l`urbain en cartes virtuelles virtual maps of the urban

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l`urbain en cartes virtuelles virtual maps of the urban
L’URBAIN EN CARTES VIRTUELLES
VIRTUAL MAPS OF THE URBAN 30 avril 2015
Colloque organisé par Magali Uhl et Annie Gérin
Adresses :
CÉLAT
(DC-2300, 279 rue Sainte-Catherine Est)
Cinémathèque Québécoise
(335 Boul. de Maisonneuve Est )
9h-21h
L’URBAIN EN CARTES VIRTUELLES
VIRTUAL MAPS OF THE URBAN
30 avril 2015
9h00 Accueil au CÉLAT
9h15-9h30
Présentation de la journée par Magali Uhl
14h40- 14h50 Pause café
9h30-10h40
PANEL 1 : ESPACES ESTHÉSIQUES
Modératrice Ève Lamoureux
Bénédicte Ramade, Cadastrer la ville naturelle :
artistes botanistes
Nathalie Casemajor, Local/Global : Mark Lombardi
et l’espace abstrait des réseaux financiers
14h50-16h00 PANEL 4 : ESPACES MODÉLISÉS
Modérateur Simon Harel
Louis-Pascal Rousseau, Quand les humanités
numériques se conjuguent à l’histoire urbaine :
Les défis techniques et conceptuels que pose
le processus de création de cartes interactives
Michael Jemtrud, Designing the « Situated
Interactive Interface » (SInter)
10h40-10h50 Pause café
10h50-12h30 PANEL 2 : ESPACES EN RÉSONNANCE
Modérateur Jean-Paul Quéinnec
Alexandrine Boudreault-Fournier, L’expérience des
ruelles à Vancouver : Vers une approche sensorielle
d’espaces non-cartographiés
Jen Reimer et Max Stein, Sounding the City
Rachel Bouvet et Yannick Guéguen, L’urbain en
cartes géopoétiques
12h30-13h30 Lunch
13h30-14h40 PANEL 3 : ESPACES EN TENSION
Modératrice Carole Lévesque
Liz Miller, Mapping Memories : participatory media,
place-based stories and refugee youth
Maureen Engel, Queering Play / Playing Queer
16h00-16h15 Mot de conclusion par Annie Gérin
19h00-21h00 SOIRÉE PUBLIQUE À LA CINEMATHÈQUE
QUÉBECOISE
Conférence de Will Straw : Scène, réseau, nuit
Lancement de l’ouvrage : Formes urbaines :
circulation, stockage et transmission de
l’expression culturelle à Montréal , Will Straw,
Annie Gérin et Anouk Bélanger (dir.), Montréal,
Les éditions esse, 2014
En présence des auteurs et de Sylvette Babin,
directrice de Esse.
PRÉSENTATION Erwin Straus dans son ouvrage Du Sens des Sens (1935) a mis en évidence la différence entre l’espace géographique comme modélisation et l’espace du paysage comme horizon potentiel à réaliser. Alors que dans la cartographie classique chaque « ici » réel renvoie à un « là-­‐bas » du plan, dans le paysage pensé par Straus, le promeneur chemine d’un « espace partiel » à un autre, car chaque « ici » de sa promenade, ne renvoie à rien d’autre qu’à lui-­‐même. Reprenant cette métaphore du promeneur dans l’espace urbain, Alfred Schütz (Collected Papers II, 1942), a, pour sa part, insisté sur l’hétérogénéité des mondes vécus de l’habitant, de l’étranger et du cartographe : même s’il est question à chaque fois de la même ville, elle a pour chacun d’entre eux un sens bien particulier. Imaginant la ville contemporaine comme un espace sensible ouvert à la pluralité des expériences, mais aussi comme un enchevêtrement d’entités closes en autant de noyaux de sens hétérogènes, le colloque présentera des propositions théoriques, performatives, plastiques, visuelles, sonores ou littéraires qui articulent différents points de vue disciplinaires et jouent sur des mises en correspondance ou des logiques associatives. Subvertissant les cartographies traditionnelles, proposant des contre-­‐récits d’espaces utopiques, poétiques ou politiques, imaginant des fictions conceptuelles ou encore utilisant les savoirs cartographiques comme levier de création, les projets et expérimentations présentés s’appuieront sur des techniques de captations, de visualisations ou des modélisations dans le champ actuel des humanités numériques ; elles s’inspireront aussi d’autres « arts de faire » (de Certeau, 1980), d’autres pratiques inventives poétiques et subtiles. Cartographier la ville, oui, mais autrement, en s’émancipant des traditions instituées, en bousculant les certitudes, en décloisonnant les disciplines pour imaginer et regarder la ville sous une nouvelle lumière, tel est l’objectif de ce colloque. RÉSUMÉ DES INTERVENTIONS Bénédicte Ramade, Cadastrer la ville naturelle : artistes botanistes La ville n’est habituellement pas perçue comme une ressource naturelle, la nature y occupant une place indicielle le plus souvent encadrée par les clôtures des parcs et jardins. Cependant, au cours de la dernière décennie, des actions artistiques ont