Saint-Patrick : le bagad de Lorient ira défiler à New

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Saint-Patrick : le bagad de Lorient ira défiler à New
N° 6
N’y voyez aucun lien avec l’actualité européenne immédiate : c’est
l’Ecosse qui sera le prochain pays,
en 2017, placé sous les feux de la
rampe par le Festival Interceltique.
L’annonce en a été faite hier soir
par le directeur du FIL, Lisardo
Lombardia. La dernière fois,
c’était en 2007 ; mais cette année,
l’affaire du Brexit donne à ce choix
une connotation très particulière.
Même si la Grande-Bretagne persiste dans son désir d’une séparation avec le continent, l’aventure interceltique garde toute sa
pertinence, et les contingences
politiques immédiates ne doivent
en aucun cas perturber ce qui fait
la raison d’être du rapprochement
vieux de plus de 40 ans entre les
peuples d’extrême-Occident. Alors,
rendez-vous d’ores et déjà l’année
prochaine. Et tous en kilt !
Jean-Jacques Baudet
Programme
= 14h | Quai de la Bretagne : concerts avec
Menace d’Eclaircie, etc.
= 14h30 | Espace Marine : Musiques et danses
des pays celtes.
= 15h | Palais des congrès : un trio galicien et
«La grande tribu» (hommage à Youenn Gwernig).
= 21h | Grand Théâtre : Patrick Molard, «Ceol
mor».
= 21h30 | église Saint-Louis : musiques sacrées
du Pays de Galles.
= 21h30 | palais des Congrès : soirée folk.
= 21h30 | salle Carnot : fest noz.
= 21h30 | Quai de la Bretagne : Le MentecLe Davay, etc.
= 22h | Espace Marine : Dominique Dupuis,
puis Youn Kamm et le Bagad du Bout du Monde.
= 22h | Moustoir : Nuit Interceltique.
= Jeudi, à 10h, au Palais des Congrès : master
class de uilleann pipes..
L’événement
Saint-Patrick : le bagad de
Lorient ira défiler à New-York !
Martine Le Pevedic
L’Écosse en 2017 :
quel Brexit ?
U
ne explosion de joie : hier
soir, au Club K, le maire
Norbert
Métairie,
qui
fêtait comme chaque année son
anniversaire avec les musiciens
en question, aubade à la clé, vient
d’annoncer publiquement aux sonneurs du bagad de Lorient qu’ils
sont invités à New York pour la
prochaine Saint-Patrick, en mars
prochain, et cette grosse surprise
crée aussitôt l’enthousiasme.
Comment ne pas être aux anges,
alors qu’ils étaient déjà sur un petit nuage depuis le championnat
de samedi et leur nouvelle accession «en Ligue 1» ?
L’association Breizh Amerika, dont
le président Charles Kergaravat est
actuellement à Lorient, a joué de
son influence pour obtenir ce résultat, mais l’invitation vient officiellement d’Hillary Beirne, le président
de la Fondation de la Saint-Patrick à
New York, qui est lui aussi au Festival cette semaine.
D’autres bagadou bretons ont déjà
participé au rendez-vous américain,
et en 2018, ce sera d’ailleurs le tour
de la formation vannetaise.
Mais quelle belle récompense
pour les sonneurs de Lorient : ils
ont bossé dur, et ce futur voyage
est vraiment la reconnaissance
des progrès accomplis.
Il faudra encore peaufiner et trouver bien sûr des financements :
le budget prévisionnel, pour 40
sonneurs, est évalué à 40.000 €.
Ils devraient partir un mercredi, pour
un retour le lundi suivant, ce qui
donne quatre jours sur place.
Ce qui est sûr, c’est qu’ils défileront avec les pipe-bands sur la 5e
Avenue. Devraient s’ajouter au programme un concert à Central Park
et un autre dans un pub.
