RAPPORT D`ACTIVITE 2014 - Association de Gestion de
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RAPPORT D`ACTIVITE 2014 - Association de Gestion de
Association de Gestion de Logements Accompagnés Nelson Mandela RAPPORT D’ACTIVITE 2014 Résidence Sociale Nelson Mandela Maison Relais Mumia Abu Jamal Résidence Accueil Maya Angélou FJT Les Glycines Structure mixte HUDA Résidence Sociale Famille Résidence Sociale Jeunes Maison Relais Mamers Rapport d’activité 2014 Introduction p2 I. Le rapport financier II. La gestion locative III .La Résidence Sociale 1. La gestion locative 1.1 Les demandes de logements 1.2 Les entrées 1.3 Les sorties 2. L’accompagnement social 2.1 Quelques chiffres 2.2 L’accompagnement social 2.3 Les domaines d’intervention 2.4 Thèmes choisis 3. Les animations p5 p 13 p 16 p 16 p 16 p 18 p 18 p 19 p 19 p 20 p 21 p 21 p 23 IV. La Résidence Sociale Famille 1. La gestion locative 2. L’accompagnement social 2.1 Quelques chiffres 2.2 Typologie du public et évolution 2.3 Nos principaux partenaires 2.4 Les freins rencontrés dans notre pratique 2.5 L’accompagnement juridique des familles 3. Les animations p 27 p 27 p 28 p 28 p 30 p 30 p 31 p 32 p 33 V. La Maison Relais Mumia Abu Jamal p 35 1. La gestion locative p 35 1.1 Les demandes d’admission et l’orientation des demandes p 35 1.2 Les personnes présentes en 2014 p 35 1.3 Les sorties p 36 2. L’accompagnement social p 36 2.1 L’accompagnement individuel p 36 2.2 La vie du groupe p 39 2.3 Récapitulatif des animations proposées p 40 3. Les animations p 41 VII. La structure mixte – Mamers 1. Le FJT des Glycines 2. La Maison Relais 3. La Résidence Sociale Famille p 56 p 56 p 62 p 67 VIII. L’HUDA 1. La gestion locative 2. L’accompagnement social 2.1 L’accompagnement des demandeurs d’asile 2.2 Une nette augmentation du nombre d’accueillis p 69 p 69 p 69 p 70 p 71 IX. Résidence Sociale Jeunes p 74 X. Fonds Solidarité Logement 1. Le Budget 2. L’accès au logement 3. Les démarches administratives 4. Le comportement dans le logement p 77 p 77 p 77 p 77 p 78 XI. Autres actions 1. Cellule logement 2. La Résidence Sociale Solidarité Famille 3. Projet accompagnement Sarthe Habitat 4. L’accompagnement infirmier 5. Sport + cuisine = santé p 80 p 80 p 81 p 84 p 86 p 87 XII. Les moyens humains p 90 1. Organigramme p 90 2. Formations, interventions, colloques p 91 2.1 Formations p 91 2.2 Interventions extérieures p 91 2.3 Colloque p 92 2.4 Délégués du personnel p 92 2.5 Une association impliquée dans les instances de réflexions de notre secteur d’activité p 92 VI. La Résidence Accueil Maya Angelou p 44 1. La gestion locative p 44 2. L’accompagnement social p 46 2.1 Le collectif au quotidien p 46 2.2 Le suivi au quotidien p 47 2.3 Les loisirs p 48 2.4 Évaluation interne du fonctionnement de l’équipe de professionnel p 50 2.5 Situations sociales et médicales des résidants p 51 2.6 Le partenariat 1 XIII. Les Délégués des résidants p 94 XIV. Le rapport d’orientation p 96 Conclusion Pressbook Glossaire p 97 p 98 p 105 « Le logement accompagné : Comment permettre aux résidants de s’extraire d’une situation et non de s’y maintenir ? » La Résidence Sociale est conçue pour accueillir les publics en situation de difficulté dans leur parcours résidentiel, en leur proposant un logement dit « accompagné ». L’accompagnement dans les logements « Nelson Mandela » est une forme d’actions engagées auprès du résidant visant sa promotion et l’amélioration de sa participation sociale. Ce modèle est porté par le projet social de chaque structure retranscrit dans le projet architectural, les équipements mis en œuvre, les services proposés aux résidants, mais implique des contraintes à la réalisation de l’équilibre économique. L’année 2014 fut encore riche en nouveaux projets répondant à des besoins identifiés par nos partenaires. Même si l’association est reconnue pour son savoir-faire en « gestion de logements accompagnés », le quotidien du personnel de l’association devient difficile au regard des situations, d’un environnement socio-économique peu favorable et aussi d’un contexte administratif de plus en plus compliqué. 1. La situation des résidants : 550 personnes passées et / ou logées au 31 décembre 2014, hommes, femmes, isolés ; familles ; demandeurs d’asile statutaires et régularisés ; jeunes. Toutes ces situations sont uniques et particulières et demande à l’association de s’adapter, de réagir et de proposer un accompagnement multifonctions. Nous avions déjà l’an passé eu de nombreux décès de résidants. En 2014, six résidants sont décédés. L’association a mis en place avec le réseau Ariane, une analyse des pratiques professionnelles pour les salariés de l’association qui le souhaiteraient (cinq séances sont prévues sur 2014 – 2015), pour créer un espace de paroles suite aux décès des résidants. 2. Un environnement économique peu favorable : L’accompagnement dans le logement est multiforme. En effet, au-delà de répondre à l’objectif premier des Résidences Sociales, d’aller vers le logement autonome, nous devons travailler sur l’insertion sociale et économique. L’augmentation des demandeurs d’emploi ne favorise pas cette insertion pour des résidants souvent loin de l’emploi. La diminution des places en chantier d’insertion nous pénalise aussi. 3. Un contexte administratif de plus en plus compliqué : Nous constatons un durcissement des procédures qu’elles soient au niveau des résidants que de l’association. a. Au niveau des résidants : Le durcissement ou l’embolisation des procédures de demandes des cartes de séjour à la Préfecture, nous pénalise dans notre travail d’accompagnement. Pour rappel la rupture des titres de séjour provoque un arrêt des prestations (APL, AAH, RSA …). 2 b. Au niveau de l’association : Dans un contexte d’appels d’offres ou / et d’appels à projets, l’association doit être réactive et s’adapter à cette nouvelle forme de relation avec nos partenaires financiers. Cette réactivité et adaptabilité se traduiront par des incertitudes budgétaires et / ou humaines, tout en essayant de préserver une prestation de qualité. L’association a réagi à ces nouvelles formes de procédures en essayant de planifier, organiser ses différents services, même si nous rencontrons des difficultés car la base de notre travail est la gestion sur le long terme de l’immobilier avec ses inconvénients : aménagements, rénovation et en entretien des logements, gestion des impayés. Dans un contexte pas facile, l’exercice comptable 2014 est déficitaire. Après analyse avec nos Expert-comptable et Commissaire aux comptes, nous pourrons expliquer ce déficit conjoncturel. En effet, la perte de subventions (cf. rapport financier) du Conseil Départemental pour la Maison Relais « Mumia Abu Jamal », l’augmentation des prises en charge sur la Résidence Sociale Famille et les impayés importants dûs à un contexte socioéconomique difficile. L’association doit revoir son budget prévisionnel 2015, avec des décisions structurelles qui seront prises par le Conseil d’Administration, début juillet 2015. c. La fusion avec Laval : L’association a travaillé depuis cinq ans sur le projet de fusion avec l’association « Les Deux Rives » de Laval. Le départ précipité à la retraite du Directeur de Laval, un contexte économique difficile de l’association et des choix politiques se sont soldés par un abandon de projet. Malgré un long travail de préparation de cette fusion, on peut constater qu’une fusion n’est pas acquise et que des pratiques associatives et / ou professionnelles différentes ne fusionnent pas si facilement, même si l’on est dans le même secteur d’activité. d. Plan stratégique : Après un travail du Conseil d'Administration et du personnel de l’association, un plan stratégique de 5 à 10 ans a été validé afin de redonner les perspectives pour les prochaines années (cf. rapport d’orientations). Le bilan de chaque secteur de l’association donnera le travail important réalisé pendant cette année 2014. L’association doit renforcer ses procédures internes pour améliorer notre quotidien, mais aussi nous laisser du temps pour de nouveaux projets de logements accompagnés, car les besoins sont multiples et multiformes. Jean-Jacques JEULIN DIRECTEUR 3 RAPPORT FINANCIER 4 I. LE RAPPORT FINANCIER 5 6 7 Rapport de gestion de l’exercice comptable 2014 Sigles RSNM RA RSF Structures mixte Mamers Résidence Sociale Nelson Mandela Résidence Accueil Maya Angelou Résidence Sociale Famille MR – FJT – HUDA MR HUDA RSSF RSJ Maison Relais Mumia Abu Jamal Hébergement d’Urgence des Demandeurs d’Asile Résidence Sociale Solidarité Famille Résidence Sociale Jeunes Compte de résultat clos au 31/12/2014 Répartitions des produits 2013 7,87% 0,31% 0,45% Répartition des produits 2014 Ressources propres 0% 6% 0% Subventions 44,54% 46,83% 48% Tranfert de charges Ressources propres Subventions Tranfert de charges 46% Recettes Recettes Produits financiers Produits financiers Vente de marchandises : 2013 : 4 833,00 € / 2014 : 5 534 € (+ 14 %) Ce poste correspond aux ventes de boissons et machine à laver RS / MR et maintenant Résidence Accueil et Structure mixte de Mamers. Pour rappel les boissons sont vendues à prix coûtants. L’objectif est d’équilibrer le poste « Achat de marchandises ». De nombreux résidants viennent très régulièrement consommer, ces lieux restent un espace d’échanges et de rencontres. Productions vendues et services : 2013 : 699 437,00 € / 2014 : 913 375 € (+ 21,18 %) L’ouverture de cinq structures supplémentaires : Résidence Accueil « Maya Angelou », FJT « Les glycines » et la Maison Relais de Mamers (sur une année complète), ainsi que le dispositif jeune (projet expérimental DIHAL) et le Résidence Sociale Solidarité Famille (appel à projet Conseil Départemental) sur une montée en charge progressive sur l’année ont augmenté nos produits. Autres produits d’exploitation Répartitions des dotations et subventions par action 3% 4% 3% RSNM RSF HUDA MR Mumia Abu Jamal Autres subventions RA Maya Angelou Structure Mamers FSL Dispositif jeunes RSSF 8% 7% 17% 10% 1% 16% 31% 8 Répartition des dotations et subventions par institution 1% 2% ETAT Département 31% Mairie 55% Préfecture BOP 303 5% Autre 6% Subventions : 2013 : 735 471 € / 2014 : 891 249 € (+ 11,66 %) Les nouvelles structures sont financées en majorité par le DDCS. Nous avons un nouveau partenaire qui est la CAF pour le foyer de jeunes travailleurs. Nous avons toujours le financement du projet « Sport + cuisine = santé » (cf. rapport et article de presse), non plus par l’ARS mais via le Comité Olympique Départemental de la Sarthe (3 000,00€). Nous essayons de diversifier les subventions attribuées à l’association : une aide de la fondation Caisse d’épargne de 4 000,00 euros pour l’aide à l’aménagement des logements « projet jeunes » et 2000,00€ (versés en 2013) pour l’aménagement de l’espace collectif sur le FJT. On constate une baisse de la subvention du Conseil Départemental pour la Maison Relais de -35 040 €. Si les dotations pour la gestion de l’HUDA (délégation de service public) sont enlevées, les subventions pour réaliser les autres actions représentent 37% du total des produits. Transfert de charges : 2013 : 129 535 € / 2014 : 117 008 € (- 5,26 %) Pour rappel nous indiquions dans le rapport financier de 2013 : « L’excédent 2013 est essentiellement dû à l’augmentation importante de l’activité du FSL, pour rappel nous avons une convention pour trois années (2012 2013 - 2014) et à la fin nous ne devons pas dépasser le nombre de mesures conventionnées ». Cette remarque s’est vérifiée sur 2014, en effet 2013 = 79 346€ / 2014 = 23 714€ soit -70,11%. Ce constat a pour conséquence des écarts importants entre un prévisionnel et sa réalisation (qui se confirme en 2015) puisque que nous sommes dépendants de la demande, mais les charges sont existantes (en autre les frais de personnel). Nous avons donc une part de risques qui sera difficile à appréhender du fait que pour 2015, suite à un appel d’offres du Conseil Départemental, nous nous sommes regroupés avec d’autres associations. Nous constatons une augmentation du financement pour les emplois aidés (deux contrats d’avenir et un CAE complet sur l’année 2014), il faut être vigilant pour la pérennisation de ces postes. Produits financiers : 2013 : 7 087 € / 2014 : 4 991 € (- 29,52 %) Le bon suivi de la trésorerie permet de générer des produits financiers en diminution comparé à 2013, même sur des placements sécurisés de type livret (baisse du taux en 2014). Les subventions de l’État ne sont versées que fin juillet et nous constatons que notre trésorerie commence à se reconstituer que début aout. L’ouverture des appartements « Dispositif jeunes » et RSSF ont entrainé des achats de mobilier. Charges Répartitions des charges 3% 1% 3% 44% 9% 33% 4% 3% 9 Provisions Autres charges Achats Services extérieurs Autres services extérieurs Impôts et taxes Salaires et charge sociale Amortissements Autres achats non stockés : 2013 : 170 061 € / 2014 : 182 298 € (+ 7,5 %) Ce poste correspond aux fluides (EDF, GDF, eau) et petits matériels d’entretien courant. L’augmentation d’activité vient impacter ce poste, mais les augmentations successives des fluides (EDF, GDF, eau) ont une conséquence importante sur ce poste. L’arrêt par l’état de l’indice composite de revalorisation des redevances aura pour conséquence une gestion plus draconienne des postes de fluides dans les années à venir. Nous avons mis en place une saisie des factures en temps réel pour suivre les consommations. Les résidants qui consomment au-delà de la moyenne + écart type, paieront le surplus (pour début 2015 cela représente 9 résidants sur la RS). Nous avons aussi mis en place un contrôle plus important lors des visites à domicile par les Conseillères sur les économies d’énergie. Pour 2014, avec l’accord du Commissaire aux comptes et de l’Expert-comptable, nous avons réparti les achats de petits matériels sur une année civile complète (cf. rapport comptable). Services extérieurs : 2013 : 516 983 € / 2014 : 660 148 € (+ 27 %) Les locations immobilières sont un poste important pour le budget de l’association. Autres services extérieurs : 2013 : 43 963 € / 2014 : 76 486 € (+ 6,47 %) Les honoraires ont augmenté (13 748 € sur le FJT) car suite à la démission du gardien du FJT et des incivilités importantes des jeunes, nous avons pris la décision de prendre des veilleurs de nuit en intérim afin de « pacifier » le FJT. Le nouveau gardien est arrivé le 31/10/2014. Impôts et taxes : 2013 : 71 486 € / 2014 : 76 109 € (+ 6,47 %) Nous avons payé la taxe foncière du FJT (non prévue au BP 2014). Salaires et charges sociales : 2013 : 671 794 € / 2014 : 878 165 € (+ 30,7 %) L’ouverture de nouvelles structures et l’augmentation d’activité des structures existantes ont pour conséquence un accroissement de la masse salariale. Dans le cadre de la négociation quinquennale de révision de la convention collective des foyers de jeunes travailleur, les grilles de salaires ont été revues, ce qui a engendré une augmentation à compter du 01/07/2014 de la masse salariale de + 8 800 euros pour six mois. Sur une année l’augmentation sera compensée par la nouvelle exonération de la taxe sur les salaires pour les associations. Dotations aux amortissements : 2013 : 50 466 € / 2014 : 72 175 € (+ 43 %) Nous avons constaté une diminution du poste amortissement (MR) sur 2013. On constate une nouvelle augmentation pour 2014 (une année pleine d’amortissements pour les nouvelles structures). Dotations aux provisions : 2013 : 12 668 € / 2014 : 23 075 € (+ 82 %) L’augmentation des situations de précarité des personnes logées (cf. rapport social), nous oblige à augmenter la provision pour clients douteux. Le taux d’impayés sur la RS est passé de 1.7% à 1.2%, sur la RSF de 2,7% à 3.85%. Suite à une erreur, la provision pour « retraites » est plus importante (réévaluation / 2013). Autres charges : 2013 : 23 697 € / 2014 : 39 265 € (+ 67 %) Sur l’année 2014, nous avons organisé deux séjours, un l’été à la mer et un l’hiver à la montagne, plus le fonctionnement sur année complète du FJT, MR et RA. Pertes sur créances : 2013 : 980 € / 2014 : 17 781€ (dont 2691€ pour le FJT) Sur l’année 2014 : RS : trois gros dossiers d’impayés dont une expulsion suite à une décision de justice avec un impayé de 5000 € et sur le FJT des jeunes partis avec une créance. Total des produits : 1 964 197 € en augmentation de + 22,52% (2013 = + 13,22 %) Total des charges : 2 021 441 € en augmentation de + 28,06% (2013 = + 12,77%) Le compte de résultat fait apparaître un déficit de – 57 244 €. 10 Le Bilan de l’exercice clos au 31/12/2013 ACTIF L’actif immobilisé est en diminution de - 22 823 euros. Nos disponibilités diminuent de 54 000 euros qui résultent d’une dégradation du fond de roulement pour 36 000 euros et une diminution du besoin en fond de roulement pour 19 000 euros en lien avec la hausse des créances clients (+ 17 000 euros) et des autres créances (+ 15 000 euros). Le montant de la trésorerie au bilan est une photographie des comptes bancaires à un moment donné. Il existe des décalages entre nos dépenses qui sont payées sans délais et nos encaissements qui ne sont pas réguliers et linéaires sur l’année (sauf le versement de l’APL tous les mois qui favorise une bonne trésorerie). Les subventions de l’État sont versées entre le 15 juillet et 6 aout. PASSIF Les fonds propres de l’association sont en diminution de 57 000 euros, correspondant au déficit de l’année. Les provisions pour un montant total de 56 528 euros correspondent aux provisions retraite qui tient compte de différents critères (âge au départ à la retraite, présence dans l’association et primalité de la présence). L’association n’a pas pris l’option d’un contrat d’assurance. Le solde des congés payés non pris au 31/12/2014 est encore important cette année (390 jours). La direction de l’association mettra en place auprès des salariés une programmation des congés sur l’année et le solde effectif des congés au 31/05 de chaque année. L’augmentation des arrêts maladie ces dernières années ne favorise pas la prise de congés. Résolution pour l’Assemblée Générale du 29 mai 2015 : 1. Affectation du résultat de l’exercice 2014 : « Proposition d’affecter le résultat de – 57 244 euros de l’exercice clos au 31/12/2014 au report à nouveau». Conclusion Différents facteurs viennent expliquer ce déficit : La baisse de subvention du Conseil Départemental sur la Maison Relais « Mumia Abu Jamal » de 35 040 €. Depuis 2007, le Conseil Départemental nous octroyait une dotation moyenne pour 10 bénéficiaires du RSA. Pour 2013 et 2014, il comptabilise au nombre de bénéficiaires du RSA présents au prorata du temps présence. L’association a réagi pour le budget 2015 car nous avons été informés le 21 juillet 2014 (cf. introduction). Le taux d’impayés importants (pertes et provision pour clients douteux) comparé aux autres années. Une prise en charge loyer résiduel sur la RSF plus importante car nous avions plus de familles régularisées. Un taux d’occupation plus faible (cf. rapport) et un taux de rotation plus important qui engendrent un travail plus important d’entretien des logements vacants et des ressources moins importantes en redevance. Des provisions importantes pour congés non-pris. Toutes ces remarques amènent le Conseil d’Administration de l’association à être plus vigilant sur les économies à réaliser pour l’année 2015. Pour l’Association Marlène Schiappa, Trésorière 11 LA GESTION LOCATIVE 12 II. LA GESTION LOCATIVE L’association au travers de ses différentes structures permet d’apporter des solutions de logement temporaires ou durables à des publics en difficulté de logement. Nous assurons la gestion locative sociale de 230 logements, de l’état des lieux entrant, à l’état des lieux sortant, en passant par le quittancement et la signature des contrats de résidence. Aussi notre service a pour mission d’accueillir, de loger, de rencontrer et de renseigner divers publics en difficulté sur le plan du logement. Cette montée en charge a nécessité le recrutement en emploi d’avenir à temps complet de Madame Bettina Hubert en décembre 2013, afin de renforcer le service. Au total, elle met à disposition 230 logements (soit 21 logements de plus en 2014). Résidences Sociales Circulaire n° 2006-45 du 4 juillet 2006 FJT des Glycines Résidence Jeunes Résidence Sociale Nelson Mandela Résidence Sociale Famille 16-25 ans 16-25 ans 25 à 88 ans 0 à 70 ans En voie d’insertion profession nelle Sans ressources Et en voie d’insertion socioprofessionn elle Logement temporaire avec des faibles ressources Logement temporaire Familles avec ou sans ressources 23 logements 15 logements 70 Logements 48 Logements Maison Relais Mumia Abu-Jamal et Mamers 18 à 70 ans Résidence Accueil Maya Angelou Cellule Logement 18 à 60 ans 18 à 60 ans Logement durable pour personnes seules avec des faibles ressources Résidants avec un Handicap Psychique Stabilisé Patients du CHS de la Sarthe autonome dans leur logement avec un suivi médical 25 + 7 Logements 24 Logements 8 Logements Extrait de la circulaire n° 2006-45 du 4 juillet 2006 relative aux résidences sociales : « Les résidences sociales constituent pour leurs résidents un véritable domicile où ils bénéficient de garanties proches des régimes locatifs de droit commun, notamment l’obligation d’un contrat écrit, la délivrance de quittances et le bénéfice de l’aide personnalisée au logement ou de l’allocation logement dans les départements d’outre-mer. Sont également prévus des structures de concertation et le recours à un accompagnement social au logement lorsqu’il est nécessaire. En cela, elles se différencient des structures d’hébergement d’urgence. Au sein des résidences sociales, qui ont une vocation principale de logement temporaire, il existe une catégorie particulière, mais essentielle, les maisons-relais qui permettent aujourd’hui de répondre aux besoins spécifiques de publics cherchant à se loger durablement dans des structures collectives. » 13 Adultes Homme Femme Résidence Sociale Nelson Mandela RSF MR Allonnes MR Mamers FJT des Glycines RA Allonnes RSSF Résidence Jeunes (DIHAL) Cellule Logement HUDA TOTAL 81 78 31 8 34 18 8 16 6 73 353 73 30 25 4 18 16 -8 6 19 199 8 48 6 4 16 2 8 8 -54 154 Enfants TOTAL -111 ----8 --84 203 81 189 31 8 34 18 16 16 6 157 556 Conclusion Depuis deux ans, notre travail s’est élargi avec l’ouverture de nouvelles structures et la mise en place de procédures, pour assurer la gestion locative sur des sites distants de la Résidence Sociale Nelson Mandela où est basé notre bureau. Catherine Vallée – Responsable gestion locative Bettina Hubert – Agent gestion locative 14 LA RESIDENCE SOCIALE NELSON MANDELA 15 III. LA RESIDENCE SOCIALE NELSON MANDELA 1. Gestion locative Résidence Sociale Nelson Mandela 69 studios et une salle collective T1' : 69 1 - T3 : Foyer soleil 1 - T2 : Foyer soleil 2013 Taux d’occupation 96.28 % 2014 Taux de rotation 25 % Taux d’occupation 94.67 % Taux d’impayés 1.7 % Taux de rotation 27 % Taux d’impayés 1.2 % 42 demandes de logements 17 entrées, soit une réponse de 52 % 47 demandes de logements 17 entrées, soit une réponse de 40 % Commentaire : + 12 % de demandes comparé à 2013, avec une forte augmentation des ruptures familiales et des personnes en situation de perte de logement. Un taux d’occupation en baisse ce qui peut s’expliquer par cinq décès dont un résidant décédé dans l’incendie de son logement (non location pendant six mois). 