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Reflex
M a g a z i n e d e c o n t a c t d ’ E x x o n M o b i l a u B e n e l u x 1 0 E ANNEE
N°1 2011
Diesel plus propre
Nouvelle installation de désoufrage
pour la raffinerie d’Anvers
Interview Eddy Bruyninckx à propos de l’avenir du Port d’Anvers
Sécurité D’abord une question d’attention, beaucoup d’attention
Energy Outlook Un rôle grandissant pour le gaz naturel
02 Reflex N°1 2011
EDITORIAL
Encore une belle cérémonie
Je me réjouis que cette édition du Reflex puisse à nouveau être consacrée à la
célébration d’un événement. Après l’anniversaire de 50 ans d’existence de la
raffinerie de Rotterdam dans le Reflex précédent, l’édition d’aujourd’hui met en
lumière la nouvelle installation de désoufrage de la raffinerie d’Anvers (p.3). La
construction est aujourd’hui achevée et l’installation sera inaugurée par une fête
du 2 au 5 avril prochain.
‘
L’engagement dans
la ­sécurité
et la vie des
quartiers
représente
un élément
­indissociable
de notre
culture
d’entreprise.
’
La nouvelle installation de désoufrage est l’investissement le plus récent dans le
port d’Anvers. Eddy Bruyninckx, directeur de l’autorité portuaire (p.8) dit à ce
sujet : “Le secteur pétrochimique contribue pour une large part à la plus-value du
port. ExxonMobil est un des plus grands investisseurs dans le port. Non seulement dans le raffinage mais également dans la chimie downstream.”
“Qu’en est-il de la sécurité dans vos entreprises chimiques? C’est une question
qui revient régulièrement dans notre service Public Affairs, suite aux messages
dans les médias. “Toutes nos usines chimiques dans le Benelux ont connu en
2010 une de leurs meilleures années en ce qui concerne la sécurité”, explique
dans ce Reflex, Thomas Deman directeur de l’usine d’aromatiques de Rotterdam. (p.16) : “La sécurité est surtout une question d’attention.”
Roel Bekker, le nouveau commissaire de Esso Nederland BV, nous encourage à
être plus présents dans le débat social (p.24) : ’La modestie est un point fort
d’ExxonMobil, mais il peut y avoir de mauvais côtés à ce que les gens ne vous
connaissent pas. En travaillant fort ensemble au contenu, on peut créer une
situation gagnante pour chacun.”
Dans ce Reflex, nous décrivons également la dernière édition de notre Outlook
for Energy (p.20). Au sein du mix énergétique mondial, ExxonMobil prévoit un
rôle grandissant pour le gaz naturel comme combustible pour la production
d’électricité. La part de l’énergie renouvelable reste restreinte, mais augmente.
Les recherches qu’ExxonMobil a entreprises sur les algues comme biocarburant
semble offrir des perspectives (p.6).
Les combustibles fossiles continuent toutefois à jouer pour le moment le rôle le
plus important. Grâce aux nouvelles techniques, l’extraction reste économiquement rentable. Quinze ans après la fermeture, la NAM produit à nouveau du
pétrole à Schoonebeek (p.12). Pendant toutes ces années, la relation avec les
riverains a été bonne. Hans Jansen de la NAM. “Les journalistes se sont donné
beaucoup de peine pour trouver un habitant mécontent, mais ils n’y ont pas
réussi. Ceci montre à quel point il y a toujours un lien solide entre la NAM et
Schoonebeek.’
Notre usine de polymères à Meerhout est également fortement impliquée
dans la vie de quartier. Via un projet de la police de Meerhout
soutenu par ExxonMobil, les écoliers augmentent leur visibilité et
par là-même leur sécurité dans la circulation; ‘Je porte un casque
et un gilet fluo’ (p.15).
De projets scolaires à la construction de nouvelles installations:
­l’engagement dans la sécurité et la vie des quartiers représente un
élément indissociable de notre culture d’entreprise.
Voulez-vous réagir à nos articles? J’attends vos commentaires:
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Mirjam de Leeuw
Rédactrice en chef
COLOPHON
Reflex est une édition trimestrielle d’ExxonMobil au
Benelux, Département Public and
Government Affairs.
Rédacteur en chef
Mirjam de Leeuw
Rédaction finale
Textuur Tilburg
Photographie
Willem Blauw
Stefan Dewickere
Ont participé à la
réalisation de ce numéro de Reflex:
Arthur Hopstaken
Stefan Dewickere
Hagar Roijackers
Janneke Scheepers
Willem Blauw
Mascha Prins
Jochem Wijnands
Ingrid Bon
Traduction
Marina Cols
Editeur responsable
en Belgique
Remko Kruithof,
ExxonMobil Petroleum & Chemical
BVBA, Polderdijkweg, 2030
Antwerpen
Mise en page
GPB Media, Leiderdorp
Pre-Press
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Impression
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Les noms Esso, Mobil et
ExxonMobil mentionnés dans la
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tant à la société mère implantée
aux Etats-Unis qu’aux entreprises
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INVESTISSEMENTS
Reflex N°1 2011 03
La raffinerie d’Anvers répond à une demande
croissante de diesel à faible teneur en soufre
A l’aube d’un
bel avenir
La demande de diesel plus propre,
à faible teneur en soufre grandit
de plus en plus. Cela a conduit
ExxonMobil à développer la
­raffinerie d’Anvers en construisant
une nouvelle installation, le
High Pressure Hydro Treater.
La construction de cette installation de désoufrage pour diesel
est à bien des égards un projet
­particulier. L’unité ­d’hydrotraitement représente la poursuite
de nos investissements dans un
avenir prospère pour notre
­raffinerie d’Anvers.
A
u cours des décennies prochaines, la demande de gasoil va, selon
les prévisions, considérablement augmenter. Surtout, dans les
économies émergentes telles que la Chine et l’Inde, la demande de
combustibles va croître de façon exponentielle, esquisse l’Energy
Outlook d’ExxonMobil (voir aussi page 20). La croissance économique dans
les pays émergents amène une forte progression du nombre de personnes
possédant une voiture. Mais surtout, la demande mondiale grandissante de
carburant pour le transport commercial, comme les camions, est fortement
liée à la croissance économique. Le besoin du gasoil grandit simultanément,
en Europe aussi. Selon l’association européenne des constructeurs automobiles ACEA, une nouvelle voiture sur deux possède un moteur diesel. La
demande du gasoil est entre autres influencée par les accises moins élevées
sur le gasoil et la croissance permanente du transport routier dans l’Union
européenne, stimulée par les marchés intérieurs et le commerce extérieur.
Les normes de l’UE concernant la teneur en soufre dans le gasoil sont
4 Reflex N°1 2011
INVESTISSEMENTS
devenues beaucoup plus sévères les dernières années. Depuis 2009, les
voitures peuvent uniquement rouler au carburant à faible teneur en soufre
de moins de 10 ppm et depuis janvier 2011 cette norme vaut aussi pour
les applications off road comme les tracteurs, les machines et les bateaux
fluviaux.
Diesel à faible teneur en soufre
ExxonMobil étudie depuis des années comment l’entreprise peut continuer à répondre à la demande croissante de la part du consommateur,
de carburants plus propres. En 2011 la réponse se fait concrète, sous la
forme du highpressure hydrotreater. Joost Van Roost, president-directeur
du Benelux: “Cette installation désoufre le diesel à haute pression avec
de l’oxygène. En 2007 ExxonMobil a décidé de construire trois installations de ce type: deux aux États-Unis, en Louisiane et au Texas, et une
à Anvers. La construction des trois hydrocrackeurs représente un investissement total de plus d’un milliard de dollars.” Ian Carr, directeur de la
raffinerie anversoise: “Grâce à cette nouvelle installation, la raffinerie d’Anvers peut produire beaucoup plus de diesel à faible teneur en soufre, une
quantité comparable à la consommation annuelle de 2 millions de voitures
au diesel. Une grande part est destinée à l’exportation.”
Construction modulaire
A plus d’un égard, la construction de l’hydrocrackeur à Anvers a été un
projet particulier. De nombreux Anversois ont levé les yeux étonnés sur
les éléments de l’usine construits off-site passant sur l’Escaut. Il s’agissait
pour ExxonMobil d’une prise de parti délibérée de construire les modules séparément dans un hall de fabrication spécialement équipé à cet
effet à Hoboken, à 22 kilomètres de distance de la raffinerie. Le choix de
cette méthode de construction modulaire s’est en partie imposée par la
nécessité explique le project executive David McLatchie. “À l’endroit de la
raffinerie où l’hydrocrackeur devait être érigé, se trouvaient des hébergements temporaires et des hangars de matériel pour les sous-traitants de
l’entretien. Pour respecter la date-butoir, il était donc indispensable d’exécuter simultanément différentes étapes du projet. Dès que le terrain a été
libéré, nous avons pu à cet endroit commencer les travaux de fondation.
En même temps, à un autre endroit, débutait la construction des installations. Une méthode de travail efficace, telle qu’on l’utilise également
parfois dans la construction de plates-formes de forage.”
Processus rapide
Outre l’efficacité, la sécurité a également été un élément important dans
le choix de cette méthode de construction, poursuit David McLatchie.
“En réalisant le montage dans un hangar couvert, nous pouvions mieux
garantir la sécurité de nos collaborateurs. La qualité des soudures, réalisées en toute sécurité loin des installations existantes, était également
mieux garanti dans un espace clos.” En conclusion, cette méthode
a favorisé la productivité, nous dit M. McLatchie. “Le processus s’est
déroulé beaucoup plus rapidement grâce à un environnement sous
contrôle.”
