xavier lust
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Expo 11.09 - 01.11.15 xavier lust DE S IG N ST OR I ES MUSEUM | WWW.BOTANIQUE.BE Expo Museum : Dossier pédagogique BOTANIQUE : rue 1988-1995 Royale 236 Koningsstraat | Bruxelles 1210 Brussel | INFOS : 02 218 37 32 - WWW.BOTANIQUE.BE NOCES (EXTRAIT), © GILBERT FASTENAEKENS SOMMAIRE XAVIER LUST : PARCOURS 3 PETITE HISTOIRE DU DESIGN 4 LA DEFINITION INTROUVABLE ? 4 LA NOTION DE DESIGN 4 DU PROJET AU DESIGN INDUSTRIEL 5 DU DESIGN INDUTRIEL A LA CRISE D’IDENTITE 10 XAVIER LUST : GRANDS AXES12 QUATRE SECTEURS D’ACTIVITE12 QUATRE PILLIERS15 TRAVAIL SCULPTURAL16 ARRÊT SUR UNE ŒUVRE PHARE 18 LE BANC18 PISTES DE TRAVAIL19 ACTIVITES ANNEXES24 DIMANCHE INTERACTIF24 NOCTURNES24 DIMANCHE RENCONTRE25 VISITES GUIDEES25 XAVIER LUST : PARCOURS Depuis 2000, Xavier Lust, créateur bruxellois, conquiert de prestigieuses marques internationales grâce à ses courbes sobres et élégantes qui caractérisent son style. Féru de défis tant technologiques qu’esthétiques, il invente au tournant du millénaire une technique innovante de déformation de surfaces métalliques. Ce procédé génère sans moule des formes galbées où la matière s’exprime dans un mouvement naturel et fluide d’une prodigieuse légèreté. Econome en matière et en moyens de production cette technique offre paradoxalement une résistance décuplée. Rapidement remarqué, il collabore avec les plus grandes maisons dont notamment MDF Italia, Driade, De Padova, Cerruti Baleri, Fiam et Extremis. Il reçoit de nombreux prix, dont notamment la mention speciale du Compasso d’Oro qui lui est décerné à Milan pour sa Grande table en 2004. Ses oeuvres sont présentes aussi bien dans les intérieurs des amateurs et collectionneurs d’art contemporain que dans les espaces publics. Né en 1969, Xavier Lust vit et travaille à Bruxelles, où il a fondé son design studio. Diplômé en 1992 de Saint-Luc Bruxelles, il est un orateur régulier de conférences internationales sur le design et participe à de nombreuses expositions dans le monde entier. En 2007 le MAC’s - Grand Hornu lui consacre une exposition rétrospective. Ses pièces sont représentées dans de nombreuses collections muséales et institutionnelles permanentes, dont notamment celles du Stedelijk Museum (Amsterdam) et du Musée des Arts Décoratifs (Paris). Il collabore également avec plusieurs galeries d’art dans le monde. Dès 2005, Xavier Lust choisit d’élargir son champ d’action et explore aussi le “design pour tous» dans le tissus urbain. Concerné par les enjeux de la circulation et de la mobilité, il s’illustre dans plusieurs réalisations de mobilier urbain à Bruxelles dont les bancs sur le Mont des Arts. Lauréat du concours organisé par la Stib en 2010 il réalise le dessin des 2700 abris voyageurs de Bruxelles, dont l’implantation est prévue cet automne. Parallèlement à ses activités d’architecte d’intérieur et à la création de pièces diffusées à grande échelle sur le marché international, Xavier Lust est aussi l’auteur de pièces plus exclusives, qualifiées d’ “Art-Design”. Ce sont des objets fonctionnels de collection, produits de façon plus confidentielle et en série limitée où la création n’est plus assujettie aux paramètres d’économie de production. 3 PETITE HISTOIRE DU DESIGN1 LA DEFINITION INTROUVABLE ? Selon certains, il serait impossible aujourd’hui de donner une définition unique du design tant le sens du mot varie d’une conception à l’autre. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. En effet, si une forme d’indétermination règne depuis une vingtaine d’années, il y avait autrefois une unité autour de la notion de « design industriel », définie officiellement comme suit en 1969 par l’International Council of Societies Of Industrial Design (ICSID) : Le design est une activité créatrice dont le but est de déterminer les qualités formelles des objets produits industriellement. Par qualité formelle, on ne doit pas seulement entendre les qualités extérieures, mais surtout les relations structurelles et fonctionnelles qui font de l’objet une unité cohérente. Là où régnait autrefois un relatif consensus autour de la notion de « design industriel », règne aujourd’hui une multiplicité d’approches au point où l’on peut se demander s’il est encore possible de parler de design en général. LA NOTION DE DESIGN Le design est une discipline apparue au XXe siècle, d’abord sous la forme du design industriel. La notion de design est néanmoins plus ancienne et remonte à la Renaissance. Historiquement, le sens premier de design n’est pas celui de design industriel mais celui de projet. C’est seulement à l’âge de la société de consommation de masse, afin de donner un nom à une nouvelle profession, que le terme design a acquis provisoirement le sens restreint de design industriel. Pour comprendre la notion de design, il faut donc faire la distinction entre deux acceptions du terme design, qui correspondent à deux moments historiques : le design comme projet (Renaissance) et le design comme création industrielle (XXe siècle). Le design industriel n’est ainsi qu’une forme récente et non exclusive du design en tant que projet. Cette petite histoire du design est un résumé du travail de Stéphane Vial (Le Design, Que sais-je?, PUF, Janvier 2015). 