par amour pour les grains de café

PASSION BELGE POUR LA GASTRONOMIE MONDIALE
ROMBOUTS,
PAR AMOUR POUR LES GRAINS DE CAFÉ
Alors que la semaine du commerce équitable d’Oxfam est annoncée partout, nous prenons la direction
du siège de Rombouts à Aartselaar. Malongo, la filiale française de Rombouts, occupe la première place
du marché en termes de ventes et de distribution de café équitable. Le CEO Xavier Rombouts représente
aujourd’hui la quatrième génération de cette entreprise familiale qui attache énormément d’importance à
l’innovation et à la durabilité. En collaboration avec le barista Manu Demets, il nous présente non seulement
la société, mais aussi une exclusivité : Caffèmore, une ligne unique de cinq specialty coffees exclusifs. Ces
grands crus produits à petite échelle seront uniquement disponibles chez Rombouts. Xavier les compare
d’ailleurs à la Westvleteren !
Texte : Sam Paret
Photos : Wouter Van Vooren
81
L’histoire de Rombouts a été écrite par Frans, l’arrière-grand-père de
Xavier. En 1896, il décide de louer un tambour de torréfaction pour y
fabriquer son propre café. Il était entré en contact pour la première fois
avec le produit lorsqu’un collaborateur d’une société d’importation
d’Anvers en avait ramené des colonies. L’amour pour les grains de café
n’a plus jamais quitté la famille Rombouts et a conduit à quelques
inventions révolutionnaires, ainsi qu’à la croissance de la société.
La première étape fut l’exposition internationale qui s’est tenue à
Bruxelles en 1958. À cette occasion, Rombouts a lancé le filtre à café
individuel qui permet de préparer une tasse à partir de café moulu
parfaitement dosé et torréfié selon la méthode traditionnelle. « Grâce
à ce succès, nous avons en fait posé les bases des actuelles variantes
populaires que sont notamment le Senseo et l’espresso. C’était une
révolution qui fut rapidement adoptée par l’horeca. Pour la première
fois, le succès national a également séduit les consommateurs. Notre
société s’est alors considérablement développée pour satisfaire à
cette demande. La commercialisation de ce filtre à café nous a appris
que l’innovation était la clef du succès. Ensuite, nous avons créé un
département research & development pour continuer sur cette voie »,
explique l’actuel CEO, Xavier Rombouts.
82
VERS L’ÉTRANGER
En 1968, la société s’est étendue au-delà des frontières en reprenant
Cafés Malongo, un petit torréfacteur implanté dans le sud-est de la
France. Le père de Xavier, Hugo Rombouts, décida alors de s’installer à
Nice, où il rencontrera ensuite sa femme. Xavier Rombouts est né et a
grandi en France. « Tout le monde m’a traité de fou quand j’ai décidé
de faire le chemin inverse et de rentrer en Belgique. Mais je voulais
relever un nouveau défi et c’est ici que je l’ai trouvé. Tout comme ma
femme, avec qui j’ai maintenant un enfant. La relève est donc assurée
(rire). »
L’expansion s’est révélée un succès car, au fil des ans, la part de Malongo
dans le groupe a représenté jusqu’à 75 % de son chiffre d’affaires total !
Aujourd’hui, le café de Malongo est vendu dans une multitude de pays
et pas seulement dans les cafés Malongo, ces maisons de dégustation
créées en France. Malongo doit avant tout son succès à l’intérêt porté
au commerce équitable. En France, ils étaient les premiers à croire en
un café équitable, évidemment à condition que cela aille de pair avec
une excellente qualité. Le commerce équitable est garanti, d’une part,
par l’alliance conclue avec une société intermédiaire qui possède le
certificat Max Havelaar et, d’autre part, par une collaboration avec
diverses coopératives qui soutiennent les cultivateurs de caféiers en
PASSION BELGE POUR LA GASTRONOMIE MONDIALE
construisant notamment des laboratoires d’essai et des écoles pour
les enfants. En achetant à de petites plantations de caféiers, à un prix
juste (et donc plus élevé), Malongo a définitivement acquis une place
sur la scène nationale française.
