Numéro 29 articles sur le web seulement - QI

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Numéro 29 articles sur le web seulement - QI
WEB
IMAGE
LA PUBLICATION POUR TABLETTE NUMÉRIQUE PERMET D’INTÉGRER DES
CONTENUS ENRICHIS DE MISE EN PAGE QUI TRANSFORMENT L’EXPÉRIENCE
DE LECTURE
Les nouvelles
fonctions
s’articulent
autour de la
structuration
et de
l’enrichissement
interactif des
contenus.
Diane Beauséjour
D
epuis la sortie du iPad, en janvier
2010, les concepteurs de logiciels de mise en page, comme
Adobe et Quark, ont dû relever
de nouveaux défis pour donner
aux utilisateurs du monde de l’édition des outils
adaptés à leurs besoins.
Les logiciels graphiques InDesign 7.5 et
XPress 9.2 offrent des fonctions pour la création ou l’adaptation de contenus au format
ePub et des applis pour tablette numérique.
Les nouvelles fonctions s’articulent autour de
la structuration et de l’enrichissement interactif
des contenus.
La dernière version standardisée du format ePub, la version 3, a été publiée à l’automne
2011, après la sortie d’InDesign CS5.5. Par conséquent, InDesign n’offre pas encore tout le soutien
technique au langage HTML5, sur lequel repose
la norme ePub3, qui permet l’ajout de contenus
multimédias et l’enrichissement des images,
de la typographie et du support linguistique.
Les outils d’Adobe InDesign
Depuis qu’Adobe supporte le format
ePub, avec la version CS3 en 2007, chaque version subséquente a comporté son lot d’améliorations. La nouvelle palette Articles, qui sert
aussi pour l’exportation en HTML et en PDF
balisé, ajoute un contrôle sur l’ordre des contenus pour l’exportation en ePub. Elle offre une
solution de rechange à l’ordre déterminé par la
structure XML et à l’ordre de la mise en page, de
gauche à droite et de haut en bas. N’étant pas
un dédoublement des contenus de la mise en
page, les articles sont aisément modifiables et
ne nécessitent pas de mise à jour.
La palette Articles d’InDesign CS5.5 permet
de déterminer les contenus et leur ordre
pour l’exportation en ePub.
La possibilité d’ancrer les objets dans le
texte par un simple glissement au point désiré,
sans modifier leur position ni leur apparence
dans la mise en page, simplifie le contrôle de
la position des images par rapport au texte
monocolonne du ePub.
De plus, les options d’exportation de
balisages de styles de texte, qui les font correspondre à des balises HTML1 , permettent
de contrôler la manière dont le texte stylé est
marqué dans le ePub et de préciser les noms
de classe CSS à ajouter au contenu exporté.
Les options d’exportation d’objets permettent
de préciser la taille, la résolution et le texte de
rechange d’images particulières. Les options
globales d’exportation au format ePub permettent, quant à elles, de valider les options
particulières, de choisir une image de couverture
et de déterminer un style de paragraphe pour
séparer les chapitres en fichiers HTML distincts
dans le ePub2 . La fonction Style de la table des
matières du logiciel est mise à profit pour la
génération de la navigation dans le ePub, et la
1 Le ePub est un format XHTML 2 Le ePub est un format compacté .zip contenant plusieurs types de fichiers, dont le ou les fichiers HTML, le fichier
CSS, les images et la table des matières.
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POUR LA TABLETTE NUMÉRIQUE
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Les contenus enrichis
Les outils de Quark XPress
La version 9.2 d’XPress, lancée en
janvier 2012, permet à l’utilisateur de créer
un projet ePub dans lequel il peut ajouter des hyperliens, du son et de la vidéo.
L’exportation au format ePub3 s’effectue au moyen des options mémorisables
dans un style de sortie ePub. Ces options
permettent de préciser le format et la
résolution des images d’un article, individuellement ou globalement, le format
Ruby et la direction des articles pour les
lecteurs est-asiatiques, en plus de générer
une table des matières hiérarchique à
partir des articles4.