pu mettre en lumière une histoire naturelle et une certaine richesse botanique, répertoriant des espèces tantôt exotiques, tantôt parfaitement communes, dont la présence ne répond plus d’une décision administrative ou esthétique. Exposant leurs vertus curatives ou leur généalogie géopolitique insoupçonnée, ces taxonomies du vivant fonctionnent selon une logique cadastrale de valorisation de la ville, non plus immobilière mais botanique. S’émancipant des traditions géographique et scientifique, les œuvres de Jef Geys ou Simon Boudvin, en recensant ces espèces de plantes, entraînent le spectateur-­‐citoyen sur les traces d’une cité « nouvelle » organisée en biotes, dont le plan n’est plus régi par les lois de la bureaucratie mais celle de l’anarchique croissance de ces spécimens naturels spontanés. Nathalie Casemajor, Local/Global : Mark Lombardi et l’espace abstrait des réseaux financiers Inspirés par les développements de l’art conceptuel, les diagrammes de Mark Lombardi sont nés de l’insatiable curiosité de l’artiste pour les réseaux d’alliances entre les milieux de la politique et de la finance à l’échelle globale. Son enquête l’a notamment mené à explorer les liens entre la mafia, le trafic d’armes et la corruption dans les villes-­‐États du Vatican et de l’émirat d’Ajman. Ces cartes ne représentent pas des territoires géographiques, et pourtant elles servent aussi à s’orienter, à naviguer dans un système de pouvoir, à visualiser des trajectoires possibles et des flux de circulation. Distribuant dans l’espace les interactions sociales, Lombardi rend visible et intelligible les relations qui constituent un secteur opaque du champ social. Les structures qu’il dessine s’apparentent à des sociogrammes : elles croisent la forme du réseau (représentant l’organisation des relations entre les éléments d’un système) et celle du diagramme (représentant les processus dynamiques et l’évolution historique du système). Alexandrine Boudreault-­‐Fournier, L’expérience des ruelles à Vancouver : Vers une approche sensorielle d’espaces non-­‐
cartographiés Les ruelles sont souvent imaginées comme des endroits mystérieux, obscurs et sales ; un espace urbain où des activités illicites, cachées et défendues prennent place. Bien qu’on puisse les parcourir, les voir, les entendre et les sentir, elles n’apparaissent pas souvent sur les cartes. Parfois, elles n’ont même pas de nom. L’absence des ruelles dans l’espace cartographique, son anonymat, contraste avec l’activité grouillante qui anime cet espace urbain interstitiel. Lors d’une recherche portant sur les ruelles à Vancouver, j’ai tenté de rendre les ruelles audibles et visibles en performant une série d’enregistrements et de montages vidéos et sonores. Mon intention était de créer une expérience plutôt qu’une lecture en plongée des ruelles. En adoptant une « écoute détaillée » des ruelles de Vancouver, je contribue à la réinterprétation de cet espace urbain en créant une expérience sensorielle du lieu, plutôt qu’un compte rendu ethnographique détaché. Jen Reimer et Max Stein, Sounding the City The urban soundscape is a very complex sound environment. It is composed of natural, mechanical, and human sounds intermingling in a kind of cacophony. Each location within an urban area has a daily rhythm of events that occur, and their activity has a vast impact on the soundscape. For example, church bells ring at precise moments of each day, and trains pass by on a strict schedule. Other urban sounds are more constant. Electrical drones pour from the streetlights, power lines, and ventilation ducts, creating a seemingly meditative counterpoint to the transient rhythms of the soundscape. Sounding the City is a series of site-­‐specific performance and installation works that explore the act of melding the urban soundscape with pre-­‐composed musical compositions. These works aim to transcend the viewer's experience of space by blurring the perceptual lines of what is natural and what has been inserted into the environment. Rachel Bouvet et Yannick Guéguen, L’urbain en cartes géopoétiques La géopoétique s’intéresse aux relations que la carte entretient avec le récit, avec les sensations vécues, avec le voyage ou toute autre forme de déplacement. Elle privilégie l’interaction entre l’être humain et le dehors, la saisie concrète et sensible du lieu plutôt qu’une saisie abstraite et conventionnelle, la recherche de nouvelles conventions et de rapports diversifiés