants autour du centre, l’autre douze. Au château
de Frederiksborg, à Hillerød, se trouvent aussi deux croix, de 6,0 x 4,7 cm, dont l’une
s’orne de huit diamants autour du centre. Dans la collection du Chapitre des Ordres
Royaux, à Copenhague, figure une croix. Au printemps 2001, une croix sans diamants a
été vendue aux enchères en Allemagne. Enfin, nous trouvons dans la collection Spada,
déposée au musée national de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie, une
croix mesurant 5,5 x 4,9 cm.
-5-
Insigne de l’ordre de l’Union
parfaite, avers et revers, Coll.
et © Chateau de Rosenborg
(DK)
-6-
Insigne de l’ordre de l’Union
parfaite, avers et revers,
Coll. Spada, dépôt au musée
de la Légion d’honneur
-7-
Le ruban La croix se portait pendue à un ruban, sur la poitrine gauche pour les hommes, et
attachée à un noeud pour les femmes. Le ruban était bleu avec une bordure argentée.
Nous connaissons quelques-uns des fournisseurs de ces rubans. Le roi avait accordé à
Daniel Mourier, d’origine française, un privilège de dix ans pour fabriquer et vendre
des rubans d’ordres. Mourier vendit, entre autres, les rubans destinés à l’ordre de l’Union
parfaite. Il semble avoir cessé son commerce vers 1735. Le 25 mai de cette même année,
Jean Chabert (1674-1754), un émigré français, reçut un privilège pour la livraison de
rubans d’ordres. Chabert fut donc le fournisseur de rubans pour les ordres danois et pour
les chambellans portant une clef sur un ruban bleu, de 1735 jusqu’à sa mort en 1754.
En 1735, 1738, 1741, 1745 et 1746, il vendit des rubans destinés à l’ordre de l’Union
parfaite. Les frères Wasserfall, descendants d’une famille émigrée de Westphalie,
possédaient pour leur part une grosse société d’import-export à Copenhague et ils
vendaient différents rubans, dont les rubans d’ordres.
Les médailles
Une médaille en or et en argent fut frappée pour l’ordre. Le médailleur était
J. C. Hedlinger (1691-1771), graveur médailliste suisse renommé passé au service du
roi de Suède à cette époque-là. La médaille porte à l’avers les effigies de Christian VI
et de la reine Sophie-Madeleine avec la légende CHRIST. VI. ET SOPH. MAGD. D. G.
REX ET REG. DAN- NORV. V. G. et, sous les effigies, I. C. HEDLINGER F. Le revers
porte la croix de l’ordre avec la légende IN FELICISSIMÆ UNIONIS MEMORIAM.
IN EXERG. A. D. VII. AUG. AN. CHR. MDCCXXXII. AUGUSTISS. CONNUBII. XI.
La médaille en or et en argent de l’ordre de l’Union parfaite figure dans la Collection
royale des monnaies et médailles du Musée National à Copenhague. On arrive parfois
à trouver la médaille en argent dans les ventes aux enchères.
Une autre médaille en argent fut frappée par le médailleur M. G. Arbien (1716-1760).
Elle porte à l’avers l’effigie du roi Christian VI avec la légende CHRISTIANUS VI.
D. G. REX. DAN. NORV. Sous le nom du roi, les initiales M. A. pour le médailleur.
Le revers montre un bon génie assis, s’appuyant à un bouclier portant le lion norvégien,
et un bon génie debout qui tient à la main gauche une couronne et un bouclier orné de
-8-
l’aigle brandebourgeois. Entre les deux bons génies, on voit la croix de l’Union parfaite
avec la légende UNITA AUGUSTIORA et ORDO AUGUSTISSIMAE MDCCXXXII.
Cette médaille se trouve également avec l’effigie de la reine Sophie-Madeleine à l’avers.
Elle devait faire partie d’une série de jetons historiques projetés pour célébrer les évènements importants, mais ce projet ne fut pas réalisé. La médaille d’Arbien est rare.
Les personnalités décorées de l’ordre de l’Union parfaite
Il existe quelques tableaux, malheureusement incomplets, des personnalités qui ont été
décorées de l’ordre de l’Union parfaite. Par exemple, un tableau nous donne les noms de
132 femmes et 101 hommes à qui l’ordre a été décerné jusqu’en 1763 : ces chiffres sont
indiqués dans la littérature sur les ordres danois. Un autre tableau indique 146 femmes
et 109 hommes décorés jusqu’en 1764. L’Almanach de la Cour et de l’État recense
environ 400 noms de personnes décorées de 1732 à 1770 et relève à partir de 1739
les dates où l’ordre fut décerné. A partir de 1764, il fait une distinction entre les femmes
et les hommes décorés. Mais cet almanach doit être utilisé avec beaucoup de prudence,
surtout pour ce qui est des noms des femmes ayant reçu l’ordre. Parfois, on indique les
noms de jeune fille ; d’autres fois, le nom de famille d’une veuve, même si celle-ci a
été décorée sous son nouveau patronyme. Nos recherches montrent que 241 femmes et
167 hommes, soit en tout 408 personnes, se sont vu décerner l’ordre de l’Union parfaite
entre 1732 et 1770. Parmi elles, Madame Ogier, épouse de Jean-François Ogier, ambassadeur de France au Danemark de 1753 à 1766.
En 1732, la plupart des ordres ont été décernés à la maison royale, à la famille de la
reine Sophie-Madeleine et à quelques princes et princesses de petits Etats d’Allemagne.
Parmi les personnalités décorées se trouvent plusieurs couples mariés, leurs filles et
leurs fils. Souvent, une veuve décorée a épousé en secondes noces un homme décoré.
Les personnalités décorées appartenaient à de grandes familles danoises et à de grandes
familles d’origine allemande. Mais, à partir de l’avènement de Christian VII, roi en
1766, l’ordre de l’Union parfaite subit une inflation comparable à celle de l’ordre du
Dannebrog.
Dans le nobiliaire et ailleurs, par exemple sur les portraits, on trouve encore 34
personnes, dont 20 femmes, qui ont été décorées de l’ordre de l’Union parfaite, mais les
sources écrites n’en parlent pas.
Jan René Westh2
Bibliographie
Westh, Jan René : Ordenen de l’Union parfaite 1732-1770. Copenhague 2003.
Westh, Jan René : Ordre de l’Union parfaite (Anne de Chefdebien et Laurence Wodey
(dir.): Honneur & Gloire. Les trésors de la collection Spada, p. 257. Paris 2008).
2 NDLR : La Société des amis du musée de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie adresse tous
ses remerciements à M. Marchetti, ancien professeur d’université, qui a collaboré à la traduction en français
du texte original, faite par Jan René Westh lui-même.
-9-
LA MÉDAILLE ANGLAISE DE WATERLOO
La médaille de Waterloo distribuée officiellement en 1816 aux officiers, sous-officiers
et soldats de l’armée britannique survivants de la bataille constitue la toute première
médaille commémorative d’une campagne militaire attribuée nominativement où
figure sur la tranche une impression mécanique du nom, du grade et du régiment de
chaque récipiendaire. A l’époque, cette initiative était d’autant plus remarquable que
le gouvernement britannique distribuait très rarement des décorations militaires et ce
uniquement aux officiers3.
Le premier à suggérer une médaille commémorant la bataille de Waterloo fut le duc de
Wellington qui, dans une dépêche adressée au duc d’York datée du 28 juin 1815, suggérait
la création d’une médaille destinée aux sous-officiers et soldats. De façon presque
simultanée, à la chambre des Communes lors d’un débat tenu le 29 juin, la frappe d’une
médaille destinée aux survivants de la bataille fut réclamée.
En juillet 1815, le Master du Royal Mint (W. W. Pole) se voyait passer la commande
de deux médailles en commémoration des batailles des Quatre Bras et de Waterloo :
la première de grande taille frappée en or destinée aux Souverains alliés, ministres et
généraux ; la seconde de petite taille en bronze pour être donnée à tous les officiers,
sous-officiers et soldats britanniques4 présents lors des engagements. Les artistes de
la Royal Academy furent invités à présenter leurs projets. Toutefois, le projet de la
grande médaille d’or ne put jamais voir le jour. Le dessin de la médaille en bronze fut
arrêté par le Master et le Graveur en chef du Royal Mint (T. Wyon) : à l’avers, le profil
du prince régent d’après une gravure de Sir Thomas Lawrence entouré d’une légende
« GEORGE P. REGENT » ; au revers, une femme ailée représentant la victoire, tenant
dans sa main droite une palme et dans sa main gauche une branche d’olivier d’après un
dessin figurant sur une pièce grecque de l’antique cité d’Elis (vers 480-400 avant JC)
sélectionnée parmi celles de la collection de Richard Paine Knight figurant au British
Museum. La légende du revers fait figurer les inscriptions « WELLINGTON » au dessus,
« WATERLOO » dans un rectangle et « JUNE 18.1815 » en dessous. Le diamètre de
la médaille est de 35 millimètres.
