CONTI-LESLIE Alex Collège Gaston Bachelard 4 D 2 rue du Tire

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CONTI-LESLIE Alex Collège Gaston Bachelard 4 D 2 rue du Tire
CONTI-LESLIE Alex
4ème D
Collège Gaston Bachelard
2 rue du Tire Pesseau
21000 Dijon
[email protected]
Professeur : Claire Yème
CONCOURS 2015-2016 DE L’AMOPA
PRIX MAUPASSANT DE LA JEUNE NOUVELLE
Les flèches de la mort
Nous étions installés tranquillement dans le salon en buvant du thé et des biscuits et
pour une fois, nous avions eu toute une journée tranquille sans enquête ni déplacements, une
journée qui valait de l’or, surtout pour moi. Mais nous fûmes vite interrompus par un corbeau
qui vint heurter la fenêtre de la cuisine. Nous nous précipitâmes pour aller voir et nous
découvrîmes une lettre anonyme. En l’ouvrant, nous vîmes une phrase écrite en pattes de
mouche. En me rapprochant, je lus deux mots : « Il arrive ». Soudain on frappa à la porte, ce
qui fit nous sursauter mon ami et moi. Un homme massif entra. Il était large et musclé et ses
cheveux longs et noirs étaient attachés en une queue de cheval qui dépassait sa nuque. Il avait
une longue barbe lisse et des sourcils noirs et épais. Il était vêtu d’un smoking et portait une
paire de lunettes de soleil noires. Il arborait une cravate brillante et des chaussures cirées.
Sherlock Holmes fit le tour de la personne en observant le moindre détail. En s’approchant
affreusement près, mon ami décida d’enlever les lunettes de l’homme immense, pour les
observer de plus près. Il se dirigea vers la fenêtre, alluma sa pipe et se mit à réfléchir
profondément. Après une dizaine de minutes, il sauta sur place et pointa du doigt l’homme
qui patientait calmement. Il sortit une grande feuille et la posa sur son bureau, faisant envoler
tous ses papiers de calculs et brouillons pour ses enquêtes. Il s’installa sur sa chaise de bureau
et se mit à écrire, invitant l’homme à s’asseoir à côté de lui. Dans le coin en haut à gauche de
la page, il avait inscrit :
« J’ai déduit que vous étiez muet car j’ai aperçu une oreillette d’amplificateur de sons en
plastique transparent uniquement dans votre oreille droite. L’oreillette est reliée à votre
partie droite du cerveau qui contrôle la partie gauche de votre corps. Vous vous servez plus
de votre main gauche que de votre main droite car vous avez des traces d’encre sur
l’extérieur de votre paume de la main gauche. L’encre sur votre main est donc de l’encre de
Chine, or c’est la même que sur la lettre que nous avions reçue avant que vous arriviez. Vous
avez envoyé cette lettre depuis la Suède car elle est légèrement humide et froide et car elle est
en papier recyclé étant donné que la Suède est un pays très écologique. La question est : que
faisiez-vous en Suède ? »
Je n’avais jamais vu mon ami raisonner ainsi, j’étais impressionné. Il devait tellement
s’amuser ! Je l’imaginais parfaitement bien résoudre cette affaire en se léchant les babines.
L’homme fixait Sherlock Holmes, bouche bée, incapable de dire un mot. Mon ami lui fit
signe d’écrire sur la grande feuille. L’homme se mit à écrire :
« Vous êtes le meilleur, croyez-moi ! J’ai eu raison de venir vous voir. La raison pour laquelle
je reviens de Suède est que je rendais tout simplement la visite à mes parents qui ont
déménagé après la guerre. Je suis revenu à Londres car je viens d’apprendre que mon ancien
ami allemand a été assassiné hier dans son bureau d’antiquaire. Je me suis rendu sur les
lieux mais je n’ai trouvé que ceci. »
Mon ami et moi relevâmes la tête pour voir de quoi l’homme parlait. Il nous tendait une
flèche de la taille d’un cure-dents. Sherlock la prit et se mit à l’examiner avec sa loupe. Il y
avait une tâche de liquide noir à la pointe et la plume était sombre et rigide. En regardant de
plus près, Sherlock vit « La Mort » écrit sur la flèche, et plus loin : « 723/10625 ». Mon ami
se mit à réfléchir, puis il sortit la carte de Londres, une règle et un crayon et après une dizaine
de minutes de recherche, s’écria : « Castle Street » ! En se dirigeant vers la porte il prit son
manteau et la carte et nous fit signe de le suivre. Il marchait vite, brûlant d’excitation.