‘
Continuité
L’organisation de ce projet grandiose était en soi un
exploit très difficile. McLatchie explique: “Lors de la
construction de l’installation, différents partenaires
avaient un rôle important. Le sous-traitant Foster Wheeler notamment, était responsable de tous les travaux
d’engineering, de l’appel d’offres et de la construction.
En tant que sous-traitant principal, Fabricon a joué un
rôle essentiel dans la construction ainsi que dans le
raccordement des connexions mécaniques, après que
les modules soient arrivés à la raffinerie. Nous avons
également travaillé avec un certain nombre de plus petits
sous-traitants.” Pendant le projet, ce que l’on a appelé
les expeditors surveillaient le timing des fournisseurs pour
éviter les menaces de retard. La qualité et la continuité
de l’occupation ont également été aux yeux de David
Grâce à la nouvelle installation, la raffinerie d'Anvers peut produire
beaucoup plus de diesel à faible teneur en souffre, comparable à la
consommation annuelle de 2 millions de voitures au diesel.
’
Mazout de chauffage à faible
teneur en soufre
L’hydrocrackeur produit non seulement des carburants pour moteurs à
McLatchie une clé importante du succès. “Les postes
les plus importants au sein du projet ont été occupés
pendant toute la durée du projet par les mêmes personnes. Ils connaissaient les principes et les objectifs du
projet de bout en bout. Ceci nous a également conduit à
terminer ce projet dans les délais et le budget.”
faible teneur en soufre; d’autres combustibles de types différents peuvent
aujourd’hui également être produits de manière plus propre. ExxonMobil
propose notamment le Gasoil Extra à des fins de chauffage. Ce mazout de
chauffage à faible teneur en soufre ne comprend que 10 ppm de soufre et
remplacera complètement à terme le mazout de chauffage ExxonMobil à
1.000 ppm. L’environnement est évidemment gagnant grâce à ce mazout à
Deuxième investissement
En janvier dernier, l’installation de désoufrage a été définitivement livrée. Depuis, l’installation tourne à pleine
capacité et la production de la raffinerie d’Anvers est
devenue plus propre dans son ensemble. L’hydrocrackeur est le deuxième grand investissement en trois ans
de temps sur le site anversois, nous raconte le directeur de la raffinerie Ian Carr. “En 2008 nous avons déjà
construit une centrale de cogénération à haut rendement
qui produit de la vapeur et de l’électricité. Avec l’hydrocrackeur, nous investissons à nouveau dans un avenir
prometteur pour notre raffinerie d’Anvers, nous pouvons
ainsi ­continuer à répondre à la demande croissante du
marché de carburants plus propres.” ■
faible teneur en soufre parce que sa combustion libère moins de dioxyde
de carbone. Gasoil Extra peut également réduire les dépôts dans la chambre de combustion de la chaudière.
ExxonMobil a étroitement impliqué ses clients, les ‘branded resellers’,
dans la préparation de la transition vers Gasoil Extra. En Belgique surtout,
le fioul domestique est encore largement utilisé pour le chauffage. Pour
susciter l’enthousiasme des consommateurs pour Gasoil Extra, une
campagne de marketing global sera lancée cette année. Les propriétés de
propreté du produit y seront mises en évidence. Pour le moment, l’utilisation du mazout de chauffage à faible teneur en soufre au Benelux n’est pas
encore stimulée par des initiatives législatives. C’est déjà le cas dans des
pays comme l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.
6 Reflex N°1 2011
RECHERCHE
Serre expérimentale
pour les algues
oléagineuses
De l’huile à partir d’algues. En Californie ­(États-Unis),
ExxonMobil et Synthetic Genomics Inc (SGI) mènent
une étude conjointe sur les souches ­d’algues
qui peuvent produire des matières premières
de raffinage pour les carburants. Avec la serre
­expérimentale, cette étude pionnière s’engage
dans une nouvelle phase. Les scientifiques y
étudient les différentes façons d’exploiter de façon
­économiquement rentable l’huile issue des algues.
Emil Jacobs, directeur de la recherche: “Il est
­fantastique de travailler à des solutions innovatrices
pour les questions énergétiques.”
Reflex N°1 2011 7
Pour assurer la réussite de la recherche, il faut
une souche d'algues robuste et productive ainsi
que la bonne méthode de production.
L
e programme d’exploitation de l’huile issue des algues,
mené par ExxonMobil et SGI, en Californie, a débuté l’an
dernier. Il s’agit d’une recherche de plusieurs années
sur les souches d’algues qui peuvent produire des
­matières premières de raffinage, pour les transformer ensuite en
­carburants de transport. Si les perspectives sont suffisamment
prometteuses, ExxonMobil investira plus de 600 millions de
dollars dans cette étude.
‘
L’huile
issue des
algues sera
transformée
dans les
raffineries
ExxonMobil
en essence,
gazole,
­kérosène
et carburant pour
­navires.
’
Le programme a commencé en laboratoire. Les chercheurs
transposent maintenant l’étude dans un environnement plus réel :
une serre high-tech à La Jolla, en Californie. Des scientifiques
et des ingénieurs y expérimentent différents systèmes de croissance, types de lumière, conditions thermiques, taux de CO2
et nutriments. La serre offre de meilleures informations qu’un
­laboratoire sur les possibilités de production rentable à grande
échelle de biocarburant à partir d’algues.
Étude révolutionnaire
“Les algues sont de petites machines biologiques,
­incroyablement compliquées ”, affirme Dr Craig Venter, ­fondateur
et PDG de SGI. “Nous avons étudié dans notre nouvelle serre
et dans nos laboratoires des centaines de caractéristiques
de ces cellules : la quantité de lumière solaire nécessaire,
les ­températures de croissance, leur résistance aux effets
de ­l’environnement et les types d’hydrocarbures qu’elles
­produisent.” Le programme ExxonMobil/SGI teste la croissance
des algues, aussi bien en réacteurs fermés qu’en cuves ouvertes,
afin de déterminer si une certaine méthode offre des avantages par rapport à l’autre. En situation commerciale, l’huile est
recueillie, si les algues sont prêtes pour la “récolte” puis transformée dans les raffineries ExxonMobil en essence, gazole, kérosène et carburant pour navires. Craig Venter : “Si nous parvenons
effectivement au niveau de production souhaité – ce que nous
espérons tous – il s’agira alors d’une recherche vraiment révolutionnaire.”
Avantages environnementaux importants
“Pour que notre étude réussisse, il nous faut une souche ­d’algues
robuste et productive, associée à la méthode adéquate de
production”, affirme Dr Emil Jacobs, vice-président d’Exxon-
Mobil Research and Engineering Company
(EMRE). “La biologie et l’ingénierie sont donc
étroitement liées.” Jacobs insiste sur le fait
que le programme représente un investissement à long terme et que l’on ne peut pas
presser le cours des importantes innovations
scientifiques. ­Cependant, il anticipe les avantages ­importants du processus potentiel.
Les ­équipements expérimentaux de La Jolla
permettent de cultiver des algues en eau
douce, par exemple, à proximité de l’Océan
Pacifique. Une ferme commerciale d’algues peut
utiliser des terres et une zone aquatique impropres à la culture des plantes ; il n’y a donc pas de
concurrence de surfaces ou d’eau douce nécessaires à une utilisation humaine ou agraire. Mêmes
les eaux ­résiduelles peuvent servir de “milieu de
culture ”. En outre, lors de leur croissance, les
algues utilisent du CO2”, ajoute Jacobs. “Elles
pourraient donc avoir le potentiel de baisser
finalement les émissions des gaz à effet de
serre.”
Enthousiasme
Jusqu’à présent, le programme de recherche
a réussi à identifier, isoler et développer de
nombreux types d’algues potentiellement
prometteuses, et les conditions dans lesquelles ces algues produisent rapidement de
l’huile. La prochaine phase du programme
est la construction de grands équipements
expérimentaux dans un environnement extérieur. Les chercheurs étudient si le CO2 issu
d’une source industrielle peut être utilisé pour
ce bassin de culture. Les hydrocarbures des
algues peuvent à leur tour servir de matière
première de raffinage. “Nous sommes particulièrement enthousiastes à propos de ce
programme”, conclut Jacobs. “Nous disposons de l’équipe appropriée et nous avons
posé une solide base pour le travail qui se
présente à nous.” ■
Du labo à la serre
La serre expérimentale d’ExxonMobil et Synthetic Genomics Inc (SGI) se trouve sous le soleil de San Diego, au milieu
de grands eucalyptus et de conifères. Elle fait partie d’un programme de coopération entre ExxonMobil Research and
­Engineering Company (EMRE) et SGI. Les scientifiques des deux entreprises étudient ici les secrets des algues ­productrices
d’huile. Les chercheurs espèrent trouver la souche d’algues idéale pour produire des hydrocarbures pour le raffinage
en carburants de transport à faible émission. “Cette serre représente un pas en avant pour notre recherche ”, affirme Dr
Craig Venter, fondateur et PDG de SGI. “Nous avons quitté la table de laboratoire pour tester la croissance des algues dans
des conditions naturelles, mais toujours contrôlées. En fin de compte, l’objectif est d’étudier les algues à ­l’extérieur, dans
des conditions réelles.” Dr Emil Jacobs, vice-président de l’étude d’EMRE. “Il est fantastique de travailler à des solutions
­innovatrices pour les questions énergétiques. Et c’est un programme très prometteur. ”
8 Reflex N°1 2011
INTERVIEW
‘L’importance d’Ex
pour le port peut dif
sous-estimée’
Eddy Bruyninckx, directeur
de l’entreprise portuaire d’Anvers
Au cours de la crise économique mondiale, le port d’Anvers a établit un
plan pour rester compétitif. Cette approche semble fructueuse, les
­chiffres récents le démontrent. “Anvers a évolué les dernières années,
ce n’est plus un port voué exclusivement à la chimie mais une plaque
tournante importante pour les produits pétroliers.” Voici un entretien
avec Eddy Bruyninckx, directeur de l’entreprise portuaire d’Anvers qui
nous parle des opportunités, de la concurrence et de la durabilité.
