Le dossier de présentation - La table verte productions

LES VERTIGES D’HITCHCOCK
Création 2014 d’Emilio Calcagno
Direction artistique : Emilio Calcagno : 06 81 32 70 17 – [email protected]
Asministration de production : 06 78 14 29 33 - [email protected]
NOTE D’INTENTION
Pièce pour 5 danseurs
Chorégraphie : Emilio Calcagno
Assistant chorégraphique : Alexandre Castres
Création musicale : Aurélien Richard
Création lumières : Baptiste Delestre et Nicolas Lemoine
Danseurs : Benjamin Forgues, Dorothée Goxe, Mira Kang, Leonardo Maietto, Youlia zhabina
Production : ECO – Emilio Calcagno
Coproductions : Lux – Scène Nationale de Valence, La Maison du Théâtre et de la danse d’Epinaysur-Seine, L’espace Georges Simenon de Rosny-sous-Bois.
La compagnie Eco est soutenue par la D.R.A.C Picardie, le Conseil Régional de Picardie, le
Département de la Seine-Saint-Denis
………………
Le XXème siècle a été créateur de mythes. Hitchcock est l’un d’entre eux. Qui n’a pas en mémoire,
même lointaine, certaines scènes des Oiseaux, de Psychose, de Fenêtre sur cour ? Ces noms
résonnent aussi familièrement à nos oreilles que ceux de personnages fabuleux. Comment explorer
sur un plateau, avec des danseurs, cet univers purement cinématographique, sans verser dans la
« reconstitution » ? Comment s’emparer des fondements d’une esthétique pour l’appliquer à un
plateau ?
Bien loin d’une adaptation, qui consisterait à mettre en scène un film, je veux au contraire éviter
de me focaliser sur la filmographie. Il ne sera donc pas question d’utiliser la vidéo ni de rejouer des
scènes déjà existantes.
Je chercherai à explorer ce qui constitue un univers aussi personnel que celui d’Hitchcock, j’en
nommerai les principes, et je trouverai une traduction et/ou transposition originale.
A partir d’une sélection de films du répertoire Hitchcockien, il s’agira de travailler l’état des corps
des personnages dans chacun des extraits sélectionnés. L’idée est de s’interroger sur la manière
dont le corps réagit lorsqu’il est confronté à tel ou tel événement et/ou situation tirés des dits
extraits. Il pourra s’agir du vertige (Vertigo, La Corde), de la fuite (La mort aux trousses), de
l’enferment (Pas de printemps pour Marnie, Les Amants du Capricorne, Fenêtre sur court)…
Je tirerai ainsi de l’œuvre d’Hitchcock un ensemble de règles régissant ce monde particulier.
Comment « extrémiser » le geste, de façon à transformer une posture en mouvement ? Comment
rendre le suspense, en travaillant sur un corps qui n’en finit pas d’arriver ?
La technicité du danseur
C’est par elle que sera explorée toute une série d’émotions : l’angoisse, l’anxiété, la menace, le
déchirement, l’espérance.
Elle permettra de traiter la simultanéité, l’attente, l’immobilité au cœur de l’action, de rendre une
tension maximale.
La notion de bobine
Cette notion m’intéresse : le matériau/mouvement a une élasticité propre : avant/arrière,
accélération/lenteur etc… Je voudrais appliquer cela au corps du danseur. Travailler également sur
le passage du noir et blanc à la couleur. Créer l’illusion d’un univers malléable et imprévisible.
Hitchcock sera une pièce chorégraphique essentiellement pour danseuses. Car Hitchcock,
obnubilé par la féminité, a écrit pour les femmes. Il en a tiré une silhouette entêtante, qu’il a
déclinée dans tous ces films. L’espace d’une représentation, nous les ferons se rencontrer sur un
plateau.
Le suspens
J’aime l’idée de travailler le suspense sur un plateau. Dans les films d'Hitchcock, le suspense est
obtenu par un décalage entre ce que le spectateur sait et ce que le personnage voit. L'attente
anxieuse du spectateur sera ensuite renforcée par une musique accentuée, propre au cinéma, des
effets de lumière, des ombres… Hitchcock porte un intérêt tout particulier au thème de l'innocent
accusé à tort, injustement poursuivi, et obligé de se disculper. …Les 39 Marches (1935), jusqu'à La
Mort aux trousses en 1959, voire Frenzy en 1972…
Je souhaite également traiter dans cette pièce les thèmes propres à l’univers Hitchcockien tels que
la peur, la culpabilité et la perte d'identité…., l'innocent persécuté.