« Sherlock, peux-tu m’expliquer ? m’écriai-je.
- Ce sont des coordonnées mon cher Watson, des coordonnées !
- Attends ! l’interrompis-je, et si c’était un piège ? Mon ami ricana : « Tant mieux, je suis
prêt pour une bonne enquête ! »
Arrivés à Castle Street, Sherlock regarda de plus près les coordonnées sur la carte de Londres
et en vint à déduire que nous devrions nous rendre au dix-neuf Castle Street. On n’avait pas
besoin de sonner, la porte était entrouverte. Sur la première marche de l’escalier se trouvait
une flèche plantée dans le bois. Mon ami la ramassa et l’examina avec attention avec sa
loupe. « 450/10112 ! » s’écria-t-il. Il déplia la carte de Londres et l’examina, puis nous
indiqua :
« Broadwalk, Hyde Park. »
Et nous partîmes à la recherche d’un nouvel indice. Le soleil allait bientôt se coucher : d’ici
une demi-heure, il ferait nuit. Nous nous précipitâmes au repère et nous trouvâmes un sac à
main au pied d’un arbre. Je le ramassai et commençai à fouiller dedans mais il n’y avait
qu’un portefeuille. En l’ouvrant je vis une flèche et je la tendis à Sherlock qui l’examina de
nouveau sous sa loupe. Il fut étonné en observant les coordonnées. Il se remit en dessous du
lampadaire pour mieux voir puis nous avoua, perplexe :
« 221b Baker Street »
Je fus aussi étonné que lui alors nous nous précipitâmes vers notre appartement. Clouée à la
porte, il y avait une flèche. Sherlock la prit puis nous indiqua : « L’entrée de Regent’s Park »
Nous repartîmes de nouveau comme pour faire une chasse au trésor ; Sherlock, d’habitude
plus qu’enthousiaste de mener une enquête commençait à s’ennuyer. Nous arrivâmes à
l’entrée de Regent’s Park et nous vîmes une flèche collée avec une substance liquide sur le
plan du parc ; Sherlock Holmes l’examina, puis nous indiqua : « 23 Chesterfield Hill »
Le souci, c’était que Chesterfield Hill n’était pas non plus très près de Regent’s Park. Mon
ami se mit à trainer pour y aller, fatigué de marcher pour peu d’excitation. Arrivé au 23
Chesterfield Hill, on frappa à la porte. Personne ne répondit. Mon ami décida de forcer la
porte pour entrer, se trouvant juste devant une flèche plantée sur le porte-manteau de l’entrée.
Sherlock la prit, l’observa et la lut à voix haute : « Courage, dernier repère. Portsea »
Nous devions nous rendre à Portsea, à Paddington. En arrivant à l’entrée de Portsea, nous
vîmes un papier accroché au panneau. Il y avait juste écrit : «221b Baker Street ». En prenant
le plus de raccourcis possibles, nous rentrâmes à notre appartement. Mon ami et moi fûmes
soulagés de ne pas apercevoir de flèche plantée sur la porte d’entrée. Sherlock se précipita
vers son bureau et sortit de sa poche les six flèches, en les éparpillant sur la table ; Il fut
interrompu par l’homme qui vint le taper à l’épaule. Il lui tendit un papier : « Je dois à
présent vous laisser. Merci pour votre intervention et votre aide. J’espère que viendrez à bout
de votre enquête. » Mon ami se mit à écrire mais je lui fis signe que l’homme était parti. On
échangea un regard puis il me lança : « Bon, au travail ! »
Je pris une chaise et m’installai à côté de lui. Il planta les six flèches aux six lieux où nous
nous étions rendus.
