(scopoli, 1769) (aves, strigidae) au niveau de

Transcription

(scopoli, 1769) (aves, strigidae) au niveau de
AFPP –DIXIÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LES RAVAGEURS EN AGRICULTURE
MONTPELLIER – 22 ET 23 OCTOBRE 2014
LE MENU TROPHIQUE DE LA CHOUETTE CHEVÊCHE ATHENE NOCTUA (SCOPOLI, 1769) (AVES,
STRIGIDAE) AU NIVEAU DE LA RÉSERVE DE CHASSE DE ZÉRALDA DANS LE NORD DE L’ALGERIE
(note 1)
M. BELKACEM (1), S. DAOUDI-HACINI.(1), A. MAKHLOUFI(2),A. CHEBLI(1), D. BABAALI(1), S. DOUMANDJI(1)
(1)
Lab. Ornith., Dép. Zoologie agri. et for.,Inst. nati. agro., El Harrach.
([email protected])
(2)
Institut national de la recherche forestière (Bainam).
RÉSUMÉ
L’étude du régime alimentaire de la chouette chevêche Athene noctua dans la réserve de chasse par
l’analyse de 31 pelotes récoltés durant trois saisons a permis de recenser 89 espèces-proies, répartis
sur 10 classes et 20 ordres. L’insectivorie de la chevêche est indiquée par la dominance des insectes
(A.R.%=77,68). Au sein des Insecta, c’est l’ordre des Coleoptera qui est le plus consommé (42,28%).
Pour ce qui concerne les espèces, Acinopus sp. apparaisse la plus fournie en terme d’effectifs
(A.R.%=7.37%). Les valeurs de l’indice de Shannon-Weaver oscillent entre 2,02 et 4,69 bits, quand à
l’équirépartition des espèces-proies de la chouette chevêche, la majorité des valeurs obtenues sont
supérieures à 0,72 indiquant un équilibre entre les effectifs des différentes espèces ingérées. En
terme de biomasse se sont aussi les insectes qui sont les plus représentées avec (B%=41,73%). La
valeur la plus élevée de la biomasse relative correspond à celle de l’espèce
indeterminéeLacertidaesp. ind. (B%=12,17%).
Mots-clés : menu trophique, Chouette chevêche Athene noctua, La réserve de chasse de Zéralda,
Insecta, Acinopus sp.
ABSTRACT
THE DIET OF THE LITTLE OWL ATHENE NOCTUA (SCOPOLI, 1769)(AVES, STRIGIDAE) IN THE CENTER
OF THE PROVINCE ON HUNTING OF ZERALDA IN THE SOUTH OF ALGERIA
The study of the little owl’s diet (Athene noctua) in the center of the province on hunting of Zeralda
(Algiers) by analyzing of 31 pellets collected during three seasons has identified 89 prey species,
belonging to 10 classes and 20 orders. The preference of insects is indicated by the dominance of
them (A.R. %=77.68%). Within Insecta, the order of Coleoptera most consumed (42.28%). That
represented by the most eaten species Acinopus sp. with A.R. % =7, 37 %. The value of the ShannonWeaver’s index ranged between 2,02 and 4,69 bits, whereas the equal distribution of prey-species of
the little owl, the majority of values are above 0,72, this is indicating equilibrium between the
numbers of different species ingested. We found some species-pests like Calliptamus sp. and
Platycleissp., following the diet of this raptor it has been shown that the species is useful and has an
important role in natural and environment balance.
Keywords: diet, Little Owl Athene noctua, the center of the province on hunting of Zéralda, Insecta,
Acinopus sp.