1 4 Il existe enfin une troisième acception du terme, qui recouvre toutes les nouvelles formes de design qui ne relèvent pas du design industriel ou qui ne peuvent y être réduites. Ces nouvelles formes, centrées sur l’humain, semblent constituer le socle d’un nouveau concept de design en train d’émerger. Le design industriel apparaît dans le prolongement de la révolution industrielle (XIXe) mais la notion de design remonte, elle, à la Renaissance. Son sens premier est celui de projet. DU PROJET AU DESIGN INDUSTRIEL : ECLOSION XVe : APPARITION DE LA NOTION DE PROJET Le projet architectural a été inventé à Florence, vers 1420, par l’architecte Brunelleschi pour séparer deux temps essentiels dans l’acte de création appliqué à l’édification d’un bâtiment : le temps du travail en atelier et le temps du travail sur le chantier. Jusque-là, l’élaboration et la réalisation étaient mêlées. Le projet est en ce sens l’invention d’une division du travail : celle de la conception et celle de la réalisation. C’est ce que la langue française recouvre avec les mots de dessein (but, intention) et dessin (image, croquis). Ces deux sens (dessein et dessin) se retrouvent confondus dans l’italien disegno comme dans l’anglais design. Le design appartient ainsi à la famille des disciplines du projet, parmi lesquelles on compte entre autre l’architecture et les arts décoratifs. Chacune de ces disciplines envisage différemment l’acte de concevoir, de modéliser une idée en fonction de sa réalisation, de planifier sa mise en oeuvre. DESIGN = UN DESSEIN + UN DESSIN 5 1900-1920 : LES ORGINES DU DESIGN INDUSTRIEL L’origine du design industriel se situe dans la rencontre des arts et de l’industrie. L’histoire du design est en effet indissociable de celle de la révolution industrielle. Dès la fin du XVIIIe siècle, le processus de développement et de généralisation des machines vient bouleverser les structures de fabrication des objets. Cette mécanisation, en se généralisant, marginalise progressivement le travail artisanal. Cela ne va pas sans avoir une influence sur les productions des artisans, qui sont amenés à se positionner par rapport à ce bouleversement de taille. Arrêt sur le parcours de quelques artistes et mouvements qui ont marqué l’histoire du design industriel. DESIGN INDUSTRIEL > RENCONTRE ENTRE ARTS & INDUSTRIE WILLIAM MORRIS (ARTS AND CRAFTS) (1834-1896) L’anglais William Morris cherche à lutter contre les ravages de l’industrialisation qui produit selon lui des objets inutiles, laids et onéreux. Il fonde dans les années 1860 le mouvement Arts And Crafts, qui vise à réhabiliter le travail de l’artisan face à l’industrialisation massive de la société, ainsi qu’à revitaliser les arts décoratifs. L’objectif est d’améliorer le cadre de vie de tous par un artisanat de qualité. Il prône la beauté pour tous, une idée qui sous-tend le design. L’ART NOUVEAU : VICTOR HORTA (1861-1947) - PAUL HANKAR (1859-1901) Plus tard, vers 1900, l’attachement grandissant à la figure de l’artiste-artisan fait naître l’Art Nouveau, qui étend l’ambition des arts décoratifs au projet de créer une oeuvre d’art totale réunissant les arts et l’artisanat. L’Art Nouveau naît d’une aspiration à la modernité. Une nouvelle bourgeoisie, constituée d’industriels, de commerçants, de professions libérales, aspire à un style qui lui soit propre. Elle ne désire plus imiter l’art de la cour et les styles du passé mais vivre confortablement dans un cadre harmonieux voire artistique. L’art nouveau a connu un essor particulièrement important en Belgique et compte parmi ses représentants les belges Victor Horta et Paul Hankar. 6 HERMANN MUTHESIUS (DEUTSCHER WERKBUND) (1861-1927) En 1907, l’architecte allemand Hermann Muthesius crée le Deutscher Werkbund (« Union de l’oeuvre allemande »), une association d’artistes et d’industriels qui militent pour l’alliance de l’art et du travail manuel avec l’industrie. Ils cherchent à donner un statut plus gratifiant à l’industrie et mettent en avant la notion d’esthétique industrielle avant l’heure. PETER BEHRENS (DESIGN GLOBAL) (1868-1940) Membre du Deutscher Werkbund, l’architecte Peter Behrens devient en 1907 le directeur artistique de la grande firme allemande d’équipements électriques AEG. Il en conçoit l’image de marque, le logo, le papier à lettres les produits, les emballages, les nouvelles usines et même les logements pour les ouvriers. Cette première grande collaboration entre un artiste et une industrie est considérée comme le premier projet de design industriel. LE BAUHAUS : WALTER GROPIUS (1883-1969) Membre du Deutscher Werkbund, l’architecte Walter Gropius fonde le Bauhaus en 1919, qu’il définit comme un « établissement d’enseignement, conseiller artistique de l’industrie, des métiers d’art et de l’artisanat ». Il dissout l’Ecole des beaux-arts dans l’Ecole d’arts appliqués : ainsi, toute référence à une pratique artistique qui ne serait pas engagée dans un métier disparaît. Le programme pédagogique de l’école prône une alliance entre la technique, l’art et la science. Si la tradition du Bauhaus a influencé de nombreuses écoles et institutions, elle demeure à ses débuts assez étrangère à la profession de designer industriel telle qu’elle apparaît au même moment aux Etats-Unis. Le Bauhaus sera fermé en 1933 par le régime nazi. ARTISANS ET MOUVEMENTS À L’ORIGINE DU DESIGN INDUSTRIEL • WILLIAM MORRIS - ARTS AND CRAFTS • L’ART NOUVEAU • HERMAN MUTESIUS - DEUTSHE WERKBUND • PETER BEHRENS - DESIGN GLOBAL • WALTER GROPIUS - LE BAUHAUS 7 1920-1950 : LES DEBUTS DU DESIGN INDUSTRIEL AUX USA RAYMOND LOEWY (1893-1986) « Tandis que l’Europe s’épuisait en vaines considérations purement spéculatives sur la façon dont l’esthétique devait traiter l’industrie, la jeune Amérique, elle, produisait à un rythme colossal des objets industriels, sans se préoccuper de considérations doctrinales.1 » Cette logique industrielle aveugle est ce qui frappe le jeune ingénieur français Raymond Loewy lorsqu’il arrive à New-York en 1919. Ce constat le conduit, avec d’autres, à se lancer dans l’aventure du design industriel. Dès 1929, son premier projet connaît un succès foudroyant : il s’agit du duplicateur Gestetner, une machine à dupliquer des documents dont il simplifie la forme, repense la structure, améliore le mécanisme et dessine une nouvelle coque. Il s’impose rapidement comme la figure emblématique du design industriel américain, certains de ses nombreux projets deviendront vite des légendes : le paquet de cigarettes Lucky Strike, le logo Shell, les distributeurs Coca-Cola… Tous sont emblématiques de cette esthétique de l’aérodynamique qu’on appelle Streamline et qui joue sur les formes lisses, arrondies, profilées. Figure emblématique des débuts du design industriel aux Etats-Unis : L’ingénieur et designer français RAYMOND LOEWY 1 D. Huisman, G. Patrix, L’esthétique industrielle, Que sais-je?, PUF, 1961, p.21 8 1940-1960 : L’ESTHETIQUE INDUSTRIELLE - JACQUES VIENOT (1893-1959) Du même âge que Richard Loewy, Jacques Viénot est un entrepreneur et activiste qui milite pour l’union des arts et de l’industrie. En 1929, lors d’un voyage à New-York, il rencontre Raymond Loewy et revient avec le rêve de créer un jour un organisme qui favoriserait la collaboration entre créateurs et industriels. En 1941, influencé par l’idée de la beauté rationnelle, Jacques Viénot publie La République des Arts, un ouvrage manifeste dans lequel il défend la beauté utile et prend position en faveur de l’art du machinisme contre les partisans du maintien des traditions artisanales. Il forge ainsi la notion d’esthétique industrielle, dont la définition officielle est donnée dans la Charte de l’Esthétique industrielle en 1952 : L’esthétique industrielle est la science du beau dans le domaine de la production industrielle. Son domaine est celui des lieux et ambiances de travail, des moyens de productions et des produits. En 1953, Jacques Viénot lance l’idée de créer un regroupement international des organismes d’esthétique industrielle. Cette initiative donnera naissance à l’International Council of Societies Of Industrial Design (ICSID), qui proposera une définition officielle du design industriel. La notion de design a donc connu une mutation importante au cours du XXe siècle, qui a abouti à l’expression « design industriel ». Une notion issue de l’alliance des arts et de l’industrie, alliance qui avait été préparée par les pionniers allemands et anglais. Cette notion s’articule autour d’un double enjeu : esthétique d’un côté (influence française) et commercial de l’autre (influence américaine). 9 DU DESIGN INDUSTRIEL À LA CRISE D’IDENTITÉ LE TRIOMPHE DE L’ENJEU COMMERCIAL Au tournant des années 1950, l’enjeu commercial l’emporte sur l’enjeu humaniste du Bauhaus ou sur le modèle esthétique de Jacques Viénot. L’enjeu commercial va entraîner le design sur la voie du libéralisme et va s’imposer tant et si bien qu’il va recouvrir momentanément l’intégralité de la notion de design. L’expression design industriel va progressivement être remplacée par le seul terme design, comme en témoigne la définition officielle adoptée par l’ICSID* en 2002 : Le design est une activité créatrice dont le but est de définir les multiples qualités des objets, procédés, services et des systèmes dans lesquels ils sont intégrés au cours de leur cycle de vie. C’est pourquoi le design constitue le facteur central d’humanisation innovante des technologies et un