RIF - note sur les nouveaux dispositifs du SDAT

Transcription

RIF - note sur les nouveaux dispositifs du SDAT
DRAC IDF
Nouvelles modalités d’intervention du SDAT (Service du Développement et de
l’Action Territoriale)
Cette note s’appuie notamment sur :
- des échanges entre l’équipe du SDAT et des salariés des réseaux et du RIF lors d’un rdv de septembre 2012,
- une présentation des nouveaux dispositifs organisée par la DRAC à l’attention des acteurs du spectacle vivant
en Île-de-France le 16 janvier 2013 au Théâtre 71 (Malakoff),
Elle est volontairement synthétique. Pour des informations plus complètes sur l’un ou l’autre de ces dispositifs,
se rapporter au site de la Drac : http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/DRAC-Ile-deFrance/PUBLICS-ET-DEMOCRATISATION-CULTURELLE
Informations générales sur le SDAT et son intervention
Objet :
Le SDAT est un service transversal au sein de la Drac IDF dont la clé d’entrée est les publics. Il poursuit les
objectifs suivants :
- développer l’Éducation Artistique et Culturelle
- rééquilibrer et faciliter l’accès à l’offre culturelle sur l’ensemble du territoire francilien
- favoriser une pratique artistique et culturelle pour les publics les plus éloignés de la culture et les
publics «empêchés»
Le SDAT a également une mission transversale sur le Grand Paris.
Champs d’intervention et dispositifs :
- Education artistique et culturelle : appel à projets « résidences scolaires » + CLEA (contrats locaux
d’éducation artistique) + dispositif « école ouverte » + enseignements artistiques optionnels et facultatifs
- Politique de la ville : appel à projets
- Santé : appel à projets « Culture à l’hôpital » + « Culture et handicap »
- Justice : pas d’appel à projets, travail en direct avec les SPIP (service pénitentiaire d'insertion et de probation)
de chaque département.
Equipe et contacts :
Marie Beaupré dirige le service, composé de 3 conseiller(e)s et d’une « chargée d’observation territoriale ».
Ces conseillers sont affectés à la fois à une académie (en ce qui concerne l’éducation artistique et culturelle) et
à un ou plusieurs dispositifs :
- Christine Maillard : Académie de Créteil (77.93.94) + Culture et justice - [email protected]
- Isabelle Mottin : Académie de Paris (75) + Culture et santé - [email protected]
- Dominique Libessart : Académie de Versailles (78.91.92.95) + Politique de la Ville [email protected]
Moyens financiers :
Autour de 3 millions d’euros. Budget en diminution ces dernières années. Malgré la priorité affichée à l’action en
direction des publics (notamment scolaires) par la ministre de la culture, il semblerait que cette diminution des
marges de manœuvre du SDAR se poursuive en 2013, une baisse de 13% ayant été annoncée lors de la
rencontre du 16 janvier…
Principes généraux :
La refonte des modalités d’intervention du SDAT a amené à une quasi-généralisation des appels à projets.
« Un moyen de redistribuer les cartes, de soutenir d’autres initiatives » selon Marie Beaupré, qui engendre
forcément des réactions plus que mitigées des partenaires « habituels » du SDAT qui mette en avant la
contradiction entre une aide ponctuelle et un travail en direction des publics qui se fait forcément dans la durée.
Ces appels à projets ne sont en général pas envoyés directement aux structures culturelles > se
rapporter aux informations calendaires fournies plus loin dans cette note + consulter régulièrement le site de la
Drac.
Les subventions attribuées sont fléchées exclusivement sur la rémunération des artistes. Elles ne
peuvent pas couvrir des coûts de fonctionnement, de transport, de communication…
Les artistes impliqués doivent être professionnels. Interrogés sur le sens exact de ce terme pour eux, ils
ont précisé « reconnus pour la qualité de leur projet artistique » mais aussi « leur expérience en matière de
transmission ».
Attachent beaucoup d’importance à la question de l’évaluation, notamment de l’impact sur les populations (par
ex, « indicateurs pour mesurer l’évolution en matière de sorties et pratiques culturelles, d’isolement… ). Il est
important de faire apparaître la démarche d’évaluation et les indicateurs dès le dossier de demande de
subvention.
Sont attentifs à la question du maillage territorial : seront privilégiés les projets dans les territoires politiques
de la ville ou milieu rural, les zones peu pourvues en infrastructures culturelles. «Les zones les plus denses –
Paris et proche Paris – ne sont pas prioritaires ».
Les critères d’éligibilité communs à l’ensemble des dispositifs :
1. Proposer au public une initiation à une pratique artistique et culturelle
2. Assurer une médiation sur un champ artistique afin de contribuer à la construction d'un jugement
esthétique de la part du public
3. Inciter à la découverte et à la fréquentation des lieux de création et de diffusion artistiques
Cumul aide SDAT avec aide service musique :
A priori oui mais dans ce cas, il faut que le projet soumis au Sdat ne soit pas déjà pris en compte par le
conventionnement musique.
Précisions sur les différents dispositifs
• Education artistique et culturelle
Beaucoup de changements ces dernières années sur ce qui constitue le 1er champ d’intervention du SDAT
(plus de 2/3 de son budget apparemment) : la Drac n’intervient plus dans le financement des classes à PAC ni
des ateliers artistiques, elle a également abandonné les « projets fédérateurs »… Ce qui n’est d’ailleurs pas
sans poser de problème avec certains Rectorats (situation tendue avec celui de Créteil notamment).
Aujourd’hui, 4 modalités d’intervention : le co-financement des enseignements artistiques optionnels, la
participation à l’opération « école ouverte » (activités organisées pendant les vacances dans des collèges et
des lycées volontaires – opération pilotée par la DRJSCS), et surtout deux dispositifs : Résidences scolaires et
CLEA (contrats locaux d’éducation artistique).