L
e directeur du port M. Bruyninckx commence son récit par une esquisse sur le moyen terme: “Un
des défis des prochaines années sera de continuer à introduire un mode de pensée en chaîne.
Cette approche est donc au coeur de notre plan Total pour un port plus concurrentiel qui a vu le
jour lors de la crise économique mondiale. Ce plan Total a pour objectif de préparer notre port à
l’économie mondiale de demain. En outre, il s’avère également difficile de trouver du personnel qualifié
en nombre suffisant. Non seulement l’industrie chimique est confrontée à un exode des cerveaux et des
connaissances, c’est également un défi pour toute la communauté portuaire. En tant qu’administration
portuaire, nous nous investissons à fond dans la recherche de personnel en lançant des campagnes de
recrutement abordables et nouvelles.”
Quelle est la valeur du port d’Anvers pour l’industrie pétrochimique ?
“Le secteur du raffinage et de la pétrochimie contribue de manière significative à la valeur du port. La
valeur du secteur industriel dans le port d’Anvers est estimée à plus de 4 milliards d’euros, un tiers pour
le raffinage, deux tiers pour l’industrie chimique; ce secteur offre 25 000 emplois dont 1000 emplois
directs. Fait remarquable, la plus-value dans la manipulation et le traitement des liquides en vrac. Ceci
s’explique par l’introduction d’une technologie très spécialisée des citernes, autour de laquelle de
nombreux processus semi-industriel ont été lancés. En outre, le secteur industriel est un des principaux
utilisateurs de la plate-forme logistique du port. Anvers comme port de liquide en vrac, a évolué les cinq
dernières années et est passé d’un port presque uniquement chimique à une plaque tournante importante pour les produits pétroliers. Ceci a été possible en attirant les grands centres européens d’entreprises énergétiques importantes. La force du port d’Anvers réside dans sa capacité sans congestion
des deux côtés de l’Escaut. Le résultat annuel pour 2010 montre que nous réalisons 80 pour cent de
notre trafic dans deux segments: les conteneurs et les liquides en vrac. Les développements futurs
Reflex NR 1 2011 9
xxonMobil
fficilement être
L’industrie
‘ pétrochimique
contribue de
manière
significative à
la valeur ajoutée
du port.
’
10 Reflex N°1 2011
INTERVIEW
Les piliers sur lesquels repose
‘industrielles,
le port d’Anvers - activités
maritimes et
l­ogistiques - offrent aux
­entreprises un avantage
­stratégique qu’ils ne
trouvent nulle part
ailleurs.
’
dans notre port vont encore renforcer ces segments, notamment
des investissements privés et une deuxième écluse à la rive
gauche.”
Quelle est l’importance d’ExxonMobil pour le port ?
“C’est évident: ExxonMobil est un des plus grands investisseurs
dans le port. Ils ont investi récemment dans une nouvelle centrale
de cogénération et une unité de désoufrage (voir p. 3). En ces
temps de crise, ils ont continué à investir, ce que nous avons
­énormément apprécié en tant qu’autorité portuaire. ExxonMobil est
également le principal employeur dans la production de carburants
et numéro 7 dans la liste des principaux employeurs dans le port. Il
est donc difficile de sous-estimer l’importance d’ExxonMobil pour
le port. Ils ne sont pas seulement présents dans le secteur raffinerie
mais grâce à leur part dans Fina Antwerp Olefins et leur propre
production de plastique, ils sont également actifs dans l’industrie
chimique downstream anversoise. En outre, Anvers est également
pour ExxonMobil une plaque tournante logistique en Europe.”
Selon vous en tant qu’autorité portuaire,
quels changements sont à prévoir dans
le secteur de la pétrochimie?
“Nous nous attendons à ce que la concurrence
du Moyen-Orient et de la Russie augmente dans
l’industrie chimique et le raffinage. Nous sommes
également convaincus que les acteurs actuels
dans le secteur chimique peuvent sans conteste
rivaliser avec ces régions en augmentant leur
spécialisation, l’intégration et l’efficacité. Les trois
piliers stratégiques sur lesquels se repose le port
d’Anvers, l’industrie, les activités maritimes et la
logistique, offrent aux entreprises un avantage
stratégique unique qu’il n’y a sans doute pas
moyen de trouver ailleurs. À l’avenir, le port
­d’Anvers continuera à utiliser ces trois mêmes
piliers pour s’accroître.”
Reflex N°1 2011 11
Vous prévoyez donc vous-même une extension.
Comment cette expansion se justifie-t-elle vis-à-vis
de l’environnement?
“En termes de performances environnementales, un beau travail a
été fourni ces dernières années. Tant par les entreprises que par
l’administration portuaire elle-même, qui souhaite jouer dans ce
domaine un rôle actif de premier plan. Les chiffres du Voka
­(Chambre de Commerce Anvers-Pays de Waas) montrent qu’en
2010 considérablement moins de polluants ont été émis qu’il y a
10 ans, bien que la production au cours de la même période ait
augmenté de 10 pour cent. Sur une période de près de 30 ans,
l’on peut même parler d’un doublement de la production alors que
les émissions totales ont diminué de près de deux tiers. Il y a clairement une désolidarisation entre la croissance économique et la
pression environnementale. Cette tendance ne fera que se poursuivre. Il est également important de citer les efforts des entreprises
anversoises à aller plus loin que leurs obligations légales. Pour la
première fois dans l’histoire du port d’Anvers, nous faisons en
2011 un rapport de développement durable. Ceci est une initiative
de l’autorité portuaire, de la société Rive Gauche, organe réunissant Alfaport et Voka. Le but est de faire un rapport sur les best
practices et des exemples qui peuvent servir d’inspiration,
­applicables par chacun pour faire du port, un port durable.”
Comment voyez-vous la coopération néerlandoflamande dans le delta?
“L’administration portuaire examine les possibilités de mettre en
place à l’Est ou au Sud du port d’Anvers un terminal hinterland.
Les conteneurs pourront y être centralisés pour être ensuite acheminés ou sortis du port. Nous n’excluons pas une collaboration
avec Rotterdam; cela pourrait se traduire par des liaisons ferroviaires vers l’Europe orientale. Mais bien sûr, Zeebrugge peut également venir regrouper ses conteneurs chez nous.”
Rotterdam se profile de plus en plus comme port
énergétique. Quel atout Anvers met-il en avant?
“Anvers est aujourd’hui de loin le plus grand centre pétrochimique
d’Europe. Notre port va continuer à développer sa position de
leader et son esprit innovant dans le domaine chimique. Le port
d’Anvers a également l’ambition de prendre la position de tête au
sein du groupe ‘Hamburg – Le Havre’ en matière de durabilité.
Notre intention d’éditer un rapport de durabilité pour l’ensemble de
la zone portuaire est une belle illustration de cette ambition. L’autorité portuaire s’investit également au maximum dans les énergies
renouvelables. Sur la rive gauche, nous allons réaliser en collaboration avec des partenaires le plus grand parc terrestre d’éoliennes.
Sur la rive droite, nous ­projetons de construire une grande centrale
de biomasse.”
En pleine période de crise,
‘ExxonMobil
a continué à investir;
en tant qu'autorité portuaire, nous
l'avons énormément apprécié.
’
Tous ces projets peuvent-ils encore
s’inscrire dans l’infrastructure?
“Le désenclavement du port se trouve en haut de
notre liste des priorités. En tant qu’autorité
portuaire, nous avons prévu nous-mêmes les
ressources financières nécessaires pour investir
dans le développement des infrastructures
portuaires et le développement du port. Jusqu’en
2025, nous prévoyons à cet effet 1,6 milliards
d’euros. La Flandre investit grâce à son Masterplan Mobilité, dans une mobilité durable dans la
région anversoise. Le port peut également y trouver des avantages. Ainsi, dans les années à venir,
des travaux vont être réalisés pour ouvrir le ring
d’Anvers ce qui améliorera considérablement la
mobilité dans et autour d’Anvers. En outre, les
ponts sur le canal Albert vont être surélevés ce qui
fournira un stimulant supplémentaire au transport
fluvial. Le surélèvement des ponts permettra aux
navires fluviaux de superposer les conteneurs par
quatre plutôt que par trois. D’autres partenaires
participeront également pour rendre le port plus
accessible. L’administrateur du réseau Infrabel par
exemple travaille au tunnel ferroviaire Liefkenshoek
qui ouvrira la connexion ferroviaire entre les deux
rives de l’Escaut. Au niveau ferroviaire, le projet
IJzeren Rijn (Rhin de fer) et un deuxième accès
ferroviaire reste à notre ordre du jour. Cette année
encore commencera la construction d’une
deuxième écluse sur la rive gauche, ce qui
permettra d’exploiter pleinement la capacité de
cette région.”
Vous voyez donc un avenir radieux pour
le port d’Anvers?