Les listes régimentaires de tous les régiments britanniques et de la légion germanique
furent réclamées le 31 août au Quartier général à Paris afin d’être adressées au Horse
Guards à Londres puis transmises au Royal Mint le 18 septembre.
Le 17 septembre dans un courrier à Lord Bathurst, le duc de Wellington revenait sur
son idée initiale de limiter l’attribution de la médaille aux sous-officiers et soldats.
Il recommandait qu’elle soit attribuée à tous (officiers et soldats du rang) pour être
portée suspendue à un ruban dont la composition -rouge foncé liséré de bleu- serait
identique à celle utilisée pour les Army gold Medals.
3 Naval gold Medals (1794-1815), Army gold Medals et Army gold Crosses (1808-1814) : ces décorations
ont été remplacées par la division militaire de l’ordre du Bain à partir de 1815.
4 ainsi qu’aux allemands de la King’s German Legion incorporés dans l’armée anglaise.
-10-
-11-
La préparation de la fabrication et de la frappe des médailles prit plusieurs mois.
A l’issue de ce processus, le 10 janvier 1816, le prince régent décidait que la médaille
devrait être frappée en argent et non plus en bronze.
Les médailles étant prêtes, le duc York, Commandant en Chef de l’armée britannique,
annonçait dans un ordre à l’armée en date du 10 mars 1816, publié dans la London
Gazette du 24 avril 1816, que la médaille de Waterloo serait conférée à tous les officiers,
sous-officiers et soldats présents lors de cette « mémorable occasion »5.
Dans les mois qui suivirent, le processus d’attribution des médailles fut décentralisé
au niveau régimentaire afin de bien vérifier les états de service de chaque titulaire.
Les médailles des hommes tués au champ d’honneur, décédés de leurs blessures, non
présents sur les théâtres d’opérations ou dont la conduite fut estimée indigne d’être
distinguée, devaient être retournées au Royal Horse Guards. Ce stock de plusieurs milliers de médailles « inappropriées » servit jusqu’en 1830 pour répondre aux requêtes de
certaines familles d’officiers pour des attributions à titre posthume ou pour remplacer
des médailles perdues ou dont la gravure était erronée ou s’était abimée. Afin de traiter
chaque requête, le Royal Mint devait récupérer une médaille du stock dont la gravure
de la tranche était alors grattée pour faire l’objet d’une nouvelle attribution.
Ce processus minutieux de préparation est riche d’enseignements statistiques sur la
connaissance de la bataille de Waterloo. On sait précisément que les effectifs de l’armée britannique engagés du 16 au 18 juin 1815 s’élevaient à 36 269 hommes (liste du
Mint Office du 5 mars 1816). Sur ce total, l’état des pertes fut le suivant : 143 officiers
et 2014 soldats tués, 586 officiers et 7536 soldats blessés, 19 officiers et 944 soldats
manquants. La première livraison du Royal Mint comprenait 36263 médailles. Le
nombre total de médailles fabriquées fut de 37638. Au final, environ 32000 Waterloo
Medals furent effectivement décernées.
Le musée de la Légion d’honneur possède dans ses collections une médaille de Waterloo
attribuée à William Atkins, 1st Bat 40th Regiment of Foot. Le premier bataillon du
40th Foot Regiment participa à toutes les campagnes de la Péninsule au Portugal et en
Espagne de 1808 à 1814. Le 18 juin 1815, le régiment occupait une position au centre de
la ligne de bataille anglaise près de la ferme de la Haye Sainte. Il fut continûment exposé
aux offensives de l’infanterie et de la cavalerie française mais réussit à tenir fermement
sa position tout au long de la journée. Sur un effectif de 761 hommes, le total des pertes
fut de 219 dont 2 officiers tués (notamment son commandant, le Major Heyland) et
10 blessés, 30 soldats tués, 159 blessés et 18 manquants.
Patrick Spilliaert
Bibliographie
“British Battles and Medals”, Spink and Son, 7th edition, 2006
“Waterloo-The Medal”, John Hayward, Spink and Son, Numismatic Notes n° 8
“Medals and Decorations of the British Army and Navy”, John Mayo, 1897
5 Une trentaine de médailles furent également distribuées en souvenir à des membres du cabinet britannique, des personnalités ainsi qu’au British Museum et la Banque d’Angleterre. Elles sont gravées sur la
tranche : « The Gift of the Master of the Mint to … ».
-12-
L’INSIGNE DE SURINTENDANTE
DE LA BARONNE DANNERY
Le 2 décembre 2011, l’étude Thierry de Maigret a mis en vente à l’Hôtel Drouot des
souvenirs historiques provenant de la descendance du Maréchal Canrobert et du comte
Joseph-Alexandre-Jacques Durant de Mareuil.
Le lot n°45 était ainsi décrit par l’expert, M. Bernard Croissy : «Insigne de surintendante
des Dames de la Légion d’honneur, du 3e type, en or émaillé, porté sous la deuxième
République, modèle du type précédent mais sans couronne, largeur 42,7 mm, époque
Présidence (1848-1850), poinçon tête de bélier, petite garantie de Paris (1819-1838).
Très rare modèle. D’après l’ouvrage Les Maisons d’éducation de la Légion d’honneurinsignes, médailles et récompenses, il n’y aurait aucun exemplaire connu.»
L’apparition de cet insigne unique, absolument exceptionnel, a mis en émoi les
spécialistes des maisons d’éducation de la Légion d’honneur. S’agissait-il vraiment de
l’insigne de surintendante ? Ou bien était-ce celui d’une dame dignitaire ? En effet, à
cette époque, leurs insignes étaient strictement identiques ; seul leur port différait, celui
de la surintendante étant attaché au bas d’un large ruban moiré rouge semblable à celui
que portent les grands-croix de la Légion d’honneur tandis que les dames dignitaires
le portaient en sautoir, attaché à un ruban de même couleur mais un peu plus large que
celui des commandeurs de l’ordre.
L’étude généalogique des lignées Canrobert et Durant de Mareuil menée conjointement
par l’expert et l’auteur de ces lignes allait apporter la réponse !
Bernard Croissy rappelle tout d’abord dans le catalogue la carrière et la filiation du
Maréchal Canrobert. Né à Saint-Céré dans le Lot en 1809, il est élève à l’école spéciale
militaire de Saint-Cyr en 1825. Sa carrière militaire se déroule en France et en Algérie.
De 1847 à 1850, il commande successivement le 2e régiment d’infanterie de ligne, le
2e régiment de la Légion étrangère et le 3e régiment de zouaves. Promu général de brigade en 1850, il devient aide de camp de Louis Napoléon et prend une part active au
coup d’État du 2 décembre 1851. Promu général de division, il remporte d’éclatantes
victoires à Inkerman et Balaklava. Il est élevé à la dignité de Maréchal de France en
1856. Il participe à la campagne d’Italie avant de prendre le commandement de l’armée
de Paris et de siéger au Sénat impérial. Il est fait prisonnier fin 1870 après s’être illustré
dans les grandes batailles sous Metz et à Saint-Privat. Libéré en mars 1871, il occupe
différentes fonctions militaires jusqu’en 1883. Il est sénateur du Lot en 1876 puis de la
Charente en 1879. Il décède à Paris en 1895.
-13-
Mais quel rapport entre le Maréchal Canrobert et la famille Durant de Mareuil ?
L’arrière-petite-fille du Maréchal Canrobert, Marie de Navacelle (1897-1979) avait
épousé le baron Jean Durant de Mareuil (1892-1950), arrière-petit-fils du comte JosephAlexandre-Jacques Durant de Mareuil.
