Intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven

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Intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven
Intégrale des 32 sonates pour
piano de Beethoven
17:00
Église de La Côte-Saint-André
François-Frédéric Guy
« Berlioz, tout comme Beethoven, représente pour moi la démesure et la modernité.
Deux concepts qui guident ma quête musicale depuis toujours. L’intégrale des
32 sonates proposée sur 10 jours au public du festival se décline en 9 concerts,
11 heures de musique, 101 mouvements répartis sur quelques 600 pages !
Corpus autobiographique inégalé pour un voyage extraordinaire à partager avec le public,
au cœur de la démesure beethovénienne, comme seul le Festival Berlioz peut en offrir. »
François-Frédéric Guy
Calendrier des concerts
Ven 23 août
Sonate n°1 en Fa m op. 2 n°1
Sonate n°2 en La M op. 2 n°2
Sonate n°3 en Ut M op. 2 n°3
Sam 24 août
Sonate n°5 en Ut m op. 10 n°1
Sonate n°6 en Fa M op. 10 n°2
Sonate n°7 en Ré M op. 10 n°3
Dim 25 août
Sonate n°4 en Mi b M op. 7
Sonate n°9 en Mi M op. 14 n°1
Sonate n°10 en Sol M op. 14 n°2
Sonate n°8 en Ut m op. 13 « Pathétique »
Mar 27 août
Sonate n°11 en Si b M op. 22
Sonate n°12 en La b M op. 26 « Marche funèbre »
Sonate n°13 en Mi b M op. 27 n°1 « Quasi una fantasia »
Sonate n°14 en Ut# m op. 27 n°2 « Clair de Lune »
Mer 28 août
Sonate n°16 en Sol M op. 31 n°1
Sonate n°17 en Ré m op. 31 n°2 « Tempête »
Sonate n°18 en Mi b M op. 31 n°3 « La Chasse »
Jeu 29 août
Sonate n°15 en Ré M op. 28 « Pastorale »
Sonate n°19 en Sol m op. 49 n°1
Sonate n°20 en Sol M op. 49 n°2
Sonate n°21 en Ut M op. 53 « Waldstein »
Ven 30 août
Sonate n°22 en Fa M op. 54
Sonate n°23 en Fa m op. 57 « Appassionata »
Sonate n°25 en Sol M op. 79 « Alla tedesca »
Sonate n°24 en Fa# M op. 78 « À Thérèse »
Sonate n°26 en Mi b M op. 81a « Les Adieux »
Sam 31 août
Sonate n°27 en Mi m op. 90
Sonate n°28 en La M op. 101
Sonate n°29 en Si b M op. 106 « Hammerklavier »
Dim 01 août
Sonate n°30 en Mi M opus 109
Sonate n°31 en La b M opus 110
Sonate n°32 en Ut m opus 111
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven
La composition des trente-deux sonates pour piano s’étend sur une période d’une
trentaine d’années, de 1793 à 1822. Au cours de son activité créatrice, Beethoven n’eut de
cesse de faire évoluer son style musical, demandant une technique pianistique toujours
renouvelée à ses interprètes. Les premières sonates se rapprochent de celles de Mozart ou
de Haydn et s’accordent, de par leur mode d’expression, avec les goûts du public viennois
auquel elles s’adressaient. L’introduction lente de la Grande sonate pathétique (1799)
ou l’impression de libre improvisation donnée par les deux sonates quasi una fantasia
(1802) furent alors autant d’étonnantes dérogations à la tradition de toute une époque.
Prenant conscience en 1802 du caractère irrémédiable de sa surdité, Beethoven se
retranche dans la solitude et cesse de se produire comme pianiste. Mais sa popularité
est acquise : ses sonates sont publiées peu de temps après leur composition et discutées
abondamment par la critique. Le marché de l’édition alors en pleine expansion lui offre
une importante source de revenus qui l’aide à s’affranchir du mécénat et à conquérir
son indépendance artistique, fait inédit dans l’histoire de la musique. Contemporaines
des grandes symphonies, les sonates de cette période comme la Waldstein (1805) ou
l’Appassionata (1807) introduisent un nouveau ton héroïque, des sonorités inouïes et
une conception différente du temps musical.
Les sonates des années 1809-1810 comme Das Lebewohl (« Les Adieux ») sont empreintes
d’un caractère lyrique et contemplatif. Après cette parenthèse, Beethoven introduit dans
ses dernières sonates des éléments fondamentalement étrangers au « style classique » de
ses prédécesseurs. En témoignent la monumentale fugue à trois voix, héritage du grand
art polyphonique de Bach, qui constitue le finale de la sonate Hammerklavier (1819),
ou encore le principe de la variation qui sous-tend l’Arietta de la sonate n°32 (1822),
donnant sans cesse naissance à de nouveaux motifs musicaux au devenir incertain.
Ces trente-deux sonates fascinèrent les successeurs de Beethoven, tout en les laissant
fort désemparés. Comme le dit Schubert, « qui donc peut encore faire quelque chose après
Beethoven ? »
Le Beethoven Project de François-Frédéric Guy
L’interprétation des 32 sonates pour piano solo s’inscrit dans un projet artistique de
François-Frédéric Guy, le Beethoven Project. Il réunit également les 5 concertos et la
musique de chambre pour cordes et piano de Beethoven.
« Chaque artiste développe un répertoire de prédilection au fil du temps. Le cycle des
Concertos de Beethoven – tout comme celui des 32 sonates - constitue la pierre angulaire
de mon répertoire, l’incontournable somme de tous les possibles en matière d’engagement artistique et personnel. On y plonge - comme lorsqu’on part en exploration
sous-marine - à la découverte d’un monde caché, familier mais également mystérieux et
surprenant. La rencontre avec Philippe Jordan a été un élément déterminant dans la réalisation de l’intégrale des concertos. Nous sommes de la même génération et regardons dans
la même direction. Son autorité naturelle et sa hauteur de vue tout comme sa simplicité et
l’évidence de ses choix musicaux ont rendu ces moments de musique partagés intenses
et inoubliables. La complicité et l’amitié entre les interprètes sont également indispensables lorsqu’on aborde la musique de chambre de Beethoven. Au fil des concerts, Xavier
Phillips apporte la spontanéité, mais aussi la rigueur et l’ampleur du geste musical ;
Tedi Papavrami quant à lui a synthétisé la maîtrise suprême de son instrument, faisant
rayonner le chant beethovénien dans toute sa plénitude. »
François-Frédéric Guy
François-Frédéric Guy
Ses débuts avec l’Orchestre de Paris et l’enregistrement live du deuxième concerto de
Brahms avec le London Philharmonic imposent François-Frédéric Guy comme l’un
des pianistes les plus fascinants de sa génération. Sa passion pour l’opéra et la musique
symphonique allant de pair avec un certain goût du risque, il fait le choix, dans l’océan du
répertoire pianistique, des œuvres les plus complexes. François- Frédéric Guy a travaillé
aux côtés de chefs de renommée internationale et avec les plus grands orchestres. Il se
consacre aujourd’hui à un Beethoven Project, autour de l’intégrale de l’œuvre du compositeur. Son interprétation de l’intégrale des concertos avec le Philharmonique de Radio
France a été unanimement saluée par la critique.
François-Frédéric Guy est Artiste en Résidence à l’Arsenal de Metz.
Le Festival en ligne :
www.festivalberlioz.com, Facebook et Twitter
Sous le balcon d’Hector
du ven 23 - au dim 25 août
19:00
Musée Hector-Berlioz
programme
Autour d’Hector Berlioz, pour cinq cuivres et récitant
Les Cuivres Romantiques
Jean-François Madeuf & Joël Lahens
trompettes, cornets & bugle
Pierre-Yves Madeuf cors & grosse caisse
Laurent Madeuf trombone ténor à coulisse
Marc Girardot ophicléide basse
Jean-Jacques Adam narrateur
Les Cuivres Romantiques
Autour d’Hector Berlioz, pour cinq cuivres et récitant
Le personnage Hector Berlioz nous convie à une promenade musicale à travers des extraits de son
Traité d’instrumentation , d’anecdotes tirées de ses Mémoires ou de ses critiques musicales avec un
mordant et un humour non dissimulés !
Propos illustré par des pièces de ses contemporains et quelques unes de ses pièces :
F. A. G. Dauverné Marche sur les motifs de « Robert le diable » (de G. Meyerbeer)
F. A. G. Dauverné Fanfare sur les motifs de « Robert le diable » (de G. Meyerbeer)
J.-F. Gallay Caprice no. 12 (extrait)
P. Gattermann (d’après) Quand les chiens vont bien
P. Musard Quadrille de l’Auvergnat (extrait)
H. Schiltz Allegretto ( Trio concertant op.104 no. 5)
H. Schiltz Allegretto ( Trio concertant op.104 no. 4)
H. Berlioz Oraison funèbre (extrait) (Symphonie Funèbre et Triomphale op.15)
H. Schiltz Allegro ( Trio concertant op.104 no.4)
H. Schiltz Andante ( Divertissement en quatuor op.40 no.5)
H. Berlioz Cavatine de Pierrot ( Benvenuto Cellini, acte I / final)
H. Schiltz Allegro ( Divertissements en quatuor op.40 nos.12 & 13)
G. Donizetti / H. Schiltz Allegro “Farà di nostr’alme”
V. Bellini / J. Forestier Marche - Andantino - Pas Redoublé
V. Bellini / J. Forestier Andante “A te, o cara”
V. Bellini/J.-F. Madeuf Allegro maestoso “Suoni la tromba” J. Bellon Quintette op. 29 no. 1 (Allegro - Minuetto - Andante Cantabile - Rondo)
H. Berlioz / J.-F. Madeuf Marche Triomphale
NB : les textes sont de H. Berlioz (extraits d’articles de son ouvrage De l’instrumentation , de
ses Mémoires et d’articles divers parus à Paris entre 1841 et 1856), ainsi que de ses contemporains
musiciens Dauverné, Schiltz, Kastner et d’autres critiques musicaux.
Les Cuivres Romantiques
Les membres de l’ensemble se sont tous spécialisés dans la musique sur instruments anciens. Ils se
produisent en formation symphonique avec des ensembles aussi prestigieux que l’Orchestre des
Champs- Élysées, l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique, l’Orchestre du XVIIIe siècle, la Petite
Bande, la Grande Écurie, la Chambre Philharmonique. Animés depuis longtemps de la même passion
pour la «chine» de cuivres anciens, les musiciens ont choisi d’offrir à entendre en formation de
chambre ou en formation élargie de fanfare une collection rendue vivante, après de patientes restaurations et la recherche d’un répertoire lui étant destiné tout particulièrement.
Le Festival en ligne : www.festivalberlioz.com, Facebook et Twitter
ven 23 août
soirée
21:00
Château Louis XI
programme
H. Berlioz Béatrice & Bénédict
Opéra comique d’après Shakespeare
Jeune Orchestre Européen
Hector Berlioz
François-Xavier Roth direction
Lilo Baur mise en scène
Chœur Britten – Jeune chœur symphonique
Nicole Corti direction
Isabelle Druet, Jean-François Borras, Marion Tassou,
Aude Extrémo, Philippe Ermelier,
Thomas Dolié, Luc Bertin-Hugault solistes
Serge Bagdassarian récitant
Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
H. Berlioz (1803-1869)
Béatrice & Bénédict
Si le jeune Berlioz n’avait pas rencontré
l’opéra, sans doute aurait-il poursuivi la
carrière de médecin à laquelle le destinait
son père. C’est en effet suite à une représentation de l’ Iphigénie en Tauride de Gluck
qu’il céda définitivement à sa vocation de
compositeur. C’est aussi par la fréquentation de l’Opéra qu’il apprit en autodidacte à « connaître l’accent et le timbre,
sinon l’étendue et le mécanisme de chaque
instrument » et devint ainsi le premier
grand orchestrateur de l’histoire de la
musique.
Paradoxalement, les œuvres lyriques de
Berlioz ne connurent que peu de succès
de son vivant et furent souvent refusées
par les différents théâtres. À cet égard,
Béatrice & Bénédict fait figure d’heureuse
exception. Pour la première fois, Berlioz
reçut de la part du directeur du Théâtre de
Baden-Baden l’assurance que sa prochaine
composition serait bel et bien repré- sentée.
Et il remporta en 1862 l’un des plus grands
succès de sa carrière.
Pour le livret qu’il rédigea lui-même,
Berlioz s’inspira de la comédie de Shakespeare Beaucoup de bruit pour rien , mais
n’en conserva toutefois que l’intrigue
secondaire, celle des amours de Béatrice
& Bénédict . La substance dramatique est
épurée, tout l’enjeu consistant à savoir si
ces deux personnages épris l’un de l’autre
sans se l’avouer parviendront à se rejoindre.
Pour satisfaire les exigences du genre
comique, Berlioz ajouta dans un second
temps des dialogues parlés d’une qualité
discutable et absents du manuscrit initial.
Afin de préserver le rythme dramatique
de cette œuvre d’une grande vivacité, un
narrateur se chargera ce soir de nous livrer
les éléments principaux de l’intrigue, choix
qu’avait déjà effectué Daniel Barenboïm
dans son enregistrement de 1982.
« À mon sens, c’est une partition des
plus vives et des plus originales que j’aie
produites », nous confie Berlioz dans ses
Mémoires. Partition écrite « avec la pointe
d’une aiguille », Béatrice & Bénédict
est un condensé de trouvailles à la fois
rythmiques, mélodiques et harmoniques.
C’est aussi une œuvre qui possède en
elle-même son contre-modèle : à travers
le personnage comique de Somarone,
Berlioz ridiculise le « mauvais compositeur
», académique, savant et rompu à l’art de la
fugue, à qui le vin réussit
finalement bien mieux que la musique.
L’art véritable de Berlioz l’emporte heureusement sur celui de son homologue fictif
: l’air dramatique de Béatrice « Dieu
! Que viens-je d’entendre ? », le très
inspiré duo de Béatrice et Ursule « Vous
soupirez, Madame ! » ou encore le trio
« Je vais d’un cœur aimant » remportèrent rapidement les suffrages du public.
Beaucoup de bruit pour rien,
William Shakespeare
Don Pedro, Prince d’Aragon, revient de
guerre victorieux avec sa compagnie sur
les terres de son ami Léonato, gouverneur
de Messine, ville côtière de Sicile. Béatrice,
nièce de Léonato, retrouve Bénédict, un
chevalier du Prince. Vieilles connaissances,
ils ne se supportent guère et ne cessent
de se chamailler. Claudio, jeune et naïf
ami de Bénédict, tombe amoureux de la
jeune Héro, fille de Léonato. Leur mariage
s’organise presque immédiatement, et
par manière de plaisanterie, la compagnie
de Don Pedro complote pour faire
tomber Béatrice et Bénédict amoureux...
Jeune Orchestre Européen
Hector Berlioz
Orchestre Académie du Festival Berlioz,
le JOEHB regroupe des jeunes musiciens
issus
des
meilleurs
conservatoires
européens, formés et encadrés par les
musiciens de l’orchestre Les Siècles. Placés
sous la direction de François- Xavier Roth,
ils suivent une semaine de stage intense
consacrée à l’interprétation des œuvres de
Berlioz sur instruments d’époque avant
de participer à l’un des concerts symphoniques du Festival. Il donne ainsi l’occasion
à de jeunes artistes prometteurs en début
de carrière professionnelle de rencontrer
les plus grands artistes et de se produire
en concert avec de prestigieux solistes.
Le Jeune Orchestre Européen Hector Berlioz
a été fondé en 2009 à l’initiative du Festival
Berlioz. L’orchestre Les Siècles, partenaire du
JOEHB depuis ses débuts, est soutenu par :
François-Xavier Roth, direction
François-Xavier Roth étudie auprès de
János Fürst et d’Alain Marion au CNSMD
de Paris. Il remporte en 2000 le premier
prix du concours international Donatella
Flick à Londres et devient chef assistant du
London Symphony Orchestra (LSO). Il a
également assisté Sir John Eliot Gardiner
durant plusieurs années ( Les Troyens,
Benvenuto Cellini, Falstaff...). En 2003,
il fonde l’orchestre Les Siècles, tout en
continuant à diriger l’Ensemble Philharmonique de Radio France et en menant une
carrière de chef lyrique. Depuis septembre
2011, François-Xavier Roth est Chefdirigent du SWR Sinfonieorchester BadenBaden und Freiburg. Il est également
Associate Guest Conductor du BBC
National Orchestra of Wales et entretient
des relations privilégiées avec le LSO qu’il
dirige régulièrement.
Lilo Baur, mise en scène
Lilo Baur débute sa carrière à Londres
comme comédienne. Elle se produit au
Royal National Theatre dans L’Orestie puis
dans The Merchant Of Venice. En France,
elle interprète Gertrude dans La Tragédie
d’Hamlet mis en scène par Peter Brook et le
Narrateur dans Debussy’s Saint Sebastian
avec le London Philharmonic Orchestra
(Théâtre du Châtelet). Parallèlement, elle
joue au cinéma dans de nombreux films
et réalise des mises en scène ( Le Roi Cerf
et Le Conte d’hiver au Théâtre Amore
en Espagne, Cuisines et Dépendances au
Théâtre Micalet à Valence...). En France, elle
met en scène La Resurrezione à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille et Ariane et
Barbe Bleue à l’Opéra de Dijon. Elle vient
de mettre en scène La Tête des autres de
Marcel Aymé à la Comédie Française où
elle vient d’obtenir le Prix Beaumarchais.
Cette année, elle mettra en scène Lakmé de
Delibes à l’Opéra de Lausanne et à l’Opéra
Comique.
Chœur Britten - Jeune chœur
symphonique
Dirigé par Nicole Corti, le Chœur Britten
s’est forgé depuis 1991 un son spécifique
alliant naturel vocal et exigence musicale
au service de choix artistiques audacieux
(créations
contemporaines,
œuvres
méconnues du XXe siècle). Ce chœur a
ajouté à son répertoire de grands oratorios
pour chœur mixte. Il devient ainsi le
partenaire de phalanges symphoniques
et de festivals prestigieux et collabore
avec des chefs d’orchestre de renom.