“Je n’ai bien sûr pas de boule de cristal, mais les
prévisions générales annoncent que l’économie
mondiale se rétablira après la crise financière. Nos
chiffres pour 2010 pointent déjà dans cette
­direction. La part du trafic de liquide en vrac par
rapport au total ne fera qu’augmenter. Nous
sommes également déterminés à développer
davantage notre port selon notre recette à succès
basée sur les trois piliers (voir plus haut -red). Dans
la zone de développement Saeftinghe, une zone
de 1073 hectares sur la rive gauche que nous
développerons dans les prochaines années, nous
continuons de façonner notre réussite.” ■
12 Reflex N°1 2011
NAM
Une exploitation rendue économiquement
rentable par la combinaison de techniques
Le pétrole
est de retour à
Schoonebeek
L
es choses peuvent changer. Il y a longtemps, pendant une
bonne partie du XXe siècle, la Drenthe du sud-est était le
domaine des tourbiers. Entre bancs de sable et tourbières, se
sont érigés quelques villages, parmi lesquels Schoonebeek.
Lorsque l’industrie du charbon s’effondre, à partir des années 20 du
siècle dernier, les tourbiers sont en proie à une grande misère.
Les pompes à balanciercier
Personne n’aurait pu imaginer à cette époque que Schoonebeek
deviendrait à partir de 1946 l’une des communes les plus riches du
pays. Trois ans auparavant, en 1943, la Société Pétrolière Batave
découvre en effet du pétrole sous le hameau. Après la guerre,
­l’exploitation du gisement de pétrole récemment découvert reprend
avec enthousiasme. En 1947, la NAM (Nederlandse Aardolie
­Maatschappij), Société Néerlandaise De pétrole qui est une joint
venture d’Esso et de Shell, pompe jusqu’en 1996 environ 250 millions
de barils de pétrole par pompes à balancier. À partir des années
nonante, les pompes à balancier caractéristiques disparaissent
­lentement mais définitivement du paysage local; l’exploitation du
champ pétrolier n’est plus économiquement rentable. Au centre du
village, une pompe à balancier rappelle les heures de gloire d’antan.
Des puits horizontaux
En 2011, les temps anciens reprennent vie au
pays de la Drenthe. Fin janvier, Maxime Verhagen
ministre des affaires économiques, de l’agriculture
et de l’innovation (EL&I) a donné le coup d’envoi
de la nouvelle exploitation pétrolière sur le champ
de Schoonebeek. Fin 2007, la NAM a pris la
­décision en collaboration avec son partenaire
Energie Beheer Nederland (EBN), d’extraire à
nouveau du pétrole à Schoonebeek. EBN
­participe à hauteur de 40 pourcent dans les
­finances du projet. Joost Van Roost, présidentdirecteur d’ExxonMobil Benelux, est content de
cette exploitation renouvelée. “Pour ExxonMobil,
la NAM est importante du point de vue du gaz
naturel mais aujourd’hui à nouveau également
pour le pétrole. Schoonebeek a une riche histoire.
Nous sommes fiers de la NAM et de tous les
collaborateurs de la NAM pour cette nouvelle
exploitation du pétrole.” La ré- extraction est
possible grâce à de nouvelles techniques.
­Celles-ci permettent aux plus grands gisements
de pétrole dans le nord-ouest du continent
Reflex N°1 2011 13
Pendant des décennies, les pompes à balancier ont
dominé l’horizon de Schoonebeek. Celles-ci ont
quasiment disparu, mais le pétrole est remonté à la
surface dans ce village de Drenthe. Une combinaison
de techniques innovantes a rendu l’extraction du
pétrole à nouveau économiquement rentable. Les
habitants accueillent avec joie le retour de la NAM.
“Schoonebeek est à nouveau sous les projecteurs.
Cela touche les gens d’ici.”
­ uropéen d’être à nouveau exploités de façon rentable dit le directeur
e
des communications de la NAM , Hans Jansen. “Une combinaison de
puits horizontaux et d’injections de vapeur à basse pression devraient
mener à une production de 100 à 120 millions de barils de pétrole au
cours des 25 prochaines années. Les 73 nouveaux puits, répartis sur
18 sites de production, sont forés horizontalement dans le champ.
Cela se produit à une profondeur de six à neuf cent mètres. Les puits
horizontaux sont beaucoup plus en contact avec la roche pétrolifère
que les anciens puits verticaux. Voilà pourquoi plus de pétrole peut
surgir par puits actuellement.”
Injection de vapeur
Complication connexe de l’extraction du pétrole : À cause de sa forte
concentration en paraffine (un type de cire de bougie) le pétrole de
Schoonebeek est dur et visqueux, et il se solidifie à basse température. C’est pour cela que la NAM injecte de l’eau ultra pure chauffée
jusqu’à la vapeur sous faible pression dans la roche, explique Hans
Jansen. “Cela rend le pétrole présent dans la roche plus liquide. En
surface, une usine de traitement sépare l’eau du pétrole extrait. Le
pétrole est ensuite transporté vers la raffinerie de BP Lingen en
­Allemagne. Le reste de l’eau est injecté dans les champs de gaz vides
à Twente.” La vapeur nécessaire au projet provient d’une centrale de
cogénération. La centrale fournit également de l’électricité. “La puis-
sance produite est comprise entre 120 et
160 mégawatts, égale à la consommation de
Groningen. Environ un dixième de cette production est destiné à notre usage propre, les autres
nonante pour cent sont réinjectés dans le réseau
public”, explique Hans Jansen. Les percées
­technologiques sont essentielles pour répondre
aux besoins énergétiques mondiaux futurs,
complète Joost Van Roost. “Auparavant, le
pétrole pouvait être extrait du sol par des pompes
à balancier mais ceci n’était plus rentable. Grâce
aux nouvelles technologies, le pétrole peut à
nouveau être extrait. Une centrale de cogénération ultramoderne fournit la vapeur nécessaire et
l’électricité. Très efficace au niveau énergétique et
avec un minimum d’émissions de CO2.” Le
pétrole reste une source majeure d’énergie,
prévoit M. Van Roost. “Alors que le gaz est le
combustible pour créer de l’électricité, les produits
pétroliers seront là pour le transport. Il n’y a
­provisoirement pas d’autre alternative rentable
applicable à grande échelle. Schoonebeek est
donc un bon développement.”
14 Reflex N°1 2011
NAM
Pas de signes de
‘résistance.
’
Large interdépendance
Là où dans le temps, les pompes à balancier et les tours d’entretien
dominaient le paysage autour de Schoonebeek, c’est aujourd’hui
surtout les quinze kilomètres de conduites d’eau et de pétrole qui
­attirent le regard. Même Schoonebeek est à nouveau, après des
années de calme relatif, un centre d’intérêt dynamique dans la région.
Au plus fort de la production de pétrole d’après-guerre, dans les
années quatre-vingt, la NAM occupait à Schoonebeek près de 650
personnes. Selon les estimations, trois quarts de la population était
directement ou indirectement impliquée dans la NAM. Chaque
employé NAM permettait à quatre autres d’avoir du travail. De
nombreuses entreprises locales, depuis le forgeron du village
jusqu’aux grutiers, bénéficiaient de la présence de la NAM.
Cette période de gloire ne reviendra probablement pas. Pourtant, la
plupart des habitants de Schoonebeek saluent le retour de la NAM,
qui selon ses propres dires investit des centaines de millions pour
rendre possible la ré-extraction pétrolière. Ce sont surtout les fournisseurs et les entreprises de transport qui profitent du retour du groupe
pétrolier. Bien sûr, les aspects techniques et commerciaux restent
essentiels mais en cas de compétence identique, les sous-traitants de
la région ont priorité sur les étrangers. Les supermarchés et les
­restaurants locaux font également de bonnes affaires.
Coup de projecteurs
La NAM n’a donc pas dû faire beaucoup d’efforts pour gagner la
sympathie de la population Schoonebeekoise, raconte Hans Jansen.
“Nous n’avons remarqué aucune résistance de la part de la population. Au départ du projet, les journalistes ont fait de grands efforts pour
trouver un habitant mécontent, mais n’y ont pas réussi.” Cela indique,
selon M. Jansen à quel point le lien entre la NAM et les villages existe
encore. “La ré-extraction du pétrole était dans tous les journaux, d’un
seul coup le village est de nouveau sous le coup des projecteurs. Cela
émeut les gens d’ici. À cela s’ajoute que ce projet va redonner un élan
économique majeur. Dans une région qui n’est pas connue pour son
grand développement économique, ceci est très bien accueilli.”
Visage social
Malgré les liens traditionnellement forts avec les habitants de
­Schoonebeek, la NAM a énormément investi dans une bonne relation
avec la communauté, souligne M. Jansen. “Dès les
premières esquisses sur la planche à dessin, nous avons
investi dans une communication claire. Qu’allons-nous
faire? Quel est le calendrier? Qu’est-ce que les ­habitants
vont percevoir? Tous ces points ont été sujets à communications permanentes.” En outre, la NAM a selon ­
M. Jansen régulièrement démontré son côté social. “Fin
de l’été, nous avons notamment organisé des visites
guidées pour environ 1800 invités, suivies d’un barbecue. Au cours de l’hiver dernier très rude, nous avons fait
construire une petite patinoire derrière le centre commercial. Et pour la nouvelle année, tous les ­Schoonebeekois
ont reçu un bon d’échange pour des beignets gratuits à
aller chercher chez le boulanger local. La NAM estime
logique de prendre ce genre d’initiative pour renforcer les
liens avec Schoonebeek et les maintenir.” ExxonMobil
estime que la responsabilité sociale est une priorité absolue, explique Joost Van Roost. “Au cours de ces dernières décennies, la NAM a construit une confiance et
Schoonebeek est un exemple de concordance de tous
les intérêts. La NAM a créé une étroite collaboration entre
l’industrie, le gouvernement et la population locale.”