Joseph-Alexandre-Jacques Durant (alias Durand) de Mareuil est né à Paris en 1769 et
décèdé à Ay en 1855. Baron d’Empire en 1809, il est confirmé baron héréditaire en 1815
puis comte héréditaire en 1846. Le Dictionnaire des parlementaires français de 1789
à 1889 de A. Robert et G. Gougny détaille sa carrière de diplomate. A partir de 1794,
il est en poste à Copenhague ; il revient en France avant d’être affecté en 1805 à Dresde,
puis Stuttgart et Naples jusqu’en 1814. Conseiller d’État à la seconde Restauration,
il est envoyé en 1820 au royaume des Pays-Bas comme ministre plénipotentiaire, puis
en Amérique, au Portugal, de nouveau aux Pays-Bas puis à Londres. Pair de France
en 1832, grand’croix de la Légion d’honneur en 1834, il est nommé ambassadeur
à Naples. Rappelé 18 mois plus tard, il est mis à la retraite et se retire en Champagne.
Marié à Christine Caroline de Schott (1791-1881), il a quatre enfants, Julie Caroline
(1810-1889), Sophie Justine (1811-1897), Jean Joseph (comte de Mareuil, 1813-1897),
et enfin, Raymond Alexandre (baron de Mareuil, 1818-1887).
C’est le mariage de Raymond Alexandre qui fait entrer l’insigne des maisons d’éducation dans la famille Durant de Mareuil. En effet, Raymond Alexandre Durant de Mareuil,
officier de marine, épouse le 20 juin 1859 Charlotte Alexandrine Dannery (1834-1886).
Les recherches généalogiques sur sa famille menées par Jean Cuny (voir le site http://
gw2.geneanet.org) ont mis en évidence que Charlotte, née à Philadelphie, est la fille
d’un diplomate, Jean Germain Samuel Adam baron Dannery (Boston 1795-Santiago du
Chili 1837) et de son épouse Marie Alexandrine Durant de Saint-André (1810-1881).
Charlotte avait deux frères et une sœur, Alexandrine Amélie (1833-1850), décédée
à Saint-Denis alors qu’elle y était élève. Le père de Jean Germain s’appelait Jean
Baptiste Thomas Dannery (1744-1806). Il n’avait pas de titre nobiliaire. Avocat, diplomate lui aussi (il sera consul à Malaga, à Boston, à Barcelone et enfin Consul général à
Lisbonne), il avait épousé Julie Madeleine Sophie Forget (1772-1851) qui deviendra
la célèbre ... baronne Dannery, surintendante des maisons d’éducation du 12 décembre
1837 au 5 juin 1851, date de son décès alors qu’elle était en fonction à Saint-Denis.
-14-
Maréchal
Canrobert
Joseph Alexandre
Jacques Durant
de Mareuil
Jean-Baptiste
Thomas
Dannery
Jean Germain
Samuel Adam
Dannery
x
Raymond
Alexandre Durant
de Mareuil
Charlotte
Alexandrine
Dannery
x
Pierre Durant
de Mareuil
Marie
de Navacelle
Julie Madeleine
Sophie Forget
baronne Dannery
Jean Durant
de Mareuil
-15-
L’inventaire analytique des registres des titres et armoiries du premier Empire atteste
que c’est à elle que le titre de baronne a été accordé par décret du 19 mars 1810 et lettres
patentes du 8 avril 1813 (Archives nationales, BB/29/974), alors qu’elle était la gouvernante des princesses d’Espagne, Zénaïde et Charlotte, filles de Joseph Bonaparte,
alors roi d’Espagne. Ses armoiries sont les suivantes : « D’azur, au chevron brisé d’or
accompagné de trois étoiles, une en chef et une en pointe du même : sur le tout de
gueules, au portique ouvert d’argent qui est le signe distinctif des baronnes attachées
aux maisons des princes de notre famille, avec les ornements extérieurs déterminés par
Nous, consistant en deux palmes d’argent nouées au bas de l’écu par un ruban de gueules et les livrées prises dans les couleurs de l’écu». Elle fut confirmée dans son titre de
baronne héréditaire avec transmission à son fils unique Jean Germain par lettres patentes du 10 mai 1817, enregistrées le 14 février 1818 (Archives nationales, BB/29/1080),
avec pour armoiries : « D’azur au chevron brisé d’or accompagné de trois étoiles
du même deux en chef, une en pointe» (les deux blasons sont visibles sur le site
http://www.coats-of-arms-heraldry.com/armoriaux/noblesse_empire/blasons_D2.
html).
L’insigne présenté en vente est donc bien celui de la surintendante comme l’atteste son
“parcours” reconstitué.
Portrait de
la baronne Dannery,
surintendante des maisons
d’éducation, Coll. maison
de Saint-Denis
-16-
Insigne de surintendante
des maisons d’éducation
de la Légion d’honneur, avers
et revers, or et émail,
2e République, Coll. particulière
-17-
En 1837, la baronne Dannery est en effet nommée surintendante des maisons d’éducation en remplacement de Marie-Benoite-Joséphine de Prévost de la Croix, baronne de
Bourgoing. Il est probable que cette dernière, nommée surintendante honoraire à son
départ, a eu l’autorisation d’emporter son insigne de fonction. On sait que le port de
cet insigne est interdit à l’extérieur des maisons hors autorisation spécifique du grand
chancelier pour des raisons tout à fait exceptionnelles. L’autorisation de conserver son
insigne est traditionnellement une marque de reconnaissance particulière, à la discrétion du grand chancelier. Le général Georgelin a ainsi accordé cette faveur à Madame
Huguette Peirs en juin 2012, en récompense des services qu’elle a rendus pendant les
douze années au cours desquelles elle a été surintendante.
A son entrée en fonction, la baronne Dannery reçoit donc un nouvel insigne, du type
2 avec couronne royale, statutairement identique à celui des six dames dignitaires qui
sont en 1851: l’inspectrice, la directrice des Études, l’économe remplissant les fonctions de trésorière, la dépositaire de la lingerie, la dépositaire de la roberie, la directrice
des novices. A l’avènement de la deuxième République, la couronne royale qui somme
la croix est retirée. Aucun texte ne l’a prévu mais ce modèle d’insigne, dit du 3e type,
est décrit précisément dans l’Almanach national, annuaire de la République française
pour 1848, 1849, 1850. Au décès de la baronne Dannery, le Maréchal Exelmans, grand
chancelier, respecta la tradition. Il autorisa Charlotte Alexandrine Dannery à conserver l’insigne de surintendante de sa grand-mère la baronne Dannery (son fils unique rappelons le - était décédé en 1837). Par filiation directe, cet insigne a été transmis
à Jean, baron de Mareuil, puis à sa veuve Marie de Navacelle, avant de rejoindre les
cimaises de l’Hôtel Drouot.
Ainsi est réapparu un insigne exceptionnel, qu’on croyait à jamais disparu.
Dominique Henneresse
-18-
LES DONS ET ACQUISITIONS DE LA SOCIÉTÉ
DES AMIS OU DE SES MEMBRES
AU BÉNÉFICE DU MUSÉE
DE LA LÉGION D’HONNEUR
ET DES ORDRES DE CHEVALERIE
L’enrichissement des collections du musée est une des nobles missions de la Société
des amis du musée de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie. Grâce à la générosité de ses mécènes, des membres donateurs ou bienfaiteurs, plus de 500 000 € ont
pu ainsi être collectés depuis 2005. Cette somme a été affectée à l’acquisition d’ordres
et décorations, de documents, de pièces historiques diverses ainsi qu’à des restaurations
d’oeuvres, aux publications à l’occasion des expositions, etc. Nombreux sont ceux aussi
qui contribuent directement à l’accroissement des collections en donnant de prestigieux
souvenirs familiaux ou en complétant des manques dans la présentation.
Il nous a semblé utile de présenter dans le bulletin de la société des amis l’inventaire
des œuvres ainsi entrées en inventaire depuis 2000.
La Société des amis apporte au musée un soutien indispensable et vient très généreusement compléter les moyens mis à sa disposition par la grande chancellerie de la Légion
d’honneur qui reçoit directement de nombreux dons des plus humbles aux plus prestigieux (plus de cent depuis 2000) et permet quelques acquisitions significatives.
Enfin, le musée a initié une politique de dépôt très novatrice. Certains sociétaires
y participent. Comment ne pas souligner l’exceptionnel partenariat signé en 2008
entre le Grand Chancelier et S.E. l’Ambassadeur Antonio B. Spada, notre Premier
Vice-Président. La concession à notre musée de sa collection, de renommée mondiale,
a été un évènement majeur. Sans lui, le musée ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui,
à la fois une référence incontournable pour les phaléristes et un lieu d’exception où tous
les visiteurs s’émerveillent devant la richesse, la beauté, et la symbolique historique des
œuvres présentées.