1.1 Les demandes de logement Les demandes logement Professionnelles Stage sur le secteur Rupture familiale Sans domicile Perte de domicile Fin PEC CADA Ancien résidant Sortie Maison Relais Total de 2012 2013 2014 1 2 3 20 7 2 5 2 49 2 2 1 20 2 1 5 0 42 1 1 9 19 11 0 6 0 47 16 Mois par mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Total Demandes 4 6 5 2 4 3 3 2 4 6 4 4 47 Orientations Acceptations 1 1 5 1 2 0 1 2 1 1 2 2 19 Pourcentage 25 % 16 % 100 % 50 % 50 % 0% 33 % 100 % 25 % 16 % 50 % 50 % 40 % Total des demandes 47 Orientations SIAO 6 Orientations externes 12 % 41 91 % Demandes recevables Demandes recevables 6 20 Commission d'admission 48 % Commission d'admission 4 20 Accord Accord 2 19 Entrée Entrées 0 19 Commentaire : Au cours de l’année 2014, nous avons rencontré 47 personnes en vue d’un accueil sur la Résidence Sociale, nous n’avons pu répondre qu’à 19 demandes. Le taux de rotation reste tout de même élevé pour cette année, il est de 27 %. Les nombres d’entrées et de sorties sont en augmentation comparé à 2013. Ces résultats sont l’aboutissement d’un accompagnement de proximité de la Conseillère E.S.F de la Résidence Sociale. 17 Afrique de Tunisie Afrique de l'Est 5 Algérie l'Ouest 2 Autres pays Afrique 6 7 5 Centrale 3 Pays de l’Est France Maroc 4 34 16 58 % de personnes d’origine étrangère en 2014, 47 % en 2013. 1.2 Les entrées à la Résidence Sociale Nelson Mandela 2012 0 2 1 1 5 1 7 0 17 Professionnelles Stage sur le secteur Rupture familiale Sorties de CADA Sans domicile Perte de domicile Anciens résidants et relogement interne Association Les Deux Rives - Laval Total 2013 3 0 0 1 8 1 4 0 17 2014 0 0 5 0 4 3 6 1 19 1.3 Les sorties de la Résidence Sociale Nelson Mandela Autre solution de logement Décès Logement autonome Raisons professionnelles Relogement interne Retour au pays Rupture du contrat de résidence Total Taux de rotation 2012 2013 2014 3 0 8 0 0 7 2 20 3 2 7 1 0 2 1 16 1 5 4 0 0 6 5 21 29 % 25 % 27 % Commentaires : 37 % des résidants entrés dans la Résidence Sociale ont perdu ou étaient sans domicile. On note cinq nouveaux résidants (en majorité d’origine étrangère) en rupture familiale. 18 Conclusion La Résidence Sociale répond pleinement à ses objectifs de loger des personnes en situation de rupture de logement. Le décès de cinq résidants a marqué l’équipe et les autres résidants. Nous avons mis en place avec le réseau Ariane, des groupes de parole pour les salariés. La commission d’admission a aussi refusé des personnes dont le parcours chaotique demande le passage dans des structures de réinsertion sociale, car ces situations vont au-delà des moyens humains d’accompagnement que nous pouvons mettre à la disposition des résidants. 2. Accompagnement social 2.1 Quelques chiffres (photographie au 31/12/2014): Répartition du public Age Hommes Femmes 74 8 2012 2013 2014 25 à 34 12 % 13.5 % 11 % 35 à 39 3.5 % 3.5 % 7.3 % Moyenne d’âge 55.21 ans en 2014 40 à 59 41 % 43 % 34.1 % Moyenne d’âge 54.75 ans en 2013 60 à 69 21.75 % 22 % 25.6 % +70 ans 21.75 % 18 % 22 % 100 % 100 % 100 % Origine Total 2012 2013 2014 Maroc 20 17 16 Algérie 11 7 6 Tunisie 5 3 5 < à 6 mois Afrique Centrale 1 1 3 Afrique de l’Ouest 4 5 7 Afrique de l’Est 3 2 2 France 29 38 34 Pays de l’Est 6 4 4 Autres pays 4 5 5 Total 83 82 82 Temps de présence 2012 2013 2014 14.5 % 12 % 15.9 % 6 mois à 1 an 10 % 8.5 % 14.6 % 1 à 2 ans 9% 14.5 % 6.1 % 2 à 5 ans 19 % 30 % 26.8 % 5 à 10 ans 9.5 % 9.75 % 15.9 % > 10 ans 28 % 25.25 % 20.7 % Total 100 % 100 % 100 % Commentaire : Le temps de présence augmente sur la tranche de 5 à 10 ans. Nous constatons que le public logé a du mal à pouvoir se projeter sur l’avenir dans un contexte socioéconomique défavorable. 19 Statuts socio professionnels 2012 2013 2014 36 % 36.5 % 36.6 % 38.5 % 33 % 31.7 % Demandeurs d’emploi indemnisés 6% 13.5 % 9.8 % Actifs 10 % 6% 11 % -- -- 1.1 % 7% 11 % 9.8 % Sans ressources 2.5 % -- -- Total 100 % 100 % 100 % Retraités Bénéficiaires du RSA Stagiaire – En formation Pensionnés 2-2 L’accompagnement social La conseillère en E.S.F accueille et accompagne les résidants de manière individualisée, elle anime les temps collectifs et participe aux activités hebdomadaires « Sport + cuisine = santé à la Résidence Sociale Nelson Mandela ». Il s’agit alors d’organiser son travail afin de proposer des temps individualisés, des temps collectifs encadrés et veiller à la sécurité de chacun et ce dans une démarche de qualité. Mairie, Préfecture, Pôle Emploi, Mission Locale, FSL, CSAPA Montjoie, MDPH ... Les visites à domicile se sont déroulées chez 11 résidants sur 69. Il paraît simple d’effectuer des visites à domicile, cependant l’exercice est complexe. Un logement est lourd de significations et de symboles et il est difficile d’entrer dans cet espace privé et intime, ce serait dévoiler trop de choses. Le travail consiste à rassurer le résidant, il s’agit de deux lieux distincts : ce qui est vu chez eux n’est pas dévoiler en collectif. La rénovation de l’espace collectif contribue d’une part à un meilleur accueil des résidants et il met d’autre part à disposition un ensemble collectif attrayant. L’extension des locaux avec la création de bureaux dont celui de la Conseillère E.S.F permet plus de confidentialité lors des entretiens individuels. La proximité du travailleur social avec les résidants permet une forte réactivité en terme de réponse : « nous avons pris en compte votre demande et vous serez très prochainement reçu » et cette même force peut déséquilibrer une organisation mise en place. C’est notre capacité d’adaptation et le travail en équipe qui nous permettront de proposer un accompagnement de qualité. Sur le plan quantitatif, le travailleur social a effectué environ : 53 visites à domicile 379 visites bureau 133 accompagnements extérieurs : Médecin, Hôpital, CAF, CPAM, Carsat, L’accompagnement social n’est pas figé en Résidence Sociale et demande de l’énergie, de la réactivité. Le public évolue, les problématiques se complexifient et le travail en partenariat reste primordial afin de proposer un étayage aux résidants. Le contexte social se détériore et l’exclusion en France (pauvreté, mal logement, solitude, pas d’emploi) est une douloureuse réalité. Aussi, nous verrons comment en interne nous veillons à une bonne cohésion de la structure, puis nous reviendrons sur les spécificités du public vieillissant et de la nécessité à se former afin de se professionnaliser pour mieux répondre aux besoins des résidants. Nous conclurons par une vue des animations et des séjours, nécessaires au bien-être des résidants et accompagner les résidants différemment. 20 2-3 Les domaines d’intervention L’accompagnement administratif L’accès aux droits Aide à la lecture et à la compréhension des courriers Aide à la rédaction des courriers Relais avec les institutions Constitution des demandes de prestations (retraites, allocation chômage, MDPH...) Suivi du versement des diverses allocations Demandes de CMUC, d’ACS Accompagnement physique et fonction d’interface pour un traitement plus rapide des demandes Orientation vers le référent CCAS : accompagnement physique au 1er entretien Recherche de projets professionnels Techniques de recherche d’emploi Orientation vers les partenaires d’insertion Demande d’aides financières Accompagnement éducatif budgétaire Mise en place d’échéancier Dossier de surendettement Demande de mise sous protection de majeur Liens avec les organismes de tutelle et curatelle Accompagnement auprès des associations caritatives (aide alimentaire) Constitution de la demande de logement auprès des bailleurs sociaux Constitution de la demande FSL (garantie, aides à l’installation, accompagnement social) Accompagnement à la signature du contrat de bail, à l’acquisition du mobilier, à l’état des lieux Ouverture des compteurs d’énergie Relais avec les travailleurs sociaux Orientation vers l’infirmière de l’association (de formation en psychiatrie) et vers les professionnels du soin Accompagnements physiques et synthèses avec les praticiens Mise en place et coordination des services et des institutions d’aide à la personne Lien avec le SPIP L’accès à l’emploi L’accompagnement lié au budget L’accompagnement lié au logement L’accompagnement lié à la santé L’accompagnement en lien avec la justice 2-4 Thèmes choisis locative et le travailleur social. La commission évalue la demande de la personne et prononce l’admission ou non en motivant sa décision et en orientant vers une structure plus adaptée à la situation quand cela est possible. La commission d’admission : Les demandes de logement sont examinées par une commission d’admission interne composée de regards de professionnels différents et complémentaires : le Directeur, l’équipe gestion Face aux situations de plus en plus complexes (expulsions locatives, dettes locatives (salariés), problèmes d’insalubrité, problèmes psychiques, addictions...) et aux fermetures de structures 21 d’accueil (C.H.R.S Hélios, F.J.T Arc-en-ciel), nous recevons des demandes de logements qui ne relèvent pas tout le temps de la résidence sociale. L’accompagnement spécifique des personnes vieillissantes : cumul des problématiques sanitaires, sociales et administratives Accompagnement des migrants âgés : Ces résidants, 30 %, souffrent de pathologies et sont en perte d’autonomie. Au quotidien, cela se traduit par des difficultés d’hygiène, de mobilité, d’alimentation, d’entretien du logement, de démarches administratives. Ces personnes sont sans doute les plus oubliées de notre société (d’où l’édition du livre « Mémoire d’oubliés »). Bénéficiaires de minima sociaux, fragilisées par des parcours résidentiels chaotiques, parcours professionnels non linéaires, par des ruptures, et la rue, ils manifestent des signes de vieillesse dès 45-50 ans. Pour ce dernier aspect, les résidants s’appuient généralement sur le travailleur social. Par contre, en ce qui concerne les améliorations de leur quotidien, nous sommes très peu sollicités, malgré les recommandations et les conseils. Ils souffrent d’addictions – alcoolisation forte – et sont dans le déni. Leurs problèmes de santé et leur refus d’aller vers le soin aggravent leur perte d’autonomie. En effet, seulement deux résidants m’ont sollicité pour la mise en place d’aides à domicile sous forme d’aides ménagères, à la toilette et portage de repas. Les orientations vers les services de droit commun pour les maintenir dans leur logement, sont donc difficiles à mettre en place car « ils ne demandent rien et tout va bien ». Leurs faibles ressources et leur « jeune âge » ne leur permettent pas d’entrer dans des structures type EHPAD ou de faire intervenir des aides à domicile. En effet, la moyenne d’âge en EHPAD est de 85 ans et l’âge légal pour y entrer est de 60 ans. Se pose la question du logement adapté pour cette population vieillissante et fragilisée. Pour des raisons culturelles et financières, ces résidants restent réticents. Ils ne veulent pas qu’une personne inconnue puisse les voir dans leur intimité et ils ne souhaitent pas dépenser de l’argent pour leur mieux-être alors qu’au pays leur famille peut être dans le besoin. Une forme de culpabilité ? Aussi, un travail d’acceptation de la maladie, du handicap fut mis en place avec certains résidants afin de pouvoir instruire un dossier MDPH et demander l’AAH. Cette allocation a pu permettre le financement d’une aide-ménagère et de portage de repas. Lorsque la personne est très vulnérable et isolée, une demande de mise sous protection (curatelle renforcée – tutelle) peut être demandée, afin que le service de protection puisse assurer la gestion de leur allocation et nous permettre ainsi de travailler « dans le logement » avec la personne. A notre niveau, par le biais des documents spécifiques aux personnes âgées immigrées (guide) de l’UNAFO, nous favorisons la transmission d’informations quant à leurs droits en les prévenant des risques administratifs. Ce fut le cas pour un résidant à qui la Préfecture avait suggéré un titre de séjour, mention « retraité » qui réduisait son accès à certains droits sociaux. Accompagnement des personnes précarisées : vulnérables et isolées : La formation des salariés pour mieux accompagner les résidants en fin de vie et leur famille : Les personnes que nous accompagnons n’évoquent pas toutes leur histoire familiale. Aussi, dans certaines situations, quand ils décèdent, se pose la question : qui contactonsnous ? 22 Nous rencontrons alors la famille, les enfants, les proches qui peuvent attendre de nous des réponses ou qui ont des questions : « Pourquoi vivait-il ici, seul ? Pourquoi ne m’a-t-il pas contacté ? Parlait-il de moi ? Au moins il n’était pas seul... » ou nous pouvons avoir des familles qui n’échangent pas avec l’équipe et nous devons respecter leur choix. Afin de nous aider lors de ces évènements douloureux, une formation avec le réseau Ariane 72 a été mise en place en 2014. Celle-ci a pour objet de : Et des questions, nous pouvons également en avoir de la part du corps médical hospitalier : « Qui êtesvous par rapport au malade ou la personne décédée? » L’hôpital étant tenu au secret professionnel et n’étant pas un membre de la famille, comment se positionner ? Nous aider à exprimer nos difficultés, nos angoisses face à la mort et nos besoins sous forme d’analyse de nos pratiques professionnelles, Nous outiller pour mieux collaborer avec l’hôpital, Nous aider dans l’accompagnement des familles dans l’écoute et la forme (administratives...). 3. Les animations : articulations entre le logement, la rue, le quartier, la ville Le petit déjeuner : nous accompagnons et dont les aléas de la vie ont contraint certains à la solitude, l’objectif de ces séjours est de les reconnaître en tant que personne à part entière. Le but de l’association est de leur redonner le plaisir de partager des moments de joie. Cette animation est un temps essentiel dans le collectif. Il permet aux résidants de se poser dans un cadre bienveillant autour d’un repas essentiel de la journée. L’échange prend l’apparence d’un conseil de famille. La parole est libérée et sur le tableau sont notées les idées et remarques des résidants quant aux animations et à la vie au foyer. En 2014, deux séjours ont pu être organisés : à la montagne et à la mer. A la montagne, le groupe était constitué de résidants de la Maison Relais Mumia Abu Jamal et ceux de la Résidence Sociale Nelson Mandela. A la mer, le séjour regroupait des résidants de la Maison Relais de Mamers et ceux de la Résidence Sociale Nelson Mandela. Le groupe était riche de sa mixité : des hommes et des femmes alors qu’habituellement le groupe est à dominance masculine, des âges différents, les origines sociales et culturelles. Au retour des séjours, des résidants se sont remobilisés sur leurs projets personnels et dans la vie collective du foyer. Ainsi, les séjours ont pour objectif de lutter contre l’isolement social et à reconstituer du lien social. Cependant, bien qu’ils soient force de propositions, c’est dans le « faire » que le problème se pose. En effet, les résidants ont des difficultés à se mobiliser, comme si une forme de fatalité les empêchait d’aller vers du mieux-être, comme si ce n’était pas pour eux. Aussi, les séjours sont une force, car ils permettent de formaliser des projets, « c’est faisable » et de créer ainsi une dynamique de groupe. Les séjours : Le mot séjour, associé aux vacances a une connotation de liberté, de repos, de laisser derrière soi les difficultés de la vie. Pour les personnes que 23 Thème Loisirs Culture Sport Type d’activités Participants Carnaval de quartier Gué Maulny 29 mars 10 Karting Aquarium Visite de la Bibliothèque Nationale de France Exposition photos Barbecue et Spectacle « Chanson mémoire » Cinéma Spectacle des retraités Visite de l’Assemblée Nationale Rencontre avec Zebda Les Olympiades Match de rugby Racing Kart La Rochelle 15 septembre 5 8 Equitation Hiver Paris 13 février Ouvert aux structures de l’asso Exposition photos du livre « Mémoire d’oubliés » A l’association 13 juin 10 A l’association Le Mans 18 novembre 6 7 Paris 16 décembre A l’association Le Mans Paris Le Mans et environs MR Allonnes Les Atlantides Le Mans Equiloisirs Allonnes Champagny en Vanoise 29 novembre 14 juin Eté Angoulins sur Mer Petits-déjeuners A l’association Coiffure CFA Vente de légumes et entretien du jardin pédagogique Marché + repas avec diététicienne 1 fois par mois Conditions A l’association Gym relaxation Piscine Bowling Autres Fréquence Couture Marche nordique Séjour Lieu Le Mans Partenaires extérieurs Madame « Gâteau » Association de quartier, service culturel de la Mairie du Mans Culture du cœur Georges Pacheco Chorale amateur Quai de scène Mairie du Mans Mme KARAMANLI 6 Groupe Zebda DDCS Stade Français 1 fois par mois 2 ARS – M. RETOUT 1 fois par mois 1 fois par mois 1 fois par mois 2 h tous les jeudis matins Du 13/01 au 18/01 Du 19/09 au 23/09 Tous les 15 jours 0 2 7à8 ARS ARS ARS 2 DDCS Toute l’année 11 35€ 5 35€ 8 Cuisine collective Environ 8 Coupe gratuite. Couleur : 10€ Vente de légumes : 5 à 10 résidants A l’association 13 juin Cuisine collective Aïd El Kebir A l’association 6 octobre Cuisine et salle collective Repas de Noël CCRPA - CCPA A l’association 19 décembre 24 Environ 8 CFA coiffure 2 Ecole primaire 4 ARS Bénévoles du Secours Populaire 30 1à2 Invitation de Madame Karamanli Marietta – Députée et membre de notre Conseil d'Administration, pour une visite de l’Assemblée Nationale, le 16 décembre 2014 Conclusion Le travailleur social en Résidence Sociale fait l’interface entre les institutions et les résidants. Notre travail est d’accompagner des personnes en situation de grande précarité sur différents plans : sanitaire, social, professionnel et familial. Si pour certains résidants l’accompagnement vers un logement de droit commun semble évident et intégré dans leur projet de vie, pour d’autres, la Résidence Sociale représente leur domicile définitif. Les valeurs de l’association sont alors garantes de la protection de ces «plus faibles » qui sont désocialisés du fait de leur parcours. Nous avons vu également que notre public vieillissait du fait de l’âge et d’une usure précoce. Afin de répondre à leurs besoins en termes de logement adapté, une étude a débuté en décembre 2014, réalisée par une stagiaire Conseillère E.S.F, pour le réaménagement de salle de bain de certains logements du rez-de-chaussée. Nous solliciterons Le Mans Habitat, propriétaire du bâti pour réaliser la maîtrise d’ouvrage et nous avons pris contact avec la CARSAT pour financer une partie du projet. Ce projet permettra aux personnes âgées vieillissantes de vieillir dignement. Le projet social de la Résidence Sociale sera revisité pour le premier semestre 2016. Ce travail permettra d’interroger la pratique professionnelle et de réajuster le projet social en fonction des nouveaux publics logés sur la Résidence Sociale. Mariam EL HASNAOUY – Conseillère ESF 25 LA RESIDENCE SOCIALE FAMILLE 26 IV. LA RESIDENCE SOCIALE FAMILLE 1. Gestion locative Logement au 1er janvier 2015 Logements accompagnés pour famille 38 logements • T1 : 5 • T2 : 8 Dont 6 logements intermédiaires • T3 : 15 insertion FSL • T4 : 10 • Secteurs : Allonnes, Le Mans : Sablons, Coulaines, Mamers • Bailleurs : Le Mans Habitat, Sarthe Habitat, La Mancelle d'habitation SOS Femmes 72 1 ALT Résidence Sociale Famille • T4 : 1 • Secteur : Le Mans : Sablons • Bailleur : Le Mancelle d'habitation 45 logements 6 2 Association AIDES : 2 ALT Gestion locative 1 ALT Structure mixte Sarthe Nord 3 logements 27 • T1 bis : 2 • T3 : 1 : bailleur privé • Secteur : Le Mans : Sablons, Epine • T3 : 1 Gestion locative pour le compte • T4 : 1 d’association • T5 : 1 • Secteurs : Fresnay sur Sarthe, Mamers En 2014, c’est : 44 familles 54 situations Moyenne d’âge 10 personnes seules 37.87 ans 78 adultes 189 personnes 111 enfants Durée des séjours < à 6 mois 6 mois à un an 1 an à 2 ans > À 2 ans Taux d’occupation 2013 7% 11 % 14 % 12 % 2014 26 % 9.3 % 35 % 29.7 % Taux de rotation Taux d’impayés 90.37 % en 2014 42.2 % en 2014 3.85 % en 2014 96.23 % en 2013 28.5 % en 2013 2.7 % en 2013 Conclusion Le taux d’occupation baisse, mais il est la conséquence d’un taux de rotation important (+ 13,7 %). En effet, en cas de départ, nous devons mettre en état le logement, donc nous perdons souvent un mois complet. Nous engagerons en 2015, un travail plus important sur l’entretien des logements par les résidants. Ce taux d’occupation vient impacter notre budget (coût de la non location). Mais les situations administratives (cf. rapport social) deviennent compliquées (renouvellement de titres de séjour), ce qui a pour conséquence d’augmenter de 18 % le nombre de résidants logés depuis plus de deux ans, comparé à 2013. 2. Accompagnement social 2.1 Quelques chiffres (photographie au 31/12/2014) : Nombre de situations 2012 2013 2014 Actif Demandeur d’emploi non indemnisé Stagiaire Pensionné RSA Autres TOTAL 2 9 13 15 18 18 2 2 22 -43 -3 14 -44 --18 5 54 Afrique Centrale Afrique de l’Ouest Afrique de l’Est 28 2012 2013 2014 6 3 2 8 3 2 9 6 2 Afrique du Sud -- -- 1 Pays de l’Est Maghreb Autres pays Total 24 2 6 43 15 3 13 44 18 2 16 54 Nombre total des personnes logées sur l’année 2012 2013 2014 Adultes 62 68 78 Enfants 69 83 111 Total 131 150 189 Statutaires Régularisés Autres 2013 25 % 75 % -- 2014 22.2 % 75.9 % 1.9 % Moyenne d’âge 2013 36.5 ans 2014 37.87 ans Commentaire : La Résidence Sociale Famille répond aux situations orientées par la CPO et / ou la commission de médiation (DALO : 2 % des familles logées). Le nombre d’adultes a progressé de 14.7 % et le nombre d’enfants a progressé de 33.7 %. Introduction La Résidence Sociale Famille est composée de 42 logements, allant du type 1 au type 4, présents sur Le Mans, Allonnes, Coulaines, Mamers et Fresnay sur Sarthe. Nos principales missions consistent à : Permettre aux familles accueillies d’accéder à un logement autonome de droit commun dès que leurs situations administratives et financières le permettent. Faciliter l’accès et le maintien aux droits dans tous les domaines de la vie quotidienne (ressources, santé, emploi, scolarité, administratif, logement). Assurer un accompagnement de proximité et de bienveillance, nous avons une connaissance globale et précise de la situation de l’ensemble des membres de la famille, nous pouvons ainsi être plus facilement être des personnes relais vers les institutions ou vers les assistantes sociales spécialisées (Conseil Général, Éducation nationale, hôpital, CAF, CPAM…). Veiller à l’application des droits et devoirs du locataire et à les conseiller (paiement des loyers, entretien du logement, respect du voisinage, insertion dans le quartier). Contribuer à l’élaboration d’un projet de vie et les aider à comprendre et à accéder aux services de droit commun seuls, dans l’objectif d’être autonome. Nous intervenons auprès des familles sous forme de visite à domicile régulières, d’accompagnement physique, de nombreux contacts téléphoniques. Chaque mois, nous échangeons en équipe avec le Directeur sur l’avancée des projets des familles. La qualité du lien tissé avec les familles est un gage de réussite et de résultat dans l’avancée de leurs situations administratives. Les professionnels de la RSF ont à cœur d’être disponible et soutenant auprès des familles, en les accompagnants dans leurs vies quotidiennes, que ce soit à domicile ou bien dans des accompagnements physiques. Notre collègue interprète assermentée en langue russe, et en langue tchéchène nous est d'une grande aide pour tisser ce lien et aborder des sujets délicats qui demande l'assurance de la compréhension par la famille. Chaque mois, nous échangeons en équipe avec le directeur sur l’avancée des projets des familles. Dans ce rapport, nous parlerons de nos principaux partenaires avec qui nous échangeons le plus fréquemment dans les champs de l’enfance, du logement et de la santé. Puis, nous présenterons les freins que les familles rencontrent dans leur parcours d’insertion sociale et professionnelle, et enfin nous apporterons quelques axes de réflexion. 