RAPPORT D`ACTIVITE 2014 - Association de Gestion de

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RAPPORT D`ACTIVITE 2014 - Association de Gestion de
Association de Gestion de
Logements Accompagnés
Nelson Mandela
RAPPORT D’ACTIVITE
2014
Résidence Sociale
Nelson Mandela
Maison Relais
Mumia Abu Jamal
Résidence Accueil
Maya Angélou
FJT Les Glycines
Structure mixte
HUDA
Résidence Sociale
Famille
Résidence Sociale
Jeunes
Maison Relais Mamers
Rapport d’activité 2014
Introduction
p2
I. Le rapport financier
II. La gestion locative
III .La Résidence Sociale
1.
La gestion locative
1.1 Les demandes de logements
1.2 Les entrées
1.3 Les sorties
2.
L’accompagnement social
2.1 Quelques chiffres
2.2 L’accompagnement social
2.3 Les domaines d’intervention
2.4 Thèmes choisis
3.
Les animations
p5
p 13
p 16
p 16
p 16
p 18
p 18
p 19
p 19
p 20
p 21
p 21
p 23
IV. La Résidence Sociale Famille
1.
La gestion locative
2.
L’accompagnement social
2.1 Quelques chiffres
2.2 Typologie du public et évolution
2.3 Nos principaux partenaires
2.4 Les freins rencontrés dans notre pratique
2.5 L’accompagnement juridique des familles
3.
Les animations
p 27
p 27
p 28
p 28
p 30
p 30
p 31
p 32
p 33
V. La Maison Relais Mumia Abu Jamal
p 35
1.
La gestion locative
p 35
1.1 Les demandes d’admission et l’orientation des
demandes
p 35
1.2 Les personnes présentes en 2014
p 35
1.3 Les sorties
p 36
2.
L’accompagnement social
p 36
2.1 L’accompagnement individuel
p 36
2.2 La vie du groupe
p 39
2.3 Récapitulatif des animations proposées
p 40
3.
Les animations
p 41
VII. La structure mixte – Mamers
1.
Le FJT des Glycines
2.
La Maison Relais
3.
La Résidence Sociale Famille
p 56
p 56
p 62
p 67
VIII. L’HUDA
1.
La gestion locative
2.
L’accompagnement social
2.1 L’accompagnement des demandeurs d’asile
2.2 Une nette augmentation du nombre d’accueillis
p 69
p 69
p 69
p 70
p 71
IX. Résidence Sociale Jeunes
p 74
X. Fonds Solidarité Logement
1.
Le Budget
2.
L’accès au logement
3.
Les démarches administratives
4.
Le comportement dans le logement
p 77
p 77
p 77
p 77
p 78
XI. Autres actions
1.
Cellule logement
2.
La Résidence Sociale Solidarité Famille
3.
Projet accompagnement Sarthe Habitat
4.
L’accompagnement infirmier
5.
Sport + cuisine = santé
p 80
p 80
p 81
p 84
p 86
p 87
XII. Les moyens humains
p 90
1.
Organigramme
p 90
2.
Formations, interventions, colloques
p 91
2.1 Formations
p 91
2.2 Interventions extérieures
p 91
2.3 Colloque
p 92
2.4 Délégués du personnel
p 92
2.5 Une association impliquée dans les instances de
réflexions de notre secteur d’activité
p 92
VI. La Résidence Accueil Maya Angelou
p 44
1.
La gestion locative
p 44
2.
L’accompagnement social
p 46
2.1 Le collectif au quotidien
p 46
2.2 Le suivi au quotidien
p 47
2.3 Les loisirs
p 48
2.4 Évaluation interne du fonctionnement de l’équipe de
professionnel
p 50
2.5 Situations sociales et médicales des résidants p 51
2.6 Le partenariat
1
XIII. Les Délégués des résidants
p 94
XIV. Le rapport d’orientation
p 96
Conclusion
Pressbook
Glossaire
p 97
p 98
p 105
« Le logement accompagné :
Comment permettre aux résidants de s’extraire d’une situation et non de s’y maintenir ? »
La Résidence Sociale est conçue pour accueillir les publics en situation de difficulté dans leur parcours
résidentiel, en leur proposant un logement dit « accompagné ».
L’accompagnement dans les logements « Nelson Mandela » est une forme d’actions engagées auprès du
résidant visant sa promotion et l’amélioration de sa participation sociale.
Ce modèle est porté par le projet social de chaque structure retranscrit dans le projet architectural, les
équipements mis en œuvre, les services proposés aux résidants, mais implique des contraintes à la réalisation
de l’équilibre économique.
L’année 2014 fut encore riche en nouveaux projets répondant à des besoins identifiés par nos partenaires. Même
si l’association est reconnue pour son savoir-faire en « gestion de logements accompagnés », le quotidien du
personnel de l’association devient difficile au regard des situations, d’un environnement socio-économique peu
favorable et aussi d’un contexte administratif de plus en plus compliqué.
1. La situation des résidants :
550 personnes passées et / ou logées au 31 décembre 2014, hommes, femmes, isolés ; familles ; demandeurs
d’asile statutaires et régularisés ; jeunes.
Toutes ces situations sont uniques et particulières et demande à l’association de s’adapter, de réagir et de
proposer un accompagnement multifonctions.
Nous avions déjà l’an passé eu de nombreux décès de résidants. En 2014, six résidants sont décédés.
L’association a mis en place avec le réseau Ariane, une analyse des pratiques professionnelles pour les salariés
de l’association qui le souhaiteraient (cinq séances sont prévues sur 2014 – 2015), pour créer un espace de
paroles suite aux décès des résidants.
2. Un environnement économique peu favorable :
L’accompagnement dans le logement est multiforme. En effet, au-delà de répondre à l’objectif premier des
Résidences Sociales, d’aller vers le logement autonome, nous devons travailler sur l’insertion sociale et
économique.
L’augmentation des demandeurs d’emploi ne favorise pas cette insertion pour des résidants souvent loin de
l’emploi.
La diminution des places en chantier d’insertion nous pénalise aussi.
3. Un contexte administratif de plus en plus compliqué :
Nous constatons un durcissement des procédures qu’elles soient au niveau des résidants que de l’association.
a. Au niveau des résidants :
Le durcissement ou l’embolisation des procédures de demandes des cartes de séjour à la Préfecture, nous
pénalise dans notre travail d’accompagnement.
Pour rappel la rupture des titres de séjour provoque un arrêt des prestations (APL, AAH, RSA …).
2
b. Au niveau de l’association :
Dans un contexte d’appels d’offres ou / et d’appels à projets, l’association doit être réactive et s’adapter à cette
nouvelle forme de relation avec nos partenaires financiers.
Cette réactivité et adaptabilité se traduiront par des incertitudes budgétaires et / ou humaines, tout en essayant
de préserver une prestation de qualité.
L’association a réagi à ces nouvelles formes de procédures en essayant de planifier, organiser ses différents
services, même si nous rencontrons des difficultés car la base de notre travail est la gestion sur le long terme de
l’immobilier avec ses inconvénients : aménagements, rénovation et en entretien des logements, gestion des
impayés.
Dans un contexte pas facile, l’exercice comptable 2014 est déficitaire. Après analyse avec nos Expert-comptable
et Commissaire aux comptes, nous pourrons expliquer ce déficit conjoncturel. En effet, la perte de subventions
(cf. rapport financier) du Conseil Départemental pour la Maison Relais « Mumia Abu Jamal », l’augmentation des
prises en charge sur la Résidence Sociale Famille et les impayés importants dûs à un contexte socioéconomique difficile. L’association doit revoir son budget prévisionnel 2015, avec des décisions structurelles qui
seront prises par le Conseil d’Administration, début juillet 2015.
c. La fusion avec Laval :
L’association a travaillé depuis cinq ans sur le projet de fusion avec l’association « Les Deux Rives » de Laval. Le
départ précipité à la retraite du Directeur de Laval, un contexte économique difficile de l’association et des choix
politiques se sont soldés par un abandon de projet.
Malgré un long travail de préparation de cette fusion, on peut constater qu’une fusion n’est pas acquise et que
des pratiques associatives et / ou professionnelles différentes ne fusionnent pas si facilement, même si l’on est
dans le même secteur d’activité.
d. Plan stratégique :
Après un travail du Conseil d'Administration et du personnel de l’association, un plan stratégique de 5 à 10 ans a
été validé afin de redonner les perspectives pour les prochaines années (cf. rapport d’orientations).
Le bilan de chaque secteur de l’association donnera le travail important réalisé pendant cette année 2014.
L’association doit renforcer ses procédures internes pour améliorer notre quotidien, mais aussi nous laisser du
temps pour de nouveaux projets de logements accompagnés, car les besoins sont multiples et multiformes.
Jean-Jacques JEULIN
DIRECTEUR
3
RAPPORT FINANCIER
4
I. LE RAPPORT FINANCIER
5
6
7
Rapport de gestion de l’exercice comptable 2014
Sigles
RSNM
RA
RSF
Structures mixte Mamers
Résidence Sociale Nelson Mandela
Résidence Accueil Maya Angelou
Résidence Sociale Famille
MR – FJT – HUDA
MR
HUDA
RSSF
RSJ
Maison Relais Mumia Abu Jamal
Hébergement d’Urgence des Demandeurs d’Asile
Résidence Sociale Solidarité Famille
Résidence Sociale Jeunes
Compte de résultat clos au 31/12/2014
Répartitions des produits 2013
7,87%
0,31%
0,45%
Répartition des produits 2014
Ressources propres
0%
6% 0%
Subventions
44,54%
46,83%
48%
Tranfert de charges
Ressources propres
Subventions
Tranfert de charges
46%
Recettes
Recettes
Produits financiers
Produits financiers
Vente de marchandises :
2013 : 4 833,00 € / 2014 : 5 534 € (+ 14 %)
Ce poste correspond aux ventes de boissons et machine à laver RS / MR et maintenant Résidence Accueil et
Structure mixte de Mamers. Pour rappel les boissons sont vendues à prix coûtants. L’objectif est d’équilibrer le
poste « Achat de marchandises ». De nombreux résidants viennent très régulièrement consommer, ces lieux
restent un espace d’échanges et de rencontres.
Productions vendues et services :
2013 : 699 437,00 € / 2014 : 913 375 € (+ 21,18 %)
L’ouverture de cinq structures supplémentaires : Résidence Accueil « Maya Angelou », FJT « Les glycines » et la
Maison Relais de Mamers (sur une année complète), ainsi que le dispositif jeune (projet expérimental DIHAL) et
le Résidence Sociale Solidarité Famille (appel à projet Conseil Départemental) sur une montée en charge
progressive sur l’année ont augmenté nos produits.
Autres produits d’exploitation
Répartitions des dotations et subventions par action
3%
4% 3%
RSNM
RSF
HUDA
MR Mumia Abu Jamal
Autres subventions
RA Maya Angelou
Structure Mamers
FSL
Dispositif jeunes
RSSF
8%
7%
17%
10%
1%
16%
31%
8
Répartition des dotations et subventions par
institution
1%
2%
ETAT
Département
31%
Mairie
55%
Préfecture BOP 303
5%
Autre
6%
Subventions :
2013 : 735 471 € / 2014 : 891 249 € (+ 11,66 %)
Les nouvelles structures sont financées en majorité par le DDCS. Nous avons un nouveau partenaire qui est la
CAF pour le foyer de jeunes travailleurs. Nous avons toujours le financement du projet « Sport + cuisine =
santé » (cf. rapport et article de presse), non plus par l’ARS mais via le Comité Olympique Départemental de la
Sarthe (3 000,00€). Nous essayons de diversifier les subventions attribuées à l’association : une aide de la
fondation Caisse d’épargne de 4 000,00 euros pour l’aide à l’aménagement des logements « projet jeunes » et
2000,00€ (versés en 2013) pour l’aménagement de l’espace collectif sur le FJT.
On constate une baisse de la subvention du Conseil Départemental pour la Maison Relais de -35 040 €.
Si les dotations pour la gestion de l’HUDA (délégation de service public) sont enlevées, les subventions pour
réaliser les autres actions représentent 37% du total des produits.
Transfert de charges :
2013 : 129 535 € / 2014 : 117 008 € (- 5,26 %)
Pour rappel nous indiquions dans le rapport financier de 2013 : « L’excédent 2013 est essentiellement dû à
l’augmentation importante de l’activité du FSL, pour rappel nous avons une convention pour trois années (2012 2013 - 2014) et à la fin nous ne devons pas dépasser le nombre de mesures conventionnées ». Cette remarque
s’est vérifiée sur 2014, en effet 2013 = 79 346€ / 2014 = 23 714€ soit -70,11%. Ce constat a pour conséquence
des écarts importants entre un prévisionnel et sa réalisation (qui se confirme en 2015) puisque que nous sommes
dépendants de la demande, mais les charges sont existantes (en autre les frais de personnel). Nous avons donc
une part de risques qui sera difficile à appréhender du fait que pour 2015, suite à un appel d’offres du Conseil
Départemental, nous nous sommes regroupés avec d’autres associations. Nous constatons une augmentation du
financement pour les emplois aidés (deux contrats d’avenir et un CAE complet sur l’année 2014), il faut être
vigilant pour la pérennisation de ces postes.
Produits financiers :
2013 : 7 087 € / 2014 : 4 991 € (- 29,52 %)
Le bon suivi de la trésorerie permet de générer des produits financiers en diminution comparé à 2013, même sur
des placements sécurisés de type livret (baisse du taux en 2014). Les subventions de l’État ne sont versées que
fin juillet et nous constatons que notre trésorerie commence à se reconstituer que début aout. L’ouverture des
appartements « Dispositif jeunes » et RSSF ont entrainé des achats de mobilier.
Charges
Répartitions des charges
3%
1%
3%
44%
9%
33%
4% 3%
9
Provisions
Autres charges
Achats
Services extérieurs
Autres services extérieurs
Impôts et taxes
Salaires et charge sociale
Amortissements
Autres achats non stockés :
2013 : 170 061 € / 2014 : 182 298 € (+ 7,5 %)
Ce poste correspond aux fluides (EDF, GDF, eau) et petits matériels d’entretien courant. L’augmentation
d’activité vient impacter ce poste, mais les augmentations successives des fluides (EDF, GDF, eau) ont une
conséquence importante sur ce poste.
L’arrêt par l’état de l’indice composite de revalorisation des redevances aura pour conséquence une gestion plus
draconienne des postes de fluides dans les années à venir.
Nous avons mis en place une saisie des factures en temps réel pour suivre les consommations. Les résidants qui
consomment au-delà de la moyenne + écart type, paieront le surplus (pour début 2015 cela représente 9
résidants sur la RS). Nous avons aussi mis en place un contrôle plus important lors des visites à domicile par les
Conseillères sur les économies d’énergie.
Pour 2014, avec l’accord du Commissaire aux comptes et de l’Expert-comptable, nous avons réparti les achats
de petits matériels sur une année civile complète (cf. rapport comptable).
Services extérieurs :
2013 : 516 983 € / 2014 : 660 148 € (+ 27 %)
Les locations immobilières sont un poste important pour le budget de l’association.
Autres services extérieurs :
2013 : 43 963 € / 2014 : 76 486 € (+ 6,47 %)
Les honoraires ont augmenté (13 748 € sur le FJT) car suite à la démission du gardien du FJT et des incivilités
importantes des jeunes, nous avons pris la décision de prendre des veilleurs de nuit en intérim afin de « pacifier »
le FJT. Le nouveau gardien est arrivé le 31/10/2014.
Impôts et taxes :
2013 : 71 486 € / 2014 : 76 109 € (+ 6,47 %)
Nous avons payé la taxe foncière du FJT (non prévue au BP 2014).
Salaires et charges sociales :
2013 : 671 794 € / 2014 : 878 165 € (+ 30,7 %)
L’ouverture de nouvelles structures et l’augmentation d’activité des structures existantes ont pour conséquence
un accroissement de la masse salariale.
Dans le cadre de la négociation quinquennale de révision de la convention collective des foyers de jeunes
travailleur, les grilles de salaires ont été revues, ce qui a engendré une augmentation à compter du 01/07/2014
de la masse salariale de + 8 800 euros pour six mois. Sur une année l’augmentation sera compensée par la
nouvelle exonération de la taxe sur les salaires pour les associations.
Dotations aux amortissements :
2013 : 50 466 € / 2014 : 72 175 € (+ 43 %)
Nous avons constaté une diminution du poste amortissement (MR) sur 2013. On constate une nouvelle
augmentation pour 2014 (une année pleine d’amortissements pour les nouvelles structures).
Dotations aux provisions :
2013 : 12 668 € / 2014 : 23 075 € (+ 82 %)
L’augmentation des situations de précarité des personnes logées (cf. rapport social), nous oblige à augmenter la
provision pour clients douteux. Le taux d’impayés sur la RS est passé de 1.7% à 1.2%, sur la RSF de 2,7% à
3.85%. Suite à une erreur, la provision pour « retraites » est plus importante (réévaluation / 2013).
Autres charges :
2013 : 23 697 € / 2014 : 39 265 € (+ 67 %)
Sur l’année 2014, nous avons organisé deux séjours, un l’été à la mer et un l’hiver à la montagne, plus le
fonctionnement sur année complète du FJT, MR et RA.
Pertes sur créances :
2013 : 980 € / 2014 : 17 781€ (dont 2691€ pour le FJT)
Sur l’année 2014 : RS : trois gros dossiers d’impayés dont une expulsion suite à une décision de justice avec un
impayé de 5000 € et sur le FJT des jeunes partis avec une créance.
Total des produits : 1 964 197 € en augmentation de + 22,52% (2013 = + 13,22 %)
Total des charges : 2 021 441 € en augmentation de + 28,06% (2013 = + 12,77%)
Le compte de résultat fait apparaître un déficit de – 57 244 €.
10
Le Bilan de l’exercice clos au 31/12/2013
ACTIF
 L’actif immobilisé est en diminution de - 22 823 euros.
 Nos disponibilités diminuent de 54 000 euros qui résultent d’une dégradation du fond de roulement pour
36 000 euros et une diminution du besoin en fond de roulement pour 19 000 euros en lien avec la
hausse des créances clients (+ 17 000 euros) et des autres créances (+ 15 000 euros).
Le montant de la trésorerie au bilan est une photographie des comptes bancaires à un moment donné. Il
existe des décalages entre nos dépenses qui sont payées sans délais et nos encaissements qui ne sont
pas réguliers et linéaires sur l’année (sauf le versement de l’APL tous les mois qui favorise une bonne
trésorerie). Les subventions de l’État sont versées entre le 15 juillet et 6 aout.
PASSIF
 Les fonds propres de l’association sont en diminution de 57 000 euros, correspondant au déficit de
l’année.
 Les provisions pour un montant total de 56 528 euros correspondent aux provisions retraite qui tient
compte de différents critères (âge au départ à la retraite, présence dans l’association et primalité de la
présence). L’association n’a pas pris l’option d’un contrat d’assurance.
 Le solde des congés payés non pris au 31/12/2014 est encore important cette année (390 jours). La
direction de l’association mettra en place auprès des salariés une programmation des congés sur
l’année et le solde effectif des congés au 31/05 de chaque année. L’augmentation des arrêts maladie
ces dernières années ne favorise pas la prise de congés.
Résolution pour l’Assemblée Générale du 29 mai 2015 :
1.
Affectation du résultat de l’exercice 2014 :
« Proposition d’affecter le résultat de – 57 244 euros de l’exercice clos au 31/12/2014 au report à nouveau».
Conclusion
Différents facteurs viennent expliquer ce déficit :
 La baisse de subvention du Conseil Départemental sur la Maison Relais « Mumia Abu
Jamal » de 35 040 €. Depuis 2007, le Conseil Départemental nous octroyait une dotation
moyenne pour 10 bénéficiaires du RSA. Pour 2013 et 2014, il comptabilise au nombre de
bénéficiaires du RSA présents au prorata du temps présence. L’association a réagi pour le
budget 2015 car nous avons été informés le 21 juillet 2014 (cf. introduction).
 Le taux d’impayés importants (pertes et provision pour clients douteux) comparé aux
autres années.
 Une prise en charge loyer résiduel sur la RSF plus importante car nous avions plus de
familles régularisées.
 Un taux d’occupation plus faible (cf. rapport) et un taux de rotation plus important qui
engendrent un travail plus important d’entretien des logements vacants et des ressources
moins importantes en redevance.
 Des provisions importantes pour congés non-pris.
Toutes ces remarques amènent le Conseil d’Administration de l’association à être plus vigilant sur les économies
à réaliser pour l’année 2015.
Pour l’Association
Marlène Schiappa, Trésorière
11
LA GESTION LOCATIVE
12
II. LA GESTION LOCATIVE
L’association au travers de ses différentes structures permet d’apporter des solutions de logement temporaires
ou durables à des publics en difficulté de logement.
Nous assurons la gestion locative sociale de 230 logements, de l’état des lieux entrant, à l’état des lieux sortant,
en passant par le quittancement et la signature des contrats de résidence. Aussi notre service a pour mission
d’accueillir, de loger, de rencontrer et de renseigner divers publics en difficulté sur le plan du logement.
Cette montée en charge a nécessité le recrutement en emploi d’avenir à temps complet de Madame Bettina
Hubert en décembre 2013, afin de renforcer le service.
Au total, elle met à disposition 230 logements (soit 21 logements de plus en 2014).
Résidences Sociales
Circulaire n° 2006-45 du 4 juillet 2006
FJT des
Glycines
Résidence
Jeunes
Résidence
Sociale
Nelson
Mandela
Résidence
Sociale
Famille
16-25 ans
16-25 ans
25 à 88 ans
0 à 70 ans
En voie
d’insertion
profession
nelle
Sans
ressources
Et en voie
d’insertion
socioprofessionn
elle
Logement
temporaire
avec des
faibles
ressources
Logement
temporaire
Familles
avec ou
sans
ressources
23
logements
15
logements
70
Logements
48
Logements
Maison
Relais
Mumia
Abu-Jamal
et Mamers
18 à 70 ans
Résidence
Accueil
Maya
Angelou
Cellule
Logement
18 à 60 ans
18 à 60 ans
Logement
durable
pour
personnes
seules avec
des faibles
ressources
Résidants
avec un
Handicap
Psychique
Stabilisé
Patients du
CHS de la
Sarthe
autonome
dans leur
logement
avec un
suivi
médical
25 + 7
Logements
24
Logements
8
Logements
Extrait de la circulaire n° 2006-45 du 4 juillet 2006 relative aux résidences sociales :
« Les résidences sociales constituent pour leurs résidents un véritable domicile où ils bénéficient de garanties
proches des régimes locatifs de droit commun, notamment l’obligation d’un contrat écrit, la délivrance de
quittances et le bénéfice de l’aide personnalisée au logement ou de l’allocation logement dans les départements
d’outre-mer. Sont également prévus des structures de concertation et le recours à un accompagnement social au
logement lorsqu’il est nécessaire. En cela, elles se différencient des structures d’hébergement d’urgence.
Au sein des résidences sociales, qui ont une vocation principale de logement temporaire, il existe une catégorie
particulière, mais essentielle, les maisons-relais qui permettent aujourd’hui de répondre aux besoins spécifiques
de publics cherchant à se loger durablement dans des structures collectives. »
13
Adultes Homme Femme
Résidence Sociale Nelson Mandela
RSF
MR Allonnes
MR Mamers
FJT des Glycines
RA Allonnes
RSSF
Résidence Jeunes (DIHAL)
Cellule Logement
HUDA
TOTAL
81
78
31
8
34
18
8
16
6
73
353
73
30
25
4
18
16
-8
6
19
199
8
48
6
4
16
2
8
8
-54
154
Enfants
TOTAL
-111
----8
--84
203
81
189
31
8
34
18
16
16
6
157
556
Conclusion
Depuis deux ans, notre travail s’est élargi avec l’ouverture de nouvelles structures et la mise en place de
procédures, pour assurer la gestion locative sur des sites distants de la Résidence Sociale Nelson
Mandela où est basé notre bureau.
Catherine Vallée – Responsable gestion locative
Bettina Hubert – Agent gestion locative
14
LA RESIDENCE SOCIALE
NELSON MANDELA
15
III. LA RESIDENCE SOCIALE NELSON MANDELA
1. Gestion locative
Résidence Sociale Nelson Mandela
69 studios et une salle collective
T1' : 69
1 - T3 : Foyer soleil
1 - T2 : Foyer soleil
2013
Taux d’occupation
96.28 %
2014
Taux de rotation
25 %
Taux d’occupation
94.67 %
Taux d’impayés
1.7 %
Taux de rotation
27 %
Taux d’impayés
1.2 %
42 demandes de logements
17 entrées, soit une réponse de 52 %
47 demandes de logements
17 entrées, soit une réponse de
40 %
Commentaire :
+ 12 % de demandes comparé à 2013, avec une forte augmentation des ruptures familiales et des
personnes en situation de perte de logement.
Un taux d’occupation en baisse ce qui peut s’expliquer par cinq décès dont un résidant décédé dans
l’incendie de son logement (non location pendant six mois).
1.1
Les demandes de logement
Les
demandes
logement
Professionnelles
Stage sur le secteur
Rupture familiale
Sans domicile
Perte de domicile
Fin PEC CADA
Ancien résidant
Sortie Maison Relais
Total
de
2012
2013
2014
1
2
3
20
7
2
5
2
49
2
2
1
20
2
1
5
0
42
1
1
9
19
11
0
6
0
47
16
Mois par mois
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Total
Demandes
4
6
5
2
4
3
3
2
4
6
4
4
47
Orientations
Acceptations
1
1
5
1
2
0
1
2
1
1
2
2
19
Pourcentage
25 %
16 %
100 %
50 %
50 %
0%
33 %
100 %
25 %
16 %
50 %
50 %
40 %
Total des
demandes
47
Orientations
SIAO
6
Orientations
externes
12 %
41
91 %
Demandes
recevables
Demandes
recevables
6
20
Commission
d'admission
48 %
Commission
d'admission
4
20
Accord
Accord
2
19
Entrée
Entrées
0
19
Commentaire :
Au cours de l’année 2014, nous avons rencontré 47 personnes en vue d’un accueil sur la Résidence
Sociale, nous n’avons pu répondre qu’à 19 demandes.
Le taux de rotation reste tout de même élevé pour cette année, il est de 27 %. Les nombres d’entrées et
de sorties sont en augmentation comparé à 2013.
Ces résultats sont l’aboutissement d’un accompagnement de proximité de la Conseillère E.S.F de la
Résidence Sociale.
17
Afrique de Tunisie
Afrique de
l'Est
5
Algérie
l'Ouest
2
Autres pays
Afrique
6
7
5
Centrale
3
Pays de
l’Est
France
Maroc
4
34
16
58 % de personnes d’origine
étrangère en 2014,
47 % en 2013.
1.2 Les entrées à la Résidence Sociale Nelson Mandela
2012
0
2
1
1
5
1
7
0
17
Professionnelles
Stage sur le secteur
Rupture familiale
Sorties de CADA
Sans domicile
Perte de domicile
Anciens résidants et relogement interne
Association Les Deux Rives - Laval
Total
2013
3
0
0
1
8
1
4
0
17
2014
0
0
5
0
4
3
6
1
19
1.3 Les sorties de la Résidence Sociale Nelson Mandela
Autre solution de logement
Décès
Logement autonome
Raisons professionnelles
Relogement interne
Retour au pays
Rupture du contrat de résidence
Total
Taux de rotation
2012
2013
2014
3
0
8
0
0
7
2
20
3
2
7
1
0
2
1
16
1
5
4
0
0
6
5
21
29 %
25 %
27 %
Commentaires :
37 % des résidants entrés dans la Résidence Sociale ont perdu ou étaient sans domicile.
On note cinq nouveaux résidants (en majorité d’origine étrangère) en rupture familiale.
18
Conclusion
La Résidence Sociale répond pleinement à ses objectifs de loger des personnes en situation de rupture
de logement.
Le décès de cinq résidants a marqué l’équipe et les autres résidants. Nous avons mis en place avec le
réseau Ariane, des groupes de parole pour les salariés.
La commission d’admission a aussi refusé des personnes dont le parcours chaotique demande le
passage dans des structures de réinsertion sociale, car ces situations vont au-delà des moyens humains
d’accompagnement que nous pouvons mettre à la disposition des résidants.
2. Accompagnement social
2.1 Quelques chiffres (photographie au 31/12/2014):
Répartition du public
Age
Hommes
Femmes
74
8
2012
2013
2014
25 à 34
12 %
13.5 %
11 %
35 à 39
3.5 %
3.5 %
7.3 %
Moyenne d’âge 55.21 ans en 2014
40 à 59
41 %
43 %
34.1 %
Moyenne d’âge 54.75 ans en 2013
60 à 69
21.75 %
22 %
25.6 %
+70 ans
21.75 %
18 %
22 %
100 %
100 %
100 %
Origine
Total
2012
2013
2014
Maroc
20
17
16
Algérie
11
7
6
Tunisie
5
3
5
< à 6 mois
Afrique Centrale
1
1
3
Afrique de l’Ouest
4
5
7
Afrique de l’Est
3
2
2
France
29
38
34
Pays de l’Est
6
4
4
Autres pays
4
5
5
Total
83
82
82
Temps de présence
2012
2013
2014
14.5 %
12 %
15.9 %
6 mois à 1 an
10 %
8.5 %
14.6 %
1 à 2 ans
9%
14.5 %
6.1 %
2 à 5 ans
19 %
30 %
26.8 %
5 à 10 ans
9.5 %
9.75 %
15.9 %
> 10 ans
28 %
25.25 %
20.7 %
Total
100 %
100 %
100 %
Commentaire :
Le temps de présence augmente sur la tranche de 5 à 10 ans.
Nous constatons que le public logé a du mal à pouvoir se projeter sur l’avenir dans un contexte socioéconomique défavorable.
19
Statuts socio professionnels
2012
2013
2014
36 %
36.5 %
36.6 %
38.5 %
33 %
31.7 %
Demandeurs d’emploi indemnisés
6%
13.5 %
9.8 %
Actifs
10 %
6%
11 %
--
--
1.1 %
7%
11 %
9.8 %
Sans ressources
2.5 %
--
--
Total
100 %
100 %
100 %
Retraités
Bénéficiaires du RSA
Stagiaire – En formation
Pensionnés
2-2 L’accompagnement social
La conseillère en E.S.F accueille et accompagne
les résidants de manière individualisée, elle anime
les temps collectifs et participe aux activités
hebdomadaires « Sport + cuisine = santé à la
Résidence Sociale Nelson Mandela ».
Il s’agit alors d’organiser son travail afin de proposer
des temps individualisés, des temps collectifs
encadrés et veiller à la sécurité de chacun et ce
dans une démarche de qualité.
Mairie, Préfecture, Pôle Emploi, Mission
Locale, FSL, CSAPA Montjoie, MDPH ...
Les visites à domicile se sont déroulées chez 11
résidants sur 69. Il paraît simple d’effectuer des
visites à domicile, cependant l’exercice est
complexe. Un logement est lourd de significations et
de symboles et il est difficile d’entrer dans cet
espace privé et intime, ce serait dévoiler trop de
choses. Le travail consiste à rassurer le résidant, il
s’agit de deux lieux distincts : ce qui est vu chez eux
n’est pas dévoiler en collectif.
La rénovation de l’espace collectif contribue d’une
part à un meilleur accueil des résidants et il met
d’autre part à disposition un ensemble collectif
attrayant. L’extension des locaux avec la création
de bureaux dont celui de la Conseillère E.S.F
permet plus de confidentialité lors des entretiens
individuels.
La proximité du travailleur social avec les résidants
permet une forte réactivité en terme de réponse :
« nous avons pris en compte votre demande et
vous serez très prochainement reçu » et cette
même force peut déséquilibrer une organisation
mise en place. C’est notre capacité d’adaptation et
le travail en équipe qui nous permettront de
proposer un accompagnement de qualité.
Sur le plan quantitatif, le travailleur social a effectué
environ :
 53 visites à domicile
 379 visites bureau
 133
accompagnements
extérieurs :
Médecin, Hôpital, CAF, CPAM, Carsat,
L’accompagnement social n’est pas figé en
Résidence Sociale et demande de l’énergie, de la
réactivité. Le public évolue, les problématiques se
complexifient et le travail en partenariat reste
primordial afin de proposer un étayage aux
résidants.
Le contexte social se détériore et l’exclusion en
France (pauvreté, mal logement, solitude, pas
d’emploi) est une douloureuse réalité. Aussi, nous
verrons comment en interne nous veillons à une
bonne cohésion de la structure, puis nous
reviendrons sur les spécificités du public vieillissant
et de la nécessité à se former afin de se
professionnaliser pour mieux répondre aux besoins
des résidants. Nous conclurons par une vue des
animations et des séjours, nécessaires au bien-être
des résidants et accompagner les résidants
différemment.
20
2-3 Les domaines d’intervention
L’accompagnement administratif
L’accès aux droits