Résidences d’artistes en milieu scolaire :
Part d’un constat : il existe beaucoup d’actions culturelles menées au sein des établissements scolaires mais de
manière très ciblée, sans lien entre elles, ni avec les différents acteurs de l’établissement et encore moins avec
les autres acteurs du territoire > volonté de soutenir des projets qui rayonnent au sein de l’établissement
scolaire (doit concerner plusieurs enseignants, rentrer dans le projet de l’établissement), mais aussi en dehors
(autres établissements scolaires, maisons de quartiers, centres sociaux…).
La résidence dure minimum 3 mois, maximum un an. Pas de reconduction d’une année sur l’autre a priori. Sur
le contenu, c’est assez souple. Il doit y avoir de la pratique, un ou des temps de restitution mais rien ne semble
figé.
Peut concerner tous les niveaux : de la maternelle au lycée, voire à l’université (+ maisons de quartier etc.).
Le Soutien de la Drac : maximum 10 000 €.
Un appel à projet est actuellement en cours (jusqu’au 28 mai) :
http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/DRAC-Ile-de-France/APPELS-A-PROJETS/Tous-lesappels-a-projets/Residence-d-artiste-territoriale-en-etablissement-scolaire-2013-2014
Important : pas de résidence possible sur les territoires couverts par un CLEA (cf ci-dessous).
Contrats locaux d’éducation artistique (CLEA) :
Mis en place récemment, ce sont des conventions triennales (renouvelables une fois) pour l’éducation
artistique, signées par la DRAC et une collectivité (commune ou intercommunalité).
Ce n’est donc pas aux acteurs de terrain de déposer un projet auprès de la Drac mais ils peuvent impulser le
partenariat et inciter leur commune à se rapprocher de la Drac (à titre d’exemple, au moins un des CLEA
existant l’a ainsi été à l’initiative d’un des adhérents de nos réseaux : le 2 Pièces Cuisine au Blanc Mesnil).
La collectivité, suite à un diagnostic sur le territoire, propose un ou plusieurs champs artistiques et des acteurs
de terrain à mobiliser. Les actions envisagées dans la convention peuvent être de différentes natures. La Drac
identifie 3 axes clés : résidences d’artistes (les artistes sont alors sélectionnés sur un appel à projets « pour
éviter le côté endogène d’avoir recours à des artistes du territoire »), innovation en matière de facilitation
d’accès aux œuvres et aux lieux, formation des acteurs de terrain.
Là encore, peut concerner tous les niveaux : de la maternelle au lycée, voire à l’université (+ maisons de
quartier etc.).
Le financement de la Drac : 12 000 € par résidence. La collectivité partenaire met à peu près pareil.
Apparemment 8 CLEA signés à ce jour.
Important : la Drac a annoncé qu’il n’y aurait pas de CLEA sur Paris.
• Culture et Politique de la ville
Le dispositif « Dynamique Espoir Banlieues » n’existe plus. Un appel à projets, « plus ouvert » le remplace
depuis l’an passé.
L’idée est de soutenir des projets, se situant obligatoirement dans les quartiers prioritaires de la politique de la
ville (cf sur www.lacse.fr), et qui mettent la population de ces quartiers dans une dynamique de participation et
d’ouverture. Cela peut prendre différentes formes mais cela ne peut pas se résumer à de la « consommation »
(sortie au spectacle) : il faut de la pratique. Il faut également envisager tous les partenariats possibles avec les
différents acteurs présents sur le territoire (acteurs sociaux, représentants locaux de la politique de la ville…) et
construire le projet sur la base d’un diagnostic partagé du territoire (ne pas plaquer un projet existant).
Un appel à projet régional sera lancé en septembre. Un comité de sélection composé des préfets et des
différents acteurs politique de la ville sélectionnera les projets.
• Culture et santé
Culture à l’hôpital :
L’objectif affiché est d’aider à la mise en place de projets culturels dans les hôpitaux s’appuyant sur
l'intervention d'artistes professionnels auprès des patients, de leur famille et du personnel hospitalier, favorisant
« des espaces de rencontres, de découverte et d’accès à une pratique artistique, entre le milieu hospitalier et le
monde artistique et culturel, contribuant ainsi à rompre l’isolement et à œuvrer à une meilleure cohésion
sociale ».
Un appel à projet régional devrait être lancé en fin d’année, conjointement avec l’ARS (Agence Régionale
de Santé). Mais apparemment, la plupart des projets aidés sont reconduits d’année en année.
25 projets aidés l’an passé. Très peu en musique.
Culture et handicap :
Volonté de :
- rendre accessible aux personnes en situation de handicap la pratique artistique au sein des lieux de pratique,
- développer l’accès aux pratiques artistiques et culturelles au sein des institutions d’accueil du secteur médicosocial (IME, ESAT…).
Apparemment pas d’appel à projet. Se rapprocher de la conseillère en charge de « Culture et santé ».
• Culture et justice
Convention nationale entre les 2 ministères, et régionale entre la Drac et la Direction interrégionale des services
pénitentiaires de Paris (DISPP).
Pas d’appel à projets, la « programmation » est faite directement par les correspondants culture des SPIP
(service pénitentiaire d'insertion et de probation) de chaque département, en lien avec la Drac, qui valide et cofinance. Se rapprocher donc des SPIP (cf http://lannuaire.service-public.fr/navigation/ile-de-france_spip.html).
On est plutôt sur des ateliers de pratique, pas sur des représentations.
Enveloppe globale Drac : 90 000 €.