Avec le Chœur Britten, le Jeune Chœur
Symphonique s’associe régulièrement
à de grands orchestres professionnels
(Orchestre national de Lyon, Les Siècles,
Jeune Orchestre Européen Hector Berlioz,
Ensemble orchestral contemporain...).
Le Chœur Britten est membre de la FEVIS. Il est
soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Rhône- Alpes), la région RhôneAlpes, le département du Rhône et la Ville d’Irigny
ainsi que par la SPEDIDAM, la SACEM, Musique
Nouvelle en Liberté, le Fonds pour la création musicale
(FCM) et par Musique française d’aujourd’hui (MFA).
L’a.i.d.a. remercie les mécènes du Festival Berlioz :
Les entreprises membres de
Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes, Les Tissages Perrin, Etablissements
Proverbio, CCI Nord-Isère, Entreprise Chanut, Eurobéton, Plurimmo Avantiel,
Holding Textile Hermès, Alp’Etudes, Arc-en-Ciel Récupération, Michard
Assurances, Normand Paysagiste, Pharmacie Barbier, Transports Garnier,
Chocolaterie Jouvenal, Margaron SAS, Crystal’HyNe, Roseraie Félix
Bureau et billetterie du Festival Berlioz :
38, place de la Halle - 38260 La Côte-Saint-André / 04 74 20 20 79
Le Festival en ligne : vidéos, photos, actualités...
www.festivalberlioz.com, Facebook et Twitter
Demain au Festival Berlioz
17:00 Église de La Côte-Saint-André
Intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven
François-Frédéric Guy piano
17:00 Église du Grand-Lemps
F. Mendelssohn, T. Gouvy, F. David
Quatuor Cambini
19:00 Musée Hector-Berlioz
Sous le balcon d’Hector
Les Cuivres Romantiques
21:00 Château Louis XI
F. Liszt, S. Rachmaninov, H. Berlioz
Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin direction, Bertrand Chamayou piano
le festival est
organisé par
Nicole Corti, chef de chœur
Chef d’orchestre et de chœur, Nicole Corti
est une pédagogue passionnée et accomplie.
Première femme ayant suivi les enseignements de la classe de direction d’orchestre
du CNSMD de Lyon, elle fait plusieurs
rencontres déterminantes : les chefs
d’orchestre Sergiu Celibidache et Pierre
Devaux,
l’ethnomusicologue
Yvette
Grimaud ou encore le compositeur Raffi
Ourgandjian. Fondatrice du Chœur Britten
dont la renommée est internationale, elle
est nommée en 1993 chef des chœurs à
Notre-Dame de Paris. Elle devient en 2008
responsable de l’unique classe de direction
de chœur des conservatoires nationaux.
Elle est élevée au grade de chevalier de
l’Ordre national du mérite en 2002.
Isabelle Druet, mezzo-soprano
Béatrice
Révélation Lyrique des Victoires de la
Musique en 2010, la mezzo-soprano
Isabelle Druet mène une carrière tant
en concert et récital que dans l’opéra.
Musicienne au parcours atypique, elle
commence à explorer la voix à travers les
musiques traditionnelles et actuelles. En
2007, elle est diplômée du Conservatoire
de Paris (CNSMD) avec les félicitations à
l’unanimité du jury. Elle fait ses débuts
à l’Opéra de Paris en 2011 dans le rôle du
Page (Salomé). Parmi ses nombreux autres
rôles à la scène, on peut citer le rôle-titre
de L’Italienne à Alger à l’Opéra-Théâtre
de Metz, ainsi que La Sagesse, Sidonie et
Mélisse dans Armide de Lully au Théâtre
des Champs- Elysées sous la direction de
William Christie.
Jean-François Borras, ténor
Bénédict
Après ses débuts comme Petit Chanteur
de Monaco, Jean-François Borras entre
à l’Académie de Musique de Monaco en
1988 dans la classe de Marie-Anne Losco,
avant d’obtenir son diplôme de chant à
l’unanimité. Dès lors il chante dans de
nombreuses salles européennes. Il débute
une carrière internationale en chantant à
Mannheim, Aix-la-Chapelle ( La Traviata,
La Bohème et Rigoletto), ou en jouant
Edgardo dans Lucia di Lammermoor à
l’Opéra de Graz en Autriche. Ses projets
pour la saison 2012-2013 comprennent
notamment La Bohème à Trieste, Foresto
(Attila) à Rome avec Riccardo Muti, Duca
( Rigoletto) à Tel Aviv, Raimbaut ( Robert le
Diable) à Covent Garden, Cinna ( La Vestale
au Théâtre des Champs-Elysées à Paris.
Marion Tassou, soprano
Héro
Marion Tassou suit l’enseignement d’Isabelle Germain et de Fabrice Boulanger au
Conservatoire de Lyon (CNSMD) avant
d’obtenir son prix avec les félicitations du
jury. Parallèlement, elle se forme auprès de
personnalités musicales telles que Donatienne Michel-Dansac, Cécile de Boever
et Udo Reinemann. Passionnée par l’art
vocal dans sa diversité, elle s’intéresse à
tous les répertoires, s’est produite dans Le
Carnaval et la Folie de Destouches (Vénus),
Le Pierrot Lunaire de Schönberg, Dialogues des Carmélites de Poulenc (Blanche
de la Force) avec l’Atelier Lyrique des Pays
de Savoie, mais aussi dans La vie Parisienne (Pauline) et a récemment abordé
La Flûte enchantée (Pamina) en tournée
en France avec la compagnie Opéra Éclaté.
Aude Extrémo,
Ursule
mezzo-soprano
Après ses études de chant au CNR de
Bordeaux, la mezzo-soprano Aude
Extrémo intègre l’Atelier Lyrique de
l’Opéra Bastille. Premier prix des concours
Les Amis du Grand Théâtre de Bordeaux en
2007 et Jeunes talents lyriques en 2009,
elle est aussi «Révélation classique» de
l’ADAMI en 2010. Parmi ses rôles à l’opéra,
on retrouve Suzuki ( Madame Butterfly de
Puccini), Lieschen ( Faust de Fénelon) et
Amnéris (Aïda de Verdi). Aude Extrémo
se produit également dans de nombreux
oratorios comme la Petite Messe Solennelle
de Rossini ou encore le Requiem de Mozart.
Dernièrement, elle a interprété le Cycle des
mélodies de Chostakovitch sur des poèmes
traditionnels juifs sous la direction de F.-X.
Roth.
Philippe Ermelier, baryton
Somarone
Après une formation à la fois éclectique
et complète – des cours de Jean-Laurent
Cochet à l’Ecole Boulle – Philippe Ermelier
étudie le chant au CNIPAL, où il rencontre
Rita Streich, puis à l’École de chant de
l’Opéra de Paris dans la classe de Michel
Sénéchal. Son répertoire s’étend du baroque
(Enée dans Didon et Enée de Purcell,
Phinée dans La Jephté de Monteclair...) aux
grandes œuvres d’opéra (le sacristain dans
Tosca , Johann dans Werther...). Talentueux
comédien, il aborde également l’opérette
et la comédie musicale. Il interprète les
œuvres d’Offenbach, Varney, Lehar, Weill,
sans oublier celles de Jacques Duparc.
Thomas Dolié, baryton
Claudio
Le baryton Thomas Dolié fait ses débuts
en concert dans le rôle de Papageno ( La
Flûte enchantée), sous la direction de
Marc Minkowski, avant d’être à l’affiche
de l’adaptation par Peter Brook de cette
œuvre, donnée entre 2010 et 2012 en
tournée mondiale. Révélation Artiste
Lyrique des Victoires de la Musique
Classique en 2008, il se produit dans
Carmen, Madame Butterfly, Cosi fan Tutte,
Fra Diavolo, Ariane à Naxos... Il aborde
aussi le répertoire baroque, notamment
avec Hervé Niquet pour Sémélé de Marin
Marais. Dans le répertoire contemporain,
Thomas Dolié participe à des créations,
notamment de Pascale Jakubowski et de
Richard Dubugnon.
Luc Bertin-Hugault, basse
Don Pedro
Après avoir étudié le violon et la clarinette
jusqu’à ses 18 ans, Luc Bertin-Hugault
s’oriente vers le chant, qu’il étudie au
conservatoire de Paris (CNSMD). Ces
dernières saisons, il était Brander ( Huit
scènes de Faust) avec l’Orchestre Philharmonique de Dresde, L’ermite ( Der
Freischütz) avec the BBC Proms sous la
direction de Sir J.E. Gardiner, ou encore le
Médecin ( Pelléas et Mélisande) à l’Opéra
Comique. Il interprète également des
symphonies, des oratorios et des messes,
dont La 9ème symphonie de Beethoven
avec l’ensemble Orchestral de Paris dirigé
par Sean Edwards, La Passion selon Saint
Jean avec le chœur Charles Munch et la
Messe en fa de Bach avec Les goûts réunis.
Serge Bagdassarian, récitant
Sociétaire de la Comédie-Française
Depuis l’enfance, Serge Bagdassarian fait
du théâtre amateur. Devenu professeur
d’anglais, il se rend compte que le théâtre
lui manque et décide de s’y consacrer
complètement. Comédien et metteur
en scène, il se forme à la technique du
masque avec Mario Gonzalez et travaille
pendant 18 ans avec C. Dancoisne pour de
nombreux spectacles dont Chère famille
de cette dernière, Macbeth de Shakespeare
et Un monsieur très vieux avec des ailes
immenses d’après García Marquez. Il joue
dans plusieurs spectacles mis en scène par
Vincent Goethals, Le Chemin des passes
dangereuses de M.-M. Bouchard, Salina de
L. Gaudé, et par P. Foviau Dans la solitude
des champs de coton de Bernard-Marie
Koltès. Il entre à la Comédie-Française en
2007.
sam 24 août
après-midi
17:00
Église du Grand-Lemps
programme
F. Mendelssohn Quatuor en Mi b opus 12
T. Gouvy Quatuor en La m opus 56 n°2
F. David Quatuor n°4 en Mi m
Quatuor Cambini
Julien Chauvin violon
Karine Crocquenoy violon
Pierre-Eric Nimylowycz alto
Atsushi Sakaï violoncelle
Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
F. Mendelssohn (1809-1847)
Quatuor en Mi b opus 12
F. David (1810-1876)
Quatuor n°4 en Mi m
Mendelssohn entreprit la composition de
ce quatuor au printemps 1829, quelques
semaines à peine après avoir fait renaître
la Passion selon Saint-Matthieu de Bach
lors d’un concert qu’il dirigeait à Berlin.
Quelques lentes mesures d’introduction
mènent à un Allegro tardante contrasté
dans lequel se succèdent trois thèmes
très lyriques. Vient ensuite une Canzonetta pleine de fraîcheur avec son accompagnement en pizzicati et le jeu staccato
des
violons.
L’Andante
espressivo,
d’abord si calme, atteint son sommet
dramatique en son milieu puis revient
au climat initial. Jaillit alors le flot de
notes rapides du Finale tumultueux
dans lequel réapparaît épisodiquement
la mélancolie du mouvement précédent.
Fort éloigné des œuvres à caractère orientaliste qui apportèrent la célébrité à Félicien
David, cet unique mouvement d’un
quatrième quatuor resté inachevé appartient
au domaine de la musique instrumentale
pure. Une mélodie mineure pleine de
lyrisme passe avec fluidité d’un instrument
à l’autre. S’installe alors un accompagnement de notes répétées qui accueille
bientôt un second motif plus sautillant.
Les deux thèmes musicaux se développent,
s’altèrent, s’essoufflent, jusqu’au silence.
Puis ils reviennent de manière obsédante
jusqu’à l’avènement du fortissimo final.
T. Gouvy (1819-1898)
Quatuor en La m opus 56 n°2
Transporté par l’audition en 1851 d’une
symphonie de Théodore Gouvy, Berlioz
ne mâcha pas ses mots : « Qu’un musicien
de l’importance de Monsieur Gouvy soit
encore si peu connu à Paris, et que tant
de moucherons importunent le public
de leur obstiné bourdonnement, c’est
de quoi confondre et indigner les esprits
naïfs qui croient encore à la raison et
à la justice de nos mœurs musicales ».
Que dire alors des onze quatuors, dont
seul celui en sol majeur a fait l’objet
d’un enregistrement récent ? Avec ce
quatuor en la mineur, la musique de
Gouvy pourra donc être interprétée
au pays natal de son ardent défenseur.
Quatuor Cambini
Fondé en 2007, le quatuor Cambini est uni
par la même passion : celle des instruments
anciens, de la recherche et de la musique de
chambre. Il est apprécié tant pour son interprétation des œuvres reconnues de Haydn,
Mozart, Beethoven ou Mendelssohn que
pour sa redécouverte de compositeurs
français tels que Jadin, David ou Gouvy.
Le Quatuor s’est déjà produit dans les salles
et les festivals les plus renommés d’Europe
(Festival d’Aix-en-Provence, Palazzetto
Bru Zane à Venise, Palais de Marbre de
Saint- Pétersbourg, Opéra Comique...).
La rencontre et collaboration avec des
artistes tels que Alain Planès, Alain
Meunier, Christophe Coin ou Jérôme
Pernoo ont enrichi l’univers chambriste du
Quatuor.
Le Quatuor Cambini-Paris est en résidence à la Fondation
Singer-Polignac à Paris et reçoit le soutien de la fondation Swiss
Life .
Le Festival en ligne :
www.festivalberlioz.com/Facebook /Twitter
sam 24 août
soirée
21:00
Château Louis XI
programme
F. Liszt Totentanz, pour piano et orchestre
S. Rachmaninov L’Île des morts
H. Berlioz Symphonie fantastique
Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin direction
Bertrand Chamayou piano
F. Liszt (1811-1886)
Totentanz, pour piano et
orchestre
Au moment de composer cette « Danse
macabre », Liszt aura sans doute eu à l’esprit
le dernier mouvement de la Symphonie
Fantastique de Berlioz, œuvre qui l’avait
beaucoup impressionné quelques années
auparavant. Comme Berlioz en effet, il
emploie une mélodie grégorienne habituellement chantée à la messe des morts : le
Dies Irae. Impossible que ce célèbre thème
musical passe inaperçu : dès les premières
mesures, tandis que le piano répète obstinément trois notes dissonantes, le Dies
Irae apparaît en valeurs longues aux instruments les plus graves de l’orchestre, cordes,
bois et cuivres à l’unisson. Il est ensuite
prétexte à une série de variations dans
lesquelles se déploie la diabolique virtuosité
du soliste. Le pianiste Hans von Bülow
assura la création de cette œuvre en 1865.
S. Rachmaninov (1873-1943)
L’Île des morts
Bien que nous connaissions davantage
Rachmaninov pour sa réputation de
pianiste - compositeur virtuose, cette pièce
vient nous rappeler qu’il fut également
un grand orchestrateur, héritier de Tchaïkovski et émule fidèle du traité de Berlioz.
Créée en 1909, L’Île des morts s’inspire
d’un tableau éponyme du peintre suisse
Arnold Böcklin : une île aux falaises
abruptes et aux sombres sapins se découpe
sur une mer d’huile et un ciel menaçant.
Près du rivage luit la silhouette fantomatique du nocher Charon. La musique évocatrice de Rachmaninov fait tout naturellement appel au motif du Dies Irae, mais
de manière discrète et dans une forme
écourtée limitée aux quatre notes initiales.
Ce motif devient cependant de plus en plus
insistant au fur et à mesure que la traversée
de Charon, semblerait-il, touche à sa fin.
H. Berlioz (1803-1869)
Symphonie fantastique
Créée comme Hernani en 1830,
la Symphonie Fantastique est à la
musique symphonique ce que la pièce
de Hugo est au théâtre : une brèche
ouverte à l’inspiration romantique. Sept
ans seulement après la dernière symphonie
de Beethoven, Berlioz repousse encore les
limites expressives de l’orchestre. Chaque
idée musicale est indissociablement liée
à un timbre, une couleur, une utilisation
particulière des nombreux instruments
– et Berlioz en rêvait cent trente ! Bois de
l’archet frappé sur les cordes, hautbois
répondant en écho au cor anglais, cloches…
nous pourrions énumérer encore bien
des effets inouïs. L’interprétation de ce
soir permettra en outre d’entendre, à
la place des habituelles trompettes, la
sonorité plus douce des deux cornets à
pistons initialement requis par Berlioz et
qui rendent la scène du bal si fascinante.
Romantique, cette symphonie l’est encore
davantage de par le « programme » littéraire
qui l’accompagne. Berlioz dota en effet
ses audacieuses trouvailles sonores d’une
justification extramusicale, et autobiographique : « Un jeune musicien d’une sensibilité maladive » s’éprend d’une femme qui
réunit « tous les charmes de l’être idéal »
( Rêveries et Passions), qu’il retrouve bientôt
au milieu du « tumulte d’une fête » ( Un bal).
A la campagne, l’idée de cette femme vient
encore troubler le dialogue de deux pâtres
(Scène aux champs). Le jeune homme rêve
ensuite qu’il est « condamné à mort » pour
avoir « tué celle qu’il aimait » ( Marche au
supplice). Il se voit alors au Sabbat pour ses
propres funérailles (Songe d’une nuit de
Sabbat) lors desquelles retentit, d’abord au
grave des tubas et bassons, puis dans une
accélération rythmique aux trombones et
aux cors… ce fameux motif du Dies Irae.
Orchestre national de Lyon
Depuis plus de cent ans, l’ONL reçoit à sa
tête les chefs d’orchestre les plus prestigieux, de Charles Munch et André Cluytens
à Sir John Eliot Gardiner et Sir Neville
Mariner.
Considéré comme l’un des meilleurs
orchestres européens, l’ONL a joué
aux côtés de très nombreux solistes de
réputation mondiale tels Pablo Casals,
Arthur Grumiaux, Wilhelm Kempff
ou plus récemment Yo-Yo Ma, Martha
Argerich, Margaret Price, Jessye Norman…
Héritier de la Société des Grands Concerts
de Lyon, l’Orchestre national de Lyon
(ONL) est devenu un orchestre permanent
en 1969, avec comme premier directeur
musical Louis Frémaux. Depuis lors, il est
administré et soutenu financièrement par
la Ville de Lyon, qui l’a doté en 1975 d’une
salle de concert de 2000 places, l’Auditorium. L’ONL a eu ensuite pour directeurs
musicaux Serge Baudo, Emmanuel Krivine,
David Robertson et Jun Märkl. Leonard
Slatkin occupe les mêmes fonctions depuis
septembre 2011.