Aide à la lecture et à la compréhension des courriers
Aide à la rédaction des courriers
Relais avec les institutions
Constitution des demandes de prestations (retraites,
allocation chômage, MDPH...)
Suivi du versement des diverses allocations
Demandes de CMUC, d’ACS
Accompagnement physique et fonction d’interface pour
un traitement plus rapide des demandes
Orientation vers le référent CCAS : accompagnement
physique au 1er entretien
Recherche de projets professionnels
Techniques de recherche d’emploi
Orientation vers les partenaires d’insertion
Demande d’aides financières
Accompagnement éducatif budgétaire
Mise en place d’échéancier
Dossier de surendettement
Demande de mise sous protection de majeur
Liens avec les organismes de tutelle et curatelle
Accompagnement auprès des associations caritatives
(aide alimentaire)
Constitution de la demande de logement auprès des
bailleurs sociaux
Constitution de la demande FSL (garantie, aides à
l’installation, accompagnement social)
Accompagnement à la signature du contrat de bail, à
l’acquisition du mobilier, à l’état des lieux
Ouverture des compteurs d’énergie
Relais avec les travailleurs sociaux
Orientation vers l’infirmière de l’association (de
formation en psychiatrie) et vers les professionnels du
soin
Accompagnements physiques et synthèses avec les
praticiens
Mise en place et coordination des services et des
institutions d’aide à la personne
Lien avec le SPIP




L’accès à l’emploi
L’accompagnement lié au budget












L’accompagnement lié au logement




L’accompagnement lié à la santé


L’accompagnement en lien avec la justice

2-4 Thèmes choisis

locative et le travailleur social. La commission
évalue la demande de la personne et prononce
l’admission ou non en motivant sa décision et en
orientant vers une structure plus adaptée à la
situation quand cela est possible.
La commission d’admission :
Les demandes de logement sont examinées par
une commission d’admission interne composée de
regards de professionnels différents et
complémentaires : le Directeur, l’équipe gestion
Face aux situations de plus en plus complexes
(expulsions locatives, dettes locatives (salariés),
problèmes d’insalubrité, problèmes psychiques,
addictions...) et aux fermetures de structures
21
d’accueil (C.H.R.S Hélios, F.J.T Arc-en-ciel), nous
recevons des demandes de logements qui ne
relèvent pas tout le temps de la résidence sociale.

L’accompagnement spécifique des personnes vieillissantes : cumul des problématiques sanitaires,
sociales et administratives

Accompagnement des migrants âgés :

Ces résidants, 30 %, souffrent de pathologies et
sont en perte d’autonomie. Au quotidien, cela se
traduit par des difficultés d’hygiène, de mobilité,
d’alimentation, d’entretien du logement, de
démarches administratives.
Ces personnes sont sans doute les plus oubliées de
notre société (d’où l’édition du livre « Mémoire
d’oubliés »). Bénéficiaires de minima sociaux,
fragilisées par des parcours résidentiels chaotiques,
parcours professionnels non linéaires, par des
ruptures, et la rue, ils manifestent des signes de
vieillesse dès 45-50 ans.
Pour ce dernier aspect, les résidants s’appuient
généralement sur le travailleur social.
Par contre, en ce qui concerne les améliorations de
leur quotidien, nous sommes très peu sollicités,
malgré les recommandations et les conseils.
Ils souffrent d’addictions – alcoolisation forte – et
sont dans le déni. Leurs problèmes de santé et leur
refus d’aller vers le soin aggravent leur perte
d’autonomie.
En effet, seulement deux résidants m’ont sollicité
pour la mise en place d’aides à domicile sous forme
d’aides ménagères, à la toilette et portage de repas.
Les orientations vers les services de droit commun
pour les maintenir dans leur logement, sont donc
difficiles à mettre en place car « ils ne demandent
rien et tout va bien ».
Leurs faibles ressources et leur « jeune âge » ne
leur permettent pas d’entrer dans des structures
type EHPAD ou de faire intervenir des aides à
domicile. En effet, la moyenne d’âge en EHPAD est
de 85 ans et l’âge légal pour y entrer est de 60 ans.
Se pose la question du logement adapté pour cette
population vieillissante et fragilisée.
Pour des raisons culturelles et financières, ces
résidants restent réticents. Ils ne veulent pas qu’une
personne inconnue puisse les voir dans leur intimité
et ils ne souhaitent pas dépenser de l’argent pour
leur mieux-être alors qu’au pays leur famille peut
être dans le besoin. Une forme de culpabilité ?
Aussi, un travail d’acceptation de la maladie, du
handicap fut mis en place avec certains résidants
afin de pouvoir instruire un dossier MDPH et
demander l’AAH. Cette allocation a pu permettre le
financement d’une aide-ménagère et de portage de
repas. Lorsque la personne est très vulnérable et
isolée, une demande de mise sous protection
(curatelle renforcée – tutelle) peut être demandée,
afin que le service de protection puisse assurer la
gestion de leur allocation et nous permettre ainsi de
travailler « dans le logement » avec la personne.
A notre niveau, par le biais des documents
spécifiques aux personnes âgées immigrées (guide)
de l’UNAFO, nous favorisons la transmission
d’informations quant à leurs droits en les prévenant
des risques administratifs. Ce fut le cas pour un
résidant à qui la Préfecture avait suggéré un titre de
séjour, mention « retraité » qui réduisait son accès
à certains droits sociaux.

Accompagnement
des
personnes
précarisées : vulnérables et isolées :
La formation des salariés pour mieux accompagner les résidants en fin de vie et leur famille :
Les personnes que nous accompagnons
n’évoquent pas toutes leur histoire familiale.
Aussi, dans certaines situations, quand ils
décèdent, se pose la question : qui contactonsnous ?
22
Nous rencontrons alors la famille, les enfants, les
proches qui peuvent attendre de nous des réponses
ou qui ont des questions : « Pourquoi vivait-il ici,
seul ? Pourquoi ne m’a-t-il pas contacté ? Parlait-il
de moi ? Au moins il n’était pas seul... » ou nous
pouvons avoir des familles qui n’échangent pas
avec l’équipe et nous devons respecter leur choix.
Afin de nous aider lors de ces évènements
douloureux, une formation avec le réseau Ariane 72
a été mise en place en 2014. Celle-ci a pour objet
de :

Et des questions, nous pouvons également en avoir
de la part du corps médical hospitalier : « Qui êtesvous par rapport au malade ou la personne
décédée? » L’hôpital étant tenu au secret
professionnel et n’étant pas un membre de la
famille, comment se positionner ?


Nous aider à exprimer nos difficultés, nos
angoisses face à la mort et nos besoins
sous forme d’analyse de nos pratiques
professionnelles,
Nous outiller pour mieux collaborer avec
l’hôpital,
Nous aider dans l’accompagnement des
familles dans l’écoute et la forme
(administratives...).
3. Les animations : articulations entre le logement, la rue, le quartier, la ville
Le petit déjeuner :
nous accompagnons et dont les aléas de la vie ont
contraint certains à la solitude, l’objectif de ces
séjours est de les reconnaître en tant que
personne à part entière. Le but de l’association est
de leur redonner le plaisir de partager des
moments de joie.
Cette animation est un temps essentiel dans le
collectif. Il permet aux résidants de se poser dans
un cadre bienveillant autour d’un repas essentiel de
la journée.
L’échange prend l’apparence d’un conseil de
famille. La parole est libérée et sur le tableau sont
notées les idées et remarques des résidants quant
aux animations et à la vie au foyer.
En 2014, deux séjours ont pu être organisés : à la
montagne et à la mer.
A la montagne, le groupe était constitué de
résidants de la Maison Relais Mumia Abu Jamal et
ceux de la Résidence Sociale Nelson Mandela.
A la mer, le séjour regroupait des résidants de la
Maison Relais de Mamers et ceux de la Résidence
Sociale Nelson Mandela. Le groupe était riche de
sa mixité : des hommes et des femmes alors
qu’habituellement le groupe est à dominance
masculine, des âges différents, les origines sociales
et culturelles. Au retour des séjours, des résidants
se sont remobilisés sur
leurs projets personnels et
dans la vie collective du
foyer. Ainsi, les séjours ont
pour objectif de lutter contre
l’isolement social et à
reconstituer du lien social.
Cependant, bien qu’ils soient force de propositions,
c’est dans le « faire » que le problème se pose. En
effet, les résidants ont des difficultés à se mobiliser,
comme si une forme de fatalité les empêchait d’aller
vers du mieux-être, comme si ce n’était pas pour
eux.
Aussi, les séjours sont une force, car ils permettent
de formaliser des projets, « c’est faisable » et de
créer ainsi une dynamique de
groupe.
Les séjours :
Le mot séjour, associé aux
vacances a une connotation de
liberté, de repos, de laisser
derrière soi les difficultés de la
vie. Pour les personnes que
23
Thème
Loisirs
Culture
Sport
Type d’activités
Participants
Carnaval de quartier
Gué Maulny
29 mars
10
Karting
Aquarium
Visite de la Bibliothèque
Nationale de France
Exposition photos
Barbecue et Spectacle
« Chanson mémoire »
Cinéma
Spectacle des retraités
Visite de l’Assemblée
Nationale
Rencontre avec Zebda
Les Olympiades
Match de rugby
Racing Kart
La Rochelle
15 septembre
5
8
Equitation
Hiver
Paris
13 février
Ouvert aux structures de l’asso
Exposition photos du livre
« Mémoire d’oubliés »
A l’association
13 juin
10
A l’association
Le Mans
18 novembre
6
7
Paris
16 décembre
A l’association
Le Mans
Paris
Le Mans et
environs
MR Allonnes
Les Atlantides
Le Mans
Equiloisirs
Allonnes
Champagny en
Vanoise
29 novembre
14 juin
Eté
Angoulins sur Mer
Petits-déjeuners
A l’association
Coiffure
CFA
Vente de légumes et
entretien du jardin
pédagogique
Marché + repas avec
diététicienne
1 fois par mois
Conditions
A l’association
Gym relaxation
Piscine
Bowling
Autres
Fréquence
Couture
Marche nordique
Séjour
Lieu
Le Mans
Partenaires
extérieurs
Madame « Gâteau »
Association de
quartier, service
culturel de la Mairie
du Mans
Culture du cœur
Georges Pacheco
Chorale amateur
Quai de scène
Mairie du Mans
Mme KARAMANLI
6
Groupe Zebda
DDCS
Stade Français
1 fois par mois
2
ARS – M. RETOUT
1 fois par mois
1 fois par mois
1 fois par mois
2 h tous les
jeudis matins
Du 13/01 au
18/01
Du 19/09 au
23/09
Tous les 15
jours
0
2
7à8
ARS
ARS
ARS
2
DDCS
Toute l’année
11
35€
5
35€
8
Cuisine collective
Environ 8
Coupe gratuite.
Couleur : 10€
Vente de
légumes : 5 à 10
résidants
A l’association
13 juin
Cuisine collective
Aïd El Kebir
A l’association
6 octobre
Cuisine et salle
collective
Repas de Noël
CCRPA - CCPA
A l’association
19 décembre
24
Environ 8
CFA coiffure
2
Ecole primaire
4
ARS
Bénévoles du
Secours Populaire
30
1à2
Invitation de Madame Karamanli Marietta – Députée et membre de notre Conseil d'Administration,
pour une visite de l’Assemblée Nationale, le 16 décembre 2014
Conclusion
Le travailleur social en Résidence Sociale fait l’interface entre les institutions et les résidants. Notre
travail est d’accompagner des personnes en situation de grande précarité sur différents plans : sanitaire,
social, professionnel et familial. Si pour certains résidants l’accompagnement vers un logement de droit
commun semble évident et intégré dans leur projet de vie, pour d’autres, la Résidence Sociale représente
leur domicile définitif. Les valeurs de l’association sont alors garantes de la protection de ces «plus
faibles » qui sont désocialisés du fait de leur parcours.
Nous avons vu également que notre public vieillissait du fait de l’âge et d’une usure précoce. Afin de
répondre à leurs besoins en termes de logement adapté, une étude a débuté en décembre 2014, réalisée
par une stagiaire Conseillère E.S.F, pour le réaménagement de salle de bain de certains logements du
rez-de-chaussée. Nous solliciterons Le Mans Habitat, propriétaire du bâti pour réaliser la maîtrise
d’ouvrage et nous avons pris contact avec la CARSAT pour financer une partie du projet. Ce projet
permettra aux personnes âgées vieillissantes de vieillir dignement.
Le projet social de la Résidence Sociale sera revisité pour le premier semestre 2016. Ce travail permettra
d’interroger la pratique professionnelle et de réajuster le projet social en fonction des nouveaux publics
logés sur la Résidence Sociale.
Mariam EL HASNAOUY – Conseillère ESF
25
LA RESIDENCE SOCIALE
FAMILLE
26
IV. LA RESIDENCE SOCIALE FAMILLE
1. Gestion locative
Logement au 1er janvier 2015
Logements
accompagnés
pour famille
38 logements
• T1 : 5
• T2 : 8
Dont 6 logements intermédiaires
• T3 : 15
insertion FSL
• T4 : 10
• Secteurs : Allonnes, Le Mans :
Sablons, Coulaines, Mamers
• Bailleurs : Le Mans Habitat, Sarthe
Habitat, La Mancelle d'habitation
SOS Femmes
72
1 ALT
Résidence Sociale
Famille
• T4 : 1
• Secteur : Le Mans : Sablons
• Bailleur : Le Mancelle d'habitation
45 logements
6
2
Association
AIDES : 2 ALT
Gestion locative
1 ALT
Structure mixte
Sarthe Nord
3 logements
27
• T1 bis : 2
• T3 : 1 : bailleur privé
• Secteur : Le Mans : Sablons, Epine
• T3 : 1 Gestion locative pour le compte
• T4 : 1 d’association
• T5 : 1
• Secteurs : Fresnay sur Sarthe,
Mamers
En 2014, c’est :
44 familles

54 situations
Moyenne d’âge
10 personnes seules
37.87 ans
78 adultes

189 personnes
111 enfants
Durée des séjours
< à 6 mois
6 mois à un an
1 an à 2 ans
> À 2 ans
Taux d’occupation
2013
7%
11 %
14 %
12 %
2014
26 %
9.3 %
35 %
29.7 %
Taux de rotation
Taux d’impayés
90.37 % en 2014
42.2 % en 2014
3.85 % en 2014
96.23 % en 2013
28.5 % en 2013
2.7 % en 2013
Conclusion
Le taux d’occupation baisse, mais il est la conséquence d’un taux de rotation important (+ 13,7 %).
En effet, en cas de départ, nous devons mettre en état le logement, donc nous perdons souvent un mois
complet. Nous engagerons en 2015, un travail plus important sur l’entretien des logements par les
résidants.
Ce taux d’occupation vient impacter notre budget (coût de la non location).
Mais les situations administratives (cf. rapport social) deviennent compliquées (renouvellement de titres
de séjour), ce qui a pour conséquence d’augmenter de 18 % le nombre de résidants logés depuis plus de
deux ans, comparé à 2013.
2. Accompagnement social
2.1 Quelques chiffres (photographie au 31/12/2014) :
Nombre de situations
2012
2013
2014
Actif
Demandeur d’emploi
non indemnisé
Stagiaire
Pensionné
RSA
Autres
TOTAL
2
9
13
15
18
18
2
2
22
-43
-3
14
-44
--18
5
54
Afrique Centrale
Afrique de l’Ouest
Afrique de l’Est
28
2012
2013
2014
6
3
2
8
3
2
9
6
2
Afrique du Sud
--
--
1
Pays de l’Est
Maghreb
Autres pays
Total
24
2
6
43
15
3
13
44
18
2
16
54
Nombre total des personnes logées
sur l’année
2012
2013
2014
Adultes
62
68
78
Enfants
69
83
111
Total
131
150
189
Statutaires
Régularisés
Autres
2013
25 %
75 %
--
2014
22.2 %
75.9 %
1.9 %
Moyenne
d’âge
2013
36.5 ans
2014
37.87 ans
Commentaire :
La Résidence Sociale Famille répond aux situations orientées par la CPO et / ou la commission de
médiation (DALO : 2 % des familles logées).
Le nombre d’adultes a progressé de 14.7 % et le nombre d’enfants a progressé de 33.7 %.
Introduction
La Résidence Sociale Famille est composée de 42 logements, allant du type 1 au type 4, présents sur Le
Mans, Allonnes, Coulaines, Mamers et Fresnay sur Sarthe.
Nos principales missions consistent à :