INTRODUCTION
Les modifications de l’environnement font partie intégrante du complexe écologique dans lequel
vivent les oiseaux. Aujourd’hui, et maintenant depuis un certain nombre d’années, c’est l’action
humaine qui directement ou indirectement, est devenu l’un des principaux agents de remodelagede
l’environnement. L’altération des conditions écologiques représente la cause essentielle de l’atteinte
à la qualité et à l’originalité de notre avifaune. L’homme a donc une influence directe sur les
organismes vivants et sur leur habitat. Nous sommes de ce fait en quelque sorte responsable des
changements récents que subissent les oiseaux et autres animaux (13). Bien que nous ne soyons pas
la cause de tous les problèmes, il est important de bien comprendre la biologie et le comportement
des espèces afin de savoir comment agir ou comment réagir dans les cas extrêmes. Parmi les oiseaux,
les rapaces constituent un groupe important dans l’écosystème terrestre. En effet, la prédation ou la
consommation de la nourriture est le facteur initial du transfert de l’énergie dans la biocœnose, elle
définit les liens caractérisant les chaines et les réseaux trophiques, la prédation de ces rapaces
contribue dans le maintien de l’équilibre biologique (18). De ce fait, la position des rapaces dans la
chaine alimentaire leur confère un rôle important dans le maintien de la stabilité au sein des
communautés biologiques (3). Les populations des rapaces nocturnes et diurnes sont souvent
limitées par la disponibilité de la nourriture et l’emplacement des nids (7,21). Les rapaces se
subdivisent d’après leurs activités en deux sous-groupes nocturnes et diurnes, les nocturnes
(Strigiformes) forment un groupe original, probablement très ancien, qui réunit 25 genres et 188
espèces.(6), dans tous les paysages et sous tous les climats. La chouette chevêche est considérée
comme une espèce largement répandue dans les pays méditerranéens. (9). En Algérie, (17) a compté
trente-trois espèces de rapaces diurnes et sept espèces de rapaces nocturnes peuvent être
observées, toutes sont protégées par la loi. Parmi les études faites sur l’avifaune se sont les études
sur le régime alimentaire. De nombreuses méthodes utiles ont été inventées pour étudier le menu
trophique des oiseaux, on trouve l'analyse des pelotes, une méthode qui représente exactement les
proies consommées. On trouve les pelotes de régurgitation au-dessous des perchoirs où les rapaces
nocturnes se reposent et des lieux où ils se reproduisent. Ce sont des boulettes plus ou moins
arrondies, rejetées par le bec après le repas (14), elle permet à faire des comparaisons entre et dans
les milieux.
MATERIEL ET MÉTHODE
METHODES D’ETUDE UTILISEES SUR TERRAIN
Les méthodes utilisées sur terrain consistent à préciser les conditions de récupération des pelotes de
régurgitation de la chouette chevêche. Sachant qu’une pelote de réjection est une boulette
constituée de composants non digérés (plûmes, poils, os, restes d’insectes, coquilles, restes de
végétaux...), régurgitée par le bec des oiseaux (Figure1). Il ne s’agit donc ni de vomissements, ni de
fientes qui sont rejetées par le cloaque des oiseaux. Les rapaces avalent leurs proies toute entières
sans enlever les plumes, la peau ou les os. Comme ces parties dures sont difficiles à digérer, une
bonne solution consiste à les régurgiter par le bec. Les rapaces nocturnes ont des sucs digestifs
particulièrement peu puissants pour dissoudre les parties dures de leurs proies. Ainsi, les gros os
(crâne), les plumes ou les poils ne peuvent être digérés alors que les parties molles comme les chairs
le sont. Les éléments non digérés s’agglomèrent en pelotes qui sont rejetées par le bec. L’étude du
contenu des pelotes de réjection permet de mieux connaître le régime alimentaire des oiseaux. (12).
Figure 1 – Pelotes de la chouette chevêche (originale)
Pelets of little owl (original)
Choix du milieu d’étude
Le choix du milieu d’étude est strictement lié à l’espèce elle-même,où elle perche. Selon (8), les
principaux paramètres de l'habitat de la chouette chevêche sont : présence des zones de végétation
basse riches en proies, bonne densité d'arbres pour nicher, perchoirs (piquets de clôtures, arbres,…)
et éloignement de la forêt.Selon (19), la disponibilitéde la végétation herbeuse courte dans des
habitats de prairie pendant la saison de reproduction peut jouer un rôle clé dans la conservation des
chouettes chevêches, la figure 2 présente le lieu de collecte des pelotes, ce lieu qui possède les
caractères cités auparavant.
Figure 2– Lieu de collecte des pelotes
Collection’s place of pelets
La collecte de pelotes de régurgitation de la chouette chevêche
Avant le prélèvementdes pelotes, il fallait avoir une idée sur leurs différents caractères en utilisant
plusieurs clés comme celle de MELBECK (15) qui nous présente où on peut les trouver, la forme et la
taille.Sur terrain il fallait au préalable localiser les différents perchoirs (Figure 3).
