amnesty international for gays and lesbians Swiss section Postfach
Transcription
amnesty international for gays and lesbians Swiss section Postfach
amnesty international for gays and lesbians Swiss section Postfach 509, CH-3000 Bern 9 [email protected] www.queeramnesty.ch Postcheck: 82-645780-9 M. Louis Bapes Bapes Ministre des Enseignements secondaires Ministère des Enseignements secondaires Yaoundé, Cameroun Monsieur le Ministre, Amnesty International est une organisation qui s’engage pour le respect des droits humains au niveau mondial. Le travail consiste principalement dans la documentation de cas précis et de les rendre publics. Amnesty International s’engage de façon impartiale et indépendante pour que ces droits soient respectés partout et pour tout le monde. C’est donc au sein de cette organisation que nous nous engageons en qualité de membres. Nous sommes particulièrement préoccupés par le sort des 12 filles expulsées, le 13 mars de l’année courante, du collège Eyenguè Nkongo de Deido Plage à Douala. Elles étaient accusées d’avoir mis sur pied, à l’intérieur de l’école, un réseau de lesbiennes. L’incident se produit à la suite d’autres précédents qui ont créé un climat de homophobie généralisée. Amnesty International ne s’oppose pas nécessairement à des punitions à l’école, tant que ces mesures respectent la dignité humaine et tant qu’elles respectent le principe de non discrimination. Plus particulièrement, les mesures disciplinaires ne devraient sous aucune circonstance livrer l’individu puni à l’humiliation publique. Dans le cas des 12 filles expulsées d’un institut d’éducation publique, il paraît que la raison avancée soit le soupçon autour de leur orientation sexuelle. Nous aimerions savoir si d’autres raisons auraient conduit à cette mesure draconienne. A défaut d’autres raisons, un procédé fondé uniquement sur des rumeurs et soupçons aurait été discriminatoire, à toute évidence. Nous vous demandons de respecter le droit de non discrimination de ces 12 filles et de respecter également leur sphère privée en ne rendant pas publics leurs noms. De plus, nous aimerions savoir comment vous avez l’intention de garantir leur droit à l’éducation. Nous vous demandons de faire tout ce qui est dans votre capacité pour assurer leur droit à l’éducation, à les réhabiliter et à les compenser pour le dommage occasionné. Il s’agira surtout aussi d’assurer que de tels incidents ne se reproduisent pas à l’avenir. Nous vous demandons de respecter les engagements que le Cameroun a pris au niveau international, tout particulièrement la convention internationale sur les droits civils et politiques (ICCPR) que le Cameroun a ratifié en 1984. Ce traité affirme l’égalité de toute personne devant la loi et le droit à la non discrimination (Art. 2 et 26). Ainsi, nous rappelons aux autorités que le Comité des droits de l’homme de l’ONU a clarifié en 1994 le point selon lequel la référence au ‘sexe’ dans les articles 2, paragraphe 1, et 26 de la convention internationale sur les droits civils et politiques doit être comprise comme incluant l’orientation sexuelle. Ainsi, l’orientation sexuelle est protégé contre la discrimination. Les autres traités dont le Cameroun fait partie et qui doivent être invoqués dans ce contexte incluent la Charte Africaine des Droits de l' Homme et des Peuples ainsi que le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, tous deux garantissant le droit à l’éducation. Nous vous remercions de l’attention que vous avez consacrée à ces lignes et nous vous prions d’accepter, Monsieur le Ministre, l’expression de notre plus haute considération. Name Vorname Adresse Unterschrift 1. ............................................................................................................................................................ 2. ............................................................................................................................................................. 3. ............................................................................................................................................................. 4. ............................................................................................................................................................. 5. ….................................................................................................................................................. ...... Petition bitte an obenstehende Adresse schicken (Frankatur Fr. 1.80 Prioritaire) oder an ai for gays and lesbians, Postfach 509, CH-3000 Bern 9 Uebersetzung Schreiben Louis Bapes Bapes, Erziehungsminister in Kamerun, 2.Juni 2006. Sehr geehrter Herr Minister, Amnesty International ist eine internationale Organisation, die sich für die Menschenrechte einsetzt. Ihre Arbeit besteht primär darin, präzise Fälle zu dokumentieren und sie publik zu machen. Amnesty International engagiert sich unparteiisch und unabhängig dafür, dass diese Rechte respektiert werden, überall und für alle. Wir setzen uns im Rahmen dieser Organisation für die Menschenrechte ein. Wir sind besonders beunruhigt über die Situation von 12 Mädchen, die am 13 März aus der Mittelschule Eyenguè Nkongo in Deido Plage, Douala ausgeschlossen wurden. Sie waren angeklagt, in der Schule ein lesbisches Netzwerk installiert zu haben. Der Zwischenfall ereignet sich im Klima einer generellen homophoben Hatz. Amnesty International wehrt sich nicht unbedingt gegen Disziplinarmassnahmen an der Schule, solange diese Massnahmen die menschliche Würde respektieren und die betroffenen Personen nicht diskriminieren. Die getroffenen Massnahmen sollten unter keinen Umständen dazu führen, dass die bestrafte Person öffentlich erniedrigt und beleidigt wird. Im Fall der 12 Mädchen, die aus einer öffentlichen Mittelschule ausgeschlossen wurden, scheint der einzige angegebene Grund die angebliche sexuelle Orientierung der Mädchen zu sein. Wir möchten wissen, ob daneben noch andere Anklagepunkte bestehen. In Ermangelung anderer Gründe, einzig gestützt auf Gerüchte, ist das Vorgehen der Schule als offensichtlich diskriminierend einzustufen. Wir bitten Sie, das Recht auf Nicht-Diskriminierung der 12 Mädchen zu respektieren, und auch ihre Privatsphäre zu schützen, indem Sie die Namen nicht öffentlich machen. Zudem möchten wir wissen, wie Sie das Recht auf Erziehung dieser Mädchen garantieren wollen. Wir bitten Sie, alles zu tun, damit das Recht auf Erziehung sichergestellt ist, und damit die 12 Mädchen rehabilitiert und entschädigt werden. Es wird auch darum gehen, dafür zu sorgen, dass sich solche Zwischenfälle nicht wiederholen. Wir bitten Sie, die Verpflichtungen einzuhalten, die Kamerun ganz besonders unter dem Internationalen Pakt für Zivile und Bürgerliche Rechte (ICCPR) eingegangen ist. Kamerun hat diesen Pakt 1984 ratifiziert; er bestätigt die Gleichheit aller Personen vor dem Gesetz und das Recht auf Nicht-Diskriminierung (Art. 2 et 26). Wir erinnern die Behörden bei dieser Gelegenheit daran, dass das Menschenrechtskomitee der UNO im Jahr 1994 einen Punkt geklärt hat, der von grosser Bedeutung ist : „Geschlecht“ im Artikel 2, Paragraph 1, und im Artikel 26, umfasst auch die geschlechtliche Orientierung, womit diese vor Diskriminierung geschützt ist. Die Anderen Verträge, die in diesem Zusammenhang von Bedeutung sind, umfassen die Afrikanische Charta über die Rechte der Menschen und Völker sowie den internationalen Pakt über die ökonomischen, sozialen und kulturellen Rechte. Beide Verträge garantieren das Recht auf Erziehung. Wir bedanken uns für die Aufmerksamkeit, die Sie diesen Zeilen gewidmet haben, und grüssen Sie mit vorzüglicher Hochachtung