Permettre aux familles accueillies d’accéder à un logement autonome de droit commun dès que
leurs situations administratives et financières le permettent.
Faciliter l’accès et le maintien aux droits dans tous les domaines de la vie quotidienne
(ressources, santé, emploi, scolarité, administratif, logement).
Assurer un accompagnement de proximité et de bienveillance, nous avons une connaissance
globale et précise de la situation de l’ensemble des membres de la famille, nous pouvons ainsi
être plus facilement être des personnes relais vers les institutions ou vers les assistantes
sociales spécialisées (Conseil Général, Éducation nationale, hôpital, CAF, CPAM…).
Veiller à l’application des droits et devoirs du locataire et à les conseiller (paiement des loyers,
entretien du logement, respect du voisinage, insertion dans le quartier).
Contribuer à l’élaboration d’un projet de vie et les aider à comprendre et à accéder aux services
de droit commun seuls, dans l’objectif d’être autonome.
Nous intervenons auprès des familles sous forme de visite à domicile régulières, d’accompagnement
physique, de nombreux contacts téléphoniques.
Chaque mois, nous échangeons en équipe avec le Directeur sur l’avancée des projets des familles.
La qualité du lien tissé avec les familles est un gage de réussite et de résultat dans l’avancée de leurs
situations administratives. Les professionnels de la RSF ont à cœur d’être disponible et soutenant
auprès des familles, en les accompagnants dans leurs vies quotidiennes, que ce soit à domicile ou bien
dans des accompagnements physiques. Notre collègue interprète assermentée en langue russe, et en
langue tchéchène nous est d'une grande aide pour tisser ce lien et aborder des sujets délicats qui
demande l'assurance de la compréhension par la famille.
Chaque mois, nous échangeons en équipe avec le directeur sur l’avancée des projets des familles.
Dans ce rapport, nous parlerons de nos principaux partenaires avec qui nous échangeons le plus
fréquemment dans les champs de l’enfance, du logement et de la santé. Puis, nous présenterons les
freins que les familles rencontrent dans leur parcours d’insertion sociale et professionnelle, et enfin nous
apporterons quelques axes de réflexion.
29
2.2 Typologie du public et évolution
Au niveau de la composition familiale, nous retrouvons différentes typologies :
1 homme
seul
1 femme
seule
13 femmes
avec
enfants
2 couples
seules
Soit 55
adultes
et 80
enfants
Sur l’année 2014, nous avons accueillis 54 familles,
dont 41, étaient régularisées c'est à dire détentrices
d'un titre de séjour d'un an vie privée vie familiale,
12 étaient statutaires réfugiées avec un titre de
séjour de 10 ans.
18 couples
avec
enfants
différentes et complexes, orienté par la CPO et / ou
par la commission DALO, qui ont un parcours
totalement différent des primo arrivants.
L'expérience de l'association dans le logement
accompagné peut être déclinée auprès de
nombreux publics. En fonction des problématiques,
nous nous apercevons que la façon d'habiter est
différente et que nous serons obligés de revoir nos
pratiques afin d'accompagner au mieux ces
nouveaux publics.
Il est important de rappeler qu'en fonction du titre de
séjour, les familles n'ont pas accès aux mêmes
droits. Le travail des professionnels de la résidence
sociale famille sera donc aussi différent dans les
actions prioritaires à mettre en place et la durée du
suivi ou du relogement. Concernant les
« régularisées », les familles ont obtenu cette
régularisation auprès de la préfecture, suite au refus
de l'OFPRA et de la CNDA à leur demande d'asile.
Par exemple, les familles régularisées selon l'article
313-11 du Ceseda pour raisons de santé n’ouvrent
pas droit au RSA, ni aux allocations familiales. S’il
s’agit de l'article 313-7, elles ouvrent droit aux
allocations familiales mais pas au RSA. L'obtention
d'un titre de séjour de 10 ans pour la qualité de
réfugié ouvre droit directement aux prestations
sociales comme le RSA et familiales.
En effet, nous avons dû travailler sur une multiplicité
de problématiques en lien avec une carence
éducative des familles (déficience intellectuelle,
immaturité, inconscience des conséquences de
leurs actes), une absence de projet de vie et une
inadaptation sociale (incapacité à s’approprier un
logement et à gérer un budget).
La charge de travail générée par ces nombreux
problèmes et le manque d'autonomie des familles
nous questionne sur l’adéquation de ces
orientations sur le dispositif RSF dans sa forme
actuelle. L’apport de compétences dans le champ
de l’éducation spécialisée nous semblerait
nécessaire pour ce nouveau profil de famille.
Depuis cette année, nous sommes amenés à
accompagner un public avec des difficultés
2.3 Nos principaux partenaires :
De par le nombre importants d’enfants en bas âges,
nous travaillons beaucoup avec les services du
Conseil Général (assistantes sociales, éducateurs,
puéricultrices, sage-femme et médecins de PMI).
Dans le champ du logement, nous avons mis en
place en 2014 une réunion mensuelle avec un
référent de Le Mans Habitat, afin d’activer les
démarches de relogement. Ces rencontres
permettent de fluidifier le dispositif.
30
Nous rencontrons aussi tous les autres bailleurs
sociaux (La Mancelle Habitation, Sarthe Habitat,
ICF atlantique, SAMO) en fonction des souhaits de
relogement des familles. La réponse des bailleurs
aux situations présentées est bonne. Nous n'avons
jamais constitué de dossiers DALO pour le
relogement des familles de la RSF.
notre réactivité auprès de la famille et du bailleur
permet rapidement un retour en ordre.
Nous avons mis en place un outil spécifique aux
visites à domicile afin de vérifier le bon usage du
logement et des appareils. Celui-ci nous permet de
repérer les difficultés mais aussi de signaler les
éventuelles réparations à effectuer par le service
d'entretien. L'outil a aussi pour objectif de
sensibiliser les familles aux économies d'énergie en
repérant les ampoules non économiques. Les
factures de fluides font aussi l'objet de surveillance,
dans une visée économique et éducative.
En fonction des besoins, nous sommes amenés à
travailler avec des bailleurs hors département.
Malgré une majorité de familles régularisées, le
relogement des familles de la résidence sociale
famille en 2014 est très positif avec un turn over
important.
En termes de santé, nous sommes amenés à
orienter les familles vers l’EMPP. Nous pouvons
être des personnes ressources en apportant des
éléments administratifs sur les situations, qui
peuvent être source d’angoisse.
Le passage des familles au sein de notre service
est une période durant laquelle la famille a
« montrée » qu'elle était en capacité d'habiter de
manière adaptée. En effet, nos appartements étant
dans le diffus, chaque famille est insérée dans un
quartier et un immeuble et entretient donc des
relations de voisinage. Il est rare que nous soyons
confrontés à des problèmes. Quand cela arrive,
Nous complétons notre accompagnement par des
contacts réguliers avec notre réseau professionnel.
2.4 Les freins rencontrés dans notre pratique :
Au niveau des titres de séjours et des récépissés,
nous constatons de plus en plus fréquemment des
ruptures, soit un refus de renouvellement ou des
délais de renouvellement qui ont lieu à posteriori de
la date de validité du dernier récépissé, ce qui
engendre des suspensions, voire des annulations
de droits (en autre APL qui solvabilise une partie de
la redevance).
La difficulté d’accès aux cours de français, aux
formations et au travail généralement placent les
personnes dans une inaction subie source de mal
être.
Face à de nombreuses difficultés rencontrées pour
s’insérer professionnellement, nous rencontrons
des familles démoralisées dont la motivation est
ébranlée. Dans une grande majorité des cas, les
personnes accueillies en RSF avaient une activité
professionnelle avant d'arriver en France, un métier
dans leur pays d’origine, qu’ils ne pourront pas
exercer en France. Même les diplômes les plus
élevés trouvent difficilement une équivalence.
Au niveau de l’emploi, l’accès aux formations et
dispositif d’accompagnements sont freinés par :




Un manque de moyens de garde des
enfants en bas âge (pas de place en
crèche, absence de famille ou de
compatriote),
Un manque de place en chantier
d’insertion ou occupationnel pour évaluer
la capacité de travail des personnes,
Une liste d’attente pour accéder aux cours
de français proposés par les associations,
Un arrêt du financement par Pôle Emploi
pour intégrer des cours à l’AGAFI, hors
CAI pour les régularisés pour raisons de
santé, nous espérons que cela changera
en 2015.
L’absence de ressources nous oblige à orienter les
familles vers les associations caritatives et / ou
CCAS, pour le volet alimentaire, vestimentaire et
pour des aides financières pour l’achat de timbres
fiscaux, de cartes de transport.
Pour les adultes comme les enfants, le manque
d’argent ne leur permet pas d’accéder à des
activités de loisir, source de lien social.
Dans le cadre du relogement, les familles
régularisées n'ouvrent pas de droit aux aides de la
CAF pour équiper leur nouveau logement. Nous
sollicitons aussi les associations d'entraide à ce
31
niveau, principalement Emmaüs et nous nous
appuyons sur des initiatives locales comme « La
maison pour tous » de Coulaines ou « Inservet » au
Mans par exemple.
Ces mêmes associations se retrouvent aujourd’hui
démunies face à l’ampleur des demandes et sont
amenées de plus en plus à formuler des refus.
Nous sommes en constante recherche de solutions
par la mobilisation de l'ensemble des partenaires du
territoire.
2.4 L’accompagnement juridique des familles :
Le droit des étrangers étant complexe et en
constante
évolution,
nous
remarquons
régulièrement des manques de connaissances du
droit des étrangers au sein des administrations.
Encourageant les familles à effectuer des
démarches seules, elles se retrouvent quelquefois
confrontées à une absence de réponse ou un refus.
Ces situations se retrouvent régulièrement à Pôle
Emploi dans le cadre de l’ouverture ou du maintien
de l’allocation temporaire d’attente (ATA), les
différents statuts de protection et les droits en
découlant. Nos accompagnements physiques
évitent souvent ces écueils et permettent de faire
progresser plus rapidement la situation des
personnes.
formations et au marché de l’emploi ou au dispositif
d'insertion par l'activité. Nous recherchons des
solutions auprès de la DIRRECTE, qui peut émettre
des autorisations de travail sur présentation d’une
proposition d’emploi. Dans ces cas, nous
intervenons aussi auprès des agences intérimaires
qui ont souvent besoin de repères juridiques.
Avec la mise en place de la circulaire Valls, la
Préfecture nous a encouragés à déposer des
demandes de régularisation pour les familles
répondant aux critères de temps de présence sur le
territoire. Le droit des étrangers étant complexe, et
en l'absence de service juridique au sein de notre
association, il est difficile pour les professionnels de
la résidence sociale famille d'être toujours au clair
avec les nouveaux textes. Au vu de l'importance
des enjeux de telles demandes, nous essayons au
maximum de solliciter le service d'avocats
notamment lorsque les familles sont déjà connues
de ceux-ci. Dans ces cas, nous travaillons
conjointement pour compiler les nombreux
documents. Dès que possible, nous nous appuyons
sur les conseils d'avocats, d’associations telles que
le GISTI, qui sont des sources juridiques fiables.
Certains titres de séjour ne permettent pas aux
personnes d’avoir une autorisation de travail. Il
parait aberrant qu’une personne régularisée pour
raison de santé ait le droit de travail alors que le
conjoint accompagnant n’a lui, pas ce droit. Ainsi,
malgré la motivation, les situations des personnes
peuvent difficilement évoluer, du fait de l’absence
d’autorisation de travail, de l’impossibilité de
s’inscrire à Pôle Emploi et donc d’accéder à des
Conclusion
Notre accompagnement personnalisé a permis à 16 familles d’accéder à un logement de droit commun. Ce
roulement important de familles a engendré une charge importante de travail pour l’équipe de gestion locative et
d’entretien.
L’absence de moyen des familles et des partenaires ne nous permet pas toujours de répondre aux besoins
autres qu’alimentaire.
Nous sommes en recherche permanente de nouvelles solutions.
32
3. Animations
Date
11 juillet
Animation – Sortie
Papéa
Nb de participants
77
Papéa
Émilie HERISSO N – Céline GANDON – Valérie CORBIN
Conseillères E.S.F
33
LA MAISON RELAIS
MUMIA ABU JAMAL
34
V. LA MAISON RELAIS MUMIA ABU JAMAL
1. Gestion locative
1.1 Les demandes d’admission et l’orientation des demandes
La Maison Relais
25 logements
et une salle collective
T1 : 13
T2 : 12
Sociale Nelson Mandela
2014
7 accords
Orientations des demandes
2013
2014
Structures hébergements (type CHRS)
35 %
32 %
--
21.5 %
Secteur action sociale
5%
25 %
Autres (bailleurs, tutelle …)
25 %
21.5 %
Secteur médical
22 demandes
en commission
15 refus
2013
2014
Taux d’occupation
98.8 %
Taux d’occupation
94 %
Taux de rotation
16 %
Taux de rotation
28 %
Taux d’impayés
0.9 %
Taux d’impayés
0.67 %
Commentaire :
En 2014, le taux de rotation de la Maison Relais est important + 12 %, comparé à 2013, avec une
conséquence, une diminution du taux de rotation (rénovation appartement).
1.2 Les personnes présentes en 2014
La Maison Relais a logé 31 résidants (5 femmes et 26 hommes).
Moyenne d'âge des Résidants au 31-12-2014
4%
29%
Entre 30 et 40 ans
26%
Entre 40 et 50 ans
Entre 50 et 60 ans
Plus de 60 ans
42%
Soit une moyenne d’âge de 54 ans.
35
Ressources
12
10
8
6
4
2
0
Salaire ou
indemnité Pôle
Emploi
Pension
d'invalidité
AAH
Retraite
RSA
1.3. Les sorties
28 % du groupe de la Maison Relais s’est renouvelé en 2014, soit 7 personnes :
 1 personne est partie en Résidence Accueil (structure plus adaptée à sa pathologie).
 3 personnes ont accédé à un logement autonome.
 1 personne est décédée.
 1 personne est partie en EHPAD (départ lié à sa dépendance).
 1 personne est partie en famille d’accueil (après une hospitalisation au C.H.S).
Commentaire :
En observant les départs, on constate que la Maison Relais, grâce à un accompagnement de proximité,
peut facilement orienter les résidants vers des structures plus adaptées à leurs handicaps psychique et /
ou physique.
2. Accompagnement social
2.1 L’accompagnement individuel :
A la Maison Relais, l’équipe accueille des résidants isolés, au parcours de vie chaotiques ayant besoin d’être
accompagnés dans leur vie quotidienne. En effet, des évènements de vie (divorce, perte d’un emploi, décès d’un
proche…) souvent liés à des fragilités psychologique et sociale, les ont menés à la perte d’une part de leur
autonomie.

droits administratifs. Les parcours chaotiques les
ont amenés à avoir d’importants problèmes de
santé physique et / ou psychique. Notre travail
consiste dans ce cas à les faire reconnaître
notamment par l’ouverture de dossiers auprès de la
MDPH. Ainsi, grâce à cette action, des résidants ont
obtenu une AAH (et non plus un RSA), d’autres une
RQTH permettant de rechercher un emploi en lien
avec leur capacité….
L’ouverture de droits :
L’équipe sociale de la Maison Relais s’attache à
permettre à chaque résidant d’être accompagné
dans la mise en place de leurs droits administratifs.
Pour cela, de nombreux partenaires gravitent autour
de la Maison Relais. Pour exemples, la proximité du
CCAS de la ville d’Allonnes (dans le cadre du suivi
RSA) et la permanence de la CPAM située à
quelques mètres de la Maison Relais permettent
une facilité pour l’équipe éducative dans la réactivité
du traitement de dossier d’un résidant.
Après l’arrivée d’un résidant à la Maison Relais,
nous prenons du temps pour mettre à jour tous ses
L’apprentissage de la gestion budgétaire fait
également
partie
du
quotidien
de
l’accompagnement proposé par l’équipe. Vivre avec
de faibles ressources et une désocialisation
entraînent parfois un désintérêt et une
36
méconnaissance dans la capacité de se dire « je
dois dépenser en fonction de mes moyens ». Nous
intervenons avec l’accord du résidant dans le
conseil pour mieux gérer son budget ou encore
dans la mise en place de dossiers de
surendettement. Lorsque nous nous apercevons
qu’il est trop difficile, voire impossible de maintenir
pour le résidant une gérance de compte bancaire et

/ ou une compréhension dans les documents
administratifs. Nous lui proposons d’ouvrir une
demande de curatelle ou tutelle. En 2014, huit
résidants bénéficiaient d’une mise sous protection
juridique (tutelle ou curatelle renforcée : 32 %) et
actuellement deux demandes sont en cours
d’instruction.
spécialistes et les médecins traitants. Elle peut
également chercher des aides financières pour
certains actes trop coûteux (les appareils auditifs ou
dentaires) ou mettre en place des prêts de matériels
médicaux spécifiques à certaines situations (vélo de
rééducation, inhalateur pour les apnées du
sommeil, déambulateurs ou béquilles…).
La santé :
Le domaine de la santé est un élément fort de
l’accompagnement proposé et cela pour plusieurs
raisons.
Les parcours chaotiques laissent peu de place à la
prise en charge médicale. Les priorités sont autres
(recherche de ressources financières, d’un toit pour
la nuit,…). Des conditions de vie précaires peuvent
aussi être la source de conduites addictives
diverses (médicament, alcool, tabac, drogue…) qui
permettent d’oublier un mal être mais favorisent le
développement de pathologies. L’arrivée à la
Maison Relais est alors un moyen de reprendre
contact avec le corps médical.
Le vieillissement est précoce chez la plupart des
résidants. Certaines pathologies graves surviennent
à un âge anormal. L’équipe travaille alors, avec les
résidants concernés, sur un accueil en structure
médicalisée (Établissement d’Hébergement pour
Personnes Âgées Dépendantes, Maison d’Accueil
Spécialisées…). L’année dernière, une résidante
est entrée en EHPAD à 61 ans. Une autre personne
est rentrée, en début d’année 2015, dans le même
établissement à un âge similaire. Pour ces deux
résidants, la mise en danger était réelle puisqu’il y
avait un problème de mobilité. De plus, leurs
pathologies et une baisse d’autonomie dans leur vie
quotidienne nécessitent une surveillance médicale
et une aide humaine constante.
La recherche d’un médecin traitant est une des
premières actions menée avec les nouveaux
résidants. L’orientation vers des spécialistes
(ophtalmologiste,
diabétologue,
services
d’addictologie, dentiste…) est fréquente quand des
pathologies sont détectées. Les rôles de l’équipe
sont alors nombreux et multiple. Le premier est de
prendre contact avec les médecins pour une prise
de rendez-vous. Les travailleurs sociaux sont
souvent sollicités par les résidants pour les
accompagner physiquement lors de ces rendezvous. Cette présence est rassurante. C’est aussi un
moyen, pour l’équipe, de connaître la pathologie et
ainsi de mieux aider le résidant dans la
compréhension de sa maladie mais aussi de son
traitement et des actions à mettre en place pour
favoriser sa guérison.
L’équipe travaille également en lien avec les
familles et les autres résidants quand surviennent
des décès. Elle répond aux questions de chacun,
rassure et aide à supporter le deuil. Elle soutient la
famille dans les démarches à effectuer et
accompagne les résidants à la sépulture. Ces
moments sont éprouvants pour chacun. Les décès
fréquents ont amené la direction à proposer une
analyse de pratiques sur le thème de
l’accompagnement à la fin de vie et le deuil. Ces
rencontres sont animées par une psychologue et
une cadre infirmière du réseau ARIANE. Les
salariés de l’association Nelson Mandela peuvent
en bénéficier, s’ils le souhaitent, à raison d’une fois
par trimestre.
L’équipe est amenée à travailler avec des
partenaires du domaine médical tels que la mise en
place des infirmiers libéraux. Elle fait du lien entre
ces personnes qui viennent au domicile, les
37
Afin d’être très explicite dans l’importance de notre travail en lien avec la santé, nous avons comptabilisé le
nombre d’accompagnements physiques sur l’année 2014.
Médecine
générale :
130

Psychiatrie :
47
également que c’est la marque d’une insécurité
physique ou psychologique. L’équipe évaluent s’il
est judicieux d’en parler sur le fait ou de reporter
l’échange à plus tard, notamment quand il y a une
forte alcoolisation.
L’écoute :
La principale mission de l’équipe est d’être présente
et disponible quand un résidant à besoin d’être
écouté. Les horaires des travailleurs sociaux sont
parfois en décalé pour permettre une large
ouverture de la salle collective et des bureaux.
Nous proposons des entretiens et des visites à
domicile régulières pour prévenir ces moments de
crises et trouver des solutions adaptées, en lien
avec les résidants. L’équipe étant soumise au
secret professionnel, les résidants peuvent avoir
une parole libre et exempte de jugement. D’ailleurs,
ils viennent aussi spontanément parler de leurs
difficultés, de leurs projets.
L’observation des résidants dans leur vie
quotidienne ou lors de temps collectif permet de
détecter des temps où une fragilité fait son
apparition. Quand un résidant arrive énervé, en
pleurs ou sous l’emprise de l’alcool dans la salle
collective, l’équipe lui demande de partir pour ne
pas altérer la tranquillité des autres. Mais elle sait