Figure 3 – Les différentes étapes d’analyse des pelotes
Different steps of pelets’ analyse
Le ramassage
La trituration
La conservation
La décortication
La mensuration
La détermination
METHODES D’ETUDE AU LABORATOIRE
Selon (22), l’étude du régime alimentaire d’une espèce avienne donné fait intervenir plusieurs
méthodes directes comme l’observation directe grâce à une paire de jumelles, Il existe aussi des
méthodes indirectes comme l’examen des rejets de fientes ou même des pelotes de régurgitation
qui est une méthode très commode, notamment parce qu’elle permet, contrairement à l’examen des
continus stomacaux, la récolte d’un matériel abondant sans porter préjudice à l’oiseau étudié.
Malheureusement, certain proies ne laissent guère de traces dans les pelotes et les restes de
certaines autres sont fragmentés, ce qui rend le travail d’analyse assez malaisé. Ce fait est
particulièrement évident dans le cas des insectes ingérés par les rapaces. De plus, l’identification de
ces arthropodes est souvent l’affaire de spécialistes (11).
L’Analyse des pelotes rassemblées
Avant d’appliquer les différentes techniques sur les pelotes on les pèse par un pesoladans un premier
temps et on mesure leurs longueurs et diamètres grâce à un ruban de papier millimétré pour le but
de bien les identifier (Figure 3-C). Le principe de la méthode d’analyse des pelotes de rejection
consiste à faire ressortir de la pelote les fragments restants des proies de la chouette. Ces fragments
aident à la détermination des espèces proies ingérées.
L’Identification des proies de la chouette chevêche
Les restes des proies trouvées dans les pelotes de rejection de la chouette chevêche appartiennent à
deux embranchements, ceux des Invertébrés et ceux des Vertébrés(Fig. 3-F).Les déterminations sont
faites au niveau de l’insectarium du département de zoologie agricole et forestière avec le Pr.
DOUMANDJI de l’Ecole natioalesuperieure agronomique d’El-Harrache.
Méthodes d’exploitation des résultats
L’exploitation des résultats du présent travail concerne de calcul des indices écologiques de
composition (L’abondance relative) et de structure (Indice de Shanon Weaver et l’equirépartition) et
la biomasse des proies.
Qualité d’échantillonnage
La qualité d’un échantillonnage est une mesure de l’homogénéité du peuplement (BLONDEL). Selon
le meme auteur (4), la formule de la qualité d’échantillonnage est la suivante:
Q.e. = a / N
a : Nombre des espèces vues une seule fois en un seul exemplaire.
N : Nombre total des pelotes analysées aux cours de toute la période de l’expérimentation.
Utilisation de quelques indices écologiques de composition
Les indices écologiques de composition retenus sont les richesses, les abondances relatives, les
fréquences d’occurrence et la constance.
Abondance relative
L’abondance relative AR.% d’une espèce i se calcule par la formule de BLONDEL:
AR % = ni / N x 100
Dans la quelle :
A.R. % : Abondance relative de l’espèce a dans le prélèvement,ni: Nombre des individus de l’espèce i,
N : le nombre total des individus toutes espèces confondues
Utilisation de quelques indices écologiques de structure
Indice de la diversité de Shannon-Weaver
La diversité d’un peuplement H’se calcule par la formule suivante :
H’= pi Log2 pi
H’ : Indice de diversité de Shannon-Weaver,pi : Probabilité de rencontrer l’espèce i obtenu par
l’équation suivante : pi = ni / N, ni : Nombre des individus de l’espèce i, N : Nombre total des
individus de toutes les espèces présentes dans le menu trophique de l’espèce étudiée.
Indice d’équitabilité
Selon (5) l’équitabilité est le rapport de la diversité observée (H’) à la diversité maximale (H’max.), il
propose de l’obtenir de la façon suivante :
H’
E=
H’ max
E : l'équitabilité ou équirépartition. H’ : la diversité calculée exprimée en bits.
H’ max. : la diversité maximale également exprimée en bits.
H’ max. = Log2 S
S est la richesse totale égale au nombre des espèces présentes.