Jean-Jacques Baudet
Mercredi 10 août 2016 LE FESTICELTE /1/
Concert
J
oan Baez, Duo du Bas, les
Muyeres… Décidément, elles
en ont du cran, ces filles qui
créent, chantent, s’inspirent du
chant traditionnel pour en faire leur
miel. Chez Cécile, conteuse, harpiste,
poète, vidéaste, chanteuse… et
auteure-compositeure, auteure de
la musique du film mondialement
connu «Arietty et les petits chapardeurs», on a affaire à un monde
de poupées et de lutins, mais aussi
d’une profonde solitude inspirée par les grands espaces dans la
musique du film T»erre des Ours»,
tourné au Kamtchatka, «terre
de geysers et de volcans». Avec sa petite voix, discrète, timide,
Cécile est un barde des temps modernes qui s’inspire de Genovefa,
traduite en anglais et illustrée par
un très beau livre calligraphié, des
tristes noces, d’airs traditionnels
comme de recherches plus contemporaines.
La fin du concert, ovationnée comme
il se doit, étonne encore davantage :
Cécile
Corbel,
barde des
temps
modernes
reprenant un traditionnel irlandais,
elle chante en français et la vidéo
montre une jeune fille en baskets
devant des tours qui danse un set de
break sur sa musique, tantôt en noir
et blanc, tantôt en couleur ou en
dessin animé… Le son, la musique, les images,
tout s’enchaîne. Lanterne magique fait sa première au festival,
avec des dessins animés japonais
des studios GHIBLI, des images
d’archives, maisons de carton ou
origamis que Cécile a imaginés,
chaque chanson est un univers.
François-Gaël Rios
Vol de fées au dessus du festival…
Comme Arietty qui se cache, petite
fille de dix centimètres, près de
la maison des grands, une «petite
fille qui attend, solitaire, avec le
cœur en noir et blanc», avec le
voisin Totoro «très très gros et très
très gentil», Cécile enchante dans
la salle tous les sexagénaires qui
l’applaudissent à tout rompre et les
quelques enfants présents. Peut-être que dans ce monde hypersécurisé, hypersécuritaire, on a
besoin de s’évader et de rêver, tout
simplement ?
Fanny Chauffin
Concert
L’Ecosse en vedette à l’Espace Marine
L
es concerts «Cap sur l’Ecosse»,
en référence au pays qui sera à
l’honneur l’an prochain au FIL,
nous ont donné hier un petit avant
goût de l’édition 2017. En première
partie, la pop-trad de CherryGrove
a ravi les oreilles les plus sensibles.
La chanteuse à la voix claire et
lisse, accompagnée d’une harpe,
d’un violon, d’un accordéon, d’un
clavier (tous également choristes)
et d’une batterie donnent un petit
coup de jeune à la musique traditionnelle. Arrive le concert de
Duncan Chisholm, éminent violoniste, entouré d’un violoncelle,
de deux violons, d’une guitare folk
et d’un uilleann pipe (ou parfois
low whistle). Duncan Chisholm a
alterné morceaux rythmés et ballades
Duncan Chisholm et ses musiciens.
sans jamais perdre son si touchant
vibré. Bon nombre des mélodies
ont été écrites avec pour thème la
famille, en hommage à son grandpère ou pour la naissance de ses fils :
la musique de Duncan invoque les
souvenirs et laisse place à l’ima-
/2/ LE FESTICELTE Mercredi 10 août 2016
gination. En fermant les yeux, on
pouvait facilement s’imaginer les
paysages écossais, les plaines verdoyantes et les cieux menaçants.
De quoi attendre le FIL 2017 avec
impatience…
Lise Froger
Bénévoles
Esprit de village pour l’accueil itinérant !
U
ne escouade de choc et de
charme ! Joli quadrillle que
cette équipe A (en alternance horaire avec l’équipe B) de
l’accueil itinérant, formule créée il y
a trois ans et étrennée dès l’origine
par Philippe Caherec, 61 ans, instituteur à la retraite, devenu bénévole
naturellement dans le sillage de sa
femme Anne, elle ausssi à l’accueil
au Jardin des Luthiers.