TOTAL 177
accompagnements
La
valorisation
des
compétences personnelles :
L’équipe n’est pas sur place les dimanches et la
nuit. Les résidants jouent alors un rôle parfois
capital car ils sont très attentifs à leurs voisins. Ils
informent les travailleurs sociaux quand ils
éprouvent une inquiétude envers un de leur pair.
Nous recueillons ces renseignements afin de
travailler sur la situation problématique. Cette
bienveillance est encouragée.
Dans les parties précédentes, nous avons pointé
les difficultés des personnes accueillies au sein de
la Maison Relais. Leur parcours de vie leur ont
aussi permis de développer des compétences
propres qu’il est indispensable de valoriser.
Certains ont besoin de se sentir utiles, d’être
responsabilisés ou tout simplement ont envie de
contribuer au travail de l’équipe éducative. Au
quotidien, cela se traduit par des gestes d’aide (aller
poster le courrier, faire la vaisselle, faire des
courses…). L’équipe encourage ces actions car elle
a pu observer que les résidants en retirent une
certaine reconnaissance. C’est leur montrer que
chacun a une importance et un rôle à jouer à la
Maison Relais. La confiance en soi retrouvée
génère du bien-être et permet de réaliser des
choses impossibles auparavant. Ces petits travaux
ont permis à un résidant d’être plus à l’aise avec les
autres, d’écouter ses désirs et ainsi de venir au
repas du mardi soir et de participer à des activités
comme le bowling ou la marche nordique.
La Maison Relais accueille les résidants de manière
durable. Si le règlement intérieur est respecté, les
personnes peuvent rester jusqu’à la fin de leurs
vies. L’équipe peut observer, chez certains,
l’installation d’un bien-être et une amélioration de
leur autonomie. Il est alors essentiel de valoriser les
avancées de chacun (faire ses courses seul,
amélioration de l’entretien du logement, s’inscrire à
une activité, parvenir à s’exprimer devant les
autres…). Ces avancées peuvent parfois paraître
dérisoires mais sont pourtant importantes. Un
résidant arrivé à l’ouverture de la Maison Relais ne
s’était jamais inscrit à une activité et ne venait plus
au repas du mardi soir. Le travail de revalorisation
de l’équipe a contribué au fait qu’il s’inscrive au
38
bowling et à la marche nordique et qu’il ait pris
plaisir à participer à ces temps.
La valorisation des compétences passe également
par le fait de ne pas faire à la place du résidant
quand il en est capable.
2.2 La vie du groupe :
 Les compétences individuelles au service
du groupe :
physiques provoqués par cette tumeur (perte de
cheveux, amaigrissement,…).
Le groupe présent sur l’année 2014 a été source de
dynamismes et d’entraides au quotidien. Ils sont
acteurs dans la sérénité de la Maison Relais et s’y
sentent pleinement investis. Plusieurs exemples
développés ci-dessous démontrent le lien fort qui
les unit :
 Une solidarité de groupe : Une personne
est partie en EHPAD après pratiquement sept
années passées à la Maison Relais. Son départ a
été source de questionnements et d’inquiétudes de
la part des autres. Pourquoi aller en maison de
retraite si jeune (61 ans) et que va-t-elle devenir si
elle ne s’y plaît pas ? Peut-être qu’elle peut encore
rester au sein de son logement ? De nombreuses
questions comme celles-ci interrogeaient les
résidants et provoquaient une interrogation sur
notre travail. Nous avons donc demandé
l’intervention de M. Jeulin, Directeur, lors d’un repas
collectif. Cela dans l’objectif de rassurer le groupe
et d’expliquer que la Maison Relais peut avoir une
finalité si le maintien à domicile s’avère impossible
et met en danger la vie d’une personne et que la
décision prise était similaire à celle prise dans une
famille quand un proche part en maison de retraite.
 Un partage d’expériences : Une amitié
entre deux résidants s’est créée alors que l’on
aurait pu penser le contraire. En effet, l’un est
abstinent à l’alcool depuis quasiment deux années
et l’autre personne consomme régulièrement ce
produit et de manière parfois massive. Un partage
d’expériences et de conseils en voyant son ami se
« détruire » à cause de l’alcool s’est mis
naturellement en place. En expliquant les dangers
que peuvent apporter cette consommation et en
témoignant de son propre vécu, le second résidant
a commencé à se rendre compte qu’il ne pouvait
pas continuer à se détruire ainsi et que l’alcool ne
lui est que néfaste. D’inquiétudes pour son ami, le
résidant abstinent à demander à son médecin
alcoologue s’il pouvait recevoir en consultation son
ami. Ainsi à ce jour, il bénéficie d’un entretien
mensuel avec ce spécialiste et d’un suivi en hôpital
de jour.
 Une entraide spontanée : L’équipe de la
Maison Relais est absente le dimanche et les jours
fériés mais un salarié étant d’astreinte peut
intervenir. Un dimanche, un résidant souffrait de
douleurs intenses. Il est allé chercher de l’aide
auprès d’un de ses voisins qui a immédiatement
réagit en allant demander à un autre résidant
disposant d’un véhicule s’il voulait bien emmener
cette personne à l’hôpital. Le lendemain, il a subi
une opération en urgence. Lors de notre arrivée au
bureau le lundi matin, nous avons été
immédiatement informés de cette urgence par les
deux résidants. Ils ont expliqué avoir préféré le
transporter vers l’hôpital plutôt que de contacter les
secours. Dans l’humour, nous citons leur propos :
« Nous ne voulions pas non plus appeler l’astreinte
car vous avez besoin de repos ! ».
 Une écoute de l’autre : Une tumeur
cérébrale a été diagnostiquée pour un de nos
résidant. Lourde de conséquences, cette nouvelle a
attristé et a été source d’angoisses pour tous.
L’équipe éducative a accompagné et soutenue le
résidant tout au long des différentes étapes qui
entraînent cette maladie. La durée d’hospitalisation
de cette personne a été longue et nous a amené à
nous déplacer le plus souvent possible sur Angers.
À chaque fois que nous y allions, des résidants
nous disaient « Passe lui le bonjour », « Dis-lui
qu’on pense à lui, qu’il nous manque » et quand on
revenait « Comment il se sent ? ». Dès son retour à
la Maison Relais, chacun à prit soin d’être attentif à
son bien-être et à l’écoute de ce qu’il ressentait tout
en étant dans le respect des changements
 Un partage de savoir-faire : Lors des repas
collectifs du mardi soir, nous valorisons les
compétences de chacun dans la confection du
repas. Les résidants échangent dans leur groupe de
cuisine leur savoir-faire. Ils savent demander
conseil par exemple, à une personne ayant été
boucher, de préparer la viande et d’expliquer la
39
méthode utilisée ou encore à un ancien pâtissier de
réaliser de bons gâteaux. Cela permet une certaine
reconnaissance et une mise en valeur des
possibilités de chacun effaçant pour certains un
sentiment d’inutilité grâce à ce partage.
 Le bâtiment : une tour à neuf étages
En Septembre 2007, la Maison Relais a ouvert ses
portes grâce à un travail en partenariat avec la
Mairie d’Allonnes, Sarthe Habitat, le Conseil
Général, la DDCS… .
visionner ensemble un film ou une émission. Des
dosettes de café sont mises à disposition pour
0.20€. Un coin informatique a été mis en place avec
un accès internet gratuit. Les résidants viennent
aussi lire le journal que l’on reçoit quotidiennement.
Chacun peut venir dans la salle collective quand
bon lui semble et cela favorise le vivre ensemble.
La Maison Relais permet cette double hospitalité :
la tranquillité chez soi et le collectif quand la
solitude s’installe.
Pourtant, il est parfois encore surprenant de
s’imaginer qu’une Maison Relais située entre le
6ème et le 9ème étage d’une tour peut offrir un
espace si convivial où l’on oublie rapidement la
hauteur et le confinement qu’aurait pu créer cette
tour « carrée ».
 Chaque jour de la semaine, l’équipe
apporte son déjeuner qui sera pris dans la salle
collective. Ainsi, le résidant qui le souhaite peut
également venir avec son repas et ensemble
profiter de ce temps convivial. Moment d’entraide
pour cuisiner, discuter, partager et ainsi provoquer
un esprit de vie de famille.
 La présence du gardien, M. Youssef
Abdeslam, sur place, a aidé à assainir certaines
situations tel que le squat, la propreté des parties
communes... La salle collective est ouverte quand
l’équipe est présente sur place. L’équipe veille à ce
que cette salle soit vivante. Il est possible, pour les
résidants, de profiter du coin télévision pour

table est effectué. Chacun donne son prénom. Le
repas est un moyen d’échanger avec ses voisins
mais aussi de comprendre l’importance de ces
temps collectifs (convivialité, manger un repas
équilibré et consistant, cuisiner avec ses pairs…).
C’est un moment où il est possible de tisser des
premiers liens même si cela peut-être
impressionnant la première fois.
Notre rôle et celui des partenaires dans ce
collectif
La dynamique du groupe de résidants peut vite être
déstabilisée si l’entrée d’un nouveau résidant à mal
été préparée.
Lors de la commission d’admission, les partenaires
(Conseil Général, DDCS, CCAS d’Allonnes et
Sarthe Habitat), Monsieur Jeulin, Directeur de
l’association, et l’équipe éducative reçoivent les
travailleurs sociaux ayant formulé la demande. Ces
derniers retracent le parcours du demandeur.
L’éducatrice et la conseillère en économie sociale et
familiale développent ce qu’elles ont pu observer
durant la visite. La commission accorde ou refuse
l’entrée selon plusieurs critères : l’accompagnement
individuel nécessaire, le niveau d’autonomie mais
aussi l’intérêt pour le collectif. Son rôle est
primordial car un demandeur mal orienté peut
aboutir à un échec pour lui et déstabiliser le
fonctionnement de la structure.
Les travailleurs sociaux incitent les nouveaux
arrivants à participer aux temps d’animations. Les
résidants se retrouvent en petit groupe. L’échange
est facilité. Ce sont des moments où il est possible
d’essayer de nouvelles pratiques (équitation, gym
douce, piscine, bowling, visites culturelles…). Ces
animations instituées par la Maison Relais donnent
parfois envie aux résidants de proposer d’autres
actions.
Des réunions d’animations sont proposées chaque
trimestre. Chacun peut échanger sur ses envies
d’activité. Si plusieurs personnes sont intéressées,
l’équipe valide le projet et organise la sortie. Pour
les séjours d’été, l’organisation est un peu différente
car les résidants valident le lieu, les dates, les
menus et les activités sur place. Ils sont acteurs de
leurs vacances. Ce travail permet à chacun de
s’approprier le séjour et d’y participer pleinement.
L’équipe doit ensuite être le garant d’un accueil
chaleureux si un accord a été prononcé par la
commission. L’entrée c’est, en premier lieu, être
attentif aux besoins individuels du nouveau résidant
(administratif, santé, logement…). Pour la
présentation aux autres résidants, les travailleurs
sociaux profitent du repas du mardi soir. Un tour de
40
2.3 Récapitulatif des animations proposées en 2014
 Les repas collectifs :
Toujours autant investis par les résidants, les repas collectifs à la Maison Relais perdurent grâce à des moments
de convivialité et d’échanges.
Mardi soir
Les repas à deux euros
• Un dîner offert par l’association. Un groupe de cinq
résidants établissent le menu, font les courses
avec l’équipe sociale, cuisinent et préparent la
table pour les 20 autres résidants. Ce temps nous
permet de rappeler les animations à venir, de fêter
les anniversaires, d’échanger sur le fonctionnement
de la Maison Relais, ….
• Un déjeuner chaque vendredi midi et un samedi
midi sur deux sont proposés aux résidants avec
une participation de 2€. L’objectif étant de montrer
aux résidants que l’on peut préparer un repas
équilibré et à la fois peu cher. Environ 12 résidants
participent à ces repas
 L’équitation :
Grâce au dispositif « Osez Bouger », mis en place par la DDCS, chaque jeudi matin les résidants participent à
« L’atelier Equitation » au Centre Equestre d’Allonnes.
 Sport + Cuisine = Santé à Nelson Mandela :
Tous les jeudis après-midi de chaque mois, une animation encadrée par les salariés de l’association est
proposée aux résidants :
 Le premier jeudi : marche Nordique
 Le second jeudi : gym Douce
 Le troisième jeudi : piscine
 Le quatrième jeudi : bowling
Cette récurrence permet aux résidants d’être dans la certitude que chaque jeudi une activité est proposée.
 CFA Coiffure :
En partenariat avec le CFA Coiffure, nous accompagnons les résidants qui le souhaitent environ une fois par
trimestre au CFA Coiffure pour une coupe de cheveux gratuite. Neuf résidants viennent à chaque rendez-vous
pour ce moment de détente. Pendant les coupes de cheveux, les visages se détendent et s’illuminent à la fois.
Les résidants retrouvent à ce moment précis le bien-être de prendre soin de soi et qu’une tierce personne
s’occupe d’eux. C’est un réel plaisir de les accompagner au CFA Coiffure.
40
3. Les animations :
Dates
Du 13 au 18 janvier
13 février
14 février
21 février
29 mars
09 avril
17 avril
19 avril
30 avril
16 mai
17 mai
23 mai
31 mai
12 juin
14 juin
20 Juin
25 juin
03 juillet
25 juillet
07 août
Du 13 au 18 septembre
16 décembre
19 décembre
23 décembre
Animations / Sorties
Séjour à la Montagne (Savoie)
Paris Bibliothèque Nationale de France / « Mémoire
d’Oubliés »
Projection de la pièce de théâtre avec le CEF
Intervention de l’IRSA / bilan IRSA
Carnaval de quartier RS Mandela
Match de foot MMArena
Barbecue et loto à la Résidence Sociale Nelson Mandela
Cinéma
Ballade en vélos
Chansons Mémoire à la Résidence Sociale Nelson Mandela
Bowling
Atelier diététique
Journée pêche
Atelier diététique
Jeux de la Solidarité
Atelier diététique
Soirée foot
Zoo La Flèche
Petit-déjeuner
Ballade
Séjour d’été (Charente-Maritime)
Journée à l’Assemblée Nationale - Paris
Repas de Noël à la Résidence Sociale Nelson Mandela
Repas de Noël
Visite de l’Assemblée Nationale
Séjour à Angoulin
41
Nb de
résidants
5
6
12
11
5
6
12
8
3
10
8
8
12
8
9
7
12
12
15
5
14
3
14
24
Conclusion
La Maison Relais répond toujours aux besoins d’une population ayant eu un parcours chaotique.
Elle permet de se poser et repenser son projet de vie.
Nous constatons une problématique importante liée à la santé et nous constatons une forme de
décompensation « lâcher prise » qui entraîne des problèmes de santé importants qui devaient être
enfouis.
Amélie Pieau – Educatrice Spécialisée
Charlotte Ferando – Conseillère E.S.F
42
LA RESIDENCE ACCUEIL
MAYA ANGELOU
43
VI. LA RESIDENCE ACCEUIL MAYA ANGELOU
Introduction
La Résidence Accueil a accueilli les premiers résidants le 03 janvier 2014. Cette structure s’est ouverte
grâce à un partenariat important.
Nous étions convaincus qu’elle répondrait à un véritable besoin pour permettre à des patients souffrants
de pathologies psychiques ou psychiatriques de devenir des résidants, avec pour objectif comme
énoncé dans le projet social, d’accéder en fonction de chacun à un logement autonome.
Durant deux années, le comité de pilotage constitué de : la DDCS, le CHS de la Sarthe, le Conseil
Général, le CCAS de la ville d’Allonnes, Sarthe Habitat, et l’ARS, s’est réuni régulièrement afin que
chacun, en fonction de ses compétences, mette en œuvre l‘ouverture de la Résidence Accueil « Maya
Angelou ».
L’association a donc détaché Mme Perrine Freydier dès le mois de septembre 2013 pour la mise en place
du projet, grâce aux financements anticipés de la DDCS et de la Fondation de France.
Voici maintenant une année que la Résidence Accueil a ouvert ses portes et nous avons dû procéder à
quelques réajustements de fonctionnement, de même, nous avons dû adapter notre pratique
professionnelle à ce nouveau public.
1. Gestion locative
a. Quelques chiffres :
Exclu
1
Demandes
annulées
2
Demandes
46
Entretiens
individuels
35
Commissions
d'admissions
23
Accords
19
Demandes
annulées
11
Refus
7
16 entrées
15 suivis CHS
1 SAMSAH
Hospitalisation
7
Famille
d'accueil
2
Athanor
1
Domicile
des
parents
2
Maison
Relais
2
2014
Taux d’occupation
Taux de rotation
Taux d’impayés
83 %
25 %
0%
44
Logement
autonome
1
Logement
AVSL
1
Répartition par âge
< 25 ans
25 ans < > 30 ans
30 ans < > 40 ans
40 ans < > 50 ans
> 50 ans
11 %
22 %
17 %
33 %
17 %
Commentaire :
Nous avons un groupe intergénérationnel qui permet une
dynamique sur le choix des activités et du lien entre les
résidants.
94 % AAH
6 % autres
b. Le processus de la demande :
Une fiche de demande de logement arrive à la Résidence Accueil.
Une rencontre individuelle est organisée en présence du demandeur,
de l’accompagnant social et /ou médical avec Mme Perrine Freydier et
Mr Jean-Jacques Jeulin. Suite à cette rencontre, qui permet d’expliquer
au demandeur le projet de la Résidence Accueil et son
fonctionnement, la demande est maintenue pour un passage en
commission.
Ce premier contact est primordial pour l’équipe de la Résidence Accueil
afin d’évaluer la demande du futur résidant.
Un rapport social et médical (pour l’infirmière de l’association) sont
demandés pour le passage en commission.
L’intervenant social et / ou le soignant référent viendront présenter la
situation à la commission d’admission.
c. Les commissions d’admissions :
Cette commission est primordiale dans le processus d’accueil du nouveau résidant. Elle a pu se réunir 7 fois afin
de sélectionner les 16 futurs locataires.
Les commissions d’admissions sont de véritables lieux d’échanges autour de situations complexes et méritaient
donc des partenaires multiples.
Liste des participants conviés à chaque commission :
CHSS
DDCS
Conseil Général
Ville d’Allonnes
Sarthe Habitat
AGLA Nelson Mandela
Dr. Canet
Mme Forestier
M. Courcier
Mme Crénais
Mme Bon
M. Morice
Mme Barbé
M. Duluard
Mme Freydier
M. Jeulin
Psychiatre pôle 1-6
Responsable du service social
Cadre supérieur de santé pôle 4-5
Cadre de santé pôle 3-7
Inspectrice principale
Responsable FSL
Adjointe au logement
Adjoint au responsable
Référente Résidence Accueil
Directeur
45
Les différents participants se sont montrés disponibles et à l’écoute, et ont apporté leurs regards, chacun avec
leurs compétences, sur chaque situation.
2. Accompagnement social
2.1 Le collectif au quotidien
La salle collective est très fréquentée par les
résidants, notamment grâce à la possibilité de
prendre un café à moindre coût. Les interactions au
sein de cette salle sont importantes, aussi bien
entre les résidants eux-mêmes qu’avec les
professionnels. Il s’agit d’un lieu d’échange informel
et également un lieu d’observations. Les
professionnels sont très accessibles et sont
directement en lien avec les résidants, puisque le
bureau s’ouvre directement sur la salle collective.
L’équipe s’attache à être très présente sur cet
espace.
Toutes ces tâches qui paraissent simples mais qui
concourent à un apprentissage de la vie dans un
logement autonome, peuvent s’avérer pour certains
de véritables défis. L’équipe est donc présente pour
accompagner, aider, stimuler, et valoriser le travail
et les progrès faits par les résidants.
Ces règles de fonctionnement, indispensables pour
une vie en collectivité, sont dans l’ensemble bien
acceptées par les résidants. Il faut cependant les
stimuler constamment, être avec eux au cours de
chaque tâche demandée, afin de maintenir leur
concentration et les accompagner pour qu’ils aillent
jusqu’au bout du travail demandé.
En moyenne, la salle collective est fréquentée
quotidiennement par 12 résidants.
Afin d’être à l’écoute des problèmes et besoins des
résidants, nous avons mis en place une réunion
hebdomadaire autour d’un café le mercredi aprèsmidi, il s’agit d’un temps court pour passer les
informations de la semaine et traiter les petites
choses du quotidien.
 Les repas du midi connaissent un réel
succès puisque en moyenne, 253 repas sont
servis chaque mois :
 10 résidants déjeunent de manière quasi
quotidienne,
 4 résidants ne mangent pratiquement
jamais,
 2 de manière plus ponctuelle, selon leurs
activités extérieures.
Un conseil de maison a été mis en place pour
échanger sur l’organisation de la vie collective.
Chaque résidant se doit d’y participer une fois par
mois afin d’être partie prenante dans la mise en
place des règles collectives.
Outre le prix intéressant (3,10 €) et le fait que les
résidants apprécient de pouvoir manger un repas
complet, le fait de déjeuner ensemble est important
et permet de rompre la solitude.
Suite à ce conseil de maison, une réunion s’est
tenue avec le Directeur pour évoquer les points
abordés. Le Directeur a proposé de faire des
avenants au règlement intérieur sur les points
suivants :
La matinée est orchestrée par la préparation du
déjeuner. Les résidants sont sollicités dès le matin,
pour se rendre à la cuisine centrale retirer les plats,
acheter le pain, et se doivent de participer au
dressage, au débarrassage et rangement de la
cuisine.
 Nettoyage des paliers pour les résidants
en suivant le planning affiché,
 Chacun doit respecter le temps du repas
avant d’aller vaquer à ses occupations
personnelles.
Les résidants sont aussi impliqués dans l’entretien
des parties collectives (nettoyage des paliers et
escaliers).
Le premier conseil de maison s’est déroulé le
mercredi 5 novembre 2014. Il a pour objectif de
faire remonter les
problèmes
et les
dysfonctionnements de la structure, mais aussi
d’avancer des propositions afin de les résoudre.
Afin de conserver des temps d’échanges avec tous
les résidants, chaque mardi soir, un repas est
préparé par les résidants, chacun leur tour, par
groupe de trois. Ils doivent réfléchir au menu, faire
les courses, confectionner le repas, puis par la
suite débarrasser et ranger la cuisine.
Dans un deuxième temps, l’association a toujours
souhaité associer les résidants au Conseil
d’Administration en provoquant des élections
46
annuelles. Le Conseil d’Administration réfléchit à un
mode de représentation élargi au vu de
l’augmentation de sa capacité ces dernières
années, ce qui permettra d’associer les résidants de
la Résidence Accueil.
2.2 Le suivi au quotidien :
La fonction de maîtresse de maison au sein de la Résidence Accueil Maya Angelou a pour rôle d’accompagner
les résidants dans leur logement d’une part (notamment au niveau de l’entretien), et d’autre part, au sein de
l’espace collectif.
Premièrement, en ce qui concerne la situation des résidants quant à leur niveau d’autonomie dans l’entretien de
leur logement, et deuxièmement, leur niveau d’implication dans la vie collective. Deux éléments importants parmi
d’autres, que la structure vise à développer.

L’entretien de leur studio :

Trois résidants ont une gestion tout à fait autonome de leur linge et de leur studio. Ils ont le goût
d’entretenir leur intérieur, ils s’y investissent en le décorant.
Ces résidants n’ont pas besoin de notre accompagnement dans ce domaine.

Cinq résidants sont autonomes avec un besoin d’accompagnement léger, dans l’entretien de leur
logement et la gestion de leur linge.
Une visite est nécessaire une fois par quinzaine, pour vérifier l’état du logement. En général, le logement
est plutôt propre et rangé. Parmi eux, un résidant bénéficie du service d’une aide-ménagère, sans quoi il
aurait besoin d’être stimulé régulièrement pour que son logement reste propre et un résidant bénéficie
de deux heures par semaine d’une aide-ménagère.

Quatre résidants sont autonomes mais ont besoin d’être stimulés très régulièrement pour que l’entretien
se fasse correctement et jusqu’au bout.
L’accompagnement avec eux doit se faire au minimum une fois par semaine. Si l’on n’intervient pas,
l’entretien de l’appartement peut se dégrader rapidement.