Village pétrolier par excellence
Aujourd’hui, le pétrole coule déjà dans les conduites
mais le projet de lancement est toujours en cours. La
NAM sera encore occupée toute l’année 2011 à
­préparer entièrement l’installation pour l’exploitation. Des
73 puits prévus, environ 60 ont déjà été effectivement
forés; la centrale thermique tournera à plein rendement
en 2012. Si l’exploitation du champ se passe comme
prévu, le champ pétrolifère de Schoonebeek sera encore
plein à plus de la moitié dans 25 ans. Sur un total d’un
milliard de barils de pétrole qui se trouvaient à l’origine
dans le champ Schoonebeekois, il en restera encore
environ 600 millions; qui ne sont pas exploitables dans
l’état actuel des techniques. L’histoire a déjà démontré
néanmoins que l’on peut s’attendre à des surprises. Le
statut de Schoonebeek comme village pétrolier des
Pays-Bas tiendra en tout cas encore fièrement pour les
prochaines décennies. ■
QUARTIERS
Reflex N°1 2011 15
Les enfants du primaire devraient être en mesure d’aller à vélo à l’école en
toute sécurité. La visibilité est d’une grande importance. De nombreux
­accidents se produisent surtout pendant les mois sombres de l’hiver.
Près de l’usine de polymères d’ExxonMobil, dans la région flamande de
Meerhout, Laakdaal et Geel, la police mène une action pour rendre le vélo
plus sûr. ExxonMobil soutient de tout coeur cette initiative.
Sécurité sur la route
avec casque et gilet fluo
�M
et ton casque et ton gilet fluo’ est
une campagne à grand succès.
Cette action incite les enfants à
porter un gilet fluorescent et un
casque quand ils roulent à vélo. Auparavant, il n’y
avait que 18 pourcent des enfants du primaire qui
portaient un gilet fluo pour aller à l’école, ils sont
aujourd’hui 87 pourcent. “On voit clairement plus
de fluo en rue”, déclare fièrement Jos Delarbre.
Il est responsable de la politique de prévention
dans la zone de police Geel, Laakdal et Meerhout.
Le secret du succès est selon Jos Delarbre la
récompense. “Nous avons donné au 4000 élèves
de l’école primaire une carte d’autocollants vierge.
Celui qui va à l’école avec un gilet fluo reçoit un
autocollant. S’il porte également un casque, il en
reçoit deux. Grâce à ces autocollants, les enfants
peuvent gagner des prix.”
Le succès de l’épargne
Cela commence par une glace, mais celui qui
épargne davantage recevra une carte d’entrée
pour le cirque ou le zoo et une carte d’épargne
pleine peut être échangée contre une carte d’entrée au parc d’attractions Bobbejaanland. Ici et
là, les enfants reçoivent des gadgets amusants.
ExxonMobil a notamment fourni des sacs de
piscine fluorescents. En mai aura lieu la grande
manifestation de clôture qui mettra encore une
fois à l’honneur les enfants et les classes qui ont
récolté le plus d’autocollants. “D’habitude, l’on
Jos Delarbre de la police de Meerhout entouré
des enfants de l’école primaire qui participent à
l’action ‘Met ton casque et ton gilet fluo’.
remarque que l’effet d’une action sur la sécurité routière s’estompe
avec le temps. Ici, les enfants visent la carte pleine. On les voit même
descendre du bus scolaire le casque sur la tête”, raconte M. Delarbre.
De l’attention pour la sécurité
ExxonMobil soutient vivement ce projet. L’attention pour la sécurité
n’est en effet pas seulement importante au sein de l’usine mais également à l’extérieur. “De nombreux collaborateurs vivent avec leurs
familles dans ces communes” explique le directeur de l’usine M. Jean
Van Praet. “Une action telle que ’Met ton casque et ton gilet fluo’ s’y
intègre parfaitement.” Jos Delarbre espère que cette action aura une
suite l’année prochaine. “Peut-être à plus grande échelle encore. De
nombreux corps s’y intéressent. Nous avons même attiré l’attention
des politiciens nationaux.” ■
16 Reflex N°1 2011
SECURITE ET ENVIRONNEMENT
“La sécurité avant tout”, telle est la devise de la sécurité pour ExxonMobil, un thème toujours
d’actualité. Suite à l’incendie de Chemie-Pack à Moerdijk (Pays-Bas), au début janvier de cette
année, la sécurité dans les entreprises chimiques a retenu l’attention des médias. Dans ce
domaine, ExxonMobil affiche de bons résultats. L’année 2010 s’est révélée l’une des ­meilleures
pour toutes les usines chimiques du Benelux, en matière de sécurité; aucun incident devant faire
l’objet d’un rapport n’est survenu dans les usines de polymères d’Anvers, ni à ­Meerhout Polymers ni encore dans l’usine d’aromatiques de Rotterdam.
Thomas Deman, directeur de l’usine d’aromatiques:
“La sécurité est surtout une question d’attention, d’attention et encore d’attention”
Reflex N°1 2011 17
T
homas Deman, depuis l’an dernier directeur de l’usine d’aromatiques (RAP), précise non sans fierté: “La RAP a réalisé une très
bonne année, tant en matière de sécurité que d’environnement.
Il est compréhensible que le public ait été choqué, après l’incendie de Moerdijk, mais il n’y a aucune raison de paniquer. Heureusement,
les contrôles, aussi bien internes qu’externes, ont prouvé que nos systèmes fonctionnent parfaitement. “Mais Thomas Deman lance également
un avertissement: “Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Si
nous sommes en mesure de réaliser une telle performance sur une année,
cela doit également être possible pour une plus longue période.”
Particulièrement dynamique
Thomas Deman a vu la RAP, l’usine qui se trouve sur le même terrain
que la raffinerie de Rotterdam-Botlek, devenir ces dernières décennies
l’une des plus grandes usines d’aromatiques au monde. La capacité
de production de paraxylène a augmenté de 25 pour cent en 2010,
et celle du benzène de 20 pour cent. Le paraxylène est une matière
première servant entre autres à la fabrication de bouteilles en plastique, tandis que le benzène est un élément de base pour des produits
tels que le nylon et le polystyrène. Outre la RAP, ExxonMobil dispose
d’usines chimiques au Benelux, à Virton, Anvers, Meerhout, au port de
Rotterdam et à Kerkrade.
“La RAP est une organisation dynamique”, affirme Thomas Deman. “Cela
est apparu au cours des dernières années, lors du Turnaround, la transformation radicale axée sur la croissance et une maintenance d’envergure.
Cela a imposé une forte pression à l’organisation. C’est pourquoi il était
important qu’en 2010, nous puissions totalement nous consacrer à des
aspects fondamentaux, tels que la sécurité et la fiabilité.”
“La responsabilité est l’affaire de tous”
Selon Thomas Deman, chacun au sein d’ExxonMobil est responsable de
la mise en œuvre de la sécurité. “Notre devise est la suivante: “If you see
something, say something”. Notre vision en matière de sécurité est claire:
aucun incident n’est acceptable. Il faut immédiatement remédier à toute
situation dangereuse.”
Au sein d’ExxonMobil, l’OIMS (Operations Integrity Management System)
est le principal système en matière de sécurité, de santé et d’environnement. “L’OIMS est continuellement contrôlé et amélioré. Nous effectuons
chaque année un contrôle interne et une fois tous les trois ans, un contrôle
est réalisé par des instances externes. À cet effet, nous invitons aussi
régulièrement des représentants des pouvoirs publics. Ainsi, en février
2010, l’entreprise a réalisé un audit BRZO (Besluit Risico Zware ­Ongevallen
- Décret Risque d’Accidents Majeurs). Thomas Deman: “Là aussi, nous
avons impliqué l’Inspection du travail, le Service environnemental DCMR et
les pompiers.
Partage des connaissances et de ­l’expérience
“Il convient de partager l’expérience et les connaissances en matière de
systèmes de sécurité”, estime Thomas Deman. “Cela s’inscrit aussi dans
la prise de responsabilités. C’est pourquoi nous sommes membres de
Deltalinqs et de la VNCI. “ Deltalinqs défend les intérêts des entreprises
logistiques et industrielles de la zone portuaire et industrielle de Rotterdam,
tandis que la VNCI (Association de l’Industrie chimique néerlandaise) est
une organisation sectorielle.
“Pour le développement d’un système standard
de gestion de la sécurité pour ses membres,
Deltalinqs a bien étudié l’OIMS”, affirme Thomas
Deman. À partir de la VNCI, la RAP participe par
ailleurs au programme Responsible Care. Il s’agit
de l’initiative bénévole de l’industrie chimique
mondiale, destinée à coopérer, par le biais d’associations nationales, à l’amélioration des performances en matière de santé, de sécurité et d’environnement. Thomas Deman: “Au sein d’ExxonMobil,
nous avons par exemple un Responsible Care
Award. En 2010, la RAP a remporté ce prix interne
pour No oil to sewer. Grâce à une vigilance accrue
et à des réparations immédiates, nos collaborateurs veillent à ce qu’il n’y ait pas d’écoulement
d’hydrocarbures dans les égouts.”
