Planter des arbres et des arbustes

Fiche technique : Planter des arbres, des arbustes
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Pour qui ?
A l'instar d'une haie, la plantation d'arbres ou d'arbustes agrémente une place publique, une
rue à habitat dense ou bien encore participe pleinement à l'intégration de grands bâtiments peu
esthétiques voire aussi de friches industrielles.
Les friches ont en effet plutôt mauvaise presse, surtout dans les zones urbanisées. On les
considère comme malpropres ou insalubres. Pourtant, il s'agit souvent de refuges pour une
flore et une faune diversifiées.
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Pourquoi ?
Tout particulièrement dans les zones d'habitats denses, la plantation d'alignement d'arbres
apporte un cadre de verdure et rend ainsi la rue ou le quartier plus convivial.
A proximité de grands bâtiments (par ex. : hall sportif, salle paroissiale, bâtiments
commerciaux, ...), la plantation d'arbres et bosquets permet de mieux intégrer ces "gros
volumes" dans un quartier résidentiel ou tout simplement dans le paysage.
De même, aux abords d'une friche, une telle plantation permet de masquer la friche vis-à-vis
d'habitations.
S'il est bien réalisé, l'aménagement d'un écran de verdure en marge de la friche peut profiter à
tous: aux riverains qui bénéficient d'un environnement plus "propre", ainsi qu'aux espèces
animales et végétales sauvages qui profitent du site.
Il est peut-être important ici de définir ce qu'est une friche. En effet, ce terme peut prendre des
significations diverses selon les régions et l'historique du site.
Pour résumer, on peut dire qu'une friche est un terrain délaissé par les activités humaines qui
retourne spontanément à l'état sauvage. Ce concept est donc large et regroupe des milieux
aussi différents que des terres agricoles abandonnées, des sites industriels désaffectés, des
anciennes carrières ou encore des coupes forestières délaissées.
Dans une grande majorité des cas, une friche présente un intérêt biologique puisqu'on n'y
intervient plus. Les visites humaines y sont peu fréquentes. Elles constituent donc un refuge
de choix pour les espèces animales et végétales sauvages.
Cependant, l'aspect visuel de tels sites n'est pas toujours agréable. En effet, les hautes herbes,
les broussailles, les bouleaux et les saules peuvent se mêler à des déchets parfois abondants.
En outre, les friches sont parfois dangereuses (bâtiments en ruine, débris divers).
L'aménagement bien pensé des abords d'une friche semble être un bon compromis entre d'une
part, les intérêts de la nature qui se développe à l'intérieur de la friche et d'autre part, les
intérêts des riverains qui recherchent la propreté et la salubrité.
Enfin, dans les campagnes, la plantation d'arbres et de bosquets apporte du volume au paysage
et apporte des repères (routes, chapelles, ...).
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Avant de commencer
Pour assurer la réussite de l'aménagement, il est très important de pouvoir choisir les essences
à planter en fonction de l'espace disponible.
Le long d'une route, on tiendra compte notamment de sa largeur, de son environnement
immédiat (habitations, champs, ...), de la distance entre l'endroit de plantation et les
habitations voisines, de la présence de câbles électriques aériens ou de toute autre conduite
souterraine, des besoins de sécurité des usagers (visibilité), ...
La distance de plantation sera bien sûr fonction de l'essence choisie, mais aussi des conditions
locales. Ainsi, au milieu des campagnes, on choisira de planter de façon à ce que l'ombrage
soit porté au maximum sur la route plutôt que sur les cultures voisines. Un écartement plus
lâche permet aussi aux rayons du soleil de réchauffer la culture ou de pénétrer jusqu'aux
habitations proches.
Pour l'intégration d'un bâtiment volumineux ou d'une friche, on veillera à réaliser une
plantation suffisamment large et dense comprenant des espèces buissonnantes et des espèces
de grand développement.
