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LesEchos.fr
Le 22 mars 2013
Paiement, épargne, banque en ligne : les clients plus
exigeants en matière de nouveautés
Par Ninon Renaud | 22/03 | 10:10 | mis à jour à 12:15
La 8e étude du cabinet InovenAlténor recense 33 innovations dans les
services financiers. Toutes tentent de s'intégrer au mieux à l'univers du
consommateur pour le séduire.
ING Direct - DR
Des moyens de paiement à l'assurance, en passant par l'épargne : le secteur financier fourmille
d'innovations en tout genre. Le cabinet de conseil InovenAlténor n'en présente pas moins de 33 dans
le cadre de sa huitième étude annuel «Finovation». L'utilisation des réseaux sociaux, l'exploitation de
la masse de données disponible sur internet ou encore le foisonnement de solutions de paiement
avec un mobile figurent parmi les principales tendances identifiées. Passage en revue de quelques
innovations.
Développer l'épargne d'impulsion
Depuis juin 2012, ING Direct Canada a enrichi son application mobile d'une fonctionnalité qui incite
ses utilisateurs à faire des économies au quotidien en substitution de dépenses «accessoires»
comme l'achat d'un paquet de cigarettes. Le client crée ou choisit une catégorie de dépenses et saisit
le montant habituel de cette dépense. L'outil lui présente l'impact sur son épargne à moyen et long
terme. Le client peut créer un «compromis» favori et créditer son compte d'un simple clic à chaque
fois qu'il évitera l'achat.
Mobiliser son réseau social pour obtenir un crédit
Lenddo est une plate-forme en ligne permettant à ses membres en Colombie et aux Philippines
d'utiliser les réseaux sociaux comme Facebook, Linkedin et Twitter afin de bâtir leur solvabilité.
L'emprunteur associe son compte ouvert sur cette plate-forme à ceux de ses réseaux sociaux. En
invitant ses proches et collègues, il crée son réseau de confiance. L'analyse de ce réseau et de ses
interactions lui attribue un score de solvabilité. En cas de défaut, le profil de solvabilité de l'ensemble
de la communauté est affecté. Les populations habituellement exclues des circuits traditionnels
peuvent ainsi avoir accès au crédit.
Simplifier le paiement de factures
Expérimentée depuis octobre 2012, SEPAmail est une messagerie sécurisée partagée par BNP
Paribas, BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel-CIC et Société Générale. Sa première application
concerne le virement de proximité : via sa messagerie SEPAmail accessible via sa banque en ligne, le
client reçoit des demandes de paiement associées à des factures de créanciers qui doivent aussi être
utilisateurs de SEPAmail. Par un simple clic, le débiteur peut alors effectuer un virement à la date de
son choix à destination des créanciers. Des pilotes doivent commencer d'ici au mois d'avril avec des
créanciers. Ce service doit limiter le nombre de chèques tout en facilitant le règlement des factures.
S'assurer entre amis via le web social
En Allemagne, «» propose un système d'assurance à deux niveaux. «Entre amis», d'abord : chacun
des membres du groupe s'engage à rembourser une partie du sinistre subi par un autre membre. Un
second niveau souscrit ensuite auprès d'un assureur traditionnel pour le reste à charge. Ainsi,
l'internaute s'enregistre gratuitement sur le site, choisit le type d'assurance qu'il souhaite et invite
ses amis (15 au maximum) via ses réseaux sociaux (Facebook, LinkedIn...) à faire partie de son
«réseau d'assurance». Ce groupe décide du niveau plafond du fonds qu'il s'engage à verser en cas de
sinistre (entre 30 et 50 euros en général). Un contrat d'assurance est ensuite choisi via un
comparateur afin de compléter le fonds. Ce canal communautaire plus impliquant permet de réduire
le risque de fraude pour l'assureur traditionnel et le coût de l'assurance pour l'assuré est abaissé.
Les clients s'approprient-ils ces innovations ?
«Dans un double contexte d'économie en berne et d'accélération du rythme de l'innovation, les
consommateurs deviennent de plus en plus difficiles à convaincre», souligne Thierry Dinard, directeur
associé d'InovenAlténor. Plusieurs études récentes révèlent d'ailleurs que, malgré l'effort des
banques dans ce domaine, les Français privilégient davantage la transparence, la tarification et la
prise en compte de leurs besoins pour évaluer leur degré de satisfaction. Pour eux, l'innovation reste
un gadget. «Trop souvent, les nouvelles solutions qui émergent ont été développées selon une logique
utilitariste qui exclut la dimension symbolique d'un usage, analyse le sociologue Stéphane Hugon,
associé du cabinet Eranos. Or, celui qui conçoit le produit n'a pas le même imaginaire que celui qui
l'utilise.»
Selon ce spécialiste de la sociologie de l'usage, le vrai facteur de succès d'une innovation est donc sa
capacité à s'inscrire dans une continuité d'usage, tout en offrant un petit plus. Le changement
d'écran sur une tablette tactile en est la meilleure illustration : l'utilisateur utilise le vieil usage qui
consiste à tourner la page de son livre avec son doigt. «La valeur d'un nouveau produit ou service
n'est pas dans son caractère innovant, elle réside dans le lien que l'utilisateur peut créer avec lui»,
résume Stéphane Hugon, qui conclut : «Le IN d'innovation prime désormais sur la partie novation.»
D'autres innovations :
L'application mobile NFC Casino
Payer au restaurant avec FLASHiZ
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