Les tournées de l’ONL le mènent régulièrement au Japon, aux États-Unis et dans les
principaux pays d’Europe pour se produire
dans les plus grandes salles (Carnegie Hall
à New York, Royal Albert Hall à Londres,
Concertgebouw d’Amsterdam, Salle Pleyel
à Paris…
L’ONL a fait découvrir en première audition
mondiale les pièces des plus grands
créateurs de notre temps tels Michael
Jarrell, Luciano Berio, Thierry Escaich,
Édith Canat de Chizy…
La richesse du répertoire de l’ONL se reflète
dans une vaste discographie régulièrement
récompensée. Leonard Slatkin poursuit
cette politique ambitieuse avec notamment
un projet d’intégrale Ravel (Naxos).
Depuis de nombreuses années, l’ONL
est un orchestre pionnier en matière
d’action culturelle. Il est, par exemple, le
seul orchestre français à développer deux
orchestres de jeunes.
Établissement de la Ville de Lyon, l’Orchestre national de Lyon
est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication et par la Région Rhône-Alpes.
Leonard Slatkin, direction
Né à Los Angeles du violoniste et chef
d’orchestre Felix Slatkin et de la violoncelliste Eleanor Aller, membres fondateurs
du fameux Hollywood String Quartet,
Leonard Slatkin étudie le violon puis la
direction d’orchestre auprès de son père, de
Walter Susskind à Aspen et de Jean Morel
à la Juilliard School de New York. Il dirige
l’Orchestre Symphonique de Saint-Louis
et l’Orchestre Symphonique National de
Washington entre 1979 et 2008. En 2011,
il devient Directeur musical de l’Orchestre
national de Lyon tout en occupant les
mêmes fonctions à l’Orchestre Symphonique de Detroit depuis 2008. Leonard
Slatkin a dirigé les plus grands orchestres
américains, européens et asiatiques.
Bertrand Chamayou, piano
Artiste incontournable de la scène musicale,
Bertrand Chamayou est remarqué dès l’âge
de 13 ans par le pianiste Jean-François
Heisser dont il suivra l’enseignement au
conservatoire de Paris (CNSMD). Doté
d’un vaste répertoire et impliqué dans la
création contemporaine, il est invité à se
produire sur les plus grandes scènes internationales (Concertgebouw, Wigmore
Hall...) et dans de prestigieux festivals, et
est amené à jouer sous la direction de chefs
de renom (Pierre Boulez, Andris Nelsons...)
avec des orchestres comme l’Orchestre
National de France et le London Philharmonic Orchestra. Excellent chambriste,
il se produit régulièrement aux côtés de
ses amis Sol Gabetta, Renaud Capuçon,
Daishin Kashimoto et bien d’autres.
L’a.i.d.a. remercie les mécènes du Festival Berlioz :
Les entreprises membres de
Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes, Les Tissages Perrin, Etablissements
Proverbio, CCI Nord-Isère, Entreprise Chanut, Eurobéton, Plurimmo Avantiel,
Holding Textile Hermès, Alp’Etudes, Arc-en-Ciel Récupération, Michard
Assurances, Normand Paysagiste, Pharmacie Barbier, Transports Garnier,
Chocolaterie Jouvenal, Margaron SAS, Crystal’HyNe, Roseraie Félix
Bureau et billetterie du Festival Berlioz :
38, place de la Halle - 38260 La Côte-Saint-André / 04 74 20 20 79
Le Festival en ligne : vidéos, photos, actualités...
www.festivalberlioz.com
Retrouvez-nous aussi sur
Demain au Festival Berlioz
11:00 Château de Bressieux
Démoulage des cloches
14:00 Halle de La Côte-Saint-André
Journée des Harmonies
Sociétés musicales dauphinoises
17:00 Église de La Côte-Saint-André
Intégrale des sonates pour piano de Beethoven
François-Frédéric Guy piano
17:00 Chapelle Sainte-Marie-d’en-Haut, Grenoble
F. Schubert, F. Liszt
Bertrand Chamayou piano
19:00 Musée Hector-Berlioz
Sous le balcon d’Hector
Les Cuivres Romantiques
21:00 Château Louis XI
H. Berlioz, L. van Beethoven
La Chambre Philharmonique
Emmanuel Krivine direction, Amihai Grosz alto
le festival est
organisé par
dim 25 août
après-midi
17:00
Grenoble, Chapelle Sainte-Marie-d’en-haut
programme
F. Schubert Zwölf Ländler D 790
F. Schubert / F. Liszt Auf dem Wasser zu singen
F. Schubert Allegretto en Ut m – Wanderer Fantaisie
F. Liszt Jeux d’eau à la villa d’Este
F. Liszt Sonnet 123 de Pétrarque
F. Liszt Après une lecture de Dante
Bertrand Chamayou piano
F. Schubert (1797-1828)
Zwölf Ländler D 790
F. Liszt (1811-1886)
Jeux d’eau à la villa d’Este
En réalité, ces douze pièces regroupées sous le
titre de « Ländler » ressemblent davantage à des
« Deutsche », type de danse allemande à trois
temps accentués de manière égale et de tempo
plus lent que la valse. Schubert écrivit un grand
nombre de danses à l’intention des habitués
de fameuses soirées artistiques viennoises, les
« Schubertiades ». Les Zwölf Ländler D 790 se
démarquent de cette abondante production tant
par leur caractère particulièrement méditatif
que par leur haut degré de stylisation. Brahms
reconnut le premier leur grande valeur artistique
et les fit publier en 1864, à titre posthume et sans
aucune modification.
Œuvre tardive dans la production du compositeur, ces Jeux d’eau appartiennent au
troisième cahier des Années de Pèlerinage
(1883), sorte de journal musical où Liszt
recueillait les impressions de ses voyages.
Les eaux miroitantes des fontaines italiennes
sont ici figurées par un jaillissement d’arpèges
annonciateur du style de Debussy ou de Ravel.
F. Schubert (1797-1828) /
F. Liszt (1811-1886)
Auf dem Wasser zu singen
Comme Brahms, mais à sa manière, Liszt rendit
hommage au grand génie romantique qu’était
Schubert. Ainsi transcrivit-il fidèlement pour
piano solo plusieurs lieder de Schubert, dont le
célèbre Auf dem Wasser zu singen (« À chanter
sur l’eau »).
F. Schubert (1797-1828)
Allegretto en Ut m
À travers cette courte pièce d’une touchante
modestie, Schubert nous fait une confidence à
mi-voix, trouée de silences.
F. Schubert (1797-1828)
Wanderer Fantaisie
D’une tout autre dimension, la virtuose
Wanderer Fantaisie (1822) ne manqua pas de
fasciner Liszt. Les quatre parties enchaînées de
cette œuvre novatrice rappellent le découpage
habituel d’une forme sonate, Allegro con fuoco,
Adagio, Scherzo et Finale. Toute la fantaisie se
nourrit en outre d’un thème unique emprunté à
Der Wanderer, lied de Schubert mettant en scène
un voyageur errant en quête d’un hypothétique
bonheur.
F. Liszt (1811-1886)
Sonnet 123 de Pétrarque
Dans le deuxième cahier des Années de
Pèlerinage (1858) transparaît l’intérêt nouveau
de Liszt pour la littérature italienne. En
témoigne cette évocation de la poésie amoureuse
du Trecento.
F. Liszt (1811-1886)
Après une lecture de Dante
De même, Liszt s’inspira de la Divine comédie de
Dante, qu’il avait lue abondamment dès 1830,
pour composer ce grand mouvement passionné
d’une puissance quasi orchestrale.
Bertrand Chamayou
Artiste incontournable de la scène musicale,
Bertrand Chamayou est remarqué dès l’âge de
13 ans par le pianiste Jean-François Heisser dont
il suivra l’enseignement au conservatoire de
Paris (CNSMD). Doté d’un vaste répertoire et
impliqué dans la création contemporaine, il est
invité à se produire sur les plus grandes scènes
internationales (Concertgebouw, Wigmore
Hall...) et dans de prestigieux festivals, et est
amené à jouer sous la direction de chefs de
renom (Pierre Boulez, Andris Nelsons...) avec
des orchestres comme l’Orchestre National de
France et le London Philharmonic Orchestra.
Excellent chambriste, il se produit régulièrement aux côtés de ses amis Sol Gabetta,
Renaud Capuçon, Daishin Kashimoto et bien
d’autres.
Le Festival en ligne :
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dim 25 août
soirée
21:00
Château Louis XI
programme
H. Berlioz Harold en Italie
L. van Beethoven 3ème Symphonie dite « Héroïque »
La Chambre Philharmonique
Emmanuel Krivine direction
Amihai Grosz alto
H. Berlioz (1803-1869)
Harold en Italie
C’est à Niccolo Paganini qu’était initialement destiné le solo d’alto d’ Harold en
Italie. Le répertoire de cet instrument étant
jusque-là peu développé, l’illustre virtuose
avait passé commande au compositeur de
la Symphonie fantastique. Cette requête
ne pouvait que stimuler Berlioz, qui dans
ses œuvres précédentes avait déjà tenté
d’exploiter au maximum les potentialités
des divers instruments.
Attentif à la spécificité de l’alto, il remarquait dans son Traité d’instrumentation
et d’orchestration (1843) que « le son de
ses cordes graves a un mordant particulier,
ses notes aiguës brillent par leur accent
tristement passionné, et son timbre, en
général, d’une mélancolie profonde, diffère
essentiellement de celui des autres instruments à archets ». L’alto d’ Harold en Italie
n’est donc pas un violon un peu grave qu’il
s’agirait de faire concerter avec un orchestre
accompagnateur. Le timbre particulier de
l’instrument émerge et se fond tour à tour
avec délicatesse dans le flux orchestral,
énonçant de manière cyclique un thème
que Berlioz se plut à associer au Childe
Harold rêveur du poète britannique Byron.
I. Harold aux Montagnes
II. Marche des Pèlerins chantant la prière du
soir
III. Sérénade d’un Montagnard des
Abruzzes à sa maîtresse
IV. Orgie des Brigands
Paganini ayant refusé de jouer cette œuvre
qui desservait selon lui ses talents de
virtuose, c’est finalement l’altiste Chrétien
Urhan qui assura la création parisienne
d’ Harold en Italie le 2 novembre 1834. La
critique salua le succès inespéré de l’œuvre
de Berlioz, succès qui fut cependant de
courte durée puisque le public se montra
indifférent dès la seconde audition.
L. van Beethoven (1770-1827)
3ème Symphonie
dite « Héroïque »
Cette symphonie en mi bémol majeur
marque une étape capitale dans la
production de Beethoven. Alors que les
deux symphonies précédentes s’inscrivaient dans la lignée de Mozart et
Haydn, la troisième s’émancipe du
modèle classique par sa longueur et ses
proportions inaccoutumées, ainsi que
par l’exceptionnelle énergie rythmique
qui la parcourt. Les nombreuses innovations contenues dans la partition déroutèrent le premier public de 1805. Cette
symphonie fut en outre la première d’une
série d’œuvres qui intimidèrent et inspirèrent simultanément les successeurs
de Beethoven, à commencer par Berlioz.
Nourri des idéaux républicains de la
Révolution Française, Beethoven baptisa
tout d’abord sa symphonie « Bonaparte »,
en hommage au premier consul en lequel
il reconnaissait un héros… jusqu’à ce que
celui-ci se fasse couronner empereur.
L’œuvre prit dès lors le titre à dimension
plus universelle, mais aussi plus pessimiste, de « Symphonie héroïque, pour
célébrer l’anniversaire de la mort d’un
grand homme ». Si le premier mouvement,
Allegro con brio, exalte un héroïsme
grandiose, la Marche funèbre qui lui
succède est un hommage au héros défunt.
Ce remarquable second mouvement est le
plus long non seulement de la troisième
symphonie, mais de toutes les symphonies
de Beethoven, à l’exception du finale de la
neuvième. Vient ensuite un Scherzo de
forme assez classique qu’il serait difficile de
rattacher au sujet de la symphonie. Enfin, le
Finale fait intervenir le thème symbolique
du Titan Prométhée, thème déjà utilisé par
Beethoven dans ses œuvres antérieures.
La Chambre Philharmonique –
Emmanuel Krivine
Orchestre sur instruments
d’époque
Depuis ses débuts en 2004, la Chambre
Philharmonique a connu un engouement
partout renouvelé (Cité de la musique
à Paris, MC2 à Grenoble, Alte Oper à
Francfort, Philharmonie de Essen, Philharmonie du Luxembourg, Palau de la Musica
Catalana à Barcelone, etc.), notamment
aux côtés de Viktoria Mullova, Andreas
Staier, Emanuel Ax, Renaud Capuçon,
Jean-Guihen Queyras ou Robert Levin.
Elle s’ouvre à la musique d’aujourd’hui en
créant des œuvres des compositeurs Bruno
Mantovani en 2005 et Yan Maresz en 2006.
L’orchestre a fait ses débuts à l’Opéra à
l’occasion d’une production de l’Opéra
comique de Béatrice et Bénédict , avec le
chœur de chambre les Éléments, dans une
mise en scène de Dan Jemmet.
La Chambre Philharmonique a débuté sa
collaboration avec Naïve avec la Messe en ut
mineur de Mozart, paru en 2005.
La Chambre Philharmonique est subventionnée
par le Ministère de la Culture et de la Communication et le Mécénat Musical Société Générale.
Elle est accueillie en résidence dans la Communauté d’agglomération Porte de l’Isère, avec le
soutien du Conseil général de l’Isère.
Emmanuel Krivine, direction
Premier prix du CNSMD de Paris à 16 ans,
pensionnaire de la Chapelle musicale Reine
Elisabeth, Emmanuel Krivine commence
très jeune sa carrière de violoniste, étudie
avec Henryk Szeryng et Yehudi Menuhin,
puis à partir de 1965, après une rencontre
avec Karl Böhm, se consacre peu à peu à la
direction d’orchestre. Directeur musical
de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg depuis 2006, il est régulièrement
invité par les meilleurs orchestres. En
2004, Emmanuel Krivine s’associe à un
groupe de musiciens européens et fonde La
Chambre Philharmonique, consacrée à la
découverte et à l’interprétation d’un répertoire allant du classique au contemporain,
sur des instruments appropriés à l’œuvre et
son époque.
Amihai Grosz, alto
Né en Israël en 1979, Amihai Grosz débute
l’alto alors qu’il est âgé de 12 ans. Quatre
ans plus tard, il intègre le Quatuor de
Jérusalem. Celui-ci, considéré comme étant
l’un des plus intéressants et dynamiques
de sa génération, se produit alors sur de
prestigieuses
scènes
internationales.
Amihai Grosz devient par la suite soliste
de nombreux orchestres de renommée
en Israël et en Allemagne. Il collabore
régulièrement avec le West-Eastern Divan
Orchestra et le chef d’orchestre et pianiste
Daniel Barenboim en tant que leader du
pupitre d’altos. Parmi ses partenaires de
musique de chambre, Mitsuko Uchida,
Tabea Zimmermann, Isaac Stern... Amihai
Grosz joue un alto Gaspar da Solo datant du
XVIe siècle.
L’a.i.d.a. remercie les mécènes du Festival Berlioz :
Les entreprises membres de
le festival est
organisé par
Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes, Les Tissages Perrin, Etablissements
Proverbio, CCI Nord-Isère, Entreprise Chanut, Eurobéton, Plurimmo Avantiel,
Holding Textile Hermès, Alp’Etudes, Arc-en-Ciel Récupération, Michard
Assurances, Normand Paysagiste, Pharmacie Barbier, Transports Garnier,
Chocolaterie Jouvenal, Margaron SAS, Crystal’HyNe, Roseraie Félix
Bureau et billetterie du Festival Berlioz :
38, place de la Halle - 38260 La Côte-Saint-André / 04 74 20 20 79
Le Festival en ligne : vidéos, photos, actualités...
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Retrouvez-nous aussi sur
Demain au Festival Berlioz
17:00 Église de La Côte-Saint-André
H. Berlioz, J. F. Lesueur, J.-F.-V. Bellon, C.-W. von Gluck, A. Reicha
Eburon Quintet
15:00 et 21:00 Chapelle des Apprentis d’Auteuil
R. Wagner / J.-P. Arnaud
Ensemble Carpe Diem
Jean-Pierre Arnaud direction, Françoise Masset soprano,
Daniel Mesguich récitant
lun 26 août
15:00 et 21:00
Chapelle des Apprentis d’Auteuil
programme
R. Wagner / J.-P. Arnaud Tristan & Iseult
Ensemble Carpe Diem
Jean-Pierre Arnaud direction
Françoise Masset soprano
Daniel Mesguich récitant
R. Wagner / J.-P. Arnaud
Tristan & Iseult
L’archet rompt le silence. Le son s’étire, se
courbe… et se brise sur l’accord déchirant
qui fit couler tant d’encre, l’ « accord de
Tristan », accord du désir inassouvi, dissonance réclamant sans relâche sa résolution
qui n’adviendra qu’une heure plus tard.
Une heure au lieu de trois pour apprécier
ce chef-d’œuvre, voilà ce à quoi nous invite
la transcription musicale de Jean-Pierre
Arnaud alliée à l’adaptation littéraire de
Vincent Figuri. Wagner ne voulut-il pas
une œuvre « absolument simple » et débordante de « la vie la plus intense », une œuvre
de dimension relativement plus modeste
aussi, qui, à l’inverse de sa monumentale
Tétralogie, lui ouvrirait facilement les
portes des théâtres ? Composé en 1859,
Tristan et Iseult sera créé à Munich six ans
après.
L’Ensemble Carpe Diem rend le drame
wagnérien dans ce qu’il a de plus essentiel :
le désir des deux amants éclot dès le
prélude, s’exacerbe et culmine dans le plus
effusif des duos pour s’éteindre enfin sur
les dernières paroles d’Iseult. Le désir,
insatiable volonté de vivre toute schopenhauerienne, ne peut expirer qu’au rivage de
cet apaisant nirvana qu’est la mort.
