Le projet - Le Tunnel Ferroviaire sous le Détroit de Gibraltar
Transcription
Le projet - Le Tunnel Ferroviaire sous le Détroit de Gibraltar
Note Note de de synthèse synthèse sur sur le le développement développement du du projet projet de de liaison liaison fixe fixe àà travers travers le le détroit détroit de de Gibraltar Gibraltar Le lancement des études du projet de liaison fixe à travers le détroit de Gibraltar a été fait en juin 1979, par feu Sa Majesté Hassan II du Maroc et Sa Majesté Juan Carlos 1er d'Espagne qui ont décidé de les mener conjointement, dans un cadre d'étroite coopération entre les deux pays, illustrant la qualité des relations entre les deux pays et la vision stratégique de faire du détroit de Gibraltar, un espace au centre des échanges entre l'Europe et l'Afrique. Cette décision Royale a été matérialisée par la signature en octobre 1980, d'un accord entre les deux gouvernements instituant d'une part, un Comité Mixte maroco-espagnol qui constitue l'organe de direction du projet et d'autre part, deux sociétés d'études, la SNED (1) à Rabat et la SECEG (2) à Madrid, en charge de l'exécution des programmes d'études. Un deuxième accord a été signé en 1989, à l'occasion de la visite d'Etat de Feu Sa Majesté Hassan II en Espagne, ouvrant la voie à la contribution de pays tiers et d'organismes compétents dans la construction proprement dite de l'ouvrage. Le Comité Mixte a tenu à ce jour, en vertu des dispositions desdits accords, trente six réunions alternativement au Maroc et en Espagne, ainsi que de nombreux séminaires et colloques sur différents thèmes liés au projet avec la participation d'éminents experts dont l'excellence de la compétence et la qualité des efforts fournis sont hautement appréciables et qui ont efficacement contribué à la recherche et l'ébauche de solutions de nombreux et difficiles problèmes. Les principales phases qui ont marqué la conduite desdits études et travaux de ce projet historique, décrites ci-dessous, ont permis d'aller progressivement dans la connaissance approfondie du site, dans la conception de l'ouvrage de franchissement et dans l'évaluation de ses aspects économique, financier, juridique et environnemental. Dans une première étape, les deux sociétés se sont attachées à collecter les données et informations concernant le site du Détroit de Gibraltar et celles afférentes à des ouvrages similaires dans le monde qui pourraient servir de référence. Plusieurs milliers de documents utiles ont été rassemblés et de cartes de la zone d'élection du projet ont été élaborées, constituant la banque de données la mieux fournie sur le détroit. Sur la base de ces données, une première étude a été réalisée comportant l'analyse des données du site et l'évaluation préliminaire des aspects technique, économique et juridique du projet. L'étude a permis de conclure à la licéité du projet au regard du doit international de la mer, de dégager les grands axes de recherche et de définir le programme de reconnaissance des phases suivantes. Dans une deuxième étape, les sociétés nationales ont entamé l'étude préliminaire de faisabilité des ouvrages possibles de franchissement du détroit de Gibraltar, parmi les solutions classiques, le pont sur appuis fixes et le tunnel foré et les solutions moins conventionnelles, le pont sur appuis flottants et le tunnel posé sur le fond. L'aboutissement de ces études a porté sur le choix de réalisation du tunnel ferroviaire souterrain comme solution de base pour la traversée de ce bras de mer séparant les deux pays. Cette option a été confortée par les importantes conclusions tirées des ouvrages construits en vraie grandeur sur les deux rives (Galeries, puits et forages profonds) et les analyses comparatives multicritères conduites entre les différentes solutions de traversée. Dans le cadre de cette phase, les sociétés se sont attelées à récolter de nouvelles données du site au moyen de nombreuses campagnes de reconnaissance en mer et