Philippe a, lui, contaminé son voisin
au village de Trévidel, à Kervignac,
Christian Maudic, jeune retraité de
la banque, qui a pris sa carte de
fidélité au Festival l’an passé. Avec
la jeune lorientaise Manon Le Squer,
20 ans, et Josiane Khan, Ploemeuroise de 19 ans, deux étudiantes
souriantes, bénévoles pour le deuxième été, ils répondent aux attentes
des festivaliers : le nom des groupes
Une équipe multilingue et motivée pour accueillir les festivaliers.
qui passent, le programme du jour,
comment se rendre aux lieux des
concerts, l’itinéraire de la Grande
parade, mille fois cette année le parcours du Triomphe des Sonneurs, le
système des bus, et bien sûr, où sont
les toilettes... Fiers de leur ville et
attachés au Festival, heureux de se
rendre utiles, ils sont incollables dans
leurs réponses en français, mais aussi en anglais et en espagnol ! Gildas Jaffré
Bénévoles
Une nouvelle équipe pour le contrôle des caisses
D
ominique Métayer, Madeleine Nicolas (Mado), Pierre
Colinet et Alain Desgré
constituent le nouvelle équipe de
contrôleurs bénévoles des caisses
de billetterie. Michel Stéphant, un
nouveau, lui aussi en est le responsable. Seul ancien, peut-on
dire, Joël Briend.
L’équipe précédente s’est dissoute
après le décès brutal, il y a deux ans,
de Michel Lamy. Ainsi que le déclare
Michel Stéphant, « il a fallu tout reprendre à zéro parce qu’il n’y avait pas
la moindre archive ». Alors toute l’équipe s’est mise au
boulot dans une ambiance sérieuse
certes mais reposant aussi sur ce
que l’on pourrait appeler la convivialité car elle n’est pas fondée
sur une hiérarchie.
La mission n’a pas changé. Il s’agit
de contrôler toutes les caisses des
billetteries du festival. Rien que
ça! Cela commence par les fonds
de caisse donnés aux caissiers au
début de leur service et recueillis à la fin. Il y a douze caissiers
Jack Fossard
La nouvelle
équipe à pied
d’œuvre.
qui eux sont des salariés du festival recrutés par Lisa Jestin.
La nouvelle équipe a mis au point
une application, baptisée Rodrigue,
qui facilite considérablement les
opérations que l’on qualifiera de
bancaires. Il faut préciser que l’on
n’est plus au temps des paiements
exclusivement en espèces. Aujourd’hui les festivaliers utilisent la
carte bancaire, le chèque vacances,
le chèque culture, le chèque cadeau
et, accessoirement, des espèces. Il
faut donc faire le tri car le fond de
caisse doit tomber juste.
Tout en se relayant, les bénévoles
du contrôle des caisses font en
moyenne dix à onze heures de travail par jour puisque dépendent
d’eux toutes les billetteries, celles
du Moustoir, de l’Espace Marine, du
Grand Théâtre, de la boutique Nayel
et la billetterie centrale du Palais des
Congrès où les douze caissiers sont
employés aux huit caisses.
Louis Bourguet
Mercredi 10 août 2016 LE FESTICELTE /3/
Off
Des kilts et du rock au Pam Pam
K
ofee Miam Miam, groupe de
rock celtique plein d’énergie et de joie de vivre, se
produisait au Pam Pam hier après
midi et toute la soirée. Avec son
violon amplifié mais sans fil, Laurent est complètement libre de
ses mouvements, et prend plaisir
à traverser la terrasse du bar pour
aller jouer en sautillant au milieu
de la rue, parmi les spectateurs et
les passants étonnés, qui n’hésitent
alors plus à danser sur les gigues.
Avec Pierre à la batterie, Léo à
la basse et Antoine, fraichement
recruté à la guitare électrique et
folk, le groupe reprend des airs
traditionnels écossais, irlandais,
acadiens, mais aussi des morceaux
plus contemporains de rock dont
ils s’inspirent dans leurs compositions. Venus de Poitou-Charentes,
les quatre musiciens sont heureux
de jouer au FIL, qu’ils considèrent
un passage obligé. Laurent a déjà
eu l’occasion de s’y produire avec
son père pour la première fois il y
a dix ans. Il a aussi joué avec la
violoniste Dominique Dupuis, qui
Les musiciens de Kofee Miam Miam ont sorti leurs pantalons en tartan et
leurs kilts pour un concert haut en couleur… et en rock !
fait partie de ses influences (tout
comme Ashley MacIsaac). Si Laurent donne au groupe sa couleur
celtique, Léo a lui écouté beaucoup de musique française avant
de jouer du rock, et Pierre et Antoine sont plutôt inspirés par le
rock progressif. Le groupe insiste
bien sur sa volonté de faire de
chaque concert un spectacle vivant dans lequel il y a une réelle
interaction avec le public. Entre
les morceaux ils proposent de petits interludes humoristiques et demandent au public de participer.