Les héroïnes
Les héroïnes d'Hitchcock sont le plus souvent des blondes à la beauté glacée qui, dans un premier
temps, ont le profil de femmes idéales, mais qui, dès qu'elles sont réveillées/révélées par la passion
ou le danger, répondent d'une façon plus sensuelle, animale, voire criminelle. Grace Kelly, est
l'archétype de la « blonde hitchcockienne ».
L’objet
J’aime l’utilisation de l’objet chez Hitchcock montrant généralement de simples objets, il parvient
à situer un personnage, et à nous expliquer implicitement sa personnalité. Dans Le crime était
presque parfait (1954), les sentiments du personnage joué par Kelly sont notamment indiqués, par
la couleur de sa robe, blanche tandis qu'elle embrasse son mari, ensuite rouge vif lorsqu'elle fait
de même avec son amant.
Le décor
Sur un décor épuré, réaliste, proche de l’univers de Hopper, il s’agira d’introduire le spectateur
dans un univers complexe tantôt attractif, tantôt répulsif.
La lumière, la musique
De la même manière que la technique, la lumière et musique étaient au service de l’image chez
Hitchcock, ces éléments seront mis au service de la chorégraphie.
L’enjeu
Cette pièce sera un ping-pong entre le cinéma et la danse, un vrai challenge : celui d’emmener
Hitchcock dans un monde chorégraphique.
Emilio Calcagno
TOURNÉES
7 novembre 2014 - espace culturel Boris Vian, Les Ulis
21 Novembre 2014 - espace Georges Simenon à Rosny-sous-Bois
25 novembre 2014 - centre culturel Balavoine
28 novembre 2014 - Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay-sur-Seine
Du 4 au 8 février 2015 - Theatro Libero / Palerme (Sicile)
26 février 2015 - Lux, Scène Nationale de Valences
18 Avril 2015 - Palais des Festivals, Cannes
EMILIO CALCAGNO, chorégraphe
D’origine italienne, Emilio Calcagno arrive au Centre Internationale Rosella Hightower à Cannes
en 1989 puis intègre le Centre National de Danse Contemporaine à Angers sous la direction de
Joëlle Bouvier & Régis Obadia.
Dès 1995 il danse au sein du Ballet Preljocaj sur les scènes les plus prestigieuses du monde entier
(Joyce Theater de New York, Opéra de Sidney, Tel Aviv…). Il y prend, par la suite, la responsabilité
des activités pédagogiques tout en commençant à réaliser ses propres chorégraphies.
Intéressé par des projets liés aux espaces non scéniques et soucieux des publics, il est à l’origine de
différents projets culturels : danse et écriture dans les bibliothèques, performances dans les musées
et les galeries d’art, travail sur le temps et l’espace dans les prisons, les lectures vidéo-danse.
Autant de projets par lesquels il cherche à apporter au public, à travers une analyse originale des
oeuvres chorégraphiques, un nouveau regard sur l’univers de la danse.
De 2005 à 2007, il est responsable du projet européen D.A.N.C.E. dirigé par Angelin Preljocaj,
Frédéric Flamand, William Forsythe et Wayne Mac Gregor.
Créateur de performances chorégraphiques, il créer le Body shopping (installation dans les vitrines)
pour l’inauguration du Pavillon Noir en 2006, puis participe à l’ouverture du 24 rue Faubourg chez
Hermès en 2007.
Son travail chorégraphique est repéré lors des Repérages – Danse à Lille. Il entame alors une
résidence à Porto et y crée Pedro & Paula. Il crée en 2006 sa compagnie et devient, en 2008,
artiste en résidence à La Faïencerie – Théâtre de Creil. Il y développe son goût pour le croisement
des arts avec plusieurs créations allant de l’installation plastique aux univers de la BD : Osso Buco,
puis Comète Comix, Peter Pan, Nouvelle Vague - Génération Bagnolet, Archipel…
En 2009, il réalise un film avec Jonathan Glazer et Denis Lavant au Palais Farnese à Rome.
A l’occasion du tricentenaire de la naissance de Rousseau, Emilio Calcagno présente
Gourmandises, un quatuor accompagné par deux musiciens sur le plateau. La même année, il
présente en première au Théâtre National de Chaillot une adaptation du conte Peau d’âne d’après
Perrault et les Frères Grimms.