moteur essentiel dans les échanges économiques et culturels. LA CRISE MORALE DU DESIGN INDUSTRIEL Une crise morale s’installe progressivement au sein de la discipline. Si bien que dans les années 1990, il n’est plus possible pour les designers de continuer leur activité sans une profonde remise en cause. Une distinction s’opère en effet entre le design tourné vers la production industrielle et la consommation de masse et le design tourné vers la satisfaction des exigences artistiques et culturelles d’une élite. En témoigne la lettre que le designer italien Ettore Sottsass a adressé à ses pairs en 1999 : Je crois vraiment qu’il est temps, pour nous tous qui nous appelons designers, d’opposer au primitivisme et à la barbarie de la culture industrielle une nouvelle dignité, une conscience plus aiguë de la valeur de l’existence, une vision claire d’aspiration au calme, au bonheur, au jeu et au plaisir que poursuit l‘humanité1. * L’international Council Societies of Industrial Design, fondée en 1957 représente une plateforme internationale pour le développement, la reconnaissance et la promotion des professionnels du design. 1 Lettre aux designers, E. Sottsass, Domus, avril 1999 10 LE DEPASSEMENT DU DESIGN INDUSTRIEL Au lieu de créer des produits à l’obsolescence rapide, le design semble, dans ce contexte de crise, devoir se réinventer et renouer avec sa tradition humaniste. On assiste progressivement à la naissance d’un nouveau modèle du design : un design centré sur l’humain plutôt que sur la technologie. On s’éloigne du modèle du design industriel pour privilégier la question du sens des objets pour les individus : Le design est une façon de comprendre les choses, de leur donner un sens, de nous les rendre familière et de les intégrer à notre vie1. Sans faire disparaître le design industriel, de nouvelles formes apparaissent. Parmi elles, l’éco-conception, le design centré sur l’utilisateur, le design d’interaction, le design des services, le design social, … Ces nouvelles formes de design ont en commun de chercher à humaniser la discipline. 1950’ : TRIOMPHE DE L’ENJEU COMMERCIAL 1990’ : REMISE EN QUESTION PROFONDE DU DESIGN 2000’ : RETOUR A LA TRADITION HUMANISTE => Aujourd’hui : apparition de nouvelles formes de design – telle l’écodesign - qui visent à humaniser la discipline. 1 Krippendorff, The semantic turn, Taylor & Francis, 2006. 11 XAVIER LUST : GRANDS AXES QUATRE SECTEURS D’ACTIVITE • l’art design • le design urbain • l’architecture d’intérieur • le design mobilier Polyvalent, Xavier Lust est actif dans ces quatre secteurs d’activité. Arrêt sur deux de ces secteurs : l’art design et le design urbain. HERMANN MUTHESIUS Certaines pièces de Xavier Lust sont produites en éditions limitées et présentées par des galeries d’art ou des musées. Ces pièces relèvent de l’Art Design. On trouve par exemple des oeuvres du designer au Tate Modern (Londres) ou encore au Musée des Arts Décoratifs (Paris). Ces pièces soulèvent une question qui fait débat et interroge le statut des objets : les objets conçus par les designers peuvent-ils être considérés comme des oeuvres d’art ? Bref arrêt sur la question du statut des objets avec un texte extrait du catalogue de l’exposition Le Fabuleux destin du quotidien (CAP’S, Grand Hornu). « Ayant entamé sa carrière presque comme un artisan, Xavier Lust a depuis lors montré qu’une de ses qualités les plus remarquables consiste en son aptitude à collaborer avec l’industrie. On pourrait même penser que c’est dans cet échange entre savoirs et de savoir-faire qu’il s’épanouit le plus. Paradoxalement, ces succès lui ont permis de revenir aujourd’hui à une activité plus intime, prenant la forme de prototypes à haut contenu expressif distribués par un circuit de galeries. » Denis Laurent, L’Art Même n°36, p.27 12 Texte extrait du catalogue de l’exposition Le Fabuleux destin du quotidien (CAP’S, Grand Hornu) Selon le Vocabulaire esthétique d’Etienne Souriau, le mot objet renvoie à deux définitions distinctes : un sens philosophique en opposition au sujet et un usage courant où il est question d’une chose matérielle. Si ce dernier emploi est aujourd’hui le plus fréquent, il n’est pas forcément le plus évident. Ce n’est qu’au XVIIIème siècle que le terme objet « commence à se référer dans l’usage général à une chose concrète ». Dans le domaine du champ artistique, l’objet recouvre plusieurs réalités. Les tableaux et les sculptures sont bien des objets, comme le rappelle Pierre Francastel : « un tableau se situe dans notre entourage familier comme un meuble ; il se déplace, il se manie, il s’entretient, il s’échange, il s’altère ». Mais c’est certainement avec Marcel Duchamp et l’apparition du ready made qu’il prend une nouvelle dimension et trouve une place spécifique au sein des arts plastiques. Pour autant, l’objet artistique ne se limite pas au ready made, pas plus qu’il n’est circonscrit à un