entre les lieux et les signes. Dans cette perspective transdisciplinaire, située au croisement de la géographie, de la littérature et des arts, la carte tend à perdre son rôle de médiation technique pour acquérir une dimension discursive et esthétique. Cette communication sera l’occasion de présenter différentes expériences menées à La Traversée, l’Atelier québécois de géopoétique : les ateliers de cartographie dans les ruelles montréalaises, ayant conduit l’artiste peintre-­‐cartographe Suzanne Joos à s’intéresser aux « traces et empreintes urbaines » ; la « carte-­‐partition » du Montréal souterrain réalisée par Yannick Guéguen, membre du collectif Audiotopie et de La Traversée. Cette carte sonore cherche à la fois à traduire les impressions sensibles du lieu en rappelant le rythme de la marche grâce à un tempo particulier et aux bruits caractéristiques de l’endroit, et à combler l’absence de cartes des souterrains en proposant une coupe originale, fondée sur une « élévation éclatée ». Liz Miller, Mapping Memories : participatory media, place-­‐
based stories and refugee youth The place-­‐based participatory media project Mapping Memories (mappingmemories.ca), helped youth with refugee experience articulate their identity in a new place by mapping personal stories onto real and virtual sites. We developed several projects including Going Places, a mobile memoryscape in the form of a youth-­‐led alternative city bus tour. Each youth guide chose a location as a prompt to share a story. By connecting personal stories to significant places throughout Montreal, we hoped to heighten awareness of the stories, the sites and the bus, as a mobile and collaborative space of encounter. Queer is in the Eye of the Newcomer, was a youth-­‐led walking tour and web project with LGBTQ newcomers to Toronto. Youth participants led walking tours in the gay village and mapped their stories onto real and virtual environments. This presentation will use these two youth media projects to discuss mapping as method and means to articulate and disrupt assumptions, associations, and narratives of place and belonging. Maureen Engel, Queering Play / Playing Queer « A prototype is a theory », Lev Manovich My current project theorizes the possibility of building not just a queer gaming experience, but a queer game mechanic – that is, a game whose very structure of play can be interpreted as queer. Queer Edmonton is a locative media game I am developing about the queer history of the city. This presentation highlights the way the game enacts a theoretical intervention through the queerness the game plays itself. Queer subjects have historically reappropriated a range of public, urban spaces in order to build community. It is this « misuse » that the game draws on and literalizes. A locative scavenger hunt, players must travel the spaces of the city in the hopes that they will encounter queer history now disappeared, redeveloped, forgotten. Game play relies on the player thinking, and playing, queerly : Where are the queer areas of the city ? Of any city ? Why ? Louis-­‐Pascal Rousseau, Quand les humanités numériques se conjuguent à l’histoire urbaine : Les défis techniques et conceptuels que pose le processus de création de cartes interactives Au cours de la dernière décennie, la disponibilité des cartes historiques en version numérisée s’est accrue de manière exponentielle sur Internet. Parallèlement, plusieurs logiciels géomatiques accessibles au commun des utilisateurs ont également fait leur apparition. Dans ce contexte, il revient aux divers chercheurs universitaires, incluant ceux en sciences humaines, d’utiliser le matériel archivistique numérisé à l’aide des outils informatiques nouvellement mis à leur disposition. Cette présentation démontre comment un historien, spécialisé en humanités numériques, peut juxtaposer sur ordinateur plusieurs cartes historiques afin d’obtenir un rendu visuel de l’histoire d’une ville. Prenant la ville de Québec comme exemple, ce projet pilote a été développé afin de démontrer comment le développement de son tissu urbain au fil du temps pouvait être représenté et étudié sur écran. Cette présentation a pour but d’inviter l’auditoire non seulement à discuter des aspects techniques d’un tel projet, mais aussi de ces paramètres conceptuels, de ses limites et de sa contribution à l’histoire urbaine. Michael Jemtrud, Designing the « Situated Interactive Interface » (SInter) Cities increasingly play host to a variety of technological media that purportedly augment interactivity with the urban environment. Such technologies, although seeming to provide a powerful connectivity network, are largely closed-­‐