C’est en effet en découvrant à la fois
Schopenhauer et la pensée bouddhiste
que Wagner songea à mettre en musique la
légende séculaire de Tristan et Iseult. Il eut
pour source principale le Tristan médiéval
de Gottfried de Strasbourg, qui lui-même
avait puisé sa matière littéraire chez le
poète du xiie siècle Thomas d’Angleterre.
Plongeant aux origines du mythe, le livret
de Vincent Figuri nous révèle certains
passages de ce Tristan originel.
La transcription musicale de Jean-Pierre
Arnaud nous dévoile quant à elle le germe de
la pensée wagnérienne. Deux des Wesendonck-Lieder ayant servi d’esquisses au
compositeur au moment de la composition
de Tristan reprennent naturellement leur
place dans cette version intimiste. L’adaptation pour une dizaine d’instrumentistes, loin d’appauvrir l’écriture orchestrale initiale, en vivifie les couleurs et en
souligne les raffinements.
Le chant des personnages absents, que ce
soit celui de la suivante Brangäne, du roi
Marke ou de Tristan lui-même, est confié
à la voix du récitant mais aussi aux divers
instruments de l’ensemble, renforçant
ainsi la conception wagnérienne d’un lien
indissoluble entre poème et musique. Car
selon Wagner, c’est bien le musicien qui
« peut faire retentir clairement ce qui a été
passé sous silence, et la forme infaillible de
son silence sonore est la mélodie infinie ».
Voici alors, dans une adaptation concise,
intense, poétique, cette œuvre des plus
célèbres dont chaque instant semble
pourtant si transitoire et insaisissable.
Ensemble Carpe Diem
La création en 1993 de l’Ensemble Carpe
Diem par son fondateur Jean-Pierre
Arnaud, repose sur une idée essentielle
: partager et ouvrir l’accès aux œuvres
parfois réservées aux orchestres et théâtres.
Avec une formation de dix instrumentistes talentueux, Jean-Pierre Arnaud
décloisonne et ouvre le répertoire lyrique,
symphonique et chorégraphique ; il
l’enrichit de rencontres avec des chanteurs,
danseurs, improvisateurs, marionnettistes, comédiens, funambules, plasticiens…que ce pari intéresse.
Ainsi, avec plus de cinq cents représentations à son actif, Carpe Diem a été invité à se
produire dans de belles salles de la Péniche
Opéra au Théâtre des Champs-Elysée,
dans de fameux festivals : celui de Berlioz
jusqu’au Prom’s à Londres
Dix
réalisations
discographiques,
largement saluées par la presse, viennent
attester de l’authenticité de son travail. Ce
dernier enregistrement porte une écoute
nouvelle du Tristan et Iseult de Wagner,
reflet de la quête artistique de l’Ensemble
Carpe Diem .
Jean-Pierre Arnaud, direction
Hautboïste diplômé du CNSMD de Paris,
Jean-Pierre Arnaud intègre en 1983
l’Orchestre du Capitole de Toulouse
comme Hautbois Solo puis l’Orchestre
de l’Opéra de Paris comme Cor anglais
Solo de 1984 à 1995. Sa carrière le mène
dans de nombreux festivals dont celui de
Salzbourg. Jean-Pierre Arnaud fonde en
1993 l’Ensemble Carpe Diem, convaincu
que seules des phalanges créatives et
militantes vivifient le paysage musical. Sa
passion pour Berlioz l’a conduit à établir
une nouvelle résidence de l’Ensemble
Carpe Diem à La Côte-Saint-André, ville
natale du compositeur. Il souhaite faire de
cette implantation dauphinoise un centre
musical ouvert à tous les arts qui s’inscrivent dans le paysage culturel régional.
Françoise Masset, soprano
Françoise Masset a reçu sa formation
musicale, vocale et universitaire aux CNR
de Douai et de Paris, au Centre de Musique
Baroque de Versailles et à la Sorbonne. Sur
scène, en concert et au disque, elle interprète un répertoire diversifié, du baroque
au contemporain. Ses rôles, les spectacles
qu’elle a conçus et les ouvrages qu’elle a
créés, témoignent de sa curiosité et de son
goût pour les rencontres musicales.
Le récital (avec piano, orgue, harpe, guitare,
théorbe et luth) et la musique de chambre
sont des domaines qu’elle aime privilégier.
L’Académie du disque lyrique lui a décerné
en 2010 l’Orphée d’or de la meilleure interprète de mélodies pour l’album Les Compositeurs de Marceline Desbordes-Valmore
enregistré avec le pianiste Nicolas Stavy.
Cette saison, elle chante Les Nuits d’été
d’Hector Berlioz, les Wesendonck-Lieder
de Richard Wagner et les Enfantines de
Modeste Moussorgsky avec l’ensemble
Carpe Diem et tient les rôles d’Eumete
et de Fortuna dans Il Ritorno d’Ulisse de
Claudio Monteverdi sous la direction de
Jérôme Corréas (Les Paladins), dans une
mise en scène de Christophe Rauck.
Daniel Mesguich, récitant
Admis en 1970 au Conservatoire d’art
dramatique Admis en 1970 au Conservatoire national supérieur d’art dramatique,
Daniel Mesguich y reçoit l’enseignement
d’Antoine Vitez et de Pierre Debauche.
En trente-cinq ans, Daniel Mesguich
compte à son actif plus d’une centaine
de mises en scène pour le théâtre, une
quinzaine pour l’opéra, en France et à
l’étranger. Il a été l’acteur d’une quarantaine de films pour le cinéma et la télévision.
On lui a confié la direction de deux centres
dramatiques nationaux : le Théâtre GérardPhilipe à Saint-Denis et le Théâtre national
Lille-Tourcoing Région Nord/Pas-deCalais.
Il est devenu en 2007, le directeur du
Conservatoire national supérieur d’art
dramatique où il enseigne depuis 1983
et est fréquemment sollicité pour diriger
des master classes à l’étranger et donner
des conférences sur le théâtre (New York,
Harvard, Oxford, Bogotá…).
Également lecteur dans de nombreuses
manifestations littéraires, il se produit,
tout aussi fréquemment, comme récitant
aux côtés de personnalités musicales telles
que Brigitte Engerer, Soo Park, Jean-Efflam
Bavouzet, Hélène Grimaud, ou sous la
baguette de grands chefs tels que Kurt
Masur, Jean-Claude Malgoire, Philippe
Bender, Jean-Christophe Spinosi, FrançoisXavier Roth, Jean-Claude Casadesus,
Emmanuel Krivine, etc.
Ecrivain, Daniel Mesguich a publié de
nombreux articles théoriques sur le
théâtre et est l’auteur d’un essai, L’éternel
éphémère, d’un livre d’entretiens avec
Rodolphe Fouano, Je n’ai jamais quitté
l’école, et d’un roman, L’Effacée.
L’a.i.d.a. remercie les mécènes du Festival Berlioz :
Les entreprises membres de
le festival est
organisé par
Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes, Les Tissages Perrin, Etablissements
Proverbio, CCI Nord-Isère, Entreprise Chanut, Eurobéton, Plurimmo Avantiel,
Holding Textile Hermès, Alp’Etudes, Arc-en-Ciel Récupération, Michard
Assurances, Normand Paysagiste, Pharmacie Barbier, Transports Garnier,
Chocolaterie Jouvenal, Margaron SAS, Crystal’HyNe, Roseraie Félix
Bureau et billetterie du Festival Berlioz :
38, place de la Halle - 38260 La Côte-Saint-André / 04 74 20 20 79
Le Festival en ligne : vidéos, photos, actualités...
www.festivalberlioz.com
Retrouvez-nous aussi sur facebook et twitter.
Demain au Festival Berlioz
17:00 Église de La Côte-Saint-André
Intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven
François-Frédéric Guy piano
17:00 Église de Penol
J. Offenbach, A. Hasselmans, F. Godefroid, M. Tournier, H. Renié,
J. de la Presle, G. Bizet
Emmanuel Ceysson harpe
19:00 Musée Hector-Berlioz
Sous le balcon d’Hector
Jacques Rebotier écrivain, poète, compositeur et musicien
21:00 Château Louis XI
H. Berlioz, I. Stravinski
Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin direction, Véronique Gens mezzo-soprano
lun 26 août
après-midi
17:00
Église de La Côte-Saint-André
programme
H. Berlioz Fugue à trois sujets
J.-F. Lesueur Marche du Sacre de Napoléon 1er
H. Berlioz Marche au supplice
H. Berlioz Un bal
J.-F.-V. Bellon Quintette
C.-W. von Gluck Ouverture d’après Orphée & Eurydice
A. Reicha Variations pour basson
H. Berlioz Marche Hongroise
Eburon Quintet
Simon Van Hoecke trompette
Roeland Henkens trompette
Bart Cypers cor
Maarten Lowel trombone
Jean Xhonneux tuba
Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
L’Eburon Quintet nous invite à parcourir
la vie de Berlioz, de ses années d’apprentissage à ses plus grands chefs-d’œuvre.
Nous y croiserons certains de ses inspirateurs, mais aussi ceux qu’il refusa à tout
prix d’imiter.
Berlioz eut pour premier professeur
Lesueur, avec lequel il partagea une même
passion pour Gluck dont il admirait tant
l’Orphée, pour Virgile et pour Napoléon.
Lesueur devait à l’Empereur de l’avoir
nommé Maître de la Chapelle impériale et
composa en 1804 cette solennelle Marche
du Sacre qui s’accorde si bien au célèbre
tableau de Jacques-Louis David.
Bien que reconnaissant envers son maître,
Berlioz ne manqua pas de regretter dans
ses Mémoires le « temps perdu à étudier ses
théories antédiluviennes, à les mettre en
pratique et à les désapprendre ensuite ». Il se
montra tout aussi sévère avec Reicha, autre
professeur à qui il reprocha d’enseigner
ces « fugues monstrueuses, qui par leur
ressemblance avec les vociférations d’une
troupe d’ivrognes, paraissent n’être qu’une
parodie impie du texte et du style sacré ».
Berlioz dut pourtant bien s’astreindre à
composer une Fugue à trois sujets pour le
Concours du prix de Rome qu’il tentait en
1829 pour la quatrième fois. Il l’obtient
l’année suivante.
Les fluides arabesques des Variations pour
basson nous livrent par ailleurs une tout
autre image de l’art de Reicha, bien éloignée
de celle d’un pédagogue rigide.
Ce cheminement, marqué par autant de
révélations artistiques que d’oppositions
farouches, conduisit Berlioz vers ses plus
grandes œuvres : sa célèbre Symphonie
fantastique, d’où sont tirées la scène du Bal
et la Marche au supplice, fascine par le retour
inéluctable d’un même motif mélodique
dans chacun des mouvements, motif que
Berlioz associa à l’actrice Harriet Smithson
dont il était épris. Aussi fallut-il bien peu
de temps à la célèbre Marche hongroise de
la Damnation de Faust pour conquérir son
public.
Eburon Quintet
Le quintette de cuivres «Eburon Quintet»
est constitué d’artistes belges confirmés,
chacun apportant sa propre conception
du son et de l’interprétation musicale.
L’intensité de l’émotion et du son d’
Eburon Quintet a captivé bon nombre
de professionnels en avril 2012, lorsque
le quintette a gagné le 1er prix au 8ème
Concours International de Musique de
Chambre de Lyon et a reçu le prix spécial
Coup de Cœur BAYER. Ce titre a permis
à Eburon Quintet de participer à plusieurs
festivals européens : Eurocuivres, Festival
de La Chaise-Dieu, Festival de Cuivres en
Dombes, Septembre Musical de l’Orne,
ou encore Musique au Chambertin.
Pourquoi nommer l’ensemble « Eburon
Quintet » ?
Au temps des Romains, les Éburons
étaient installés dans le nord-est de la
Gaule, en Belgique actuelle, et étaient
connus pour leur courage et leur adresse
au combat. A l’instar de cette réputation
historique, Eburon Quintet a forgé sa
réputation grâce à son impressionnante
maitrise et à sa virtuosité musicale.
Pour la saison 2013-2014, Eburon Quintet
bénéficiera du soutien de la Fondation
Palazzetto Bru Zane - Centre de musique
romantique française.
Certains concerts seront retransmis sur
Radio France. Soucieux de mettre en valeur
le meilleur du répertoire pour quintette
de cuivres, Eburon Quintet propose des
oeuvres de l’époque baroque à la musique
contemporaine.
Eburon Quintet est sponsorisé par Hub Van Laar
Trumpets & Flugelhorns.
Le Festival en ligne :
www.festivalberlioz.com, Facebook et Twitter
Sous le balcon d’Hector
du Mar 27 août - au dim 01 septembre
19:00
Musée Hector-Berlioz
programme
Harriet meets Harold meets Juliet meets Hector
Jacques Rebotier
Quatuor Tana
Antoine Maisonhaute, Chikako Hosoda violons
Maxime Desert alto
Jeanne Maisonhaute violoncelle
Maxime Morel
cor des Alpes, tuba, trombone-contrebasse
Harriet meets Harold meets Juliet meets Hector
Hariett au balcon, Harold aux tisons !
« Ma vie est un roman qui m’intéresse beaucoup » dit Berlioz dans ses Mémoires . La nôtre aussi,
entendez-vous ? Amour toujours, un peu, jamais, passionné, trivial, conjugal, quotidien. Entouré
de ses amis musiciens-parlants, le quatuor à cordes Tana et le polycuivres Maxime Morel, Jacques
Rebotier croise des fils poétiques et sonores entre des bribes de la vie réinventée de Berlioz et ses
compositions (66 Brèves pour 66 instrumentistes-récitants) et écrits (47 Autobiographies, Le Dos
de la langue).
Jacques Rebotier est compositeur, poète, performeur et metteur en scène. Ce spectacle est la première
étape d’une création « work in progress » avec le quatuor Tana.
Jacques Rebotier écrivain, poète, compositeur et musicien
Jacques Rebotier est un artiste accompli. Compositeur, on compte parmi ses œuvres R.A.S ., créée
en 2011 par l’Ensemble Intercontemporain, Je te dis : rien pour orchestre symphonique (Philharmonique de Radio-France), l’opéra Les Trois Jours de la queue du dragon joué à l’Opéra Bastille, de
nombreux spectacles musicaux, comme L’Oreille droite, écrit pour le pianiste Alexandre Tharaud
et plusieurs musiques de scène, en particulier pour Valère Novarina. Poète et performeur, Jacques
Rebotier se produit avec des plasticiens, des danseurs, et des musiciens tels qu’Élise Caron, Hélène
Labarrière, Joëlle Léandre, Louis Sclavis. Jacques Rebotier est aussi metteur en scène et auteur d’une
quinzaine de livres.
Jacques Rebotier tout au long du Festival
Exposition Für Ludwig
Retrouvez aussi Für Ludwig , une exposition postale et sonore de Jacques Rebotier. Depuis près de 30
ans Jacques Rebotier envoie régulièrement des courriers à Beethoven, dans tous les pays du monde.
Dans des enveloppes à en-tête chapardées dans des administrations, théâtres, hôtels, ministères...
Ces bouteilles à la mer musicale sont restées jusqu’à présent sans réponse de l’intéressé, mais les
enveloppes reviennent, marquées de cachets divers: parti sans laisser d’adresse, refusé, inconnu...
Sept d’entre elles portent cette mention étrange mais indéniable : décédé (vestorben, deceduto). Cette
exposition est un hommage au postier inconnu et zélé.
du 27 août au 1er septembre - La Côte-Saint-André, Mairie : salle des Pas-perdus
Apéro-lectures
La médiathèque du pays de Bièvre-Liers est partenaire de deux apéro-lectures :
Tout savoir sur l’omme
Vous vous posez des questions sur l’omme, la vie, l’hamour, l’hunivers ? Muni de son Encyclopédie
en 50 chapitres Description de l’omme (éd. Verticales), Jacques Rebotier vous donne en direct-live
toute réponse à côté.
Jeu 29 août à 11:00 - La Côte-Saint-André, bibliothèque
Contre les bêtes
Un omme appelle à faire disparaître de la surface de la terre ces 6 millions 800 000 autres espèces qui
nous encombrent, et vite ! Allez Fifi, fissa ! Sous la forme d’un drôle de réquisitoire rageur, poétique
et... rieur.
Sam 31 août à 11:00 - Mairie de Bossieu, salle d’animation
Le Festival en ligne : www.festivalberlioz.com, Facebook et Twitter
mar 27 août
après-midi
17:00
Église de Penol
programme
J. Offenbach / J.-M. Damase Les Contes d’Hoffmann
A. Hasselmans La Source
F. Godefroid La danse des Sylphes
M. Tournier Vers La source dans le bois
H. Renié Légende, d’après Les Elfes de Leconte de Lisle
J. de la Presle Le jardin mouillé
G. Bizet / E. Ceysson Carmen
Emmanuel Ceysson harpe
Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
Les sylphes, créatures des légendes
celtiques et germaniques, nourrirent
l’imaginaire de nombreux compositeurs et poètes romantiques. Aussi, quoi
de mieux approprié que les sonorités
irisées de la harpe pour évoquer ce
monde d’irréalité et de merveille ? Le
compositeur Félix Godefroid (18181897) impressionna Berlioz en interprétant le tendre thème de valse de sa
Danse des sylphes lors d’un concert
aux Tuileries. Sa grande maîtrise de
l’instrument, « de force à ne redouter
aucun parallèle », inspira d’ailleurs
quelques réflexions au compositeur de
la Symphonie fantastique quant aux
possibilités inexplorées de la harpe.
Le flux ininterrompu de notes cristallines peut si bien suggérer le ruissellement en cascade d’une eau pure et
limpide ! D’une génération plus jeune
que Godefroy, Alphonse Hasselmans
(1845-1912), compositeur de La
Source, fut aussi un grand pédagogue.
Il put compter parmi ses élèves le
compositeur Marcel Tournier (18791951), qui comme son maître laisse
quelques gouttes d’eau s’échapper de
ses fluides arpèges. Ami de Ravel et de
Debussy, Tournier fit en outre évoluer
la technique de la harpe, attachant la
plus grande importance à la sonorité
de chaque note et à la précision des
nuances.
Autre élève de Hasselmans, Henriette
Renié (1875-1956) obtint son premier
prix de harpe à l’âge de onze ans et
ne cessa de se produire en public que
lorsqu’elle en eût quatre-vingt. Tout est
dit dans ces quelques vers du poème de
Leconte de Lisle qui lui inspirèrent sa
Légende :
« Du sentier des bois aux daims familier,
Sur un noir cheval sort un chevalier.