Anne de Chefdebien
-19-
Liste6 des acquisitions et dons7 de la Société des amis et de ses membres
De 2000 à 2005
09059 collier de chanoine du chapitre de Marseille, ordre du Saint-Sépulcre, don de
Me Damien (avril 2000)
09060 dessin pour la cérémonie des Invalides du 15 juillet 1804, don Sté des amis
(mai 2000)
09061 collier de l’ordre national de la République de Guinée équatoriale, don Sté des
amis (mai 2000)
09062 collier à l’effigie de la reine Amélie du Brésil (société de bienfaisance brésilienne
et du Portugal, 2 décembre 1968), don Sté des amis (mai 2000)
09066 plaque de porcelaine de Paris représentant le duc de Bordeaux enfant passant
en revue des soldats décorés de la Légion d’honneur, don Sté des amis (juillet 2000)
09070 médaille Gunnerus du président Coty, don Sté des amis (octobre 2000)
09111 à 09120 ensemble de décorations du colonel comte de Saint-Chamans, don
Sté des amis (mars 2001)
09121 collier de l’ordre impérial du Joug et des Flèches (Espagne), don Sté des amis
(décembre 2001)
09122 croix des Philhéllènes, don Sté des amis (décembre 2001)
09123 ordre de l’étoile et de la couronne d’or de Yougoslavie, don Sté des amis
(décembre 2001)
09146 livre relié aux armes du maréchal de Tavannes (mémoires de plusieurs choses
advenues en France… de 1560 à1596), don de M. de Cassagne (26/06/2001)
09147 insigne de grand-croix de l’ordre d’Ismail (Egypte), don Sté des amis
(mai 2001)
09159 médaille Bene merenti du jubilé de 1950, don de Me Damien (juin 2002)
09160 collier de l’ordre de Saint-Cyrille et Méthode (Bulgarie), don Sté des amis
(juin 2002)
6 Liste établie sous réserve d’erreurs ou omissions non volontaires.
7 Le numéro précédant la description est le numéro d’inventaire dans les collections du musée.
-20-
09174 Jean Theurel portant le triple médaillon de Vétérance, miniature sur ivoire,
don Sté des amis (29/03/2002)
09190 à 09199 Hubert Clerget (1818-1899), différentes vues de Saint-Denis, dessins
aquarellés, don Sté des amis (02/12/2002)
09200 plaque de l’ordre du grand cordon du Nil (Egypte), don Sté des amis (décembre
2002)
09202 à 09205 insignes de grand-croix de l’ordre du Sauveur de Grèce de François
Guizot (1er modèle), don Sté des amis (30/01/2003)
09206à 09214 ensemble de décorations spécifiques de la Belgique (Décoration spéciale
pour mutualité et coopération, décoration industrielle et agricole, décoration civique,
lauréat du travail), don de M. Guy Deploige (8/1/2003)
09215-09216 insigne de Dame et insignes de grand-croix au Mérite de l’ordre du SaintSépulcre, don de Me Damien (février 2003)
09217 à 09221 série de dessins aquarellés illustrant l’ordre de Saint-Lazare et NotreDame du Mont-Carmel, don Sté des amis (05/02/2003)
09225 à 09227 plaque de 1re classe de l’ordre militaire de Souvorov du Général Koenig,
don Sté des amis (10/03/2003)
09243 collier de l’ordre de la Maison Royale de Chakri (Thaïlande) du président Félix
Faure, don Sté des amis (27 /05/2003)
09244 insigne de commandeur de la Légion d’honneur de la Première Restauration,
modèle de joaillerie
09245 croix de guerre de Pierre Clostermann (27 palmes)
09246 croix de guerre 14-18, modèle non règlementaire en argent, don de Me André
Damien (16/06/2003)
09251 à 09294 ensemble de 46 plaques brodées du XVIIIe au XXe siècle : ordre du
Saint-Esprit, ordre de Saint-Louis, modèle réduit, Légion d’honneur du premier
Empire, ordre de la Fidélité de Bade, ordre du Lion de Zähringen de Bade, ordre de
Saint-Hubert de Bavière, ordre de Saint-Georges de Bavière, ordre de Saint-Michel de
Bavière, ordre de Louis de Hesse, ordre du Lion d’or de Hesse, ordre de la Couronne
de Rue, ordre de l’Aigle Noir de Prusse, ordre des Guelfes, ordre de la Jarretière, ordre
-21-
du Bain (division militaire, réduction), ordre du Bain (division militaire), ordre du Bain
(division civile), ordre de la Couronne de Fer d’Autriche, ordre de Saint-Stanislas de
Russie, ordre de Saint-Alexandre Newsky, ordre de Sainte-Anne, ordre de Saint-Wladimir, ordre du Lion Néerlandais (plaques de commandeur et grand-croix), ordre de
l’Eléphant du Danemark, ordre du Dannebrog (commandeur et grand-croix), ordre des
Séraphins de Suède, ordre de l’Epée, ordre de l’Etoile Polaire, ordre de Wasa, ordre
Constantinien de Saint-Georges de Parme, ordre de Saint-Janvier, ordre de Saint-Ferdinand d’Espagne, ordre royal et militaire de Sainte-Hermenegilde, ordre de Charles III
d’Espagne, insignes de membre du tribunal suprême de Justice, insigne de chapelain
d’honneur de la Reine d’Espagne, insigne d’une confrérie espagnole et deux plaques
non identifiées
09295 insigne bolivien « el honorable congreso nacional a los defensores del choco »
09296 médaille de Mérite de la Principauté d’Andorre, don du Dr Paolo Dardanelli par
l’intermédiaire de la Sté des amis (11/07/2003)
09318 Simon Bernard Le Noir (1729-1791) portrait d’un officier portant la croix de
Saint-Louis, Pastel signé, daté 1862, don Sté des amis (23/04/2004)
09337 insigne de commandeur de la Légion d’honneur remis par Vincent Auriol à Louis
Jouvet en 1950 accompagné d’une photographie de la cérémonie
09338 insigne de commandeur de l’ordre national d’honneur et du mérite d’Haïti de
Louis Jouvet, don Sté des amis (4/04/2005)
09343 à 09397 ensemble des insignes des ordres de l’Aigle romain, de l’Etoile de la
Solidarité italienne, de l’ordre colonial de l’étoile d’Italie, de l’ordre de Scanderberg
d’Albanie, de l’ordre de la Fidélité Albanaise, de l’ordre de la couronne du roi Zvonimir
de Croatie et médaille de la guerre italo-turque 1911-1912, don du Dr Paolo Dardanelli
(8/04/2005 et 1/05/2005)
09398 plaque de grand’aigle de la Légion d’honneur (prototype) de Mgr Jean-Baptiste
de Belloy (1709-1808), don Sté des amis (25/04/2005)
09399-09405 médailles interalliées de la Victoire 1914-1918 (Italienne, Belge, Afrique
du sud, Roumaine, Tchèque), don de M. Jean-Claude Dey (7/05/2005)
09406-09413 ensemble de décorations et insignes ayant appartenu à M. Michel Hollard
(1898-1993) : D.S.O., commandeur de la Légion d’honneur, croix de guerre 14-18
et 39-45, médaille de la Résistance, croix du combattant volontaire de la Résistance,
-22-
insignes des Forces terrestres de la France Libre et des Friends of the RAF, don de M.