Biomasse (B%) des espèces proies
D’après (23) la biomasse relative d’une espèce i est exprimée sous la forme d’un pourcentage du
poids de l’ensemble des individus de cette espèce prise en considération par rapport à celui de
toutes les proies appartenant à toutes les espèces confondues. La formule est la suivante :
Pi x 100
B%=
P
B : Biomasse relative d’une espèce donnée, Pi : Poids des individus de la même espèce.
P : Poids des individus de toutes les espèces confondues.
RESULTATS
Inventaire des espèces ingérées par Athene noctua
L’analyse des pelotes de rejection d’Athene noctua met en relief une richesse de 89 espèces
appartenant à 51 familles. Le nombre total des individus présents est de 475 individus.
Abondance relative (AR%)
On a calculé les abondances relatives de toutes les espèces en premier temps puis on les adénombré
par classe, à la fin on a recensé les ordres et les familles de la classe la plus abondante.
Les abondances relatives de principales espèces proies ingérées (>1%) par Athene noctua dans la
Reserve de chasse de Zéralda durant la période d’étude regroupées par ordre systématique sont
réunies dans le tableau I.
Tableau I - abondances relatives des espèces ingérées (A.R. > 1%) par la cheveche durant la période
relative abundances of species ingested (A.R. > 1%) by the little owl during the period
Ni par saison
Espèces
Été
Aranea sp. ind.
Automne
Hiver
Ni
global
A.R.%
8
1
6
15
3.16
26
1
1
28
5.89
Oniscidae sp. 1
20
14
0
34
7.16
Iulus sp.
1
10
0
11
2.32
Mantoptera sp. ind.
1
4
0
5
1.05
Mantis religiosa
2
7
2
11
2.32
Decticus albifrons
7
0
2
9
1.89
Uromenus sp.
8
0
0
8
1.68
Platycleis sp.
11
10
0
21
4.42
Calliptamus sp.
32
1
0
33
6.95
Euprepocnemis plorans
0
4
2
6
1.26
Chilopoda sp. ind.
Ocneridia sp.
0
5
0
5
1.05
Forficula auricularia
12
9
7
28
5.89
Anisolabismauritanicus
16
1
0
17
3.58
Caraboidea sp. ind.
2
0
3
5
1.05
Acinopus sp.
15
20
0
35
7.37
Carterus sp.
6
2
0
8
1.68
Pterostichus sp.
0
2
4
6
1.26
Harpalus fulvus
0
0
5
5
1.05
Geotrupes sp.
1
3
1
5
1.05
Copris hispanus
6
9
2
17
3.58
Bubas sp.
0
1
4
5
1.05
Pachychila sp.
5
1
0
6
1.26
Ocypus olens
1
2
5
8
1.68
Hypera sp.
2
2
11
15
3.16
Messor barbara
5
3
1
9
1.89
Tetramorium biskrensis
5
1
0
6
1.26
Lepidoptera sp. ind
2
2
1
5
1.05
AR%
Les abondances relatives des espèces consommées par Athene noctua sont rangées par
classe et par saison dans la figure suivante.
Figure 4- Abondance relative des classes proies de la chevêche pendant les trois saisons (2012/13)
Relative abundance of prey classes ingested by the little owl during the three seasons (2012/13)
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
86,90
73,36
79,59
77,68
Clitellata
Arachnida
Chilopoda
Crustacea
Diplopoda
Insecta
Aves
Reptilia
été
automne
hiver
Global
La diversité maximale des espèces ingérées par la Chouette chevêche et l’Equitabilité appliquée au
régime alimentaire
Les valeurs de l’indice de la diversité de Shannon-Weaver (H’) oscillent entre 0 ,87 à 3,94 bits
(Tableau II). Les valeurs de H’ les plus basses correspondent aux mois de novembre et octobre, la
plus grande on la retrouve en décembre avec 4,48.