Son éperon d’or brille en la nuit brune ;
Et, quand il traverse un rayon de lune,
On voit resplendir, d’un reflet
changeant,
Sur sa chevelure un casque d’argent. »
Organiste de formation, Jacques de La
Presle (1888-1969) fut conquis par
les sonorités chatoyantes de la harpe
qu’il habille dans son Jardin mouillé
de mille couleurs debussystes. Pianiste
virtuose, Jean-Michel Damase (18282013) s’est quant à lui familiarisé avec
le répertoire de la harpe grâce à sa
mère qui avait également reçu l’enseignement d’Hasselmans. Et voilà que
l’univers fabuleux de la harpe a lui aussi
ses Contes d’Hoffmann et sa Carmen .
Emmanuel Ceysson harpe
Emmanuel Ceysson étudie au CNR
de Lyon puis au CNSMD de Paris,
où il obtient son diplôme en 2005. Il
commence alors une carrière internationale de soliste et devient première
Harpe Solo au sein de l’Orchestre de
l’Opéra National de Paris. En concerto,
il joue avec l’Orchestre Symphonique
de la Radio Bavaroise, le Bach Kollegium
München ou encore l’Orchestre
Symphonique de Nürnberg. Il participe
en 2008 à la saison Le Louvre invite
Pierre Boulez où il interprète en trio
des œuvres de Saarahiao et Takemitsu.
Reconnu pour ses qualités pédagogiques, il donne chaque année des
Master class en Colombie avec le
soutien de l’Ambassade de France et de
la fondation Salvi.
Le Festival en ligne :
www.festivalberlioz.com, Facebook et Twitter
mar 27 août
soirée
21:00
Château Louis XI
programme
H. Berlioz Benvenuto Cellini, ouverture
H. Berlioz Invitation à la valse
H. Berlioz La Captive
H. Berlioz La Belle voyageuse
H. Berlioz Le Jeune Pâtre breton
H. Berlioz Le Roi des Aulnes
I. Stravinski Le Sacre du printemps
Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin direction
Véronique Gens mezzo-soprano
Concert enregistré par France Musique
H. Berlioz (1803-1869)
Benvenuto Cellini, ouverture
Si la création de l’opéra Benvenuto
Cellini en 1838 valut à Berlioz,
selon ses propres dires, une « chute
éclatante », l’ouverture fut néanmoins
fort applaudie. Après quelques vives
mesures d’introduction s’installe un
Larghetto où paraît le thème associé à
l’entrée du Cardinal au troisième acte
de l’opéra. Puis un Allegro fougueux
évoque le héros, l’orfèvre et sculpteur
de la Renaissance italienne Benvenuto
Cellini.
Carl Maria von Weber (17861826) / H. Berlioz
Invitation à la valse
Pour que le Freischütz de Carl Maria von
Weber pût faire son entrée au répertoire de l’Opéra de Paris en 1841, il
était nécessaire que l’ouvrage allemand
ressemblât au moins formellement aux
« grands opéras » français habituellement représentés sur cette scène et
qu’il comportât notamment le traditionnel ballet inséré en son milieu. C’est
donc pour le transformer en ballet que
Berlioz orchestra le Rondo brillant pour
piano – Invitation à la Valse de Weber.
Cette version orchestrée, à laquelle
Berlioz donna le titre de Spectre de
la rose, fut rendue célèbre en 1911
par la chorégraphie de Michel Fokine
pour les Ballets russes de Diaghilev.
H. Berlioz
Mélodies
Si les Nuits d’Eté figurent parmi les
œuvres les plus célèbres de Berlioz, il est
d’autres recueils ou mélodies isolées qui
méritent tout autant notre attention.
Avec ses simples couplets, l’utilisation
de quintes à vide et de tournures répétitives, La Belle voyageuse rappelle le
répertoire populaire de la vielle à roue,
tandis que dans Le Jeune pâtre breton,
le compositeur renoue de manière
touchante avec la naïve inspiration de
sa jeunesse. Les strophes hugoliennes
de La Captive se succèdent dans une
instrumentation toujours changeante,
et c’est grâce au célèbre Erlkönig de
Schubert sur un poème de Goethe que
nous pouvons apprécier encore une fois
le talent d’orchestrateur de Berlioz.
I. Stravinski
Le Sacre du Printemps
« Avec le Sacre du Printemps, j’ai voulu
exprimer la sublime montée de la nature
qui se renouvelle : la montée totale,
panique, de la sève universelle […]. La
matière musicale elle-même se gonfle,
grandit, se répand. Chaque instrument
est comme un bourgeon qui pousse
sur l’écorce d’un arbre séculaire ; il fait
partie d’un formidable ensemble. »
Ce sont les propres explications de
Stravinski que le futur public put
lire dans la presse du 29 mai 1913,
jour même de la création du Sacre du
Printemps. De sorte qu’à la simple
lecture de l’article, on pouvait déjà
mesurer le chemin parcouru par le
récent compositeur de l’Oiseau de feu et
de Petrouchka . Cette fois, pas de réelle
intrigue ni de sentiments humains
mais une « abstraction plus vaste »
ouvrant la voie aux sonorités les plus
audacieuses. À cette œuvre articulée en
deux parties, « L’Adoration de la Terre »
et « Le Sacrifice », se superposait en
outre la chorégraphie des Ballets russes
réglée par Nijinski.
Le critique Adolphe Boschot, par
ailleurs biographe de Berlioz, ne
manqua pas de souligner la « virtuosité
de l’orchestration », tandis que le
compositeur d’avant-garde Florent
Schmitt loua le « tourbillon insensé des
rythmes hallucinants », les « agrégations d’harmonies en dehors de toute
convention et de toute analyse » et
l’« insistance obsédante de certains
thèmes pleins de saveur ».
Les partisans comme les détracteurs
de l’œuvre parlèrent volontiers du
« Massacre du Printemps » pour évoquer
l’atmosphère de scandale qui régna lors
de la première représentation si stratégiquement organisée par l’impresario Diaghilev. Les manifestations
bruyantes de l’auditoire couvrirent
en partie cette musique que, selon le
musicologue lyonnais Léon Vallas
présent ce soir-là, « nous n’aurions dû
entendre que vers 1940 ».
Leonard Slatkin, direction
Orchestre national de Lyon
Véronique Gens, mezzo-soprano
Héritier de la Société des Grands
Concerts
de
Lyon,
l’Orchestre
national de Lyon devient un orchestre
permanent en 1969. Depuis la
création de l’Orchestre de l’Opéra de
Lyon en 1983, il se consacre au répertoire symphonique. Ses tournées le
mènent régulièrement au Japon, aux
USA (Carnegie Hall à New York)
et en Europe (Royal Albert Hall,
Concertgebouw, Salle Pleyel...). Il
fait découvrir en première audition
mondiale, européenne ou française
les pièces des plus grands créateurs
de notre temps tels que Pierre Boulez,
Steve Reich ou plus récemment MarcAndré Dalbavie et Thierry Escaich.
Depuis 2011, la direction musicale
est assurée par Leonard Slatkin.
Véronique Gens compte aujourd’hui
parmi les interprètes mozartiennes les
plus renommées, après avoir longtemps
dominé la scène baroque. Au cours de
sa carrière, on a pu l’entendre sur les
plus grandes scènes internationales
(Londres, Berlin, Barcelone, Munich,
Paris, Vienne...) dans Don Giovanni,
Clemenza di Tito, Cosi fan tutte, La
Calisto, Pelleas et Mélisande, Alceste...
Ses futurs engagements comprennent
notamment : Don Giovanni à Londres
et Munich, Iphigénie en Aulide à
Amsterdam, Le Nozze di Figaro et
Falstaff à Munich, Der Freischütz au
Staatsoper Berlin, Iphigénie en Tauride
au Theater an der Wien et à Paris. En
2006, elle est nommée Chevalier de
l’Ordre des Arts et des Lettres et en
2011 Chevalier de l’Ordre de la Légion
d’Honneur.
Établissement de la Ville de Lyon, l’Orchestre national de Lyon
est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication et par la Région Rhône-Alpes.
Né à Los Angeles du violoniste et chef
d’orchestre Felix Slatkin et de la violoncelliste Eleanor Aller, membres fondateurs du fameux Hollywood String
Quartet, Leonard Slatkin étudie le
violon puis la direction d’orchestre
auprès de son père, de Walter
Susskind à Aspen et de Jean Morel à la
Juilliard School de New York. Il dirige
l’Orchestre Symphonique de SaintLouis et l’Orchestre Symphonique
National de Washington entre 1979
et 2008. En 2011, il devient Directeur
musical de l’Orchestre national de Lyon
tout en occupant les mêmes fonctions à
l’Orchestre Symphonique de Detroit
depuis 2008. Leonard Slatkin a dirigé
les plus grands orchestres américains,
européens et asiatiques.
L’a.i.d.a. remercie les mécènes du Festival Berlioz :
Les entreprises membres de
Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes, Les Tissages Perrin, Etablissements
Proverbio, CCI Nord-Isère, Entreprise Chanut, Eurobéton, Plurimmo Avantiel,
Holding Textile Hermès, Alp’Etudes, Arc-en-Ciel Récupération, Michard
Assurances, Normand Paysagiste, Pharmacie Barbier, Transports Garnier,
Chocolaterie Jouvenal, Margaron SAS, Crystal’HyNe, Roseraie Félix
Bureau et billetterie du Festival Berlioz :
38, place de la Halle - 38260 La Côte-Saint-André / 04 74 20 20 79
Le Festival en ligne : vidéos, photos, actualités...
www.festivalberlioz.com
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Demain au Festival Berlioz
17:00 Église de La Côte-Saint-André
Intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven
François-Frédéric Guy piano
17:00 Maison du département de Bourgoin-Jallieu
R. Wagner, F. Liszt, F. Schubert, G. Verdi
Emmanuel Christien piano
19:00 Musée Hector-Berlioz
Sous le balcon d’Hector
Jacques Rebotier écrivain, poète, compositeur et musicien
21:00 Château Louis XI
C.-W. von Gluck
Orchestre des Pays de Savoie
Nicolas Chalvin direction
Chœurs et solistes de Lyon - Bernard Tétu
Marianna Pizzolato, Marie Arnet, Bénédicte Tauran solistes
le festival est
organisé par
mer 28 août
après-midi
17:00
Maison du département de Bourgoin-Jallieu
programme
R. Wagner / F. Liszt Tannhaüser, chœur des pèlerins
R. Wagner / H. von Bülow Paraphrase sur le quintette des maîtres chanteurs
F. Liszt Sonnets de pétrarque n°47 et n°104
R. Wagner Arrivée parmi les cygnes noirs
R. Wagner Elégie
R. Wagner / Z. Kocsis Tristan et Isolde, prélude
F. Schubert / F. Liszt Der Wanderer
F. Schubert / F. Liszt Du bist die Ruh
F. Schubert / F. Liszt Die junge Nonne
G. Verdi / F. Liszt Paraphrase sur Rigoletto
Emmanuel Christien piano
À l’évocation du nom de Franz Liszt
(1811-1886), l’image qui nous
apparaît immédiatement est celle d’un
pianiste virtuose, ayant su exploiter au
maximum les possibilités naturelles
de la main et profiter de l’évolution
rapide de la facture instrumentale. Les
Sonnets de Pétrarque n°47 et n°104,
tirés du deuxième cahier des Années
de Pèlerinage (1858), font appel à une
virtuosité qui n’est pourtant jamais
ostentatoire, une virtuosité soumise
constamment à l’intention poétique
du créateur. Aussi le piano lisztien
est-il bien plus qu’un simple piano :
« c’est moi, c’est ma parole, c’est ma
vie », s’exclame le compositeur dans
ses Lettres d’un bachelier. « Et vous
voudriez que je me hâtasse de le
délaisser pour courir après le retentissement plus éclatant des succès
de théâtre et d’orchestre ? » Le piano
imite la voix du chanteur, le staccato
du violon, les arpèges de la harpe ou
la masse de l’orchestre, il est tout à la
fois, et sa « puissance assimilatrice »
peut bien lui permettre de concurrencer des genres plus ambitieux. Liszt
s’approprie alors les lieder de Schubert
(1797-1828). Il ponctue la plainte du
Wanderer par d’inquiétants trémolos
et des transitions quasi improvisées
absentes de l’original, gagne progressivement les registres extrêmes du piano
pour accentuer le caractère dramatique de Du bist die Ruh ou se contente
simplement de délivrer de ses paroles
le chant de la Junge Nonne. Liszt va en
outre jusqu’à recréer au piano le macrocosme de l’opéra. Si sa Paraphrase sur
Rigoletto prend bien des licences par
rapport au quatuor du dernier acte de
l’opéra de Verdi (1813-1901) qui lui
sert de modèle, sa transcription du
Chœur des pèlerins de Tannhäuser
est beaucoup plus fidèle à la partition
de Wagner (1813-1883). L’œuvre de
ce dernier suscita par ailleurs bien des
transcriptions, à commencer par celle
de Hans von Bülow, ancien élève et
gendre de Liszt qui dirigea la première
représentation des Maîtres Chanteurs
en 1868, jusqu’à celle toute récente
du pianiste, compositeur et chef
d’orchestre Zoltan Kocsis, né en 1952
sur ce territoire hongrois qui vit naître
Liszt.
Emmanuel Christien
Emmanuel Christien intègre le
CNSMD de Paris en 1999 et y obtient
brillamment ses prix de piano, musique
de chambre et accompagnement vocal.
Il a travaillé avec des personnalités
telles que Jean-Claude Pennetier,
Aldo Ciccolini ou Anne Quéffelec.
Poursuivant aussi un cursus de musique
de chambre, il se forme au répertoire
du Lied et de la mélodie avec la mezzosoprano Clémentine Margaine et la
soprano Marie-Bénédicte Souquet.
Musicien passionné, il se produit dans
de nombreux festivals en France et à
l’étranger (Festival de Saint-Denis,
Folle Journée de Nantes, Radio- France
Montpellier...).
Le Festival en ligne :
www.festivalberlioz.com, Facebook et Twitter
mer 28 août
soirée
21:00
Château Louis XI
programme
C.-W. von Gluck Orphée & Eurydice
Orchestre des Pays de Savoie
Chœur et Solistes de Lyon-Bernard Tétu
Nicolas Chalvin direction
Marianna Pizzolato Orphée
Marie Arnet Eurydice
Bénédicte Tauran L’ Amour
Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
Concert enregistré par France Musique
C.-W. von Gluck
Orphée & Eurydice
Version H. Berlioz (1803-1869)
Le mythe d’Orphée, « chantre de Thrace »
capable de charmer les animaux sauvages en
s’accompagnant de sa lyre, jalonne l’histoire
de l’opéra dès son commencement. Déjà
en 1607, Monteverdi avait choisi ce sujet
symbolique pour son Orfeo, l’un des actes
fondateurs du genre. Aussi n’est-ce pas par
hasard que Gluck s’attacha les services du
demi-dieu musicien pour réaliser son projet
de « réforme » de l’opéra. Créée à Vienne en
1762, la première version en italien d’Orphée
et Eurydice s’écartait du modèle de l’opera
seria, alors en vogue dans la majeure partie de
l’Europe. En supprimant le recitativo secco,
en remplaçant le traditionnel aria da capo
par des airs à forme strophique ou en rondo,
Gluck effectuait une synthèse fructueuse de
l’opéra italien et de la tragédie en musique
de Rameau. En 1774, alors qu’Orphée devait
être représenté sur la scène parisienne, Gluck
ajouta en outre plusieurs chœurs et ballets
afin d’adapter l’œuvre aux goûts du nouveau
public. Il confia par ailleurs le rôle d’Orphée à
un ténor aigu, et non plus à un castrat comme
dans la version viennoise.
C’est dans cette version parisienne que Berlioz
entendit Orphée et Eurydice pour la première
fois en 1824. Mais ce soir-là, les interprètes
prirent de nombreuses licences par rapport
au texte original de Gluck. Or, cette partition,
Berlioz la connaissait bien. Le jeune compositeur nourrissait depuis l’enfance une
« passion instinctive » pour l’œuvre de Gluck,
qu’il avait lue, copiée, apprise par cœur avant
même de l’avoir écoutée. Entendre l’Orphée
de Gluck si malmené par les interprètes de
l’Académie Royale de Musique ne pouvait
donc susciter chez Berlioz que de vives protestations. Aussi écrivit-il quelques années plus
tard à la cantatrice Pauline Viardot : « J’aime
mieux la musique que ma musique », et tous
les outrages que l’on fait subir à d’illustres
hommes de génie me blessent mille fois
plus que ceux que l’on pourrait m’infliger à
moi-même ».
Ultime outrage, les ténors français maîtrisant
de moins en moins la technique de la voix mixte
qui permettait de chanter le rôle d’Orphée
dans sa version parisienne, l’Orphée de Gluck
disparut finalement du répertoire de l’Opéra
de Paris au cours des années 1840. Il fallut
donc un concours de circonstances pour que
soit proposé à Berlioz de remanier l’œuvre
du compositeur qu’il admirait. Alors que les
sujets antiques étaient remis au goût du jour
sous le Second Empire, et comme Pauline
Viardot, de son côté, remportait un franc
succès en interprétant certains airs d’Orphée
dans leur version viennoise pour castrat,
le Théâtre-Lyrique trouva opportun de
reprendre l’œuvre de Gluck et confia à Berlioz
le soin de « remettre en ordre » la partition
pour l’année 1859. L’ardent défenseur de
Gluck effectua un travail approfondi sur les
sources. Il choisit la tessiture de l’Orphée
viennois qui convenait parfaitement à la
cantatrice, tout en conservant certains ajouts
de la version parisienne. Berlioz s’autorisa
même à son tour quelques modifications de
la partition originale, séparant l’acte central
en deux actes distincts, coupant certains
airs qu’il identifia comme étant des vestiges
baroques surannés, modernisant l’orchestration et allant jusqu’à modifier la ligne
vocale des récitatifs ou certains passages du
livret. Enfin, étant persuadé que l’air « l’espoir
renaît dans mon âme » à la fin du premier acte,
était d’un certain Bertoni et non de Gluck, il
encouragea Pauline Viardot à chanter une
fameuse cadence « qui fit délirer, bondir et
hurler d’aise les connaisseurs comme le gros
public ».