Vincent Hollard (8/06/2005)
09420-09430 décorations d’Emma Koechlin-Schwartz et de son mari Alfred Koechlin,
don Sté des amis (9/06/2005)
09433 portrait d’un officier portant la croix de Juillet, la Légion d’honneur, le Virtuti
militari polonais, miniature sur ivoire, signée datée Troivaux, 1831
09434 portrait du général Hugo, miniature
09435 Robert Lefebvre, portrait de Jean-François Bourgoing portant l’ordre de l’Etoile
polaire, l’ordre de Saint-louis, l’ordre de Saint-Lazare et Notre-Dame du Mont-Carmel,
la Légion d’honneur (tableau accompagné de documents signés de Bourgoing), don de
Me Damien (06/2005)
09438-09440 médailles interalliées de la victoire, britannique et belge, don de
M. Orengo (07/2005)
09441 lettre décret de nomination au grade de chevalier grand-croix de l’ordre royal
d’Espagne au nom du lieutenant général marquis de Casas Palacios datée du 26/02/1813
et signée du Roi Joseph, don Sté des amis (07/2005)
09442-09481 ensemble de documents et archives sur l’ordre de Saint-Lazare et NotreDame du Mont-Carmel, don de Me André Damien (07/2005)
09486 insigne de la toison d’or d’Espagne, XIXe, don du baron de Cassagne
(18/11/2005)
09487-09489 médailles commémoratives de la campagne d’Orient et des Dardanelles,
don de M. Jean-Christophe Palthey (7/12/2005)
2006 à 2010
09516 médaille militaire du second Empire ayant appartenu à Raymond Saint-Jean,
arrière-grand-père maternel du donateur pendant la campagne de Crimée, don du baron
de Cassagne (15/02/2006)
09541-09550 agrafes pour la médaille coloniale : Asie, Maroc 1925, Maroc 19251926, Erythrée, Libye, Ethiopie, Fezzan, Côte de Somalie 1940-1941, Côte de Somalie,
Bir Hakeim, don Sté des amis (12/07/2006)
-23-
09551 médaille d’outre-mer avec 11 agrafes : Sarajévo, Yougoslavie, Somalie,
Cambodge, Moyen-Orient, détroit d’Ormuz, Ormuz, Zaïre, Liban, Mauritanie, Tchad,
don de M. Jean-Christophe Palthey (12/07/2006)
09552 école française XIXe, d’après Gérard, portrait du maréchal Mac Donald, grand
chancelier de la Légion d’honneur
09553 école française XIXe, d’après Gérard, le maréchal Mac Donald portant les
insignes de l’ordre du Saint-Esprit, don Sté des amis (23/05/2006)
09567 médaille commémorative de la guerre 1939-1945 avec 16 agrafes (blessés,
défense passive, engagé volontaire, URSS, Norvège, mer du Nord, Méditerranée,
Manche, Libération, Italie, Grande-Bretagne, France, Extrême-orient, Atlantique,
Allemagne, Afrique)
09568 agrafes pour la médaille coloniale (Bir-Hakeim, Tunisie 1942-1943, Afrique
française libre, côte de Somalie 1940-1941, Koufra, Tripolitain, Maroc)
09569 insignes de commandeur avec plaque de l’ordre de l’Etoile noire du Bénin
09570 Dahir de satisfaction (médaille de mérite de l’ordre du Ouïssam Alaouite)
09571 Médaille Paz de Marruecos (médaille pour la paix du Maroc), don de M. Christian
Orengo (11/2006)
09572 coquille de pèlerin portée par les membres de l’ordre du Saint-Sépulcre ayant
effectué le pèlerinage en Terre Sainte, don de M. Henri Vivier (6/12/2006)
09588 jeton d’échevinage aux armes d’Armand Jérôme Bignon (22/10/171108/03/1772)
09589 sceau en cire verte aux armes de L. Gaspard Jos. de Tulle, chevalier de Villefranche, don du baron de Cassagne (26/03/2007)
09591 insigne de l’ordre Teutonique provenant de la famille du donateur, don de M.
Manuel Canovas (26/03/2007)
09613 et 09614 projets non retenus de la médaille de la valeur militaire (11/04/1956),
don de M. Christian Orengo (13/06/2007)
09615-09620 ensemble d’insignes liés à l’ordre de Malte : croix de chevalier d’honneur
et de dévotion, modèle actuel avec trophée, gorgerin honneur et dévotion du Bailli
-24-
Grand’croix comte et prince de la Rochefoucauld-Montbel, croix de donat de 2e classe,
modèle actuel, plaque de grand-officier du mérite de l’ordre de Malte, médailles d’or,
d’argent et de bronze du Mérite, don de M. Dominique de la Rochefoucauld-Montbel
(13/06/2007)
09622-09631 ensemble de décorations et insignes de Baptistine Augustin-Thierry
(1906-2007), don de Madame Baptistine Augustin-Thierry par l’intermédiaire de M.
Pierre de Bizemont (29-3/2007)
09633 provisions de chevalier commandeur des ordres du Roy pour monsieur le duc de
Tresmes, 1724, manuscrit sur vélin, signé Louis, don Sté des amis (07 /2007)
09634 barrette de joaillerie aux couleurs des ordres suédois et bavarois, don du marquis
de Quinsonas, par l’intermédiaire du baron de Cassagne (21/6/2007)
09635 modèle d’essai dit « Républicain » pour l’insigne de la croix de Juillet, don Sté
des amis ( 7/2007)
09652 plaque de 2e classe de l’ordre des Pléiades (Iran), don de la Sté des amis
(29/11/2007
09657-09660 médaille de la défense de Norvège, médailles du service national de l’armée et de la marine de Norvège, insigne de chevalier de l’ordre du mérite militaire du
Portugal, don du Major S. Allesen-Vern (27/02/2008)
09705 vue de l’Hôtel de Salm, sous la Monarchie de Juillet, dessin, don Sté des amis
(20/05/2008)
09722 plaque de l’ordre du Condor des Andes (Bolivie), don de S.E. l’Ambassadeur
Antonio B. Spada (22/10/2008)
09749 insigne de commandeur de l’ordre national du Mérite, don de Me André Damien
(16/3/2009)
09753 à 09769 écrin contenant l’ensemble des décorations reçues par le vice-amiral
Louis Edouard Bouët-Willaumez (1808-1871), don de la Comtesse Bouët-Willaumez
(12/2/2009)
09770 assiette, décor de la grande chancellerie de la Légion d’honneur, Manufacture de
Choisy, don de M. Jean-Claude Dey (18/05/2009)
-25-
09773 école française, XIXe, portrait d’un militaire portant la croix de la confrérie du
Saint-Sépulcre
09774 Robert Lefebvre, portrait du vicomte Joseph César Michault de Saint-Marc, secrétaire général de la grande chancellerie de 1817 à 1853, don Sté des amis (9/4/2009)
09775-09776 bilboquet du roi de Rome et camée offert à l’occasion de la naissance du
roi de Rome, don du Baron de Cassagne (1/7/2009)
09777 projet de décoration pour la Garde Nationale parisienne en 1830, dessin aquarellé, don Sté des amis (1/7/2009)
09781-09782 miniature de la Légion d’honneur et cravate rouge du vice-amiral BouëtWillaumez, don anonyme par l’intermédiaire du baron de Cassagne (23/9/2009)
09783 projet en plâtre pour la médaille du combattant volontaire (Jean Vernon)
09784 plâtre pour une décoration non identifiée, don de M. Etienne Martin
(29/9/2009)
09785 insigne de 2e classe (commandeur) du Nichan al Iftikhar tunisien, époque de
Mohamed El Habib Pacha Bey (1922-1929), don de M. Jean-Christophe Palthey
(9/10/2009)
09841 commission rogatoire pour les infants Dom Gabriel Antoine et Dom Antoine
Pascal, parchemin, 15 juillet 1757, don Sté des amis (6/2010)
09842 insignes de grand-croix de l’ordre du Mérite national de la République malgache, don de M. Vincent Hollard (7/2010)
09869 sequin d’or, magistère de Fra Martin Garzes, don de M. Paolo Dardanelli
(22/03/2010 )
09870 insigne de boutonnière des écuyers de l’ordre équestre du Saint-Sépulcre de
Jérusalem, don de M. Etienne Martin (25/05/2010)
-26-
Depuis 2011
09885 tirage photo noir et blanc du Prince Impérial portant la plaque de l’ordre des
Séraphins, don du baron de Cassagne (24/3/2011)
09888 croix de la liberté de 3e classe avec glaives et ruban en temps de guerre
(Finlande), don de M. Jean-Christophe Palthey (6/3/2012)
09889 croix de commandeur de la Légion d’honneur, modèle IIIe république avec
diamants, don de Me André Damien (2/4/2012)
010017 insigne de grand’aigle de la Légion d’honneur du Maréchal Ney, don de la Sté
des amis avec le concours du Fonds du Patrimoine (28/6/2012)
-27-
LE PRÉSIDENT HOLLARD
ÉLEVÉ À LA DIGNITÉ
DE GRAND-OFFICIER
DE L’ORDRE NATIONAL
DU MÉRITE
Lors d’une cérémonie qui s’est tenue dans le salon des grands chanceliers le 26 septembre 2012, le général d’armée Jean-Louis Georgelin, grand chancelier de l’ordre national
de la Légion d’honneur et chancelier de l’ordre national du Mérite, a élevé Vincent
Hollard à la dignité de grand-officier de l’ordre national du Mérite.
Vincent Hollard était entouré de sa famille, de collaborateurs, de représentants de la
Société des amis du musée national de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie,
ainsi que des hauts responsables de la grande chancellerie.