champ artistique particulier. Les arts décoratifs créent et fabriquent des objets singuliers depuis longtemps déjà. Au XXème siècle, la perméabilité des frontières entre les différents domaines artistiques (arts plastiques, arts décoratifs, art de la scène entre autres) impose une nouvelle définition de ce concept. En même temps qu’il désigne la chose créée et fabriquée, le mot recouvre des pratiques et des pensées sinon opposées du moins très différentes. Interroger l’objet, c’est interroger la multitude d’acteurs, de situations et de concepts qui s’entrecroisent, interfèrent, s’agrègent et quelquefois se contredisent. Industriel, artisan, artiste-décorateur, ensemblier, designer ou encore artiste, la liste est longue des personnes qui travaillent autour de cette notion. La question de l’objet est donc aussi la chronique de ces termes et de ce qu’ils supposent et définissent comme pratique et compétence. Bref, l’objet est bien plus qu’un serviteur anonyme qui meuble notre quotidien. Comment déterminer la frontière entre arts plastiques et arts appliqués ? De toute évidence, elle est brouillée. Si l’on considère que l’utilité de l’objet fera la différence, on se heurte à des dizaines d’exemples qui nous ramènent au point de départ : Jeff Koons met des objets en vitrine, ils perdent leur utilisation et s’exposent dans des musées, la forme du presse-citron de Philippe Starck est sculpturale et, enfin, le siège des frères Campana est inutilisable ! 13 DESIGN URBAIN Le mobilier urbain est une notion qui englobe tous les objets installés dans l’espace public d’une ville pour répondre aux besoins des usagers. Il peut s’agir de mobilier de repos, d’objets qui contribuent à la propreté de la ville, de jeux pour enfants, d’équipements d’éclairage public, … En matière de mobilier urbain, le projet le plus emblématique de Xavier Lust est sans doute celui qui concerne la conception des abribus qui seront implantés sous peu dans toute la Région de Bruxelles-Capitale. © Xavier Lust « Au premier coup d’oeil, le projet ressemble à un abribus plutôt classique, pas à un truc révolutionnaire. Surtout que je me suis inspiré d’éléments de la signalisation, comme les feux aux poteaux gris et cylindriques, pour faciliter l’intégration aux rues de la ville. A l’exception du toit en pagode - dont on m’a déjà dit qu’il évoquait la houppette de Tintin -, sa singularité se cache dans les détails. L’éclairage, la signalétique, les afficheurs de temps d’attente, l’écoulement de l’eau... Il fallait jongler avec tous ces éléments et en ressortir quelque chose de cohérent, qui corresponde au format. C’était une équation très complexe. » Propos de Xavier Lust recueillis par Mathieu Ngyen dans Le Vif, 4/5/14 RESSOURCE Sur le site de l’Observatoire du design urbain, on trouve une histoire synthétique du mobilier urbain. è http://obs-urbain.fr/une-breve-histoire-du-mobilier-urbain/ 14 QUATRE PILLIERS Influencé par la pensée du designer Raymond Loewy, Xavier Lust évoque souvent la théorie de ce dernier, selon laquelle le design d’un objet est une équation esthétique basée sur quatre paramètres : la beauté, la fonctionnalité, la technologie et la culture. LA LAIDEUR SE VEND MAL RAYMOND LOEWY Français émigré aux États-Unis, Raymond Loewy (1893-1986), figure marquante du design industriel, a été l’un des premiers à réfléchir à des formes propres à plaire au consommateur tout en se pliant aux exigences industrielles. On lui doit entre autres les logos et enseignes de Lucky Strike, Air France, Shell et bien d’autres. Convaincu que « la laideur se vend mal », titre de l’un de ses ouvrages, il a vite compris que la fabrication industrielle de grande série, pour réussir économiquement et évoluer, se devait de délivrer des produits agréables à regarder et à utiliser, modernes et avantgardistes. Son credo est la simplification des formes, des lignes fluides et aérodynamiques, des courbes, féminines et en mouvement, qu’il applique à sa production. Il en est ainsi de sa locomotive qu’il représente lancée à grande vitesse et de ses automobiles (Huppmobile, Studebaker et Avanti), engins ailés prenant leur envol. Parce qu’il a compris que la production industrielle de masse se devait d’en passer par sa simplicité, la fonctionnalité, le confort et la beauté, il a marqué de son empreinte des générations de designer dont la fonction s’est développée et est devenue indispensable à toute production. 