à terre, dont l'exploitation a permis de parvenir graduellement à une bonne connaissance du site d'élection du projet. L'étude de reconnaissance géologique de la zone s'est révélée particulièrement difficile, notamment dans la partie sous-marine, eu égard à sa grande complexité structurale et à l'adversité du milieu marin. Les équipes de géologie ont cartographié déjà la zone des deux rives et ont été appuyées dans leur interprétation par des sondages à terre. L'étape en cours se focalise sur la mise en œuvre d'un programme intense et coûteux d'investigations géologiques en mer au moyen de sondages profonds, pour répondre clairement aux interrogations géologiques et géotechniques qui subsistent encore et permettre en définitive, de finaliser les études techniques du projet. L'étude économique a, à son tour, permis de localiser des potentiels de trafic encourageants relatifs à l'ouvrage futur et d'augurer des impacts d'ordre économique non négligeables sur les pays concernés tant de l'Europe du Sud-Ouest que de l'Afrique de l'Ouest. Aujourd'hui les échanges commerciaux entre les deux zones se réalisent essentiellement par voie maritime, alors que le transport terrestre se révèle très concurrentiel lorsqu'il est soutenu par l'existence de grands axes de communication. Le potentiel d'échange entre les deux rives du détroit de Gibraltar s'est ainsi avéré prometteur, eu égard à la perspective de mise en place de la zone de libre échange euro-méditerranéenne. Il est ainsi à noter que dans ce domaine, la restructuration des réseaux de transport terrestre, de part et d'autre du détroit de Gibraltar, en cours de développement sous l'égide de la Commission Européenne, favorise l'avenir de la Liaison Fixe. L'étude entreprise a révélé à ce sujet, des potentialités certaines de l'ouvrage comme étant le principal maillon manquant dans la chaîne des réseaux terrestres euro-méditerranéens et dans la mesure où le choix du type de tunnel est le plus économique, se matérialisant notamment, par sa construction qui est envisagée en trois phases : Celle de la construction par des fonds publics, du tronçon sous marin de la galerie de recon- naissance en tant qu'ouvrage de reconnaissance, puis celle de la concession au secteur privé, de la construction et de l'exploitation de l'ouvrage monotube et enfin celle de la programmation, à plus long terme, d'une deuxième galerie principale dont le lancement sera fonction de l'évolution du trafic. Le projet a d'autre part suscité un vif intérêt au niveau des instances internationales. Plus précisément, l'Organisation des Nations Unies à travers le Conseil Economique et Social qui le parraine depuis son lancement, effectue tous les deux ans une évaluation de ses études qui conclut sur sa faisabilité technique, sur l'importance des recherches et développements qu'il induit au niveau international et sur ses retombées sur les deux continents. L'ampleur des investigations et recherches à réaliser et leur diversité ont amené les deux sociétés, dès le lancement des études, à y associer les instituts scientifiques et techniques des deux pays. La mise à contribution de ces organismes a été l'un des gages du bon déroulement des études du projet ce qui a contribué à son tour, au développement de la recherche scientifique et technique et a ouvert de nouvelles perspectives de coopération entre les deux Royaumes. L'esprit de franche et amicale coopération qui a toujours prévalu entre les partenaires, a permis de parvenir à des conclusions communes, et a présidé à l'élaboration de toutes les études conformément à la volonté des initiateurs du projet. Ainsi les conclusions principales relatives à la réalisation du projet de tunnel, sont favorables et encourageantes et la finalisation des études requiert d'entamer la dernière phase qui s'attachera à terminer les investigations en cours, à approfondir les études techniques, économiques, juridiques et environnementales, à construire le tronçon