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Un brin d'écologie
En zones fortement urbanisées, un alignement d'arbres ou un bosquet peut servir de refuge ou
de nidification pour quelques espèces. Souvent banales, ces espèces constituent toutefois la
seule faune de nos grandes villes et, à ce titre, sont donc relativement importantes.
Dans les zones rurales, l'intérêt des alignements d'arbres le long des voiries est toute relative.
Bien souvent la faune préférera un endroit plus calme ou moins dégagé pour élire domicile.
Toutefois ces hauts postes d'observations sont bien utiles à nos rapaces pour repérer leurs
proies dans les terrains voisins.
Les bosquets plus denses sont nettement plus intéressants, pour autant qu'ils soient
suffisamment importants, variés et qu'ils comprennent des essences à fleurs et à baies.
Il en est de même aux abords d'une grande friche. Dans les lignes qui suivent nous insisterons
plus précisément sur l'intérêt écologique des friches.
Comme on l'a vu, le terme de friche peut regrouper des milieux très différents. Il arrive même
souvent que ces biotopes se côtoient sur un même site.
C'est cette diversité de biotopes et parfois la rareté ou l'originalité de ceux-ci (falaises, talus
meubles, terris, etc.) qui fait l'intérêt biologique des friches. Mais pas seulement. En effet,
d'autres facteurs y participent comme l'absence d'inter-ventions humaines (fréquentation,
engrais, pesticides) et parfois, les particularités du substrat (sol très sec, sol pauvre en
éléments nutritifs), ce qui favorise une flore et une faune spécialisées et peu courantes.
Dès qu'un site est abandonné par l'homme, la nature y reprend ses droits. Et avec quelle
ardeur !
Sur les rochers et les vieux murs, des espèces végétales spécialisées s'installent rapidement.
Selon l'humidité et l'exposition, on voit apparaître des plantes comme les fougères, les orpins,
la corydale jaune ou encore la Ruine-de-Rome. Furtivement, un lézard des murailles se glisse
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dans une anfractuosité. Si la paroi est élevée, un choucas des tours ne manquera pas de se
faire entendre. Parfois, le faucon y niche.
Sur les remblais, les terrils, les anciennes aires de stockage, de triage ou de manœuvre, des
espèces végétales pionnières apparaissent. Il s'agit des orpins, du fraisier sauvage ou encore
de l'épervière. On trouve également des espèces animales intéressantes comme le criquet à
ailes bleues ou l'orvet fragile.
Dans la plupart des cas, ces pionniers vont progressivement céder la place à une friche
herbeuse dominée par les graminées et parsemée d'autres plantes comme le cabaret des
oiseaux ou la centaurée. Les papillons butinent. Les insectes grouillent. Les petits
mammifères s'installent également.
Si la dynamique naturelle spontanée se poursuit, cette friche herbeuse est progressivement
remplacée par des broussailles (ronces, prunellier, aubépine saule marsault) puis par des
arbres (bouleau et ensuite charme, érable et chêne notamment). Ces fourrés et ces bosquets
sont appréciés par de nombreux mammifères et des oiseaux comme les fauvettes, les
mésanges, les pouillots ou les accenteurs.
On rencontre encore d'autres milieux dans les friches. Il s'agit par exemple des pierriers ou des
éboulis rocheux qui servent de refuge et de cachette aux animaux et qui peuvent également
accueillir une flore particulière. On peut aussi parler des talus et monticules meubles (sable,
terre), utiles à certaines espèces comme le martin-pêcheur qui les utilise pour creuser son nid.
Notons encore la présence de zones humides tantôt temporaires (ornières, flaques), tantôt
permanentes et peu profondes (zones de suintements, anciens bassins), tantôt encore vastes et
très profondes (anciennes carrières). Ces différentes étendues d'eau accueillent bien entendu
un large cortège d'espèces sauvages (libellules, batraciens, plantes des berges et des marais).