29 2.2 Typologie du public et évolution Au niveau de la composition familiale, nous retrouvons différentes typologies : 1 homme seul 1 femme seule 13 femmes avec enfants 2 couples seules Soit 55 adultes et 80 enfants Sur l’année 2014, nous avons accueillis 54 familles, dont 41, étaient régularisées c'est à dire détentrices d'un titre de séjour d'un an vie privée vie familiale, 12 étaient statutaires réfugiées avec un titre de séjour de 10 ans. 18 couples avec enfants différentes et complexes, orienté par la CPO et / ou par la commission DALO, qui ont un parcours totalement différent des primo arrivants. L'expérience de l'association dans le logement accompagné peut être déclinée auprès de nombreux publics. En fonction des problématiques, nous nous apercevons que la façon d'habiter est différente et que nous serons obligés de revoir nos pratiques afin d'accompagner au mieux ces nouveaux publics. Il est important de rappeler qu'en fonction du titre de séjour, les familles n'ont pas accès aux mêmes droits. Le travail des professionnels de la résidence sociale famille sera donc aussi différent dans les actions prioritaires à mettre en place et la durée du suivi ou du relogement. Concernant les « régularisées », les familles ont obtenu cette régularisation auprès de la préfecture, suite au refus de l'OFPRA et de la CNDA à leur demande d'asile. Par exemple, les familles régularisées selon l'article 313-11 du Ceseda pour raisons de santé n’ouvrent pas droit au RSA, ni aux allocations familiales. S’il s’agit de l'article 313-7, elles ouvrent droit aux allocations familiales mais pas au RSA. L'obtention d'un titre de séjour de 10 ans pour la qualité de réfugié ouvre droit directement aux prestations sociales comme le RSA et familiales. En effet, nous avons dû travailler sur une multiplicité de problématiques en lien avec une carence éducative des familles (déficience intellectuelle, immaturité, inconscience des conséquences de leurs actes), une absence de projet de vie et une inadaptation sociale (incapacité à s’approprier un logement et à gérer un budget). La charge de travail générée par ces nombreux problèmes et le manque d'autonomie des familles nous questionne sur l’adéquation de ces orientations sur le dispositif RSF dans sa forme actuelle. L’apport de compétences dans le champ de l’éducation spécialisée nous semblerait nécessaire pour ce nouveau profil de famille. Depuis cette année, nous sommes amenés à accompagner un public avec des difficultés 2.3 Nos principaux partenaires : De par le nombre importants d’enfants en bas âges, nous travaillons beaucoup avec les services du Conseil Général (assistantes sociales, éducateurs, puéricultrices, sage-femme et médecins de PMI). Dans le champ du logement, nous avons mis en place en 2014 une réunion mensuelle avec un référent de Le Mans Habitat, afin d’activer les démarches de relogement. Ces rencontres permettent de fluidifier le dispositif. 30 Nous rencontrons aussi tous les autres bailleurs sociaux (La Mancelle Habitation, Sarthe Habitat, ICF atlantique, SAMO) en fonction des souhaits de relogement des familles. La réponse des bailleurs aux situations présentées est bonne. Nous n'avons jamais constitué de dossiers DALO pour le relogement des familles de la RSF. notre réactivité auprès de la famille et du bailleur permet rapidement un retour en ordre. Nous avons mis en place un outil spécifique aux visites à domicile afin de vérifier le bon usage du logement et des appareils. Celui-ci nous permet de repérer les difficultés mais aussi de signaler les éventuelles réparations à effectuer par le service d'entretien. L'outil a aussi pour objectif de sensibiliser les familles aux économies d'énergie en repérant les ampoules non économiques. Les factures de fluides font aussi l'objet de surveillance, dans une visée économique et éducative. En fonction des besoins, nous sommes amenés à travailler avec des bailleurs hors département. Malgré une majorité de familles régularisées, le relogement des familles de la résidence sociale famille en 2014 est très positif avec un turn over important. En termes de santé, nous sommes amenés à orienter les familles vers l’EMPP. Nous pouvons être des personnes ressources en apportant des éléments administratifs sur les situations, qui peuvent être source d’angoisse. Le passage des familles au sein de notre service est une période durant laquelle la famille a « montrée » qu'elle était en capacité d'habiter de manière adaptée. En effet, nos appartements étant dans le diffus, chaque famille est insérée dans un quartier et un immeuble et entretient donc des relations de voisinage. Il est rare que nous soyons confrontés à des problèmes. Quand cela arrive, Nous complétons notre accompagnement par des contacts réguliers avec notre réseau professionnel. 2.4 Les freins rencontrés dans notre pratique : Au niveau des titres de séjours et des récépissés, nous constatons de plus en plus fréquemment des ruptures, soit un refus de renouvellement ou des délais de renouvellement qui ont lieu à posteriori de la date de validité du dernier récépissé, ce qui engendre des suspensions, voire des annulations de droits (en autre APL qui solvabilise une partie de la redevance). La difficulté d’accès aux cours de français, aux formations et au travail généralement placent les personnes dans une inaction subie source de mal être. Face à de nombreuses difficultés rencontrées pour s’insérer professionnellement, nous rencontrons des familles démoralisées dont la motivation est ébranlée. Dans une grande majorité des cas, les personnes accueillies en RSF avaient une activité professionnelle avant d'arriver en France, un métier dans leur pays d’origine, qu’ils ne pourront pas exercer en France. Même les diplômes les plus élevés trouvent difficilement une équivalence. Au niveau de l’emploi, l’accès aux formations et dispositif d’accompagnements sont freinés par : Un manque de moyens de garde des enfants en bas âge (pas de place en crèche, absence de famille ou de compatriote), Un manque de place en chantier d’insertion ou occupationnel pour évaluer la capacité de travail des personnes, Une liste d’attente pour accéder aux cours de français proposés par les associations, Un arrêt du financement par Pôle Emploi pour intégrer des cours à l’AGAFI, hors CAI pour les régularisés pour raisons de santé, nous espérons que cela changera en 2015. L’absence de ressources nous oblige à orienter les familles vers les associations caritatives et / ou CCAS, pour le volet alimentaire, vestimentaire et pour des aides financières pour l’achat de timbres fiscaux, de cartes de transport. Pour les adultes comme les enfants, le manque d’argent ne leur permet pas d’accéder à des activités de loisir, source de lien social. Dans le cadre du relogement, les familles régularisées n'ouvrent pas de droit aux aides de la CAF pour équiper leur nouveau logement. Nous sollicitons aussi les associations d'entraide à ce 31 niveau, principalement Emmaüs et nous nous appuyons sur des initiatives locales comme « La maison pour tous » de Coulaines ou « Inservet » au Mans par exemple. Ces mêmes associations se retrouvent aujourd’hui démunies face à l’ampleur des demandes et sont amenées de plus en plus à formuler des refus. Nous sommes en constante recherche de solutions par la mobilisation de l'ensemble des partenaires du territoire. 2.4 L’accompagnement juridique des familles : Le droit des étrangers étant complexe et en constante évolution, nous remarquons régulièrement des manques de connaissances du droit des étrangers au sein des administrations. Encourageant les familles à effectuer des démarches seules, elles se retrouvent quelquefois confrontées à une absence de réponse ou un refus. Ces situations se retrouvent régulièrement à Pôle Emploi dans le cadre de l’ouverture ou du maintien de l’allocation temporaire d’attente (ATA), les différents statuts de protection et les droits en découlant. Nos accompagnements physiques évitent souvent ces écueils et permettent de faire progresser plus rapidement la situation des personnes. formations et au marché de l’emploi ou au dispositif d'insertion par l'activité. Nous recherchons des solutions auprès de la DIRRECTE, qui peut émettre des autorisations de travail sur présentation d’une proposition d’emploi. Dans ces cas, nous intervenons aussi auprès des agences intérimaires qui ont souvent besoin de repères juridiques. Avec la mise en place de la circulaire Valls, la Préfecture nous a encouragés à déposer des demandes de régularisation pour les familles répondant aux critères de temps de présence sur le territoire. Le droit des étrangers étant complexe, et en l'absence de service juridique au sein de notre association, il est difficile pour les professionnels de la résidence sociale famille d'être toujours au clair avec les nouveaux textes. Au vu de l'importance des enjeux de telles demandes, nous essayons au maximum de solliciter le service d'avocats notamment lorsque les familles sont déjà connues de ceux-ci. Dans ces cas, nous travaillons conjointement pour compiler les nombreux documents. Dès que possible, nous nous appuyons sur les conseils d'avocats, d’associations telles que le GISTI, qui sont des sources juridiques fiables. Certains titres de séjour ne permettent pas aux personnes d’avoir une autorisation de travail. Il parait aberrant qu’une personne régularisée pour raison de santé ait le droit de travail alors que le conjoint accompagnant n’a lui, pas ce droit. Ainsi, malgré la motivation, les situations des personnes peuvent difficilement évoluer, du fait de l’absence d’autorisation de travail, de l’impossibilité de s’inscrire à Pôle Emploi et donc d’accéder à des Conclusion Notre accompagnement personnalisé a permis à 16 familles d’accéder à un logement de droit commun. Ce roulement important de familles a engendré une charge importante de travail pour l’équipe de gestion locative et d’entretien. L’absence de moyen des familles et des partenaires ne nous permet pas toujours de répondre aux besoins autres qu’alimentaire. Nous sommes en recherche permanente de nouvelles solutions. 32 3. Animations Date 11 juillet Animation – Sortie Papéa Nb de participants 77 Papéa Émilie HERISSO N – Céline GANDON – Valérie CORBIN Conseillères E.S.F 33 LA MAISON RELAIS MUMIA ABU JAMAL 34 V. LA MAISON RELAIS MUMIA ABU JAMAL 1. Gestion locative 1.1 Les demandes d’admission et l’orientation des demandes La Maison Relais 25 logements et une salle collective T1 : 13 T2 : 12 Sociale Nelson Mandela 2014 7 accords Orientations des demandes 2013 2014 Structures hébergements (type CHRS) 35 % 32 % -- 21.5 % Secteur action sociale 5% 25 % Autres (bailleurs, tutelle …) 25 % 21.5 % Secteur médical 22 demandes en commission 15 refus 2013 2014 Taux d’occupation 98.8 % Taux d’occupation 94 % Taux de rotation 16 % Taux de rotation 28 % Taux d’impayés 0.9 % Taux d’impayés 0.67 % Commentaire : En 2014, le taux de rotation de la Maison Relais est important + 12 %, comparé à 2013, avec une conséquence, une diminution du taux de rotation (rénovation appartement). 1.2 Les personnes présentes en 2014 La Maison Relais a logé 31 résidants (5 femmes et 26 hommes). Moyenne d'âge des Résidants au 31-12-2014 4% 29% Entre 30 et 40 ans 26% Entre 40 et 50 ans Entre 50 et 60 ans Plus de 60 ans 42% Soit une moyenne d’âge de 54 ans. 35 Ressources 12 10 8 6 4 2 0 Salaire ou indemnité Pôle Emploi Pension d'invalidité AAH Retraite RSA 1.3. Les sorties 28 % du groupe de la Maison Relais s’est renouvelé en 2014, soit 7 personnes : 1 personne est partie en Résidence Accueil (structure plus adaptée à sa pathologie). 3 personnes ont accédé à un logement autonome. 1 personne est décédée. 1 personne est partie en EHPAD (départ lié à sa dépendance). 1 personne est partie en famille d’accueil (après une hospitalisation au C.H.S). Commentaire : En observant les départs, on constate que la Maison Relais, grâce à un accompagnement de proximité, peut facilement orienter les résidants vers des structures plus adaptées à leurs handicaps psychique et / ou physique. 2. Accompagnement social 2.1 L’accompagnement individuel : A la Maison Relais, l’équipe accueille des résidants isolés, au parcours de vie chaotiques ayant besoin d’être accompagnés dans leur vie quotidienne. En effet, des évènements de vie (divorce, perte d’un emploi, décès d’un proche…) souvent liés à des fragilités psychologique et sociale, les ont menés à la perte d’une part de leur autonomie. droits administratifs. Les parcours chaotiques les ont amenés à avoir d’importants problèmes de santé physique et / ou psychique. Notre travail consiste dans ce cas à les faire reconnaître notamment par l’ouverture de dossiers auprès de la MDPH. Ainsi, grâce à cette action, des résidants ont obtenu une AAH (et non plus un RSA), d’autres une RQTH permettant de rechercher un emploi en lien avec leur capacité…. L’ouverture de droits : L’équipe sociale de la Maison Relais s’attache à permettre à chaque résidant d’être accompagné dans la mise en place de leurs droits administratifs. Pour cela, de nombreux partenaires gravitent autour de la Maison Relais. Pour exemples, la proximité du CCAS de la ville d’Allonnes (dans le cadre du suivi RSA) et la permanence de la CPAM située à quelques mètres de la Maison Relais permettent une facilité pour l’équipe éducative dans la réactivité du traitement de dossier d’un résidant. Après l’arrivée d’un résidant à la Maison Relais, nous prenons du temps pour mettre à jour tous ses L’apprentissage de la gestion budgétaire fait également partie du quotidien de l’accompagnement proposé par l’équipe. Vivre avec de faibles ressources et une désocialisation entraînent parfois un désintérêt et une 36 méconnaissance dans la capacité de se dire « je dois dépenser en fonction de mes moyens ». Nous intervenons avec l’accord du résidant dans le conseil pour mieux gérer son budget ou encore dans la mise en place de dossiers de surendettement. Lorsque nous nous apercevons qu’il est trop difficile, voire impossible de maintenir pour le résidant une gérance de compte bancaire et / ou une compréhension dans les documents administratifs. Nous lui proposons d’ouvrir une demande de curatelle ou tutelle. En 2014, huit résidants bénéficiaient d’une mise sous protection juridique (tutelle ou curatelle renforcée : 32 %) et actuellement deux demandes sont en cours d’instruction. spécialistes et les médecins traitants. Elle peut également chercher des aides financières pour certains actes trop coûteux (les appareils auditifs ou dentaires) ou mettre en place des prêts de matériels médicaux spécifiques à certaines situations (vélo de rééducation, inhalateur pour les apnées du sommeil, déambulateurs ou béquilles…). La santé : Le domaine de la santé est un élément fort de l’accompagnement proposé et cela pour plusieurs raisons. Les parcours chaotiques laissent peu de place à la prise en charge médicale. Les priorités sont autres (recherche de ressources financières, d’un toit pour la nuit,…). Des conditions de vie précaires peuvent aussi être la source de conduites addictives diverses (médicament, alcool, tabac, drogue…) qui permettent d’oublier un mal être mais favorisent le développement de pathologies. L’arrivée à la Maison Relais est alors un moyen de reprendre contact avec le corps médical. Le vieillissement est précoce chez la plupart des résidants. Certaines pathologies graves surviennent à un âge anormal. L’équipe travaille alors, avec les résidants concernés, sur un accueil en structure médicalisée (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes, Maison d’Accueil Spécialisées…). L’année dernière, une résidante est entrée en EHPAD à 61 ans. Une autre personne est rentrée, en début d’année 2015, dans le même établissement à un âge similaire. Pour ces deux résidants, la mise en danger était réelle puisqu’il y avait un problème de mobilité. De plus, leurs pathologies et une baisse d’autonomie dans leur vie quotidienne nécessitent une surveillance médicale et une aide humaine constante. La recherche d’un médecin traitant est une des premières actions menée avec les nouveaux résidants. L’orientation vers des spécialistes (ophtalmologiste, diabétologue, services d’addictologie, dentiste…) est fréquente quand des pathologies sont détectées. Les rôles de l’équipe sont alors nombreux et multiple. Le premier est de prendre contact avec les médecins pour une prise de rendez-vous. Les travailleurs sociaux sont souvent sollicités par les résidants pour les accompagner physiquement lors de ces rendezvous. Cette présence est rassurante. C’est aussi un moyen, pour l’équipe, de connaître la pathologie et ainsi de mieux aider le résidant dans la compréhension de sa maladie mais aussi de son traitement et des actions à mettre en place pour favoriser sa guérison. L’équipe travaille également en lien avec les familles et les autres résidants quand surviennent des décès. Elle répond aux questions de chacun, rassure et aide à supporter le deuil. Elle soutient la famille dans les démarches à effectuer et accompagne les résidants à la sépulture. Ces moments sont éprouvants pour chacun. Les décès fréquents ont amené la direction à proposer une analyse de pratiques sur le thème de l’accompagnement à la fin de vie et le deuil. Ces rencontres sont animées par une psychologue et une cadre infirmière du réseau ARIANE. Les salariés de l’association Nelson Mandela peuvent en bénéficier, s’ils le souhaitent, à raison d’une fois par trimestre. L’équipe est amenée à travailler avec des partenaires du domaine médical tels que la mise en place des infirmiers libéraux. Elle fait du lien entre ces personnes qui viennent au domicile, les 37 Afin d’être très explicite dans l’importance de notre travail en lien avec la santé, nous avons comptabilisé le nombre d’accompagnements physiques sur l’année 2014. Médecine générale : 130 Psychiatrie : 47 également que c’est la marque d’une insécurité physique ou psychologique. L’équipe évaluent s’il est judicieux d’en parler sur le fait ou de reporter l’échange à plus tard, notamment quand il y a une forte alcoolisation. L’écoute : La principale mission de l’équipe est d’être présente et disponible quand un résidant à besoin d’être écouté. Les horaires des travailleurs sociaux sont parfois en décalé pour permettre une large ouverture de la salle collective et des bureaux. Nous proposons des entretiens et des visites à domicile régulières pour prévenir ces moments de crises et trouver des solutions adaptées, en lien avec les résidants. L’équipe étant soumise au secret professionnel, les résidants peuvent avoir une parole libre et exempte de jugement. D’ailleurs, ils viennent aussi spontanément parler de leurs difficultés, de leurs projets. L’observation des résidants dans leur vie quotidienne ou lors de temps collectif permet de détecter des temps où une fragilité fait son apparition. Quand un résidant arrive énervé, en pleurs ou sous l’emprise de l’alcool dans la salle collective, l’équipe lui demande de partir pour ne pas altérer la tranquillité des autres. Mais elle sait TOTAL 177 accompagnements La valorisation des compétences personnelles : L’équipe n’est pas sur place les dimanches et la nuit. Les résidants jouent alors un rôle parfois capital car ils sont très attentifs à leurs voisins. Ils informent les travailleurs sociaux quand ils éprouvent une inquiétude envers un de leur pair. Nous recueillons ces renseignements afin de travailler sur la situation problématique. Cette bienveillance est encouragée. Dans les parties précédentes, nous avons pointé les difficultés des personnes accueillies au sein de la Maison Relais. Leur parcours de vie leur ont aussi permis de développer des compétences propres qu’il est indispensable de valoriser. Certains ont besoin de se sentir utiles, d’être responsabilisés ou tout simplement ont envie de contribuer au travail de l’équipe éducative. Au quotidien, cela se traduit par des gestes d’aide (aller poster le courrier, faire la vaisselle, faire des courses…). L’équipe encourage ces actions car elle a pu observer que les résidants en retirent une certaine reconnaissance. C’est leur montrer que chacun a une importance et un rôle à jouer à la Maison Relais. La confiance en soi retrouvée génère du bien-être et permet de réaliser des choses impossibles auparavant. Ces petits travaux ont permis à un résidant d’être plus à l’aise avec les autres, d’écouter ses désirs et ainsi de venir au repas du mardi soir et de participer à des activités comme le bowling ou la marche nordique. La Maison Relais accueille les résidants de manière durable. Si le règlement intérieur est respecté, les personnes peuvent rester jusqu’à la fin de leurs vies. L’équipe peut observer, chez certains, l’installation d’un bien-être et une amélioration de leur autonomie. Il est alors essentiel de valoriser les avancées de chacun (faire ses courses seul, amélioration de l’entretien du logement, s’inscrire à une activité, parvenir à s’exprimer devant les autres…). Ces avancées peuvent parfois paraître dérisoires mais sont pourtant importantes. Un résidant arrivé à l’ouverture de la Maison Relais ne s’était jamais inscrit à une activité et ne venait plus au repas du mardi soir. Le travail de revalorisation de l’équipe a contribué au fait qu’il s’inscrive au 38 bowling et à la marche nordique et qu’il ait pris plaisir à participer à ces temps. La valorisation des compétences passe également par le fait de ne pas faire à la place du résidant quand il en est capable. 