Etre « DYS » au quotidien

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Etre « DYS » au quotidien
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Etre « DYS » au quotidien
Une thématique au cœur des préoccupations des pédagogues, des parents
et des professionnels de la santé, développée lors de la table ronde
du 17 décembre à l’Université Internationale de Casablanca
CASABLANCA, LE 19.12.2013 –
L’Université Internationale de Casablanca a abrité le Mardi 17
Décembre 2013 une table ronde sous le thème « Etre DYS au quotidien », organisée par la Faculté des
Sciences de la Santé, Filières Orthophonie et Psychomotricité. Mme Sanaa Fassi Fihri, Orthophoniste
enseignante et responsable de la Filière Orthophonie, et Mme Catherine Guyot, Psychomotricienne pionnière
de la spécialité au Maroc et Responsable de la Filière Psychomotricité à l’UIC, ont modéré la table ronde en
soulignant l’importance d’un dépistage précoce et d’une prise en charge multidisciplinaire, des troubles
spécifiques et durables d’apprentissage de l’enfant tels que la Dyslexie, la Dysorthographie, la Dyscalculie et
la Dyspraxie. Cette table ronde a permis des échanges très riches entre professionnels de santé
(pédopsychiatres, orthophonistes, psychologues, psychomotriciens, pédiatres, ORL …), étudiants, professeurs
et parents d’enfants concernés par les DYS.
Résumé des interventions :
Ne pas confondre des lettres visuellement proches (b/d, p/q, m/n…), ne pas confondre des sons proches (t/d,
ch/j, f/v…), lire correctement des mots, les écrire sans faute d’orthographe, comprendre un texte et le
mémoriser, acquérir le raisonnement logique et ne pas faire d’erreurs de calcul, avoir une bonne coordination
gestuelle et bien organiser l’espace et le temps, relèveraient d’un défi pour l’enfant DYS.
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Dr Abdellah Ouardini, pédopsychiatre a soulevé l’importance de l’écoute et d’un suivi
multidisciplinaire (orthophoniste, psychomotricien, psychologue, enseignants et parents) dans la
prise en charge d’un enfant DYS. Valoriser est capital dans l’accompagnement thérapeutique et
pédagogique d’un enfant DYS. Dr Ouardini précisa que le pronostic de DYS ne peut être déterminé
lors du diagnostic. En effet, la prise en charge d’un enfant DYS reste subjective et ne peut être
définie en un nombre précis de séances ou d’objectifs à atteindre car elle inclut des facteurs
externes tels que l’interaction, la motivation, la collaboration du patient, de la famille, des
enseignants et du thérapeute.
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Mme Veronique Servantie orthophoniste enseignante a précisé le nombre d’enfants DYS : 3 à 6%
d’enfants scolarisés présentent des troubles d’apprentissage spécifiques et le ratio est de 3
garçons pour 1 fille. La dyslexie porte sur des anomalies de décodage et/ou de compréhension de
texte. La ponctuation n’est pas respectée et la lecture est lente et saccadée. La dysorthographie est
un trouble développemental dans l’utilisation des processus liés à la production de l’écrit, elle peut
être isolée ou associée à une dyslexie. La dyscalculie est une faiblesse des aptitudes en
mathématiques et en raisonnement logique qui peut être associée à une dyslexie et/ou à une
dysorthographie. Des aménagements scolaires (tiers temps, moindre pénalisation des erreurs,
valorisation etc.) sont nécessaires en même temps qu’une prise en charge orthophonique.
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Mme Catherine Guyot, psychomotricienne et responsable de la filière Psychomotricité de l’UIC
explique que la dyspraxie n’est pas innée, mais qu’elle apparait lors du développement et des
expériences d’apprentissage se manifestant par l’incapacité à concevoir, à planifier et à exécuter
une séquence de gestes, dans un sens précis, orientée vers un but. Elle a insisté sur l’importance
des examens différentiels complets (bilan pédopsychiatre, bilan orthophonique, bilan
ophtalmologique, bilan de la posture, bilan psychologiques avec tests d’intelligence, tests d’audition
etc.) avant toute prise en charge.
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Mr Hicham Lafhal, psychomotricien a expliqué que lorsque l’écriture ne répond pas aux normes
définies pour l’âge en matière de graphomotricité (lisibilité, rapidité, organisation anarchique de la
page etc.), on parle de dysgraphie. Il a dit « l’enfant ne vit pas dans son corps mais hors de son
corps ! ». Il a rappelé que le psychomotricien doit être en harmonie avec son patient de la même
manière qu’il l’est avec son corps.
Conclusion :
Les troubles spécifiques d’apprentissage compromettent l’adaptation, la réussite scolaire et plus tard
l’intégration sociale. Ils nécessitent un dépistage précoce, une prise en charge pluridisciplinaire adéquate et
personnalisée, des adaptations pédagogiques et une sensibilisation des acteurs de l’enseignement pour une
intégration réussie de l’enfant DYS afin de minimiser l’échec et l’abandon scolaire.