Tableau II- Diversité de Shannon-Weaver et équitabilité des espèces consommées par la
Chouette chevêche mois par mois pendant 2012-2013
Shannon-Weaver diversity and evenness of prey-species ingested by Little Owl by month
during 2012-2013
Mois
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Janvier
H'
3,59
4,69
3,53
3,55
3,46
4,48
3,64
H' max
4,52
5,52
4,70
4,52
3,80
4,64
4,00
E
0,79
0,85
0,75
0,79
0,91
0,97
0,91
H’ : Diversité calculée en bits ; H’ max : Diversité maximale en bits; E : équitabilité ou équirépartition
Biomasse relative des espèces consommée
Tableau III - Les pourcentages de la biomasse relative des espèces-proies consommées par Athene
noctua prises en considération classe par classe et saison par saison
The percentages of biomass of prey-species consumed by Athene noctua considered
by class and season
Classe
Été
Automne
Hiver
Total
Clitellata
0,00
0,00
1,77
0,41
Arachnida
3,47
1,01
1,01
2,81
Chilopoda
5,28
0,48
0,59
3,78
Crustacea
9,10
16,09
0,00
11,00
Diplopoda
0,08
1,91
0,00
0,59
Insecta
44,61
66,12
49,49
41,73
Reptilia
16,25
14,37
0,00
14,76
Batrachia
4,59
0,00
0,00
3,05
Aves
16,62
0,00
0,00
11,06
Mammalia
0,00
0,00
47,14
10,81
Les trois saisons sont caractérisées par la dominance de la catégorie des insecta (B%=44,61%en été ;
66,12 % en automne et 49,49% en hiver). Les reptiles apparaissent en été et en automne avec des
valeurs de biomasse égale à 16,25 et 14,37 respectivement. Les oiseaux et les batraciens sont
trouvés qu’à l’été avec 16% et 4,59% successivement. La classe des mammifères est absente
pendant l’été et l’automne. Elle possède une valeur de 47,14% pendant l’hiver (Tableau III).
Pendant toute la période, la valeur la plus élevée de la biomasse relative correspond à celle de
l’espèce indéterminée Lacertidaesp. ind. (12,17%) suivie par Mus spretus (10,81%) et Oniscidaesp.
indeterminée avec 10,29%.au niveau des classes la valeur la plus élevée est notée pour les Insecta
présentée essentiellement par l’ordre de Orthoptera (15,97%) et Coleoptera (10,57%).
DISCUSSION
Parmi 475 proies ingérées par la chevêche Acinopussp. est l’espèce la plus fréquente avec 35
individus (A.R.%= 7,37%) suivie par Oniscidaesp. ind.1 Avec 34 individus (A.R.%=7,16%), Calliptamus
sp. est fortement représenté surtout en été avec 32 individus (A.R.%=6,95%). Dans l’échelle des
saisons, en été on a compté 244 individus par contre l’automne et l’hiver possèdent 147 et 84
respectivement. Ce résultat peut être expliqué à cause des basses températures de l’hiver qui
inhibent l’activité des arthropodes ainsi que par le nombre des pelotes analysées, soit 2 au mois de
janvier et 9 au mois de juillet. La catégorie des insectes est la plus représentée dans les trois saisons
avec nombre totale égale à 369 proies avec (A.R.%=77,68%), les Crustacea occupe la deuxième rangé
avec 36 individus et A.R.%=7,58%. Les vertébrées sont présents mais avec des valeurs réduites
(A.R.%=2,10%), on a distingué 4 reptiles (A.R.%=0,84%), 2 batraciens, 2 oiseaux et les rongeurs
représentés par deux individus de Mus spretus (A.R.%=0,42%). L’ordre des Coleoptera est le plus
fourni avec 156 individus (AR%=42,28 %), cet ordre domine dans la classe des Insecta. Les Orthoptera
interviennent en deuxième place avec 102 individus (A.R. % = 27,64 %), suivis par l’ordre des
Dermaptera et d’Hymenoptera avec 52 individus (14.09 %) et 32 individus (8,67 %) respectivement
au sein de l’ordre de Coleoptera les familles de Carabidae et Scarabidae sont les plus représentées
avec 50 et 27 individus respectivement. Tous les travaux ci-dessous confirment que la catégorie des
insectes est la plus importante dans le régime alimentaire de la chevêche. Les travaux faits par BAZIZ
et al. (2005) à travers 8 stations en Algérie prouvent la dominance de la catégorie des Insecta,
comme le cas d’Oued Smar (A.R.% = 97,63%), et Staoueli (A.R.% = 85,98 %) et Cap Djenat (A.R.% =