Trois résidants ne sont pas du tout autonomes et ont besoin d’un accompagnement renforcé. Ils se
laissent très vite envahir par le désordre et les salissures. Ils entassent les vêtements, les objets et
parfois de la nourriture.
Ils n’ont pas une gestion de leur linge que ce soit dans les lavages ou le rangement. Ils ont une quantité
de linge qui dépasse amplement leur besoin et n’ont pas les pratiques d’hygiènes alimentaires pour la
conservation des aliments (exemples : nourriture périssable pouvant rester des jours en dehors du
réfrigérateur).
L’accompagnement doit être quasi-quotidien avec ces deux personnes. Si l’on n’est pas présents avec
eux, l’entretien ne se fait pas.
Parmi ces deux personnes, une bénéficie d’une heure par semaine du service d’une aide-ménagère
(indispensable).
 L’intégration au groupe :
Présence aux sorties proposées, repas, temps collectifs :
 7 personnes : bonne participation.
 6 personnes : besoin d’être stimulées.
 3 personnes : pas de participation.
Participation à la vie quotidienne du groupe lorsque la personne est présente aux temps collectifs : ménage,
vaisselle, cuisine, courses,… :
47



5 personnes : bonne participation et prises d’initiatives régulières.
8 personnes : bonne participation si la personne est stimulée.
3 personnes : participation faible, peu d’initiatives.
Les participations des résidants varient également selon les périodes, certains sont plus actifs à un moment et se
retirent un peu du groupe à d’autres périodes.
Nous essayons de les impliquer au maximum dans la participation à la vie collective : mettre le couvert,
préparation de repas, vaisselle et rangement, les courses…
En effet, la structure a pour objectif de développer la responsabilité individuelle et collective, de manière à ce
qu’ils demeurent acteurs au quotidien dans le groupe, et non de simples consommateurs du service
d’hébergement proposé.
Notre structure a la particularité d’accueillir des personnes avec des pathologies mentales variées et spécifiques.
C’est pourquoi au-delà de leur bonne volonté à s’impliquer, certains résidants ont besoin d’une stimulation
régulière pour continuer à être actif dans le groupe.
Au-delà de leurs différences, de véritables relations se sont créées entre les membres de la résidence, avec une
réelle préoccupation des uns envers les autres. Ainsi, au-delà des retombées positives, nous avons constaté
que le mal être d’un résidant pouvait inversement avoir un impact négatif dans le groupe, et sur certain résidant
de manière individuelle.
2.3 Les loisirs
La Résidence Accueil propose régulièrement des sorties et activités selon les opportunités, en lien avec les
autres structures de l’association.
Voici une liste des sorties proposées depuis le mois de janvier (en dehors des actions sport, santé, diététique
…) :
Date
Activité
15-03-2014
05-06-2014
07-06-2014
12-06-2014
13-06-2014
14-06-2014
Parc de Pecheray
Speed Parc
Spaycific Zoo
St Malo
Spectacle Chanson mémoire
Participation aux Olympiades
12-07-2014
01-08-2014
23-09 au 16-09-2014
11-09-2014
Pique-nique à la Gèmerie
La Baule
Séjour Angoulin sur Mer
Marche d’Allonnes dans le
cadre de la journée de
sensibilisation au cancer
Musée de l’ACO
20-10-2014
Nbre de
participants
5
6
6
8
5
5
6
7
9
4
3
Commentaires
Sortie avec les résidants du FJT de Mamers
Spectacle avec la Résidence Sociale
Journée sportive avec les associations du
Mans, à l’Ile aux sports
Marche organisée par la ville d’Allonnes,
pour ses habitants avec gouter et spectacle
au PCC
Certaines de ces sorties peuvent être organisées grâce à l’adhésion de l’association à Culture du Cœur, nous
faisant bénéficier de places gratuites ou de tarifs préférentiels.
Tous les jeudis après-midi ont lieu des activités à caractères sportifs : bowling, marche nordique, piscine, gym
douce, activités mises en place à l’échelle de l’association favorisant les contacts inter structures.
48
Cette animation « Sport santé diététique » est financée par l’ARS via le CDOS (Comité Départemental
Olympique de la Sarthe). Un créneau d’équitation le jeudi matin est également proposé mis en place par le
programme « Osez bouger », financé par la DDCS.
Nous avons également organisé un séjour vacances au bord de mer : neuf résidants ont pu partir profiter de ce
séjour de quatre jours à Angoulins sur Mer. Au vu du succès de ce premier séjour et les bons moments passés
ensemble, nous pourrons réitérer cette expérience avec un plaisir partagé.
Speed Park
49
2.4 Évaluation du fonctionnement de l’équipe de professionnels.
L’objectif
des
professionnels
de
la
résidence est d’aider ses résidants à se maintenir
dans le logement, malgré leur problématique,
d’améliorer leur confort de vie, de rompre la
solitude, et d’anticiper les périodes de crises
entraînant des hospitalisations, en faisant appel
aux services de droits communs, et en
travaillant en partenariat étroit avec les équipes
soignantes du CHS.
adéquation avec l’organisation générale de la
structure.
Nous constations, pour un équilibre de l’équipe de
la Résidence Accueil et au vu de la taille des locaux
que la présence d’un ETP supplémentaire est trop
importante. Nous souhaiterions proposer au CHSS
un détachement sur un mi-temps.
Un profil d’aide-soignant nous a finalement semblé
plus adapté, et cette vision a été validée par le
CHSS.
L’équipe de la Résidence Accueil est normalement
composée de trois personnes présentes à temps
plein, ainsi que l’infirmière de l’association, présente
une journée par semaine.
De plus, la Résidence Accueil bénéficie de la
présence d’un Gardien, Mr Nouri Atala, qui habite
dans la résidence face à la Résidence Accueil. Il
intervient en cas de problème technique, et en cas
d’urgence, il est chargé de contacter la personne
d’astreinte (24h / 24h).
Notre équipe se doit d’être soudée et
complémentaire. Le public accueilli est
particulièrement sensible à sa cohérence.
Par ailleurs, la proximité quotidienne avec les
résidants implique à l’équipe un positionnement
professionnel solide : il s’agit de conserver une
certaine distance, avec des limites claires, tout en
apportant convivialité, sécurité et la mise en place
d’une relation de confiance.
 Les différents types d’interventions :
 Interventions techniques,
 Troubles du voisinage,
 Problèmes de santé,
 Gestions des conflits.
Des réajustements ont donc eu lieu et l’équipe a
changé au cours de ces derniers mois : Melle Rolli Technicienne de l'Intervention Sociale et Familiale a
souhaité mettre fin à son contrat en date du 30 juin
2014. Mme Virginie Dupuits, Aide MédicoPsychologique, détachée du CHSS, a été en arrêt
maladie à partir de juin 2014, et s’est poursuivi par
un congé maternité. Le contrat de mise à
disposition a ensuite pris fin d’un commun accord
avec Mme Dupuits.
Après évaluation de l’urgence par le Gardien,
l’astreinte peut être appelée pour prendre le relais.
 Les difficultés relevées par Mr Atala :
 Quelques difficultés à déchiffrer des
informations incohérentes.
 Gestion de plusieurs personnes à la fois
lors d’une intervention chez un résidant.
 Gestion des personnes alcoolisées.
 Gestion de l’attente de l’astreinte et / ou
des secours.
 Explications répétées du rôle du Gardien et
de son cadre d’intervention.
Un nouveau recrutement a eu lieu, nous avons
embauché Melle Samuelle Clavreul le 03
septembre 2014. L’équipe a donc fonctionné en
personnel restreint pendant la période estivale et
est encore à ce jour en sous-effectif malgré la
présence en renfort aussi souvent que possible de
Mme Annie Brunet – Infirmière, M. Manuel Alarich Responsable de services et M. Jean-Jacques Jeulin
- Directeur.
 Les temps d’échanges et de concertation :
Il est important de réserver des temps d’échanges
informels entre les résidants et le gardien afin
d’établir une relation de confiance qui facilitera ses
interventions.
Une fois par semaine, un agent d’entretien de la
Maison Relais « Mumia Abu Jamal », salarié de
l’association, intervient pour le ménage des parties
collectives.
Ce nouveau recrutement a permis une nouvelle
étude de la fiche de poste de maîtresse de maison,
par rapport aux besoins réels du public. Elle a été
modifiée et / ou clarifiée, et parait plus en
50
Des réunions d’équipe avec les professionnels de la
Maison Relais et le Directeur ont été mises en
place, afin de permettre une réflexion élargie sur
les situations.
Nous constations, pour un équilibre de l’équipe de
la Résidence Accueil et au vu de la taille des locaux
que la présence d’un ETP supplémentaire est trop
importante. Nous souhaiterions proposer au CHSS
un détachement sur un mi-temps.
Une fois par mois, l’équipe de gestion locative se
réunit pour faire le point sur les loyers et les
diverses questions financières.
Le premier bilan fait ressortir que le profil d’aidesoignant(e) serait préférable.
2.5 Situations sociales et médicales des résidants :
Nous avons essayé d’évaluer la situation des résidants par rapport à différents critères d’évaluation en lien avec
la santé, le logement, le lien social.

Situations sociales des résidants :
Entretien du
logement
Intégration au
groupe*
Autonomie**
Relation familiales /
tiers proches
Aux soins
Au quotidien
Relations
sociales
extérieures
Nbre
d’interventions
astreinte
M. C
Bonne
Bonne
Avec aide
Avec stimulation
Présence régulière
A développer
Mme C
Bonne
A développer
Bonne
Avec aide
Présence régulière
A développer
M. D
M. D
M. D
M. D
M. F
M. L
M. M
M. M
M. M
M. M
M. P
M. P
M. R
Avec aide ++
Bonne
Bonne
Avec stimulation
Avec aide
Avec stimulation
Bonne
Avec aide
Avec aide++
Bonne
Avec aide+
Bonne
Bonne
Bonne
A développer
A développer
Bonne
Fluctuante
Fluctuante
A développer
A développer
Bonne
A développer
Bonne
Bonne
Bonne
Avec aide
Avec aide
Bonne
Avec IDE
Avec IDE
Avec IDE
Avec IDE
Avec aide
Bonne
Bonne
Avec aide
Avec aide
Avec aide
Avec aide
Avec aide
Avec aide
Avec aide
Avec Aide
bonne
Avec stimulation
Présence régulière
Présence régulière
Présence régulière
Rare
Ponctuelle
Sans
Rare
Présence régulière
Présence régulière
Rare
Présence régulière
Sans
Sans
Régulière
A développer
A développer
Régulières
Régulières
Inappropriées
A développer
Régulière
Régulière
A développer
A développer
A développer
A développer
3
1
1
Melle T
Avec aide++
Bonne
Avec IDE
Ponctuelle
A développer
6
Avec IDE
Avec IDE
Fait seul
Fait seul
* Intégration au groupe : participation aux repas, aux activités, présence dans la salle collective, relation avec les autres
* * Autonomie aux soins : prise des médicaments, respect des rendez – vous médicaux, renouvellement du traitement auprès de
la pharmacie.
Autonomie au quotidien : faire ses courses seul, se préparer à manger à domicile, et avoir une bonne hygiène corporelle.
 Le développement du lien aux autres :
Le groupe, malgré (ou grâce à) ses différences, est
assez solidaire et des liens importants se sont créés
entre les résidants. Ils s’invitent les uns chez les
autres, une réelle entraide existe et ils savent se
rendre service. Les activités proposées permettent
de resserrer ces liens. L’ambiance à la résidence
est conviviale et sympathique.
L’objectif le plus compliqué pour eux est de
s’inscrire dans une vie sociale extérieure.
 L’accompagnement social :
Il se fait sur plusieurs aspects et la prise en charge
est globale. La grande majorité des résidants
bénéficient d’une mesure de protection (curatelle
renforcée ou tutelle) ; la partie administrative est
donc suffisamment stable. Nous avons cependant
51
un lien régulier avec les mandataires judiciaires :
nous reléguons les demandes des résidants,
provoquons des synthèses régulières afin de faire le
point sur la situation globale et la mise en place de
projet. Par ailleurs, nous sommes vigilants aux
maintiens des droits, et notamment, nous nous
assurons que les renouvellements AAH et ALD
soient faits dans les délais imposés afin d’éviter des
ruptures, pouvant entraîner des difficultés

Résida
nts
M. C
Mme C
Pour une personne, nous travaillons le projet
professionnel d’intégrer un ESAT, deux stages de
trois semaines à l’ESAT des prairies ont été
programmés.
Suivi santé des résidants :
VAD
infirmière
CHS et
fréquence en
moyenne
Toutes les 3
semaines
Toutes les 2 à
3 semaines
M. D
M. D
Suivi CMP et
fréquence
Suivi CHS
intra et
fréquence
Tous les mois
Tous les mois
Hôpital de jour ou
CATTP et fréquence
Nombre
d’hospitalisation et
temps d’hospitalisation
depuis l’arrivée
CATTP
2 fois par semaine
1 fois (moins
semaine)
Toutes les 2 à
3 semaines
Tous les 2
mois
3 hospitalisations
moins d’une semaine
Toutes
les
semaines
M. L
M. M
Toutes les 2 à
3 semaines
M. M
M. R
Mme T
VAD Infirmière à la demande
de
Rencontre
Infirmiers
de
l’équipe
Tous les 2
mois
Tous les mois
Tous les 2
mois
Tous les 6
mois
Tous les 2
mois
M. P
M. P
VAD Infirmière à la demande
2 hospitalisations dont 1
SDT
M. M
M. M
d’une
Suivi CHS intra renforcé
(avec RDV hors
renouvellement
d’ordonnance)
Tous les 3
mois
M. D
M. D
M. F
budgétaires. Nous participons activement à ces
démarches en accompagnant physiquement les
résidants dans les différentes administrations ainsi
qu’aux rendez-vous avec les médecins pour les
certificats médicaux.
HJ tous les jours sauf
WE
Tous les 2
mois
Tous les 2
mois
Tous les 6
mois
Toutes
les
semaines
CATTP 2 fois par
semaine HJ 1 fois par
semaine
2 fois par semaine :
- Sophrologie
- Atelier
52
1 de 3 semaines
Consultations
complémentaires
avec
Psychiatre – risques de
rechutes
3 hospitalisations : 5 j
1 hospitalisation : 10 j
1 hospitalisation : 22 j
Dont 2 SDT (1 CHSS et 1
CHM)
Rencontres régulières de
l’équipe à sa demande. Peut
s’y rendre le WE et jours
fériés. Appels téléphoniques
réguliers
Depuis l’ouverture de la Résidence Accueil, j’ai pu
observer et remarquer la capacité d’adaptation de
chacun. Ils ont réussi à trouver leur place. Ils
évoquent se sentir mieux, c’est pour eux une
ouverture vers l’extérieur dans la société « Il n’y a
plus le poids de l’hôpital ».
Deux résidants n’ont cependant pas pu s’adapter à
cette structure. Ils n’étaient pas connus du CHSS.
Ces deux résidants n’étaient pas stabilisés,
n’observaient pas leur traitement, et n’ont pas
adhéré aux règles de la vie collective. De plus
l’autonomie n’était pas satisfaisante pour permettre
un maintien au domicile. Ils ont quitté la Résidence
Accueil.
La lecture du tableau montre les différentes prises
en charge : légères pour certains et renforcées pour
d’autres.
Un résidant est resté deux mois, et face à un
comportement inadapté à la résidence, la prise en
charge a pris fin rapidement.
Parmi nos résidants, deux personnes souffrent
d’addictions
avérées
avec
troubles
du
comportement associés. L’équipe a du faire un
rappel à la loi et recadrer régulièrement. Nous
avons constaté que cela se passe sans trop de
conséquences sur la collectivité.
Dans l’ensemble, les situations sont assez stables,
la vigilance est ciblée sur la bonne observance du
traitement, notamment avec une transmission
d’informations avec le cabinet d’infirmiers. Dès
qu’un arrêt de prise de traitement est constaté,
l’équipe prend contact avec le CHSS afin d’être
réactif.
Deux personnes ont une fragilité avec l’alcool et ont
pu rechuter à des périodes difficiles. Ils ont su le
confier et le verbaliser à l’équipe qui a contacté le
CHSS. Des visites à domiciles d’infirmiers ont été
mises en place très rapidement ainsi qu’une
hospitalisation de courte durée.
Un accompagnement important est également fait
en direction des professionnels de santé,
notamment médecins traitants et spécialistes. Nous
incitons et accompagnons les résidants à des prises
de rendez-vous chez l’ophtalmologiste et le
dentiste, soins généralement négligés depuis
longtemps.
Pour une personne, des hospitalisations très
fréquentes sont encore nécessaires, liées à des
angoisses face aux périodes de solitudes (soir et
week-end).
 Les départs :
Depuis l’ouverture, on relève 4 départs :




1 personne est partie sans solution.
1 personne a intégré une famille d’accueil à Ayné le Château.
1 personne est en attente d’une place en foyer occupationnel et actuellement hospitalisée.
1 personne a voulu intégrer une colocation, mais a réintégré le CHS.
2.6 Le partenariat

Les échanges sont réguliers entre les
professionnels des deux structures, afin de
permettre une prise en charge globale et adaptée.
Avec le CHS
L’association se félicite du partenariat crée avec le
CHSS (intra et extra). Effectivement, devant les
situations difficiles, nous avons toujours pu trouver
un interlocuteur et un soutien. Ce travail de lien
permet aux professionnels de la structure d’enrichir
constamment ses connaissances dans le domaine
de la psychiatrie, afin d’accompagner au mieux les
résidants.
L’association souhaite une observation / évaluation
médicale des résidants pour quantifier les atouts du
« patients devenus résidants ». Cette action pourrait
être proposée à un interne du CHSS dans le cadre
de son internat. Ce travail permettrait de bien cerner
les aspects positifs et / ou négatifs de ce passage
vers l’autonomie.
53

Avec les professionnels de santé de la
ville d’Allonnes
la préparation des piluliers hebdomadaires, ou les
blisters pour le séjour à la mer.
Il est important de souligner le travail quotidien du
cabinet infirmiers d’Allonnes qui fait preuve de
tolérance et d’adaptation face à des résidants pas
toujours aux rendez-vous et sait nous alerter
lorsqu’il repère un refus de prise de traitement.
Un travail auprès des médecins traitants d’Allonnes
est en cours avec l’objectif que tous les résidants
aient un médecin traitant référent. Certains
médecins débordés refusent de prendre des
patients supplémentaires.
Une fois de plus, ce réel partenariat nous facilite le
travail de prise en charge médical, en lien avec la
pharmacie Guivarch, pour tous les renouvellements
d’ordonnances, parfois l’avance de médicaments,
 Avec la cuisine centrale d’Allonnes
L’équipe de la cuisine est disponible et à l’écoute
des besoins des résidants et sait réajuster les plats
si besoin. Les résidants apprécient la cuisine
proposée.
Conclusion
« Vivre ensemble, mais chez soi »
La Résidence Accueil « Maya Angelou » vient complètement s’inscrire dans les objectifs de l’association
qui a vocation à proposer des logements adaptés aux personnes en majorité bénéficiaires de minimas
sociaux, en offrant un lieu sécurisant où se poser, afin de pouvoir se reconstruire et envisager l’avenir.
Cette reconstruction sera individuelle et partenariale. En effet, le patient devenu résidant pourra en
fonction de sa progression individuelle, envisager un avenir vers le logement autonome et partenarial,
car la souffrance psychique est complexe et demande un soutien quotidien social et médical.
Nous avons déjà constaté, au vu des situations individuelles un « mieux vivre » et une autonomie des
résidants. Le travail réalisé par l’équipe au quotidien est primordial pour que les résidants se retrouvent
dans cette notion de « double hospitalité ».
L’individuel et le collectif apportent une sécurité qui participe à la reconstruction de chacun.
La Résidence Accueil est bien une des réponses aux personnes souffrant de handicaps psychiques ou
psychiatriques et donc une possibilité pour la sortie d’hospitalisation.
La tâche est immense au regard des demandes que nous avons. Nous sommes donc ouverts à trouver
d’autres solutions avec nos partenaires.
Perrine Freydier – Référente – Conseillère E.S.F
Samuelle Clavreul – Maîtresse de maison
Annie Brunet – Infirmière
Nouri Atala – Gardien
54
LA STRUCTURE MIXTE
DE MAMERS
Résidence
Sociale Famile
Foyer Jeunes
Travailleurs
Maison Relais
55
VII. LA STRUCTURE MIXTE DE MAMERS
Introduction
L’association en installant l’HUDA et après le FJT, la Maison Relais et la Résidence Sociale Famille,
souhaitait mettre à disposition sur le Nord Sarthe une solution multiple de logements accompagnés, afin
de répondre à des problématiques sociales liées au logement pour la population Nord Sarthe.
L’association a aussi obtenu son agrément CAF pour le Foyer Jeunes Travailleurs.
1. Le Foyer de Jeunes Travailleurs des Glycines
Un FJT doit accueillir des jeunes âgés de 16 à 25 ans en cours d’insertion sociale et professionnelle. C’est une
résidence sociale qui s’appuie sur un projet pédagogique et un projet socio-éducatif.
 L’ouverture à tous et le brassage des populations
De janvier à décembre 2014, le taux d’occupation est de 66.5%.
En tenant compte que deux logements ont été complétement indisponibles sur la période (incendie), ce taux
serait de 72.8%. À noter que deux jeunes ont été accueillis dans le cadre du parcours résidentiel jeunes, un
dispositif expérimental départemental coordonné par la DDCS et l’association Tarmac pour des jeunes de 18 à
25 ans sans ressources.
Quelques chiffres sur l’évolution du public accueilli du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014 :
Population
Homme
Femme
Total
2013
11
9
20
2014
18
18
36
Le public accueilli tant à « se féminiser », ce qui a généré une réelle amélioration des incivilités constatées sur
les premiers mois de 2014.
Age
2013
2014
Moins de 25 ans
18
30
Entre 25 et 30 ans
2
5
Plus de 30 ans
0
1
Nous avons été vigilent a bien accueillir des jeunes de 16 à 25 ans en voie d’insertion socio-professionnelle.
Statut socio-professionnel
2013
2014
Apprentissage
7
9
Alternance
2
1
Étudiant
0
2
CDD
5
13
CDI
3
1
Sans emploi
3
10
Nombre d’accueils et nombre de départs par mois du 1er Janvier au 31 décembre 2014 :
2013 janvier février mars avril mai juin Juil. Aout Sept. Oct. Nov. Déc. 2014
*17 résidants étaient présents lorsque nous avons repris la gestion du foyer
Nombre d’accueils
20*
3
--3
2
1
2
2
3
1
2
0
19
NombreLedeséjour
départs
3
2
1
2
2
4
2
2
1
4
3
2
2
27
moyen est de 155 nuits soit 5 mois pour les résidants présents de janvier à décembre 2014.
56
La durée du séjour est répartie comme suit :
Durée du séjour
De 1 mois ou moins
De 1 mois à 4 mois
De 4 à 12 mois
Plus de 12 mois
2013
4
16
-
2014
7
8
17
4
Nous pouvons noter que 81.6% des T1 (logements de moins de 20m²) ont été occupés, contre 49.9% des T1’
(logement de plus de 20m²). L’attractivité tarifaire de petits logements est plus intéressante et met moins en
difficultés le jeune qui a des faibles ressources.
Pour rappel, les tarifs du FJT des Glycines au 1er janvier 2015 :
Type
Loyer *
Prestations **
REDEVANCE
T1
314.48€
10€
324.48€
T1’
418.25€
10€
428.25€
+ 1.50 €
d’adhésion
à l’entrée
Le Conseil d’Administration de la CAF a attribué l’agrément
FJT au foyer des Glycines pour la période du 1er novembre
2013 au 31 décembre 2014. Cet agrément a été renouvelé
pour la période du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2015. Il
permet le versement la prestation de services pour les
missions socio-éducatives et pédagogiques.
Voici un tableau relatant les indicateurs d’alerte de la CAF :
Jeunes de plus de 25 ans
Jeunes immatriculés au régime de la sécurité sociale
des étudiants
Jeunes exerçant une activité salariée, en alternance, en
stage professionnel ou en recherche d’emploi
2013
10%
2014
16%
0%
5%
95%
94%
Il est important de noter que nous avons accompagné vers du logement autonome le résidant de plus de 30 ans,
et qu’il reste encore quatre jeunes qui étaient présentes lorsque nous avons repris la gestion du foyer, elles sont
toujours en en apprentissage ou en alternance.
57
Le livret d’accueil du FJT les Glycines a été élaboré sur le dernier trimestre de l’année 2014 notamment avec
les résidants lors des conseils de résidants. Il est mis en place depuis le 1er janvier 2015.
Un contrat de séjour a également était mis en place pour tous les nouveaux
résidants accueillis, ce qui n’était pas le cas pour tous les jeunes qui étaient présent
lors de notre reprise. Ce contrat a permis de mettre en évidence que le séjour au FJT
était bien quelque chose de temporaire lié à la durée d’un stage, d’une formation ou
d’un contrat.
 L’inscription dans une politique locale de la jeunesse et de l’habitat
favorisant l’accès au logement autonome.
L’équipe éducative a assuré la continuité de l’intégration du foyer sur le territoire avec
l’ensemble des partenaires, notamment la Mission Locale Nord Sarthe qui a son
antenne sur Mamers.
Ainsi nous constatons qu’une majorité des nouveaux accueils sur le FJT s’est fait par
l’intermédiaire des institutions et des associations locales (Mairie, CCAS, Mission
locale, Essaimage) et par le bouche à oreille des résidants présents.
Orientation par :
Institutions locales (Mission Locale,
Mairie, CCAS)
Institutions départementales (SIAO, ASE,
CG)
Associations du territoire
Résidants du FJT
Internet
Presse
Présents à la reprise du foyer
2013
2
2014
8
--
2
-1
-1
16
1
5
3
2
--
La moitié des départs des jeunes ont été effectués vers du logement autonome, pour la majorité vers des
propriétaires privés. La possibilité de pouvoir bénéficier de l’APL dès le premier mois en sortant d’une Résidence
Sociale - FJT est un vrai avantage. Les mineurs et les très jeunes majeurs ont naturellement tendance à
retourner chez les parents. Voici le détail des départs :
Départ vers :
Bailleurs sociaux
Propriétaires privés
Retour chez les Parents
Chez un tiers
Logement personnel, hébergement
Ne sais pas
2013
-1
2
----
2014
1
13
3
3
6
1
Il est également intéressant de noter les raisons du départ : pour la moitié pour une fin de formation et / ou une
fin de contrat, un grand nombre souhaitant trouver une autre solution de logement que le FJT (pour la plupart des
résidants présents avant que nous reprenions la gestion du FJT).
58
Raison du départ :
Fin de contrat de travail
Fin de formation, de stage
Trouver une autre solution que le FJT
Rapprochement professionnel
Autres
2013
2
1
2014
5
8
10
2
2
Il est important de noter que pour première année de gestion, nous avons eu un fort taux d’impayés de 7.5 %,
qui aurait pu être plus important sans la mise en place de plan d’apurements tenus par les résidants qui ont quitté
le FJT avec une dette de loyer.
 L’accompagnement à l’accès aux droits
Nous avons sollicité à chaque nouvel accueil l’aide pour le logement (APL) auprès de la CAF (ou de la MSA),
ainsi sur les 36 résidants présents sur la période, 27 ont bénéficié ou bénéficient de cette aide.
Nous avons décidé de doubler le temps de présence de la Conseillère en économie sociale et familiale sur le
FJT. Elle a ainsi pu tenir 54 permanences qui ont permis de donner l’accès aux droits sur les points suivants :
Le logement
Demande de
caution
Aide mobilijeunes
Loca Pass - CIL
La santé
L'emploi
Demande de
CMU - CMUC
Inscription Pôle
Emploi
Demande de
carte vitale
Orientation vers
la Mission Locale
L'administratif
Déclaration
impôt sur le
revenu
 La valorisation des potentiels des jeunes et des ressources de l’environnement
Un conseil de résidant a été mis en place, en présence des jeunes, de la conseillère en économie sociale et
familiale et du responsable du FJT. 5 conseils de résidants ont ainsi eu lieu.
Des soirées collectives et conviviales repas à 2€ ont été organisées, au minimum un soir par mois, un repas
commun est organisé, chaque participant mettant 2 euros, la quantité permet alors de réaliser ensemble un
repas.
Une séance de sport par semaine est organisée le mercredi soir au gymnase Godard, une convention a été
signée avec la Mairie de Mamers pour une location à l’association. Le sport est choisi par les jeunes en fonction
de leurs envies (handball, basket, foot en salle) ou de leurs
besoins (ex : badminton si c’est une épreuve que des
jeunes ont à passer lors de leur examens).
Des activités et des sorties extérieures ont également
été réalisées grâce au véhicule dédié au FJT : sortie
patinoire, bowling à la Ferté Bernard, Centre aquatique au
Mans, concert à la salle Saugonna de Mamers, centre
équestre. Une sortie au Speedpark a été organisée avec
des jeunes de la Résidence Accueil Maya Angelou de
l’association.
59
L’association Montjoie et son Centre de Soins
d'Accompagnement et de Prévention en
Addictologie (anciennement Infodrogues) ont
été sollicités pour une sensibilisation.
Seulement deux jeunes ont participé à cette
soirée.
L’espace collectif de 40 m² a été réfléchi par
les jeunes en conseil de résidant et validé par
le Conseil d’Administration de l’association. Il
a été réalisé sur le troisième trimestre 2014 et
sera officiellement inauguré le 2 décembre
2014. Pour rappel en 2013, la Caisse
d'Épargne Bretagne Pays de Loire a accordé
une aide financière de 2000 € dans le cadre
de son deuxième appel à projets à destination
des structures associatives, avec pour thème « Le logement, au cœur de notre vie et de nos actions ». Cette
somme a été allouée pour l’aménagement de l’espace collectif.
Salle collective
 L’accompagnement individualisé :
Chaque jeune qui souhaite bénéficier d’un logement au FJT les Glycines rencontre dans un premier temps un
professionnel (animateur, conseillère ou responsable de services) pour remplir sa demande de logement, une
réponse lui est apportée dans des délais raisonnables en fonction de son projet (typologie du logement, durée du
séjour), après une étude de la situation par l’équipe. Le jour de l’accueil et de l’entrée dans le FJT le responsable
de services signe avec le jeune le règlement intérieur et contrat de séjour. La conseillère est également présente
pour remplir la demande APL.
A noter que trois demandes n’ont pas abouties : une personne avait plus de 30 ans, une jeune ne présentait
pas un projet cohérent d’insertion socio-professionnelle avec la localisation du FJT et une jeune n’est finalement
pas entrée en formation sur le territoire.
Sur les six premiers mois nous avons constaté trop de visiteurs extérieurs qui mettaient à mal le calme et la
tranquillité sur le FJT. Nos résidants mineurs recevaient des visiteurs et d’autres mineurs extérieurs à
l’association rendaient visite aux résidants. Le Conseil d’Administration de l’association a validé la modification
(surligné) de l’article 6 du règlement intérieur du FJT comme suit:
« Les résidants qui reçoivent en visite des personnes extérieures au FJT sont responsables vis-à-vis de
l’Association des faits et gestes de celles-ci. Les parents des résidants mineurs autorisent par écrit les sorties
des résidants après 22h00. Les visiteurs mineurs doivent avoir une autorisation écrite de leur représentant légal.
Les visites après 22h00 ne sont pas autorisées. »
De nombreuses problématiques individuelles étaient ressorties dès les premiers mois de fonctionnement, les 41
permanences ont amenés 115 rendez-vous individuels où les actions suivantes ont pu être menées :
Le
Logement
La santé
Recherche de
logement
Courriers
CPAM
incompris
Relation avec
la CAF
Prises de
rendez vous
médicaux
L'emploi
Aide à la
réalisation de
CV et lettre
de motivation
60
La gestion
du budget
Aides
diverses
Mises en
place
d'échéanciers
Inscriptions
aux Restos du
coeur
Travail sur les
dépenses
Demande de
dépannage
alimentaire au
CCAS
S
La conseillère a également effectué des accompagnements extérieurs notamment vers le Lycée de Perseigne,
vers le Centre Hospitalier Communal Alençon-Mamers, vers la Gendarmerie, pour un état des lieux entrant vers
un logement autonome ou encore pour aller au Restos du Cœur.
L’infirmière de l’association a également pu accompagner et orienter quatre résidants en lien avec un
événement traumatique. La mise en place d’une permanence mensuelle de notre infirmière sur le FJT est en
réflexion.
Le Capitaine de Gendarmerie de l’escadron de Mamers a été rencontré pour échanger sur les incivilités qui
avaient pu être réalisées sur le FJT. Au cours de l’année cinq plaintes ont en effet été déposées pour des actes
de vandalisme ou de violences à priori de personnes extérieures au FJT. Aussi l’ensemble des canons des
serrures des logements et des accès au FJT ont été changés sur le premier trimestre.
Suite à la démission du gardien - agent d’entretien, M. Steve Albert, recruté pour ce projet, nous avons mis en
place des veilleurs de nuit de mai à octobre 2014. Sur cette période, ils ont assuré un accueil et la sécurité sur
le FJT de 20h à 2h sur des soirées aléatoires et souvent sur les fins de semaine, le budget du FJT ne permettant
pas de garantir un veilleur tous les soirs. Prêt de 400 heures de veilleur. Un nouveau gardien - agent d’entretien
est entré en fonction le 3 novembre 2014 : M. Harry Leborgne, qui habite sur un logement de fonction sur le FJT.
L’animateur recruté pour ce projet, M. Arnaud Scheffer, est également parti de l’association. Le recrutement d’un
nouvel animateur est en cours. Le choix a été fait de recruter cet animateur sur un mi-temps, avec une présence
effective sur trois soirées par semaine (de 18h à 22H) et sur un après-midi par semaine ou le samedi.
61
2. La Maison Relais
La Maison Relais est une structure destinée à accueillir des personnes au faible niveau de ressources, dans une
situation d’isolement ou d’exclusion importante et dont la situation sociale et psychologique rend impossible, à
échéance prévisible, leur accès à un logement ordinaire.
Celle de Mamers a ouvert ses portes le 1er octobre 2013. Elle comporte 3 appartements : 1 pour le bureau et la
salle collective, 1 pour la colocation de femmes (3 places) et 1 pour la colocation hommes (4 places). Fin 2013,
deux résidants étaient présents : un homme et une femme.
a. Les demandes de logement et les sorties de la Maison Relais
 La commission d’admission :
La commission d’admission s’est réunie à 5 reprises sur l’année écoulée.
Sont présents lors de ces commissions :