sous-marin de la galerie de service dans l'objectif d'une meilleure connaissance des formations géologiques qui seront traversées et qui constituent une composante essentielle dans la réalisation du projet et enfin, à proposer la mise en concession du type BOT au secteur privé, de la construction et de l'exploitation de l'ouvrage. (1) S.N.E.D.: Société Nationale d'Etudes du Détroit de Gibraltar. (2) S. E. C. E. G.: Sociedad de Estudios para la Comunicacion fija a través del Estrecho de Gibraltar. Cadre Institutionnel et de Coopération Enjeux économiques Configuration du détroit Pont Etudes géologiques Tunnel Les prochains travaux Les nouveaux projets structurants Planning de réalisation du projet Campagnes d'investigations Coopération Internationale Cadre Institutionnel et de Coopération L e Détroit de Gibraltar, l'une des voies maritimes les plus fréquentées, constitue avec une distance minimale entre rives de 14km, un point de rencontre entre l'Europe et l'Afrique et un couloir de circulation Nord/Sud. Du fait de la proximité géographique des deux continents, la perspective d'une liaison fixe a depuis toujours nourri l'imagination des ingénieurs, puisque dès le début du 20ème siècle, des esquisses de solutions sont établies. Mais c'est à Fès en 1979, que le projet de liaison fixe reliant l'Espagne au Maroc et par là, l'Europe à l'Afrique est réellement engagé. Feu Sa Majesté Hassan II et Sa Majesté le Roi Juan Carlos 1er ouvrent alors la voie à la première démarche structurée permettant d'engager les études de faisabilité de ce qui pourrait constituer l'un des plus grands chantiers du monde. Ce signal fort illustrait la qualité des relations entre les deux pays et consolidait la place du détroit de Gibraltar dans les échanges entre l'Afrique et l'Europe. Un accord signé par les 2 gouvernements en octobre 80, institue un Comité Mixte maroco-espagnol, véritable organe de direction du projet et deux sociétés d'Etat, la SNED à Rabat et la SECEG à Madrid, en charge de l'exécution des programmes d'études. Les premières investigations sont encourageantes et le projet suscite aussitôt l'intérêt des Nations Unies et du Conseil de l'Europe. Un accord additionnel signé en 1989, ouvre la voie à la contribution de pays tiers et d'organismes compétents dans la construction de l'ouvrage. Feu Sa Majesté Hassan II Roi du Maroc et Sa Majesté Juan Carlos 1er d'Espagne La coopération exemplaire entre équipes marocaines et espagnoles impliquant les instituts nationaux compétents et d'éminents experts, favorisera le développement des études et travaux et conduira à une connaissance plus approfondie du site. Résultat : une conception de l'ouvrage de franchissement et une première évaluation de ses aspects économique, financier, juridique et environnemental. E njeux économiques L'étude économique du projet de liaison fixe permet dès le départ d'évaluer des potentiels de trafic encourageants et des impacts économiques réels sur les pays concernés tant de l'Europe du Sud-Ouest que de l'Afrique de l'Ouest. Le renforcement des liens politiques, économiques et sociaux entre les deux rives de la méditerranée dans le cadre du nouveau concept de voisinage, engendré par l'élargissement et l'approfondissement du partenariat euro-méditerranéen, rend indispensable le développement d'infrastructures de transport dans sa dimension nord / sud. L'union européenne avec ses 25 Etats membres, représente de loin le principal partenaire pour les pays du sud avec des échanges évalués en 2000, à quelques 30 millions de tonnes de marchandises et 17 millions de passagers. �������������������������������� ����������������������������������� ������������������������������� ���������������������������������� C onfig u r a t i o n d u Dé t r o i t La configuration du Détroit de Gibraltar présente deux couloirs caractéristiques : Le Couloir du Détroit entre Cap Cirès et Punta Canales, de 14 km de longueur entre rives, distance la plus courte entre l'Afrique et l'Europe, mais présente environ 900 m de profondeur maximale. 