a parlé de ‘specialty coffees’ dans un entretien : elle faisait référence
aux cafés produits à petite échelle et d’une qualité exceptionnelle. Il
s’agit d’un produit que l’on achète sous le coup de l’émotion, comme
un amateur de vins se laisserait tenter par un Château Pétrus. Pourquoi
? Pour l’effet ‘waouw’. Voilà comment est né Caffèmore. »
L’INNOVATION, LE FIL ROUGE
Xavier Rombouts : « Mais la grande percée, tant pour Malongo que
pour Rombouts, est survenue en 1995. À nouveau, elle fut permise
par l’innovation, notamment avec notre concept de 123 Spresso :
un système de dosettes sur mesure pour chacun. En fournissant non
seulement les dosettes (matériau 100 % biodégradable), mais aussi
les machines, nous avons touché le secteur de l’horeca ainsi que les
particuliers, qu’ils soient chez eux ou au travail. L’innovation est donc
réellement le fil rouge de l’histoire de notre société ; nous avons
toujours visé l’amélioration de la qualité. »
C’est précisément en vertu de cette tradition qu’à l’époque, Rombouts
a lancé le paquet de thé Majesty. « Je me souviens encore du jour où
nous l’avons présenté au roi et à la reine, lors d’un salon réservé à tous
les fournisseurs de la cour. Je m’étais juré de faire un jeu de mots à
propos du nom de notre thé. Lorsque j’ai dit au couple royal que nous
avions choisi ce nom car nous comptions parmi leurs plus grands fans,
les souverains l’ont heureusement bien pris. »
CAFFÈMORE
La même motivation amène aujourd’hui la marque à commercialiser
une exclusivité. Pour proposer des saveurs exclusives aux clients,
elle vient de développer une nouvelle gamme de café Caffèmore,
que nous présente le barista Manu Demets. Elle sera uniquement
disponible en petites quantités, pour les particuliers, dans la boutique
en ligne. « L’idée a germé à la suite d’une demande d’un de nos
clients, Kenny Burssens du restaurant InVINcible, un grand partisan de
la culture du café. Il voulait proposer un café spécial, exclusif et de
qualité à ses clients et nous demandait de l’aide. À l’époque, une dame
Chez Rombouts, ce fut considéré comme une nouvelle occasion de
se démarquer. D’autant plus que ce produit permet à la marque de
travailler avec des coopératives du monde entier. Manu nous fait visiter
l’atelier et nous montre les deux grands tambours de torréfaction
traditionnels qui travaillent sans cesse les grains de café. Il nous
dévoile aussi leurs nouveaux jouets : trois magnifiques petites usines
de torréfaction, spécialement achetées pour produire la nouvelle
gamme. La plus grande des trois peut traiter 22,5 kg de grains, et les
deux autres respectivement 5 kg et 1 kg. Elles sont exclusivement
destinées à répondre à la demande du client. « Nous pouvons ainsi
produire de petites quantités, dans un stock limité. Nous travaillons
presque à la carte pour nos clients. Je tiens encore à souligner que
notre but n’est pas de commercialiser en masse nos specialty coffees.
Nous voulons éviter à tout prix cette erreur stratégique. Et en réalité,
nous ne pouvons pas nous le permettre car nous travaillons pour
cette gamme selon un ‘direct conceptified estates coffee’. Nous avons
par exemple conclu un accord avec une fazenda spécifique au Brésil :
nous avons réservé une minuscule partie pour nous et ils vont cultiver
et transformer le café selon nos souhaits. Vous pouvez l’envisager
comme une petite ambassade de Rombouts dans la fazenda. En dehors
du Brésil (Daterra), nous sommes également actifs pour nos specialty
coffees au Panama (Geisha), au Kenya (Gatina), au Honduras (Honey
Processed), en Éthiopie (Yirgacheffe et Sidamo), au Malawi (Geisha),
au Salvador (Pacamara), au Guatemala (Huehuetenengo) et au Népal
(Mont Everest). Chaque site propose des saveurs exceptionnelles. Tout
cela a évidemment un prix, mais nos clients le paient avec plaisir pour
pouvoir savourer leur ‘propre’ café exclusif. »
FORMATIONS
Il est évident que Rombouts cherche ainsi à toucher le secteur de
la gastronomie. Outre un produit exclusif, la marque propose aussi
des formations à ses clients. En effet, il ne sert à rien de disposer
d’un café de la meilleure qualité si vous ne savez pas comment le
préparer. Lors de la dégustation, nous remarquons que des grains de
café exclusifs prennent une nouvelle dimension dans les mains d’un
barista. Personnellement, je préfère le Honduras Honey processed
préparé avec la cafetière Chemex. Les saveurs que dégage le café sont
incroyables, comme si l’on dégustait un verre de Pétrus…
www.rombouts.com
83