Grâce à la palette Balisage de
redistribution, il est possible de créer
des articles dans le même ordre que
celui du ePub, car chacun des articles
apparaît dans une nouvelle page. Il est
également possible de fractionner les
composants des articles et de rogner les
images. Dans XPress, les balises sémantiques comme « titre », « liste ordonnée » ou
« corps » ,dont se servira la liseuse pour
déterminer l’affichage du texte, sont associées aux composants. Il faut néanmoins
passer du mode vue de mise en page au
mode vue de redistribution pour effectuer
ce balisage de redistribution.
Il faut se souvenir que la création
d’un article redistribué doit constituer la
dernière étape du processus de préparation à l’exportation en ePub. En effet, dans
XPress, un article redistribué ne maintient
aucun lien avec la mise en page dont il
provient, de sorte que si des corrections
sont apportées dans la vue de mise en
page, le contenu dans la vue redistribution
devra être mis à jour.
La vue redistribution des articles dans
QuarkXPress 9 permet d’appliquer des
balises sémantiques aux composants
d’articles pour l’exportation en ePub.
Enfin, Quark permet d’ajouter des
métadonnées au livrel avant d’en réaliser
l’exportation, ce qui facilite la recherche
de l’utilisateur.
La publication pour iPad
Adobe et Quark ont tous deux développé un flux de travail dont le logiciel
de mise en page constitue la principale
composante. Le flux d’Adobe se nomme
Digital Publishing Suite ou DPS, et celui
de Quark, App Studio.
Les outils d’InDesign
La solution Digital Publishing
Suite permet de créer, de distribuer et
de commercialiser des publications pour
tablette numérique. Elle comprend la
palette Overlay Creator, accessible dans
la catégorie Extensions d’InDesign, les
outils Folio Producer, constitués de la
La palette Folio Builder permet de créer
les folios composés d’articles et de
gérer leurs mises en page.
palette Folio Builder relevant de la catégorie Extensions, et des outils en ligne
dans l’espace de travail de l’utilisateur sur
Acrobat.com. Le logiciel Adobe Content
Viewer permet la prévisualisation sur un
ordinateur local. Il ne faut pas oublier de
mettre ces outils à jour sur le site web
avant de les utiliser.
La palette Folio Builder sert à la
structuration des contenus dans des
« folios ». Un folio peut être un numéro de
magazine, par exemple. Sur le plan technique, le folio est une collection d’articles
qui contient une ou deux mises en page.
Les articles d’un folio ont tous une orientation unique ou une double orientation
pour affichage vertical et horizontal dans
les tablettes.
La fonction d’incrustation a été
améliorée pour la tablette numérique.
La palette Overlay Creator sert à ajouter
des incrustations d’éléments interactifs
et multimédias de concert avec d’autres
palettes présentées dans des versions
antérieures. L’Overlay Creator suffit désormais pour incruster du contenu web
ou HTML55 et des panoramas et zooms
d’images, de même que des séquences
d’images 360° et des panoramiques 3D,
qui auront été préalablement créés dans
d’autres logiciels. L’incrustation d’un diaporama utilise les palettes États d’objets,
et il est possible d’ajouter des Boutons.
À nouveau, l’incrustation du diaporama
sera finalisée dans l’Overlay Creator, et
celle d’hyperliens, de son et de vidéo
suivra leurs paramétrages respectifs avec
les palettes Hyperlien et Multimedia. Par
ailleurs, il suffit d’utiliser la palette Calques
pour incruster des textes défilants. Le
résultat du travail est testé localement
avec l’application Adobe Content Viewer,
lancée depuis InDesign, et sur le iPad,
avec l’appli du même nom sur la tablette.