La Mairie de Mamers
Le CCAS de Mamers
La DDCS
Le Conseil Général
La Mission Locale Nord Sarthe
Sarthe Habitat
L’association Nelson Mandela
 Orientation des demandes :
En 2014, la structure s’est vue orientée 13 demandes, réparties comme suit :
Demandes
CG 72
2
Mission Locale
5
CCAS
1
2
1
Eux-même
2
Sarthe Habitat
Face à ces demandes, 8 personnes ont été reçues en entretien par le responsable de service ou la conseillère
afin de se rencontrer, de présenter la structure et de visiter le logement.
Commissions
Accord
Refus
En attente
Demande annulée
Total
5
1
1
6
*UDAF 72, Appui 72
13
Une seule demande a été refusée en commission, le jeune homme effectuant la demande ayant un passé
compliqué avec l’un des colocataires de la Maison Relais. La demande en attente a été acceptée directement par
Sarthe Habitat, la personne ne nécessitant pas d’accompagnement particulier.
62
 Les entrées :
Suite à ces commissions, durant l’année, la Maison Relais a effectué 5 entrées.
Orientations
SIAO
CG 72
Mission Locale
CG 72
UDAF 72
Sexe
Femme
Femme
Homme
Homme
Femme
Age
53 ans
33 ans
22 ans
38 ans
55 ans
Ressources
RSA puis AAH
ASS
RSA puis salaire
RSA puis salaire
RSA
Une femme est revenue à la Maison Relais suite à son départ, cela fait ainsi 6 entrées à la Maison Relais.
Il est important de noter la moyenne d’âge du public accueilli, qui est de 41 ans sur l’année écoulée. L’âge moyen
reste ici jeune en comparaison avec le public habituellement accompagné en Maison Relais.
On observe également une mixité au sein du public, avec 50 % d’hommes et 50 % de femmes, fait plutôt
inhabituel en Maison Relais, où le public est généralement majoritairement masculin.
 Les sorties :
3 personnes ont quitté la Maison Relais, pour les raisons suivantes :


Départ chez un tiers : 1
Orientation vers une structure plus adaptée : 2
b. L’accompagnement social
La conseillère E.S.F est présente du mardi au vendredi à la Maison Relais afin de répondre aux demandes du
public accueilli.
Des rendez-vous individuels ont lieu au bureau en fonction des besoins du résidant. Des visites à domicile ont
aussi lieu, ce qui permet d’apprécier les capacités de la personne à entretenir son logement notamment. Ce
point est important, en particulier pour les espaces communs aux colocataires (salle de bain, séjour, cuisine).
Au cours de l’année, la conseillère a pu intervenir sur différents axes :
Santé
Logement
Emploi
Budget
Accès ou maintien
des ressources
Démarches administratives
Aides diverses
Prise de rdv médicaux (CMP, CH, Médecin)
Accompagnement au rdv médical si besoin
Demande de CMU/CMUC
Demande de caution/garantie
Demande de logement social
Entretien du logement/Vie en colocation
Recherche d’emploi
Actualisation Pôle Emploi
Rédaction de CV et de lettre de motivation
Dossier de surendettement
Mise en place d’échéancier auprès des créanciers
Travail sur les dépenses
Demande d’AAH
Demande de pension d’invalidité
Déclaration trimestrielle RSA
Déclaration d’impôts
Démarches auprès de la CAF (demande APL)
Inscription Restos du Cœur
Demande de colis d’urgence au CCAS
Accompagnement au Secours Catholique
63
Ces rendez-vous individuels sont importants pour les résidants, bien souvent dépassés par l’aspect administratif.
Ce temps permet de faire émerger des difficultés ou des souhaits de la part du résidant, sur lesquels il pourra
travailler avec la conseillère. Des projets émergent ainsi.
La Conseillère E.S.F peut également être amené à orienter la personne vers une autre structure afin de répondre
au mieux à la demande.
En parallèle de cet accompagnement individuel ont lieu des temps collectifs, temps également importants dans le
fonctionnement de la Maison Relais.
c. Les animations
 Le repas du midi
Chaque semaine a lieu un repas collectif avec les résidants qui le souhaitent. Ce repas est offert par
l’association. Le matin même, les résidants souhaitant y participer décident du menu, accompagnent la
conseillère effectuer les achats, et cuisinent ensemble dans les locaux de la Maison Relais.
Le repas est ensuite partagé. C’est un temps important de la structure, qui permet d’échanger sur les prochaines
activités notamment.
Cela assure auprès des résidants un repas équilibré et cuisiné une fois par semaine. C’est un moment de
convivialité, où ils se réunissent autour d’un repas. Au cours de l’année, 50 repas ont ainsi eu lieu.
En 2015, un 2ème repas sera également mis en place, avec une participation demandée aux résidants de 2€.
 Les sorties - animations
En plus du repas hebdomadaire, l’association organise également des animations.
Type d’activités
Sortie Soldes d’hiver
Jeux de société
Bowling
Festival Mamers en Mars
Barbecue
Spectacle équestre
Cinéma
Sortie à la mer
Coiffeur
Repas Aid El Kebir
Spectacle Patrick Timsit
Assemblée Nationale
Repas de Noël
Repas de Noël avec le FJT
Lieu
Alençon
Maison Relais
La Ferté-Macé
Espace Saugonna
FJT Les Glycines
Haras du Pin
Espace Saugonna
Deauville
Le Mans
Résidence Sociale NM
Espace Saugonna
Paris
Résidence Sociale NM
Maison Relais
Date(s)
08-02-2014
18-01 et 08-03-2014
15-03-2014
21-03-2014
31-05-2014
26-06-2014
19-07 et 22-11-2014
20-08-2014
09-09-2014
06-10-2014
15-11-2014
16-12-2014
19-12-2014
22-12-2014
Selon les sorties, une participation financière modeste peut être demandée aux résidants.
64
Partenaires extérieurs
Culture du Cœur
Festival Mamers en Mars
CFA Coiffure
Culture du Cœur
Haras national du pin
Deauville
Il est important de regarder les propositions locales : 4 sorties ont eu lieu sur Mamers même. Sortir de l’isolement c’est
aussi regarder son environnement et pouvoir accéder aux nombreuses activités locales.
 Le Séjour à la mer
La Maison Relais de Mamers a connu son premier séjour à la mer cette année. Aussi, 3 résidantes sont parties
en séjour, accompagnées de la conseillère. Les deux autres résidants présents à ce moment-là n’ont pas pu
venir du fait de leur activité professionnelle. Se sont joints au séjour 7 résidants de la Résidence Sociale du
Mans, également accompagnés d’une conseillère. Le séjour a eu lieu du 19-09-2014 au 23-09-2014. Une
participation de 5€ par jour a été demandée, qui recouvre les frais d’hébergement, le transport, la nourriture et les
activités sur place.
 Préparation du séjour
Le séjour a été préparé en amont avec les résidants : les deux groupes se sont rencontrés lors d’une réunion au
Mans avec les deux conseillères. Ici ont été décidés la composition des chambres, des menus, et des activités
sur place. Il est important ici d’impliquer les résidants dans les décisions liées à l’organisation du séjour, afin de
les intégrer au projet.
Sortie à l’aquarium de la Rochelle, marché local, plage, bateau et visite de l’île d’Aix sont autant d’activités qu’ont
pu ainsi partager les résidants.
 Un bilan positif
Ce premier séjour fut un moment important pour les résidants. Le faible montant de participation a permis à ces
personnes aux ressources limitées de partir en vacances à la mer, « pour être comme tout le monde », et ainsi
rompre les habitudes.
Ce séjour a permis d’apporter un réel moment de détente et de convivialité pour les résidants. Ils ont appris à
se connaître, et des liens se sont créés, autour de jeux de société, de repas partagés chaque jour…
Aucun résidant n’était auparavant allé dans un aquarium, certains n’avaient pas vu la mer depuis de nombreuses
années. Ce furent des moments de découvertes et d’émotions marquants pour cette première année.
Le fait de vivre en groupe durant ces quelques jours induit la participation de chacun aux différentes tâches
(ménage, rangement, cuisine), qui sont réalisées avec enthousiasme du fait de les partager avec d’autres.
D’un point de vue professionnel, cela permet aux conseillères d’apprécier les comportements individuel et
collectif des résidants dans leur quotidien (addiction, hygiène, etc.). Cela peut déterminer un axe
d’accompagnement à la suite du séjour.
Enfin, cela a permis d’observer et de valoriser certaines capacités chez les personnes présentes : talent pour la
cuisine, pour le sport, pour la belote… Les résidants se trouvent ainsi dans la position de partager leur savoirfaire avec l’équipe et les résidants, ce qui les valorise.
 Retour sur le séjour
65
Quelques semaines après, un repas a été organisé à la Maison Relais de Mamers afin de réunir tous les
participants au séjour autour d’un repas commun. Les deux groupes ne se connaissaient pas avant le séjour,
mais une réelle dynamique de groupe et des liens se sont créés.
Les résidants ont ensuite pu regarder les photos et vidéos prises pendant le séjour à la mer, un moment convivial
qui a permis de clôturer cette aventure ensemble.
Repas de noël
Séjour Angoulin – Fort Boyard
d) La colocation
La particularité de la Maison Relais de Mamers est que les logements sont en colocation. En 2014, la colocation
des femmes était complète (3 résidantes) et celle des hommes a compris jusqu’à 3 hommes en même temps.
Bien évidemment, la colocation peut induire des difficultés supplémentaires lorsqu’il s’agit de l’accompagnement
dans le logement. Différence d’exigences en termes de ménage, cigarette ou non dans le parties communes,
choix du programme de télévision et même parfois vols, autant de difficultés liées à la vie en colocation.
Difficultés d’autant plus difficiles à gérer pour ces résidants qui présentent une fragilité sociale voire
psychologique.
Mais la vie en colocation a permis également de construire une certaine solidarité entre les résidants d’un même
appartement : les résidants ayant une voiture emmènent les autres aux Restos du Cœur ou à des rendez-vous
hors de la ville, ceux sachant cuisiner partagent leurs repas avec les autres etc. Cette vie en colocation permet
ainsi de rompre l’isolement qu’avaient pu connaître auparavant ces personnes, tout en préservant une zone
individuelle grâce aux chambres.
Cette vie en colocation n’est qu’une solution temporaire, puisque que le projet futur est de déplacer la Maison
Relais dans un bâtiment rénové avec des studios individuels, plus proche du centre-ville.
 Conclusion
La Maison Relais, créée il y a maintenant plus d’un an, s’est désormais inscrite sur le territoire Nord Sarthe. Elle
répond à des problématiques présentes sur le territoire et permet à des personnes en difficulté d’apporter une
solution de logement accompagné.
Ce sont les partenaires locaux qui ont majoritairement effectué des orientations sur cette structure.
66
3. La Résidence Sociale Famille
La Résidence Sociale Famille compte trois appartements sur le territoire Sarthe-Nord. Elle répond à un besoin de
logement intermédiaire pour des familles sans solution de logement. Elle a pour vocation de proposer un
accompagnement social dans le logement, avec pour objectif une sortie vers un logement autonome de droit
commun. Il s’agit de logements meublés.
a. Mise en place
En Juin 2013, le Conseil Général de la Sarthe nous contacte afin de répondre à la situation complexe et urgente
d’une grande famille. L’association fait le choix de loger la famille sur Mamers pour répondre rapidement à la
demande du pôle SRS du CG72. Cet appartement est ainsi devenu, en partenariat avec le service FSL, le
premier appartement de la RSF.
b. Les autres demandes d’entrée
Jusqu’en Juin 2014, il n’y a eu aucune demande de logement pour la RSF. Puis 3 demandes ont eu lieu :
Orientations
CHIC Mamers
CHIC Mamers + CG72
CG72
Date de la demande
06/2014
09/2014
07/2014 puis 10/2014
Composition familiale
Homme + 2 enfants
Femme + 1 enfant à charge
Couple + 6 enfants
Ressources
RSA
RSA
RSA + PF + ASS
La première demande n’a pas donné suite. Concernant les autres demandes, les familles sont entrées sur la
RSF respectivement en octobre 2014 et en novembre 2014. Les logements destinés à la RSF sur Mamers ayant
été restés vacants durant presque un an, ils venaient d’être rendus à Sarthe Habitat. Aussi, la grande famille
avec 6 enfants a intégré un logement sur la commune de Fresnay-sur-Sarthe. Le fait d’avoir un appartement RSF
sur la ville de Fresnay-sur-Sarthe permet d’élargir les propositions de logement sur le Nord Sarthe.
Aussi, la RSF dans le Nord-Sarthe est désormais complète, avec 2 appartements sur Mamers et 1 appartement
sur Fresnay/Sarthe.
Conclusion
La particularité de la Sarthe est de concentrer sur Le Mans les structures. Des associations sur le sud
Sarthe avaient et ont développé des réponses pour le logement accompagné.
Le Nord Sarthe n’était pas pourvu et la mise en place de la structure mixte sur Mamers et une extension
sur Fresnay-sur-Sarthe permet de répondre aux problématiques liées au logement pour des personnes
en difficultés sociales.
Au-delà du logement, c’est de proposer un véritable accompagnement qui permettra une prise en compte
globale de la problématique du Résidant.
Cette structure mixte prendra tout son sens si l’association peut développer ce concept de logement
accompagné sur tout le territoire Nord Sarthe pour répondre au plus près.
En effet, notre accompagnement sera efficient si nous répondons localement pour permettre aux
personnes accompagnées de rester dans leur environnement local.
Nous remercions les partenaires, la Mairie de Mamers et de Fresnay sur Sarthe, Sarthe Habitat, la CAF de
la Sarthe, la DDCS de la Sarthe et la Caisse d’Épargne Bretagne –Pays de Loire, pour leur soutien.
Nous espérons dans les mois à venir pouvoir présenter notre travail aux différents Maires des
communes et intercommunalité.
Pauline Rémond – Conseillère E.SF, Harry Leborgne – Gardien et Agent d’entretien,
67
Laetitia Hébert – Secrétaire, Manuel Alarich – Responsable de service
L’HUDA
68
VIII. L’HUDA
1. Gestion locative
Introduction
Depuis quatre ans, l’association répond à cette mission de service public coordonnée par la Préfecture
de la Sarthe.
Cela représente 541 personnes que nous avons accompagné vers les CADA de la Sarthe ou pour
certains vers l’obtention de leur statut de réfugié.
La création de l’HUDA a permis à de nombreuses familles de commencer leur parcours de demandeur
d’asile dans un logement et accompagné socialement.
Capacité : 19 logements
Origine de l’orientation
Nombre de prise en charge
Composition familiale
Nombre de sorties
Tranches d’âge
Nombre de personnes
157 PADA Le Mans
49 ménages soit 157 personnes (73 adultes et 84 enfants)
Homme
sans
enfant
0
Homme
avec
enfant
0
Femme
sans
enfant
2
Femme
avec
enfant
28
Couple Couple
sans
avec
enfant enfant
2
17
23 ménages
0
10
ans
67
11
18
ans
20
19
25
ans
18
26
35
ans
39
36
40
ans
5
41
50
ans
4
51
60
ans
6
+
60
ans
2
Durée moyenne de prise en Général : 6.5 mois
charge
Ménages sortis avec statut : 3
À l'entrée
À la sortie
Ressources (Ménages)
Sans : 0
Sans : 0
ATA : 0
ATA : 49
Origine géographique des 26 % Russie
20 % Europe orientale
ménages pris en charge
43 % Afrique noire
11 % Autres
Les sorties
CADA local : 17
CADA national : 0
Taux de rotation
113 %
Taux d’impayés
1.67 %
2. Accompagnement social
Cela fait maintenant quatre ans que nous avons ouvert, à la demande de la Préfecture, un dispositif
d’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile.
C’est donc tout naturellement que j’ai souhaité faire pour ce rapport un bilan de ces quatre années, en rappelant
l’accompagnement proposé aux demandeurs d’asile que nous hébergeons. Une remarque sera faite sur
l’évolution quantitative des familles accueillies, puis sur nos relations de plus en plus étroites avec la Préfecture.
69
À noter que le début d’année 2014 a été marqué par un transfert des missions de la plateforme d’accueil des
demandeurs d’asile primo-arrivant de l’association Tarmac vers l’Abri de la Providence installé initialement sur
Angers (PADA).
Présentation générale :
Nombre de
logements
2014
2013
2012
2011
Total
19
19
18
13
69
Familles
accueillies sur
l’année
49
45
36
27
157
Nombre
d’adultes
Nombre
d’enfants
73
64
58
44
239
84
79
74
65
302
Nombre
total de
personnes
157
143
132
109
541
Entrées en
cours
d’année
24
27
22
24
97
Sorties en
cours
d’année
23
20
19
14
76
Soit 541
personnes
en quatre
ans.
Cette année, des demandeurs d’asile de 16 pays différents ont été accueillis : Congo RDC (12 familles), Kosovo
(6), Tchétchénie (6), Daghestan (5), Albanie (3), Niger (2), Guinée (2), Angola (2), Afghanistan, Arménie,
Azerbaïdjan, Centrafrique, Congo Brazzaville, Inde, Kirghizstan, Mongolie (1).
2.1 L’accompagnement social des demandeurs d’asile en HUDA :
Nous avons la chance sur l’HUDA Nelson Mandela
de pouvoir apporter plus qu’un hébergement
« stricto sensus » aux demandeurs d’asile que l’on
héberge.
En effet, le texte initial régissant les HUDA ne
prévoit pas d’accompagnement juridique et social,
or nous ne concevons pas à l’association de
recevoir des familles dans un appartement sans
leur apporter l’aide et le soutien dont elles ont
besoin.
Ainsi, le travail d’accompagnement sur l’HUDA leur
garantit l’accès aux droits en lien avec leur statut.
Dès leur arrivée, nous domicilions chaque adulte en
demande d’asile et nous accompagnons l’ensemble
de
la
famille
dans
ses
démarches
administratives et sociales :
Démarches administratives
Démarches sociales
Aide à la constitution et à la compréhension des
dossiers de demande d'asile (OFPRA, CNDA,
aide juridictionnelle, liens avec l'avocat ...).
Aide à l'ouverture et au maintien de droits CMU.
Aide à l'ouverture d'un compte bancaire
Aide dans l'accès au soins
Aide au renouvellement des récépissés.
Scolarisation des enfants
Aide au dépôt d'une demande d'ATA et à son
renouvellement.
Aide à la compréhension des courriers.
Orientation vers les associations caritatives pour
des aides alimentaires, vestimentaires ou bien
pour des cours de français.
Lors de notre installation sur Mamers, les cours de
français n’existaient pas.
En 2014, les demandeurs d’asile ont pu débuter les
cours de français mis en place par l’épicerie
solidaire et le CCAS. Actuellement, trois familles
(russophones et anglophones) y assistent. Cela est
70
un vrai progrès concernant l’HUDA de Mamers, car
l’attente des demandeurs d’asile est d’autant plus
longue dans cette petite ville rurale. Cela permet
aux familles désireuses d’apprendre le français de
se rendre en cours deux fois par semaine et ainsi
de rythmer un peu plus leur quotidien. Des cours
particuliers à domicile vont également se mettre en
place avec des personnes bénévoles.
accompagnement, l’association avait fait le choix
d’embaucher en 2013 une interprète russe /
tchétchène. Elle a depuis été reconnue traductrice
assermentée, ce qui permet de simplifier bons
nombres de démarches pour les familles
russophones.
À contrario, nous avons perdu en 2014, les heures
de travail de l’intervenante juridique, nous orientons
maintenant davantage les familles vers les
associations militantes (LDH, RESF) et les avocats.
Afin de réduire la barrière de la langue et permettre
la compréhension de tous les enjeux de notre
2.2 Une nette augmentation du nombre d’accueillis :
Au cours des quatre dernières années, on constate
une augmentation du nombre de familles
accueillies, qui s’explique par l’ouverture
d’appartements supplémentaires, mais surtout par
un hébergement en colocation de plus en plus
important (nous avons en 2014, 7 appartements en
cohabitation sur 19 logements).
La présence moyenne des familles sur le dispositif
est de 6 mois ½, elle reste stable par rapport à
l’année dernière.
Cependant, il faut noter que trois familles sont en
HUDA depuis 2011, parmi lesquelles deux ont été
déboutées de leur demande d’asile et se retrouvent
sans solution de sortie. Pour l’autre, il s’agit d’une
famille reconnue réfugiée en 2013 et pour qui les
exigences de relogement nous ont ralenties.
Malgré l’effort de certains CADA, il est toujours
difficile d’y orienter nos « petites familles », car les
CADA sont principalement équipés d’appartements
type 4, et sur l’ensemble ils n’ont en moyenne que 2
ou 3 appartements pour des colocations.
Sept familles arrivées en milieu d’année 2013 sont
également toujours hébergées. Aucune proposition
de sortie vers un CADA ne leur a été faite car il
s’agit de petits ménages (femmes seules avec un
enfant ou couple sans enfant). Elles risquent donc
de finir leur parcours d’asile en HUDA et de créer
une charge de travail supplémentaire si l’issu est
positive, car dans ce cas nous devons travailler
ensemble le relogement vers le parc HLM,
l’ouverture de droit aux prestations familiales.
On remarque également que le nombre d’enfants
est croissant, entraînant d’autant plus de besoin
d’accompagnement en lien avec la scolarisation.
Cela va de la simple inscription, aux sollicitations
régulières de la part des établissements scolaires
lorsque des problèmes sont constatés.
En termes de sortie cette année :
 17 ménages ont été accueillis sur les
CADA du Mans,
 1 a obtenu une place en Résidence
Sociale Famille,
 2 ont accédé à un logement autonome,
 3 ont quitté l’HUDA sans laisser d’adresse.
À contrario, si l’issu à leur demande est négative, ce
sont des familles qui vont saturer le dispositif en
restant dans le logement faute de solution, créant
ainsi des indus.
2.3 Des relations étroites avec la Préfecture :
En quatre ans, le lien avec la Préfecture est de plus
en plus important dans notre travail au quotidien.
L’orientation des demandeurs d’asile se fait toujours
mensuellement lors des réunions à la Préfecture
(CLA) où sont présents les HUDA et CADA de la
Sarthe, ainsi que la plateforme d’accueil (PADA),
qui est force de propositions.
Mais en parallèle, il nous est demandé un envoi
hebdomadaire d’informations sur les accueils ou
départs et statistiques mensuelles d’occupation du
statut des personnes hébergées.
Les demandes administratives de la part de la
Préfecture vont en augmentant depuis 2 deux ans.
71
Fin 2014, nous avons également signé avec la
Préfecture, une convention afin que les seconds
récépissés constatant le dépôt d’une demande
d’asile soient envoyés à l’association, qui assure
ensuite la distribution aux familles qu’elle héberge.
Ceci a pour but d’éviter une attente très longue pour
les personnes dans les locaux de la Préfecture,
faisant ainsi gagner du temps aux usagers et aux
salariés de la Préfecture.
Toutefois, on a pu remarquer pour cette nouvelle
année, une tendance au contrôle plus stricte de la
Préfecture quant aux délais de sortie du dispositif
des demandeurs d’asile ne répondant plus aux
critères d’hébergement en HUDA (réfugiés,
déboutés).
Ces nouvelles directives risquent de faire évoluer à
nouveau nos façons de travailler.
Conclusion
La gestion des colocations est au cœur de nos préoccupations pour l’année à venir. En effet, différences
d’âge, d’éducation des enfants, de culture ou de religion, sont autant d’éléments qui posent problème
dans la vie en colocation. C’est pourquoi en 2015, l’objectif de l’association est de limiter dans la mesure
du possible, et selon les orientations, la mise en place de colocation.
Pour ce faire, nous avons déjà commencé à remplacer certains de nos grands logements, par des T2 ou
T3.
Notre but étant de nous adapter perpétuellement aux arrivées de demandeurs d’asile sur la Sarthe et de
leur offrir de bonnes conditions d’accueil.
Émilie Hérisson – Conseillère E.S.F et Référente HUDA
72
RESIDENCE JEUNES
73
IX. RESIDENCE SOCIALE JEUNES
Introduction
Fin 2013, nous avons été sollicités, par la DDCS, pour un projet expérimental financé par la DIHAL et la
DDCS pour la mise en place un dispositif de 15 logements d’insertion sur Le Mans Métropole en
appartements diffus et autonomes pour des jeunes de 18 à 25 ans sans ressources parfois avec des
animaux. Cette sollicitation est intervenue suite à la fermeture du Foyer Arc-en-ciel.
Ce projet est coordonné par la DDCS et l’association Tarmac, il s’inscrit dans l’objectif de politique
publique de prévention de l’exclusion et d’insertion des personnes vulnérables.
Les jeunes bénéficient de l’APL, et le différentiel de la redevance est pris en charge en fonction de leur
projet et de leurs ressources.
Quelques chiffres pour 2014 :
 100 situations ont été présentées en « CPO jeunes ».
 16 jeunes ont été accueillis par l’association (8 hommes, 8 femmes) avec une moyenne d’âge de 21 ans.
 2 jeunes ont été orientés en 2014 et sont entrés dans leur logement en 2015.
Modalités de l’hébergement au moment de
l’orientation en 2014
Tiers
Famille
CHRS
Apprentis d’Auteuil
FJT
Nombre
Le séjour moyen est de 188
jours soit 6,2 mois.
5
5
4
1
1
Cela s’explique par la montée en charge du dispositif. Nous avons mis près de 10 mois a capter des petits
logements (T1) auprès des bailleurs ainsi nous avons dû mettre en place deux collocations dans des T3. Nous
avons mis fin à cette expérience de collocation, cela a engendré des difficultés dans la tenue du logement.
Dans la majorité des situations, les jeunes en voie d’insertion socio-professionnelle nécessitent un
accompagnement social :
Accompagnement social
DIHAL Tarmac
CCAS du Mans
Mission Locale
Prévention spécialisé
FJT des Glycines
74
Nombre
10
1
2
1
2
Ce dispositif est un des rares dispositifs où nous ne réalisons pas l’accompagnement de nos résidants. Nous
éprouvons deux difficultés :