« Va me chercher de la laine rouge s’il te plaît » me dit-il.
J’allai chercher la laine et la déposai devant Sherlock. Il la prit et l’enroula autour des six
flèches dans l’ordre. Puis il coupa la laine et accrocha la carte au mur. En m’éloignant, je vis
la forme d’une étoile juive.
« C’est une étoile juive ! m’écriai-je.
- En effet, avoua Sherlock. Vous êtes un vrai détective ! »
Je me contentai de lui répondre : « Élémentaire mon cher Sherlock » en lui faisant un clin
d’œil.
- Je pense que nous devrions nous rendre à la Synagogue de Londres. » conclut Sherlock en
enfilant sa veste.
Heureusement pour nous, la Synagogue n’était pas trop loin de notre appartement. En
entrant, nous fûmes obligés de porter la kippa. Les pratiquants juifs étaient tous en pleine
prière. Nous fûmes attirés par une lumière qui s’alluma dans une pièce à côté. On se fit le
plus discret possible pour entrer dans la pièce. Tout au fond, il y avait un escalier. J’échangeai
un regard avec mon ami puis nous nous dirigeâmes vers l’escalier. Il y avait une centaine de
marches et vous allez penser que c’est ridicule mais je me demandais si j’allais pouvoir tenir
jusqu’au bout, tellement j’étais épuisé. J’étais persuadé que nous étions au sommet de la
Synagogue. En effet, en haut, on avait une vue impressionnante sur Londres et la Tamise.
Plus loin, à l’immeuble d’à côté, il y avait un homme qui se penchait par la fenêtre,
s’apprêtant à tirer une flèche de sarbacane.
« C’est la mort ! » cria Sherlock qui prit un carton et se mit à descendre les escaliers en
glissant dessus. Je fis pareil et nous nous retrouvâmes très vite en bas. Mon ami se mit à
courir très rapidement en dehors de la Synagogue, en direction du bâtiment d’à côté. Il était
plus rapide que moi. Quand je le retrouvai, au sommet du bâtiment, il avait plaqué l’homme
par terre et ligotait ses mains avec le reste de la laine rouge. Je regardai autour de moi. Des
drapeaux allemands brûlaient dans la cheminée et il y avait plusieurs chaudrons remplis de
liquide sombre et visqueux. J’imaginais que c’était du poison. Il y avait des cibles
recouvertes de flèches et une sélection de sarbacanes éparpillées sur un bureau.
« Cette personne n’a pas l’air d’aimer beaucoup les Allemands » remarquai-je.
Sherlock Holmes se mit à harceler l’homme de questions comme : « Que voulez-vous aux
Allemands ? D’où venez-vous ? Qui êtes-vous ? » L’assassin se mit à balbutier dans une
langue qui était pour moi totalement incompréhensible. Mon ami brillant se mit à lui parler
dans la même langue. Perplexe, je lui demandai combien de langues il connaissait. « Une
bonne vingtaine » m’avoua-t-il, fier de son niveau intellectuel fortement élevé.
Sherlock Holmes comprenait tout maintenant. L’assassin lui avait tout dit. Il me fit signe
d’appeler la police avec le téléphone sur le bureau. Je leur dis que nous avions trouvé un
assassin et je leur donnai l’adresse. Je fus obligé de demander à Sherlock Holmes ce qui se
passait car je ne savais plus où donner la tête. J’étais complètement perdu. Mon ami
m’expliqua tout : l’homme en voulait aux Allemands car il vengeait sa famille juive, morte
pendant la Seconde Guerre Mondiale. Cinq minutes plus tard, la police arriva et embarqua
l’assassin pour l’envoyer au poste de police. Il était 23h11, nous avions fini notre enquête et
avions une bonne nuit de sommeil devant nous :
« C’était impressionnant ! » avouai-je à mon ami. Il me fit un clin d’œil et me répondit :
« Elémentaire mon cher Watson ».