15 • BEAUTE • FONCTIONNALITE • TECHNOLOGIE • CULTURE RESSOURCE L’émission Une vie une oeuvre (France Culture) du 28.03.2014 est consacrée à Raymond Loewy. èhttp://www.franceculture.fr/emi ssion-une-vie-une-oeuvreraymondloewy-1893-1986rediffusion-de-l-emission-du-23mars-2013-2014-0 TRAVAIL SCULPTURAL Il n’est pas rare de voir le travail de Xavier Lust qualifié de sculptural. Arrêt sur le travail d’un sculpteur auquel Xavier Lust fait référence dans une de ses pièces et dont le travail, comme celui du designer, tourne autour de l’idée de mouvement. ALEXANDER CALDER : LE MOUVEMENT Ingénieur et sculpteur américain, Alexander Calder (1898-1976) a inventé, au seuil des années trente, l’une des formes les plus neuves et les plus audacieuses de la sculpture au XXe siècle : le mobile. Il s’agit d’un type de sculpture qui intègre le mouvement réel, d’un ensemble d’éléments construits eetn mdisaptéorsiaéusx dléeg etresll e façon qu’ils prennent des dispositions variées sous l’influence du vent ou de tout autre moteur. La pièce Fireworks de Xavier Lust a été pensée par le designer comme un hommage au sculpteur Alexander Calder. Suspendue dans les airs, cette grande structure en acier à l’équilibre précaire donne lieu à une lumière mobile qui oscille doucement au gré des courants d’air. Au-delà de cette référence explicite au travail de l’artiste qui a intégré le mouvement réel à la sculpture, Xavier Lust semble inclure plus largement le mouvement dans l’ensemble de son travail. Dans une même pièce, les formes se transforment souvent en d’autres formes, comme si un mouvement, une torsion avaient eu lieu. En témoigne entre autres le porte-parapluie créé en 2004 par le designer : la base de l’objet est un parallélépipède dont les lignes se courbent progressivement pour donner lieu à une autre forme au sommet de l’objet. « Les créations récentes de Xavier Lust apparaissent souvent comme la matérialisation poétique d’une transformation : transformation de la matière en forme, transformation d’une forme en une autre, transformation d’une forme en une fonction, transformation d’une fonction en une image, transformation d’une image en une autre… » Denis Laurent, l’Art Même n°36, p. 27 16 17 ARRET SUR UNE ŒUVRE PHARE LE BANC (1999) © Xavier Lust ŒUVRE-MANIFESTE Xavier Lust envisage ce banc - fait d’une seule feuille d’aluminium de 6 mm d’épaisseur courbée en trois dimensions - comme un manifeste. Il constitue en effet le point de départ du travail du designer sur la déformation des matériaux et particulièrement de la tôle d’aluminium. Ce banc est également le travail qui a largement contribué à faire connaître le designer sur le plan international, dans la mesure où il marque le début de son ascension au sein du cercle des grands éditeurs de mobilier italiens. Des versions de ce banc sont visibles à Bruxelles rue royale (Musée des Beaux-Arts) ainsi qu’au Mont des Arts. « Il [ce banc] est né d’une intuition quand, en 1999, j’imagine un procédé économique de production qui permet de former des surfaces planes en 3D sans utiliser de moule et conférant aux objets par leur forme naturellement bombée une résistance trois fois supérieure en utilisant la même quantité de matière. » Xavier Lust, propos recueillis par Claire Coljon (Le Soir, 11/12/13) 18 PISTE DE TRAVAIL Exercice : Décrire 5 chaises design selon une grille d’observation A Objet B Matériau C D Forme Couleur Technique/Innovation E Fonction A Bois et osier « Classique » : 4 pieds, 1 dossier, 1 assise Brun Bois courbé à la vapeur Siège B Tubes acier et tissu/cuir Assise dans le « vide » Gris acier et noir Pas de pied arrière, tubes joints Siège C Bois Epuré, fonction minimale Brun 4 planches jointes Siège D Matériau de synthèse Ligne dynamique : 1 pièce Orange/rouge Moulage en une pièce Siège E Aluminium Ligne dynamique : 1 pièce Gris acier Déformation d’une surface plane Siège è Il s’agit de production en séries/Production industrielle Différents objets (formes, matières, couleurs, techniques de fabrication) peuvent offrir une même fonction. Les techniques de fabrication en série et les recherches plastiques évoluent dans le temps, l’exemple de la chaise est révélateur de ces changements. Ces objets relèvent du design car leurs concepteurs ont mis au point de nouvelles techniques de production et ont innové du point de vue esthétique et formel. Suite de l’exercice : Comparaison avec des objets artisanaux è Demander aux élèves de collecter des exemples d’objets artisanaux - Mettre en avant les matériaux (bois, cuir, pierre) qui ne relèvent pas de la production industrielle mais d’un savoir-faire manuel artisanal - Un même modèle varie car il n’est pas produit industriellement, réalisation de décors différents etc. - L’objet n’est pas destiné à un usage quotidien - Pas de recherche d’innovation technique ni de gain dans les coûts de production 19 La chaise dans l’histoire du design : Quelques exemples 1. 1859 – Chaise Thonet 2. 1919 – Fauteuil Wassily (M. Breuer) 5. Début ’50 – Chaise Panton 7. Années ’80 Chaise Costes (Ph.Starck) 3. 1929 – Chaise cantilever S33 (M. Stam) 4. Années’ 30 - Chaise Zigzag (G. Rietveld 6. Fin ’50 – Années ‘60 - Chaise Tulipe (E. Saarinen) + Marshmallow sofa (G.Nelson) 8. 2004-2007 Archiduchaise (X. Lust) 9. 2010 - Chaises Navy 111 20 10. 2015 - Chaises Oxo (X.Lust 1. 