2ème Corridor, Le Seuil du Détroit entre Tanger et Tarifa, de 28 km de longueur entre rives et environ 300 m de profondeur maximale. Il constitue la route la moins profonde entre les deux continents. Le couloir court (Cires- Canales) NORD ESPAGNE N SUD 100 ALGECIRAS 200 300 P.PALOMA MONT HERCULE 400 P.CANALES 500 TARIFA 600 700 C.CIRES SEBTA KSAR SGHIR 800 900 0 2.5 5 7.5 14 km 10 C.MALABATA TANGER MAROC Le seuil du Détroit (Malabata-Paloma) NORD SUD 100 MONT TARTESOS 200 300 0 10 20 27.750km Aux yeux des ingénieurs, c'est ce dernier couloir qui présente la meilleure combinaison entre distance et profondeur pour l'implantation de la liaison. Une fois les types d'ouvrages non conventionnels, ponts sur appuis flottants et tubes immergés, évalués puis écartés, le processus s'est focalisé sur deux schémas : La solution pont sur appuis fixes, et La solution tunnel foré ferroviaire 12.5 15Km P ont Ayant pour tracé le Seuil du Détroit la 1ère solution Pont, étudiée en variante routière et routière + ferroviaire, s'étale sur une longueur de 28 km. La seconde solution Pont est projetée le long du Corridor du Détroit long de 14 km. LES ROUTES DE LA LIAISON FIXE ESPAGNE N LE PONT DU COULOIR COURT (PONT 14) ALGECIRAS ��� ����� ���� TARIFA ���� ���� ���� ������ ������ ��� ������ CEBTA ������ TANGER ������� ������� MAROC Pont 14 : . Deux travées centrales de 5.000 m de portée chacune . Deux travées latérales de 1.800 m de portée chacune . Une pile / pylône centrale fondée à 450 m . Le tracé du pont suit le couloir le plus court Pont 28 : . Trois travées centrales de 3.550 m de portée de portée chacune . Deux travées latérales de 1.500 m de portée chacune . La hauteur maximale de la pile/pylône, fondée à 300 m serait d'environ 800 m. . Le tracé du pont suit le couloir le moins profond LE PONT DU SEUIL (PONT 28) ����� ����� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ���� ������ ����� ������� Si la faisabilité technique est établie à titre préliminaire, la solution Pont est écartée par le Comité Mixte en 1995, au vu de la comparaison avec le projet tunnel, notamment pour les raisons suivantes : Un coût plus élevé que celui de la solution tunnel Des incertitudes technologiques L'interférence avec la navigation du détroit et les risques de collision qui en découlent Son impact préjudiciable sur l'environnement dès les phases de construction Et son incompatibilité avec une réalisation par phase suivant l'évolution future des trafics. E tudes géologiques Pendant plus de 20 ans, des efforts intenses sont déployés dans les investigations. Ils aboutiront progressivement à une meilleure connaissance du milieu géologique du détroit. A terre, des sondages totalisant un linéaire de plus de 4000 m vont appuyer l'interprétation de la phase cartographique, basée sur des études antérieures, d'intenses reconnaissances sur le terrain et le réexamen d'anciens sondages pétroliers pluri-kilométriques. Et pour étudier in-situ les formations géologiques affectant le projet, trois ouvrages expérimentaux. majeurs sont réalisés : 1.Celui de Tanger Sur la Rive Sud Vue exterieure du puits Galerie au niveau- 300m COTE (NGM) PUITS PRINCIPAL SUD 0 NORD SUD-OUEST NORD-EST LE DETROIT -50 ���������������������� ��������� ������� �������� ��������� E ILL FA -100 ���������������� ����� ����������������������� Niveau de reconnaissance ����� N.E à -146.50 -150 ���������������� BURE ���� �� -200 N.E ���� ��� � -250 FAILLE �������������� FAILLE -300 FAILLE Schéma des puits , galeries et sections d'essai FAILLE FAILLE 0 GALERIE A -300 20 40m Coupe géologique des formations traversées E tudes géologiques Sur la Rive Nord 2.Le Puits de Bolonia 3.La Galerie de Tarifa En mer, 40 campagnes océanographiques ont été organisées utilisant les techniques les plus sophistiquées pour lever progressivement les interrogations morphologiques, géologiques et géotechniques. T unne l Le