Ils joueront au Pam Pam vendredi
après-midi et soir.
Lise Froger
Concerts
Mais où est la Kitchen d’antan ?
A
près-midi agréable mais
sage, si sage pour le
concours de kitchen music… Pourtant les organisateurs
avaient bien fait ça. Costumes
sombres, chauffeur de salle, et le
public était prêt à s’enflammer. Et
les interprètes, joueurs de gaita ou
de cornemuse, étaient tous d’un
sacré niveau, mais on se serait cru
par moment à un concours de pibroch. Il faut tout particulièrement
remercier l’Asturien Guillermo
Perez, classé numéro 2, pour les
chemises à fleurs de ses accompagnateurs, son talent à changer de
tenue, à mettre une jupe écossaise
pour « Amazing Grace »… Quant
au vainqueur, l’Australien Daniel
/4/ LE FESTICELTE Mercredi 10 août 2016
Mc Diarmid, qui participait pour
la première fois au concours, il
a gagné le trophée haut la main.
Lors de sa prestation, il a enchainé
des extraits de « Sur le Pont d’Avignon », un morceau de Brassens,
« Amazing Grace » - décidément
incontournable - en changeant de
couvre-chef à chaque morceau. Il
a même trouvé le moyen de faire
du gringue à une spectatrice et à la
faire se lever, tout cela sans arrêter de jouer – juste – bien sûr! Et
quand il a enlevé le chapeau rond
qui accompagnait le morceau breton, il nous a quittés sur «Trois petits tours et puis s’en vont»…
Catherine Delalande
Portrait
Graham Dodsworth ou le folklore australien
C
Graham, fier et fleuri représentant de l’Australie.
hapeauté,
chemise
fleurie, souriant, muni
de son boomerang, il
est difficile de ne pas remarquer Graham Dodsworth.
Chanteur, compositeur et guitariste, il arrive tout droit de
Melbourne accompagné de
sa fille Penelope. En 2015, il
arpentait déjà les rues de Lorient à l’occasion du FIL «just
to have a look». Cette année,
il revient, enchanté, et jouera
son répertoire de chansons
folkloriques
australiennes
que vous pourrez écouter
jeudi à 17h45 sous le Pavillon
Australien.
Heureux de pouvoir représenter son pays, Graham se
réjouit que l’Australie soit
mise à l’honneur, que les
gens puissent apprendre à
la connaître à travers la musique, les danses et la cuisine
même si en réalité ses compatriotes ne sont pas si friands
de kangourou qu’on le dit.
La culture celtique étant très
forte et très vivante chez lui, il
aimerait un jour voir sa terre
natale avoir une place permanente sur le festival.
Pour les chanceux qui assistaient dimanche à la Nuit
Interceltique, il faut aussi que
vous sachiez que Graham
faisait des lancers de boomerang alors que Sylvestre Soleil
interprétait son frissonnant
solo de didgéridoo. Singulière et étonnante collaboration !
Fanny Bernardon
Sports
Jeux bretons au Breizh Stad
D
élaissé depuis que les Merlus l’ont abandonné pour
leurs propres installations,
le terrain annexe du Moustoir rebaptisé Breizh Stad pour la durée
du FIL accueillait ce mardi un tournoi de palets sur planche.
La Falsab, confédération des jeux
et sports bretons, comptait sur une
soixantaine de compétiteurs répartis en deux tournois. Les règles sont simples. Prenez une
planche de peuplier carrée d’une
soixantaine de centimètres de côté,
quelques palets ronds en fonte numérotés, un petit maître, l’équivalent
du cochonnet chez les palets.
Mesurez cinq mètres pour y placer vos joueurs à distance de la
planche.
Le premier joueur lance le petit
maître qui doit impérativement
rester sur la planche. Puis il lance
deux de ses palets le plus près
possible du petit maître et laisse
la place à son adversaire.
Le palet les plus proche du petit
maître à l’issue du lancer de tous
les palets marque le point. Les parties se jouent en douze
ou quinze points. Elle peuvent
également se dérouler en doublette, triplette, quadruplette.