Dans une intervention empreinte de solennité mais non dénuée d’humour, le général
Georgelin a d’abord évoqué l’action héroïque de Vincent Hollard pendant la Seconde
Guerre mondiale. Puis, il a retracé les étapes de sa prodigieuse carrière professionnelle. Docteur es sciences juridiques et politiques, diplômé de l’Institut des Hautes
études internationales, Vincent Hollard exerce différentes fonctions à partir de 1961
à la Banque de l’Union européenne avant d’en prendre la direction générale adjointe
en 1971. Entre 1972 et 1979, il est administrateur-directeur général puis présidentdirecteur général de l’Omnium de l’Union Européenne. En 1979, il crée la Compagnie
financière privée (COFIP), qui prend le contrôle de DIDOT-BOTTIN. Il préside ou
siège au Conseil de nombreuses entreprises durant toute sa carrière et est aujourd’hui
encore administrateur d’un certain nombre d’entre elles. Mais il a exercé également
d’importantes responsabilités à la CCI de Paris, au Palais des Congrès de Paris, au Parc
des expositions de la Porte de Versailles, au Comité national français ou au Congrès
mondial des CCI. Parallèlement, il a été l’homme du renouveau du musée national
de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie. Après en avoir été vice-président
trésorier pendant de nombreuses années, il en est devenu président en 2006. Nous lui
devons la rénovation du musée ainsi que l’enrichissement des collections. Il poursuit aujourd’hui inlassablement son action de recherche de mécènes pour financer les
actions de la Société des amis du musée. Il est titulaire de la Croix de guerre 39-45 et
commandeur de la Légion d’honneur.
-28-
Le général Georgelin lui a ensuite remis les insignes de sa dignité.
Après avoir remercié chaleureusement le grand chancelier, Vincent Hollard, d’un ton
empli d’émotion et de modestie, a évoqué sa famille, et notamment son père, Michel
Hollard, héros de la Résistance, rendu hommage à son épouse, hélas absente pour
raisons de santé, à ses collaborateurs, et a bien sûr retracé sa relation étroite avec la
conservation du musée et la grande chancellerie de la Légion d’honneur. Il a remercié
l’ensemble des membres de la Société des amis pour leur soutien constant.
La cérémonie s’est poursuivie par une réception offerte par la grande chancellerie.
-29-
LA VIe RENCONTRE EUROPÉENNE
DES ASSOCIATIONS DE PHALÉRISTIQUES
À BRUXELLES (21 AU 23 SEPTEMBRE 2012)
Après Copenhague en 2011, c’est à Bruxelles qu’a eu lieu la VIe rencontre européenne
des associations de phaléristique. 77 participants se sont retrouvés le temps d’un weekend riche en animations : 34 venaient de Belgique, 4 du Danemark, 1 d’Estonie, 5 de
France, 4 d’Allemagne, 2 de Hongrie, 6 des Pays-Bas, 4 du Portugal, 3 de Suisse et 14
du Royaume Uni.
Cette VIe rencontre a été magistralement organisée par l’association belge SKF (StudieKring Faleristiek), en français « Cercle d’Etude de Phaléristique », en étroite collaboration avec le musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire. Cette association, créée
en 2002, a pour objet l’étude des ordres, décorations et médailles. Elle organise des
conférences et des visites guidées, et édite un bulletin de liaison.
Les congressistes ont été accueillis le vendredi 21 au soir au musée royal. Autour du
verre de l’amitié, ils ont reçu badge, programme détaillé, etc. et ont profité de l’occasion pour faire connaissance ou se retrouver. Chacun put admirer le très bel ouvrage
« Les Bijoux de l’Indépendance, Congo – Rwanda – Burundi, 1960–1990 » rédigé par
Philippe Jacquil, président de la Société royale des amis du musée de l’Armée, et Guy
Deploige, gestionnaire des collections de phaléristique au musée royal de l’Armée,
ouvrage en cours de publication par le musée royal.
Samedi 22, les congressistes passèrent la matinée au cabinet des médailles de la bibliothèque royale de Belgique. Ils furent accueillis par le Dr J. van Hesch, son conservateur,
qui leur présenta l’histoire du cabinet des médailles ainsi qu’un échantillon remarquable de ses collections. Deux brillantes conférences y furent données, la première par
le colonel breveté d’état-major E. Tripnaux sur « Les colliers de l’ordre de la branche ernestine de Saxe des rois Léopold » et la seconde par Peter Verstraeten et JeanMarie van Wijnsberghe sur les « British awards for meritorious services during WWII
to Belgians ». Ces présentations peuvent être téléchargées sur le site http://dl.dropbox.
com/u/89465533/skf2012.zip. L’après-midi fut consacré à la visite des salles du musée
royal de l’Armée, une visite guidée par Guy Deploige, principal artisan du succès de
cette VIe rencontre. Des collections passionnantes y sont réunies, qu’il s’agisse d’uniformes, de véhicules militaires, de tableaux et de décorations. Le musée royal contient
probablement une des plus belles collections européennes sur la Première Guerre mondiale. Un programme particulier avait été organisé pour les épouses préférant visiter la
ville de Bruxelles.
-30-
Le dîner de gala s’est déroulé dans le magnifique hôtel particulier du club royal des
officiers du régiment des Guides. Tous les participants se virent offrir le catalogue de
l’exposition « Lisolo na Bisu, 1885-1960, Notre histoire : le soldat congolais de la Force
publique » qui s’est tenue au musée royal en 2010.
Le dimanche matin, une bourse d’échanges était organisée par l’association MEDEC.
Les congressistes se sont séparés à l’issue du déjeuner, ravis de s’être retrouvés et
d’avoir pu échanger idées ou informations.
En 2013, la VIIe rencontre aura lieu aux Pays-Bas. En 2014, ce sera au tour de la France,
et donc de notre Société, d’avoir l’honneur d’organiser cette rencontre.
-31-
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ
DES AMIS DU MUSÉE NATIONAL
DE LA LÉGION D’HONNEUR
ET DES ORDRES DE CHEVALERIE
DU 6 OCTOBRE 2011
Procès verbal
L’Assemblée générale de la Société des amis du musée national de la Légion d’honneur
et des ordres de chevalerie s’est tenue le 6 octobre 2011 au musée, sous la présidence
de M. Vincent Hollard, avec l’ordre du jour suivant :
- Rapport moral
- Rapport financier
- Rapport du Commissaire aux comptes
- Approbation des rapports et quitus de gestion
- Questions diverses
Un exemplaire du rapport moral et un exemplaire du rapport financier sont mis à la
disposition de l’assemblée sur la table de l’estrade ainsi que le procès verbal de l’Assemblée générale du 22 septembre 2010.
84 sociétaires sont présents ou représentés. Le général Fleuriot, lieutenant de France de
l’Ordre du Saint-Sépulcre, qui est invité, nous fait l’honneur d’assister à l’Assemblée
générale.
Le Président déclare l’Assemblée générale ouverte à 18 heures 15 et souhaite la bienvenue aux participants.
Il est donné lecture du rapport moral, du rapport financier et du rapport du Commissaire aux comptes (les documents sont annexés au présent procès-verbal). Le Président
soumet au vote la résolution suivante : «Après avoir entendu les trois rapports, l’Assemblée générale approuve le rapport moral, le rapport financier et le rapport du Commissaire aux comptes en toutes leurs parties ainsi que les comptes et bilan de l’exercice
2010, tels qu’ils lui ont été soumis et donne quitus de leur gestion aux membres du
Conseil».
Cette résolution est adoptée à l’unanimité des membres présents ou représentés.
-32-
Au titre des questions diverses, le Président rappelle la forte implication de notre
Société dans l’organisation d’expositions de prestige qui contribuent au rayonnement
du musée. Après « les Trésors de la collection Spada » en 2009, l’exposition « Ecrins
impériaux » sur les ordres de Napoléon III en 2011, la prochaine exposition de 2012
sur les décorations et la berline de l’Empereur Napoléon Ier devrait entraîner une forte
affluence au musée et remporter un franc succès. A la question de M. Pierre de Bizemont sur l’opportunité d’organiser des conférences dans l’enceinte du musée, il est
répondu positivement.
Tous les points prévus à l’ordre du jour ayant été traités et aucun membre ne souhaitant
plus prendre la parole, le Président déclare la séance levée à 19 heures.