Nous sommes au contact direct des résidants qui viennent nous relater leurs difficultés (administratives,
sociales, alimentaires), nous n’avons pas les moyens de répondre directement à celles-ci et nous
transférons les demandes vers l’accompagnement TARMAC.

Nous ne pouvons pas effectuer un accompagnement dans le logement par des visites à domicile
comme le font les conseillères en économie sociale et familiale de l’association.
Conclusion
L’association a du faire évoluer ses pratiques en accueillant des moins de 25 ans sans ressources avec
des animaux (trois conditions historiques de non accueil au sein de l’association). Nous éprouvons
encore plus de difficultés dans le suivi de ses résidants puisque nous ne réalisons pas
l’accompagnement.
Par contre, c’est une vraie bonne solution qui place les jeunes dans un « parcours résidentiel » en les
stabilisant dans un logement pour leur permettre de s’insérer professionnellement.
75
LE F.S.L
76
X. LE FONDS SOLIDARITE LOGEMENT
Au cours de l’année 2014, nous avons réalisé 116 mois mesures d’accompagnement social FSL et évaluations.
En effet, en 2012, une convention triennale entre l’association Nelson Mandela et le Conseil Général portait
l’accompagnement sur 585 mois.
Les demandes d’accompagnement nous ont été orientées principalement par les assistantes sociales de secteur
du Mans.
5 familles hébergées dans les logements d’insertion de l’association ont été accompagnées.
L’accompagnement s’est surtout basé sur :


L’accès au logement (10 dossiers),
Le maintien dans le logement (notamment le traitement des impayés de loyers) soit 5 dossiers.
Ainsi, nous avons accompagné 19 ménages composés de 22 adultes et 54 enfants.
Nous avons effectué 160 visites : 64 visites à domicile, 44 visites bureau et 50 accompagnements à l’extérieur.
Nos priorités sur le travail réalisé avec les familles restent toujours identiques,





S’assurer d’un niveau de ressources suffisant pour accéder au logement, ou régler des dettes de loyers,
Évaluer ensemble l’autonomie dans les démarches à entreprendre,
Mesurer les freins qui pourraient remettre en cause l’accompagnement,
Toujours travailler avec l’assistante sociale de quartiers ou des structures,
Établir un lien de confiance avec les personnes accompagnées.
Lors de notre accompagnement quotidien, nous avons pu relever au cours de cette année quelques
problématiques :
1. Budget :
Nous avons pu constater que le traitement des impayés de loyers exige un plan d’actions important pour les
familles : rencontre avec le bailleur, négociation avec les créanciers, instruction de dossiers de surendettement
mais ce n’est plus suffisant car malgré la recevabilité des dossiers, nous avons pu constater que les personnes
n’arrivent plus à régler leurs charges fixes principales. Il n’est plus rare de constituer un 2 ème voire 3ème dossier de
surendettement malgré la bonne foi des personnes. Les factures de gaz et d’électricité sont trop lourdes à gérer
dans un budget familial aujourd’hui.
2. L’accès au logement :
Nous avons eu de grosses difficultés à travailler avec certains bailleurs privés sur Le Mans qui acceptent de
reloger les personnes ou familles dans des logements parfois « insalubres ». La médiation est souvent
impossible avec les propriétaires lorsqu’il faut négocier des travaux à la suite de l’état des lieux entrant.
3. Les démarches administratives :
Mise en difficultés des familles ou personnes dès l’entrée dans le logement lorsque les convocations à la
Préfecture tardent dans le cadre du renouvellement des titres de séjour. Certaines personnes se sont retrouvées
avec des ressources suspendues (RSA, APL, AAH) juste à l’entrée du logement. Il n’est pas rare d’être déjà en
situation d’impayés de loyer dès le premier mois d’entrée dans le logement. Il faut déjà instruire un dossier FSL
pour impayés.
77
4. Le comportement dans le logement :
Les troubles du comportement dans le logement prennent une part de plus en plus importante dans
l’accompagnement (absence d’entretien, troubles du voisinage, non-respect de la vie collective, troubles
psychologiques). Cela nous a permis de travailler avec les agents de médiation des bailleurs et de tisser un
véritable partenariat. Dans certains cas, les personnes ont pu reprendre contact avec leur médecin traitant.
L’isolement des personnes seules ou familles a pu être repéré au cours de notre accompagnement, malgré la
présentation des structures de quartier et loisirs.
Au cours de cette année 2014, le nombre de mesures réalisé a diminué. Par rapport aux deux années
précédentes, on remarque une irrégularité dans les demandes d’accompagnement avec une incidence sur la
qualité du travail apporté aux bénéficiaires.
Conclusion
Ce sera le dernier rapport que l’association fera individuellement.
Un appel d’offres « Mission d’accompagnement social logements pour les bénéficiaires du FSL », a été
lancé fin 2014, par le Conseil Général de la Sarthe. Une association d’associations, ASL 72, pilotée par
l’Adgesti et composée de Tarmac, l’AISP, la Sauvegarde Mayenne - Sarthe, le CEFR, l’association Nelson
Mandela, a été créée pour réfléchir et répondre à cet appel d’offres.
ASL 72 a obtenu l’appel d’offres, le nouveau cahier des charges et le travail partenarial vont modifier nos
pratiques d’accompagnement.
Valérie CORBIN – Corbin
Conseillère E.S.F
78
AUTRES ACTIONS
1. La cellule logement
2. La Résidence Sociale Solidarité Famille
3. Projet accompagnement Sarthe Habitat
4. L’accompagnement de l’infirmière
5. Sport + cuisine = santé à Nelson Mandela
79
XI. AUTRES ACTIONS
1. La cellule logement :
Le CHS de la Sarthe a sollicité l’association dans le cadre d’une convention pour
mettre à disposition des logements de type Résidence Sociale « Foyer soleil »,
pour loger des patients sortants de CHS.
la cellule logement du CHS.
Ces sorties sont le résultat d’une corrélation de l’équipe médicale du CHS avec un
accompagnement régulier des infirmiers du CHS. La coordination est assurée par
L’association assure donc une gestion locative sociale de ces appartements. A ce jour, six appartements dont un
en « tri-colocation ».
Ce partenariat est le résultat d’une rencontre avec le CHS (via la Résidence Accueil) qui permet de mutualiser les
compétences professionnelles de chaque institution et de répondre à un besoin de logements accompagnés pour
des patients du CHS.
Les attentes du CHS sont importantes et cette action augmentera au fil des années et men en avant les
compétences en gestion locative de l’association.
Jean-Jacques Jeulin
Directeur
80
2. La Résidence Sociale Solidarité Famille :
Au 1 janvier 2014, l’association Nelson Mandela a signé une convention en partenariat avec le Conseil Général
de la Sarthe (FSL et Pôle SRS) relative à la mise en œuvre, à titre expérimental, d’un dispositif d’accueil et
d’accompagnement des femmes enceintes et des mères isolées accompagnées d’une fratrie dont l’aîné à moins
de trois ans.
L’objectif était d’héberger des familles sur une courte durée permettant d’accéder rapidement à un logement
dans le droit commun sans difficulté d’autonomie.
L’association Nelson Mandela a donc mis à la disposition de ces familles, des logements situés sur Allonnes,
Coulaines et Le Mans (T2 ou T3).
Une rencontre avec notre Directeur et les élus de ces villes ont pu avoir lieu afin d’expliquer le fonctionnement de
cette Résidence Sociale Solidarité Famille.
8 familles ont été accueillies au cours de l’année 2014.

Composition des familles :
Nous avons hébergé des familles monoparentales dont l’âge moyen de la mère est de 28 ans avec un enfant de
moins de 3 ans à charge.
Nous avons accueillies des personnes de différentes nationalités :





Française,
Camerounaise,
Guinéenne,
Marocaine,
Congolaise.

L’origine des demandes :
Tous les dossiers nous ont été orientés par les travailleurs sociaux du Pôle SRS, motivés par le fait que toutes
les familles étaient en recherche d’un logement de transition parce qu’elles se trouvaient dans une situation
d’urgence.
Pour toutes ces familles, le parcours logement a été plus ou moins chaotique (hébergement chez des amis,
compatriotes ou foyers d’urgence). Les tensions, le manque d’intimité ont été les raisons qui ont amené ces
personnes à rencontrer l’assistante sociale du Pôle SRS.
Toutes les mères accueillies n’ont jamais eu auparavant de logements autonomes que ce soit à l’étranger ou en
France. L’accueil dans un logement transitoire était souvent considéré comme un premier logement pour ces
femmes.

Les ressources financières des familles :
Essentiellement, bénéficiaires du RSA et de l’Allocation Soutien de Familles versées par la CAF de la Sarthe.
Le RSA était souvent versé aux familles liées à leur statut de mère isolée avec un enfant de moins de 3 ans, ou
titulaire d’une carte de séjour « Vie Privée » ou « Vie Familiale » d’un an au titre de parent d’enfant français.
81

L’accompagnement réalisé :
L’accompagnement s’est surtout basé sur la vie quotidienne de ces familles. Sachant qu’au départ nous avions
avec les travailleurs sociaux du pôle SRS fixé nos champs d’interventions.
L’assistante sociale du Pôle SRS travaillait plutôt sur le domaine de la protection de l’enfance et
l’accompagnement autour du RSA, la conseillère E.S.F de la Résidence Sociale Solidarité Famille soutenait les
familles plutôt sur les domaines de la vie quotidienne.
Je vais plutôt dans ce rapport évoquer l’accompagnement réalisé par la Conseillère E.S.F.
Nos objectifs étaient de soutenir régulièrement les familles dans les domaines suivants :

Sur le plan administratif, nous sommes beaucoup intervenus dans l’instruction de dossiers classiques
(instruction dossiers FSL, aides alimentaires, ouverture de droits à la CAF, demande de pension
alimentaire). L’accompagnement physique a été régulier car pour beaucoup d’entre elles les personnes
ne connaissaient pas les organismes existants sur les villes. Des contacts ont été pris régulièrement
avec les bailleurs pour que les personnes puissent accéder rapidement à un logement autonome.
Parallèlement, nous avons instruits des dossiers auprès de la commission DALO pour favoriser la sortie
rapide du logement transitoire.

Sur l’appropriation du logement, nous avons beaucoup accompagné les familles pour tout ce qui était
du domaine du respect des droits et devoirs du locataire. Des explications ont pu être données
notamment pour les très jeunes femmes en matière de quittance de loyer et de mise en place du
paiement car c’était la première fois qu’elles occupaient un logement comme seule titulaire d’un contrat
de résidence.
Nous avons dû expliquer aussi pour une personne qu’il était important d’être réactive face à un souci
dans son logement (fuite d’eau) et de ses conséquences notamment sur les logements voisins. Cette
personne souffrant de troubles psychiques.
L’apprentissage sur le fonctionnement des appareils électro ménagers au sein de l’appartement a été
nécessaire pour deux familles au début de l’hébergement.
D’une manière générale, aucun trouble du voisinage n’a été constaté, ni rapporté par les gardiens de
l’immeuble.

Sur le plan budgétaire, nous avons souvent accompagné les familles auprès de la CAF pour apporter
des infos complémentaires au dossier. Nous avons pu mettre en place un échéancier des dépenses
pour chaque personne et avons évalué le coût de l’accès au logement autonome afin d’appréhender au
mieux la sortie. Cela s’est fait sans souci puisque le fait de régler un loyer résiduel toutes charges
comprises a permis à chacune d’entre elle d’épargner et de financer une partie de leur mobilier.

Les accès au logement autonome :
Sur les 8 familles hébergées :





1 famille a été relogée sur Coulaines en octobre 2014,
1 famille va être relogée en janvier sur Le Mans,
2 familles sont en cours de propositions de logement pour janvier 2015,
1 famille est de nouveau hébergée dans sa famille,
3 familles ont été réorientées vers un hôtel social ou structure d’urgence.
82
Ces dernières n’ont pas pu être relogées pour les raisons suivantes :

L’une d’entre elle avait une carte de séjour d’un an mais l’enfant a atteint l’âge de trois ans. Le droit au
RSA s’est donc arrêté ne permettant pas de rendre viable le projet relogement,

Une autre personne a effectué une demande de renouvellement de carte de séjour sur deux
départements provoquant le renvoi du dossier vers la Préfecture de la Sarthe et donc suspension des
droits pour Mme ne permettant pas l’accès au logement puisqu’elle n’a plus de titre de séjour
aujourd’hui.

Une autre personne ne peut pas vivre seule dans son appartement car elle a besoin d’un soutien plus
importants dans sa vie quotidienne et a besoin d’un suivi santé sur le plan psychologique.

Une personne est repartie dans sa famille car elle avait refusé deux propositions de logement suite au
passage de la Commission DALO.
De manière générale, toutes les personnes qui ont ou vont accéder à un logement autonome ont des capacités
et des ressources suffisantes. Elles avaient juste besoin de conseils au départ. Nous avons pu constater une
évolution personnelle intéressante pour beaucoup d’entre elle entre le moment où l’on a évalué la situation de
départ avec l’assistante sociale du Pôle SRS et la fin de l’hébergement.
Cet épanouissement se traduisant par l’investissement décoratif de l’appartement, l’absence de contraintes
générées par la famille ou compatriotes, l’intimité retrouvé ont vraiment permis à ces femmes de se « poser »
pour mieux appréhender les démarches à suivre.
Aujourd’hui, elles sont vraiment intégrées dans leur quartier. Le fait d’avoir un « toit » leur permet maintenant de
travailler sur d’autres projets personnels.
Conclusion
Fin octobre 2014, le Conseil Générale de la Sarthe, nous a signifié l’arrêt de ce projet et nous devions
dans le premier semestre avoir trouvé une solution de logement pour les personnes accueillies.
L’association avait ouvert huit logements meublés. Ce travail représente des investissements en temps
et financier et à peine un an après nous devons le défaire.
Il est dommage de ne pas avoir misé sur cet investissement sur le long terme pour répondre à un besoin
identifié.
Valérie Corbin – Conseillère E.S.F
83
3. Projet accompagnement Sarthe Habitat :
Au cours de l’année 2014, nous avons mené une expérimentation avec Sarthe
Habitat sur la mise en place d’un accompagnement social auprès des locataires
sur le traitement des impayés de loyers.
Avec le Directeur de l’association Nelson Mandela, nous avons pu rencontrer le
personnel de l’agence Sarthe Habitat d’Allonnes et de Mamers (Chargés de
contentieux, Directrice) pour évaluer et fixer les critères des locataires ayant
besoin d’un suivi.
Cette expérimentation s’adressait en particulier aux :



Personnes seules sans enfants, bénéficiaires de minima sociaux, n’ayant plus ou peu de contacts avec
les travailleurs sociaux de secteurs et le bailleur,
Familles bénéficiaires de prestations de la CAF, de toute nationalité.
Personnes ne faisant pas l’objet d’une expulsion imminente mais plutôt avec de petits impayés de loyers
(1 ou 2 mois),
Locataires salariés,
Retraités.