Jo Allio, président de la FALSAB,
se réjouit de voir croitre le nombre
des adeptes de ce jeu originaire de
la région de Rennes. « Nous avons
de plus en plus de tournois et cette
forme est beaucoup plus acces-
sible que le palet sur route qui se
pratiquait auparavant. ».
A voir la concentration des joueurs,
leur investissement dans la recherche de la performance, on se
prend à rêver d’une olympiade celtique sportive basée sur des jeux
traditionnels des différentes nations
celtes, en alternance avec le championnat des bagadou peut-être ? Si
cela se fait, la Falsab y sera sûrement.
www.falsab.com
Bruno Le Gars
Mercredi 10 août 2016 LE FESTICELTE /5/
Ateliers
Apprendre à danser pour comprendre les Bretons
P
à des danses d’un autre pays celtique : hier, la Galice. Et ce sera
comme çà jusqu’à vendredi…
On est ici au cœur de la démarche
du FIL. Pas question de faire
comme dans la plupart des festivals
: aligner les concerts et deman-
Martine Le Pevedic
lus d’une centaine de personnes ont investi hier aprèsmidi le gymnase de la salle
Carnot pour s’initier aux charmes
maléfiques des danses bretonnes.
Et comme chaque année, la 2e
partie de la séance était consacrée
der simplement aux spectateurs…
de passer à la caisse. A Lorient, la
frontière entre les « artistes » et le
public n’existe pas vraiment : les
spectateurs sont aussi acteurs à part
entière, et ils sont avides de découvrir, de participer, d’apprendre ; et
quoi de mieux pour comprendre
l’âme bretonne que de s’initier à
la gavotte et autres plinn.
Les touristes qui viennent à Lorient s’aperçoivent très vite qu’eux
aussi sont censés «mouiller leur
maillot» et faire de ce festival
LEUR festival.
Hier après-midi, salle Carnot, ils
étaient tous très concentrés, et Raymond Le Lann, comme d’habitude,
n’a éprouvé aucune difficulté à les
mettre «dans le sens de la marche».
Magique !
Jean-Jacques Baudet
Conférence
L’origine des Celtes fait salle comble
C
’est un public nombreux
qui a assisté à la conférence sur «L’origine et histoire des Celtes» dans la salle des
conférences de la CCI. Salle complète et attentive qui a, pendant
près de deux heures, écouté avec
grand intérêt la conférence suivie
d’un échange et de questions-réponses sur ce sujet. Wenceslas Kruta, auteur de nombreux ouvrages
sur les Celtes, est archéologue
et historien de formation.
Le chercheur a mis en évidence
le caractère très ancien de la
culture celte, bien avant même
le dernier millénaire avant J-C où
les sources antiques nous informent sur leur présence. L’histoire de leur origine remonte
à la seconde moitié du IIIème
millénaire, lorsqu’une branche
centre-occidentale de la famille
indo-européenne s’installe dans
de vastes territoires allant du coeur
de l’Europe aux îles de l’Atlan-
tique et à l’extrémité méridionale
de la péninsule ibérique. Tous les après-midi à la CCI se
tiennent des conférences passionnantes sur la culture celte, ainsi que
sur les arts, la musique et l’histoire
des différentes nations. A venir, de
/6/ LE FESTICELTE Mercredi 10 août 2016
brillantes conférences sur les nouveaux instruments bretons, la symbolique de l’art celte, les différents
pays de Bretagne, l’histoire de l’Irlande au XXème siècle et la mythologie celtique.
Stéphanie Menec
Gastronomie
L’île de la Réunion... à quelques pas d’ici
E
tes vous allés faire un tour du côté
du Breizh Stad ? Passée l’entrée,
courez jusqu’au stand de La Réunion et faites voyager vos sens. Pour commencer cette escapade créole,
les rhums Isautier vous proposent une
large gamme de rhums blancs, bruns
et arrangés. Distillés, fabriqués et mis
en bouteille, la marque réunionnaise
fait valser vos papilles. Le Festicelte
a eu une petite préférence pour le
rhum arrangé gingembre citron. Servi et raconté avec passion, on attend
qu’il nous explose en bouche... Saveurs garanties ! Poursuivez votre promenade jusque
chez Austin Traiteur. Ici, la cuisine se fait
en famille et «avec amour». Rouguail de
saucisses fumées, sauté de poulet carry
créole, riz, lentilles et Rouguail boucané
de pommes de terres. L’assiette est belle
et généreuse ! Goûtez à tout ! Madame
Ramsamy nous rappelle que chez elle,
on a toujours fait la cuisine au feu de
bois. A la Réunion, elle et son mari sont
restaurateurs. 140 couverts, des plats tra-
ditionnels et quand d’autres cuisinent
à la gazinière, eux ont conservé le
mode de cuisson de leurs grand-mères.