Les outils en ligne de Folio Producer, auxquels on accède depuis la palette
Folio Builder, permettent de gérer les
folios non locaux et de générer le folio
final au format .zip. L’étape suivante
consiste à faire du folio une appli prête
à distribuer sur l’App Store et Android
3 Respectivement http://www.adobe.com/products/digitaleditions/ et http://code.google.com/p/epubcheck 4 La table des matières du Blio s’effectue avec la palette Table des matières Blio.
5 Il faut actuellement utiliser le logiciel Wallaby pour convertir les animations créées dans InDesign en HTML5.
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fonction Informations autorise l’ajout de
métadonnées qui permettront de faire
des recherches intelligentes.
Adobe a développé le logiciel
Adobe Digital Editions pour lire le ePub
sur ordinateur et ePubcheck3 pour le valider. Cependant, pour lire le fichier sur un
iPad ou un iPhone, il faut le charger dans
iTunes et le synchroniser avec l’appareil
sur lequel on utilise l’appli iBooks.
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WEB
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Fig. 2
Fig. 1 : La palette Overlay Creator permet de créer des éléments interactifs.
Fig. 2 : Créer un diaporama d’images
avec les états d’objet et la palette
Overlay Creator
Market, ce qui se fait à l’aide de Viewer
Builder, disponible uniquement pour
Mac OS à l’heure actuelle.
La publication d’applis à usage
commercial nécessite cependant un
abonnement à Adobe Digital Publishing
Suite, qui se décline en trois versions :
Single, avec tarification unique pour la
publication d’une seule appli; Professional, avec tarification mensuelle ou
annuelle pour les entreprises de taille
moyenne ; Enterprise pour les très
grandes entreprises, ayant besoin de
personnaliser le produit et de publier
un grand nombre d’applis.
Les outils de QuarkXPress
pour publier pour iPad
QuarkXPress a concentré toutes
les ressources nécessaires pour créer
une appli personnalisée pour iPad et
l’équivalent numérique d’un livre ou
d’un magazine dans la palette App
Studio. De là, il est possible de diffuser
l’appli via Apple App Store et de publier
du contenu achetable et téléchargeable
depuis l’appli.
Cet outil permet aussi d’ajouter
des contenus multimédias et interactifs,
des diaporamas d’images et de pages,
des films, des boutons, du son et du
codage HTML. L’utilisation est simple:
il suffit de sélectionner un bloc dans la
page, de choisir le type d’enrichissement
Une interface simple permet de créer
rapidement un diaporama, avec ses
options de fondu et de défilement
automatique.
télécharger App Studio Issue Previewer
de l’App Store d’Apple. L’App Studio
Factory compris dans XPress permet
de créer une appli. Dans ce cas, chaque
appli peut héberger un ou plusieurs
titres, comme des périodiques de type
magazine ou journal, ou plusieurs collections, comme un groupe de parutions
non périodiques.
Pas encore au point
Les éléments interactifs de la palette
App Studio
format AVE-Mag ou AVE-Doc. Le premier convient aux mises en page App
studio ; il prend en charge les mises
en page de défilement et les mises en
page à orientation horizontale et verticale, mais pas la vue par planche ni
le zoom. Le second prend en charge la
vue par planche et le zoom, mais pas
les orientations. Il convient cependant
aux mises en page converties pour iPad.
Le fichier exporté est un fichier .zip qui
porte l’extension .zave.
Pour tester les projets App Studio sur un iPad ou sur le Mac, il suffit de
Les outils de création des
concepteurs ont évolué rapidement.
Ils n’ont cependant pas encore atteint
leur maturité. L’adaptation d’un livre
imprimé comportant des éléments
graphiques vers le ePub et celle d’un
magazine ou d’un journal papier pour
iPad représentent actuellement un surcroît de travail pour l’éditeur. Il semble
inévitable qu’ils continuent à évoluer
vers la simplification du travail et l’intégration transparente de la programmation. InDesign CS6 devrait apporter des
innovations souhaitables à cet égard. Il
ne serait pas étonnant que ces innovations fassent déjà leur apparition à la
drupa, en mai.