La version berliozienne d’Orphée et Eurydice
s’imposa de par le monde dès la fin du XIXe
siècle et il fallut attendre 1973 pour que la
version française originelle soit reprise à
l’Opéra de Paris.
Orchestre des Pays de Savoie
Créé en 1984, l’Orchestre des Pays de
Savoie (OPS) est devenu l’une des formations françaises les plus dynamiques grâce
à l’impulsion de ses chefs d’orchestre
successifs, Patrice Fontanarosa, Tibor Varga,
Mark Foster et Graziella Contratto. Nicolas
Chalvin en assure la direction musicale
depuis 2009. L’OPS donne chaque année près
de 80 concerts et se produit avec des solistes
de renom : Patricia Petibon, Emmanuel
Rossfelder, David Guerrier, Anne Gastinel,
Nemanja Radulovic et invite des chefs tels
que Reinhard Goebel, François-Xavier Roth,
Christopher Warren-Green...
L’Orchestre des Pays de Savoie est soutenu par
l’Assemblée des Pays de Savoie, le Ministère de la
Culture et de la Communication (DRAC RhôneAlpes), la Région Rhône-Alpes et Amadeus, son
club d’entreprises mécènes.
Nicolas Chalvin, direction
Actuel directeur musical de l’Orchestre
des Pays de Savoie, Nicolas Chalvin a mené
une brillante carrière de hautboïste avant
de se consacrer à la direction d’orchestre.
Remarqué dès ses débuts par Franz WelserMöst et Armin Jordan, dont il fut l’assistant,
sa carrière de chef d’orchestre débute en 2001
avec Lucio Silla de Mozart à Lausanne et à Caen.
Dès lors, il se produit dans de nombreuses
maisons d’opéra, dirigeant des ouvrages qui
témoignent d’un vaste répertoire : Carmen
de Bizet à l’Opéra de Lausanne, la Traviata
de Verdi au Théâtre de Caen, Cosi fan Tutte
de Mozart au Grand Théâtre de Genève, Les
Troyens de Berlioz au Tiroler Landestheater
d’Innsbruck...
Chœurs et Solistes de LyonBernard Tétu
Depuis plus de trente ans, les Chœurs et
Solistes de Lyon-Bernard Tétu irriguent le
monde musical avec une cinquantaine de
concerts par an. En ensemble de solistes,
chœur de chambre ou grand chœur symphonique, ils abordent des œuvres rares de
la musique française des XIXe et XXe
siècles, les grandes pages romantiques, des
programmes alliant créations et musiques
du répertoire, ainsi que des spectacles
musicaux. Partenaires vocaux privilégiés de
l’Orchestre national de Lyon, ils rayonnent
dans les grands festivals et les salles de renom.
Les Chœurs et Solistes de Lyon-Bernard Tétu
sont subventionnés par le Ministère de la
Culture et de la Communication, la Région
Rhône-Alpes, le Département du Rhône et la
Ville de Lyon, et sont membres de la Fédération
des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés (FEVIS).
Marianna Pizzolato, Orphée
Après des études de chant au conservatoire
Bellini à Palerme, Marianna Pizzolato entame
sa carrière lyrique en 2002. Spécialisée dans
le répertoire baroque et du XVIIIe, elle a
chanté dans Rosmira Fedele avec l’Ensemble
Baroque de Nice, Orlando furieux de Vivaldi
au festival d’Ambronay et Serse de Haendel
avec Les Arts florissants dirigés par William
Christie. Parmi ses succès à l’opéra, Così
Fan Tutte à Naples et en tournée au Chili, Le
Barbier de Séville à Bologne, à Palerme et en
Autriche, L’Italienne à Alger à Wildbad, La
Clémence de Titus à Barcelone et Madame
Butterfly à Valence. Elle a également interprété en musique de chambre des mélodies
de Rossini avec Stefano Montanari au pianoforte à Florence.
Marie Arnet, Eurydice
Née en Suède, la soprano Marie Arnet a étudié
à la Royal Academy of Music de Londres et au
National Opera Studio. Maîtrisant un répertoire très vaste, elle collabore avec les plus
grands artistes. Elle a participé au Requiem de
Mozart avec le London Symphony Orchestra
sous la direction de Sir Colin Davis à Londres
et à New-York. Elle a chanté aux côtés des
Arts Florissants sous la direction de William
Christie, s’est produite plusieurs fois à la
Scala et connaît très bien le rôle d’Eurydice de
l’œuvre de Gluck, qu’elle a endossé à l’Opéra
de Lausanne et à l’Opéra de Stockholm.
Bénédicte Tauran, L’Amour
Après avoir étudié le chant à Limoges, la
soprano Bénédicte Tauran poursuit des études
instrumentales à la Schola Cantorum de Bâle
et de chant au Conservatoire de Neuchâtel.
C’est à Prague qu’elle fait ses débuts sur
scène, dans le rôle de Phébé dans Castor et
Pollux , puis elle se produit dans des rôles tels
que Musetta dans La Bohème, Jemmy dans
Guillaume Tell, ou encore Didon dans Didon
et Enée de Purcell. Bénédicte Tauran est
aujourd’hui lauréate de nombreux prix internationaux : prix Mozart de Genève, prix du
concours Mozart à Salzbourg et premier prix
du concours Marcello Viotti 2008 à Lausanne.
L’a.i.d.a. remercie les mécènes du Festival Berlioz :
Les entreprises membres de
Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes, Les Tissages Perrin, Etablissements
Proverbio, CCI Nord-Isère, Entreprise Chanut, Eurobéton, Plurimmo Avantiel,
Holding Textile Hermès, Alp’Etudes, Arc-en-Ciel Récupération, Michard
Assurances, Normand Paysagiste, Pharmacie Barbier, Transports Garnier,
Chocolaterie Jouvenal, Margaron SAS, Crystal’HyNe, Roseraie Félix
Bureau et billetterie du Festival Berlioz :
38, place de la Halle - 38260 La Côte-Saint-André / 04 74 20 20 79
Le Festival en ligne : vidéos, photos, actualités...
www.festivalberlioz.com, Facebook et Twitter
Demain au Festival Berlioz
17:00 Église de La Côte-Saint-André
Intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven
François-Frédéric Guy piano
17:00 Couvent des Carmes de Beauvoir-en-Royans
H. Berlioz, R. Wagner
Wilhem Latchoumia piano
19:00 Musée Hector-Berlioz
Sous le balcon d’Hector
Jacques Rebotier écrivain, poète, compositeur et musicien
21:00 Château Louis XI
H. Berlioz, R. Wagner, P. Boulez, M. Moussorgski / M. Ravel
Brussels Philharmonic
Fabien Gabel direction, Jennifer Larmore mezzo-soprano
le festival est
organisé par
jeu 29 août
après-midi
17:00
Couvent des Carmes de Beauvoir-en-Royans
programme
H. Berlioz / F. Liszt Danse des Sylphes
R. Wagner / F. Liszt Fantaisie sur des thèmes de Rienzi
R. Wagner / F. Liszt Fantaisie en Fa # m
R. Wagner / A. Jaëll Tristan & Isolde opus 112
R. Wagner / F. Liszt La Mort d’Isolde
R. Wagner / L. Brassin La Chevauchée des Walkyries
R. Wagner / H. Wolf Paraphrase sur la Walkyrie
Wilhem Latchoumia piano
Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
« C’est par l’intermédiaire du piano
que se répandent des œuvres que la
difficulté de rassembler un orchestre
laisserait ignorées ou peu connues du
grand monde. Le piano est ainsi, à la
composition orchestrale, ce qu’est au
tableau la gravure ; il la multiplie, la
transmet à tous, et s’il n’en rend pas le
coloris, il en rend du moins les clairs et
les ombres. »
Ces propos de Franz Liszt (1811-1886)
tirés des Lettres d’un bachelier nous
rappellent ceci : la musique, pour
exister, a besoin de ses interprètes.
Pour Hector Berlioz (1803-1869) qui
ne bénéficiait qu’occasionnellement de
l’appui de tout un orchestre, les transcriptions étaient un moyen de faire
connaître ses œuvres monumentales.
Liszt et Berlioz avaient par ailleurs en
commun la conviction que la partition
d’un grand maître était un véritable
texte sacré qu’il s’agissait de ne pas
défigurer. À cet égard, les transcriptions
de Liszt étaient pour Berlioz un efficace
bouclier contre les mauvais arrangements qu’il critiquait tant. La Danse
des Sylphes tirée de la Damnation de
Faust , simplement encadrée par Liszt
d’une introduction et d’une coda , est
rendue fidèlement au texte original.
Liszt s’attacha aussi très tôt à défendre
l’œuvre de Richard Wagner (18131883). Il n’hésita pas à déployer des
trésors d’ingéniosité pour traduire au
piano la densité polyphonique de la
célèbre Mort d’Isolde. D’inspiration
plus libre, sa Fantaisie sur des thèmes
de Rienzi enchaîne trois thèmes
marquants de cet opéra de jeunesse qui
sont autant de prétextes à la virtuosité
pianistique.
Datant de 1831, la Fantaisie en Fa # m,
avec son caractère dramatique, nous
rappelle par ailleurs que le piano tenait
une place toute particulière dans l’art
de composer de Wagner.
De
nombreuses
transcriptions
d’extraits
d’ouvrages
wagnériens
témoignent de la popularité croissante dont jouissait le compositeur
de Bayreuth dans la seconde moitié
du XIXe siècle, mais aussi de la difficulté à rassembler l’effectif requis
pour l’interprétation de ses opéras.
Parmi les adeptes de Wagner figurent
le pianiste et compositeur belge Louis
Brassin (1840-1884), l’ancien élève
de Czerny et Moscheles qu’était Alfred
Jaëll (1832-1882) ou encore le célèbre
compositeur de lieder Hugo Wolf
(1860-1903).
Wilhem Latchoumia, piano
Récital,
concerto,
musique
de
chambre : Wilhem Latchoumia s’y
illustre avec le même bonheur et
le même charisme, marquant ses
auditeurs par sa capacité à instaurer
d’emblée une jubilatoire connivence. Diplômé du CNSMD de Lyon,
on l’entend aussi bien en France,
notamment dans des festivals comme
le Festival international de Piano à
Toulouse ou le Festival international
de Piano de la Roque d’Anthéron, que
dans les grandes salles internationales.
Son goût pour la musique contemporaine l’amène à collaborer avec des
compositeurs actuels tels que Pierre
Boulez, Gilbert Amy, Gérard Pesson,
Philippe Hersant, Pierre Jodlowski et
Oscar Bianchi.
Le Festival en ligne :
www.festivalberlioz.com, Facebook et Twitter
jeu 29 août
soirée
21:00
Château Louis XI
programme
H. Berlioz Le Corsaire, ouverture
R. Wagner Wesendonck Lieder
P. Boulez Notations I à IV et VII
Brussels Philharmonic
Fabien Gabel direction
Jennifer Larmore mezzo-soprano
Concert enregistré par France Musique
H. Berlioz (1803-1869)
Le Corsaire
P. Boulez (né en 1925)
Notations I à IV et VII
Après quelques hésitations, Berlioz intitula
son ouverture « Le corsaire » en référence
au poème éponyme de Byron qu’il avait
découvert en 1831 lors de son séjour à
Rome. Exécutée une première fois en
1845 et retouchée par la suite, cette pièce
aussi surprenante que séduisante débute
par un trait enflammé aux violons, vite
interrompu par les ponctuations des bois
et cédant bientôt la place à une partie plus
lente. Le chant majestueux des cordes,
d’une intensité dramatique croissante,
s’achève avec le retour du fulgurant motif
initial. De nouveaux thèmes viennent alors
se superposer aux premiers dans un tutti
magistral au rythme endiablé.
Dans ces cinq courtes pièces de 1980,
Boulez reprend le matériau musical d’une
œuvre antérieure composée pour le piano
en 1945. L’expérience acquise en tant que
chef d’orchestre lui permet d’écrire cette
fois-ci pour le grand orchestre symphonique dans sa disposition historique.
Chaque membre de l’orchestre est aussi un
personnage soliste en constant dialogue
avec les autres. Le chef est alors chargé
d’établir le dosage exact entre les multiples
lignes mélodiques constitutives du tissu
orchestral.
R. Wagner (1813-1883)
Wesendonck Lieder
« Je n’ai rien fait de mieux que ces mélodies,
et seule une bien faible partie de mon œuvre
pourra leur être comparée ».
Ces mots de Richard Wagner s’adressent à
Mathilde Wesendonck, sa grande inspiratrice et femme de son riche protecteur Otto
Wesendonck. C’est Mathilde elle-même
qui en 1858, le temps d’une idylle avec
le compositeur, écrivit les poèmes de ces
lieder. Leur composition fut aussi pour
Wagner l’occasion d’un travail préparatoire à Tristan et Iseult : les poignants
chromatismes, les audacieuses dissonances
échappant sans cesse à leur résolution, sont
autant de points communs entre ces cinq
pièces intimistes initialement prévues pour
voix et piano, et le grand drame opératique
si emblématique du compositeur. Wagner
n’orchestra lui-même que le dernier de
ces lieder et c’est le chef d’orchestre Felix
Mottl qui se chargea des quatre autres vers
1890. Ils portent les titres de : Der Engel
(« L’Ange ») ; Stehe still (« Reste coi ! ») ;
Im Treibhaus (« Dans la serre tropicale ») ;
Schmerzen (« Douleur ») ; Träume
(« Rêves »).
M. Moussorgski (1839-1881)
/ M. Ravel (1875-1935)
Les Tableaux d’une exposition
Promenade Gnomus Promenade Le vieux château Promenade Les Tuileries Bydlo Promenade Ballet des poussins dans leur coque Samuel Goldenberg et Schmuyle Le marché de Limoges Catacombes La cabane sur des pattes de poule La Grande Porte de Kiev.
La promenade à laquelle nous invite
Moussorgski sort des sentiers battus : un
gnome maléfique, un ballet de poussins,
le Jardin des Tuileries ou les catacombes
parisiennes, telles sont les étranges images
animées tour à tour par les sons. L’idée naît
lorsqu’en 1874 Moussorgski visite l’exposition de dessins et aquarelles de son ami
récemment décédé, l’architecte Viktor
Hartmann. Les Tableaux d’une exposition
seront composés en six semaines dans leur
version pianistique.
« L’interprétation artistique de la seule
beauté est un grossier enfantillage, c’est
l’enfance de l’art. Les fouilles patientes
dans les traits les plus secrets de la nature
humaine, leur découverte – voilà la vraie
mission de l’artiste ».
Ces quelques mots de Moussorgski écrits
seulement deux ans avant la composition
des Tableaux d’une exposition au critique
d’art Vladimir Stassov caractérisent parfaitement le style très personnel de leur
auteur. Ses contemporains lui reprochèrent
sans relâche la raucité de son style ainsi
que son irrespect des règles de l’harmonie
classique. Les Tableaux d’une exposition
ne furent mondialement connus qu’après
la mort de Moussorgski grâce à la révision
de Rimski-Korsakov et c’est cette même
version révisée qui permit à Ravel d’exercer
son immense talent d’orchestrateur.
Brussels Philharmonic
Le Brussels Philharmonic est un orchestre
symphonique fondé en 1935 sous l’égide de
la radiodiffusion belge. Il a créé des œuvres
nouvelles de compositeurs de renommée
mondiale tels que Stravinski, Messiaen et
Francesconi. Depuis la saison 2008-2009,
son directeur musical Michel Tabachnik
combine le répertoire traditionnel et la
musique du XXe siècle de manière créative
et accessible au public. Il se produit régulièrement dans toute l’Europe (Salzbourg,
Vienne, Berlin...) et s’affirme sur la scène
internationale, à travers une résidence à la
Cité de la musique à Paris et des concerts
annuels au Concertgebouw d’Amsterdam.
L’orchestre collabore avec le Festival du
Film de Gand pour des projets en musique
de film : il a ainsi réalisé la bande originale
de The Artist , récompensée par un Golden
Globe et un Oscar.
Fabien Gabel, direction
Fabien Gabel entame son parcours d’exploration musicale en 1996 en suivant des
études de trompette au Conservatoire de
Paris (CNSMD) où il remporte son 1er prix,
avant de travailler comme trompettiste
auprès de plusieurs orchestres parisiens.
Il prend goût à la direction d’orchestre
lors d’une formation donnée dans le
cadre du Festival d’été d’Aspen en 2002.
Un an plus tard, il fait ses débuts avec
l’Orchestre National de France. Sa victoire
au concours Donatella Flick lui vaut
d’être nommé en 2004 chef assistant du
London Symphony Orchestra pour deux
saisons. Régulièrement invité du London
Symphony Orchestra, il dirige en parallèle
de nombreux orchestres, en France comme
à l’étranger.
Jennifer Larmore, mezzosoprano
Née à Atlanta aux États-Unis, Jennifer
Larmore interprète un vaste répertoire qui
s’étend des rôles de colorature du baroque et
du bel canto aux œuvres des compositeurs
romantiques et contemporains, qu’elle a
chantées sur les grandes scènes lyriques
internationales. Elle fait ses débuts à Nice
dans La Clémence de Titus (Sesto) en 1986
et chante sa première Rosina à Strasbourg
dans Le Barbier de Séville mis en scène par
Jérôme Savary, rôle emblématique qu’elle
interprétera plus de 500 fois par la suite.
Avec le contrebassiste Davide Vittone, elle
a créé «Jennifer Larmore & OpusFive»,
ensemble pour mezzo et quintette à cordes.
Jennifer Larmore a été promue Chevalier de
l’Ordre des Arts et des Lettres en 2002.
L’a.i.d.a. remercie les mécènes du Festival Berlioz :
Les entreprises membres de
Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes, Les Tissages Perrin, Etablissements
Proverbio, CCI Nord-Isère, Entreprise Chanut, Eurobéton, Plurimmo Avantiel,
Holding Textile Hermès, Alp’Etudes, Arc-en-Ciel Récupération, Michard
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Chocolaterie Jouvenal, Margaron SAS, Crystal’HyNe, Roseraie Félix
Bureau et billetterie du Festival Berlioz :
38, place de la Halle - 38260 La Côte-Saint-André / 04 74 20 20 79
Le Festival en ligne : vidéos, photos, actualités...