2.2 La vie du groupe : Les compétences individuelles au service du groupe : physiques provoqués par cette tumeur (perte de cheveux, amaigrissement,…). Le groupe présent sur l’année 2014 a été source de dynamismes et d’entraides au quotidien. Ils sont acteurs dans la sérénité de la Maison Relais et s’y sentent pleinement investis. Plusieurs exemples développés ci-dessous démontrent le lien fort qui les unit : Une solidarité de groupe : Une personne est partie en EHPAD après pratiquement sept années passées à la Maison Relais. Son départ a été source de questionnements et d’inquiétudes de la part des autres. Pourquoi aller en maison de retraite si jeune (61 ans) et que va-t-elle devenir si elle ne s’y plaît pas ? Peut-être qu’elle peut encore rester au sein de son logement ? De nombreuses questions comme celles-ci interrogeaient les résidants et provoquaient une interrogation sur notre travail. Nous avons donc demandé l’intervention de M. Jeulin, Directeur, lors d’un repas collectif. Cela dans l’objectif de rassurer le groupe et d’expliquer que la Maison Relais peut avoir une finalité si le maintien à domicile s’avère impossible et met en danger la vie d’une personne et que la décision prise était similaire à celle prise dans une famille quand un proche part en maison de retraite. Un partage d’expériences : Une amitié entre deux résidants s’est créée alors que l’on aurait pu penser le contraire. En effet, l’un est abstinent à l’alcool depuis quasiment deux années et l’autre personne consomme régulièrement ce produit et de manière parfois massive. Un partage d’expériences et de conseils en voyant son ami se « détruire » à cause de l’alcool s’est mis naturellement en place. En expliquant les dangers que peuvent apporter cette consommation et en témoignant de son propre vécu, le second résidant a commencé à se rendre compte qu’il ne pouvait pas continuer à se détruire ainsi et que l’alcool ne lui est que néfaste. D’inquiétudes pour son ami, le résidant abstinent à demander à son médecin alcoologue s’il pouvait recevoir en consultation son ami. Ainsi à ce jour, il bénéficie d’un entretien mensuel avec ce spécialiste et d’un suivi en hôpital de jour. Une entraide spontanée : L’équipe de la Maison Relais est absente le dimanche et les jours fériés mais un salarié étant d’astreinte peut intervenir. Un dimanche, un résidant souffrait de douleurs intenses. Il est allé chercher de l’aide auprès d’un de ses voisins qui a immédiatement réagit en allant demander à un autre résidant disposant d’un véhicule s’il voulait bien emmener cette personne à l’hôpital. Le lendemain, il a subi une opération en urgence. Lors de notre arrivée au bureau le lundi matin, nous avons été immédiatement informés de cette urgence par les deux résidants. Ils ont expliqué avoir préféré le transporter vers l’hôpital plutôt que de contacter les secours. Dans l’humour, nous citons leur propos : « Nous ne voulions pas non plus appeler l’astreinte car vous avez besoin de repos ! ». Une écoute de l’autre : Une tumeur cérébrale a été diagnostiquée pour un de nos résidant. Lourde de conséquences, cette nouvelle a attristé et a été source d’angoisses pour tous. L’équipe éducative a accompagné et soutenue le résidant tout au long des différentes étapes qui entraînent cette maladie. La durée d’hospitalisation de cette personne a été longue et nous a amené à nous déplacer le plus souvent possible sur Angers. À chaque fois que nous y allions, des résidants nous disaient « Passe lui le bonjour », « Dis-lui qu’on pense à lui, qu’il nous manque » et quand on revenait « Comment il se sent ? ». Dès son retour à la Maison Relais, chacun à prit soin d’être attentif à son bien-être et à l’écoute de ce qu’il ressentait tout en étant dans le respect des changements Un partage de savoir-faire : Lors des repas collectifs du mardi soir, nous valorisons les compétences de chacun dans la confection du repas. Les résidants échangent dans leur groupe de cuisine leur savoir-faire. Ils savent demander conseil par exemple, à une personne ayant été boucher, de préparer la viande et d’expliquer la 39 méthode utilisée ou encore à un ancien pâtissier de réaliser de bons gâteaux. Cela permet une certaine reconnaissance et une mise en valeur des possibilités de chacun effaçant pour certains un sentiment d’inutilité grâce à ce partage. Le bâtiment : une tour à neuf étages En Septembre 2007, la Maison Relais a ouvert ses portes grâce à un travail en partenariat avec la Mairie d’Allonnes, Sarthe Habitat, le Conseil Général, la DDCS… . visionner ensemble un film ou une émission. Des dosettes de café sont mises à disposition pour 0.20€. Un coin informatique a été mis en place avec un accès internet gratuit. Les résidants viennent aussi lire le journal que l’on reçoit quotidiennement. Chacun peut venir dans la salle collective quand bon lui semble et cela favorise le vivre ensemble. La Maison Relais permet cette double hospitalité : la tranquillité chez soi et le collectif quand la solitude s’installe. Pourtant, il est parfois encore surprenant de s’imaginer qu’une Maison Relais située entre le 6ème et le 9ème étage d’une tour peut offrir un espace si convivial où l’on oublie rapidement la hauteur et le confinement qu’aurait pu créer cette tour « carrée ». Chaque jour de la semaine, l’équipe apporte son déjeuner qui sera pris dans la salle collective. Ainsi, le résidant qui le souhaite peut également venir avec son repas et ensemble profiter de ce temps convivial. Moment d’entraide pour cuisiner, discuter, partager et ainsi provoquer un esprit de vie de famille. La présence du gardien, M. Youssef Abdeslam, sur place, a aidé à assainir certaines situations tel que le squat, la propreté des parties communes... La salle collective est ouverte quand l’équipe est présente sur place. L’équipe veille à ce que cette salle soit vivante. Il est possible, pour les résidants, de profiter du coin télévision pour table est effectué. Chacun donne son prénom. Le repas est un moyen d’échanger avec ses voisins mais aussi de comprendre l’importance de ces temps collectifs (convivialité, manger un repas équilibré et consistant, cuisiner avec ses pairs…). C’est un moment où il est possible de tisser des premiers liens même si cela peut-être impressionnant la première fois. Notre rôle et celui des partenaires dans ce collectif La dynamique du groupe de résidants peut vite être déstabilisée si l’entrée d’un nouveau résidant à mal été préparée. Lors de la commission d’admission, les partenaires (Conseil Général, DDCS, CCAS d’Allonnes et Sarthe Habitat), Monsieur Jeulin, Directeur de l’association, et l’équipe éducative reçoivent les travailleurs sociaux ayant formulé la demande. Ces derniers retracent le parcours du demandeur. L’éducatrice et la conseillère en économie sociale et familiale développent ce qu’elles ont pu observer durant la visite. La commission accorde ou refuse l’entrée selon plusieurs critères : l’accompagnement individuel nécessaire, le niveau d’autonomie mais aussi l’intérêt pour le collectif. Son rôle est primordial car un demandeur mal orienté peut aboutir à un échec pour lui et déstabiliser le fonctionnement de la structure. Les travailleurs sociaux incitent les nouveaux arrivants à participer aux temps d’animations. Les résidants se retrouvent en petit groupe. L’échange est facilité. Ce sont des moments où il est possible d’essayer de nouvelles pratiques (équitation, gym douce, piscine, bowling, visites culturelles…). Ces animations instituées par la Maison Relais donnent parfois envie aux résidants de proposer d’autres actions. Des réunions d’animations sont proposées chaque trimestre. Chacun peut échanger sur ses envies d’activité. Si plusieurs personnes sont intéressées, l’équipe valide le projet et organise la sortie. Pour les séjours d’été, l’organisation est un peu différente car les résidants valident le lieu, les dates, les menus et les activités sur place. Ils sont acteurs de leurs vacances. Ce travail permet à chacun de s’approprier le séjour et d’y participer pleinement. L’équipe doit ensuite être le garant d’un accueil chaleureux si un accord a été prononcé par la commission. L’entrée c’est, en premier lieu, être attentif aux besoins individuels du nouveau résidant (administratif, santé, logement…). Pour la présentation aux autres résidants, les travailleurs sociaux profitent du repas du mardi soir. Un tour de 40 2.3 Récapitulatif des animations proposées en 2014 Les repas collectifs : Toujours autant investis par les résidants, les repas collectifs à la Maison Relais perdurent grâce à des moments de convivialité et d’échanges. Mardi soir Les repas à deux euros • Un dîner offert par l’association. Un groupe de cinq résidants établissent le menu, font les courses avec l’équipe sociale, cuisinent et préparent la table pour les 20 autres résidants. Ce temps nous permet de rappeler les animations à venir, de fêter les anniversaires, d’échanger sur le fonctionnement de la Maison Relais, …. • Un déjeuner chaque vendredi midi et un samedi midi sur deux sont proposés aux résidants avec une participation de 2€. L’objectif étant de montrer aux résidants que l’on peut préparer un repas équilibré et à la fois peu cher. Environ 12 résidants participent à ces repas L’équitation : Grâce au dispositif « Osez Bouger », mis en place par la DDCS, chaque jeudi matin les résidants participent à « L’atelier Equitation » au Centre Equestre d’Allonnes. Sport + Cuisine = Santé à Nelson Mandela : Tous les jeudis après-midi de chaque mois, une animation encadrée par les salariés de l’association est proposée aux résidants : Le premier jeudi : marche Nordique Le second jeudi : gym Douce Le troisième jeudi : piscine Le quatrième jeudi : bowling Cette récurrence permet aux résidants d’être dans la certitude que chaque jeudi une activité est proposée. CFA Coiffure : En partenariat avec le CFA Coiffure, nous accompagnons les résidants qui le souhaitent environ une fois par trimestre au CFA Coiffure pour une coupe de cheveux gratuite. Neuf résidants viennent à chaque rendez-vous pour ce moment de détente. Pendant les coupes de cheveux, les visages se détendent et s’illuminent à la fois. Les résidants retrouvent à ce moment précis le bien-être de prendre soin de soi et qu’une tierce personne s’occupe d’eux. C’est un réel plaisir de les accompagner au CFA Coiffure. 40 3. Les animations : Dates Du 13 au 18 janvier 13 février 14 février 21 février 29 mars 09 avril 17 avril 19 avril 30 avril 16 mai 17 mai 23 mai 31 mai 12 juin 14 juin 20 Juin 25 juin 03 juillet 25 juillet 07 août Du 13 au 18 septembre 16 décembre 19 décembre 23 décembre Animations / Sorties Séjour à la Montagne (Savoie) Paris Bibliothèque Nationale de France / « Mémoire d’Oubliés » Projection de la pièce de théâtre avec le CEF Intervention de l’IRSA / bilan IRSA Carnaval de quartier RS Mandela Match de foot MMArena Barbecue et loto à la Résidence Sociale Nelson Mandela Cinéma Ballade en vélos Chansons Mémoire à la Résidence Sociale Nelson Mandela Bowling Atelier diététique Journée pêche Atelier diététique Jeux de la Solidarité Atelier diététique Soirée foot Zoo La Flèche Petit-déjeuner Ballade Séjour d’été (Charente-Maritime) Journée à l’Assemblée Nationale - Paris Repas de Noël à la Résidence Sociale Nelson Mandela Repas de Noël Visite de l’Assemblée Nationale Séjour à Angoulin 41 Nb de résidants 5 6 12 11 5 6 12 8 3 10 8 8 12 8 9 7 12 12 15 5 14 3 14 24 Conclusion La Maison Relais répond toujours aux besoins d’une population ayant eu un parcours chaotique. Elle permet de se poser et repenser son projet de vie. Nous constatons une problématique importante liée à la santé et nous constatons une forme de décompensation « lâcher prise » qui entraîne des problèmes de santé importants qui devaient être enfouis. Amélie Pieau – Educatrice Spécialisée Charlotte Ferando – Conseillère E.S.F 42 LA RESIDENCE ACCUEIL MAYA ANGELOU 43 VI. LA RESIDENCE ACCEUIL MAYA ANGELOU Introduction La Résidence Accueil a accueilli les premiers résidants le 03 janvier 2014. Cette structure s’est ouverte grâce à un partenariat important. Nous étions convaincus qu’elle répondrait à un véritable besoin pour permettre à des patients souffrants de pathologies psychiques ou psychiatriques de devenir des résidants, avec pour objectif comme énoncé dans le projet social, d’accéder en fonction de chacun à un logement autonome. Durant deux années, le comité de pilotage constitué de : la DDCS, le CHS de la Sarthe, le Conseil Général, le CCAS de la ville d’Allonnes, Sarthe Habitat, et l’ARS, s’est réuni régulièrement afin que chacun, en fonction de ses compétences, mette en œuvre l‘ouverture de la Résidence Accueil « Maya Angelou ». L’association a donc détaché Mme Perrine Freydier dès le mois de septembre 2013 pour la mise en place du projet, grâce aux financements anticipés de la DDCS et de la Fondation de France. Voici maintenant une année que la Résidence Accueil a ouvert ses portes et nous avons dû procéder à quelques réajustements de fonctionnement, de même, nous avons dû adapter notre pratique professionnelle à ce nouveau public. 1. Gestion locative a. Quelques chiffres : Exclu 1 Demandes annulées 2 Demandes 46 Entretiens individuels 35 Commissions d'admissions 23 Accords 19 Demandes annulées 11 Refus 7 16 entrées 15 suivis CHS 1 SAMSAH Hospitalisation 7 Famille d'accueil 2 Athanor 1 Domicile des parents 2 Maison Relais 2 2014 Taux d’occupation Taux de rotation Taux d’impayés 83 % 25 % 0% 44 Logement autonome 1 Logement AVSL 1 Répartition par âge < 25 ans 25 ans < > 30 ans 30 ans < > 40 ans 40 ans < > 50 ans > 50 ans 11 % 22 % 17 % 33 % 17 % Commentaire : Nous avons un groupe intergénérationnel qui permet une dynamique sur le choix des activités et du lien entre les résidants. 94 % AAH 6 % autres b. Le processus de la demande : Une fiche de demande de logement arrive à la Résidence Accueil. Une rencontre individuelle est organisée en présence du demandeur, de l’accompagnant social et /ou médical avec Mme Perrine Freydier et Mr Jean-Jacques Jeulin. Suite à cette rencontre, qui permet d’expliquer au demandeur le projet de la Résidence Accueil et son fonctionnement, la demande est maintenue pour un passage en commission. Ce premier contact est primordial pour l’équipe de la Résidence Accueil afin d’évaluer la demande du futur résidant. Un rapport social et médical (pour l’infirmière de l’association) sont demandés pour le passage en commission. L’intervenant social et / ou le soignant référent viendront présenter la situation à la commission d’admission. c. Les commissions d’admissions : Cette commission est primordiale dans le processus d’accueil du nouveau résidant. Elle a pu se réunir 7 fois afin de sélectionner les 16 futurs locataires. Les commissions d’admissions sont de véritables lieux d’échanges autour de situations complexes et méritaient donc des partenaires multiples. Liste des participants conviés à chaque commission : CHSS DDCS Conseil Général Ville d’Allonnes Sarthe Habitat AGLA Nelson Mandela Dr. Canet Mme Forestier M. Courcier Mme Crénais Mme Bon M. Morice Mme Barbé M. Duluard Mme Freydier M. Jeulin Psychiatre pôle 1-6 Responsable du service social Cadre supérieur de santé pôle 4-5 Cadre de santé pôle 3-7 Inspectrice principale Responsable FSL Adjointe au logement Adjoint au responsable Référente Résidence Accueil Directeur 45 Les différents participants se sont montrés disponibles et à l’écoute, et ont apporté leurs regards, chacun avec leurs compétences, sur chaque situation. 2. Accompagnement social 2.1 Le collectif au quotidien La salle collective est très fréquentée par les résidants, notamment grâce à la possibilité de prendre un café à moindre coût. Les interactions au sein de cette salle sont importantes, aussi bien entre les résidants eux-mêmes qu’avec les professionnels. Il s’agit d’un lieu d’échange informel et également un lieu d’observations. Les professionnels sont très accessibles et sont directement en lien avec les résidants, puisque le bureau s’ouvre directement sur la salle collective. L’équipe s’attache à être très présente sur cet espace. Toutes ces tâches qui paraissent simples mais qui concourent à un apprentissage de la vie dans un logement autonome, peuvent s’avérer pour certains de véritables défis. L’équipe est donc présente pour accompagner, aider, stimuler, et valoriser le travail et les progrès faits par les résidants. Ces règles de fonctionnement, indispensables pour une vie en collectivité, sont dans l’ensemble bien acceptées par les résidants. Il faut cependant les stimuler constamment, être avec eux au cours de chaque tâche demandée, afin de maintenir leur concentration et les accompagner pour qu’ils aillent jusqu’au bout du travail demandé. En moyenne, la salle collective est fréquentée quotidiennement par 12 résidants. Afin d’être à l’écoute des problèmes et besoins des résidants, nous avons mis en place une réunion hebdomadaire autour d’un café le mercredi aprèsmidi, il s’agit d’un temps court pour passer les informations de la semaine et traiter les petites choses du quotidien. Les repas du midi connaissent un réel succès puisque en moyenne, 253 repas sont servis chaque mois : 10 résidants déjeunent de manière quasi quotidienne, 4 résidants ne mangent pratiquement jamais, 2 de manière plus ponctuelle, selon leurs activités extérieures. Un conseil de maison a été mis en place pour échanger sur l’organisation de la vie collective. Chaque résidant se doit d’y participer une fois par mois afin d’être partie prenante dans la mise en place des règles collectives. Outre le prix intéressant (3,10 €) et le fait que les résidants apprécient de pouvoir manger un repas complet, le fait de déjeuner ensemble est important et permet de rompre la solitude. Suite à ce conseil de maison, une réunion s’est tenue avec le Directeur pour évoquer les points abordés. Le Directeur a proposé de faire des avenants au règlement intérieur sur les points suivants : La matinée est orchestrée par la préparation du déjeuner. Les résidants sont sollicités dès le matin, pour se rendre à la cuisine centrale retirer les plats, acheter le pain, et se doivent de participer au dressage, au débarrassage et rangement de la cuisine. Nettoyage des paliers pour les résidants en suivant le planning affiché, Chacun doit respecter le temps du repas avant d’aller vaquer à ses occupations personnelles. Les résidants sont aussi impliqués dans l’entretien des parties collectives (nettoyage des paliers et escaliers). Le premier conseil de maison s’est déroulé le mercredi 5 novembre 2014. Il a pour objectif de faire remonter les problèmes et les dysfonctionnements de la structure, mais aussi d’avancer des propositions afin de les résoudre. Afin de conserver des temps d’échanges avec tous les résidants, chaque mardi soir, un repas est préparé par les résidants, chacun leur tour, par groupe de trois. Ils doivent réfléchir au menu, faire les courses, confectionner le repas, puis par la suite débarrasser et ranger la cuisine. Dans un deuxième temps, l’association a toujours souhaité associer les résidants au Conseil d’Administration en provoquant des élections 46 annuelles. Le Conseil d’Administration réfléchit à un mode de représentation élargi au vu de l’augmentation de sa capacité ces dernières années, ce qui permettra d’associer les résidants de la Résidence Accueil. 2.2 Le suivi au quotidien : La fonction de maîtresse de maison au sein de la Résidence Accueil Maya Angelou a pour rôle d’accompagner les résidants dans leur logement d’une part (notamment au niveau de l’entretien), et d’autre part, au sein de l’espace collectif. Premièrement, en ce qui concerne la situation des résidants quant à leur niveau d’autonomie dans l’entretien de leur logement, et deuxièmement, leur niveau d’implication dans la vie collective. Deux éléments importants parmi d’autres, que la structure vise à développer. L’entretien de leur studio : Trois résidants ont une gestion tout à fait autonome de leur linge et de leur studio. Ils ont le goût d’entretenir leur intérieur, ils s’y investissent en le décorant. Ces résidants n’ont pas besoin de notre accompagnement dans ce domaine. Cinq résidants sont autonomes avec un besoin d’accompagnement léger, dans l’entretien de leur logement et la gestion de leur linge. Une visite est nécessaire une fois par quinzaine, pour vérifier l’état du logement. En général, le logement est plutôt propre et rangé. Parmi eux, un résidant bénéficie du service d’une aide-ménagère, sans quoi il aurait besoin d’être stimulé régulièrement pour que son logement reste propre et un résidant bénéficie de deux heures par semaine d’une aide-ménagère. Quatre résidants sont autonomes mais ont besoin d’être stimulés très régulièrement pour que l’entretien se fasse correctement et jusqu’au bout. L’accompagnement avec eux doit se faire au minimum une fois par semaine. Si l’on n’intervient pas, l’entretien de l’appartement peut se dégrader rapidement. Trois résidants ne sont pas du tout autonomes et ont besoin d’un accompagnement renforcé. Ils se laissent très vite envahir par le désordre et les salissures. Ils entassent les vêtements, les objets et parfois de la nourriture. Ils n’ont pas une gestion de leur linge que ce soit dans les lavages ou le rangement. Ils ont une quantité de linge qui dépasse amplement leur besoin et n’ont pas les pratiques d’hygiènes alimentaires pour la conservation des aliments (exemples : nourriture périssable pouvant rester des jours en dehors du réfrigérateur). L’accompagnement doit être quasi-quotidien avec ces deux personnes. Si l’on n’est pas présents avec eux, l’entretien ne se fait pas. Parmi ces deux personnes, une bénéficie d’une heure par semaine du service d’une aide-ménagère (indispensable). L’intégration au groupe : Présence aux sorties proposées, repas, temps collectifs : 7 personnes : bonne participation. 6 personnes : besoin d’être stimulées. 3 personnes : pas de participation. Participation à la vie quotidienne du groupe lorsque la personne est présente aux temps collectifs : ménage, vaisselle, cuisine, courses,… : 47 5 personnes : bonne participation et prises d’initiatives régulières. 8 personnes : bonne participation si la personne est stimulée. 3 personnes : participation faible, peu d’initiatives. Les participations des résidants varient également selon les périodes, certains sont plus actifs à un moment et se retirent un peu du groupe à d’autres périodes. Nous essayons de les impliquer au maximum dans la participation à la vie collective : mettre le couvert, préparation de repas, vaisselle et rangement, les courses… En effet, la structure a pour objectif de développer la responsabilité individuelle et collective, de manière à ce qu’ils demeurent acteurs au quotidien dans le groupe, et non de simples consommateurs du service d’hébergement proposé. Notre structure a la particularité d’accueillir des personnes avec des pathologies mentales variées et spécifiques. C’est pourquoi au-delà de leur bonne volonté à s’impliquer, certains résidants ont besoin d’une stimulation régulière pour continuer à être actif dans le groupe. Au-delà de leurs différences, de véritables relations se sont créées entre les membres de la résidence, avec une réelle préoccupation des uns envers les autres. Ainsi, au-delà des retombées positives, nous avons constaté que le mal être d’un résidant pouvait inversement avoir un impact négatif dans le groupe, et sur certain résidant de manière individuelle. 