tunnel retenu pour le projet comme solution de base, consiste en un ouvrage à trois tubes forés sous le Seuil du détroit, conçu pour la connexion de trains pour passagers et marchandises entre les réseaux ferroviaires marocains et espagnols puis pour le transbordement sur des rames navettes de véhicules routiers (légers et poids lourds), entre 2 gares terminales, l'une près de Tarifa, l'autre à Tanger. Cette solution comporte un système de transport similaire à celui du tunnel sous la Manche, ouvrage qui représente sur les plans construction et financement un antécédent déterminant pour le projet sous le Détroit de Gibraltar. ���� Les caractéristiques principales de la solution Tunnel se résument ainsi : TETE TUNNEL NORD TERMINAL NORD Longueur Distances entre gares terminales: 42 km Longueur totale en tunnel : 37,7 km Longueur en tunnel sous-marin : 27,7 km N PUIT VENTILATION PUIT VENTILATION ESPAGNE MAROC TETE TUNNEL SUD TANGER TERMINAL SUD �������������� Profondeur Profondeur d'eau maximale : 300 m Couverture de terrain minimale : 100 m TETE TUNNEL NORD PUITS DE VENTILATION PK: 4,100 PK: 0,000 0 PUITS DE VENTILATION TETE TUNNEL SUD PK: 34,670 PK: 32,200 ESPAGNE MAROC 100 Les galeries 200 ����� ����� 300 ����� ��� 400 ��� ����� ����� ����� ����� 500 Le tunnel comporte 3 galeries : 600 0km 10km 17km Deux galeries ferroviaires circulaires de 7,5m de diamètre et à voie unique. Une galerie de service sécurité pressurisée de 4,8 m de diamètre, centrée entre les deux galeries principales et communiquant avec elles par des passages transversaux tous les 340 m. 20km 21.65km 30km longueur entre cotes: 27.750m longueur entre puits: 28.100m longueur du tunnel fore:38.670m TUNNEL FERROVIAIRE OUEST (PHASE 1) 40km TUNNEL FERROVIAIRE EST (PHASE 2) GALERIE DE SERVICE / SECURITE ����� ����� ���� 27.00m ����� PASSAGE TOUS LES 340m 27.00m T unne l Les phases de construction L'ouvrage sera réalisé en 3 phases : PUITS PUITS GALERIE DE RECONNAISSANCE ESPAGNE 10km 0km Phase 1 : correspond à la construction et à la mise en service de la première galerie ferroviaire; à la Phase 2 : correspond construction de la seconde galerie qui sera édifiée à long terme en fonction de l'évolution du trafic. TUNNEL FERROVIAIRE EST (PHASE 2) TUNNEL FERROVIAIRE OUEST (PHASE 1) Phase 0 : consiste en le creusement du tronçon sousmarin de tunnel de service comme galerie de reconnaissance; 17km 20km 21.65km longueur entre cotes: 27.750m TUNNEL FERROVIAIRE OUEST (PHASE 1) MAROC 40km 30km TUNNEL FERROVIAIRE EST (PHASE 2) GALERIE DE SERVICE TUNNEL FERROVIAIRE OUEST (PHASE 1) TUNNEL FERROVIAIRE EST (PHASE 2) GALERIE DE SERVICE Le trafic Vitesse maximale en tunnel : 120 km/h Capacité annuelle en Temps de passage entre les 2 gares terminales : 30 mn phase 1,6 millions de voitures de tourisme 500 000 Poids Lourds 5 millions de passagers automobilistes 11 millions de passagers ferroviaires En phase finale, la capacité du tunnel serait de 50 millions de passagers et 6 millions de véhicules Trois éléments décisifs motivent le choix de la solution tunnel comme alternative de base : l'existence d'ouvrages similaires tels le Tunnel sous la Manche d'une longueur totale de 52 km dont 36 sous la mer et celui de Seikan au Japon de 54 km de longueur dont 23 sous la mer; le coût de construction largement inférieur à celui de la solution pont dont l'évaluation est très sensible à la nature de formations géologiques qui seront traversées. Les premières estimations pour le tunnel monotube, seraient de l'ordre de 4 milliards d'euros, dont 600 millions pour la construction de la galerie de reconnaissance, et un délai global d'environ une quinzaine' d'années; puis surtout la construction de l'ouvrage en phases qui offre une rentabilité encourageante dans la perspective d'un montage financier attractif pour le secteur privé. L es pr o c h a i n s t r a v a u x L'étape en cours se focalise sur la mise en œuvre d'un programme d'investigations géologiques en mer au