1859 - Chaise Thonet (8 vis, 5 éléments de bois courbé) A la fin du XIXe siècle, la production industrielle investit tous les domaines de la vie quotidienne, du bâtiment aux objets courants. Avec ses meubles en bois courbés, construits à partir de composants facilement assemblables par vissage, l’autrichien Michaël Thonet démontre que la production de série peut conjuguer quantité (50 millions d’exemplaires de la chaise «Bistrot» vendus entre 1859 et 1930) et qualité formelle. 2. Années ‘20 – Fauteuil Wassily (M. Breuer) Né dans une Allemagne vaincue et appauvrie, le Bauhaus à ses débuts et pour des raisons économiques évidentes, n’est pas tourné vers la production en série. Son fondateur, Walter Gropius, veut surtout former des créateurs capables de concevoir tout ce qui, en dehors du bâti, concerne la production d’environnement. La démarche repose sur un cours fondamental, dont l’élaboration et l’enseignement sont confiés à des plasticiens venus des courants d’avant-garde. Ce n’est qu’en 1925, avec l’aménagement de la dette de guerre et l’arrivée des capitaux américains, que le Bauhaus peut s’orienter vers la production industrielle. Avec, notamment, les meubles à structure tubulaire de Marcel Breuer, il est alors reconnu comme un haut lieu d’innovation. En 1933, les nazis ferment l’école. 3. 1926 - Chaise Cantilever S33 (M. Stam) Toujours issue du Bauhaus, la première chaise en porte-à-faux : elle n’a pas de pied arrière et donne l’impression à son utilisateur d’être assis dans le vide. Le tube d’acier cintré à froid lui procure une légère oscillation qui, en principe, rend inutile le rembourrage. Le Hollandais Mart Stam la bricole en 1926 avec des tuyaux de gaz. Mais l’Allemand Ludwig Mies Van der Rohe, puis Marcel Breuer dessinent leur propre chaise presque en même temps et le siège oscillant entrera finalement dans l’histoire comme une création de M. Breuer. La propriété artistique ne sera reconnue à Mart Stam qu’en 1961. Une des chaises les plus imitées au monde est donc due à un architecte... oublié. 4. Années ’30 - Chaise zigzag (G. Rietveld) Cette chaise est typique de mouvement « De Stijl »*(même s’il venait de quitter ce mouvement) et du design hollandais en particulier. On a l’impression qu’elle va s’effondrer comme un château de cartes dès que l’on va s’asseoir dessus. La difficulté de cette chaise fut le lien entre les différents morceaux de bois. Le dossier tient grâce à un système de queue d’aronde** alors que les deux autres tiennent avec des tenons et des coins à l’intérieur des angles. *De Stijl est un mouvement artistique né aux Pays-Bas dont les représentants les plus connus sont P. Mondrian, G. Doesburg et G. Rietveld. ** Une queue d’aronde est un système mécanique composé d’un tenon en forme de trapèze dans l’une des pièces à assembler et d’une rainure de même forme dans l’autre pièce. 21 Le nom de Zig-Zag est en lui-même déjà avant-gardiste. L’utilisation d’une onomatopée pour un meuble n’était pas courant à l’époque. Rietveld a inspiré beaucoup de gens avec cette chaise. Elle est le précurseur des chaises d’après-guerre par son design minimaliste et épuré. La chaise ne fut commercialisée qu’en 1973. Il a notamment inspiré Panton et sa célèbre Panton Chair. 5. Fin des années ’50 - Chaise Panton (Verner Panton) Le fonctionnalisme dominant hérité d’avant-guerre n’empêche pas certains designers de défricher un nouvel univers formel, conjuguant héritage du Streamline* et forme libre. Ainsi, le Danois Verner Panton reprend-t-il à la fin des années 50 l’idée du siège ZigZag imaginé avant-guerre par Rietveld dans une version de planches de bois épaisses. Panton utilise les techniques de moulage de matériaux de synthèse ABS** pour obtenir une forme unique, faisant office d’assise et de piètement, et d’une extrême fluidité. 6. Années ’60 - Chaise Tulipe (E. Saarinen) + Sofa Marshmallow (G.Nelson) Dans les années 60, on assiste à la multiplication des expositions de meuble et de magazines de décoration. Face à l’euphorie de la consommation, la culture pop et sa vague de contestation annonce la rupture avec les formes fonctionnelles. Elle marque une période de création débridée et la prolifération du plastique, des revêtements de mousse, des couleurs vives. 7. Années ’80 - Chaise Costes (Ph. Starck) Bois acajou Avec la crise du pétrole, le coût du plastique augmente ; il commence à se raréfier au milieu des années 1970. Et puis, l’esthétique pop passe de mode. Symbole de ce changement d’atmosphère : la chaise Costes, trois pieds de métal noir et un dossier de bois cintré. Le jeune Philippe Starck la dessine pour un nouveau lieu parisien branché (comme on dit en 1984), le café Costes, « beau et triste comme le buffet de la gare de Prague ».Starck l’a compris : les idéologies sont mortes. Le design ne s’inscrit plus dans un mouvement collectif, esthétique ou social, il devient la marque de fabrique de son créateur. 8. 