2.3 Les loisirs La Résidence Accueil propose régulièrement des sorties et activités selon les opportunités, en lien avec les autres structures de l’association. Voici une liste des sorties proposées depuis le mois de janvier (en dehors des actions sport, santé, diététique …) : Date Activité 15-03-2014 05-06-2014 07-06-2014 12-06-2014 13-06-2014 14-06-2014 Parc de Pecheray Speed Parc Spaycific Zoo St Malo Spectacle Chanson mémoire Participation aux Olympiades 12-07-2014 01-08-2014 23-09 au 16-09-2014 11-09-2014 Pique-nique à la Gèmerie La Baule Séjour Angoulin sur Mer Marche d’Allonnes dans le cadre de la journée de sensibilisation au cancer Musée de l’ACO 20-10-2014 Nbre de participants 5 6 6 8 5 5 6 7 9 4 3 Commentaires Sortie avec les résidants du FJT de Mamers Spectacle avec la Résidence Sociale Journée sportive avec les associations du Mans, à l’Ile aux sports Marche organisée par la ville d’Allonnes, pour ses habitants avec gouter et spectacle au PCC Certaines de ces sorties peuvent être organisées grâce à l’adhésion de l’association à Culture du Cœur, nous faisant bénéficier de places gratuites ou de tarifs préférentiels. Tous les jeudis après-midi ont lieu des activités à caractères sportifs : bowling, marche nordique, piscine, gym douce, activités mises en place à l’échelle de l’association favorisant les contacts inter structures. 48 Cette animation « Sport santé diététique » est financée par l’ARS via le CDOS (Comité Départemental Olympique de la Sarthe). Un créneau d’équitation le jeudi matin est également proposé mis en place par le programme « Osez bouger », financé par la DDCS. Nous avons également organisé un séjour vacances au bord de mer : neuf résidants ont pu partir profiter de ce séjour de quatre jours à Angoulins sur Mer. Au vu du succès de ce premier séjour et les bons moments passés ensemble, nous pourrons réitérer cette expérience avec un plaisir partagé. Speed Park 49 2.4 Évaluation du fonctionnement de l’équipe de professionnels. L’objectif des professionnels de la résidence est d’aider ses résidants à se maintenir dans le logement, malgré leur problématique, d’améliorer leur confort de vie, de rompre la solitude, et d’anticiper les périodes de crises entraînant des hospitalisations, en faisant appel aux services de droits communs, et en travaillant en partenariat étroit avec les équipes soignantes du CHS. adéquation avec l’organisation générale de la structure. Nous constations, pour un équilibre de l’équipe de la Résidence Accueil et au vu de la taille des locaux que la présence d’un ETP supplémentaire est trop importante. Nous souhaiterions proposer au CHSS un détachement sur un mi-temps. Un profil d’aide-soignant nous a finalement semblé plus adapté, et cette vision a été validée par le CHSS. L’équipe de la Résidence Accueil est normalement composée de trois personnes présentes à temps plein, ainsi que l’infirmière de l’association, présente une journée par semaine. De plus, la Résidence Accueil bénéficie de la présence d’un Gardien, Mr Nouri Atala, qui habite dans la résidence face à la Résidence Accueil. Il intervient en cas de problème technique, et en cas d’urgence, il est chargé de contacter la personne d’astreinte (24h / 24h). Notre équipe se doit d’être soudée et complémentaire. Le public accueilli est particulièrement sensible à sa cohérence. Par ailleurs, la proximité quotidienne avec les résidants implique à l’équipe un positionnement professionnel solide : il s’agit de conserver une certaine distance, avec des limites claires, tout en apportant convivialité, sécurité et la mise en place d’une relation de confiance. Les différents types d’interventions : Interventions techniques, Troubles du voisinage, Problèmes de santé, Gestions des conflits. Des réajustements ont donc eu lieu et l’équipe a changé au cours de ces derniers mois : Melle Rolli Technicienne de l'Intervention Sociale et Familiale a souhaité mettre fin à son contrat en date du 30 juin 2014. Mme Virginie Dupuits, Aide MédicoPsychologique, détachée du CHSS, a été en arrêt maladie à partir de juin 2014, et s’est poursuivi par un congé maternité. Le contrat de mise à disposition a ensuite pris fin d’un commun accord avec Mme Dupuits. Après évaluation de l’urgence par le Gardien, l’astreinte peut être appelée pour prendre le relais. Les difficultés relevées par Mr Atala : Quelques difficultés à déchiffrer des informations incohérentes. Gestion de plusieurs personnes à la fois lors d’une intervention chez un résidant. Gestion des personnes alcoolisées. Gestion de l’attente de l’astreinte et / ou des secours. Explications répétées du rôle du Gardien et de son cadre d’intervention. Un nouveau recrutement a eu lieu, nous avons embauché Melle Samuelle Clavreul le 03 septembre 2014. L’équipe a donc fonctionné en personnel restreint pendant la période estivale et est encore à ce jour en sous-effectif malgré la présence en renfort aussi souvent que possible de Mme Annie Brunet – Infirmière, M. Manuel Alarich Responsable de services et M. Jean-Jacques Jeulin - Directeur. Les temps d’échanges et de concertation : Il est important de réserver des temps d’échanges informels entre les résidants et le gardien afin d’établir une relation de confiance qui facilitera ses interventions. Une fois par semaine, un agent d’entretien de la Maison Relais « Mumia Abu Jamal », salarié de l’association, intervient pour le ménage des parties collectives. Ce nouveau recrutement a permis une nouvelle étude de la fiche de poste de maîtresse de maison, par rapport aux besoins réels du public. Elle a été modifiée et / ou clarifiée, et parait plus en 50 Des réunions d’équipe avec les professionnels de la Maison Relais et le Directeur ont été mises en place, afin de permettre une réflexion élargie sur les situations. Nous constations, pour un équilibre de l’équipe de la Résidence Accueil et au vu de la taille des locaux que la présence d’un ETP supplémentaire est trop importante. Nous souhaiterions proposer au CHSS un détachement sur un mi-temps. Une fois par mois, l’équipe de gestion locative se réunit pour faire le point sur les loyers et les diverses questions financières. Le premier bilan fait ressortir que le profil d’aidesoignant(e) serait préférable. 2.5 Situations sociales et médicales des résidants : Nous avons essayé d’évaluer la situation des résidants par rapport à différents critères d’évaluation en lien avec la santé, le logement, le lien social. Situations sociales des résidants : Entretien du logement Intégration au groupe* Autonomie** Relation familiales / tiers proches Aux soins Au quotidien Relations sociales extérieures Nbre d’interventions astreinte M. C Bonne Bonne Avec aide Avec stimulation Présence régulière A développer Mme C Bonne A développer Bonne Avec aide Présence régulière A développer M. D M. D M. D M. D M. F M. L M. M M. M M. M M. M M. P M. P M. R Avec aide ++ Bonne Bonne Avec stimulation Avec aide Avec stimulation Bonne Avec aide Avec aide++ Bonne Avec aide+ Bonne Bonne Bonne A développer A développer Bonne Fluctuante Fluctuante A développer A développer Bonne A développer Bonne Bonne Bonne Avec aide Avec aide Bonne Avec IDE Avec IDE Avec IDE Avec IDE Avec aide Bonne Bonne Avec aide Avec aide Avec aide Avec aide Avec aide Avec aide Avec aide Avec Aide bonne Avec stimulation Présence régulière Présence régulière Présence régulière Rare Ponctuelle Sans Rare Présence régulière Présence régulière Rare Présence régulière Sans Sans Régulière A développer A développer Régulières Régulières Inappropriées A développer Régulière Régulière A développer A développer A développer A développer 3 1 1 Melle T Avec aide++ Bonne Avec IDE Ponctuelle A développer 6 Avec IDE Avec IDE Fait seul Fait seul * Intégration au groupe : participation aux repas, aux activités, présence dans la salle collective, relation avec les autres * * Autonomie aux soins : prise des médicaments, respect des rendez – vous médicaux, renouvellement du traitement auprès de la pharmacie. Autonomie au quotidien : faire ses courses seul, se préparer à manger à domicile, et avoir une bonne hygiène corporelle. Le développement du lien aux autres : Le groupe, malgré (ou grâce à) ses différences, est assez solidaire et des liens importants se sont créés entre les résidants. Ils s’invitent les uns chez les autres, une réelle entraide existe et ils savent se rendre service. Les activités proposées permettent de resserrer ces liens. L’ambiance à la résidence est conviviale et sympathique. L’objectif le plus compliqué pour eux est de s’inscrire dans une vie sociale extérieure. L’accompagnement social : Il se fait sur plusieurs aspects et la prise en charge est globale. La grande majorité des résidants bénéficient d’une mesure de protection (curatelle renforcée ou tutelle) ; la partie administrative est donc suffisamment stable. Nous avons cependant 51 un lien régulier avec les mandataires judiciaires : nous reléguons les demandes des résidants, provoquons des synthèses régulières afin de faire le point sur la situation globale et la mise en place de projet. Par ailleurs, nous sommes vigilants aux maintiens des droits, et notamment, nous nous assurons que les renouvellements AAH et ALD soient faits dans les délais imposés afin d’éviter des ruptures, pouvant entraîner des difficultés Résida nts M. C Mme C Pour une personne, nous travaillons le projet professionnel d’intégrer un ESAT, deux stages de trois semaines à l’ESAT des prairies ont été programmés. Suivi santé des résidants : VAD infirmière CHS et fréquence en moyenne Toutes les 3 semaines Toutes les 2 à 3 semaines M. D M. D Suivi CMP et fréquence Suivi CHS intra et fréquence Tous les mois Tous les mois Hôpital de jour ou CATTP et fréquence Nombre d’hospitalisation et temps d’hospitalisation depuis l’arrivée CATTP 2 fois par semaine 1 fois (moins semaine) Toutes les 2 à 3 semaines Tous les 2 mois 3 hospitalisations moins d’une semaine Toutes les semaines M. L M. M Toutes les 2 à 3 semaines M. M M. R Mme T VAD Infirmière à la demande de Rencontre Infirmiers de l’équipe Tous les 2 mois Tous les mois Tous les 2 mois Tous les 6 mois Tous les 2 mois M. P M. P VAD Infirmière à la demande 2 hospitalisations dont 1 SDT M. M M. M d’une Suivi CHS intra renforcé (avec RDV hors renouvellement d’ordonnance) Tous les 3 mois M. D M. D M. F budgétaires. Nous participons activement à ces démarches en accompagnant physiquement les résidants dans les différentes administrations ainsi qu’aux rendez-vous avec les médecins pour les certificats médicaux. HJ tous les jours sauf WE Tous les 2 mois Tous les 2 mois Tous les 6 mois Toutes les semaines CATTP 2 fois par semaine HJ 1 fois par semaine 2 fois par semaine : - Sophrologie - Atelier 52 1 de 3 semaines Consultations complémentaires avec Psychiatre – risques de rechutes 3 hospitalisations : 5 j 1 hospitalisation : 10 j 1 hospitalisation : 22 j Dont 2 SDT (1 CHSS et 1 CHM) Rencontres régulières de l’équipe à sa demande. Peut s’y rendre le WE et jours fériés. Appels téléphoniques réguliers Depuis l’ouverture de la Résidence Accueil, j’ai pu observer et remarquer la capacité d’adaptation de chacun. Ils ont réussi à trouver leur place. Ils évoquent se sentir mieux, c’est pour eux une ouverture vers l’extérieur dans la société « Il n’y a plus le poids de l’hôpital ». Deux résidants n’ont cependant pas pu s’adapter à cette structure. Ils n’étaient pas connus du CHSS. Ces deux résidants n’étaient pas stabilisés, n’observaient pas leur traitement, et n’ont pas adhéré aux règles de la vie collective. De plus l’autonomie n’était pas satisfaisante pour permettre un maintien au domicile. Ils ont quitté la Résidence Accueil. La lecture du tableau montre les différentes prises en charge : légères pour certains et renforcées pour d’autres. Un résidant est resté deux mois, et face à un comportement inadapté à la résidence, la prise en charge a pris fin rapidement. Parmi nos résidants, deux personnes souffrent d’addictions avérées avec troubles du comportement associés. L’équipe a du faire un rappel à la loi et recadrer régulièrement. Nous avons constaté que cela se passe sans trop de conséquences sur la collectivité. Dans l’ensemble, les situations sont assez stables, la vigilance est ciblée sur la bonne observance du traitement, notamment avec une transmission d’informations avec le cabinet d’infirmiers. Dès qu’un arrêt de prise de traitement est constaté, l’équipe prend contact avec le CHSS afin d’être réactif. Deux personnes ont une fragilité avec l’alcool et ont pu rechuter à des périodes difficiles. Ils ont su le confier et le verbaliser à l’équipe qui a contacté le CHSS. Des visites à domiciles d’infirmiers ont été mises en place très rapidement ainsi qu’une hospitalisation de courte durée. Un accompagnement important est également fait en direction des professionnels de santé, notamment médecins traitants et spécialistes. Nous incitons et accompagnons les résidants à des prises de rendez-vous chez l’ophtalmologiste et le dentiste, soins généralement négligés depuis longtemps. Pour une personne, des hospitalisations très fréquentes sont encore nécessaires, liées à des angoisses face aux périodes de solitudes (soir et week-end). Les départs : Depuis l’ouverture, on relève 4 départs : 1 personne est partie sans solution. 1 personne a intégré une famille d’accueil à Ayné le Château. 1 personne est en attente d’une place en foyer occupationnel et actuellement hospitalisée. 1 personne a voulu intégrer une colocation, mais a réintégré le CHS. 2.6 Le partenariat Les échanges sont réguliers entre les professionnels des deux structures, afin de permettre une prise en charge globale et adaptée. Avec le CHS L’association se félicite du partenariat crée avec le CHSS (intra et extra). Effectivement, devant les situations difficiles, nous avons toujours pu trouver un interlocuteur et un soutien. Ce travail de lien permet aux professionnels de la structure d’enrichir constamment ses connaissances dans le domaine de la psychiatrie, afin d’accompagner au mieux les résidants. L’association souhaite une observation / évaluation médicale des résidants pour quantifier les atouts du « patients devenus résidants ». Cette action pourrait être proposée à un interne du CHSS dans le cadre de son internat. Ce travail permettrait de bien cerner les aspects positifs et / ou négatifs de ce passage vers l’autonomie. 53 Avec les professionnels de santé de la ville d’Allonnes la préparation des piluliers hebdomadaires, ou les blisters pour le séjour à la mer. Il est important de souligner le travail quotidien du cabinet infirmiers d’Allonnes qui fait preuve de tolérance et d’adaptation face à des résidants pas toujours aux rendez-vous et sait nous alerter lorsqu’il repère un refus de prise de traitement. Un travail auprès des médecins traitants d’Allonnes est en cours avec l’objectif que tous les résidants aient un médecin traitant référent. Certains médecins débordés refusent de prendre des patients supplémentaires. Une fois de plus, ce réel partenariat nous facilite le travail de prise en charge médical, en lien avec la pharmacie Guivarch, pour tous les renouvellements d’ordonnances, parfois l’avance de médicaments, Avec la cuisine centrale d’Allonnes L’équipe de la cuisine est disponible et à l’écoute des besoins des résidants et sait réajuster les plats si besoin. Les résidants apprécient la cuisine proposée. Conclusion « Vivre ensemble, mais chez soi » La Résidence Accueil « Maya Angelou » vient complètement s’inscrire dans les objectifs de l’association qui a vocation à proposer des logements adaptés aux personnes en majorité bénéficiaires de minimas sociaux, en offrant un lieu sécurisant où se poser, afin de pouvoir se reconstruire et envisager l’avenir. Cette reconstruction sera individuelle et partenariale. En effet, le patient devenu résidant pourra en fonction de sa progression individuelle, envisager un avenir vers le logement autonome et partenarial, car la souffrance psychique est complexe et demande un soutien quotidien social et médical. Nous avons déjà constaté, au vu des situations individuelles un « mieux vivre » et une autonomie des résidants. Le travail réalisé par l’équipe au quotidien est primordial pour que les résidants se retrouvent dans cette notion de « double hospitalité ». L’individuel et le collectif apportent une sécurité qui participe à la reconstruction de chacun. La Résidence Accueil est bien une des réponses aux personnes souffrant de handicaps psychiques ou psychiatriques et donc une possibilité pour la sortie d’hospitalisation. La tâche est immense au regard des demandes que nous avons. Nous sommes donc ouverts à trouver d’autres solutions avec nos partenaires. Perrine Freydier – Référente – Conseillère E.S.F Samuelle Clavreul – Maîtresse de maison Annie Brunet – Infirmière Nouri Atala – Gardien 54 LA STRUCTURE MIXTE DE MAMERS Résidence Sociale Famile Foyer Jeunes Travailleurs Maison Relais 55 VII. LA STRUCTURE MIXTE DE MAMERS Introduction L’association en installant l’HUDA et après le FJT, la Maison Relais et la Résidence Sociale Famille, souhaitait mettre à disposition sur le Nord Sarthe une solution multiple de logements accompagnés, afin de répondre à des problématiques sociales liées au logement pour la population Nord Sarthe. L’association a aussi obtenu son agrément CAF pour le Foyer Jeunes Travailleurs. 1. Le Foyer de Jeunes Travailleurs des Glycines Un FJT doit accueillir des jeunes âgés de 16 à 25 ans en cours d’insertion sociale et professionnelle. C’est une résidence sociale qui s’appuie sur un projet pédagogique et un projet socio-éducatif. L’ouverture à tous et le brassage des populations De janvier à décembre 2014, le taux d’occupation est de 66.5%. En tenant compte que deux logements ont été complétement indisponibles sur la période (incendie), ce taux serait de 72.8%. À noter que deux jeunes ont été accueillis dans le cadre du parcours résidentiel jeunes, un dispositif expérimental départemental coordonné par la DDCS et l’association Tarmac pour des jeunes de 18 à 25 ans sans ressources. Quelques chiffres sur l’évolution du public accueilli du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014 : Population Homme Femme Total 2013 11 9 20 2014 18 18 36 Le public accueilli tant à « se féminiser », ce qui a généré une réelle amélioration des incivilités constatées sur les premiers mois de 2014. Age 2013 2014 Moins de 25 ans 18 30 Entre 25 et 30 ans 2 5 Plus de 30 ans 0 1 Nous avons été vigilent a bien accueillir des jeunes de 16 à 25 ans en voie d’insertion socio-professionnelle. Statut socio-professionnel 2013 2014 Apprentissage 7 9 Alternance 2 1 Étudiant 0 2 CDD 5 13 CDI 3 1 Sans emploi 3 10 Nombre d’accueils et nombre de départs par mois du 1er Janvier au 31 décembre 2014 : 2013 janvier février mars avril mai juin Juil. Aout Sept. Oct. Nov. Déc. 2014 *17 résidants étaient présents lorsque nous avons repris la gestion du foyer Nombre d’accueils 20* 3 --3 2 1 2 2 3 1 2 0 19 NombreLedeséjour départs 3 2 1 2 2 4 2 2 1 4 3 2 2 27 moyen est de 155 nuits soit 5 mois pour les résidants présents de janvier à décembre 2014. 56 La durée du séjour est répartie comme suit : Durée du séjour De 1 mois ou moins De 1 mois à 4 mois De 4 à 12 mois Plus de 12 mois 2013 4 16 - 2014 7 8 17 4 Nous pouvons noter que 81.6% des T1 (logements de moins de 20m²) ont été occupés, contre 49.9% des T1’ (logement de plus de 20m²). L’attractivité tarifaire de petits logements est plus intéressante et met moins en difficultés le jeune qui a des faibles ressources. Pour rappel, les tarifs du FJT des Glycines au 1er janvier 2015 : Type Loyer * Prestations ** REDEVANCE T1 314.48€ 10€ 324.48€ T1’ 418.25€ 10€ 428.25€ + 1.50 € d’adhésion à l’entrée Le Conseil d’Administration de la CAF a attribué l’agrément FJT au foyer des Glycines pour la période du 1er novembre 2013 au 31 décembre 2014. Cet agrément a été renouvelé pour la période du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2015. Il permet le versement la prestation de services pour les missions socio-éducatives et pédagogiques. Voici un tableau relatant les indicateurs d’alerte de la CAF : Jeunes de plus de 25 ans Jeunes immatriculés au régime de la sécurité sociale des étudiants Jeunes exerçant une activité salariée, en alternance, en stage professionnel ou en recherche d’emploi 2013 10% 2014 16% 0% 5% 95% 94% Il est important de noter que nous avons accompagné vers du logement autonome le résidant de plus de 30 ans, et qu’il reste encore quatre jeunes qui étaient présentes lorsque nous avons repris la gestion du foyer, elles sont toujours en en apprentissage ou en alternance. 57 Le livret d’accueil du FJT les Glycines a été élaboré sur le dernier trimestre de l’année 2014 notamment avec les résidants lors des conseils de résidants. Il est mis en place depuis le 1er janvier 2015. Un contrat de séjour a également était mis en place pour tous les nouveaux résidants accueillis, ce qui n’était pas le cas pour tous les jeunes qui étaient présent lors de notre reprise. Ce contrat a permis de mettre en évidence que le séjour au FJT était bien quelque chose de temporaire lié à la durée d’un stage, d’une formation ou d’un contrat. L’inscription dans une politique locale de la jeunesse et de l’habitat favorisant l’accès au logement autonome. L’équipe éducative a assuré la continuité de l’intégration du foyer sur le territoire avec l’ensemble des partenaires, notamment la Mission Locale Nord Sarthe qui a son antenne sur Mamers. Ainsi nous constatons qu’une majorité des nouveaux accueils sur le FJT s’est fait par l’intermédiaire des institutions et des associations locales (Mairie, CCAS, Mission locale, Essaimage) et par le bouche à oreille des résidants présents. Orientation par : Institutions locales (Mission Locale, Mairie, CCAS) Institutions départementales (SIAO, ASE, CG) Associations du territoire Résidants du FJT Internet Presse Présents à la reprise du foyer 2013 2 2014 8 -- 2 -1 -1 16 1 5 3 2 -- La moitié des départs des jeunes ont été effectués vers du logement autonome, pour la majorité vers des propriétaires privés. La possibilité de pouvoir bénéficier de l’APL dès le premier mois en sortant d’une Résidence Sociale - FJT est un vrai avantage. Les mineurs et les très jeunes majeurs ont naturellement tendance à retourner chez les parents. Voici le détail des départs : Départ vers : Bailleurs sociaux Propriétaires privés Retour chez les Parents Chez un tiers Logement personnel, hébergement Ne sais pas 2013 -1 2 ---- 2014 1 13 3 3 6 1 Il est également intéressant de noter les raisons du départ : pour la moitié pour une fin de formation et / ou une fin de contrat, un grand nombre souhaitant trouver une autre solution de logement que le FJT (pour la plupart des résidants présents avant que nous reprenions la gestion du FJT). 