Qui a payé - Sud Solidaires BPCE

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Qui a payé - Sud Solidaires BPCE
Solidaires, Unitaires et Démocratiques dans le Groupe BPCE
Section syndicale Caisse d’Epargne Ile-de-France
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CÉRÉMONIE DE REMISE DE LA LÉGION D’HONNEUR A M. PATAULT
La transparence s’impose
Didier Patault qui figurait sur la liste des personnalités récipiendaires de la Légion d’honneur au titre de la promotion du 31 décembre 2015, aux côtés de personnalités de
la finance - Nicolas Mérindol, Marie-Anne Barbat-Layani,
Charles Depoorter ou du show biz avec Vanessa Paradis
et Emmanuelle Béart - a donc été fait chevalier de la légion
d’honneur. La belle affaire.
Il ne nous appartient pas de déterminer ici les mérites éminents ou les services rendus à la Nation dont Didier Patault,
figurant également aux côtés d’anonymes (Eric Tauby et
Mark Moogalian qui se sont illustrés au moment de l’attaque
du Thalys en août 2015), aura fait preuve pour mériter l’honorifique médaille. Cela relèverait d’ailleurs de l’anecdote si,
à l’issue de la réunion du Conseil d’Orientation et de Surveillance du 29 mars dernier, l’impétrant n’avait privatisé la
Cour d’honneur de l’Hôtel Thoynard - siège historique de la
Caisse d’épargne - pour y organiser une fastueuse réception à l’occasion de la remise de son insigne.
Le directoire, l’ensemble du haut encadrement de la CEIDF,
les membres du Conseil d’orientation et de surveillance (à
l’exception des représentants Sud et du CE, leur présence
n’était pas essentielle au bon déroulement de la réception),
des personnalités figuraient parmi la longue liste des invités
triés sur le volet. Il y avait même le Préfet de la Région Ilede-France - Jean-François Carenco - dont l’agenda du jour
mentionnait : « 19 h 00 Invitation à la remise des insignes
de Chevalier dans l’ordre national de la légion d’honneur
à M. Didier Patault, président du directoire de la Caisse
d’épargne ».
Sous les pavés la plage
et sous le parquet les pavés
Pour l’occasion, la Cour d’honneur couverte d’un «sobre»
toit transparent - nous sommes en mars, et les giboulées
fréquentes auraient pu perturber les réjouissances - avait
été parquetée afin de masquer les pavés historiques trop
irréguliers. L’espace se voulait chaleureux et distingué,
décoré sobrement de hautes tentures couleur crème, fleuri
avec goût, éclairé avec soin, équipé de l’inévitable pupitre
en altuglas d’où l’ordonnateur comme le Président prononceraient les indispensables discours.
Tables nappées d’un blanc immaculé, jus de fruits frais,
vins de qualité et champagne conservés à bonne température venaient compléter le tableau. Tout devait être parfait.
Sémillantes hôtesses d’accueil de rouge vêtues, brigade de
serveurs à la tenue impeccable, sans oublier les indispen-
sables vigiles (montant la garde depuis le début de l’aprèsmidi), chacun dans son rôle a dû veiller au bon déroulement
des festivités. Bref, c’était chouette !
Les décors n’étaient pas de Roger Harth,
mais qui les a payés ?
Aujourd’hui que la Cour d’honneur a retrouvé son apparence coutumière, deux questions subsistent. Combien
la soirée de cérémonie a-t-elle coûté ? Qui a payé ? Ces
deux questions, le DRHS s’est farouchement opposé à
ce qu’elles soient inscrites à l’ordre du jour du prochain
Comité d’entreprise afin sans nul doute de ne pas avoir
à y répondre. Ce veto étonne et sème légitimement le
doute dans les esprits. D’autant plus que les collègues qui
ont assisté aux préparatifs de l’événement se sont émus et
s’interrogent sur le terrain du respect des principes légaux
et de la déontologie.
La Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur a établi des
règles strictes et précise que le cérémonial « obéit à un rituel
qu’il convient de connaître pour préparer au mieux cet événement souvent unique dans une vie.
Hautement symbolique, la cérémonie de réception est :
un cérémonial qui marque l’entrée officielle au sein
de l’ordre et son appartenance
une réunion privée et festive en présence de la famille, des amis et des proches du récipiendaire. » En l’occurrence, il faudrait de s’accorder sur les termes « amis et
proches du récipiendaire ». Mais passons.
Sur le financement, on peut émettre 2 hypothèses.
Soit M. Didier Patault aura souhaité, comme il en a le droit,
organiser sa cérémonie de remise de la Légion d’honneur
au sein de l’entreprise. Le Président aurait de surcroît financé la totalité des festivités sur ses deniers personnels. Dans
ce cas, fermez le ban. Et Sud mettrait le veto du DRHS sur
le compte d’une nouvelle expression de la haine que ce dernier nourrit à son égard ;
Soit la Caisse d’épargne Ile-de-France aurait réglé les frais
engagés. Sud n’ose envisager cette thèse.
En effet, chacun comprendra que si cela s’avérait, ce
serait problématique et pourrait relever des tribunaux
si l’abus de bien social était soupçonné. C’est pourquoi
nous invitons le Président du directoire - à qui nous
accordons toute confiance - à faire preuve de transparence sur ce sujet afin de couper court à toutes spéculations.
Le 15 avril 2016 / Le secrétariat Sud
Jean-Philippe Bastias - Valérie Boisliveau - Jérôme Bonnard - Christine Deldicque - Martine Desaules Bettina Larry - Olivier Le Saëc - Françoise Quelen - Philippe Salvador - Patrick Saurin - Jean-Marie Zemliakoff
N° 10/2016

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