off to any customization or control by the public they serve. The result is a collection of urban media that are singularly robust or geographically extensive but ultimately non-­‐
inclusive, non-­‐developable, and closed to any form of public intervention. The presentation will discuss the development and prototyping of a project entitled the « Situated Interactive Interface ». SInter is an interactive data gathering and communication platform that fuses the capabilities of a multi-­‐channel sensor apparatus with scalable digital output through a distributed infrastructure embedded in the material fabric of the city. SInter aims to transform sensed urban phenomena, such as environmental conditions and collective human activity, into live data that the public can use to produce interactive media on-­‐the-­‐fly for site-­‐specific artistic performance, display, and user interaction. Will Straw, Scène, réseau, nuit Ma présentation s’intéressera aux points de contact et de friction qui s’établissent entre deux façons courantes de concevoir la culture dans les villes : d’abord à travers les modèles plats de réseau, puis par les modèles de scène qui, dans la mesure où ils touchent aux questions de visibilité, de profondeur et d’effervescence culturelle, sont – implicitement – de nature verticale. Ma présentation examinera en outre la façon dont les modèles de réseau et de scène doivent s'adapter à ce que le géographe français Luc Gwiazdzinski a nommé le « chrono-­‐urbanisme » c'est-­‐à-­‐dire une analyse qui rend compte du cycle de 24 heures qui caractérise la vie des villes. En particulier, les conceptions de la nuit urbaine qui la présente comme territoire, matière, espace éthique et économie distincte du jour nécessitent que l'on repense les concepts de réseau et de scène culturels afin de reconnaître leur mutabilité à l'intérieur des cycles urbains. BIOGRAPHIE DES PARTICIPANTS Alexandrine Boudreault-­‐Fournier est professeure d’anthropologie à l’Université de Victoria en Colombie-­‐
Britannique. Elle enseigne l’anthropologie visuelle et sonore. Elle s’intéresse aux concepts de mise-­‐en-­‐scène et de montage, ainsi qu’à la dimension sonore de la production vidéo. Elle travaille sur la musique et les jeunes à Cuba depuis plus de 15 ans. Elle a réalisée le film Golden Scars (2010) en partie financé par l’Office National du Film du Canada. En collaboration avec le Laboratoire de Son et Image en Anthropologie de l’Université de São Paulo, elle termine présentement l’ethno-­‐fiction Fabrik Funk tournée dans la périphérie de São Paulo. Professeure titulaire au Département d’études littéraires de l’UQAM, Rachel Bouvet mène des recherches sur l’espace, la géopoétique, le voyage, le fantastique et les théories de la lecture. Membre de Figura, le Centre de recherche sur le Texte et l’Imaginaire, elle a cofondé La Traversée-­‐Atelier québécois de géopoétique, qu’elle a dirigé pendant 8 ans. Elle a publié des essais : Étranges récits, étranges lectures. Essai sur l’effet fantastique (PUQ, 2007 [1998]), Pages de sable. Essai sur l'imaginaire du désert (XYZ, 2006), Vers une approche géopoétique. Lectures de K. White, V. Segalen et J.-­‐M.G. Le Clézio (PUQ, 2015), un récit de voyage, Le vent des rives (Mémoire d’encrier, 2014) et codirigé plusieurs ouvrages, notamment La carte. Point de vue sur le monde (Mémoire d’encrier, 2008), Le nouveau territoire. L’exploration géopoétique de l’espace (Cahiers Figura, 2008), Topographies romanesques (PUR/PUQ, 2011). Maureen Engel is Assistant Professor of Humanities Computing and Director of the Canadian Institute for Research Computing in Arts (CIRCA). She is co-­‐investigator on the Edmonton Pipelines | Narrating Digital Urbanisms project, a collaborative research cell that aims to technologically intervene in our notion of what urban space is, and how we constitute and are constituted by it. Formally trained as a textual scholar, her background is in cultural studies, queer theory, and feminist theory. Her principal research area is the spatial humanities, and the intricate relationships that inhere in and develop from the concepts of space, place, history, and narrative. Annie Gérin est historienne de l’art et directrice du