2004-2007 – Archiduchaise (X. Lust) Cette chaise, inspirée d’une robe de bal du XVIIe siècle fait partie des créations ‘Art Design’ de Xavier Lust, qui regorupent des éditions limitées et luxueuses, plus proches de la sculpture et de l’artisanat. * Streamline ou style «paquebot» international des traversées transatlantiques - des objets quotidiens inspirés des formes aérodynamiques des dernières merveilles technologiques - voitures, trains, bateaux, avions. C’est le Streamline, dont les lignes fluides et lisses coïncident avec la généralisation des techniques d’emboutissage de la tôle d’acier et du moulage «en coquille» d’alliages d’aluminium ou de matériaux de synthèse. ** ABS désignère une sorte de polymère thermoplastique, souvent utilisé pour les électroménagers et que l’on retrouve également dans les cubes de constructions Légo. 22 9. 2010 - Chaise Navy 111 Une autre manière de laisser son nom dans l’histoire du design, c’est la réappropriation de modèles célèbres. Au-delà du simple relookage, il s’agit d’inscrire dans son temps l’objet du passé. Le classique prend un coup de jeune. C’est le fabricant de meuble Emeco qui s’est emparé du modèle Navy créé en 1944 (http://www.emeco.net/about-emeco/1944) pour les besoins de l’US Navy. De l’aluminium, le choix du matériau s’est déplacé sur le plastique, le PET* recyclable, coloré. La Navy nouvelle version utilise très exactement 111 bouteilles de Coca-Cola – d’où son nom Navy 111, ce qui permettra de recycler quelques trois millions d’unités par an ! La robustesse révolutionnaire de la Navy est conservée, sa technique de montage aussi, mais elle change d’ère grâce à cette « éco-conception ». La chaise reflète son temps. Fabrication de la Chaise Navy 1944 : https://vimeo.com/42591587 10. 2015 – Chaises Oxo (X. Lust) Cette chaise sobre et élégante au motif ludique du jeu OXO reprend les caractéristiques qui ont rendu célèbre le designer : la création de courbes fluides grâce à son processus innovateur de déformation métallique. L’aluminium ainsi travaillé donne à l’ensemble une apparence extrêmement légère et souple. * PET (ou poly(téréphtalate d’éthylène) désigne un plastique de type polyester saturé. Il est généralement utilisé pour les bouteilles de limonades ou autres boissons effervescentes. SOURCES : http://artspla-sainte-anne.over-blog.com/page-4090466.html http://www.mobipop.fr/pages/une-breve-histoire-du-design-de-thonet-a-starck-en-passant-par-le-corbusierpanton-eames-et-paulin.html http://www.leuromag.fr/Histoire-de-la-chaise-ou-la-bonne-assise-du-design_a3504.html http://www.telerama.fr/scenes/comment-la-chaise-a-perce,61263.php http://designalecole.citedudesign.com/pdf/cle_designObjetChaise.pdf 23 ACTIVITÉS ANNEXES En marge de l’exposition Xavier Lust – DESIGN STORIES, le Botanique propose plusieurs activités. Pour toutes les activités, informations et réservations : du lundi au vendredi de 9h à 17h au 02 226 12 18 ou à l’adresse [email protected] Horaires d’ouverture du Museum : du mercredi au dimanche de 12h à 20h (fermé les lundis et mardis). Pour les groupes, possibilité de réserver une activité en dehors des jours et horaires d’ouverture du Museum en semaine. Toutes les modalités de votre venue peuvent être discutées, n’hésitez pas à nous contacter afin de trouver la formule la plus adaptée à vos attentes. DIMANCHE INTERACTIF Date : 20.09.2015 Horaire : 15h-16h30à partir de 7 ans Langue : Fr En famille, entre amis ou individuellement, prenez part à la visite guidée de l’exposition organisée par le Botanique un dimanche après-midi. Tarif : 5€ + droit d’entrée à l’exposition NOCTURNES Date : 01.10.2015 Horaire : 17h-22h à partir de 7 ans Langue : Fr/Nl Dans le cadre des Nocturnes des musées bruxellois, le designer vous donne deux rendezvous pour une visite privilégiée de l’exposition, l’une à 18h30 l’autre à 20h. Plongez avec lui au cœur de sa démarche ! (Fr) Nos guides seront par ailleurs à votre disposition toute la soirée pour vous accueillir et vous accompagner dans la découverte de son travail (Fr/Nl) Tarif : 3€/prix plein – 1,5€/étudiants 24 DIMANCHE RENCONTRE Date : 18.10.15 Horaire : 15h-17h Langue : Fr Le dimanche 18 octobre, venez découvrir l’exposition en compagnie du designer. Xavier Lust aura le plaisir de vous accueillir de 15h à 17h pour répondre à toutes vos questions. Une occasion à ne pas manquer pour découvrir ou redécouvrir son travail. Tarif : droit d’entrée à l’exposition VISITE GUIDÉE INTERACTIVE ADAPTÉE À L’ÂGE DES PARTICIPANTS Durée : 1h30 20 participants maximum à partir de 7 ans Langue : Fr/Nl Suivez nos guides pour en savoir davantage sur le métier de designer et les particularités du travail de Xavier Lust. Tarif : Forfait groupe jeune (-26 ans) /école: 55€ + 3,5€/personne Forfait groupe adulte : 65€ + 4,5€/personne Accompagnateurs gratuits DOSSIER PEDAGOGIQUE Disponible sur la page expositions du site www.botanique.be ou sur demande à l’adresse [email protected] 25