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Fig. 1
désiré et d’en préciser les options. La
palette liste les éléments interactifs ajoutés de même que la zone de dialogue
Usage, qui permet d’y accéder et de les
mettre à jour.
Comme pour le ePub, Quark
permet à la fois d’adapter des mises
en page papier et de créer des projets
App Studio. Les fonctions de contenu
partagé et de mises en page multiples
dans un projet trouvent ici une nouvelle
application. Deux mises en page sont
générées à la création d’un projet App
Studio : une pour l’affichage horizontal
et l’autre pour l’affichage vertical. La
copie d’objets d’une mise en page à
l’autre les transforme en contenus partagés, tout en assurant un parfait contrôle
de position sur la page correspondante.
La création de sections permet
de diviser le document en articles distincts. Le projet peut être exporté au
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WEB
IMAGE
WEB
INTÉGRATION
LES CODES QR ET D’AUTRES S’IMPLANTENT COMME COMPLÉMENTS À
L’IMPRIMÉ
Des solutions
qui relient
l’imprimé aux
nouvelles
technologies
mobiles et
connexes
France Brodeur
I
l y a deux ans, le magazine Qi a présenté
les codes QR et faisait état de la tendance
qui prenait de l’ampleur. Aujourd’hui, ces
codes constituent le type de codage de
produits le plus populaire au Japon et se
répandent rapidement partout dans le monde.
De mieux en mieux maîtrisée, cette technologie
de codage commence déjà à se faire bousculer
par de nouvelles technologies.
Le codage interactif
En février, François Olivier, président
et chef de la direction de TC Transcontinental,
déclarait, lors de l’assemblée annuelle de l’entreprise, à Montréal, que « L’activation marketing
est la méthode que TC Transcontinental utilise
pour exploiter le plein potentiel d’une grande
variété d’outils de communication marketing,
afin de maximiser les résultats et le rendement
de l’investissement marketing de ses clients. »
Dans le même courant de pensée, durant le DMA
Conference & Exhibition de l’automne dernier, à
Boston, Quad/Graphics a présenté ses solutions
qui relient l’imprimé aux nouvelles technologies
mobiles et connexes. Le président et chef de la
direction de Quad/Graphics, Joel Quadracci, a
soutenu à cette occasion : « Nous avons pour
objectif de libérer le pouvoir de l’imprimé et
de tirer parti du plein potentiel des moyens de
communication mobiles et autres pour aider nos
clients à créer des campagnes plus efficaces et
rentables. » Il poursuit en faisant observer que
l’imprimé est la base de nombreuses campagnes
multicanales.
Natalia Gilewicz, professeure adjointe à
l’École de gestion des communications graphiques de l’Université Ryerson, de Toronto, a réalisé
Natalia Gilewicz a évalué les méthodes
utilisées par les annonceurs pour relier les
lecteurs de magazines papier à des espaces
numériques.
une étude pour évaluer les méthodes utilisées
par les annonceurs afin de relier les lecteurs de
magazines papier à des espaces numériques.
« Le constat le plus étonnant était le manque
de codes à barres 2D dans les annonces. Uniquement 13 % de l’échantillon des annonces
en comportaient. Ceci devrait signaliser une
occasion, mais pour qui ? », demande-t-elle.
« Dans la plupart des cas, les campagnes QR sont
commandées par le client et l’imprimeur ne fait
que recevoir le fichier et l’imprimer. Ceci n’est
pas nécessairement la façon de faire. L’imprimeur peut offrir le code QR et gérer les données
comme service à valeur ajoutée. »
Les solutions imprimées interactives
comprennent les codes QR, la reconnaissance
d’image, la réalité augmentée et la communication en champ proche.
Le codage QR
Le code QR (Quick Response – réponse
rapide) est un type de code à barres bidimensionnel qui fonctionne comme un lien cliquable.