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Demain au Festival Berlioz
17:00 Eglise de La Côte-Saint-André
Intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven
François-Frédéric Guy piano
19:00 Musée Hector-Berlioz
Sous le balcon d’Hector
Jacques Rebotier écrivain, poète, compositeur et musicien
21:00 Château Louis XI
R. Wagner
Les Musiciens du Louvre Grenoble
Marc Minkowski direction, Endrik Wottrich ténor,
Evgeny Nikitin baryton-basse
le festival est
organisé par
ven 30 août
soirée
21:00
Château Louis XI
programme
R. Wagner - extraits
Le vaisseau fantôme (version originale de 1841) :
Ouverture
Air « Die Frist ist um »
Cavatine « Willst jenes Tags du nicht dich mehr entsinnen »
—
Les Maîtres Chanteurs :
Ouverture
Le discours de Pogner
—
La Walkyrie :
Chanson d’amour de Siegmund
La Chevauchée des Walkyries
Les Adieux de Wotan
Les Musiciens du Louvre Grenoble
Marc Minkowski direction
Endrik Wottrich ténor
Evgeny Nikitin baryton-basse
R. Wagner (1813-1883)
Le vaisseau fantôme
(version originale de 1841)
Ouverture
Air « Die Frist ist um »
Cavatine « Willst jenes Tags du
nicht dich mehr entsinnen »
Le voilà qui perce les brumes du grand large,
cet étrange vaisseau du Hollandais maudit.
« Die Frist ist um », le temps est venu pour
ce héros légendaire de trouver celle qui, en
lui jurant la fidélité éternelle, le délivrera des
tourments de la vie. La jeune Senta reconnaît
celui dont en rêve elle a maintes fois espéré le
salut. En vain son fiancé la retient (« Willst
jenes Tags du nicht dich mehr entsinnen »). Le
Hollandais et Senta se livreront à l’abîme de la
mer comme unique tombeau.
C’est cette même histoire que résume symboliquement l’Ouverture, dans laquelle un
premier thème musical grandiose évoquant le
héros hollandais se mêle à celui plus apaisant
associé à Senta.
Composé peu de temps après Rienzi , Le
Vaisseau fantôme marque une évolution
radicale du style wagnérien. Cette fois, il
ne s’agit plus d’un plaisant ouvrage « de
jeunesse », mais d’une œuvre à l’expressivité
toute personnelle. Le compositeur s’inspire
certes d’une nouvelle de Heinrich Heine,
mais aussi d’une expérience vécue lors d’un
voyage clandestin et d’une tempête en mer
près des côtes norvégiennes.
Remodelé en trois actes au lieu d’un seul
peu de temps avant sa création, Le Vaisseau
fantôme déconcerta grandement le premier
public dresdois de 1843. Wagner fit encore
subir quelques modifications à sa partition
en vue de représentations ultérieures, mais ce
sont bien des extraits de la version originale
de 1841 que nous pourrons entendre ce soir.
Les Maîtres Chanteurs
Ouverture
Le discours de Pogner
Qui aurait pu soupçonner, en écoutant la
Tétralogie ou Tristan et Iseult , de quel humour
était pétri le Maître de Bayreuth ? Créé à
Munich en 1868 , Les Maîtres Chanteurs
de Nuremberg introduit en effet une veine
comique nouvelle dans l’œuvre de Wagner.
Dans une volonté d’autodérision, le compositeur y cite certains extraits de ses œuvres
antérieures et va jusqu’à parodier le tournoi
de Tannhäuser.
Les « maîtres chanteurs », honnêtes bourgeois
gardiens des règles traditionnelles du chant,
s’apprêtent à concourir entre eux à l’occasion
de la fête de la Saint-Jean. Pour Pogner (« Das
schönste Fest »), l’acte de la plus grande
noblesse consiste à offrir Eva, sa fille unique et
son trésor le plus précieux, au futur vainqueur
du tournoi.
L’Ouverture, puissante page symphonique,
rejoue de manière purement instrumentale
le scénario de cet opéra en trois actes : comme
le fait remarquer le musicographe Albert
Lavignac, auteur d’un célèbre Voyage artistique à Bayreuth (1897), certains thèmes
musicaux nobles et pompeux de cette
ouverture peuvent être associés à la guilde
des maîtres chanteurs, tandis que leur sont
opposés d’autres thèmes plus légers évoquant
l’amour naissant éprouvé par Eva pour le
fringuant chevalier Walther. La pièce se
conclut par la fusion symbolique de ces différents thèmes en un ingénieux contrepoint.
La Walkyrie
Chanson d’amour de Siegmund
La chevauchée des Walkyries
Les Adieux de Wotan
Soutenue par le doux balancement ternaire
des cordes et des bois, la ligne mélodique de
« Winterstürme wichen dem Wonnemond »
atteint des sommets d’extase. Evoquant un
allégorique printemps, Siegmund épanche sa
passion incestueuse pour sa sœur Sieglinde.
Page peut-être la plus célèbre du compositeur
de la Tétralogie, la Chevauchée des Walkyries
tient sa force évocatrice de fusées répétées aux
cordes, auxquelles se superpose le vaillant
rythme pointé de cette cavalcade effrénée.
Les adieux de Wotan à sa fille Brünnhilde
(« Leb’ wohl, du kühnes, herrliches Kind »)
viennent clore de manière grandiose la
dernière scène de l’opéra. Par d’ardentes
phrases ascendantes, le dieu manifeste
d’abord toute son affection paternelle.
S’ensuit une partie plus lente et introvertie.
Les cordes y suggèrent le grésillement du feu
qui entoure le sommeil magique de Brünnhilde.
Deuxième épisode de la Tétralogie après
le prologue de L’Or du Rhin, la Walkyrie
fut créée à Munich en 1870 et applaudie
par Brahms, Saint-Saëns et Liszt… mais en
l’absence de Wagner.
Les Musiciens du Louvre
Grenoble
Fondés en 1982 par Marc Minkowski, Les
Musiciens du Louvre Grenoble font revivre
les répertoires baroque, classique et romantique sur instruments d’époque. Remarqués
pour leurs interprétations de Haendel, Purcell
et Rameau, mais aussi de Haydn, Mozart,
Bach et Schubert, ils sont également reconnus
pour leur interprétation de la musique
française du XIXe siècle : Berlioz ( Les Nuits
d’été, Harold en Italie), Bizet ( L’Arlésienne),
Massenet (Cendrillon)... Leurs récents succès
lyriques comptent Les Contes d’Hoffmann
d’Offenbach à la Salle Pleyel, Alcina de
Haendel à l’Opéra de Vienne, Così fan tutte
de Mozart au Festival de Salzbourg... En
2012, l’orchestre a célébré son 30e anniversaire par de nombreux concerts exceptionnels
à Grenoble et à Paris avant de partir en tournée
en Asie.
En résidence à Grenoble depuis 1996, Les
Musiciens du Louvre Grenoble sont subventionnés par la Ville de Grenoble, le Conseil
général de l’Isère, la Région Rhône-Alpes et le
Ministère de la Culture et de la Communication
(DRAC Rhône-Alpes).
Marc Minkowski, direction
Marc Minkowski aborde très jeune la
direction d’orchestre et fonde à dix-neuf ans
Les Musiciens du Louvre Grenoble, ensemble
prenant une part active au renouveau
baroque, défrichant le répertoire français et
Haendel, avant d’aborder Mozart, Rossini,
Offenbach ou Wagner. Il est régulièrement
à l’affiche des opéras et festivals européens,
avec ou sans son ensemble, dans un répertoire allant de Monteverdi à Debussy en
passant par Rameau, Haendel, Gluck, Mozart,
Beethoven, Donizetti, Verdi, Gounod... Il est
l’hôte de différents orchestres symphoniques
avec lesquels il évolue de plus en plus vers le
XXe siècle.
Marc Minkowski est directeur artistique
de la Mozartwoche à Salzbourg. En 2011, il
inaugure Ré Majeure, le festival qu’il crée sur
l’Île de Ré.
Endrik Wottrich, ténor
Endrik Wottrich débute sa carrière dans le
rôle de Don Carlos à l’Opéra de Bonn. Il se
fait remarquer dans le rôle de Konrad ( Hans
Heiling) au Deutsche Oper à Berlin, puis
à Bayreuth dans le rôle de Stolzing ( Die
Meistersinger von Nürnberg). En 2005, il
découvre le rôle de Tannhäuser à la Scala de
Milan où il retourne en 2011 avec Wozzeck.
En 2007, il est Erik ( Der fliegende Holländer)
au New National Theater à Tokyo, interprète
également Florestan ( Fidelio) au Covent
Garden, puis Siegfried dans des extraits de
Götterdämnerung à Madrid. En 2012, il
reprend ces deux derniers rôles et chante
plusieurs concerts avec Les Musiciens du
Louvre Grenoble sous la direction de Marc
Minkowski.
Evgeny Nikitin, baryton-basse
Né à Mourmansk dans le Nord de la Russie,
Evgeny Nikitin entre au conservatoire de
Saint-Pétersbourg en 1992. Rapidement, il
devient soliste au théâtre Mariinsky de SaintPétersbourg et est invité dans les plus prestigieuses salles mondiales. Il se spécialise très
tôt dans le répertoire wagnérien, taillé pour sa
voix de baryton basse. Evgeny Nikitin semble
devenir le digne héritier de Hans Hotter
et Ferdinand Frantz. On l’admire dans les
rôles de Pogner dans Les Maîtres chanteurs
de Nuremberg , de Wotan dans L’Anneau du
Nibelung et de Klingsor ou Amfortas dans
Parsifal , tel que dans sa version parue en mars
2012 chez Pentatone et couverte d’éloges.
L’a.i.d.a. remercie les mécènes du Festival Berlioz :
Les entreprises membres de
le festival est
organisé par
Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes, Les Tissages Perrin, Etablissements
Proverbio, CCI Nord-Isère, Entreprise Chanut, Eurobéton, Plurimmo Avantiel,
Holding Textile Hermès, Alp’Etudes, Arc-en-Ciel Récupération, Michard
Assurances, Normand Paysagiste, Pharmacie Barbier, Transports Garnier,
Chocolaterie Jouvenal, Margaron SAS, Crystal’HyNe, Roseraie Félix
Bureau et billetterie du Festival Berlioz :
38, place de la Halle - 38260 La Côte-Saint-André / 04 74 20 20 79
Le Festival en ligne : vidéos, photos, actualités...
www.festivalberlioz.com, Facebook et Twitter
Demain au Festival Berlioz
17:00 Eglise de La Côte-Saint-André
Intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven
François-Frédéric Guy piano
17:00 Église de Marnans
F. David, G. Onslow, A. Dvorák
OpusFive quintette à cordes
19:00 Musée Hector-Berlioz
Sous le balcon d’Hector
Jacques Rebotier écrivain, poète, compositeur et musicien
21:00 Château Louis XI
H. Berlioz, P. Boulez, R. Strauss
SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und
Freiburg
François-Xavier Roth direction
sam 31 août
après-midi
17:00
Eglise de Marnans
programme
F. David Les Quatre saisons (extraits)
G. Onslow Quintette avec contrebasse
A. Dvorak Quintette opus 77
OpusFive quintette à cordes
Vanessa Szigeti violon
Eléonore Willi violoncelle
Jae Won Lee violon
Adrien Boisseau alto
David Vittone contrebasse
Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
F. David (1810-1876)
Les Quatre saisons (extraits)
Félicien David est surtout connu pour
son ode-symphonie Le Désert , œuvre
inspirée par son voyage en Orient qui
lui valut en 1844 un succès immédiat
et l’estime de Berlioz. C’est au cours des
deux années suivantes que fut publié
un ensemble de vingt-quatre quintettes
répartis en Soirées de printemps,
Soirées d’été, Soirées d’automne et
Soirées d’hiver.
G. Onslow (1784-1853)
Quintet avec contrebasse
dès sa courte introduction au Quintette
« la Truite » de Schubert. L’original
Scherzo qui lui succède construit
quant à lui ses thèmes musicaux sur
des rythmes populaires typiquement
moraves. Puis Dvorák exploite dans un
troisième mouvement Poco andante
toutes les ressources expressives des
instruments à cordes : ponctuations de
pizzicati, formules d’accompagnement
au rythme caractéristique, contrepoint
fourni par-dessus lequel s’élève le chant
suave du violon… Enfin, l’Allegro assai
ramène le caractère enjoué du premier
mouvement.
OpusFive, quintette à cordes
Compositeur ayant passé la majeure
partie de sa vie entre l’Auvergne et
Paris, Georges Onslow se mêla fort
peu au milieu musical de la capitale. À
une époque où l’opéra, les symphonies
à programme et le piano virtuose
étaient en vogue, il préféra s’adonner à
la composition d’œuvres de musique
de chambre, avec pour modèles Haydn,
Beethoven ou encore Mendelssohn.
Il composa trente-quatre quintettes à
cordes pourvus de parties de contrebasse souvent difficiles qu’il confiait au
grand virtuose Dragonetti, tandis que
lui-même tenait la partie de violoncelle.
A. Dvorák (1841-1904)
Quintette opus 77
Créé en 1875, ce quintette en sol
majeur témoigne de l’influence des
compositeurs romantiques allemands
et du style national tchèque sur Dvorák.
Ainsi l’Allegro con fuoco fait penser
OpusFive est né en 2008 de l’idée
commune du contrebassiste Davide
Vittone et de la mezzo-soprano
Jennifer Larmore, désireux de marier
la voix de la Diva avec un quintette
d’instruments à cordes. Les musiciens
de cet ensemble font tous partie des
plus importants orchestres européens
et sont reconnus comme de remarquables instrumentistes de musique de
chambre.
Lors de la saison 2013-2014, OpusFive
présentera en tournée un programme
original qui comprendra de ravissants joyaux musicaux de F. David,
G. Onslow et A. Dvorák. L’aventure
se poursuivra en Suisse, en Chine et
en Turquie autour de répertoires plus
légers comme ceux relevant du cabaret,
de l’opérette et du music-hall.
Le Festival en ligne :
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sam 31 août
soirée
21:00
Château Louis XI
programme
H. Berlioz Béatrice & Bénédict, ouverture
P. Boulez Rituel in memoriam Bruno Maderna
R. Strauss Ainsi parlait Zarathoustra
SWR Sinfonieorchester
Baden-Baden und Freiburg
François-Xavier Roth direction
Concert enregistré par France Musique
H. Berlioz (1803-1869)
Béatrice & Bénédict, ouverture
Cette ouverture consiste en un véritable
« pot-pourri » des différents thèmes de
Béatrice & Bénédict , opéra-comique
de Berlioz créé en 1862. L’auditeur sera
saisi par un vif motif mélodique initial
(réapparaissant au moment du chœur
final de l’opéra), auquel succèdera,
dans un Andante un poco sostenuto
enveloppé de dissonances et d’accords
mineurs, le chant mélancolique des
clarinettes (issu de l’air de Béatrice « il
m’en souvient »). Puis l’Allegro final
fera resurgir le premier motif, cette
fois-ci déformé rythmiquement et
entrecoupé de silences, auquel répondront les descentes chromatiques d’un
nouveau thème.
P. Boulez (né en 1925)
Rituel in memoriam Bruno
Maderna
Boulez compose cette pièce en 1974,
peu de temps après le décès d’un
de ses amis de longue date dont il a
notamment dirigé l’œuvre à plusieurs
reprises, le compositeur Bruno
Maderna. Comme certaines pièces
de Maderna, Rituel rompt avec la
disposition frontale traditionnelle de
l’orchestre – lequel ressemble d’ailleurs davantage à un grand ensemble
de musique de chambre. Le public,
placé comme au centre de sept groupes
instrumentaux d’effectif varié, est
immergé dans un enchevêtrement de
couleurs et de rythmes. Nous remarquerons la grande diversité des instruments à percussions, en bois, en peau,
en métal… Près des nombreux cuivres
sont disposés des gongs à mamelon de
Bali à résonnance courte, auxquels se
mêlent des tam-tams à résonnance plus
longue. Tous répondent aux impulsions du chef d’orchestre, mais chaque
groupe possède également son propre
chef en la personne d’un « percussionniste-métronome ». Des tempi bien
différenciés coexistent alors et le chef
d’orchestre, ne pouvant plus se fier à
une certaine mécanique de la métrique
traditionnelle, doit réagir à ce que lui
proposent les musiciens. Bien qu’écrite,
Rituel est donc une œuvre à chaque fois
différente.
R. Strauss (1864-1949)
Ainsi parlait Zarathoustra
Comment philosopher avec un
orchestre ? Edouard Hanslick, en grand
adversaire de Richard Strauss, a bien
cru détenir la preuve, en entendant
Ainsi parlait Zarathoustra , qu’il était
possible de « philosopher avec un
marteau ». Le succès remporté en 1896
à la première audition de cette œuvre
inspirée de Nietzsche ne fit en effet
pas taire toutes les mauvaises langues.
Et Debussy aura continué de déprécier
jusqu’au bout l’orchestre straussien,
insipide « cocktail genre boisson américaine » où tous les goûts se mélangent.
C’est que Strauss a bel et bien choisi
son camp, celui de la « Nouvelle école
allemande » ( Neudeutsche Schule)
et du poème symphonique lisztien
– que pour sa part il préfère appeler
« poème sonore » ( Tondichtung).
Aussi s’inscrit-il dans la lignée des
grands orchestrateurs inaugurée par
Berlioz, dont il admire la « clairvoyance
instinctive ». Ainsi parlait Zarathoustra
nous permet de savourer le fruit de ces
inspirations revendiquées. Trémolos
de contrebasses et roulement de grosse
caisse d’où s’élève le fortissimo des
trompettes… ces mesures ont fait le
tour du monde, et des salles de cinéma
grâce au film de Stanley Kubrick
2001, l’Odyssée de l’espace. Les huit
parties qui s’enchaînent retracent,
d’après l’explication du compositeur,
un « tableau de la race humaine de
ses origines jusqu’à la conception
nietzschéenne du Surhomme ».