Un pas en matière d’efficacité
énergétique
Dans le domaine de l’efficacité énergétique également, ExxonMobil a franchi de grandes étapes ces
dernières années. “Nous émettons 15 pour cent
de moins de CO2 qu’il y a trois ou quatre ans. Et
notre émission de benzène, qui était déjà faible,
a diminué encore de 60 pour cent ”, explique
Thomas Deman. Ces bons résultats de la RAP
sont le fruit du progrès techno­logique, dont la forte
réduction des émissions dans le parc de cuves.
“Bien entendu, nous nous informons continuellement des évolutions, mais le Service environnemental DCMR émet également des suggestions.
Et nous y prêtons une oreille ­attentive.”
Et plus encore: le respect de la règlementation
et de la législation est une seconde nature pour
ExxonMobil et ses collaborateurs. Thomas
Deman: “La priorité absolue est accordée à la
santé et à la sécurité du personnel et des personnes aux alentours de l’entreprise, ainsi qu’à
l’environnement. Présenter un leadership en ce
domaine est une condition sine qua non pour
poursuivre nos activités.” ■
18 Reflex N°1 2011
PANORAMA
Un survol des informations ExxonMobil dans le monde
Année de la
chimie
Du dentifrice et des téléphones mobiles à
des solutions durables pour la production
mondiale de nourriture: la chimie joue un
rôle essentiel dans notre vie quotidienne.
Pour accentuer la force d'innovation de la
chimie, Les Nations Unies ont proclamé
2011 Année internationale de la chimie.
Le Collège Helinium gagne le
Sci-Tech Challenge des Pays-Bas
Le but de cette année thématique est d'augmenter l'estime publique pour la chimie et de stimuler
l'intérêt des jeunes pour la chimie. Une connaissance croissante de la chimie mène en permanence à la découverte des nouveaux principes et
applications. C'est ainsi que les chimistes jouent
un rôle important dans des domaines qui déterminent la qualité de notre vie sur la terre, comme
l'air pur, l'alimentation saine et l'énergie durable.
Une voiture légère sous la forme aérodynamique d’une goutte. C’est avec ce projet
que les étudiants du Collège Helinium de Hellevoetsluis ont gagné la première édition
du Sci-Tech Challenge des Pays-Bas. Selon le jury, leur véhicule était la réponse la
plus innovante aux problèmes énergétiques et environnementaux mondiaux.
Au cours de la finale du Challenge Sci-Tech, le 15 février à Rotterdam, le collège Helinium a
laissé derrière lui cinq autre équipes grâce à sa ’goutte’. Le jury a été surpris par la grande
qualité des participants: “Leurs plans étaient très innovants et d’une haute qualité technique”,
explique le membre du jury Arie Bosman, ancien directeur Regional Manufacturing d’Exxon­
Mobil. “Depuis un concept complet de création d’énergie dans l’espace jusqu’à un abonnement
énergétique qui espérons-le, soit commercialement viable, parce que c’est important.”.
Technique et sciences en pratique
Les initiateurs du Sci-Tech Challenge sont Young Achievement-Young Enterprise (JA-YE) -représenté aux Pays-Bas par ‘Jong Ondernemen’ - et ExxonMobil. L’objectif est de permettre aux
jeunes de réaliser l’importance des sciences et de la technologie dans la vie quotidienne. Le
­Sci-Tech Challenge est un programme multi-annuel européen pour les élèves de 15 à 18 ans.
Les jeux en ligne, ateliers, conférences, visites dans les classes et les défis, ont pour objectif
d’intéresser les jeunes à une carrière scientifique. Un objectif complémentaire est d’apprendre
aux jeunes à réfléchir consciemment aux enjeux mondiaux de l’approvisionnement énergétique.
Challenge international
Six participants du Challenge néerlandais peuvent aller à la finale européenne regroupant les
meilleurs étudiants des pays participants (Belgique, France, Allemagne, Pays-Bas, Norvège et le
Royaume-Uni). Le Challenge international se déroulera les 11 et 12 avril à Bruxelles. ■
Portes Ouvertes
Tant en Belgique qu'aux Pays-Bas, se déroulent
cette année différentes activités sur le thème de
la chimie. Le 21 mai, Jour de la chimie, de
nombreuses entreprises chimiques ouvriront
leurs portes au grand public. En Belgique, les
riverains de APP (Antwerpse Polymerenfabriek )
d'ExxonMobil à Zwijndrecht pourront visiter l'entreprise.
Au cours du même week-end, 60 autres entreprises offrent également la possibilité de jeter un
regard dans les coulisses. Aux Pays-Bas, l'usine
de films ExxonMobil de Kerkrade ouvre ses
portes aux personnes intéressées. Les visiteurs
pourront voir comment sont fabriqués les films
d'emballage pour divers produits alimentaires
(biscuits, chips et friandises). ■
Reflex N°1 2011 19
Les lubrifiants Esso
disparaissent des
rayons
Dorénavant ExxonMobil ne présente plus que Mobil comme nom de
marque pour ses lubrifiants. Au cours de l’année, l’huile de moteur Esso
disparaîtra des rayons. Les stations-service continueront bien entendu à
porter le nom de la marque Esso pour les carburants.
“Nous avons choisi une seule marque pour rendre l’image plus cohérente au client
et faciliter son choix”, explique Yves Van der Sypt, Automotive Manager Benelux.
“Jusqu’à présent le client avait le choix entre Mobil et Esso, mais les gammes des
deux marques se recoupaient en partie.”
Dans la nouvelle situation, ExxonMobil ne présentera plus que les marques Mobil
1 et Mobil Super comme lubrifiants. Mobil 1, le produit-phare d’ExxonMobil, est
une huile de moteur entièrement synthétique. La gamme Mobil Super offre plus de
types: 3000, huile entièrement synthétique, 2000, huile semi-synthétique et 1000,
l’huile minérale. ■
La construction de l’usine d’hydrogène Air Products
progresse régulièrement
L’horizon de Rotterdam Botlek a changé. La construction de l’usine d’hydrogène
a atteint son point le plus élevé - 60 mètres - avec le placement du flambeau.
Roel Ebus, Project Venture Manager chez ExxonMobil à Rotterdam explique: “La raffinerie
a pratiquement achevé la construction des installations. La période de construction s’est
déroulée en toute sécurité. Il nous reste juste à rendre opérationnelles les conduites en
acier. Notre personnel de la raffinerie recevra d’ici peu les formations sur les changements
procéduraux et opérationnels. Pour ces derniers, nous faisons appel à un simulateur de
processus qui reflète le nouveau dynamisme de notre raffinerie. À la fin de l’année, nous
nous attendons a être entièrement intégré.”
Un échange efficace
Comment fonctionne cette intégration? La raffinerie transforme le mazout pour le
­Flexicoker qui produit beaucoup de gaz combustible. Auparavant, ce gaz allait dans les
installations de combustion. Air Products transforme une partie de ce gaz en hydrogène.
Cet hydrogène est utilisé par ExxonMobil pour craquer le pétrole et le désoufrer pour la
production des combustibles plus propres. À l’inverse, l’usine d’hydrogène rend la
chaleur à la raffinerie sous forme de vapeur. Ainsi naissent une synergie et une efficacité
énergétique optimales. ■
20 Reflex N°1 2011
Perspectives énergétiques 2011
Rôle croissant
du gaz naturel
À quoi ressemblera le marché énergétique mondial en 2030? Chaque année, il paraît une
nouvelle édition des Perspectives énergétiques d’ExxonMobil. L’édition de 2011 prévoit un
rôle croissant du gaz naturel.
L
a réussite d’un approvisionnement énergétique mondial durable dépend de la disponibilité de suffisamment de sources d’énergie
économiquement rentables. Elles doivent
répondre à plusieurs critères: être disponibles à
grande échelle, être fiables, abordables et polyvalentes et permettre une production et une utilisation
responsables. Cela exige le développement et l’application de technologies nouvelles, des investissements
technologiques et infrastructurels considérables, ainsi
que des partenariats et une coopération internationales ”, affirme Rex Tillerson, PDG d’ExxonMobil.
ExxonMobil renouvelle chaque année les Perspectives énergétiques: Un regard à l’horizon 2030, à partir
d’analyses actuelles sur l’approvisionnement énergétique mondial, de la demande et des émissions relatives des gaz à effet de serre. Les Perspectives énergétiques étudient la demande énergétique dans une
centaine de pays et une quinzaine de secteurs. Les
chercheurs d’ExxonMobil étudient également les
évolutions économiques et démographiques probables, la politique gouvernementale et le progrès prévu
en matière de technologie et d’efficacité énergétique.
Selon les prévisions, la demande énergétique
mondiale augmentera de 35% en 2030, par rapport à
2005. Le pétrole, le gaz naturel et le charbon resteront les principales sources d’énergie; ces types
d’énergie sont effet disponibles, polyvalents, abordables et accessibles à grande échelle. En 2030, ils
fourniront encore presque 80% de l’énergie
mondiale, soit une légère baisse par rapport à
aujourd’hui.
Demande énergétique mondiale par
combustible
Reflex N°1 2011 21
L'approvisionnement de gaz naturel
Augmentation de l'approvisionnement en gaz par
rapport à 2005
Rôle croissant du gaz naturel
Le gaz naturel deviendra le carburant
essentiel et son rôle augmentera le plus
rapidement. Il est disponible en abondance, polyvalent et présente des avantages économiques, en tant que carburant à combustion propre pour la
production d’électricité. Au cours des
200 dernières années, le gaz naturel est
passé d’un carburant local utilisé pour
les lampes à gaz et les appareils simples
à une vaste source d’énergie, aux applications mondiales les plus diverses.
