contrôler et entretenir la toiture

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contrôler et entretenir la toiture
Entretien de la toiture
Charpente & couverture
> Lire aussi :
_Pulvérisation, badigeonnage, injection ou traitements naturels ? / 100
comment faire
Une toiture
impeccable !
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Se débarrasser des mousses
Entretenir les gouttières
Remplacer des tuiles mécaniques
Imperméabiliser les tuiles
Réparer un solin maçonné-a
Réparer un solin maçonné-b
Après traitement chimique, enlevez les dépôts de
mousse avec une brosse métallique ou avec une
truelle.
Après avoir enlevé les plus gros dépôts, nettoyez
le fond de gouttière avec un tampon abrasif.
Pour déboîter plus facilement la tuile cassée et
mettre en place la nouvelle, calez ses voisines
avec des tasseaux de bois.
Appliquez le produit traitant régulièrement
de droite à gauche et de bas en haut, en veillant
à ne pas le faire ruisseler sur les tuiles.
Si le solin est très abîmé, il peut être nécessaire de
le refaire entièrement. Dans ce cas, il sera piqueté
à la pointerolle et à la massette (en prenant garde
de ne pas fendre les tuiles), puis refait à
l’identique.
S’il ne s’agit que de reboucher quelques fissures,
utilisez un mastic acrylique de maçonnerie.
Grattez la fissure pour en rectifier les bords
et élargissez-la un peu. Dépoussiérez à la
balayette. Pulvérisez un peu d’eau pour humidifier
le mortier. Appliquez le mastic au pistolet. Lissez
avec l’index.
contrôler et entretenir la toiture
La toiture, c’est-à-dire la charpente et sa couverture, est la paroi la plus
L’inspection de la toiture et les petites opérations d’entretien sont du ressort des occupants, lorsqu’il est possible de les
effectuer en toute sécurité. Par exemple, pour vérifier une absence de fuite, c’est facile : montez dans le grenier un jour de
pluie avec une bonne lampe torche, et vérifiez l’absence de coulure, le long des chevrons.
Évidemment, si la couverture est
doublée, dans le cas d’un comble
aménagé par exemple, l’inspection par
l’intérieur est impossible. Alors, équipezvous de jumelles et rendez-vous au fond
du jardin pour contrôler visuellement
l’état de la couverture, l’absence de
fissure au niveau des souches,
le développement des mousses…
1/ Se débarrasser
des mousses
Le traitement chimique est le plus
simple à mettre en œuvre. Il consiste
simplement à traiter la couverture
avec un produit antimousse,
généreusement appliqué sur les dépôts
avec un pulvérisateur de jardin. Après
quelques jours, les mousses jaunissent,
se dessèchent, et se décollent. Il ne vous
reste plus qu’à enlever les dépôts avec
une truelle. Le traitement est à refaire
seulement lorsque les mousses sont
revenues, tous les 5 à 10 ans selon les
expositions (voir schéma 1).
Le nettoyeur à haute pression (NHP)
est une autre solution efficace. Toutefois,
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compte tenu des risques que son
utilisation sur le toit représente,
elle est à réserver aux professionnels.
Un procédé de prévention efficace
consiste à tendre un fil de cuivre sous
la faîtière. Son oxydation, entraînée par
la pluie, bloque le développement des
mousses. Mais elle provoque aussi
la perforation rapide des gouttières
métalliques, en zinc notamment.
Cette astuce est donc à réserver
aux toits équipés de gouttières en
cuivre ou en PVC.
2/ Entretenir
les gouttières
En principe, les gouttières sont calibrées
pour collecter et évacuer la pluie et les
débris qu’elle entraîne. Toutefois, dans
certaines conditions, à l’ombre ou sous
de grands arbres, des dépôts peuvent
provoquer des débordements. Dans ce
cas, un nettoyage annuel des fonds de
gouttière prévient ces désagréments
(voir schéma 2). Il est également possible
d’équiper les naissances de descente
d’une crapaudine, une protection ajourée
qui retient les feuilles. Il faut alors
remonter régulièrement, pour enlever
les dépôts.
Profitez-en pour vérifier la pente
d’écoulement des gouttières,
notamment en fin d’hiver s’il y a eu
de la neige. Le poids de cette dernière
a pu déformer certains crochets.