DUPUIS Adam
4ème D
Professeur : Claire Yeme
Collège Gaston Bachelard
2 rue du Tire Pesseau
21000 Dijon
[email protected]
CONCOURS 2015-2016 DE L’AMOPA
PRIX MAUPASSANT DE LA JEUNE NOUVELLE
Le tueur à l'âme sensible
C'était un jour de janvier, le 17 pour être précis. Sherlock et moi nous reposions
tranquillement chez nous, à Baker Street, quand un inconnu entra brusquement dans la pièce
et referma la porte tout aussi fort. L'homme était effrayé et avait visiblement couru... Il était
de petite taille et trapu, on distinguait à peine sa tête chauve dissimulée par une grosse
écharpe enroulée autour du cou.
L'homme déclara : « Je viens pour une affaire de meurtre ! »
Sherlock, peu étonné, rétorqua :
« Je sais, vous avez pris le métro à Green Park, vous êtes prêtre dans la paroisse de
Marlborough road et vous voulez me parler du meurtre d'une personne religieuse.
- Comment savez-vous cela? rétorqua l'homme d'église abasourdi.
- Vous avez le ticket de métro qui dépasse de votre poche, vous êtes pressé, donc vous avez
pris la station la plus proche de l'église où vous exercez votre fonction que j'ai brillamment
devinée grâce à votre soutane masquée par votre manteau ! s'exclama Sherlock avec
prétention.
- Splendide... Mais je viens pour vous parler du meurtre de la bien-aimée sœur MarieThérèse qui a été sauvagement assassinée ! Vite, suivez-moi ! »
L'homme se mit à courir, suivi de très près par Sherlock qui, comme attiré par le
crime, ne se posait que peu de questions avant d'accepter une enquête. On prit le taxi jusqu'à
l'endroit en question: l'église. Nous découvrîmes le corps sans vie de la religieuse. Soudain,
un autre prêtre arriva. Il s’arrêta devant le corps, fit non de la tête, puis repartit en
marmonnant. « Repassons aux choses sérieuses ! », dit Sherlock avec joie. Il examina le
corps et remarqua rapidement qu’il était plein de clous et de toutes sortes de bouts de métaux.
Une trace d'explosion était clairement tracée sur le mur gris de la chambre de cette pauvre
sœur Marie-Thérèse. Je remarquai que l'explosif était l’œuvre d'une personne avec un passé
militaire. Sherlock l’avait également remarqué et il examina ensuite les projections de la
bombe : « Il y a de tout et n’importe quoi, des clous, des roulements… ». Sherlock s’attarda
sur ce point. « Est-ce qu’il y a un garage dans le coin, qui serait possédé par un ex-paroissien
ou quelqu’un qui fréquente cette église ? » interrogea Sherlock.
« Oui, dit le prêtre, celui de Mr. White ; il possède le garage qui se trouve deux rues plus bas,
il fréquente régulièrement notre lieu de culte et s’entretenait souvent avec sœur MarieThérèse. Je n’ai jamais compris pourquoi… »
« Vite, Watson, on y va ! » hurla Sherlock.
Le garage n’était pas très loin, je dirais approximativement à trois cents mètres.
Quand nous arrivâmes, un seul individu était présent, c’était un homme de la cinquantaine, il
avait les mains moites et un petit sourire en coin. Sherlock lui sauta dessus, l’immobilisa et
l’assit sur une vieille chaise qu’il trouva à côté d’une voiture ancienne assez mal en point. Il
lui cria : « Je sais que le tueur et vous ne faites qu’un, l’engin explosif était votre œuvre et
vous l’avez tuée car elle ne voulait pas quitter sa paroisse pour vous épouser, je suppose que
vous aviez consommé de l’alcool en grande quantité avant de poser cette bombe qui tua la
femme que vous aimiez mais qui vous était inaccessible !
- Vous… ne savez… rien de ma vie… », marmonna Mr. White.