Département d’histoire de l’art de l’UQAM. Titulaire d’un doctorat en histoire de l’art et en études culturelles de l’Université de Leeds (Royaume-­‐Uni), elle s’intéresse à des questions posées par la présence d’œuvres d’art et de culture matérielle dans les lieux publics, dans des contextes contemporains et historiques. Elle enseigne l’histoire et la théorie de l’art à l’UQAM depuis 2006, et travaille actuellement à un manuscrit portant sur les usages de la satire dans les arts et la propagande soviétiques. Yannick Guéguen est designer multidisciplinaire. Détenteur d’une maîtrise en aménagement option Design et complexité, il a aussi une formation en architecture de paysage, en arts numériques et en recherche sur les ambiances sonores. Il s’intéresse à la génération d’idées, à l’expérience dans le processus de design et aux méthodologies de conception. Par des approches situées d’analyse en mouvement, il a réalisé, au sein d’Audiotopie, des parcours sonores immersifs et sensoriels qui apportent une réflexion sur le projet urbain ou paysager. En décembre 2013, Yannick Guéguen s’est vu décerner la bourse Phyllis-­‐Lambert Design Montréal qui souligne le travail de designers montréalais de la relève se démarquant par la qualité exceptionnelle de leurs études et travaux, ainsi que pour leur intérêt marqué pour la ville. Lauréat du prix Trudeau (2009-­‐2012), Simon Harel est membre de la Société Royale du Canada. Ancien directeur du CELAT à l’UQÀM, il a enseigné vingt-­‐cinq ans à l’Université du Québec à Montréal. Il est depuis 2011 professeur titulaire et Directeur du Département de littérature comparée de l’Université de Montréal. Auteur et directeur de publication de quarante ouvrages : essais, œuvres de création, volumes collectifs, responsable de numéros de revues scientifiques, il s’est intéressé aux problématiques interculturelles, aux questions qui font référence à la place de l’étranger dans la société, et a poursuivi des recherches sur la précarité de nos espaces de vie. Il a reçu au printemps 2012 une subvention de la Fondation canadienne de l’innovation dans le cadre du programme « Fonds des leaders » pour son laboratoire sur « Les récits du soi mobile ». Michael Jemtrud is an Associate Professor of Architecture at McGill University. He is the former Director of the School (2007-­‐
11) and Founding Director of the Facility for Architectural Research in Media and Mediation. He teaches courses in architectural and sustainable design, digital media, and critical design strategies. He will discuss a current project involving an urban-­‐scale environmental sensor and networked communication platform entitled the « Situated Interactive Interface » (SInter) that fuses the capabilities of a multi-­‐channel sensor apparatus with scalable digital output through a distributed network infrastructure embedded in the material fabric of the city. Call it firmware for the urban environment. Ève Lamoureux est professeure au département d’histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal. Ayant comme thème général, le rôle social et politique de l'art au 20e siècle, ses recherches se concentrent sur trois principaux enjeux : l'art engagé et ses modalités québécoises actuelles en arts visuels, les arts communautaires et la médiation culturelle. Elle est membre du Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CELAT) et du Groupe de recherche sur la médiation culturelle. Elle est l’auteure, notamment, du livre Art et politique : Nouvelles formes d’engagement artistique au Québec, publié chez Écosociété en 2009. Auteure du livre À propos de l’inutile en architecture, Carole Lévesque est maître en architecture et docteure en aménagement, histoire et théorie de l’architecture. Professeure à l’École de design de l’UQAM, elle enseigne le projet de design de l’environnement, la théorie, critique et pratique du design. Son travail s’intéresse particulièrement au potentiel de la petite échelle temporaire à contribuer aux débats de la ville contemporaine et au renouvellement de la pratique architecturale. Liz Miller is a professor in Communication Studies at Concordia University in Montreal and an award winning documentary maker whose films and transmedia projects offer new and critical perspectives on social movements and media. Miller’s research-­‐