Todd Onderdonk: “Le gaz naturel nous
fournit une solution avantageuse et
concurrentielle, permettant de répondre
à la demande énergétique mondiale
croissante et à la baisse des émissions.
Le gaz naturel est disponible en abondance, propre et efficace. Il fournit
actuellement plus de 20 pour cent de la
demande énergétique mondiale. Nous
prévoyons que le gaz jouera un rôle
encore plus important et répondra à
plus de 25 pour cent de la demande
énergétique. Il détrônera ainsi le charbon en tant que deuxième principale
source d’énergie mondiale. Le gaz
naturel non conventionnel représente la
source de gaz naturel mondiale à croissance la plus rapide. Il est produit par
l’utilisation conjointe de technologies
nouvelles et existantes, permettant aux
producteurs d’atteindre économiquement les réserves qui se trouvent dans
les roches dures, les roches schisteuses
friables et le méthane des lits de charbon. D’après les prévisions, la part du
gaz naturel non conventionnel sera
multipliée par cinq entre 2005 et 2030.
22 Reflex N°1 2011
Perspectives énergétiques 2011
Transport
Au-delà de 2030, la demande de carburants de transport augmentera considérablement, en conséquence d’une demande
énergétique croissante du secteur du
transport commercial, de la circulation
routière, aérienne, fluviale et ferroviaire. La
demande énergétique pour le transport
commercial augmentera vraisemblablement de 30 pour cent environ, en Amérique
du Nord et en Europe, et de plus de 100
pour cent en Asie du Sud-Est. Simultanément, la demande énergétique pour les
véhicules personnels restera en général
identique au-delà de 2030, malgré l’augmentation du parc automobile mondial
d’environ 400 millions de véhicules, notamment en raison de la hausse en Asie du
Sud-Est. Malgré le fait que plus de voitures
seront sur les routes, la consommation de
carburant restera environ la même, car, au
fil du temps, moins de carburant sera
nécessaire, en raison de l’amélioration des
moteurs à combustion traditionnelle et de
la part croissante de véhicules modernes
(comme les modèles hybrides).
Demande énergétique du secteur du transport par région
Pays membres ou non de l’OCDE
En 2030, la demande énergétique
mondiale sera de presque 35 pour cent
supérieure à celle de 2005. Mais cette
hausse n’est pas uniforme partout dans
le monde. À cet effet, nous devons
observer la répartition entre les pays de
l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE)
et ceux qui n’en font pas partie. Les
tendances de ces deux groupes sont
très différentes. La croissance économique mondiale se poursuivra au-delà de
2030, mais la croissance sera la plus
rapide dans les pays n’appartenant pas
à l’OCDE. En conséquence, ces pays
prendront une part croissante de la
demande énergétique à leur compte.
Au contraire, dans les pays de l’OCDE,
la consommation énergétique restera
environ la même au-delà de 2030.
Même si la population et les économies
s’y développent, la demande énergétique croissante sera compensée par les
améliorations constantes de l’efficacité
énergétique, selon les prévisions.
Reflex N°1 2011 23
Demande énergétique des pays
de l'OCDE
CO2
Les émissions mondiales de CO2 augmenteront d’en
moyenne 1 pour cent par an entre 2005 et 2030. L’augmentation des émissions sera considérablement plus
faible que la croissance prévue de la demande énergétique totale (environ 1,2 pour cent par an). L’on s’attend à
ce que vers 2030, les émissions de CO2 aient retrouvé le
niveau de 1980. Une diminution considérable, si l’on
considère que les économies auront environ doublé par
rapport à 1980 et que la population aura augmenté d’environ 30 pour cent. Todd Onderdonk : “D’une part, il
faudra répondre au besoin d’une énergie fiable et abordable, pour soutenir la prospérité croissante et d’autre
part, l’on observera une baisse des émissions, une
performance que fourniront conjointement les hommes
et l’industrie. C’est le résultat d’un développement
commun de l’efficacité énergétique et d’une mutation
vers une production et une consommation de carburants
utilisant moins d’hydrocarbures, y compris le gaz
naturel.” ■
Vous trouverez la version intégrale – en anglais – des
Perspectives énergétiques sur www.exxonmobil.com.
Vous pouvez en commander un exemplaire par e-mail à
[email protected]
Demande énergétique des pays
non OCDE
Outlook for Energy au Benelux
Todd Onderdonk s'est rendu en février à Bruxelles et à La Haye pour
commenter l'Outlook for Energy. Johan Scharpé, manager relations
externes Belgique & Luxembourg : "L'Outlook accentue cette année
l'importance des carburants pour le secteur des transports. Sur la
raffinerie d'Anvers, nous avons largement investi au cours des dernières
années dans la nouvelle installation de désoufrage. Nous tenons compte
ainsi de la demande grandissante de gasoil plus propre.'
(renvoi de page vers article HPHT)
Remko Kruithof, manager Public and Government Affairs Benelux :
"ExxonMobil prévoit un rôle grandissant pour le gaz naturel, comme
combustible fossile plus propre et plus payable pour les centrales
d'électricité et pour l'industrie. Aux Pays-Bas, nous avons une
participation dans la NAM pour la production de gaz. L'Outlook accentue
la nécessité de développer toutes sources d'énergie disponibles et de
continuer à s'investir à fond dans l'efficacité énergétique. Aux Pays-Bas,
le champ de pétrole dans Schoonebeek a récemment été remis en
fonctionnement (renvoi de page à l'article schoonebeek]. À Rotterdam,
un surplus d'efficacité énergétique est obtenu par l'intégration de notre
raffinerie avec la nouvelle usine d'hydrogène de Air Products."
24 Reflex N°1 2011
PRESENTATION
Socialement concerné et curieux, voilà ce qui caractérise Roel
Bekker. Après une longue et fructueuse carrière au sein du gouvernement, il a rejoint le conseil des commissaires d'ExxonMobil. Une
entreprise qu'il a d'abord dû apprendre à connaître. "Comme beaucoup de mes collègues, je connaissais à peine ExxonMobil. Inversément, les entreprises ne comprennent souvent pas comment fonctionne le gouvernement. Je pense que je peux y contribuer.
Interview de Roel Bekker, nouveau
membre du Conseil des Commissaires
‘ExxonMobil et le
gouvernement
se ressemblent’
N
ous retrouvons Roel Bekker, professeur en relations
du travail lors d'une visite à l'usine Lube Oil Blending
de Pernis, l’usine rotterdamoise de mélange de
lubrifiants d'ExxonMobil. La directrice de l’usine
Gerda Schultz le salue et lui explique son site. Après la visite,
nous faisons amplement connaissance avec le nouveau commissaire.
Quelle est votre impression de cette entreprise?
“Il y a deux histoires totalement différentes à raconter à propos
d’ExxonMobil. A mon petit-fils, j’explique l’histoire simple, celle
des processus de fabrication. L’on extrait du pétrole de la terre,
on le met dans un grand appareil, il en sort du pétrole avec lequel
les voitures peuvent rouler. Cette histoire est bien plus simple que
celle du gouvernement qui s’étend de l'organisation d'une guerre
à la gestion de l’environnement. D’autre part, ExxonMobil est
excessivement complexe et très innovant. Rien que dans une
petite entité comme cette usine de lubrifiants, interviennent déjà
de nombreux éléments différents. Tels que les développements
technologiques, une logistique complexe et la collaboration avec
les sous-traitants et les clients."
Comment voyez-vous ExxonMobil avec votre passé
dans les affaires publiques?
"Au niveau mondial, ExxonMobil joue un rôle central dans l'approvisionnement énergétique. Si quelque chose ne devait pas fonctionner correctement, cela pourrait avoir de grandes conséquen-
ces pour la société. C'est pourquoi, nous
nous félicitons de l'accent continu mis sur la
sécurité, la sécurité, la sécurité. On voit à bien
des égards que c'est une société américaine:
une gestion rigoureuse, avec des normes
élevées qui sont strictement appliquées. Le
gouvernement peut en tirer des leçons.
ExxonMobil est également hiérarchique et - si
vous le souhaitez - bureaucratique. Ce en
quoi je retrouve une similitude avec le gouvernement. Dans les deux cas: c'est une bonne
chose. En tant que citoyen, vous désirez
qu'une entreprise pétrochimique comme par
exemple le service des impôts, travaillent de
manière méticuleuse. Au cours de mes
débuts chez ExxonMobil, d'autres parrallèles
m'ont encore frappés entre le gouvernement
et ExxonMobil: une grande intégrité, la
sobriété, l'efficacité et un fort accent sur le
contenu".
L'industrie a besoin d'une politique
gouvernementale fiable à long terme.
Que dites-vous?
"Mon souhait est encore plus large. Cela
commence en effet par un pays fiable, des
gens dignes de confiance, des compromis et
Reflex N°1 2011 25
Profil
Qui est Roel Bekker?
Après des études de droit à Groningen,
Roel Bekker (1947) a travaillé au
ministère VROM. Il y a travaillé notamment comme coordonnateur de l'aide
au logement à Amsterdam et directeur
ingénieur principal et inspecteur du
Logement social dans la région NoordHolland. En 1984, M. Bekker devient
conseiller et en 1985, secrétaire-général faisant fonction (SG) du VROM. En
1992, il interrompt sa carrière publique pour devenir senior partner chez
Twynstra Gudde. Six ans plus tard, il
revient au gouvernement national en
tant que SG au ministère VWS. En 2007
il devient SG pour le renouvellement
de la fonction publique. Cette même
année il est nommé professeur de
relations du travail auprès du gouvernement (Chaire d'Albeda), Université
de Leiden. Prof M. Roel Bekker est
devenu en 2010 conseiller spécial au
'Algemene Bestuursdienst'.