Sherlock dépité expliqua l’erreur du tueur :
- Quand vous avez préparé votre bombe, vous étiez ivre, vous ne vous êtes donc pas aperçu
que l’adhésif que vous aviez utilisé était marqué du nom de votre garage… »
Je n’avais même pas remarqué ce détail…
Sherlock appela le commissaire pour venir prendre le criminel. Il ne nous restait qu’à rentrer
à Baker Street pour nous reposer en attendant une nouvelle enquête.
MANSANO Marine
4ème D
Professeur : Claire Yeme
Collège Gaston Bachelard
2 rue du Tire Pesseau
21000 Dijon
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CONCOURS 2015-2016 DE L’AMOPA
PRIX MAUPASSANT DE LA JEUNE NOUVELLE
Une disparition incomprise
J’étais assis dans mon fauteuil, tout recroquevillé, car il faisait beaucoup trop froid en
ce mois de décembre 1892 pour sortir acheter les derniers cadeaux de Noël. Quant à Sherlock
Holmes, il était parti faire un tour dans la ville afin de mémoriser chaque recoin de Londres
pour s’en servir lors de ses enquêtes. Je repensais à son raisonnement qui m’avait bluffé pour
l’enquête de « L’escarboucle bleue » le Noël dernier. Il avait déduit que le chapeau
appartenait à un Monsieur qui avait été riche, qu’il venait de se couper les cheveux et encore
de nombreuses autres déductions époustouflantes.
Lorsque je fus enfin décidé à me lever de mon fauteuil, j’allai dans la cuisine me préparer un
thé bien chaud, et je me rappelle très bien que c’est à ce moment précis que la sonnette
retentit. Je me rendis à la porte et, en l’ouvrant, je découvris un homme aux yeux remplis de
larmes et d’inquiétude. Soudain, Sherlock Holmes fut de retour de son excursion. L’homme
se présenta :
« - Bonjour Messieurs, excusez-moi de vous déranger, mais j’ai un problème et je pense qu’il
vaudrait mieux que je m’adresse à vous. Je me présente : Mister Edward Howives, je suis
boulanger dans le quartier de Paddington, au George Street.
- Enchanté Monsieur, quant à moi, je m’appelle Sherlock Holmes et voici mon « assistant » le
docteur Watson. D’après ce que j’examine, le sujet de votre problème est votre femme.
Pourquoi ? Cela est très simple car vous tournez votre alliance très nerveusement et vous
avez les yeux remplis de larmes. Je peux aussi déduire que vous avez un enfant assez jeune
car sur vos habits figurent encore quelques tâches de peinture.
- Vous avez tout à fait raison, Mr Holmes. Pour tout vous expliquer, ma femme a disparu
depuis deux jours maintenant et en laissant son sac, ses clés de voitures, ses lunettes et même
son téléphone. J’ai même trouvé sur la table du salon un mot qui disait « je n’ai pas eu le
courage de t’en parler, désolée… », expliqua Mr. Howives très inquiet.
- Très bien, pouvons-nous, le Docteur Watson et moi-même, nous rendre chez vous afin
d’analyser chaque petit détail, interrogea Sherlock Holmes.
- Oui, bien sûr, suivez-moi si vous le voulez bien », acheva Mr. Howives.
Nous traversâmes une bonne partie de la ville, pour nous rendre chez Mr Howives.
Sherlock Holmes, une fois rentré dans la maison, se douta que la femme de son client lui
cachait quelque chose mais il ne savait pas encore quoi. En cherchant un peu, derrière des
cadres il trouva un ticket de caisse. Il annonça alors : « Vous et votre femme êtes plutôt
organisés et vous êtes généralement toujours bien habillés, alors pourquoi aurait-elle fait
l’achat de plusieurs habits dans une boutique de vêtements d’occasion, à un prix totalement
ridicule ! Pour mieux comprendre, nous allons tout de suite aller à cette fameuse boutique ! »
Nous arrivâmes au magasin qui se trouvait dans le quartier d’East End, un endroit plutôt
pauvre dans Londres. Sherlock Holmes demanda alors à la gérante du magasin :
« Bonjour Madame, je me présente : Sherlock Holmes, je suis détective consultant. Est-ce
que vous auriez vu, il y a environ deux jours, une femme nommée Kate Howives, blonde aux
cheveux mi- longs et âgée d’environ trente ans ?