Rapport moral sur l’activité de la Société en 2010
L’Assemblée générale du 22 septembre 2010 a procédé au renouvellement complet des
administrateurs de votre Société des amis. Le nouveau Conseil d’administration s’est
réuni le 4 novembre 2010 et a procédé à l’élection de son Président, M. Vincent Hollard, et de son nouveau bureau dont la composition est la suivante : M. Antonio Spada,
Vice-président ; M.Hervé Pinoteau, Vice-président ; M. Patrick Spilliaert, Secrétaire
général ; M. Dominique Henneresse, Trésorier ; M. Charles-Philippe de Vergennes,
Conseiller du Président ; M. Christian Orengo, Secrétaire-général adjoint ; M. Jean Luc
Placet, Trésorier adjoint.
2010 aura été marquée par l’entrée en vigueur des Statuts modifiés qui ont été soumis
à l’approbation du Conseil d’État car notre association est reconnue d’utilité publique.
Ils figureront dans le bulletin numéro 14 qui devrait paraître à la fin de cette année. La
nouvelle mandature sera exercée sous l’empire de ces nouveaux Statuts.
Ces changements sont l’occasion pour nous d’adresser nos remerciements à des personnalités éminentes qui n’ont pas souhaité être renouvelées dans leurs fonctions précédentes : Me Damien qui était précédemment Vice-président du Conseil d’administration
et le marquis de Vergennes qui a occupé pendant de nombreuses années le secrétariat
général de notre Société. Qu’ils soient remerciés pour leur aide si précieuse à la vie de
notre association.
Une année de changements mais aussi une année de montée en puissance du musée
de la Légion d’honneur. Le succès du musée se mesure à sa fréquentation. En 1996, le
musée atteignait à peine 11 000 visiteurs. En 2010, 41 853 visiteurs auront franchi ses
portes. Depuis la réouverture du musée en novembre 2006 jusqu’à aujourd’hui, ce sont
plus de 210 000 personnes qui auront visité le musée et auront pu ainsi mieux comprendre notre histoire et celle de notre grand ordre national, la Légion d’honneur.
-33-
Cette réussite de fréquentation est évidemment due à la proximité du musée d’Orsay mais
aussi à la dynamique enclenchée par une muséographie rénovée et une politique d’exposition de qualité. La tendance de 2011 devrait nous permettre de dépasser la barre des 50 000
visiteurs par an.
A cet égard, l’année 2010 aura été marquée par la préparation de l’exposition « Ecrins impériaux », inaugurée le 18 janvier 2011 et qui a présenté pour la première fois depuis 1980
l’ensemble des ordres décernés à Napoléon III, à l’impératrice Eugénie et au prince impérial. Cette exposition n’aurait pas pu avoir lieu sans la coopération du palais de Compiègne
où est conservé l’essentiel de ces décorations, mais aussi sans le soutien financier et scientifique de notre Société qui a permis la restauration des pièces exposées et la publication d’un
magnifique catalogue de référence sur cette période importante pour l’histoire de notre pays
qu’est le second Empire.
Votre Société continuera de soutenir la Grande Chancellerie et l’équipe de la Conservation
rassemblée autour d’Anne de Chefdebien dans le nouveau défi que représente le projet
d’exposition qui devrait se tenir au début de l’année 2012 sur les décorations de Napoléon Ier
perdues dans sa berline au soir de la bataille de Waterloo. Cet évènement sera monté en partenariat avec le musée historique de Moscou où sont conservées les décorations impériales
et avec le musée de la Malmaison qui abrite la berline de l’Empereur. Le catalogue de l’exposition sera financé par la Société des amis (à hauteur de 30 000 euros) avec le concours
de la Fondation Napoléon (qui a annoncé un soutien de 5 000 euros).
En 2010, l’essentiel de la contribution de votre Société au rayonnement du musée aura
consisté en une aide à la préparation de l’exposition « Ecrins impériaux ». La Société a pu
également contribuer à l’enrichissement des collections par l’achat en vente publique d’une
lettre patente de l’ordre du Saint-Esprit datée de 1767 concernant les infants Dom Gabriel
Antoine et Dom Antoine Pascal.
Il convient enfin de signaler ceux de nos amis qui ont accepté de confier au musée des pièces
leur appartenant et présentant un caractère exceptionnel : le professeur Demogé a déposé
deux très rares insignes de commandeur de l’ordre des Deux-Siciles et de l’ordre royal d’Espagne ; Madame Moura, en mémoire de son époux décédé, a accepté de prolonger le dépôt
de la grand’croix (possiblement de collier) de la Légion d’honneur du roi Joseph. De même,
à la fin d’année 2009, l’un de nos sociétaires a procédé au dépôt d’un bijou de grand’croix
de la Légion d’honneur avec son cordon ayant appartenu à Napoléon III.
Votre Société peut se féliciter que la dynamique enclenchée en 2009 avec l’exposition des
Trésors de la collection Spada, qui sont depuis venus enrichir la présentation des collections
permanentes du musée, se soit prolongée en 2010 grâce à ces nouveaux dépôts.
Patrick Spilliaert
-34-
Rapport financier sur les comptes 2009
Mesdames, Messieurs,
J’ai l’honneur de vous rendre compte des opérations financières réalisées par votre
Société au courant de l’année 2010.
Je souhaite tout d’abord rendre hommage à mon prédécesseur, M. Patrick Spilliaert,
pour le dévouement dont il a fait preuve en qualité de trésorier pendant de nombreuses
années. Je lui ai succédé à la fin de l’année 2010.
L’année 2010 se clôture par un déficit de 21 787 euros contre un déficit de 19 280 euros
en 2009. Ce chiffre ne doit pas inquiéter : il résulte en effet du mode de fonctionnement
de notre Société, qui lance habituellement une campagne de recherche de fonds en
début de mandature du nouveau Conseil d’administration, dégage à cette occasion sur
l’exercice concerné un excédent de recettes sur ses dépenses et vit ensuite de cet acquis
pendant la durée du mandat. Ainsi, à la date du 31 décembre 2010, notre trésorerie
enregistrait encore un solde positif de 44 117 euros.
Au cours de l’année 2010 donc, les produits de l’association ont été de 14 362 euros
dont 7 150 euros de cotisations, 5 767 euros de ventes de livre, 214 euros de produits
financiers et 1 230 euros de dons et mécénats divers.
Les charges de l’association se sont élevées à 36 149 euros dont 10 913 euros de dons
au musée (enregistrés en charges exceptionnelles), 108 euros de variation de stock, 5
242 euros de frais d’édition du bulletin, 2 635 euros d’honoraires, 1 186 euros de frais
administratifs ou de réception, et 750 euros d’achats de brochures consacrée à l’Hôtel
de Salm. A cela, il convient d’ajouter 10 314 euros de dépréciation de la valeur des
stocks, dont 7 761 euros au titre de la version avec boite carton - non commercialisée
- de l’ouvrage «Honneur et Gloire». Enfin, une provision de 5 000 euros pour dépréciation de la redevance 2008 sur les ventes d’Eau de Cologne de l’Empereur a été constituée. En effet, cette redevance ne sera pas payée. Toutefois, nous devrions bénéficier
à nouveau à l’avenir de la générosité de notre Vice-président d’honneur, le bâtonnier
André Damien. Je lui adresse en votre nom nos plus chaleureux remerciements.
Le total du bilan de la Société des amis est de 73 037 euros au 31 décembre 2010. Les
fonds propres s’élèvent à 67 772 euros (auxquels il convient d’ajouter un reliquat de
1 674 euros de ressources affectées pour la rénovation du musée) contre 89 559 euros
en 2009. La baisse du bilan de l’association s’explique par les résultats déficitaires de
2010.
-35-
A la clôture de l’exercice, les disponibilités d’élevaient à 44 117 euros dont 14 917
euros placés en livret d’épargne à titre de précaution.
En 2011, la Société des amis poursuit son action en faveur du musée, notamment en
finançant le catalogue de l’exposition «Ecrins impériaux - Splendeurs diplomatiques du
second Empire». Dans le même temps, elle recherche des financement de mécénat pour
contribuer à la réussite de l’événement de l’année 2012 que constituera l’exposition
des décorations de Napoléon prises par les Prussiens à Waterloo et de la berline dans
laquelle ces décorations se trouvaient, berline qui sera restaurée par votre association.
Mesdames, Messieurs, je vous remercie de votre attention.
Dominique Henneresse
Rapport du Commissaire aux Comptes sur les comptes annuels de l’exercice clos
le 31 décembre 2010
Monsieur le Grand Chancelier,
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
En exécution de la mission qui m’a été confiée par votre Assemblée Générale du
23 septembre 2009, j’ai l’honneur de vous présenter mon rapport relatif à l’exercice
clos le 31 décembre 2010 sur :
- le contrôle des comptes annuels de la Société des amis du musée national de la Légion
d’honneur et des ordres de chevalerie tels qu’ils sont annexés au présent rapport,
- la justification des appréciations
- les vérifications et informations spécifiques prévues par la loi.