creation involves documentary video, digital storytelling, cross platform outreach for documentaries, and media advocacy. Her films, web initiatives, and media campaigns on timely issues such as water privatization and immigration have won numerous awards and been used in educational curricula around the world. Jean-­‐Paul Queinnec est professeur de théâtre à l’UQÀC et titulaire de la Chaire de recherche du Canada « Dramaturgie sonore au théâtre ». Sa démarche en recherche et en création interroge les processus et dispositifs d’écritures dramatiques et scéniques à partir d’une pratique performative et interdisciplinaire. En 2014, il a organisé un colloque « Le dispositif sonore comme renouvellement de la pratique scénique » et dirigé un dossier « Doute et Inventivité : récits de recherche création pour une scène indéterminée » (Aparté n°3). Il prépare un ouvrage en co-­‐direction avec J-­‐M Larrue intitulé « Dispositifs et scènes sonores : du corps (médiatisé) à l’atmosphère » aux PUM. Avec son équipe, il publie aux Éd. Sagamie un livre de création En situation : Du son à l'écriture, De Chicoutimi à Bogotà. En mai 2015, il présentera sa dernière recherche création Cartographies de l’attente. Bénédicte Ramade a consacré un doctorat à l’Art écologique américain dont elle a proposé une réhabilitation critique. Historienne de l’art et critique pour différentes revues comme L’œil (France) et Espace (Québec), elle s’est spécialisée en art contemporain et analyse les problématiques environnementales depuis une quinzaine d’années. Elle prépare actuellement Dark Nature au Ryerson Image Center (septembre 2016), une exposition consacrée au revers des apparences écologiques. Elle a précédemment réalisé des commissariats et leurs publications sur les phénomènes d’acclimatation et de recyclage dans les pratiques artistiques. Elle est chargée de cours en Histoire de l’art à Montréal. Louis-­‐Pascal Rousseau est détenteur d’un doctorat en histoire obtenu au terme d’un programme liant l’Université Laval et l’École des hautes études en sciences sociales de Paris. Entre 2012 et 2014, il a effectué un stage postdoctoral à l’Université de Pennsylvanie, où il s’est spécialisé dans la création de cartes historiques interactives. Il travaille depuis en collaboration avec l’Université Laval au développement de projets numériques, en plus de siéger au comité de coordination de l’organisme Humanistica, qui a pour but de promouvoir le déploiement des humanités numériques dans les pays francophones. Jen Reimer & Max Stein are Montréal based sound artists who share a fascination with resonant spaces, the urban soundscape and site-­‐specific performance and installation. Since 2008 they have created a series of immersive performances in resonant urban locations including Wellington Tunnel, St Urbain Underpass, Bain St-­‐Michel, Mãe D’ Água (Lisboa, PT), Tunnel Bénedit-­‐Jobin (Marseille, FR), Rotonda Besana (Milan IT), Vapaan Taiteen Tila (Helsinki, FI) and Sottopassaggio di Porta Vescovo (Verona, IT).They have collaborated with various festivals and organizations including matralab, Suoni per Il Popolo, HTMlles, Pop Montréal, Audioparc/Galerie Verticale (Laval, QC), Nes Artist Residency (Skagaströnd, IS), Sound Development City (Lisbon, PT & Marseille, FR), Äänen Lumo (Helsinki, FI), Videosoundart Festival (Milan, IT), Art in Odd Places (New York, NY), Live Arts Cultures (Venice, IT) and Path Festival (Verona, IT) Will Straw est professeur au Département d’histoire de l’art et des études en communication de l’Université McGill à Montréal et directeur de l’Institut d’études canadiennes de McGill. Il est l’auteur de Cyanide and Sin : Visualizing Crime in 50s America et d’une centaine d’articles sur la musique populaire, le cinéma et la culture urbaine. Il a codirigé l’ouvrage Circulation and the City : Essays on Urban Culture (2010) et mène actuellement un projet de recherche sur la nuit urbaine. Magali Uhl est professeure au département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) et directrice du CÉLAT à l’UQÀM (Centre Interuniversitaire d’Études sur les Lettres, les Arts et les Traditions). Ses recherches visent à cerner les transformations des sociétés actuelles par le prisme de l’art contemporain, à partir notamment de la performativité et des imaginaires du corps, de la place des rites et de la mort, ou encore à travers l’autofiction en art visuel ou le récit de soi dans les différentes formes de narrations artistiques. Elle interroge plus spécifiquement le rôle, la place et les enjeux des images dans la connaissance du social.