Modalités de fonctionnement :


Nous avons mis en place avec le bailleur et les travailleurs sociaux de la Résidence Sociale un courrier de mise à
disposition destiné aux locataires, précisant que l’association était « spécialiste » de l’accompagnement dans le
logement et que l’on pouvait les soutenir dans leurs démarches s’ils avaient besoin.
Il s’agissait d’une démarche volontaire des locataires. Les correspondants de site ont également pu nous aider
lorsqu’il y avait difficulté à rencontrer les personnes.
Nous sommes allés au domicile de 42 personnes pour proposer notre démarche. 13 personnes ont répondu
favorablement à notre suivi. Nous les avons accompagnés sur une durée de 3 mois à 12 mois.
Les visites à domicile nous ont permis de réaliser une analyse affinée des raisons de l’impayé et d’essayer de
définir des solutions adaptées avec la personne.

Problèmes repérés :
1. Ressources :
Certaines personnes ou familles n’ont pas fait valoir leurs droits (RSA, Prestations Familiales) car elles ne sont
pas allées voir leur assistante sociale de quartier depuis des années ou jamais.
2. Difficultés à réaliser leurs démarches administratives :
Les personnes sont en incapacité de remplir un document ou ne prennent pas attention aux courriers envoyés
(illettrisme, difficultés à lire, personnes d’origine étrangère), certaines personnes ont pu exprimer le fait que
constituer une demande d’aide auprès du CCAS ou l’assistante sociale était très lourd à gérer car on demandait
beaucoup de papiers. Elles préféraient arrêter leurs démarches.
3. Santé :
Nous avons pu rencontrer des personnes souffrant de troubles psychiques, addictions (alcool, drogue etc.)
rendant impossible un équilibre de vie quotidienne et donc le règlement des factures lié au logement.
84
4.
État civil :
Certaines personnes n’avaient pas pu obtenir le renouvellement de leur titre de séjour délivré par la Préfecture et
donc arrêt des droits en général.

Actions mise en place :
Nous avons instruit des dossiers administratifs de tout ordre :








Demandes d’aides financières (Secours Catholique, Secours populaires, FSL, CCAS Allonnes et
Mamers),
Instructions de dossiers de surendettement,
Plans d’apurement avec Sarthe Habitat,
Mise sous tutelle,
Inscription aux épiceries solidaires des communes,
Relais et reprise de contacts avec les assistantes sociales de secteur,
Travail sur le droit et devoirs des locataires,
Médiation avec le bailleur dans le cas de dysfonctionnements dans le logement.

Résultats de notre accompagnement :



Assainissement de la situation budgétaire,
Reprise du règlement des impayés de loyer suite à renégociation auprès de Sarthe Habitat,
Pour certains, rupture d’une certaine solitude.
Cette expérimentation nous a semblé intéressante car elle fait appel à une démarche innovante face à
l’augmentation des impayés de loyers auprès de ce bailleur. Elle met en avant la compétence professionnelle
dans le logement accompagné de notre association.
Certaines familles ont pu exprimer le fait qu’elles étaient contentes que l’on se déplace à leurs domicile pour leur
venir en aide car la démarche de prendre rendez-vous auprès de l’assistante sociale était trop difficile.
Le fait de les accompagner physiquement auprès de Sarthe Habitat et être présente avec elles, rendaient la
communication plus facile. Notre rôle de médiation a été bénéfique.
Cette forme d’accompagnement a pu se concrétiser par la signature d’une convention avec Sarthe Habitat pour
l’année 2015.
Valérie Corbin – Conseillère E.S.F
85
4. L’accompagnement de l’infirmière :
J’ai démarré mon activité fin janvier 2014, un temps de prise en main a été nécessaire pour observer les
différentes structures et repérer leurs besoins.
Les actions sont multiples et relèvent du pôle relationnel. Elles doivent être ciblées en fonction du lieu
d’intervention car le public est différent :
 Autonome pour la Résidence Sociale.
 En grande difficulté sociale pour la Maison Relais.
 Fragilisé par la maladie pour la Résidence Accueil.
Je travaille à mi-temps et je suis présente :
 Une journée par semaine sur la Résidence Accueil.
 Une journée par semaine sur la Maison Relais Mumia Abu Jamal
Et je suis également sollicitée par la Maison Relais et le FJT de Mamers.
Pendant la période estivale l’équipe de la Résidence Accueil a fonctionné en personnel restreint, mon potentiel
de mobilité a permis de pallier ce manque d’effectif ainsi j’ai contribué à la vie collective (repas, rangement,
accompagnement des tâches ménagères). Ce temps d’échange important m’a permis d’observer, de repérer les
capacités d’adaptation, d’autonomie de chacun.
Mon activité s’est donc en milieu d’année centrée sur la Résidence Accueil Maya Angelou. Nouvelle structure qui
accueille des personnes souffrant de pathologies mentales. L’équipe apporte une aide et un accompagnement
physique sur les démarches de chacun pour des besoins de leur santé.
Maison Relais
Résidence Accueil
Résidence Sociale
FJT /MR
ENTRETIEN
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aout
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
TOTAL
6
3
1
2
3
1
1
3
20
ACCPT vers
CMP
CHS - CH
Pharmacie
Autres
2
1
1
1
2
1
3
1
12
ENTRETIEN
1
2
3
2
10
11
9
7
8
10
63
ACCPT vers
CMP
CHS - CH
Pharmacie
Autres
ENTRETIEN
1
6
15
7
10
10
12
20
14
18
13
12
138
3
4
1
2
2
5
1
ACCPT vers
CMP
CHS - CH
Pharmacie
Autres
ENTRETIEN
ACCPT vers
CMP
CHS - CH
Pharmacie
Autres
3
6
1
1
10
1
1
19
Plusieurs actions sont menées :
 Relationnelles, de soutien, de réassurance, de relation d’aide pour aider la personne à dépasser sa
problématique.
 De travail de liaison auprès des psychiatres, des unités de soins, des CMP, des médecins traitants, qui
permettent une continuité dans le suivi et l’observance du traitement.
Ce travail facilite l’intégration dans la société.
C’est un défi pour ces personnes.
Cette première année passée au sein de l’association a été enrichissante, je souhaite que cette activité perdure
pour les prochaines années.
Annie BRUNET – Infirmière
86
5. Sport + cuisine = santé à Nelson Mandela :
Ce projet a pour objectif de promouvoir une alimentation favorable à la santé et vectrice de lien social ainsi
qu’une incitation à la pratique d’une activité physique auprès des personnes accueillies.
Au-delà de l’activité encadrée, c’est aussi un lieu de rencontre, car tous les résidants de l’association peuvent
s’inscrite sur un atelier commun.
Ce projet est financé sur 2014 grâce à l’ARS des Pays de la Loire et au Comité Départemental olympique et
sportif de la Sarthe suite à des avis favorables à des appels à projet « Promotion de la Santé et Prévention » en
2013 et 2014. Ce financement s’inscrivant dans le dispositif « osez-bouger ».
Nous continuons à proposer à nos résidants une activité physique et/ou sportive une fois par semaine encadrée
ainsi que des ateliers avec une diététicienne.
Voici quelques chiffres pour 2014 :
30 ateliers
sportifs
Activités
Marche nordique
Natation
Gym douce
Bowling
partenaires
LMA 72
Atlantides
Yoga 72
Bowling du Mans
280
participants
Séances
8
6
8
9
Bowling du Mans
87
Participation moyenne
2 encadrants + 2 professionnels + 6 résidants
2 professionnels + 7 résidants
1 encadrant + 8 résidants
3 professionnels + 14 résidants
30 ateliers
diététiques
40
participants
Mme Julie Brichard, diététicienne, a effectué cinq ateliers sur la Résidence Sociale Nelson Mandela et trois sur la
Maison Relais Mumia Abu-Jamal dont les objectifs étaient les suivants :


Sensibiliser à l’équilibre alimentaire
Prendre plaisir à cuisiner
Selon Julie Brichard :
« De manière générale, très bon groupe, dynamique, intéressé et assidu. Ces moments sont
sources d’échanges, d’activités qui leur ont permis aussi sans contrainte, de moins fumer »
Selon les résidants :
« J’ai appris des choses »,
« Il y a certaines choses que je’ savais pas que je fais maintenant »,
« Ça aide pour cuisiner pour pas cher »,
« Pour 3 euros par personne pour un repas on s’en tire »,
Cette action nous a offert une belle opportunité grâce à l’agence pour l’éducation par le sport, de nous proposer
un article dans le journal « Le Monde » (cf. annexes), le 6 novembre 2014.
En 2015, le magazine Actualités Sociales Hebdomadaires (ASH) nous a contacté pour réaliser un reportage sur
ce projet.
Atelier diététique à la résidence
88
LES MOYENS HUMAINS
89
XII. LES MOYENS HUMAINS
1. Organigramme :
Direction
Gestion locative
•Jean-Jacques Jeulin - Directeur
•Manuel Alarich- Responsable de service
•Catherine Vallée - Reponsable de gestion locative
•Bettina Hubert - Agent de gestion locative
Comptabilité
•Sylvie Ferrandez - Comptable
Administratif
•Laetitia Hébert - Secrétaire
•Marie Gader - Agent d'accueil et Interprète
Equipe sociale
Entretien
•Amélie Pieau - Educatrice Spécialisée
•Annie Brunet - Infirmière
•Céline Gandon - Conseillère E.S.F
•Charlotte Ferando - Conseillère E.S.F
•Emilie Hérisson - Conseillère E.S.F
•Mariam El Hasnaouy - Conseillère ESF
•Pauline Rémond - Conseillère ESF
•Perrine Freydier - Conseillère E.S.F
•Samuelle Clavreul - Maîtresse de maison
•Valérie Corbin- Conseillère E.S.F
•Nouri Atala - Responsable de l'entretien - Gardien RA
•Youssef Abdeslam - Agent d'entretien et Gardien MR
•Harry Leborgne - Agent d'entretien et Gardien MR / FJT
•Rosalie Bélémi - Technicienne de surface
•Franck Bernard - Agent d'entretien et Gardien RS
•Jérémy Bourgeois - Agent d'entretien et Gardien HUDA
L’association a embauché 4 salariés en 2014. Nous étions 25 salariés début 2014. Au 1er janvier 2015, nous
sommes maintenant 23 salariés :

Salariés
Harry Leborgne
Fonction
Embauche
Agent d’entretien – Gardien sur la structure mixte de Mamers Novembre 2014

Samuelle Clavreul
Maîtresse de maison sur la Résidence à Accueil,
Septembre 2014

Annie Brunet
Infirmière

Virginie Dupuits
AMP mise à disposition du CHS
Juillet 2014
Janvier à aout 2014, congés
maternité à partir de septembre
90
Les mouvements des salariés :
Nom - Prénom
Fonction
Animateur sur le FJT
 Arnaud Scheffer
Gardien sur la structure mixte de Mamers
 Steve Albert
Mouvement
Licenciement en juin 2014

Rupture conventionnelle en aout 2014
TISF sur la Résidence Accueil
Marie Rolli
Démission en juillet 2014
Stagiaires
Stage
Tuteur
Dates
Valérie Rello
Valérie Gilles
Sophie Delors
Sabrina Bergeot
Céline Bouthier
Françoise Portal
Mélany Garreau
CAFDES
EMT
BTS ESF 2ème année
Moniteur Educateur 1ère année
BTS ESF 2ème année
DU APV
DE CESF
M. Jeulin
Mme Corbin
Mme Ferando
Mme Pieau
Mme El Hasnaouy
M. Jeulin
Mme Hérisson
03-12-14 au 28-02-15
29-12-14 au 09-01-15
01-12-14 au 19-12-14
03-11-14 au 12-06-15
08-12-14 au 19-12-14
10-02-14 au 24-02-14
27-01-14 au 21-03-14
2. Formations, colloques, Délégués du personnel
2.1 Formations :
Nom Prénom
Bettina Hubert
Fonction
Agent de gestion locative
Marie Gader
Agent d’accueil
Jérémy Bourgeois
Agent d’entretien
Conseillère E.S.F
Céline Gandon
Mariam El
Hasnaouy
Conseillère E.S.F
Intitulé de la formation
Gestion locative
Gestion des situations délicates
autour des personnes en
difficultés
Gestion des situations délicates
autour des personnes en
difficultés
Habilitation électrique
L’accompagnement dans le
logement à l’initiative de la DDCS,
organisé par l’ARIFTS
L’accompagnement dans le
logement à l’initiative de la DDCS,
organisé par l’ARIFTS
Date
Du 21 au 23-10
Du 19 au 20-06
Lieu
UNAFO – Paris
UNAFO - Paris
Du 19 au 20-06
UNAFO - Paris
Du 25 au 27-03
Nov 2013
Janvier 2014
AFPA – Le Mans
Le Mans
Nov 2013
Janvier 2014
Le Mans
2.2 Interventions extérieures :
Monsieur Jean-Jacques Jeulin, Directeur de l’association, intervient sur la formation de « Responsable de
Résidence Sociale », à l’institut « Meslay », sur les thématiques suivantes :



Connaissance du public
Mise en place d’un nouveau projet
Budget prévisionnel d’un projet
Monsieur Jean-Jacques Jeulin a été sollicité par le journal « Direction » pour participer au jury des trophées
organisé par la revue.
Manuel Alarich a représenté l’association lors du 32ème atelier de la DIHAL organisé le 2 juillet 2014 en commun
avec un CCPA dont le thème était « la participation des personnes accueillies ou accompagnés».
91
L’association et ses actions ont été présentées, et nous avons surtout mis en avant la composition du Conseil
d’Administration avec la présence de quatre membres (deux titulaires et deux suppléants) élus par les résidants
tous les ans.
Manuel Alarich a représenté l’association lors de la 8ème étape du « Grand Tour de l’Education par le Sport »,
organisée par l’agence pour l’éducation par le sport, le vendredi 5 décembre 2014, à Cholet.
Il a été jury du concours « Fais nous rêver Fondation-GDF Suez », et a présenté l’association lors d’une
conférence-débat citoyenne sur «L’activité physique et sportive, un outil de prévention et de promotion de
la santé ».
2.3 Colloque :
Congrès UNAFO : Mme Pieau Amélie, Mme Vallée Catherine, Mme Gandon Céline, M. Alarich Manuel, M. JeanJacques Jeulin ont participé au congrès qui s’est déroulé au Mans.
Le congrès s’est déroulé au Mans et l’association a été sollicitée pour aider l’organisation avec l’UNAFO.
Des visites ont été organisées durant ces deux jours de congrès sur la Résidence Sociale Nelson Mandela et la
Résidence Accueil Maya Angelou.
2.4 Délégués du personnel :
En novembre, nous avons procédé à de nouvelles élections de Délégués du personnel.
Madame Gandon Céline, Déléguée Titulaire et Madame Pieau Amélie, Déléguée suppléante ont été élues.
Six réunions ont eu lieu avec les Délégués du personnel sur l’année 2013, même si une réunion est fixée tous les
mois.
L’association est adhérente au SNEFOS, Syndicat employeur, qui gère la convention collective nationale des
Foyers de Jeunes Travailleurs.
2.5 Une association impliquée dans les instances de réflexions de notre secteur d’activité :
L’association siège :


Au comité de pilotage et technique du SIAO.
Participe à la CPO et CPO jeunes.
Monsieur Jean-Jacques Jeulin siège :





Au comité technique et est responsable du PDALPD.
En qualité d’Administrateur et de référent régional de l’UNAFO.
En qualité d’Administrateur à l’OPAC Sarthe Habitat.
A la commission de médiation (DALO).
Conseil de surveillance du CHS.
92
LES DELEGUES DES RESIDANTS
93
XIII. LES DELEGUES DES RESIDANTS
1. Délégués de la Résidence Sociale :
« Ce que je peux dire pour l’année 2014 en tant que Délégué des Résidants, c’est que j’ai été
élu au mois de juin.
Nous avons essayé de faire des réunions avant chaque Conseils d’administration et l’on peut
dire que les Résidants ne sont pas très assidus à ces réunions.
Les Résidants pensent que nous sommes là pour leurs problèmes de fuites ou autres, ce qui
n’est pas le but recherché.
Quant à mes activités de Délégué, pour les CCRPA, elles ont été nombreuses et
fructueuses. Nous avons abordé les sujets tels que :
« Lutte contre la pauvreté et exclusions » - rencontre avec M. Chéreque François.
Et dernièrement nous avons eu une matinée avec Mme Touraine Marisol, Ministre des affaires sociales.
Notre dernier CCPA, nous étions accompagnés par le Directeur Général de la F.N.A.R.S et le thème
« Deshumanisation du social » avec la participation des membres du Conseil Supérieur du Travail Social.
Voilà pour mes activités 2014. »
Mark Jean – Délégué titulaire
« Tout a été parfait. Rien à dire »
Leroy René – Délégué suppléant
2. Délégués de la Maison Relais Mumia Abu Jamal :
« On est là pour représenter les résidants. Pour moi, c'est que du bien-être !
Pour la première fois que je suis Délégué, les réunions sont utiles car il y a des choses que
je ne connaissais pas et que j'ai appris (les dépenses, l'argent,...).
Si les résidants ont besoin de quelque chose ils peuvent nous le dire. On est là pour les
défendre et pour en parler. »
Jean-Claude Verrier – Délégué titulaire
« Être Délégué c'est intéressant pour moi, même s'il y a des trucs que je ne comprends
pas en réunion du Conseil d’Administration.
Le secret professionnel c'est bien quand on parle des résidants en Conseil
d’Administration mais c'est pas évident de garder pour soi.
Pour moi, ça apporte beaucoup, on apprend beaucoup : le fonctionnement de
l'association et c'est bénéfique pour tout le monde si on peut aider les résidants.
Je suis prêt à me représenter et moi aussi ... »
Quentin Robert – Délégué suppléant
94
LE RAPPORT D’ORIENTATION
95
XIV. LE RAPPORT D’ORIENTATION
Un rapport sur la stratégie à moyen et court terme a été soumis et amendé par le Conseil
d'Administration et les salariés de l’association.
Les items choisis sont les suivants :
Stratégie 5 – 10 ans : « Comment imaginer l’association dans dix ans »
Court et long terme : « Des changements à prendre en compte »
Savoir-faire de l’association : « Notre cœur de métier accueillir, loger, accompagner »
Relation avec le bailleur : « Comment déléguer la gestion patrimoine »
Ouverture vers d’autres domaines : « Actions complémentaires de l’accompagnement dans le logement »
Développement territorial et régional : « Une orientation incontournable pour le développement de
l’association »
Orientations humaines et managériale : « Le poumon de l’association »
Projet associatif : « Les valeurs de l’association »
Projets sociaux : « Le fil conducteur de l’accompagnement social et de la gestion locative »
Délégués des Résidants : « La participation active des résidants aux instances »
Les modifications statutaires de l’association : « Une vie associative en corrélation avec les modifications de
notre environnement et de l’évolution de l’association »
Évaluation et organisation du travail : « Une qualité des services pour les résidants et les partenaires
institutionnels »
96
CONCLUSION
Une année charnière qui confirme « notre savoir-faire » en gestion locative adaptée et accompagnement
dans le logement.
L’association doit être vigilante sur son budget 2015 car les moyens humains et financiers ne sont pas
extensibles (budget serré de nos partenaires financiers). Mais nous devons déployer de l’énergie pour
réaliser nouveaux projets et consolider l’existant, afin de préparer l’avenir.
Des feuilles de route individuelles seront réalisées afin de donner des objectifs individuels de travail et
par structure.
Des économies sont à réaliser dans tous les domaines, réduction des coûts des fluides (eau, électricité,
gaz), de l’optimisation des déplacements et de renforcer les contrôles sur l’entretien du logement pour
diminuer les coûts de remise en état des logements vacants.
Ce travail ne se réalisera que si chacun à son niveau se saisi de cet enjeu économique important.
Me Conseil d'Administration étudiera les sources d’économies potentielles pour diminuer nos charges.
Mais en parallèle interrogera les partenaires financiers pour expliquer notre travail d’accompagnement au
quotidien et l’opportunité d’avoir des Résidences Sociales pour répondre à un public ayant des
difficultés sociales dans leur parcours résidentiel.
Jean-Jacques JEULIN
DIRECTEUR
97
PRESSBOOK
Le Maine Libre du 7 juin 2014
98
Le Maine Libre du 8 décembre 2014
99
Le Maine Libre du 24 juin 2014
100
Le Maine Libre du 1er décembre 2014
101
Article de Direction du juin 2014
102
²
Article de Direction du juin 2014
103
Le Monde du 9 décembre 2014
104
A
B
C
AAH
ACS
AFH
AGLA
AGLS
ALD
AMP
APL
ARS
AS
ASF
ASS
ATA
AUDA
Allocation Adulte Handicapé
Aide à la Complémentaire Santé
Aide Financière Hebdomadaire
Association de Gestion de Logements Accompagnés
Aide à la Gestion Locative Sociale
Allocation de Longue Durée
Aide Médico-Psychologique
Aide Personnalisée au Logement
Agence Régionale de Santé
Assistante sociale
Allocation Soutien Familial
Allocation Spécifique de Solidarité
Allocation Temporaire d’Attente
Accueil d’urgence des demandeurs d’asile
BP
Budget Prévisionnel
CADA
CAF
CAI
CAPEX
Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile
Caisse d’Allocation Familiale
Contrat d’Accueil et d’Intégration
Commission spécialisée de coordination des Actions de Prévention des Expulsions
locatives
Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail
Centre d'Accueil Thérapeutique à Temps Partiel
Centre Communale d’Action Sociale
Conseil Consultatif des Personnes Accueillies / Accompagnées
Conseil Consultatif Régional des Personnes Accueillies / Accompagnées
Comité Départemental Olympique de la Sarthe
Centre Educatif Fermé
Conseillère en Economie Sociale et Familiale
Centre de Formation et d’Apprentissage
Conseil Général
Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale
Centre Hospitalier Spécialisé de la Sarthe
Commission Locale d’Admission
Comité Interprofessionnel pour le Logement
Centre Médico-Psychologique
Couverture Maladie Universelle
Couverture Maladie Universelle Complémentaire
Cour Nationale du Droit d'Asile
Caisse Primaire d’Assurance Maladie
Commission Partenariale d’Orientation
Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie
CARSAT
CATTP
CCAS
CCPA
CCRPA
CDOS
CEF
CESF
CFA
CG
CHRS
CHSS
CLA
CIL
CMP
CMU
CMUC
CNDA
CPAM
CPO
CSAPA
105
D
E
F
G
H
I
L
M
O
P
R
CST
Carte Sortie de Territoire
DALO
DDCS
DIHAL
Droit Au Logement Opposable
Direction Départementale Cohésion Sociale
Délégation Interministérielle à l'Hébergement et à l'Accès au Logement
EHPAD
EMPP
ESAT
ETP
Établissement d'Hébergement pour Les Personnes Agées Dépendantes
Equipe Mobile Psychiatrie Précarité
Établissement et Service d'Aide par le Travail
Equivalent Temps Plein
FJT
FNARS
FSL
Foyer de Jeunes Travailleurs
Fédération Nationale des associations d'Accueil et de Réinsertion Sociale
Fonds de Solidarité pour le Logement
GLS
Gestion Locative Sociale
HJ
HLM
HUDA
Hôpital de Jour
Habitation à Loyer Modéré
Hébergement d’Urgence des Demandeurs d’Asile
IRSA
Institut Inter Régional pour la Santé
LDH
Ligue des Droits de l’Homme
MAS
MDPH
ME
MR
Maison d’Accueil Spécialisée
Maison Départementale des Personnes Handicapées
Moniteur-Educateur
Maison Relais
OFPRA
Office Français de la Protection des Réfugiés et Apatrides
PADA
PDAHI
PDALPD
PF
PMI
Plateforme d’Accueil des Demandeurs d’Asile
Plan Départementale Accueil Hébergement Insertion
Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées
Prestations Familiales
Protection Maternelle et Infantile
RA
RESF
Résidence accueil
Réseau Education Sans Frontière
106
S
U
V
RQTH
RS
RSA
RSF
RSNM
RSSF
Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé
Résidence sociale
Revenu de solidarité active
Résidence Sociale Famille
Résidence Sociale Nelson Mandela
Résidence Sociale Solidarité Famille
SAMSAH
SDT
SIAO
SNEFOS
SPIP
SRS
Service d'Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés
Sous la Demande d’un Tiers
Service Intégré d’Accueil et d’Orientation
Syndicat national Employeur des foyers, résidences sociale et services pour
jeunes
Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation
Service de Réinsertion Sociale
UNAFO
Union professionnelle du logement accompagné
VAD
Visite À Domicile
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