58 Raison du départ : Fin de contrat de travail Fin de formation, de stage Trouver une autre solution que le FJT Rapprochement professionnel Autres 2013 2 1 2014 5 8 10 2 2 Il est important de noter que pour première année de gestion, nous avons eu un fort taux d’impayés de 7.5 %, qui aurait pu être plus important sans la mise en place de plan d’apurements tenus par les résidants qui ont quitté le FJT avec une dette de loyer. L’accompagnement à l’accès aux droits Nous avons sollicité à chaque nouvel accueil l’aide pour le logement (APL) auprès de la CAF (ou de la MSA), ainsi sur les 36 résidants présents sur la période, 27 ont bénéficié ou bénéficient de cette aide. Nous avons décidé de doubler le temps de présence de la Conseillère en économie sociale et familiale sur le FJT. Elle a ainsi pu tenir 54 permanences qui ont permis de donner l’accès aux droits sur les points suivants : Le logement Demande de caution Aide mobilijeunes Loca Pass - CIL La santé L'emploi Demande de CMU - CMUC Inscription Pôle Emploi Demande de carte vitale Orientation vers la Mission Locale L'administratif Déclaration impôt sur le revenu La valorisation des potentiels des jeunes et des ressources de l’environnement Un conseil de résidant a été mis en place, en présence des jeunes, de la conseillère en économie sociale et familiale et du responsable du FJT. 5 conseils de résidants ont ainsi eu lieu. Des soirées collectives et conviviales repas à 2€ ont été organisées, au minimum un soir par mois, un repas commun est organisé, chaque participant mettant 2 euros, la quantité permet alors de réaliser ensemble un repas. Une séance de sport par semaine est organisée le mercredi soir au gymnase Godard, une convention a été signée avec la Mairie de Mamers pour une location à l’association. Le sport est choisi par les jeunes en fonction de leurs envies (handball, basket, foot en salle) ou de leurs besoins (ex : badminton si c’est une épreuve que des jeunes ont à passer lors de leur examens). Des activités et des sorties extérieures ont également été réalisées grâce au véhicule dédié au FJT : sortie patinoire, bowling à la Ferté Bernard, Centre aquatique au Mans, concert à la salle Saugonna de Mamers, centre équestre. Une sortie au Speedpark a été organisée avec des jeunes de la Résidence Accueil Maya Angelou de l’association. 59 L’association Montjoie et son Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (anciennement Infodrogues) ont été sollicités pour une sensibilisation. Seulement deux jeunes ont participé à cette soirée. L’espace collectif de 40 m² a été réfléchi par les jeunes en conseil de résidant et validé par le Conseil d’Administration de l’association. Il a été réalisé sur le troisième trimestre 2014 et sera officiellement inauguré le 2 décembre 2014. Pour rappel en 2013, la Caisse d'Épargne Bretagne Pays de Loire a accordé une aide financière de 2000 € dans le cadre de son deuxième appel à projets à destination des structures associatives, avec pour thème « Le logement, au cœur de notre vie et de nos actions ». Cette somme a été allouée pour l’aménagement de l’espace collectif. Salle collective L’accompagnement individualisé : Chaque jeune qui souhaite bénéficier d’un logement au FJT les Glycines rencontre dans un premier temps un professionnel (animateur, conseillère ou responsable de services) pour remplir sa demande de logement, une réponse lui est apportée dans des délais raisonnables en fonction de son projet (typologie du logement, durée du séjour), après une étude de la situation par l’équipe. Le jour de l’accueil et de l’entrée dans le FJT le responsable de services signe avec le jeune le règlement intérieur et contrat de séjour. La conseillère est également présente pour remplir la demande APL. A noter que trois demandes n’ont pas abouties : une personne avait plus de 30 ans, une jeune ne présentait pas un projet cohérent d’insertion socio-professionnelle avec la localisation du FJT et une jeune n’est finalement pas entrée en formation sur le territoire. Sur les six premiers mois nous avons constaté trop de visiteurs extérieurs qui mettaient à mal le calme et la tranquillité sur le FJT. Nos résidants mineurs recevaient des visiteurs et d’autres mineurs extérieurs à l’association rendaient visite aux résidants. Le Conseil d’Administration de l’association a validé la modification (surligné) de l’article 6 du règlement intérieur du FJT comme suit: « Les résidants qui reçoivent en visite des personnes extérieures au FJT sont responsables vis-à-vis de l’Association des faits et gestes de celles-ci. Les parents des résidants mineurs autorisent par écrit les sorties des résidants après 22h00. Les visiteurs mineurs doivent avoir une autorisation écrite de leur représentant légal. Les visites après 22h00 ne sont pas autorisées. » De nombreuses problématiques individuelles étaient ressorties dès les premiers mois de fonctionnement, les 41 permanences ont amenés 115 rendez-vous individuels où les actions suivantes ont pu être menées : Le Logement La santé Recherche de logement Courriers CPAM incompris Relation avec la CAF Prises de rendez vous médicaux L'emploi Aide à la réalisation de CV et lettre de motivation 60 La gestion du budget Aides diverses Mises en place d'échéanciers Inscriptions aux Restos du coeur Travail sur les dépenses Demande de dépannage alimentaire au CCAS S La conseillère a également effectué des accompagnements extérieurs notamment vers le Lycée de Perseigne, vers le Centre Hospitalier Communal Alençon-Mamers, vers la Gendarmerie, pour un état des lieux entrant vers un logement autonome ou encore pour aller au Restos du Cœur. L’infirmière de l’association a également pu accompagner et orienter quatre résidants en lien avec un événement traumatique. La mise en place d’une permanence mensuelle de notre infirmière sur le FJT est en réflexion. Le Capitaine de Gendarmerie de l’escadron de Mamers a été rencontré pour échanger sur les incivilités qui avaient pu être réalisées sur le FJT. Au cours de l’année cinq plaintes ont en effet été déposées pour des actes de vandalisme ou de violences à priori de personnes extérieures au FJT. Aussi l’ensemble des canons des serrures des logements et des accès au FJT ont été changés sur le premier trimestre. Suite à la démission du gardien - agent d’entretien, M. Steve Albert, recruté pour ce projet, nous avons mis en place des veilleurs de nuit de mai à octobre 2014. Sur cette période, ils ont assuré un accueil et la sécurité sur le FJT de 20h à 2h sur des soirées aléatoires et souvent sur les fins de semaine, le budget du FJT ne permettant pas de garantir un veilleur tous les soirs. Prêt de 400 heures de veilleur. Un nouveau gardien - agent d’entretien est entré en fonction le 3 novembre 2014 : M. Harry Leborgne, qui habite sur un logement de fonction sur le FJT. L’animateur recruté pour ce projet, M. Arnaud Scheffer, est également parti de l’association. Le recrutement d’un nouvel animateur est en cours. Le choix a été fait de recruter cet animateur sur un mi-temps, avec une présence effective sur trois soirées par semaine (de 18h à 22H) et sur un après-midi par semaine ou le samedi. 61 2. La Maison Relais La Maison Relais est une structure destinée à accueillir des personnes au faible niveau de ressources, dans une situation d’isolement ou d’exclusion importante et dont la situation sociale et psychologique rend impossible, à échéance prévisible, leur accès à un logement ordinaire. Celle de Mamers a ouvert ses portes le 1er octobre 2013. Elle comporte 3 appartements : 1 pour le bureau et la salle collective, 1 pour la colocation de femmes (3 places) et 1 pour la colocation hommes (4 places). Fin 2013, deux résidants étaient présents : un homme et une femme. a. Les demandes de logement et les sorties de la Maison Relais La commission d’admission : La commission d’admission s’est réunie à 5 reprises sur l’année écoulée. Sont présents lors de ces commissions : La Mairie de Mamers Le CCAS de Mamers La DDCS Le Conseil Général La Mission Locale Nord Sarthe Sarthe Habitat L’association Nelson Mandela Orientation des demandes : En 2014, la structure s’est vue orientée 13 demandes, réparties comme suit : Demandes CG 72 2 Mission Locale 5 CCAS 1 2 1 Eux-même 2 Sarthe Habitat Face à ces demandes, 8 personnes ont été reçues en entretien par le responsable de service ou la conseillère afin de se rencontrer, de présenter la structure et de visiter le logement. Commissions Accord Refus En attente Demande annulée Total 5 1 1 6 *UDAF 72, Appui 72 13 Une seule demande a été refusée en commission, le jeune homme effectuant la demande ayant un passé compliqué avec l’un des colocataires de la Maison Relais. La demande en attente a été acceptée directement par Sarthe Habitat, la personne ne nécessitant pas d’accompagnement particulier. 62 Les entrées : Suite à ces commissions, durant l’année, la Maison Relais a effectué 5 entrées. Orientations SIAO CG 72 Mission Locale CG 72 UDAF 72 Sexe Femme Femme Homme Homme Femme Age 53 ans 33 ans 22 ans 38 ans 55 ans Ressources RSA puis AAH ASS RSA puis salaire RSA puis salaire RSA Une femme est revenue à la Maison Relais suite à son départ, cela fait ainsi 6 entrées à la Maison Relais. Il est important de noter la moyenne d’âge du public accueilli, qui est de 41 ans sur l’année écoulée. L’âge moyen reste ici jeune en comparaison avec le public habituellement accompagné en Maison Relais. On observe également une mixité au sein du public, avec 50 % d’hommes et 50 % de femmes, fait plutôt inhabituel en Maison Relais, où le public est généralement majoritairement masculin. Les sorties : 3 personnes ont quitté la Maison Relais, pour les raisons suivantes : Départ chez un tiers : 1 Orientation vers une structure plus adaptée : 2 b. L’accompagnement social La conseillère E.S.F est présente du mardi au vendredi à la Maison Relais afin de répondre aux demandes du public accueilli. Des rendez-vous individuels ont lieu au bureau en fonction des besoins du résidant. Des visites à domicile ont aussi lieu, ce qui permet d’apprécier les capacités de la personne à entretenir son logement notamment. Ce point est important, en particulier pour les espaces communs aux colocataires (salle de bain, séjour, cuisine). Au cours de l’année, la conseillère a pu intervenir sur différents axes : Santé Logement Emploi Budget Accès ou maintien des ressources Démarches administratives Aides diverses Prise de rdv médicaux (CMP, CH, Médecin) Accompagnement au rdv médical si besoin Demande de CMU/CMUC Demande de caution/garantie Demande de logement social Entretien du logement/Vie en colocation Recherche d’emploi Actualisation Pôle Emploi Rédaction de CV et de lettre de motivation Dossier de surendettement Mise en place d’échéancier auprès des créanciers Travail sur les dépenses Demande d’AAH Demande de pension d’invalidité Déclaration trimestrielle RSA Déclaration d’impôts Démarches auprès de la CAF (demande APL) Inscription Restos du Cœur Demande de colis d’urgence au CCAS Accompagnement au Secours Catholique 63 Ces rendez-vous individuels sont importants pour les résidants, bien souvent dépassés par l’aspect administratif. Ce temps permet de faire émerger des difficultés ou des souhaits de la part du résidant, sur lesquels il pourra travailler avec la conseillère. Des projets émergent ainsi. La Conseillère E.S.F peut également être amené à orienter la personne vers une autre structure afin de répondre au mieux à la demande. En parallèle de cet accompagnement individuel ont lieu des temps collectifs, temps également importants dans le fonctionnement de la Maison Relais. c. Les animations Le repas du midi Chaque semaine a lieu un repas collectif avec les résidants qui le souhaitent. Ce repas est offert par l’association. Le matin même, les résidants souhaitant y participer décident du menu, accompagnent la conseillère effectuer les achats, et cuisinent ensemble dans les locaux de la Maison Relais. Le repas est ensuite partagé. C’est un temps important de la structure, qui permet d’échanger sur les prochaines activités notamment. Cela assure auprès des résidants un repas équilibré et cuisiné une fois par semaine. C’est un moment de convivialité, où ils se réunissent autour d’un repas. Au cours de l’année, 50 repas ont ainsi eu lieu. En 2015, un 2ème repas sera également mis en place, avec une participation demandée aux résidants de 2€. Les sorties - animations En plus du repas hebdomadaire, l’association organise également des animations. Type d’activités Sortie Soldes d’hiver Jeux de société Bowling Festival Mamers en Mars Barbecue Spectacle équestre Cinéma Sortie à la mer Coiffeur Repas Aid El Kebir Spectacle Patrick Timsit Assemblée Nationale Repas de Noël Repas de Noël avec le FJT Lieu Alençon Maison Relais La Ferté-Macé Espace Saugonna FJT Les Glycines Haras du Pin Espace Saugonna Deauville Le Mans Résidence Sociale NM Espace Saugonna Paris Résidence Sociale NM Maison Relais Date(s) 08-02-2014 18-01 et 08-03-2014 15-03-2014 21-03-2014 31-05-2014 26-06-2014 19-07 et 22-11-2014 20-08-2014 09-09-2014 06-10-2014 15-11-2014 16-12-2014 19-12-2014 22-12-2014 Selon les sorties, une participation financière modeste peut être demandée aux résidants. 64 Partenaires extérieurs Culture du Cœur Festival Mamers en Mars CFA Coiffure Culture du Cœur Haras national du pin Deauville Il est important de regarder les propositions locales : 4 sorties ont eu lieu sur Mamers même. Sortir de l’isolement c’est aussi regarder son environnement et pouvoir accéder aux nombreuses activités locales. Le Séjour à la mer La Maison Relais de Mamers a connu son premier séjour à la mer cette année. Aussi, 3 résidantes sont parties en séjour, accompagnées de la conseillère. Les deux autres résidants présents à ce moment-là n’ont pas pu venir du fait de leur activité professionnelle. Se sont joints au séjour 7 résidants de la Résidence Sociale du Mans, également accompagnés d’une conseillère. Le séjour a eu lieu du 19-09-2014 au 23-09-2014. Une participation de 5€ par jour a été demandée, qui recouvre les frais d’hébergement, le transport, la nourriture et les activités sur place. Préparation du séjour Le séjour a été préparé en amont avec les résidants : les deux groupes se sont rencontrés lors d’une réunion au Mans avec les deux conseillères. Ici ont été décidés la composition des chambres, des menus, et des activités sur place. Il est important ici d’impliquer les résidants dans les décisions liées à l’organisation du séjour, afin de les intégrer au projet. Sortie à l’aquarium de la Rochelle, marché local, plage, bateau et visite de l’île d’Aix sont autant d’activités qu’ont pu ainsi partager les résidants. Un bilan positif Ce premier séjour fut un moment important pour les résidants. Le faible montant de participation a permis à ces personnes aux ressources limitées de partir en vacances à la mer, « pour être comme tout le monde », et ainsi rompre les habitudes. Ce séjour a permis d’apporter un réel moment de détente et de convivialité pour les résidants. Ils ont appris à se connaître, et des liens se sont créés, autour de jeux de société, de repas partagés chaque jour… Aucun résidant n’était auparavant allé dans un aquarium, certains n’avaient pas vu la mer depuis de nombreuses années. Ce furent des moments de découvertes et d’émotions marquants pour cette première année. Le fait de vivre en groupe durant ces quelques jours induit la participation de chacun aux différentes tâches (ménage, rangement, cuisine), qui sont réalisées avec enthousiasme du fait de les partager avec d’autres. D’un point de vue professionnel, cela permet aux conseillères d’apprécier les comportements individuel et collectif des résidants dans leur quotidien (addiction, hygiène, etc.). Cela peut déterminer un axe d’accompagnement à la suite du séjour. Enfin, cela a permis d’observer et de valoriser certaines capacités chez les personnes présentes : talent pour la cuisine, pour le sport, pour la belote… Les résidants se trouvent ainsi dans la position de partager leur savoirfaire avec l’équipe et les résidants, ce qui les valorise. Retour sur le séjour 65 Quelques semaines après, un repas a été organisé à la Maison Relais de Mamers afin de réunir tous les participants au séjour autour d’un repas commun. Les deux groupes ne se connaissaient pas avant le séjour, mais une réelle dynamique de groupe et des liens se sont créés. Les résidants ont ensuite pu regarder les photos et vidéos prises pendant le séjour à la mer, un moment convivial qui a permis de clôturer cette aventure ensemble. Repas de noël Séjour Angoulin – Fort Boyard d) La colocation La particularité de la Maison Relais de Mamers est que les logements sont en colocation. En 2014, la colocation des femmes était complète (3 résidantes) et celle des hommes a compris jusqu’à 3 hommes en même temps. Bien évidemment, la colocation peut induire des difficultés supplémentaires lorsqu’il s’agit de l’accompagnement dans le logement. Différence d’exigences en termes de ménage, cigarette ou non dans le parties communes, choix du programme de télévision et même parfois vols, autant de difficultés liées à la vie en colocation. Difficultés d’autant plus difficiles à gérer pour ces résidants qui présentent une fragilité sociale voire psychologique. Mais la vie en colocation a permis également de construire une certaine solidarité entre les résidants d’un même appartement : les résidants ayant une voiture emmènent les autres aux Restos du Cœur ou à des rendez-vous hors de la ville, ceux sachant cuisiner partagent leurs repas avec les autres etc. Cette vie en colocation permet ainsi de rompre l’isolement qu’avaient pu connaître auparavant ces personnes, tout en préservant une zone individuelle grâce aux chambres. Cette vie en colocation n’est qu’une solution temporaire, puisque que le projet futur est de déplacer la Maison Relais dans un bâtiment rénové avec des studios individuels, plus proche du centre-ville. Conclusion La Maison Relais, créée il y a maintenant plus d’un an, s’est désormais inscrite sur le territoire Nord Sarthe. Elle répond à des problématiques présentes sur le territoire et permet à des personnes en difficulté d’apporter une solution de logement accompagné. Ce sont les partenaires locaux qui ont majoritairement effectué des orientations sur cette structure. 66 3. La Résidence Sociale Famille La Résidence Sociale Famille compte trois appartements sur le territoire Sarthe-Nord. Elle répond à un besoin de logement intermédiaire pour des familles sans solution de logement. Elle a pour vocation de proposer un accompagnement social dans le logement, avec pour objectif une sortie vers un logement autonome de droit commun. Il s’agit de logements meublés. a. Mise en place En Juin 2013, le Conseil Général de la Sarthe nous contacte afin de répondre à la situation complexe et urgente d’une grande famille. L’association fait le choix de loger la famille sur Mamers pour répondre rapidement à la demande du pôle SRS du CG72. Cet appartement est ainsi devenu, en partenariat avec le service FSL, le premier appartement de la RSF. b. Les autres demandes d’entrée Jusqu’en Juin 2014, il n’y a eu aucune demande de logement pour la RSF. Puis 3 demandes ont eu lieu : Orientations CHIC Mamers CHIC Mamers + CG72 CG72 Date de la demande 06/2014 09/2014 07/2014 puis 10/2014 Composition familiale Homme + 2 enfants Femme + 1 enfant à charge Couple + 6 enfants Ressources RSA RSA RSA + PF + ASS La première demande n’a pas donné suite. Concernant les autres demandes, les familles sont entrées sur la RSF respectivement en octobre 2014 et en novembre 2014. Les logements destinés à la RSF sur Mamers ayant été restés vacants durant presque un an, ils venaient d’être rendus à Sarthe Habitat. Aussi, la grande famille avec 6 enfants a intégré un logement sur la commune de Fresnay-sur-Sarthe. Le fait d’avoir un appartement RSF sur la ville de Fresnay-sur-Sarthe permet d’élargir les propositions de logement sur le Nord Sarthe. Aussi, la RSF dans le Nord-Sarthe est désormais complète, avec 2 appartements sur Mamers et 1 appartement sur Fresnay/Sarthe. Conclusion La particularité de la Sarthe est de concentrer sur Le Mans les structures. Des associations sur le sud Sarthe avaient et ont développé des réponses pour le logement accompagné. Le Nord Sarthe n’était pas pourvu et la mise en place de la structure mixte sur Mamers et une extension sur Fresnay-sur-Sarthe permet de répondre aux problématiques liées au logement pour des personnes en difficultés sociales. Au-delà du logement, c’est de proposer un véritable accompagnement qui permettra une prise en compte globale de la problématique du Résidant. Cette structure mixte prendra tout son sens si l’association peut développer ce concept de logement accompagné sur tout le territoire Nord Sarthe pour répondre au plus près. En effet, notre accompagnement sera efficient si nous répondons localement pour permettre aux personnes accompagnées de rester dans leur environnement local. Nous remercions les partenaires, la Mairie de Mamers et de Fresnay sur Sarthe, Sarthe Habitat, la CAF de la Sarthe, la DDCS de la Sarthe et la Caisse d’Épargne Bretagne –Pays de Loire, pour leur soutien. Nous espérons dans les mois à venir pouvoir présenter notre travail aux différents Maires des communes et intercommunalité. Pauline Rémond – Conseillère E.SF, Harry Leborgne – Gardien et Agent d’entretien, 67 Laetitia Hébert – Secrétaire, Manuel Alarich – Responsable de service L’HUDA 68 VIII. L’HUDA 1. Gestion locative Introduction Depuis quatre ans, l’association répond à cette mission de service public coordonnée par la Préfecture de la Sarthe. Cela représente 541 personnes que nous avons accompagné vers les CADA de la Sarthe ou pour certains vers l’obtention de leur statut de réfugié. La création de l’HUDA a permis à de nombreuses familles de commencer leur parcours de demandeur d’asile dans un logement et accompagné socialement. Capacité : 19 logements Origine de l’orientation Nombre de prise en charge Composition familiale Nombre de sorties Tranches d’âge Nombre de personnes 157 PADA Le Mans 49 ménages soit 157 personnes (73 adultes et 84 enfants) Homme sans enfant 0 Homme avec enfant 0 Femme sans enfant 2 Femme avec enfant 28 Couple Couple sans avec enfant enfant 2 17 23 ménages 0 10 ans 67 11 18 ans 20 19 25 ans 18 26 35 ans 39 36 40 ans 5 41 50 ans 4 51 60 ans 6 + 60 ans 2 Durée moyenne de prise en Général : 6.5 mois charge Ménages sortis avec statut : 3 À l'entrée À la sortie Ressources (Ménages) Sans : 0 Sans : 0 ATA : 0 ATA : 49 Origine géographique des 26 % Russie 20 % Europe orientale ménages pris en charge 43 % Afrique noire 11 % Autres Les sorties CADA local : 17 CADA national : 0 Taux de rotation 113 % Taux d’impayés 1.67 % 2. Accompagnement social Cela fait maintenant quatre ans que nous avons ouvert, à la demande de la Préfecture, un dispositif d’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile. C’est donc tout naturellement que j’ai souhaité faire pour ce rapport un bilan de ces quatre années, en rappelant l’accompagnement proposé aux demandeurs d’asile que nous hébergeons. Une remarque sera faite sur l’évolution quantitative des familles accueillies, puis sur nos relations de plus en plus étroites avec la Préfecture. 69 À noter que le début d’année 2014 a été marqué par un transfert des missions de la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile primo-arrivant de l’association Tarmac vers l’Abri de la Providence installé initialement sur Angers (PADA). Présentation générale : Nombre de logements 2014 2013 2012 2011 Total 19 19 18 13 69 Familles accueillies sur l’année 49 45 36 27 157 Nombre d’adultes Nombre d’enfants 73 64 58 44 239 84 79 74 65 302 Nombre total de personnes 157 143 132 109 541 Entrées en cours d’année 24 27 22 24 97 Sorties en cours d’année 23 20 19 14 76 Soit 541 personnes en quatre ans. Cette année, des demandeurs d’asile de 16 pays différents ont été accueillis : Congo RDC (12 familles), Kosovo (6), Tchétchénie (6), Daghestan (5), Albanie (3), Niger (2), Guinée (2), Angola (2), Afghanistan, Arménie, Azerbaïdjan, Centrafrique, Congo Brazzaville, Inde, Kirghizstan, Mongolie (1). 