On ne construit
‘pas
une usine sur
un volcan, au sens
propre comme au
sens figuré.
’
26 Reflex N°1 2011
PRESENTATION
Visite guidée dans l'usine de lubrifiants à Rotterdam
Une visite guidée avec la Manager de l'usine
Les clients sont très variés. Historiquement,
sans avoir été inspecté et approuvé. Mais égale-
Gerda Scultz nous livre un trésor d'informations
nous avons de nombreux clients dans le port de
ment grâce au service et aux conseils. Pernis a
sur l'usine Lubes à Pernis. Gerda Shultz: "Au
Rotterdam, mais Pernis désert également les
par exemple son propre Signum Lab,un labo-
sens propre, ceci n'est pas une usine chimique.
secteurs agricole, des machines et des trans-
ratoire qui réalise des analyses d'échantillons
Nous agitons, mélangeons et cuisons l'huile et
ports, parmi lesquels Caterpillar, Toyota et Volvo.
d'huile.Le client envoie un flacon d'huile au
les autres ingrédients pour en faire des produits
laboratoire, les employés du laboratoire exécu-
sur mesure pour nos clients". Ces produits
Plus-value pour le client
tent ensuite une série de tests. La composition
varient, de l'huile moteur robuste pour moteurs
L'usine de mélange de lubrifiants est donc en
de l'huile permet aux analystes de nombreuses
de machines jusqu'aux lubrifiants extrêmement
contact direct avec les clients, contrairement à
déductions : y a-t-il de l'usure du moteur ? Y
raffinés pour les éoliennes. Les volumes produits
la plupart des autres installations d'ExxonMobil.
a-t-il peut-être de l'eau de mer dedans ou des
quotidiennement à Pernis sont élevés. Il n'y a
Gerda Shultz est d'accord: "nous sommes la
particules d'aluminium des roulements ? Et
qu'en France qu'ExxonMobil a une plus grande
ligne business la plus orientée vers la vente et
est-ce que la composition de l'huile est encore
usine Lubes. Le site de Pernis ne produit que des
le marketing. Notre production est entièrement
optimale pour les prestations souhaitées ? Les
huiles minérales. Les lubrifiants synthétiques
fonction des prévisions de nos vendeurs." La
clients peuvent suivre les résultats des analyses
sont importés à Pernis en provenance de sites
direction de l'usine et toute l'équipe fournisse la
on line et reçoivent un conseil sur mesure. Gerda
ExxonMobil de France et de Finlande. "Nous
plus-value à ce client. Bine sûr grâce à la qualité
Shultz: "et si le client souhaite une analyse des
pouvons livrer 1.100 sortes de produits, dont 350
des produits, qui sont contrôlés de façon très
tendances mensuelles, nous pouvons également
sont fabriqués par nous", explique Gerda Shultz.
stricte. Pas un seul fût ne peut quitter les lieux
le lui fournir."
Reflex N°1 2011 27
ExxonMobil a une
‘gestion
rigoureuse,
avec des normes
élevées qui sont
strictement appliquées. Le gouvernement peut en
tirer des leçons
Un ‘snake pit’
relie les citernes
de l'usine aux
camions et aux
navires.
En haut à droite:
Gerda Shultz,
directrice de
l'usine accompagne Roel Bekker
dans sa visite.
’
des circonstances fiables. Il ne faut pas construire une usine sur
un volcan, au sens propre comme au sens figuré. Dans ce
domaine, le gouvernement joue évidemment une rôle important.
Mais pas le seul rôle, ceci est un malentendu courant. Tout le
monde a les yeux rivés sur le gouvernement, surtout quand cela
va mal. Il faut néanmoins aussi que l'on y croit dans l'entreprise
elle-même et dans la société. Je pense que les Pays-Bas ont un
gouvernement fiable et des fonctionnaires compétents. Malgré
tout le bruit médiatique et ce qui ressemble parfois à une parodie
de vie politique, at the end of the day, des décisions raisonnables
et consistantes sont prises. Il n'y a pas un seul groupe professionnel dont on se moque plus que les fonctionnaires. Je les
collectionne, certaines blagues sont mêmes très drôles. Mais en
fin de compte, à y regarder de plus près, nous avons un excellent
appareil d'état qui compte des fonctionnaires parfaitement
formés. Quand j'en parle avec des collègues étrangers, je trouve
peu de pays qui ne nous jalousent pas. Nous n'avons pas un
grand gouvernement. Je viens d'écrire un article dans le 'Financiele Dagblad' sur la Suède et le Danemark. Eux, ont un gouvernement beaucoup plus grand et beaucoup plus de fonctionnaires. Chez nous, aux Pays-Bas, nous travaillons de manière
relativement efficace et fiable."
façon que la Chine. La Chine a une structure de
rémunération très différente. Cela n'a aucun sens
de réduire les coûts de travail pour rivaliser avec
la Chine. Il vaut mieux investir dans l'innovation et
dans une meilleure formation. Notre système
éducatif est trop axé sur l'offre. Demandez à des
sociétés intéressantes comme ExxonMobil: de
quel type de personnes avez-vous besoin? Les
universités et les collèges devraient consacrer à
cet égard une plus grande attention dans leurs
programmes. Et ça marche aussi dans l'autre
sens. Si vous être actif sur le marché du travail,
vous devez vous montrer. De grands cabinets
d'avocats sont déjà présents auprès des
étudiants en droit de première année. Ils se
présentent, organisent des séminaires et ont un
fascinant discours pour les étudiants. Je vois
Joost Van Roost le faire aussi, donner une conférence intéressante sur l'énergie Outlook par
exemple. En outre, il est bon pour les fonctionnaires d'en savoir plus sur cet acteur majeur de
l'économie néerlandaise."
Le monde des affaires ne regarde-t-il pas plus loin
que l'extérieur?
"Il me semble que les entreprises savent assez mal comment
fonctionne leur gouvernement. Les entreprises ont du mal à
évaluer comment les choses se passent. On regarde la scène
d'un programme de télévision et on ne sait pas s'il s'agit d'une
tragi-comédie, d'une comédie ou d'une pièce sérieuse. Ce que
vous ne voyez pas, ce sont les coulisses, ce qui se passe derrière
les portes closes. Cela peut être utile de connaître les clés de ce
jeu. Aux Pays-Bas, on n'est pas mauvais. En comparaison avec
les pays étrangers, nos gestionnaires sont ouverts et transparents. Notre modèle 'polder' a pourtant quelques fois une connotation négative parce que nous l'associons à la lenteur. Mais il ne
faut pas exagérer cette lenteur. Au temps où j'étais consultant, j'ai
été confronté au 'Betuweroute' et au deuxième zoning 'Maasvlakte'. Allez-y et lisez: une infrastructure controversée et
coûteuse à travers les les Pays-Bas. En moins de dix ans, nous
avons pu réaliser une telle ligne. Cela n'existe dans aucun autre
pays."
Vous trouvez qu'ExxonMobil ne se
montre pas assez à l'extérieur?
"Pour assurer sa place dans la société, je trouve
qu'il est important que les gens sachent ce que
vous faites et ce qui vous intéressent. Si je me
prends en exemple. Je fais partie des 5 pour
cent des personnes hautement qualifiées possédant une vaste expérience. Même moi, j'en
savais peu sur ExxonMobil. J'ai travaillé chez
VROM et là, on connaissait beaucoup mieux
Shell. C'est assez logique puisqu'il s'agit d'une
société néerlandaise. Néanmoins: ExxonMobil
pourrait, sur base de sa taille et de son importance, être un peu plus connu. Esso est une
marque connue, mais elle n'est pas liée à ExxonMobil. La discrétion est un point fort mais cela
peut avoir un impact négatif si les gens ne vous
connaissent pas. Je garderais la modestie dans
l'expression, mais au niveau du contenu, les
informations gagnent à être transmises aux fonctionnaires, politiques, bureaux du plan et autres
têtes dirigeantes. En travaillant ensemble au
contenu, nous créons une situation win-win. En
tant que commissaire, cela me plait d'y participer." ■
L'usine de mélanges de lubrifiants à Pernis est en
concurrence avec Shanghai et Singapour. Que
pensez-vous de la concurrence internationale croissante?
C'est une illusion de penser que l'Europe peut agir de la même
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AU TRAVAIL
Equilibre,
communication
et contrôle
Sander Gorter (26), Treatgas Engineer, Raffinerie de Rotterdam
‘
Notre raffinerie a besoin d’hydrogène en permanence. Il nous sert notamment à désoufrer le
naphta, la matière première principale de l’essence. Je m'occupe du traitement et de l'échange
des gaz pour les processus chimiques. Tous les jours, je recherche l’équilibre parfait. Cela nécessite beaucoup de communication. En interne avec les planificateurs et le coordinateur d'énergie;
en externe par exemple avec l’usine d’hydrogène qui nous allons intégrer à notre raffinerie. Cela
forme un nouveau puzzle dans l’échange de vapeur, de chaleur et d’hydrogène. Très rarement,
une des unités atteint ses limites. La pression ou la température grimpe et la production s'arrête
automatiquement. Ceci a un impact direct sur l’équilibre de l’hydrogène. C’est mon rôle et celui
de mes collègues de répondre immédiatement à toutes les situations.
’

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