S’ils sont contents d’être sur le FIL ?
«On est très heureux et c’est pour ça
qu’on a fait 13 000 kilomètres». Du
côté d’Austin comme sur le stand
Isautier, ces représentants des départements d’outre-mer se plaisent à partager leur culture avec les curieux. S’ils
sont présents sur le FIL, ils tiennent
à le préciser, c’est grâce à la marque
Leclerc qui leur a offert l’opportunité de transporter, de conserver et
de mettre en valeur tous les produits
qu’ils ont rapportés de chez eux.
Fanny Bernardon
Pádraig Ó Dúgáin
(Clannad) R.I.P.
Sceala bronach chugainn go
bhfuil giotarai agus amhranar Clannad, Pádraig Ó
Dúgáin, ar shli na firinne. Bhi
se tinn le tamall. 67 bliain
d’aois a bhi se. Maireann a
leathchupla Noel. Bhi sé ina
uncail ar na hamhranaithe
cluiteacha Enya agus Moya
Brennan. Suaimhneas agus
ceol go raibh aige thall.
Sad news reached us today
that Pádraig Ó Dúgáin,
guitarist and singer with the
Celtic super group Clannad
passed away this tuesday
morning.He had been ill for
a while. He was 67. His twin
brother Noel also played
in Clannad, and he was
uncle of the singers Enya
and Moya Brennan. Clannad played once in Lorient
in 2013. May he now find
peace and great music on
the other side.
Livre
E
vitant les écueils de la vulgarité et de l’indécence,
Christophe
Lazé
vient
d’écrire et d’illustrer un nouvel
ouvrage, le Kamasoutra breton
édité par Coop Breizh.
Il s’inspire évidemment du Kamasoutra indien mais ce grand classique
est adapté, ici, à la mode bretonne
et surtout à sa culture.
C’est un véritable guide promenant
le lecteur dans toute la Bretagne en
lui suggérant ou en lui inspirant, c’est
comme on veut, quelques audaces
poétiquement érotiques.
Christophe Lazé est d’abord illustrateur ; cependant le livre est
facile à lire, quelques minutes
seulement, avec des références historiques qui ne gâchent rien.
Les illustrations pour leur part
sont savoureuses, propres à mettre
l’eau à la bouche et à stimuler des
adolescents boutonneux.
Aussi la mise en garde à l’égard des
lecteurs de moins de seize ans qui en
savent déjà plus paraît inutile.
On est aux antipodes des cours
d’éducation sexuelle considérée comme une science naturelle au programme des écoles
primaires. Ils manquent tellement de poésie qu’ils ont de
quoi couper tout élan amoureux.
Si c’est un manuel il s’effeuille le
sourire aux lèvres et les dessins
sont là pour prouver qu’il ne s’agit
pas seulement d’une question
de cours.
Christophe Lazé sera présent pour
une séance de signatures samedi
sur le stand de Coop Breizh, Quai
des Livres.
L’ouvrage est à la portée de toutes
les bourses ou presque pour la modique somme de 10 €.
Louis Bourguet
Mercredi 10 août 2016 LE FESTICELTE /7/
Martine Le Pevedic
Kamasutra breton, un guide érotique pour
visiter les dessous de la Bretagne
Le Festival en images
Le Festival s’arpente de toutes les manières.
A Lorient, les cornemuses ont-elles peur du soleil ?
A tout juste six ans, la petite Elyne se
faufile dans les rangs des sonneurs
du bagad de Lorient.
Photos Martine Le Pevedic / Omar Taleb
Ferait-il partie de l’île de (super) Man ?
A Lorient, un kangourou peut en cacher un autre.
Retrouvez toute l’actualité du Festival en images sur la Web TV du site : www.festival-interceltique.bzh
/8/ LE FESTICELTE Mercredi 10 août 2016