2.1 L’accompagnement social des demandeurs d’asile en HUDA : Nous avons la chance sur l’HUDA Nelson Mandela de pouvoir apporter plus qu’un hébergement « stricto sensus » aux demandeurs d’asile que l’on héberge. En effet, le texte initial régissant les HUDA ne prévoit pas d’accompagnement juridique et social, or nous ne concevons pas à l’association de recevoir des familles dans un appartement sans leur apporter l’aide et le soutien dont elles ont besoin. Ainsi, le travail d’accompagnement sur l’HUDA leur garantit l’accès aux droits en lien avec leur statut. Dès leur arrivée, nous domicilions chaque adulte en demande d’asile et nous accompagnons l’ensemble de la famille dans ses démarches administratives et sociales : Démarches administratives Démarches sociales Aide à la constitution et à la compréhension des dossiers de demande d'asile (OFPRA, CNDA, aide juridictionnelle, liens avec l'avocat ...). Aide à l'ouverture et au maintien de droits CMU. Aide à l'ouverture d'un compte bancaire Aide dans l'accès au soins Aide au renouvellement des récépissés. Scolarisation des enfants Aide au dépôt d'une demande d'ATA et à son renouvellement. Aide à la compréhension des courriers. Orientation vers les associations caritatives pour des aides alimentaires, vestimentaires ou bien pour des cours de français. Lors de notre installation sur Mamers, les cours de français n’existaient pas. En 2014, les demandeurs d’asile ont pu débuter les cours de français mis en place par l’épicerie solidaire et le CCAS. Actuellement, trois familles (russophones et anglophones) y assistent. Cela est 70 un vrai progrès concernant l’HUDA de Mamers, car l’attente des demandeurs d’asile est d’autant plus longue dans cette petite ville rurale. Cela permet aux familles désireuses d’apprendre le français de se rendre en cours deux fois par semaine et ainsi de rythmer un peu plus leur quotidien. Des cours particuliers à domicile vont également se mettre en place avec des personnes bénévoles. accompagnement, l’association avait fait le choix d’embaucher en 2013 une interprète russe / tchétchène. Elle a depuis été reconnue traductrice assermentée, ce qui permet de simplifier bons nombres de démarches pour les familles russophones. À contrario, nous avons perdu en 2014, les heures de travail de l’intervenante juridique, nous orientons maintenant davantage les familles vers les associations militantes (LDH, RESF) et les avocats. Afin de réduire la barrière de la langue et permettre la compréhension de tous les enjeux de notre 2.2 Une nette augmentation du nombre d’accueillis : Au cours des quatre dernières années, on constate une augmentation du nombre de familles accueillies, qui s’explique par l’ouverture d’appartements supplémentaires, mais surtout par un hébergement en colocation de plus en plus important (nous avons en 2014, 7 appartements en cohabitation sur 19 logements). La présence moyenne des familles sur le dispositif est de 6 mois ½, elle reste stable par rapport à l’année dernière. Cependant, il faut noter que trois familles sont en HUDA depuis 2011, parmi lesquelles deux ont été déboutées de leur demande d’asile et se retrouvent sans solution de sortie. Pour l’autre, il s’agit d’une famille reconnue réfugiée en 2013 et pour qui les exigences de relogement nous ont ralenties. Malgré l’effort de certains CADA, il est toujours difficile d’y orienter nos « petites familles », car les CADA sont principalement équipés d’appartements type 4, et sur l’ensemble ils n’ont en moyenne que 2 ou 3 appartements pour des colocations. Sept familles arrivées en milieu d’année 2013 sont également toujours hébergées. Aucune proposition de sortie vers un CADA ne leur a été faite car il s’agit de petits ménages (femmes seules avec un enfant ou couple sans enfant). Elles risquent donc de finir leur parcours d’asile en HUDA et de créer une charge de travail supplémentaire si l’issu est positive, car dans ce cas nous devons travailler ensemble le relogement vers le parc HLM, l’ouverture de droit aux prestations familiales. On remarque également que le nombre d’enfants est croissant, entraînant d’autant plus de besoin d’accompagnement en lien avec la scolarisation. Cela va de la simple inscription, aux sollicitations régulières de la part des établissements scolaires lorsque des problèmes sont constatés. En termes de sortie cette année : 17 ménages ont été accueillis sur les CADA du Mans, 1 a obtenu une place en Résidence Sociale Famille, 2 ont accédé à un logement autonome, 3 ont quitté l’HUDA sans laisser d’adresse. À contrario, si l’issu à leur demande est négative, ce sont des familles qui vont saturer le dispositif en restant dans le logement faute de solution, créant ainsi des indus. 2.3 Des relations étroites avec la Préfecture : En quatre ans, le lien avec la Préfecture est de plus en plus important dans notre travail au quotidien. L’orientation des demandeurs d’asile se fait toujours mensuellement lors des réunions à la Préfecture (CLA) où sont présents les HUDA et CADA de la Sarthe, ainsi que la plateforme d’accueil (PADA), qui est force de propositions. Mais en parallèle, il nous est demandé un envoi hebdomadaire d’informations sur les accueils ou départs et statistiques mensuelles d’occupation du statut des personnes hébergées. Les demandes administratives de la part de la Préfecture vont en augmentant depuis 2 deux ans. 71 Fin 2014, nous avons également signé avec la Préfecture, une convention afin que les seconds récépissés constatant le dépôt d’une demande d’asile soient envoyés à l’association, qui assure ensuite la distribution aux familles qu’elle héberge. Ceci a pour but d’éviter une attente très longue pour les personnes dans les locaux de la Préfecture, faisant ainsi gagner du temps aux usagers et aux salariés de la Préfecture. Toutefois, on a pu remarquer pour cette nouvelle année, une tendance au contrôle plus stricte de la Préfecture quant aux délais de sortie du dispositif des demandeurs d’asile ne répondant plus aux critères d’hébergement en HUDA (réfugiés, déboutés). Ces nouvelles directives risquent de faire évoluer à nouveau nos façons de travailler. Conclusion La gestion des colocations est au cœur de nos préoccupations pour l’année à venir. En effet, différences d’âge, d’éducation des enfants, de culture ou de religion, sont autant d’éléments qui posent problème dans la vie en colocation. C’est pourquoi en 2015, l’objectif de l’association est de limiter dans la mesure du possible, et selon les orientations, la mise en place de colocation. Pour ce faire, nous avons déjà commencé à remplacer certains de nos grands logements, par des T2 ou T3. Notre but étant de nous adapter perpétuellement aux arrivées de demandeurs d’asile sur la Sarthe et de leur offrir de bonnes conditions d’accueil. Émilie Hérisson – Conseillère E.S.F et Référente HUDA 72 RESIDENCE JEUNES 73 IX. RESIDENCE SOCIALE JEUNES Introduction Fin 2013, nous avons été sollicités, par la DDCS, pour un projet expérimental financé par la DIHAL et la DDCS pour la mise en place un dispositif de 15 logements d’insertion sur Le Mans Métropole en appartements diffus et autonomes pour des jeunes de 18 à 25 ans sans ressources parfois avec des animaux. Cette sollicitation est intervenue suite à la fermeture du Foyer Arc-en-ciel. Ce projet est coordonné par la DDCS et l’association Tarmac, il s’inscrit dans l’objectif de politique publique de prévention de l’exclusion et d’insertion des personnes vulnérables. Les jeunes bénéficient de l’APL, et le différentiel de la redevance est pris en charge en fonction de leur projet et de leurs ressources. Quelques chiffres pour 2014 : 100 situations ont été présentées en « CPO jeunes ». 16 jeunes ont été accueillis par l’association (8 hommes, 8 femmes) avec une moyenne d’âge de 21 ans. 2 jeunes ont été orientés en 2014 et sont entrés dans leur logement en 2015. Modalités de l’hébergement au moment de l’orientation en 2014 Tiers Famille CHRS Apprentis d’Auteuil FJT Nombre Le séjour moyen est de 188 jours soit 6,2 mois. 5 5 4 1 1 Cela s’explique par la montée en charge du dispositif. Nous avons mis près de 10 mois a capter des petits logements (T1) auprès des bailleurs ainsi nous avons dû mettre en place deux collocations dans des T3. Nous avons mis fin à cette expérience de collocation, cela a engendré des difficultés dans la tenue du logement. Dans la majorité des situations, les jeunes en voie d’insertion socio-professionnelle nécessitent un accompagnement social : Accompagnement social DIHAL Tarmac CCAS du Mans Mission Locale Prévention spécialisé FJT des Glycines 74 Nombre 10 1 2 1 2 Ce dispositif est un des rares dispositifs où nous ne réalisons pas l’accompagnement de nos résidants. Nous éprouvons deux difficultés : Nous sommes au contact direct des résidants qui viennent nous relater leurs difficultés (administratives, sociales, alimentaires), nous n’avons pas les moyens de répondre directement à celles-ci et nous transférons les demandes vers l’accompagnement TARMAC. Nous ne pouvons pas effectuer un accompagnement dans le logement par des visites à domicile comme le font les conseillères en économie sociale et familiale de l’association. Conclusion L’association a du faire évoluer ses pratiques en accueillant des moins de 25 ans sans ressources avec des animaux (trois conditions historiques de non accueil au sein de l’association). Nous éprouvons encore plus de difficultés dans le suivi de ses résidants puisque nous ne réalisons pas l’accompagnement. Par contre, c’est une vraie bonne solution qui place les jeunes dans un « parcours résidentiel » en les stabilisant dans un logement pour leur permettre de s’insérer professionnellement. 75 LE F.S.L 76 X. LE FONDS SOLIDARITE LOGEMENT Au cours de l’année 2014, nous avons réalisé 116 mois mesures d’accompagnement social FSL et évaluations. En effet, en 2012, une convention triennale entre l’association Nelson Mandela et le Conseil Général portait l’accompagnement sur 585 mois. Les demandes d’accompagnement nous ont été orientées principalement par les assistantes sociales de secteur du Mans. 5 familles hébergées dans les logements d’insertion de l’association ont été accompagnées. L’accompagnement s’est surtout basé sur : L’accès au logement (10 dossiers), Le maintien dans le logement (notamment le traitement des impayés de loyers) soit 5 dossiers. Ainsi, nous avons accompagné 19 ménages composés de 22 adultes et 54 enfants. Nous avons effectué 160 visites : 64 visites à domicile, 44 visites bureau et 50 accompagnements à l’extérieur. Nos priorités sur le travail réalisé avec les familles restent toujours identiques, S’assurer d’un niveau de ressources suffisant pour accéder au logement, ou régler des dettes de loyers, Évaluer ensemble l’autonomie dans les démarches à entreprendre, Mesurer les freins qui pourraient remettre en cause l’accompagnement, Toujours travailler avec l’assistante sociale de quartiers ou des structures, Établir un lien de confiance avec les personnes accompagnées. Lors de notre accompagnement quotidien, nous avons pu relever au cours de cette année quelques problématiques : 1. Budget : Nous avons pu constater que le traitement des impayés de loyers exige un plan d’actions important pour les familles : rencontre avec le bailleur, négociation avec les créanciers, instruction de dossiers de surendettement mais ce n’est plus suffisant car malgré la recevabilité des dossiers, nous avons pu constater que les personnes n’arrivent plus à régler leurs charges fixes principales. Il n’est plus rare de constituer un 2 ème voire 3ème dossier de surendettement malgré la bonne foi des personnes. Les factures de gaz et d’électricité sont trop lourdes à gérer dans un budget familial aujourd’hui. 2. L’accès au logement : Nous avons eu de grosses difficultés à travailler avec certains bailleurs privés sur Le Mans qui acceptent de reloger les personnes ou familles dans des logements parfois « insalubres ». La médiation est souvent impossible avec les propriétaires lorsqu’il faut négocier des travaux à la suite de l’état des lieux entrant. 3. Les démarches administratives : Mise en difficultés des familles ou personnes dès l’entrée dans le logement lorsque les convocations à la Préfecture tardent dans le cadre du renouvellement des titres de séjour. Certaines personnes se sont retrouvées avec des ressources suspendues (RSA, APL, AAH) juste à l’entrée du logement. Il n’est pas rare d’être déjà en situation d’impayés de loyer dès le premier mois d’entrée dans le logement. Il faut déjà instruire un dossier FSL pour impayés. 77 4. Le comportement dans le logement : Les troubles du comportement dans le logement prennent une part de plus en plus importante dans l’accompagnement (absence d’entretien, troubles du voisinage, non-respect de la vie collective, troubles psychologiques). Cela nous a permis de travailler avec les agents de médiation des bailleurs et de tisser un véritable partenariat. Dans certains cas, les personnes ont pu reprendre contact avec leur médecin traitant. L’isolement des personnes seules ou familles a pu être repéré au cours de notre accompagnement, malgré la présentation des structures de quartier et loisirs. Au cours de cette année 2014, le nombre de mesures réalisé a diminué. Par rapport aux deux années précédentes, on remarque une irrégularité dans les demandes d’accompagnement avec une incidence sur la qualité du travail apporté aux bénéficiaires. Conclusion Ce sera le dernier rapport que l’association fera individuellement. Un appel d’offres « Mission d’accompagnement social logements pour les bénéficiaires du FSL », a été lancé fin 2014, par le Conseil Général de la Sarthe. Une association d’associations, ASL 72, pilotée par l’Adgesti et composée de Tarmac, l’AISP, la Sauvegarde Mayenne - Sarthe, le CEFR, l’association Nelson Mandela, a été créée pour réfléchir et répondre à cet appel d’offres. ASL 72 a obtenu l’appel d’offres, le nouveau cahier des charges et le travail partenarial vont modifier nos pratiques d’accompagnement. Valérie CORBIN – Corbin Conseillère E.S.F 78 AUTRES ACTIONS 1. La cellule logement 2. La Résidence Sociale Solidarité Famille 3. Projet accompagnement Sarthe Habitat 4. L’accompagnement de l’infirmière 5. Sport + cuisine = santé à Nelson Mandela 79 XI. AUTRES ACTIONS 1. La cellule logement : Le CHS de la Sarthe a sollicité l’association dans le cadre d’une convention pour mettre à disposition des logements de type Résidence Sociale « Foyer soleil », pour loger des patients sortants de CHS. la cellule logement du CHS. Ces sorties sont le résultat d’une corrélation de l’équipe médicale du CHS avec un accompagnement régulier des infirmiers du CHS. La coordination est assurée par L’association assure donc une gestion locative sociale de ces appartements. A ce jour, six appartements dont un en « tri-colocation ». Ce partenariat est le résultat d’une rencontre avec le CHS (via la Résidence Accueil) qui permet de mutualiser les compétences professionnelles de chaque institution et de répondre à un besoin de logements accompagnés pour des patients du CHS. Les attentes du CHS sont importantes et cette action augmentera au fil des années et men en avant les compétences en gestion locative de l’association. Jean-Jacques Jeulin Directeur 80 2. La Résidence Sociale Solidarité Famille : Au 1 janvier 2014, l’association Nelson Mandela a signé une convention en partenariat avec le Conseil Général de la Sarthe (FSL et Pôle SRS) relative à la mise en œuvre, à titre expérimental, d’un dispositif d’accueil et d’accompagnement des femmes enceintes et des mères isolées accompagnées d’une fratrie dont l’aîné à moins de trois ans. L’objectif était d’héberger des familles sur une courte durée permettant d’accéder rapidement à un logement dans le droit commun sans difficulté d’autonomie. L’association Nelson Mandela a donc mis à la disposition de ces familles, des logements situés sur Allonnes, Coulaines et Le Mans (T2 ou T3). Une rencontre avec notre Directeur et les élus de ces villes ont pu avoir lieu afin d’expliquer le fonctionnement de cette Résidence Sociale Solidarité Famille. 8 familles ont été accueillies au cours de l’année 2014. Composition des familles : Nous avons hébergé des familles monoparentales dont l’âge moyen de la mère est de 28 ans avec un enfant de moins de 3 ans à charge. Nous avons accueillies des personnes de différentes nationalités : Française, Camerounaise, Guinéenne, Marocaine, Congolaise. L’origine des demandes : Tous les dossiers nous ont été orientés par les travailleurs sociaux du Pôle SRS, motivés par le fait que toutes les familles étaient en recherche d’un logement de transition parce qu’elles se trouvaient dans une situation d’urgence. Pour toutes ces familles, le parcours logement a été plus ou moins chaotique (hébergement chez des amis, compatriotes ou foyers d’urgence). Les tensions, le manque d’intimité ont été les raisons qui ont amené ces personnes à rencontrer l’assistante sociale du Pôle SRS. Toutes les mères accueillies n’ont jamais eu auparavant de logements autonomes que ce soit à l’étranger ou en France. L’accueil dans un logement transitoire était souvent considéré comme un premier logement pour ces femmes. Les ressources financières des familles : Essentiellement, bénéficiaires du RSA et de l’Allocation Soutien de Familles versées par la CAF de la Sarthe. Le RSA était souvent versé aux familles liées à leur statut de mère isolée avec un enfant de moins de 3 ans, ou titulaire d’une carte de séjour « Vie Privée » ou « Vie Familiale » d’un an au titre de parent d’enfant français. 81 L’accompagnement réalisé : L’accompagnement s’est surtout basé sur la vie quotidienne de ces familles. Sachant qu’au départ nous avions avec les travailleurs sociaux du pôle SRS fixé nos champs d’interventions. L’assistante sociale du Pôle SRS travaillait plutôt sur le domaine de la protection de l’enfance et l’accompagnement autour du RSA, la conseillère E.S.F de la Résidence Sociale Solidarité Famille soutenait les familles plutôt sur les domaines de la vie quotidienne. Je vais plutôt dans ce rapport évoquer l’accompagnement réalisé par la Conseillère E.S.F. Nos objectifs étaient de soutenir régulièrement les familles dans les domaines suivants : Sur le plan administratif, nous sommes beaucoup intervenus dans l’instruction de dossiers classiques (instruction dossiers FSL, aides alimentaires, ouverture de droits à la CAF, demande de pension alimentaire). L’accompagnement physique a été régulier car pour beaucoup d’entre elles les personnes ne connaissaient pas les organismes existants sur les villes. Des contacts ont été pris régulièrement avec les bailleurs pour que les personnes puissent accéder rapidement à un logement autonome. Parallèlement, nous avons instruits des dossiers auprès de la commission DALO pour favoriser la sortie rapide du logement transitoire. Sur l’appropriation du logement, nous avons beaucoup accompagné les familles pour tout ce qui était du domaine du respect des droits et devoirs du locataire. Des explications ont pu être données notamment pour les très jeunes femmes en matière de quittance de loyer et de mise en place du paiement car c’était la première fois qu’elles occupaient un logement comme seule titulaire d’un contrat de résidence. Nous avons dû expliquer aussi pour une personne qu’il était important d’être réactive face à un souci dans son logement (fuite d’eau) et de ses conséquences notamment sur les logements voisins. Cette personne souffrant de troubles psychiques. L’apprentissage sur le fonctionnement des appareils électro ménagers au sein de l’appartement a été nécessaire pour deux familles au début de l’hébergement. D’une manière générale, aucun trouble du voisinage n’a été constaté, ni rapporté par les gardiens de l’immeuble. Sur le plan budgétaire, nous avons souvent accompagné les familles auprès de la CAF pour apporter des infos complémentaires au dossier. Nous avons pu mettre en place un échéancier des dépenses pour chaque personne et avons évalué le coût de l’accès au logement autonome afin d’appréhender au mieux la sortie. Cela s’est fait sans souci puisque le fait de régler un loyer résiduel toutes charges comprises a permis à chacune d’entre elle d’épargner et de financer une partie de leur mobilier. Les accès au logement autonome : Sur les 8 familles hébergées : 1 famille a été relogée sur Coulaines en octobre 2014, 1 famille va être relogée en janvier sur Le Mans, 2 familles sont en cours de propositions de logement pour janvier 2015, 1 famille est de nouveau hébergée dans sa famille, 3 familles ont été réorientées vers un hôtel social ou structure d’urgence. 82 Ces dernières n’ont pas pu être relogées pour les raisons suivantes : L’une d’entre elle avait une carte de séjour d’un an mais l’enfant a atteint l’âge de trois ans. Le droit au RSA s’est donc arrêté ne permettant pas de rendre viable le projet relogement, Une autre personne a effectué une demande de renouvellement de carte de séjour sur deux départements provoquant le renvoi du dossier vers la Préfecture de la Sarthe et donc suspension des droits pour Mme ne permettant pas l’accès au logement puisqu’elle n’a plus de titre de séjour aujourd’hui. Une autre personne ne peut pas vivre seule dans son appartement car elle a besoin d’un soutien plus importants dans sa vie quotidienne et a besoin d’un suivi santé sur le plan psychologique. Une personne est repartie dans sa famille car elle avait refusé deux propositions de logement suite au passage de la Commission DALO. De manière générale, toutes les personnes qui ont ou vont accéder à un logement autonome ont des capacités et des ressources suffisantes. Elles avaient juste besoin de conseils au départ. Nous avons pu constater une évolution personnelle intéressante pour beaucoup d’entre elle entre le moment où l’on a évalué la situation de départ avec l’assistante sociale du Pôle SRS et la fin de l’hébergement. Cet épanouissement se traduisant par l’investissement décoratif de l’appartement, l’absence de contraintes générées par la famille ou compatriotes, l’intimité retrouvé ont vraiment permis à ces femmes de se « poser » pour mieux appréhender les démarches à suivre. Aujourd’hui, elles sont vraiment intégrées dans leur quartier. Le fait d’avoir un « toit » leur permet maintenant de travailler sur d’autres projets personnels. Conclusion Fin octobre 2014, le Conseil Générale de la Sarthe, nous a signifié l’arrêt de ce projet et nous devions dans le premier semestre avoir trouvé une solution de logement pour les personnes accueillies. L’association avait ouvert huit logements meublés. Ce travail représente des investissements en temps et financier et à peine un an après nous devons le défaire. Il est dommage de ne pas avoir misé sur cet investissement sur le long terme pour répondre à un besoin identifié. Valérie Corbin – Conseillère E.S.F 83 3. Projet accompagnement Sarthe Habitat : Au cours de l’année 2014, nous avons mené une expérimentation avec Sarthe Habitat sur la mise en place d’un accompagnement social auprès des locataires sur le traitement des impayés de loyers. Avec le Directeur de l’association Nelson Mandela, nous avons pu rencontrer le personnel de l’agence Sarthe Habitat d’Allonnes et de Mamers (Chargés de contentieux, Directrice) pour évaluer et fixer les critères des locataires ayant besoin d’un suivi. Cette expérimentation s’adressait en particulier aux : Personnes seules sans enfants, bénéficiaires de minima sociaux, n’ayant plus ou peu de contacts avec les travailleurs sociaux de secteurs et le bailleur, Familles bénéficiaires de prestations de la CAF, de toute nationalité. Personnes ne faisant pas l’objet d’une expulsion imminente mais plutôt avec de petits impayés de loyers (1 ou 2 mois), Locataires salariés, Retraités. Modalités de fonctionnement : Nous avons mis en place avec le bailleur et les travailleurs sociaux de la Résidence Sociale un courrier de mise à disposition destiné aux locataires, précisant que l’association était « spécialiste » de l’accompagnement dans le logement et que l’on pouvait les soutenir dans leurs démarches s’ils avaient besoin. Il s’agissait d’une démarche volontaire des locataires. Les correspondants de site ont également pu nous aider lorsqu’il y avait difficulté à rencontrer les personnes. Nous sommes allés au domicile de 42 personnes pour proposer notre démarche. 