Cette pièce pour 12 danseurs sur une musique originale de Nathaniel Mechaly enregistrée avec la
participation de l’Orchestre de Picardie est portée par univers à l’esthétique contemporaine doté
d’une forte dimension cinématographique. La prochaine création d’Emilio Calcagno en lien avec
l’œuvre d’Hitchcock ne fait que confirmer cette sensibilité et cet intérêt sans cesse renouvelé pour
le 7ème art.
Sensible et curieux aux collaborations les plus variées et à l’exploration des questionnements les
plus inattendus, Emilio Calcagno se positionne en véritable électron libre en perpétuelle recherche
de nouvelles interactions entre la danse et d’autres champs artistiques. Entier, ses créations sont le
reflet d’une personnalité complexe et exigeante qui aime les prises de risques.
CRÉATIONS
Les ouvrières, Théâtre Antoine Vitez, Aix-en-Provence, 2000
Osso Buco, performance, CCN Aix-en-Provence, 2001
Pedro & Paula, performance, Balletheatro de Porto, Portugal, 2002
K, solo, commande du Teatro Libero de Palermo, Italie, 2004
Sève, création pour le CNSM de Lyon à la Maison de la Danse, 2004
Virus, création au Festival des Nouvelles Technologies, Prague, avril 2005
Jeux, création à l’Opéra d’Avignon en juin 2005
En Sourdine, en collaboration avec Olivier Dubois et Stéphane Blanquet, 2006
Peter Pan, en collaboration avec Olivier Dubois et Régis Loisiel, 2007
Comète Comix, en collaboration avec Marie Caillou, 2008
Nouvelle Vague, Génération Bagnolet, CND, 2009
Pôle d’Intervention Chorégraphique, Faïencerie de Creil, 2009/2010
Archipel, Installations chorégraphiques, en collaboration avec Tim Dinter, François Ayroles,
Ruppert et Mulot, Faïencerie – Théâtre de Creil, la Ferme du Buisson, 2010
Peau d’âne, en collaboration avec l’Orchestre de Picardie, première au Théâtre National de
Chaillot du 8 au 10 novembre 2012
Gourmandises, en collaboration avec Benoîst Bouvot et Aurélien Richard, projet labellisé Année
Rousseau 2012
AURÉLIEN RICHARD, pianiste, compositeur et chorégraphe
Élève d’Eliane Richepin, de Charles Rosen, conseillé par Florent Boffard et Roger Muraro, il a reçu
les plus prestigieuses récompenses dont le Prix Yvonne Loriod-Messiaen et le Prix de la SACEM.
Son expérience de chef de chant à l’Opéra National de Paris et au théâtre musical du Châtelet
l'amène à travailler avec William Forsythe, Jiri Kylian et Maurice Béjart, ainsi qu’avec les Arts
Florissants, William Christie et Robert Carsen. Il accompagne les chanteurs les plus prestigieux tels
Natalie Dessay, Renée Fleming, Susan Graham, Claire Lefilliâtre, Jennifer Borghi, Mathias Vidal,
Alain Buet, Marc Mauillon... Il donne également de nombreux récitals et concerts de musique de
chambre à travers la France et à l’étranger et se produit dans les festivals, à la radio et à la
télévision. Il crée de nombreuses compositions comme celles de Chrystel Marchand, Oscar
Strasnoy, Miroslav Srnka, Vincent Manac’h, Anthony Girard ou Valery Arzoumanov. Il collabore
aux projets chorégraphiques de Maud Le Pladec, Mié Coquempot, Julia Cima, Alban Richard,
David Wampach, Mickaël Phelippeau, Gaël Sesboüé, Jonathan Capdevielle, Emilio Calcagno,
Cecilia Bengolea et François Chaignaud, et travaille avec le metteur en scène Benjamin Lazar.
Compositeur, il remporte le prix de la meilleure création sonore et musicale du 14e Festival de
cinéma Côté Court de Pantin en 2005. Il écrit principalement pour la danse, tout en composant un
cycle d’Études pour piano dédié à Vanessa Wagner et Florent Boffard et un opéra autour de la
Tétralogie de Wagner. Récemment, il a entamé une collaboration avec Vanessa Wagner en duo de
pianos, et aussi avec le Quatuor Diotima, 2E2M, les Cris de Paris et les Siècles. Par ailleurs, il écrit
ses propres spectacles et performances. Les projets Hoketus, Limen et Lamento ont été créés au
Printemps de Septembre à Toulouse, à la Ménagerie de verre à Paris et au festival A domicile à
Guissény. Le dernier, Noces/quatuor, a été donné en première au festival DansFabrik au Quartz de
Brest et au Centre national de la danse.