86,71 %). Au niveau de la république de la Tchèque des autres auteurs qui sont SALEK et al. (2010)
qui font leurs études dans un paysage agricole confirment que les insectes sont les proies les plus
dominantes suivies par les petits mammifères. Par contre, En Grèce ALIVIZATOS et al., (2005) ont
mentionné que les mammifères sont la catégorie la plus importante que les insectes dans deux
stations alors que dans les autres trois stations c’est le contraire, à Evros Delta ils ont trouvé les
mammifères avec 54% et les insectes (41%), alors que les autres proies telles que des autres
arthropodes, les reptiles et les mollusques sont représentées avec des valeurs très faible. C’est le
même cas dans Axios Delta où les petits mammifères dominent aussi. Par contre le lac de Kitros, l’île
de Tilos et l’île de Psara, les insectes dominent le menu trophique avec des abondances dépassent
90%. ZHAO et al (2008) en Chine ont trouvé que les mammifères possèdent A.R.%=51% et les
Coléoptères avec 46,5%. De même KITOWSKI et PAWLEGA (2010) en Pologne, ont trouvé 3065
proies dans 13 stations, ils ont signalé que les mammifères s’impose en nombre avec (A.R.%=54,3%)
suivies par les Insectes avec 43%. Les Coléoptères dominent la catégorie des Insectes avec 98,3%.
La valeur de la diversité maximale est égale à 6,84 bits. SEKOUR et al.(2011) ont enregistré pendant
les trois saisons à Djanet, des valeurs de diversité maximale fluctue de 5 à 6 bits.L’équitabilité
enregistrée pour les espèces-proies d’Athene noctua est de 0,85 c’est une valeur tend vers 1, Ce qui
montre que les effectifs des espèces consommées ont tendance à être en équilibre entre eux.
CONCLUSION
L’objectif de la présente étude est de cerner les aspects trophiques de la chouette chevêche. Dans
cette étude, basée sur les analyses des régurgitas récupérés au niveau des perchoirs dans la réserve
de chasse de Zéralda.
Les Orthoptera sont très présents dans le menu trophique de ce rapace tel que Calliptamus sp. et
Platycleis sp. ce qui montre son rôle dans le maintien de l’équilibre biologique et l’importance de leur
protection contre les ravageurs qui peuvent causer des dégâts.
Les espèces ingérées par la chouette chevêche au niveau de la réserve de chasse de Zéralda se
répartissent entre quatre classes de constance. La majorité des espèces-proies apparaisse de façon
très rare. La valeur totale de l'indice de diversité de Shannon-Weaver enregistrée chez la Chevêche
reflète que ce rapace a un régime alimentaire diversifié durant les trois saisons d’étude. Alors que la
majorité des valeurs de l’équitabilité notées dans les pelotes tendent vers 1, Ce qui montre que les
effectifs des espèces consommées ont tendance à être en équilibre entre eux.
Les Insecta sont la catégorie la plus abondante en biomasse (B% = 41,73%). Généralement, les
vertébrées sont moins représentés par rapport aux invertébrées. En termes d’espèce-proie, l’espèce
indéterminée Lacertidae sp. ind. suivie par Mus spretus et Oniscidae sp. indéterminée sont les plus
profitables en biomasse avec des valeurs qui dépassent le dixième de la biomasse totale.
Durant les trois saisons, la classe des insecta est la plus fournie en terme de biomasse (B%=44,61% en
été ; 66,12 % en automne et 41,73% en hiver). Les reptiles apparaissent en été et en automne avec
des valeurs de biomasse ne dépassent pas le 1/6eme. Les oiseaux et les batraciens ne se trouvés
qu’en été avec 16% et 4,59 % respectivement. Par contre la classe des mammifères est absente
pendant l’été et l’automne, mais elle occupe 47,14% de la biomasse totale en hiver. En terme
d’espèce, la valeur la plus élevée de la biomasse correspond à celle de de Lacertidaesp. ind. suivie par
Mus spretus. En générale, les vertébrées sont moins représentées par rapport aux invertébrées,
Acinopus sp. est l’espèce la plus fréquente.
BIBLIOGRAPHIE
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