SWR Sinfonieorchester
Baden-Baden und Freiburg
Le SWR Sinfonieorchester BadenBaden und Freiburg est l’orchestre
symphonique de la radio de la région
Sud-Ouest de l’Allemagne. Moderne
et avant-gardiste, il s’intéresse aux
évolutions musicales, interprète des
créations contemporaines et invite des
artistes de tous horizons. Son activité
ne se limite pas à la zone d’émission de
la SWR, mais rayonne aussi à l’international. En 2012, l’orchestre a été
applaudi dans les grandes salles de
concert de Berlin, Lucerne et Madrid,
avec l’interprétation de l’opéra Moïse
et Aaron d’Arnold Schoenberg sous
la direction de Sylvain Cambreling,
puis lors d’une tournée au Japon avec
François-Xavier Roth.
Le SWR Sinfonieorchester BadenBaden und Freiburg et le chef FrançoisXavier Roth accordent une place très
importante à la musique contemporaine. Le festival de Donaueschingen
qui lui est consacré invite régulièrement
l’ensemble. L’orchestre y a présenté
environ 400 créations de différentes
oeuvres, et a marqué l’histoire de la
musique avec ses interprétations des
oeuvres d’Olivier Messiaen, de Helmut
Lachenmann ou de Wolfgang Rihm.
L’orchestre a par ailleurs tissé des liens
étroits avec des compositeurs contem-
porains.
Depuis sa fondation en 1946, les
activités de l’orchestre sont impulsées
par de grands chefs d’orchestre internationaux tels que Hans Rosbaud,
Ernest Bour, Michael Gielen, Sylvain
Cambreling. Ils ont dirigé et formé un
orchestre dont les projets évoluent
sans cesse. L’orchestre s’est lancé
le défi de réaliser des projets avec
des enfants et des jeunes. L’une de
ces initiatives récente, Roméo feat.
Juliette, a rencontré un vif succès
tant sur scène qu’à l’écran. Le projet a
associé audacieusement la musique de
Prokofiev et le rap et a fait participer
une centaine de jeunes danseurs, avec
une mise en scène de Sigrun Fritsch et
sous la direction musicale de FrançoisXavier Roth.
François-Xavier Roth, direction
François-Xavier Roth étudie auprès
de János Fürst et d’Alain Marion au
CNSMD de Paris. Il remporte en
2000 le premier prix du concours
international Donatella Flick à
Londres et devient chef assistant du
London Symphony Orchestra (LSO).
Il a également assisté Sir John Eliot
Gardiner durant plusieurs années (Les
Troyens, Benvenuto Cellini, Falstaff...).
En 2003, il fonde l’orchestre Les
Siècles, tout en continuant à diriger
l’Ensemble Philharmonique de Radio
France et en menant une carrière de
chef lyrique. Depuis septembre 2011,
François-Xavier Roth est Chefdirigent
du SWR Sinfonieorchester BadenBaden und Freiburg. Il est également
Associate Guest Conductor du BBC
National Orchestra of Wales et entretient des relations privilégiées avec le
LSO qu’il dirige régulièrement.
L’a.i.d.a. remercie les mécènes du Festival Berlioz :
Les entreprises membres de
le festival est
organisé par
Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes, Les Tissages Perrin, Etablissements
Proverbio, CCI Nord-Isère, Entreprise Chanut, Eurobéton, Plurimmo Avantiel,
Holding Textile Hermès, Alp’Etudes, Arc-en-Ciel Récupération, Michard
Assurances, Normand Paysagiste, Pharmacie Barbier, Transports Garnier,
Chocolaterie Jouvenal, Margaron SAS, Crystal’HyNe, Roseraie Félix
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Demain au Festival Berlioz
11:00 La Halle de La Côte-Saint-André
P. Boulez, H. Berlioz
Le Balcon avec l’Ensemble à Vents de l’Isère
17:00 Église de La Côte-Saint-André
Intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven
François-Frédéric Guy piano
19:00 Musée Hector-Berlioz
Sous le balcon d’Hector
Jacques Rebotier écrivain, poète, compositeur et musicien
21:00 Château Louis XI
S. Prokofiev, S. Rachmaninov, N. Rimski-Korsakov, H. Duparc,
G. Bizet, H. Berlioz
European Camerata
Laurent Quénelle direction, Natalie Dessay soprano, Stella Grigorian
mezzo-soprano, Stéphane Degout baryton
dim 01 septembre
matinée
11:00
La Halle de La Côte-Saint-André
programme
P. Boulez Le Marteau sans maître
H. Berlioz /A. Lavandier Symphonie fantastique (pour orchestre sonorisé)
Le Balcon
avec l’Ensemble à vent de l’Isère
Maxime Pascal direction
Les deux cloches qui résonneront dans la Symphonie fantastique ont été fondues à Bressieux le 22 août.
Le portique les supportant est l’oeuvre des habitants de la commune de Bressieux.
P. Boulez (né en 1925)
Le Marteau sans maître
Composé de 1953 à 1955, Le Marteau sans
maître puise sa matière littéraire dans le recueil
éponyme de René Char. Les trois poèmes choisis
par Boulez sont associés chacun à une couleur
instrumentale particulière : la flûte prédomine
dans « L’artisanat furieux », le xylorimba et la
percussion dans « Bourreaux de solitude », l’alto
et la guitare dans « Bel édifice et les pressentiments ». L’effectif instrumental varie d’une
pièce à l’autre, évoquant tour à tour la sonorité
du balafon africain, du gamelan balinais ou du
koto japonais. Les écrits du compositeur nous
renseignent : il ne s’agit pas là d’une quelconque
attirance pour l’exotisme de certaines civilisations musicales, mais plutôt d’un moyen
« d’enrichir le vocabulaire sonore européen par
l’écoute extra-européenne ».
1. Avant « l’artisanat furieux »
2. Commentaire I de « bourreaux de solitude »
3. « L’artisanat furieux »
4. Commentaire II de « bourreaux de solitude »
5. « Bel édifice et les pressentiments », version
première
6. « Bourreaux de solitude »
7. Après « l’artisanat furieux »
8. Commentaire III de « bourreaux de solitude »
9. « Bel édifice et les pressentiments », double
H. Berlioz / A. Lavandier
Symphonie fantastique - pour
instruments sonorisés
En composant sa Symphonie fantastique en
1830, Berlioz fit opérer un tournant décisif au
genre symphonique. La forme originale de cette
œuvre, sa grande force expressive et son inspiration débordante n’ont pas fini de nous captiver.
1. Rêveries – Passions
2. Un bal
3. Scène aux Champs
4. Marche au supplice
5. Songe d’une nuit de Sabbat
Le Balcon
Fondé en 2008 par Maxime Pascal, Le Balcon
est un ensemble à géométrie variable dédié à
un nouveau concept de création et d’interpré-
tation du répertoire sur instruments sonorisés.
Il réunit de nombreux chanteurs solistes, une
trentaine d’instrumentistes, des compositeurs, des ingénieurs du son et s’entoure en
fonction de ses projets de vidéastes, metteurs
en scène et chorégraphes. Le Balcon tente
de définir une action musicale qui abolit les
frontières entre la musique contemporaine, le
répertoire classique et les musiques actuelles.
Vite repéré par de nombreuses personnalités du monde musical, Le Balcon est amené à
travailler avec des compositeurs tels que Pierre
Boulez, Gérard Pesson, Michaël Levinas...
Le Balcon est en résidence en 2013 à l’Athénée Théâtre LouisJouvet et à la Fondation Singer-Polignac. Il reçoit depuis 2012 le
soutien de la Fondation Orange.
Ensemble à vent de l’Isère
Créé en 1997 et placé sous la direction d’Éric
Villevière, l’EnVI est un orchestre à vent qui
rassemble des musiciens enseignants, amateurs
avertis ou grands étudiants. Tous volontaires et
bénévoles, les musiciens sont à la recherche d’une
proximité et d’un contact avec le public avec qui
ils partagent leur passion pour la musique. Issu
de la grande tradition berliozienne des instruments à vent à la «française» et des orphéons de
la fin du XIXe siècle, l’EnVI redonne vie à une
forme de romantisme en bousculant la tradition
académique du concert. L’ensemble accompagne
régulièrement des solistes virtuoses tels que
Daniel Lassalle au trombone et Cédric Rossero à
l’euphonium.
Maxime Pascal, direction
Maxime Pascal débute le piano et le violon à
neuf ans. Il étudie la direction d’orchestre au
Conservatoire de Paris (CNSMD). Trois ans
plus tard, il fonde l’ensemble Le Balcon, dédié
à la création et à l’interprétation des répertoires
sur instruments sonorisés. Aux côtés de Pierre
Boulez, il réalise la première version sonorisée
de l’œuvre Le Marteau sans maître . Maxime
Pascal a notamment dirigé à la Folle Journée de
Nantes, au Festival Ars Musica de Bruxelles, à
la Villa Medicis... Il est aussi directeur musical
de l’Orchestre Impromptu, formation symphonique avec laquelle il donne une dizaine de
concerts par an.
Le Festival en ligne :
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dim 01 septembre
soirée
21:00
Château Louis XI
programme
S. Prokofiev Symphonie classique
S. Rachmaninov, N. Rimski-Korsakov, H. Duparc Mélodies
G. Bizet Jeux d’enfants
H. Berlioz Les Nuits d’été
European Camerata
Laurent Quénelle direction
Natalie Dessay soprano
Stella Grigorian mezzo-soprano
Stéphane Degout baryton
Avec le soutien du Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
S. Prokoviev (1891-1953)
Symphonie classique
G. Bizet (1838-1875)
Jeux d’enfants
Composée en 1917 et créée l’année
suivante à Petrograd (actuelle SaintPétersbourg) sous la direction du
compositeur, cette première symphonie
en ré majeur témoigne de l’admiration
de Prokofiev pour la rigueur et l’équilibre des formes classiques. L’effectif
orchestral, la clarté de l’harmonie et
les formules mélodiques sont autant
d’allusions à Haydn qui ne masquent
pas pour autant dans l’Allegro initial
certains traits typiques de Prokofiev. Le
Larghetto s’apparente davantage à un
menuet, auquel succède une véritable
Gavotte, mouvement le plus célèbre de
la symphonie que Prokofiev réutilisera
dans Roméo et Juliette. Puis le Final est
parcouru par plusieurs thèmes s’inspirant parfois de la musique populaire
russe.
Bizet a orchestré lui-même cinq des
douze pièces pour piano à quatre
mains qui constituent le recueil de ses
Jeux d’enfants. L’orchestre y est traité
avec subtilité, précision et une grande
économie de timbres. Cette petite
suite fut jouée pour la première fois au
théâtre de l’Odéon à Paris en 1873.
Nous entendrons successivement :
Marche (Allegretto moderato) d’après
« Trompette et Tambour » des Jeux
d’enfants ; Berceuse (Andantino
semplice) d’après « La poupée » ;
Impromptu (Allegro vivo) d’après « La
Toupie » ; Duo (Andantino) d’après
« Petit mari, Petite Femme ! » ; Galop
( presto) d’après « Le Bal ».
S. Rachmaninov (1873-1943),
N. Rimski-Korsakov (18441908), H. Duparc (1848-1933)
Mélodies
C’est dans le recueil de Théophile
Gautier intitulé La Comédie de la mort
que Berlioz trouva la matière littéraire de ses Nuits d’été. Une première
édition pour chant et piano vit d’abord
le jour en 1841, avant que le compositeur n’entreprenne d’orchestrer ces
six mélodies en changeant parfois la
tonalité d’origine. Berlioz n’entendit
jamais de son vivant le recueil entier
chanté dans sa continuité et il est
même probable qu’il ne projetait pas
un tel avenir à ses mélodies. Pourtant,
la grande unité poétique de l’ensemble
nous incite à écouter à la suite ces pièces
à l’orchestration intimiste.
L’allégresse printanière de la Villanelle,
sur son tapis de notes répétées aux bois,
ouvre le cycle. Cette insouciance initiale
est cependant rapidement obscurcie
Seules dix-sept mélodies de Duparc,
dont huit orchestrées, nous sont
parvenues. Ce grand admirateur du lied
germanique, atteint d’une mystérieuse
maladie qui l’empêcha de composer,
exerça en outre sur son œuvre une
impitoyable autocensure. Plus prolifique, Rimski-Korsakov considérait
quant à lui l’art de la mélodie comme
un agréable délassement entre des
partitions plus importantes. Ses
miniatures ne manquèrent pourtant
pas d’influencer Rachmaninov, dont
nous admirerons la grande inventivité
mélodique.
H. Berlioz (1803-1869)
Les Nuits d’été
par le Spectre de la rose, premier
présage d’une mort teintée de toute la
douceur de l’onirisme. C’est une mort
bien réelle qui frappe la « belle amie » de
Sur les lagunes, malgré les troublantes
hésitations d’un mode majeur cédant
tantôt sa place au mineur ; absence sans
retour de la bien-aimée restant sourde
aux appels impuissants du poète. Au
cimetière, le chant irréel de la colombe
rappelle à jamais le souvenir de la
morte. Souvenir auquel le poète tente
finalement de se soustraire en adoptant
une joie factice, celle du voyageur
désabusé désespérant de trouver l’Île
inconnue, cette « rive fidèle où l’on
aime toujours ».
European Camerata
Fondé en 1995 à l’initiative du violoniste Laurent Quénelle, les musiciens
de l’European Camerata se rencontrent
alors encore étudiants lors d’une
session de l’Orchestre des Jeunes
de la Communauté Européenne. Ils
sont désormais membres des plus
prestigieuses phalanges musicales
européennes (London Symphony
Orchestra, Orchestre de Paris...).
Cet ensemble à géométrie variable
possède la particularité de se produire
debout, sans chef d’orchestre, sous la
direction d’un violon solo, revenant
à la définition première de l’orchestre
du XVIIIe siècle. Les musiciens réfléchissent ensemble à l’interprétation des
partitions, à la manière des ensembles
de musique de chambre. Le répertoire
de l’orchestre, qui s’étend de la période
baroque à la musique contemporaine,
reflète la diversité culturelle de ses
membres. European Camerata est
parrainé par Bernard Haitink.
Laurent Quénelle, direction
Laurent Quénelle rencontre le violon
à l’âge de trois ans. Formé au Conservatoire de Rosny, au CNR de SaintMaur puis à la Washington University
de Seattle, il intègre à son retour en
France la classe de Pierre Doukan au
CNSMD de Paris et se perfectionne
à Londres dans la classe de David
Takeno. Devenu membre permanent
du London Symphony Orchestra
en 1996, il est régulièrement invité
comme Violon Solo par le London
Sinfonietta, le Scottish Ensemble ou
encore l’Orchestre Royal des Flandres.
Passionné de musique de chambre,
il se produit aux côtés de François
Leleux, Gordan Nikolic, Edgar Meyer
et Vladimir Ashkenazy et joue avec
différents ensembles, dont le Nash
Ensemble et Oxalys.
Natalie Dessay, soprano
Comédienne dans l’âme et chanteuse
hors du commun, Natalie Dessay fait
des débuts remarqués en interprétant
Olympia dans Les Contes d’Hoffmann
à l’Opéra Bastille et Lakmé à l’Opéra
Comique. Après un début de carrière
consacré aux rôles de soprano
colorature, elle élargit son répertoire
au fil des années pour se rapprocher des
héroïnes belcantistes, tout en continuant à défendre le répertoire français.
Parmi tous ses nombreux grands rôles,
Lucia di Lamermoor (Chicago, Met
de New York), La Sonnambula (Met),
Ophélie dans Hamlet (Covent Garden,
Liceu), Manon (Grand Théâtre de
Genève)... Récemment, elle a repris le
rôle de Marie (La Fille du Régiment)
à l’Opéra de Paris. Natalie Dessay a
été nommée Kammersängerin par le
Wiener Staatsoper, première française
à recevoir ce titre.
Stella Grigorian, mezzo-soprano
Stéphane Degout, baryton
Après des études au Conservatoire
de Musique de Vienne et une carrière
brillante au sein de la troupe du Staatsoper de Frankfurt, la mezzo-soprano
Stella Grigorian se distingue à l’Hamburgische Staatsoper (Carmen), au
Salzburg Festival ( Die tote Stadt) ou
encore au Vienna Konzerthaus (Ariane
et Barbe-Bleue de Dukas). Elle se produit
sur les plus grandes scènes mondiales
(La Clemenza di Tito, La Cenerentola ,
Cherubino dans Les Noces de Figaro,
Fenena dans Nabucco...). Pour la saison
2012-2013, elle chante notamment
dans Il Trittico de Puccini au Theater
an der Wien et interprète le rôle-titre
de Carmen de Bizet sous la direction
de David McVicar au Royal Danish
Opera de Copenhagen. Elle interprète
également des récitals avec piano aux
côtés de Natalie Dessay.
Le baryton Stéphane Degout étudie
le chant au Conservatoire de Lyon
(CNSMD) avant de devenir membre de
la troupe de l’Opéra de Lyon et de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence.
Ses débuts remarqués en 1999 dans le
rôle de Papageno (La Flûte enchantée)
l’ont lancé sur la scène internationale.
Depuis, il s’est produit dans de grands
rôles à l’Opéra de Paris, au Theater
an der Wien, au Royal Opera House
de Londres, au Met de New York... Il
a récemment fait ses débuts avec le
Chicago Symphony Orchestra sous
la direction de Ricardo Muti. Cette
saison, il est de retour au festival de
Glyndebourne et, prochainement, fera
ses débuts au Bayerische Staatsoper
de Munich (Le nozze di Figaro) et à
la Scala de Milan (Le Comte Ory). Il a
été nommé Artiste Lyrique de l’année
2012 aux Victoires de la Musique
Classique et Chevalier de l’Ordre des
Arts et des Lettres.
L’a.i.d.a. remercie les mécènes du Festival Berlioz :
Les entreprises membres de
Le Crédit Agricole Sud-Rhône-Alpes, Les Tissages Perrin, Etablissements
Proverbio, CCI Nord-Isère, Entreprise Chanut, Eurobéton, Plurimmo Avantiel,
Holding Textile Hermès, Alp’Etudes, Arc-en-Ciel Récupération, Michard
Assurances, Normand Paysagiste, Pharmacie Barbier, Transports Garnier,
Chocolaterie Jouvenal, Margaron SAS, Crystal’HyNe, Roseraie Félix
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38, place de la Halle - 38260 La Côte-Saint-André / 04 74 20 20 79
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organisé par