L'intérêt biologique des friches est donc évident. Il est même encore accentué par le fait que
ces périmètres sont souvent enclavés dans des secteurs pauvres en éléments naturels (milieux
urbains, secteurs caractérisés par une agriculture intensive).
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Au travail !
La plantation d'arbuste :
La technique reste la même pour la création d'un bosquet que pour la plantation de haies. Il
faudra toutefois, dans le cadre d'un bosquet, tenir compte de la distance de plantation
recommandée pour chacune des espèces afin d'en assurer le développement optimum.
La plantation d'arbres :
Il est impératif de choisir l'essence en fonction de l'espace disponible.
Le trou de plantation sera fonction de racines. De façon générale, il est préférable de creuser
un trou au moins deux fois plus large et profond que la longueur des racines. Ceci n'est pas
une règle absolue, mais permet d'ameublir la terre sur une plus grande surface et d'apporter un
amendement là où les jeunes racines vont se développer et s'accroître.
Après avoir enfoncé le tuteur et présenté l'arbre, le trou sera comblé avec un mélange de terre
et d'amendement de plantation (engrais). N'oubliez pas de planter l'arbre de façon à ce que le
collet soit au niveau du sol.
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Les plantations seront également réalisées dans la période de novembre à mars, en dehors des
périodes de gel.
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Côté technique
- Pour les tuteurs, choisissez un diamètre de +/- 8cm et une hauteur de 2m50. Deux tuteurs
disposés de chaque côté de l'arbre le rend plus "imposant" et le protège mieux des vents.
- En ville, ou à proximité des aires de parking, il est important de bien protéger le nouveau
venu. On veillera ainsi à dresser des piquets à sa base ou à planter une petite essence
couvre-sol à son pied.
- Les plantations effectuées dans les trottoirs ou les espaces bétonnés nécessitent de pouvoir
apporter de l'eau en cas de forte sécheresse. Aussi, il est vivement recommandé de disposer
un tuyau percé qui alimentera directement les racines de l'arbre lors d'un arrosage.
- Dans les zones exposées au vent, on veillera à disposer un tuteur du côté des vents
dominants.
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Ficelle
Les tuteurs sont enfoncés à la masse dans le fond du trou avant que celui-ci ne soit rebouché.
Cela les stabilise beaucoup plus.
Les liens d'attache seront souples. Cela évite de blesser le jeune tronc.
Si une plantation dense le long d'une friche permet de mieux intégrer celle-ci tout en
préservant son intérêt biologique, l'aménagement d'un petit espace vert bien entretenu
(pelouse, arbustes à fleurs, ...) entre cette plantation et la zone urbaine lui donnera encore un
caractère plus accueillant pour les riverains.
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Les petits problèmes
Lorsqu'une friche est aménagée, il est important d'intégrer les riverains au projet. En effet, le
fait qu'ils participent à la conception et aux travaux sera la meilleure garantie de pérennité du
projet.
Bien souvent, force est de constater que le pied des arbres est abîmé par un entretien
mécanique trop proche du tronc. Ces blessures qui cicatrisent assez mal fragilisent l'arbre et
sont sources d'infections éventuelles. Il est donc vivement recommandé d'effectuer un paillage
du pied de l'arbre ou de planter une essence couvre-sol qui étouffera les plantes herbacées non
désirées.
Fiche technique – Les Arbres et Arbustes
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PROTECTION OPTIMALE DES JEUNES ARBRES
3 tuteurs permettent de maintenir correctement les
arbres fortement exposés (vent, zone de parking,...)
Protection du pied de l’arbre (contre le fauchage)
Tuyau en PVC ou caoutchouc fendu sur sa longueur
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PLANTATION D’UN ARBRE EN MILIEU TRES DEGAGE
(3 tuteurs)
PLANTATION D’UN ARBRE EN CONDITION URBAINE
(tuyau d’apport d’eau)
(attention aux canalisations souterraines !)
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