13 personnes ont répondu favorablement à notre suivi. Nous les avons accompagnés sur une durée de 3 mois à 12 mois. Les visites à domicile nous ont permis de réaliser une analyse affinée des raisons de l’impayé et d’essayer de définir des solutions adaptées avec la personne. Problèmes repérés : 1. Ressources : Certaines personnes ou familles n’ont pas fait valoir leurs droits (RSA, Prestations Familiales) car elles ne sont pas allées voir leur assistante sociale de quartier depuis des années ou jamais. 2. Difficultés à réaliser leurs démarches administratives : Les personnes sont en incapacité de remplir un document ou ne prennent pas attention aux courriers envoyés (illettrisme, difficultés à lire, personnes d’origine étrangère), certaines personnes ont pu exprimer le fait que constituer une demande d’aide auprès du CCAS ou l’assistante sociale était très lourd à gérer car on demandait beaucoup de papiers. Elles préféraient arrêter leurs démarches. 3. Santé : Nous avons pu rencontrer des personnes souffrant de troubles psychiques, addictions (alcool, drogue etc.) rendant impossible un équilibre de vie quotidienne et donc le règlement des factures lié au logement. 84 4. État civil : Certaines personnes n’avaient pas pu obtenir le renouvellement de leur titre de séjour délivré par la Préfecture et donc arrêt des droits en général. Actions mise en place : Nous avons instruit des dossiers administratifs de tout ordre : Demandes d’aides financières (Secours Catholique, Secours populaires, FSL, CCAS Allonnes et Mamers), Instructions de dossiers de surendettement, Plans d’apurement avec Sarthe Habitat, Mise sous tutelle, Inscription aux épiceries solidaires des communes, Relais et reprise de contacts avec les assistantes sociales de secteur, Travail sur le droit et devoirs des locataires, Médiation avec le bailleur dans le cas de dysfonctionnements dans le logement. Résultats de notre accompagnement : Assainissement de la situation budgétaire, Reprise du règlement des impayés de loyer suite à renégociation auprès de Sarthe Habitat, Pour certains, rupture d’une certaine solitude. Cette expérimentation nous a semblé intéressante car elle fait appel à une démarche innovante face à l’augmentation des impayés de loyers auprès de ce bailleur. Elle met en avant la compétence professionnelle dans le logement accompagné de notre association. Certaines familles ont pu exprimer le fait qu’elles étaient contentes que l’on se déplace à leurs domicile pour leur venir en aide car la démarche de prendre rendez-vous auprès de l’assistante sociale était trop difficile. Le fait de les accompagner physiquement auprès de Sarthe Habitat et être présente avec elles, rendaient la communication plus facile. Notre rôle de médiation a été bénéfique. Cette forme d’accompagnement a pu se concrétiser par la signature d’une convention avec Sarthe Habitat pour l’année 2015. Valérie Corbin – Conseillère E.S.F 85 4. L’accompagnement de l’infirmière : J’ai démarré mon activité fin janvier 2014, un temps de prise en main a été nécessaire pour observer les différentes structures et repérer leurs besoins. Les actions sont multiples et relèvent du pôle relationnel. Elles doivent être ciblées en fonction du lieu d’intervention car le public est différent : Autonome pour la Résidence Sociale. En grande difficulté sociale pour la Maison Relais. Fragilisé par la maladie pour la Résidence Accueil. Je travaille à mi-temps et je suis présente : Une journée par semaine sur la Résidence Accueil. Une journée par semaine sur la Maison Relais Mumia Abu Jamal Et je suis également sollicitée par la Maison Relais et le FJT de Mamers. Pendant la période estivale l’équipe de la Résidence Accueil a fonctionné en personnel restreint, mon potentiel de mobilité a permis de pallier ce manque d’effectif ainsi j’ai contribué à la vie collective (repas, rangement, accompagnement des tâches ménagères). Ce temps d’échange important m’a permis d’observer, de repérer les capacités d’adaptation, d’autonomie de chacun. Mon activité s’est donc en milieu d’année centrée sur la Résidence Accueil Maya Angelou. Nouvelle structure qui accueille des personnes souffrant de pathologies mentales. L’équipe apporte une aide et un accompagnement physique sur les démarches de chacun pour des besoins de leur santé. Maison Relais Résidence Accueil Résidence Sociale FJT /MR ENTRETIEN Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL 6 3 1 2 3 1 1 3 20 ACCPT vers CMP CHS - CH Pharmacie Autres 2 1 1 1 2 1 3 1 12 ENTRETIEN 1 2 3 2 10 11 9 7 8 10 63 ACCPT vers CMP CHS - CH Pharmacie Autres ENTRETIEN 1 6 15 7 10 10 12 20 14 18 13 12 138 3 4 1 2 2 5 1 ACCPT vers CMP CHS - CH Pharmacie Autres ENTRETIEN ACCPT vers CMP CHS - CH Pharmacie Autres 3 6 1 1 10 1 1 19 Plusieurs actions sont menées : Relationnelles, de soutien, de réassurance, de relation d’aide pour aider la personne à dépasser sa problématique. De travail de liaison auprès des psychiatres, des unités de soins, des CMP, des médecins traitants, qui permettent une continuité dans le suivi et l’observance du traitement. Ce travail facilite l’intégration dans la société. C’est un défi pour ces personnes. Cette première année passée au sein de l’association a été enrichissante, je souhaite que cette activité perdure pour les prochaines années. Annie BRUNET – Infirmière 86 5. Sport + cuisine = santé à Nelson Mandela : Ce projet a pour objectif de promouvoir une alimentation favorable à la santé et vectrice de lien social ainsi qu’une incitation à la pratique d’une activité physique auprès des personnes accueillies. Au-delà de l’activité encadrée, c’est aussi un lieu de rencontre, car tous les résidants de l’association peuvent s’inscrite sur un atelier commun. Ce projet est financé sur 2014 grâce à l’ARS des Pays de la Loire et au Comité Départemental olympique et sportif de la Sarthe suite à des avis favorables à des appels à projet « Promotion de la Santé et Prévention » en 2013 et 2014. Ce financement s’inscrivant dans le dispositif « osez-bouger ». Nous continuons à proposer à nos résidants une activité physique et/ou sportive une fois par semaine encadrée ainsi que des ateliers avec une diététicienne. Voici quelques chiffres pour 2014 : 30 ateliers sportifs Activités Marche nordique Natation Gym douce Bowling partenaires LMA 72 Atlantides Yoga 72 Bowling du Mans 280 participants Séances 8 6 8 9 Bowling du Mans 87 Participation moyenne 2 encadrants + 2 professionnels + 6 résidants 2 professionnels + 7 résidants 1 encadrant + 8 résidants 3 professionnels + 14 résidants 30 ateliers diététiques 40 participants Mme Julie Brichard, diététicienne, a effectué cinq ateliers sur la Résidence Sociale Nelson Mandela et trois sur la Maison Relais Mumia Abu-Jamal dont les objectifs étaient les suivants : Sensibiliser à l’équilibre alimentaire Prendre plaisir à cuisiner Selon Julie Brichard : « De manière générale, très bon groupe, dynamique, intéressé et assidu. Ces moments sont sources d’échanges, d’activités qui leur ont permis aussi sans contrainte, de moins fumer » Selon les résidants : « J’ai appris des choses », « Il y a certaines choses que je’ savais pas que je fais maintenant », « Ça aide pour cuisiner pour pas cher », « Pour 3 euros par personne pour un repas on s’en tire », Cette action nous a offert une belle opportunité grâce à l’agence pour l’éducation par le sport, de nous proposer un article dans le journal « Le Monde » (cf. annexes), le 6 novembre 2014. En 2015, le magazine Actualités Sociales Hebdomadaires (ASH) nous a contacté pour réaliser un reportage sur ce projet. Atelier diététique à la résidence 88 LES MOYENS HUMAINS 89 XII. LES MOYENS HUMAINS 1. Organigramme : Direction Gestion locative •Jean-Jacques Jeulin - Directeur •Manuel Alarich- Responsable de service •Catherine Vallée - Reponsable de gestion locative •Bettina Hubert - Agent de gestion locative Comptabilité •Sylvie Ferrandez - Comptable Administratif •Laetitia Hébert - Secrétaire •Marie Gader - Agent d'accueil et Interprète Equipe sociale Entretien •Amélie Pieau - Educatrice Spécialisée •Annie Brunet - Infirmière •Céline Gandon - Conseillère E.S.F •Charlotte Ferando - Conseillère E.S.F •Emilie Hérisson - Conseillère E.S.F •Mariam El Hasnaouy - Conseillère ESF •Pauline Rémond - Conseillère ESF •Perrine Freydier - Conseillère E.S.F •Samuelle Clavreul - Maîtresse de maison •Valérie Corbin- Conseillère E.S.F •Nouri Atala - Responsable de l'entretien - Gardien RA •Youssef Abdeslam - Agent d'entretien et Gardien MR •Harry Leborgne - Agent d'entretien et Gardien MR / FJT •Rosalie Bélémi - Technicienne de surface •Franck Bernard - Agent d'entretien et Gardien RS •Jérémy Bourgeois - Agent d'entretien et Gardien HUDA L’association a embauché 4 salariés en 2014. Nous étions 25 salariés début 2014. Au 1er janvier 2015, nous sommes maintenant 23 salariés : Salariés Harry Leborgne Fonction Embauche Agent d’entretien – Gardien sur la structure mixte de Mamers Novembre 2014 Samuelle Clavreul Maîtresse de maison sur la Résidence à Accueil, Septembre 2014 Annie Brunet Infirmière Virginie Dupuits AMP mise à disposition du CHS Juillet 2014 Janvier à aout 2014, congés maternité à partir de septembre 90 Les mouvements des salariés : Nom - Prénom Fonction Animateur sur le FJT Arnaud Scheffer Gardien sur la structure mixte de Mamers Steve Albert Mouvement Licenciement en juin 2014 Rupture conventionnelle en aout 2014 TISF sur la Résidence Accueil Marie Rolli Démission en juillet 2014 Stagiaires Stage Tuteur Dates Valérie Rello Valérie Gilles Sophie Delors Sabrina Bergeot Céline Bouthier Françoise Portal Mélany Garreau CAFDES EMT BTS ESF 2ème année Moniteur Educateur 1ère année BTS ESF 2ème année DU APV DE CESF M. Jeulin Mme Corbin Mme Ferando Mme Pieau Mme El Hasnaouy M. Jeulin Mme Hérisson 03-12-14 au 28-02-15 29-12-14 au 09-01-15 01-12-14 au 19-12-14 03-11-14 au 12-06-15 08-12-14 au 19-12-14 10-02-14 au 24-02-14 27-01-14 au 21-03-14 2. Formations, colloques, Délégués du personnel 2.1 Formations : Nom Prénom Bettina Hubert Fonction Agent de gestion locative Marie Gader Agent d’accueil Jérémy Bourgeois Agent d’entretien Conseillère E.S.F Céline Gandon Mariam El Hasnaouy Conseillère E.S.F Intitulé de la formation Gestion locative Gestion des situations délicates autour des personnes en difficultés Gestion des situations délicates autour des personnes en difficultés Habilitation électrique L’accompagnement dans le logement à l’initiative de la DDCS, organisé par l’ARIFTS L’accompagnement dans le logement à l’initiative de la DDCS, organisé par l’ARIFTS Date Du 21 au 23-10 Du 19 au 20-06 Lieu UNAFO – Paris UNAFO - Paris Du 19 au 20-06 UNAFO - Paris Du 25 au 27-03 Nov 2013 Janvier 2014 AFPA – Le Mans Le Mans Nov 2013 Janvier 2014 Le Mans 2.2 Interventions extérieures : Monsieur Jean-Jacques Jeulin, Directeur de l’association, intervient sur la formation de « Responsable de Résidence Sociale », à l’institut « Meslay », sur les thématiques suivantes : Connaissance du public Mise en place d’un nouveau projet Budget prévisionnel d’un projet Monsieur Jean-Jacques Jeulin a été sollicité par le journal « Direction » pour participer au jury des trophées organisé par la revue. Manuel Alarich a représenté l’association lors du 32ème atelier de la DIHAL organisé le 2 juillet 2014 en commun avec un CCPA dont le thème était « la participation des personnes accueillies ou accompagnés». 91 L’association et ses actions ont été présentées, et nous avons surtout mis en avant la composition du Conseil d’Administration avec la présence de quatre membres (deux titulaires et deux suppléants) élus par les résidants tous les ans. Manuel Alarich a représenté l’association lors de la 8ème étape du « Grand Tour de l’Education par le Sport », organisée par l’agence pour l’éducation par le sport, le vendredi 5 décembre 2014, à Cholet. Il a été jury du concours « Fais nous rêver Fondation-GDF Suez », et a présenté l’association lors d’une conférence-débat citoyenne sur «L’activité physique et sportive, un outil de prévention et de promotion de la santé ». 2.3 Colloque : Congrès UNAFO : Mme Pieau Amélie, Mme Vallée Catherine, Mme Gandon Céline, M. Alarich Manuel, M. JeanJacques Jeulin ont participé au congrès qui s’est déroulé au Mans. Le congrès s’est déroulé au Mans et l’association a été sollicitée pour aider l’organisation avec l’UNAFO. Des visites ont été organisées durant ces deux jours de congrès sur la Résidence Sociale Nelson Mandela et la Résidence Accueil Maya Angelou. 2.4 Délégués du personnel : En novembre, nous avons procédé à de nouvelles élections de Délégués du personnel. Madame Gandon Céline, Déléguée Titulaire et Madame Pieau Amélie, Déléguée suppléante ont été élues. Six réunions ont eu lieu avec les Délégués du personnel sur l’année 2013, même si une réunion est fixée tous les mois. L’association est adhérente au SNEFOS, Syndicat employeur, qui gère la convention collective nationale des Foyers de Jeunes Travailleurs. 2.5 Une association impliquée dans les instances de réflexions de notre secteur d’activité : L’association siège : Au comité de pilotage et technique du SIAO. Participe à la CPO et CPO jeunes. Monsieur Jean-Jacques Jeulin siège : Au comité technique et est responsable du PDALPD. En qualité d’Administrateur et de référent régional de l’UNAFO. En qualité d’Administrateur à l’OPAC Sarthe Habitat. A la commission de médiation (DALO). Conseil de surveillance du CHS. 92 LES DELEGUES DES RESIDANTS 93 XIII. LES DELEGUES DES RESIDANTS 1. Délégués de la Résidence Sociale : « Ce que je peux dire pour l’année 2014 en tant que Délégué des Résidants, c’est que j’ai été élu au mois de juin. Nous avons essayé de faire des réunions avant chaque Conseils d’administration et l’on peut dire que les Résidants ne sont pas très assidus à ces réunions. Les Résidants pensent que nous sommes là pour leurs problèmes de fuites ou autres, ce qui n’est pas le but recherché. Quant à mes activités de Délégué, pour les CCRPA, elles ont été nombreuses et fructueuses. Nous avons abordé les sujets tels que : « Lutte contre la pauvreté et exclusions » - rencontre avec M. Chéreque François. Et dernièrement nous avons eu une matinée avec Mme Touraine Marisol, Ministre des affaires sociales. Notre dernier CCPA, nous étions accompagnés par le Directeur Général de la F.N.A.R.S et le thème « Deshumanisation du social » avec la participation des membres du Conseil Supérieur du Travail Social. Voilà pour mes activités 2014. » Mark Jean – Délégué titulaire « Tout a été parfait. Rien à dire » Leroy René – Délégué suppléant 2. Délégués de la Maison Relais Mumia Abu Jamal : « On est là pour représenter les résidants. Pour moi, c'est que du bien-être ! Pour la première fois que je suis Délégué, les réunions sont utiles car il y a des choses que je ne connaissais pas et que j'ai appris (les dépenses, l'argent,...). Si les résidants ont besoin de quelque chose ils peuvent nous le dire. On est là pour les défendre et pour en parler. » Jean-Claude Verrier – Délégué titulaire « Être Délégué c'est intéressant pour moi, même s'il y a des trucs que je ne comprends pas en réunion du Conseil d’Administration. Le secret professionnel c'est bien quand on parle des résidants en Conseil d’Administration mais c'est pas évident de garder pour soi. Pour moi, ça apporte beaucoup, on apprend beaucoup : le fonctionnement de l'association et c'est bénéfique pour tout le monde si on peut aider les résidants. Je suis prêt à me représenter et moi aussi ... » Quentin Robert – Délégué suppléant 94 LE RAPPORT D’ORIENTATION 95 XIV. LE RAPPORT D’ORIENTATION Un rapport sur la stratégie à moyen et court terme a été soumis et amendé par le Conseil d'Administration et les salariés de l’association. Les items choisis sont les suivants : Stratégie 5 – 10 ans : « Comment imaginer l’association dans dix ans » Court et long terme : « Des changements à prendre en compte » Savoir-faire de l’association : « Notre cœur de métier accueillir, loger, accompagner » Relation avec le bailleur : « Comment déléguer la gestion patrimoine » Ouverture vers d’autres domaines : « Actions complémentaires de l’accompagnement dans le logement » Développement territorial et régional : « Une orientation incontournable pour le développement de l’association » Orientations humaines et managériale : « Le poumon de l’association » Projet associatif : « Les valeurs de l’association » Projets sociaux : « Le fil conducteur de l’accompagnement social et de la gestion locative » Délégués des Résidants : « La participation active des résidants aux instances » Les modifications statutaires de l’association : « Une vie associative en corrélation avec les modifications de notre environnement et de l’évolution de l’association » Évaluation et organisation du travail : « Une qualité des services pour les résidants et les partenaires institutionnels » 96 CONCLUSION Une année charnière qui confirme « notre savoir-faire » en gestion locative adaptée et accompagnement dans le logement. L’association doit être vigilante sur son budget 2015 car les moyens humains et financiers ne sont pas extensibles (budget serré de nos partenaires financiers). Mais nous devons déployer de l’énergie pour réaliser nouveaux projets et consolider l’existant, afin de préparer l’avenir. Des feuilles de route individuelles seront réalisées afin de donner des objectifs individuels de travail et par structure. Des économies sont à réaliser dans tous les domaines, réduction des coûts des fluides (eau, électricité, gaz), de l’optimisation des déplacements et de renforcer les contrôles sur l’entretien du logement pour diminuer les coûts de remise en état des logements vacants. Ce travail ne se réalisera que si chacun à son niveau se saisi de cet enjeu économique important. Me Conseil d'Administration étudiera les sources d’économies potentielles pour diminuer nos charges. Mais en parallèle interrogera les partenaires financiers pour expliquer notre travail d’accompagnement au quotidien et l’opportunité d’avoir des Résidences Sociales pour répondre à un public ayant des difficultés sociales dans leur parcours résidentiel. Jean-Jacques JEULIN DIRECTEUR 97 PRESSBOOK Le Maine Libre du 7 juin 2014 98 Le Maine Libre du 8 décembre 2014 99 Le Maine Libre du 24 juin 2014 100 Le Maine Libre du 1er décembre 2014 101 Article de Direction du juin 2014 102 ² Article de Direction du juin 2014 103 Le Monde du 9 décembre 2014 104 A B C AAH ACS AFH AGLA AGLS ALD AMP APL ARS AS ASF ASS ATA AUDA Allocation Adulte Handicapé Aide à la Complémentaire Santé Aide Financière Hebdomadaire Association de Gestion de Logements Accompagnés Aide à la Gestion Locative Sociale Allocation de Longue Durée Aide Médico-Psychologique Aide Personnalisée au Logement Agence Régionale de Santé Assistante sociale Allocation Soutien Familial Allocation Spécifique de Solidarité Allocation Temporaire d’Attente Accueil d’urgence des demandeurs d’asile BP Budget Prévisionnel CADA CAF CAI CAPEX Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile Caisse d’Allocation Familiale Contrat d’Accueil et d’Intégration Commission spécialisée de coordination des Actions de Prévention des Expulsions locatives Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail Centre d'Accueil Thérapeutique à Temps Partiel Centre Communale d’Action Sociale Conseil Consultatif des Personnes Accueillies / Accompagnées Conseil Consultatif Régional des Personnes Accueillies / Accompagnées Comité Départemental Olympique de la Sarthe Centre Educatif Fermé Conseillère en Economie Sociale et Familiale Centre de Formation et d’Apprentissage Conseil Général Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale Centre Hospitalier Spécialisé de la Sarthe Commission Locale d’Admission Comité Interprofessionnel pour le Logement Centre Médico-Psychologique Couverture Maladie Universelle Couverture Maladie Universelle Complémentaire Cour Nationale du Droit d'Asile Caisse Primaire d’Assurance Maladie Commission Partenariale d’Orientation Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie CARSAT CATTP CCAS CCPA CCRPA CDOS CEF CESF CFA CG CHRS CHSS CLA CIL CMP CMU CMUC CNDA CPAM CPO CSAPA 105 D E F G H I L M O P R CST Carte Sortie de Territoire DALO DDCS DIHAL Droit Au Logement Opposable Direction Départementale Cohésion Sociale Délégation Interministérielle à l'Hébergement et à l'Accès au Logement EHPAD EMPP ESAT ETP Établissement d'Hébergement pour Les Personnes Agées Dépendantes Equipe Mobile Psychiatrie Précarité Établissement et Service d'Aide par le Travail Equivalent Temps Plein FJT FNARS FSL Foyer de Jeunes Travailleurs Fédération Nationale des associations d'Accueil et de Réinsertion Sociale Fonds de Solidarité pour le Logement GLS Gestion Locative Sociale HJ HLM HUDA Hôpital de Jour Habitation à Loyer Modéré Hébergement d’Urgence des Demandeurs d’Asile IRSA Institut Inter Régional pour la Santé LDH Ligue des Droits de l’Homme MAS MDPH ME MR Maison d’Accueil Spécialisée Maison Départementale des Personnes Handicapées Moniteur-Educateur Maison Relais OFPRA Office Français de la Protection des Réfugiés et Apatrides PADA PDAHI PDALPD PF PMI Plateforme d’Accueil des Demandeurs d’Asile Plan Départementale Accueil Hébergement Insertion Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées Prestations Familiales Protection Maternelle et Infantile RA RESF Résidence accueil Réseau Education Sans Frontière 106 S U V RQTH RS RSA RSF RSNM RSSF Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé Résidence sociale Revenu de solidarité active Résidence Sociale Famille Résidence Sociale Nelson Mandela Résidence Sociale Solidarité Famille SAMSAH SDT SIAO SNEFOS SPIP SRS Service d'Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés Sous la Demande d’un Tiers Service Intégré d’Accueil et d’Orientation Syndicat national Employeur des foyers, résidences sociale et services pour jeunes Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation Service de Réinsertion Sociale UNAFO Union professionnelle du logement accompagné VAD Visite À Domicile 107