moyen de sondages de 300 m de profondeur maximum sous une tranche d'eau de 300 m au niveau du seuil du détroit. Cette dernière étape devrait répondre clairement aux interrogations qui subsistent encore, principalement au niveau de la géologie sous-marine du tracé du fait de sa grande complexité structurale et de l'adversité du milieu marin. Une amélioration des méthodes en matière de prévisions de trafic ainsi qu'une reformulation de l'évaluation technique et économico-financière du projet permettront de finaliser la phase études dans le cadre du programme en cours, étalé sur la période 2004-2006. La construction de la galerie de reconnaissance, tributaire de la décision conjointe des autorités marocaines et espagnoles, pourra alors démarrer. L es Nouveaux Projets Structurants En 2005, outre l'augmentation prévisible du trafic, de nouvelles donnes placent le Tunnel sous le détroit parmi les projets importants pour les 2 pays : L'Espagne et le Maroc constituent aux yeux de l'Europe et de l'Afrique un espace d'échange principal et le détroit en représente le corridor prioritaire. Les réseaux autoroutiers et ferroviaires des deux pays ont déjà anticipé cette perspective puisque des programmes ambitieux intégrés dans les plans nationaux d'aménagement des infrastructures ont été lancés avec l'aide de l'Union Européenne. Les liaisons autoroutières et par TGV entre l'Espagne et la France permettront à terme, de drainer vers le détroit de Gibraltar, les pays de la Méditerranée Occidentale, et les axes Tanger Lagos et Rabat le Caire desserviront les pays de l'Afrique de l'Ouest, et ceux du Maghreb. La perspective d'une zone de libre échange euro-méditerranéenne est pour les promoteurs du projet un argument de taille car la liaison fixe sera en réalité au cœur du système d'échange Europe Afrique. Le Gazoduc qui traverse le détroit et l'interconnexion électrique entre les 2 pays renforcent l'idée d'un développement conjoint. Les projets engagés par Sa Majesté Mohammed VI dès son intronisation, pour le développement de la zone nord tels les zones franches le développement de sites balnéaires, le Port de Tanger Med et la rocade méditéranéenne, constituent pour le tunnel sous le détroit des leviers décisifs. Avec un temps de transit de 30 mn, la possibilité de travailler dans une rive et de résider dans l'autre marquera le début d'une nouvelle dynamique économique et sociale entre les 2 pays. Planning de Réalisation du Projet 1 ANNEES TRIMESTRES 1 2 2 3 4 1 2 3 3 4 1 2 4 3 4 1 DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPRISES (9) LANCEMENT DE L'APPEL D'OFFRES REPONSES DES ENTREPRISES (6) MISE AU POINT DU MARCHE (6) ORDRE DE SERVICE DE DEBUT DE TRAVAUX PHASE 0 5 3 4 1 2 6 3 4 1 2 7 3 4 1 2 8 3 4 1 2 9 3 4 1 2 10 3 4 1 2 3 11 4 1 2 3 12 4 1 2 3 13 4 1 2 3 14 4 1 2 3 15 4 1 2 3 16 4 1 2 �������������������� ��������������������� DECISION DE REALISER LA PHASE 0 2 PREPARATION (17) CREUSEMENT GALERIE DE RECONNAISSANCE SOUS MER (38) JONCTION (3) DECISION DE REALISER LA PHASE 1 ������� DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPRISES (9) LANCEMENT DE L'APPEL D'OFFRES REPONSES DES ENTREPRISES (6) MISE AU POINT DU MARCHE (6) OUVRAGES SOUTERRAINS ORDRE DE SERVICE DE DEBUT DE TRAVAUX PREPARATION (16) CREUSEMENT DU TUNNEL FERROVIAIRE OUEST (33.5) PREPARATION - JONCTION (2.5) PHASE 1 CREUSEMENT GALERIE DE SERVICE SOUS TERRE (16) GALERIES DE LIAISON ETUDES APD (36) EQUIPEMENTS ETUDES D'EXECUTION, MONTAGE, ESSAIS PARTIELS (51) FIXES ESSAIS D'INTEGRATION ET MISE EN SERVICE (12) TERMINAUX ETUDES APD, ETUDES D'EXECUTION, TRAVAUX MATERIEL ROULANT CONCEPTION, FABRICATION, ESSAIS MISE EN SERVICE (15ANS) P � lanning de Réalisation du Projet 3 4 Campagnes d'investigations CAMPAGNES D’INVESTIGATIONS GEOLOGIQUES EN MER LISTE DES CAMPAGNES 2.000 km de gravimétrie 9. HERCULES 83 (IEO) 2.010 km de sismique réflexion 2.010 km de magnétométrie 28. KOMMAMDOR THERESE 94 (BGS) 29 forages courts (< 5m) 29. RIFT/ARGUS 94 (IORAN) 40 heures de vidéo sous marine 30. GARCIA DEL CID 94 (CSIC) 510 échantillons gravitaires 31. BAVENIT 95 (AQUATIC) 201 échantillons gravitaires T entative de foration à 300 m de profondeur d'eau (échouée) 25 forages courts totalisant 94 m 11. TARIK 84 (IEO) 32. X-STAR (EGA) 10. GARCIA DEL CID 84 (CSIC) 264 km de side-scan-sonar 264 km de sismique réflexion 12. CABEZOS 84 (SECEG) 57 échantillons gravitaires 13. TARIK 85 (IEO) 208 km de side-scan-sonar 208 km de sismique réflexion 14. GARDLINE 86 (GS) 250 km de sismique réflexion multicanale - haute résolution 15. TARIK 87 (IEO) 300 km de side-scan-sonar 300 km de sismique réflexion 16. TARIK 88 (IEO) 288 km de side-scan-sonar 288 km de sismique réflexion 17. EL LAHIQ 88 (MRM) 125 km de side-scan-sonar 400 km de bathymétrie 18. GARCIA DEL CID 89 (CSIC) 334 km de sismique réflexion 583 km de side-scan-sonar 19. TARIK 89 (IEO) 288 km de side-scan-sonar 288 km de sismique réfexion 30 km side-scan-sonar 100km de sismique réflexion 33. BUCENTAUR 97 (DSND) 4 forages carottés (314m de pénétration) Profondeur d'eau entre 170 et 275m Meilleure pénétration: 104 et 118m 34. OCEANOR 98 (OCEANOR) 12 jours de mesures de courants marins de surface (2 courantomètres) 35. GARCIA DEL CID 98 (CSIC) 48h (400km) de mesures Doppler de courants marins au niveau du Seuil 36. NORSKALD 98 (DSND) 6 forages carottés (1040m de pénétration) Profondeur d'eau entre 155 et 300m Meilleure pénétration:160;216;217 & 223m 2500 Sismique (: 10516Km) Side Scan Sonar (: 4975Km) Echantillons (: 2031) Forages (: 1568m) 1980 Nombre déchantillons ’ et m de forages 8. TOFINO 83 (IGUH) 410 km de sismique réfraction Microsismicité et réponse sismique 2000 167 échantillons gravitaires 541 échantillons gravitaires 27. VALDIVIA 93 (IGUH) 1500 7. GARCIA DEL CID 82 (CSIC) CHRONOLOGIE ET METRES 26. GARCIA DEL CID 93 (CSIC) 1000 6. AQUASTAR 82 (FA) 80 km de sismique haute résolution 29 échantillons gravitaires 25. TARIK 93 (IEO) 225 km de side-scan-sonar 500 55 échantillons gravitaires 160 km de side-scan-sonar 0 5. CORNIDE DE SAAVEDRA 82 (CSIC) 24. GARCIA DEL CID 92 (CISC) 12500 800 km de sismique réflexion 180 km2 bathymétrie multi-faisceaux 540 km de side-scan-sonar 540 km de sismique réflexion 10000 4. SEAZAGAN 82 (CNEXO) 23. TARIK 91 (IEO) 7500 2.430 km de sismique réflexion 2.430 km de magnétométrie 22. BATHYMETRIE 91 (IFREMER) Bathymétrie multifaisceaux zone du Projet. Eche:1/5000; Equid:1m 5000 3. HERCULES 81 (IEO) 15 forages courts (<4m) 2500 105 échantillons gravitaires 21. SEA NAUTILUS 91 (BGS) 0 2. CORNIDE DE SAAVEDRA 81 (CSIC) 20. GARCIA DEL CID 90 (CSIC) 128 km side-scan-sonar 267 échantillons gravitaires Kilomètres de profils géophysique(Sismique et Sonar) 1. HERCULES 80 (IEO) 1.373 km de sismique réflexion 1.373 km de magnétométrie 1985 1990 37 VIZCONDE DE EZA 01 (IEO) 800km² de levé bathymétrique multifaisceau, couvrant ~40% du Détroit 38. MYTILUS 03 (UCA) Mesures Doppler de courants marins dans la zone du Seuil 39. GARCIA DEL CID 04 (CETMAR) 1000 km Side-scan-sonar digital 700 km Sismique réflexion haute résolution 700 km magnétométrie 86 échantillons gravitaires 40. KINGFISHER 05 (SEACORE) Forages profonds en mer IEO : Institu to Español de Oceanographia - C SIC : Consejo Suprior de Investigaciones Cien tific as - FA : Fairfie lds Aqua tronic GS: Gardline Surveys - IGUH: Institut fur Geophysik Universitat Hamburg - CNEXO:Centre National pour l'exploration des Oceans MRM: Marine Roy ale Maroc aine - B GS : British Geological Surv ey - O S: Oceansis mique IORAN: Institut of Oceanography PP Shirshov of the Russian Academy of Sciences -AQUAT IC: Aquatic Company Ltd - SEACORE: Seacore Company Ltd 1995 2000 2005
Documents pareils
Le tunnel Maroc – Espagne oriente l`Europe
d'études de la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (SECEG) en Espagne et la Société d'études du détroit de Gibraltar (SNED) au Maroc. Pour 5 milliards d'euros, à savoir un montant ...
Plus en détail