L’établissement des comptes annuels est de la responsabilité du Conseil d’administration de l’association. Il m’appartient, sur la base d’un audit, d’exprimer une opinion sur
ces comptes.
Opinion sur les comptes annuels
J’ai effectué l’audit selon les normes de la profession applicables en France ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives.
Un audit consiste à examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les données
contenues dans ces comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables
-36-
suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier
leur présentation d’ensemble.
J’estime que mes contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-après.
Je certifie que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image
fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière
et du patrimoine de l’association à la fin de cet exercice.
Justification des appréciations
En application des dispositions de l’article L 823-9 du Code de commerce relatives
à la justification de mes appréciations, les appréciations auxquelles j’ai procédé pour
émettre l’opinion ci-dessus portent notamment sur les principes comptables suivis et
les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes, ainsi que leur présentation d’ensemble, et n’appellent pas de commentaire particulier.
Vérifications et informations spécifiques
J’ai également procédé, conformément aux normes de la profession applicables en
France, aux vérifications spécifiques prévues par la loi.
Je n’ai pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes
annuels des informations financières mentionnées dans le rapport moral du Président et
le rapport financier du Trésorier.
Fait à Paris, le 6 juin 2011
Carmen Hélène Lévy
Commissaire aux comptes
Membre de la Compagnie de Versailles
-37-
SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉE
NATIONAL DE LA LÉGION D’HONNEUR
ET DES ORDRES DE CHEVALERIE
Bilan 2010
BILAN ACTIF
31 / 12 / 2010
31 / 12 / 2009
Net
Net
Dépréciation du stock
-15 122
-4 808
Créances usagers et comptes rattachés
4 738
440
Stock livres
38 804
Valeur nette du stock
Fournisseurs débiteurs
23 682
Autres créances
500
Disponibilités
29 201
Livret d’épargne
14 917
Produits à recevoir
TOTAL ACTIF
73 038
BILAN PASSIF
31 / 12 / 2010
38 912
34 104
14 702
39 369
5 450
94 065
31 / 12 / 2009
Fonds associatif
89 559
108 839
Fonds dédiés sur autres ressources
1 674
1 674
Résultat de l’exercice
-21 787
Dettes Fournisseurs et comptes rattachés
Autres dettes
Produits constatés d’avance
TOTAL PASSIF
3 592
73 038
-38-
-19 280
2 832
94 065
COMPTE DE RESULTAT
Exercice 2010
Ventes d’ouvrages
Exercice 2009
5 768
11 583
Cotisations exercice antérieur
700
1 500
Autres produits
0
0
Cotisations
6 450
Reprise sur provision pour dépréciation
0
6 450
2 098
PRODUITS D'EXPLOITATION . I
12 918
21 631
Variation stock livres
108
8 996
Autres charges d’exploitation
9 812
Dotations aux provisions sur stocks
10 791
10 314
0
CHARGES D'EXPLOITATION . II
25 234
19 787
RESULTAT D'EXPLOITATION ( I - II)
-12 316
1 844
Dotations aux provisions sur produits à recevoir 5 000
Intérêts sur compte épargne/ Livret
214
0
828
PRODUITS FINANCIERS . III
214
828
Intérêts bancaires
1
9
CHARGES FINANCIERES . IV
1
9
RESULTAT FINANCIER ( III - IV)
213
819
Dons
1 230
1 120
PRODUITS EXCEPTIONNELS. V
1 230
1 120
Don au musée
10 914
23 063
CHARGES EXCEPTIONNELLES. VI
10 914
23 063
RESULTAT EXCEPTIONNEL (V-VI)
-9 684
-21 943
EXCEDENT OU DEFICIT DE L’EXERCICE
-21 787
-19 280
-39-
-40-
L’ACQUISITION DU GRAND’AIGLE
DU MARÉCHAL NEY
Grâce à des mécénats et au lancement d’une souscription auprès de nos membres ainsi
que d’un public de sympathisants, la Société des amis du musée national de la Légion
d’honneur et des ordres de chevalerie s’est récemment portée acquéreur du bijou de
grand’aigle du Maréchal Ney, adjugé 151 000 euros sans les frais (188 750 euros avec
les frais) lors d’une vente à Drouot le 20 juin 2012.
Ce bijou est reproduit en page de couverture.
La souscription lancée auprès des membres et de mécènes extérieurs a rapporté près de
120 000 euros. Le 27 août 2012, le ministère de la Culture a annoncé au grand chancelier de la Légion d’honneur une aide de l’État à hauteur de 40 000 euros, au titre du
Fonds du Patrimoine, permettant de compléter ce financement. Le solde a été prélevé
sur nos réserves.
La Société des amis adresse ses très chaleureux remerciements aux donateurs (certains
d’entre eux ayant souhaité conservé l’anonymat, nous respectons leur volonté en ne
publiant pas leur nom) : Financière Hottinguer, F. Raysz, J.-L. Guitera, Dardanelli,
J.-C. Killy, D. Henneresse, Fidelys Conseil, J.-C. Palthey, D. Werba, P-L. Dreyfus,
Speedy France, D. Netter, STEF – TFE, Groupe Bruxelles Lambert, P. Adam, P. Benazet, L. Brun, J. de Cassagne, J.-P. Collignon, J.-C. Gelhaar, M. Gerome, P. Godefroy,
H. Jaromir, F. de Jong, N. Lizardo, B. Loitron, G. Massoni, M. Martin, J. Rabeyrolles,
S. Jerome, P. Spilliaert, R. Taurand, C. Thevenaz, V. Hollard, E. Le Disez, C. Paste
de Rochefort, Financière Holding SOPALIA, C. Levy, IDRH, AVEL, Ass. Honneurs
héréditaires, J. Chapon, B. Croissy, C. Tchakarian, M. Houdebine, J. Bouessee, D.
Arrault, J.-P. Bodin, E. Diem, Comte Walewsky, Dr M. Grapin Pourtier, P. Chassagnon,
P. Angibaud, M.-F. Delaveau, H. Dikowitsch, F. Hublot, M. Pierre, L. Rarchaert, Duc
d’Uzes, E. Briot, E. Beraudy, J. Jourquin, R. Seniso, J. Perrin, N. Vesseron, Banque
Transatlantique8.
8 NDLR : La présente liste a été arrêtée à la date de préparation du bulletin et peut ne pas comprendre les
noms des donateurs ayant fait preuve de générosité après cette date.
-41-
-42-
-43-
FAIRE UN DON DEPUIS L’ÉTRANGER9
Si vous êtes résident fiscal en Europe ou aux Etats-Unis, vous pouvez effectuer un don
à la Société des amis du musée de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie en
bénéficiant d’un reçu fiscal utilisable dans votre pays de résidence, et cela grâce au
Transnational Giving Europe (TGE), le réseau de partenaires de la Fondation de France
dans 14 pays : Allemagne, Belgique, Bulgarie, France, Hongrie, Irlande, Italie, PaysBas, Pologne, Roumanie, Royaume Uni, Slovaquie, Luxembourg et Suisse. Il suffit
d’adresser votre don à la fondation membre du réseau dans votre pays ; celle-ci vous
adressera un reçu fiscal et se chargera de transmettre votre don à notre société. Cette
procédure est d’ailleurs valable pour des dons que vous pourriez faire à d’autres associations de votre choix. Si vous êtes résident fiscal aux USA, vous pouvez vous adresser à Friends of Fondation de France, habilité à accorder localement les déductions
locales les plus favorables. On trouvera ci-après l’exemple de la procédure à suivre
pour les résidents suisses.
9 NDLR : l’ensemble de ces informations a été collecté sur le site Internet et auprès des collaborateurs de
la Fondation de France
-44-
La reproduction, même partielle, des textes, dessins et photographies publiés dans le bulletin
de la Société des amis du musée national de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie
est totalement interdite sans l’accord écrit du directeur de la publication.
La Société des amis du musée national de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie
se réserve tous droits de reproduction et de traduction pour le monde entier
Directeur de la publication : Vincent Hollard
Rédacteur en chef : Dominique Henneresse
Édition : Valblor-Groupe Graphique F-67 Illkirch
Dépôt légal: 4e trimestre 2012