Rétablissez l’alignement à la main.
Versez un peu d’eau en départ de
gouttière, pour vérifier qu’elle ne
stagne plus.
Terminez l’entretien par le regard
en pied de descente. Lui aussi est
souvent encombré.
3/ Remplacer
des tuiles mécaniques
Pour changer une tuile fendue,
il faut tout d’abord en posséder une de
remplacement, strictement identique. Et
ce n’est pas le plus évident, en particulier
si le toit est ancien. Notez qu’il est
impossible d’emboîter une tuile
différente, même si elle est presque
pareille. Or, un défaut d’emboîtement
se traduit immanquablement par un
problème d’étanchéité. Ainsi, si vous
ne trouvez pas de tuile de remplacement,
essayez plutôt de réparer celle qui est
en place, au mastic par exemple.
exposée de la maison. Il faut donc la soigner. Exemple avec cette toiture à tuiles mécaniques.
Une tuile mécanique est tenue par ses
voisines de rangée et par celles de la
rangée supérieure, soit au moins
7 éléments à soulever. Pour travailler plus
facilement, taillez des cales de bois en
biseau. Elles permettent de maintenir
soulevées les tuiles de la rangée
supérieure, pendant que vous déboîtez
celle à remplacer (voir schéma 3). Vérifiez
que la nouvelle s’adapte bien dans les
rainures de ses voisines, et qu’elle est
correctement accrochée sur le liteau.
Puis enlevez les cales et remettez en
place la rangée supérieure.
4/ Imperméabiliser
Les tuiles
Avant d’être imperméabilisé, le toit
doit être démoussé, propre, et les tuiles
fendues remplacées. Selon les produits,
l’imperméabilisation s’effectue au
rouleau ou, si possible, au pulvérisateur
de jardin. Réglez le débit de façon à
obtenir un brouillard bien mouillant,
mais non ruisselant. Pulvérisez en
partant du bas de pente, en bandes
horizontales de 1 m de large environ.
La buse doit être perpendiculaire aux
tuiles. Celles-ci doivent absorber le
produit, mais sans coulure. Placez-vous
à l’abri de la brise, afin d’éviter de
respirer le brouillard de pulvérisation.
Une couche suffit (voir schéma 4).
5/ Réparer un
solin maçonné
Le solin, liaison entre un rampant et un
mur, peut lui aussi souffrir du temps.
S’il est abîmé, il peut ne plus tenir son
rôle et laisser passer l’eau. Il faut dès lors
le réparer. La difficulté principale lors de
cette réparation sera de ne pas casser les
tuiles. Un masticage du joint tuile/mur
aidera à prévenir les infiltrations d’eau
(voir schémas 5 A et B).
notre conseil
6/ Renforcer un chevron
Si l’inspection par l’intérieur de la
charpente révèle des flèches anormales
des chevrons, il peut être possible de les
renforcer provisoirement en les doublant
de planches, placées de part et d’autre et
reliées par des boulons traversants.
Une solution plus efficace consiste à les
étayer, ce qui n’est pas facile. Demandez
à un professionnel, lequel vous fera un
diagnostic, indispensable pour
distinguer ce qui présente un risque ou
pas. Par exemple, il est fréquent qu’une
charpente séculaire soit déformée, sans
que cela ne représente obligatoirement
un danger.
attention !
La réglementation sur la sécurité au travail est
pointilleuse en matière d’interventions sur le toit.
Échafaudages, garde-corps, consoles, lignes de
vie, crochets de sécurité, arrimage des échelles,
tout est passé en revue et normalisé. Évitez de
vous déplacer sur le toit, a fortiori en short et
baskets, équipé d’un bob en guise de casque !
Si possible, n’intervenez que depuis le bord ou
depuis une fenêtre de toit. Si vous utilisez une
échelle, sa base doit être décalée d’au moins ¼
de sa hauteur, elle doit dépasser d’un bon mètre
son point d’appui, et doit tenir sur une base
solide. Portez des chaussures antidérapantes,
ne vous penchez pas, intervenez par temps sec
et sans vent ; faites-vous aider, accrochez vos
outils à une ceinture adaptée. Ces précautions
prises, les risques demeurent. En cas de doute...
abstenez-vous !
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