- Eh bien oui c’est exact, pas plus tard que lundi. Elle était accompagnée d’un homme plus
âgé qu’elle et ils se disputaient sur le choix des habits qui, pour elle, ne faisaient pas assez
délabrés. Elle affirmait que cela ne marcherait pas si elle ressemblait trop à une actrice. Puis
au moment où ils passèrent à la caisse, une autre femme entra dans la boutique en furie et leur
cria « Dépêchez-vous, Madame va bientôt arriver ! » Mrs Kate Howives inséra alors sa carte
bleue dans la machine pour payer et ils partirent à une vitesse remarquable.
- Merci Madame pour tous ces renseignements mais je voudrais vous poser une dernière
question, ajouta Sherlock Holmes, quel âge environ avaient le monsieur et la femme qui
accompagnaient Mrs Howives ?
- Oh mon pauvre monsieur, je ne saurais vous le dire, mais je pense qu’ils avaient environ
l’âge d’être ses parents ! déclara la vendeuse.
- Je vous remercie de nous avoir aidés, » conclut Sherlock Holmes.
Holmes était un peu perdu mais il n’allait pas s’arrêter là. Il proposa alors à ses deux
compagnons d’aller boire un café dans un petit bistrot très agréable d’après lui. Nous nous
assîmes tous les trois autour d’une table. Quand ce fut le moment de commander, Sherlock
Holmes eut une illumination et demanda au serveur le journal de la semaine précédente. Sur
la première page était inscrit « La grande actrice, Mrs Colnowl, souhaite retrouver sa fille ».
A ce moment là, Sherlock Holmes se leva et appela un taxi pour se rendre dans le quartier de
Notting Hill, un lieu assez riche et très beau.
Sherlock Holmes paya le taxi et nous rentrâmes dans un grand palais très spacieux, et à la
grande surprise de Mr. Howives, sa femme était assise dans le hall d’entrée principal entourée
de l’homme et la femme complice. Lorsqu’elle les vit, son visage se décomposa, ainsi que
ceux de ses deux complices. Sherlock Holmes s’empressa alors de tout expliquer au pauvre
Mr. Howives qui était complètement perdu.
« Mon cher Edward Howives, débuta calmement Sherlock Holmes, je crois qu’il est temps de
vous expliquer cette histoire. Votre femme avait toujours voulu être célèbre, car chez vous
j’ai pu observer qu’il y avait de très beaux bijoux mais aussi une belle coiffeuse avec des
photos de célébrités du monde entier. Alors lorsqu’elle vit dans le journal que Madame
Colnowl, actrice très reconnue dans toute l’Angleterre pour son premier rôle dans le film
L’identité de Charly, voulait retrouver sa fille qu’elle avait abandonnée à sa naissance, votre
épouse sauta sur l’occasion, vu qu’elle avait une légère ressemblance avec l’actrice. Votre
femme fit alors appel à un homme et une femme plus âgés qu’elle afin qu’ils se fassent passer
pour ses parents adoptifs. Quant aux vêtements d’occasion qu’ils avaient achetés, c’était tout
simplement parce qu’ils voulaient passer pour une famille pauvre afin de peut-être recevoir
un peu d’argent de la part de Madame Colnowl. », conclut Sherlock Holmes.
Mr. Howives s’effondra et courut retrouver son fils. Ils partirent pour ne plus revoir
sa femme qu’il ne connaissait pas si bien qu’il le pensait. Il avait été déçu pas son manque de
confiance, son envie dévorante d’être célèbre et d’avoir beaucoup d’argent. Quant à Sherlock
Holmes et moi, nous retournâmes au 221B Baker Street pour nous reposer de cette enquête,
certes rapide, mais vraiment fatigante.