Questions à l’expert :
Mme Sanaa Fassi-Fihri, orthophoniste enseignante, est Responsable de la Filière Orthophonie au sein de
la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université Internationale de Casablanca. Elle a un cursus
universitaire et professionnel international. Diplômée de 3ème cycle de la Faculté de Médecine de Tunis, de
Columbia University USA, de la Faculté des Sciences Humaines à Casablanca, et de la Faculté des Sciences de
l’Education à Rabat, elle a également exercé au Shafallah Center au Qatar et à l’Hôpital de La Pitié-Salpêtrière à
Paris. Elle est membre de la Société Marocaine de Pédopsychiatrie et des Professions Associées et de
l’Association des Orthophonistes du Maroc.
Les Dys sont-ils des handicaps ?
SFF : Le handicap est défini sous l'angle de la "limitation d'activité" ou la "restriction de participation à la vie en
société". En fait, l’enfant serait en « situation d’handicap » et non pas « un handicapé » se référant à des
difficultés plutôt qu’à des incapacités ! Le handicap d'un élève peut perturber l'apprentissage de l'enfant mais
le développement et la réalisation du potentiel reste possible si l’handicap est pris en charge précocement.
Les DYS seraient donc qualifiées d’un processus de difficultés d’apprentissage et non un état d’handicap.
Qui sont les enfants concernés ?
SFF : Pour l’enseignant, lorsque les évolutions en termes d’acquisitions pédagogiques se font attendre malgré
des efforts quotidiens, la question d’un diagnostic de DYS se pose. Pour la famille, l’enfant devient
soudainement agressif, hyperactif ou indifférent. Des troubles de sommeil et d’alimentation peuvent apparaitre.
Il peut refuser d’aller à l’école et rejette la lecture et l’écriture en général. Pour les spécialistes, la réalisation de
bilans complets reste nécessaire avant de pouvoir poser le diagnostic de DYS.
Quelles aides sont possibles aujourd’hui ?
SFF : Des aides pratiques doivent être mises en place dans les écoles : aménagement de l’espace de travail
(table non encombrée, outils adaptés, enfant placé face au tableau et près de l’enseignant), procurer une AVS
(Assistante de vie scolaire), instaurer le tiers temps, favoriser les photocopies ou l’utilisation d’un ordinateur,
encourager, valoriser, etc… C’est l’enjeu d’une responsabilité partagée et d’un véritable accompagnement
global de l’enfant. L’ensemble des acteurs : enseignant, psychologue, médecin scolaire, AVS, orthophoniste,
psychomotricien et parents, doivent travailler en équipe avec l’enfant. Ces épreuves se surmontent en groupe.
Rappel :
La Faculté des Sciences de la Santé de l’Université Internationale de Casablanca offre des
formations en kinésithérapie, en orthophonie et en psychomotricité.
La Faculté des Sciences de la Santé de l’UIC s’appuie sur l’expertise du réseau Laureate
International Universities dans la santé, puisque celui-ci compte aujourd’hui 18 Facultés des
Sciences de la Santé Privées à travers le monde, ce qui en fait le leader mondial de l’Enseignement
Supérieur Privé dans le domaine des Sciences de la Santé. L’appartenance au réseau Laureate,
permet à l’Université Internationale de Casablanca de mettre en place des cursus uniques au Maroc
et d’accueillir également de plus en plus d’étudiants internationaux à Casablanca. Pour la rentrée
2013-2014, la Filière Kinésithérapie de l’UIC a accueilli ses premiers étudiants français.
A propos de l’Université Internationale de Casablanca – Université Privée Autorisée par l’Etat UP2/11. Elle fait
er
partie de Laureate International Universities, le 1 réseau mondial d’universités privées. Ouverte depuis septembre 2010
elle dispose d’une Faculté des Sciences de la Santé, d’une Ecole d’Ingénierie, d’une Faculté de Commerce et Gestion, et
d’une Filière de Management Hôtelier et Sportif – soit un total de plus de 25 diplômes reconnus au niveau national et
international. L’Université Internationale de Casablanca est un véritable modèle innovant d’université privée pour
accompagner la réussite d’un Maroc nouveau. Ses quatre valeurs fondamentales sont : l’ouverture internationale,
l’excellence académique, l’innovation et l’employabilité de ces futurs lauréats. Plus d’infos www.uic.ac.ma
À propos de Laureate International Universities, leader mondial de l´enseignement supérieur privé. Laureate
International Universities est un réseau mondial de plus de 75 institutions accréditées d’enseignement supérieur,
regroupant plus de 800 000 étudiants dans le monde. Les étudiants de Laureate International Universities font partie
d’une communauté internationale et académique qui englobe 30 pays et plus de 100 campus dans toute l’Amérique du
Nord, l’Amérique latine, l’Europe, l’Asie, l´Afrique du Nord et el Moyen-Orient. Laureate International Universities propose
plus de 130 programmes orientés vers le monde professionnel, dans des domaines tels que l’architecture, les arts, le
commerce, les arts culinaires, le design, l’enseignement, l’ingénierie, les sciences de la santé, l’hôtellerie, les
technologies de l’information, le management sportif, le droit et la médecine. Le président Clinton conseille le réseau
Laureate International Universities en matière de responsabilité sociale, de promotion des jeunes leaders et de
renforcement de l’accès à l’enseignement supérieur. Plus d’information sur www.laureate.net
Contact presse : Selma Benjelloun - GSM: 06 63 77 01 21 - Email : [email protected]