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L’IMPRIMÉ ET LA MOBILITÉ
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L’interaction entre
WEB
INTÉGRATION
Il permet aux téléphones intelligents
d’accéder directement à un site Internet
ou d’obtenir immédiatement plus d’informations sur un produit, un service ou un
événement.
La popularité des codes QR est
étroitement liée à l’utilisation accrue de
téléphones intelligents. Il n’est cependant pas nécessaire d’avoir un téléphone
intelligent pour saisir un code QR. La saisie du code s’effectue tout simplement
en prenant une photo. Pour accéder à
l’information du code, il faut cependant
télécharger une application, laquelle est
souvent gratuite avec des téléphones
intelligents de type BlackBerry et Android.
Les utilisateurs dirigent l’objectif de leur
téléphone caméra sur le code QR imprimé.
Selon les données présentées
par Daniel Dejan, directeur Création
et impression ETC Amérique du Nord,
Sappi, lors du webinaire organisé par
PaperSpecs , la nouvelle génération de
travailleurs, âgés de 25 à 34 ans, est celle
qui adopte la technologie de l’application
QR le plus rapidement (37 % par opposition à 4 % chez les 55 ans et plus). En
moyenne, un utilisateur saisira deux ou
trois codes par mois.
M. Dejan fait remarquer que les
codes QR peuvent être un outil très important pour saisir de l’information client,
naviguer vers des liens ou demander des
renseignements supplémentaires qui se
traduisent par des ventes. Les imprimeurs
peuvent saisir ces données pour leurs
clients et fournir des rapports d’utilisation
Le codage IR
La reconnaissance d’image offre
plusieurs des caractéristiques et avantages des codes QR, mais avec une empreinte imprimée réduite. Elle autorise
le partage et l’harmonisation des données, ainsi que les transactions, comme
les paiements, de même que l’intégration
d’informations audio et vidéo.
La communication en champ
proche ajoute une puce à l’imprimé,
multipliant les possibilités marketing et
de diffusion.
« La communication en champ
proche est une évolution des outils de
communication d’impression commandée par le web. L’Amérique du Nord est
entrée très tard dans le monde du codage
QR, et AR et a raté plusieurs des évolutions », signale M. Dejan. « La CCP est
idéale pour le partage et l’association de
données, ainsi que les transactions, sans
Le codage AR
La réalité augmentée porte la
reconnaissance d’image à un niveau supérieur en incluant plus d’interactivité,
notamment le tridimensionnel, la vidéo
et l’animation. Ce type de codage présente un code à barres 2D lisible par une
webcaméra et relie des tiers au contenu
vidéo fourni. Autrement dit, la réalité
augmentée intègre des données à notre
perception du monde. À titre d’exemple,
Stella Artois a présenté une application
pour les utilisateurs d’iPhone 3GS qui
permet aux amateurs de trouver le bar
le plus proche où l’on sert cette bière.
nécessiter l’impression d’un code. La CCP
pourra remplacer le code QR sur les cartes
de visite et la papeterie, par exemple,
nous permettant de partager les données
d’un appareil vers un autre. Il existe des
technologies qui utilisent des filigranes
ou des codes invisibles pour diriger un
téléphone intelligent vers un microsite,
comme cela se fait actuellement en Asie et
en Europe », explique M. Dejan. Il poursuit
en expliquant néanmoins qu’il est possible
d’imprimer des codes AR, non décelables
à l’œil nu, directement sur des photos ou
des étiquettes (particulièrement dans les
épiceries et les magasins de détail) et
que cela fonctionne parfaitement sans
utiliser d’espace sur le produit, telle la
solution Blippar.
Des conseils d’application
Exemple de codage AR
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M. Dejan explique que la taille de
l’image enchâssée doit être inférieure à
20 % de la zone du code QR. L’image doit
également être centrée dans le code pour
ne pas obscurcir l’un des trois grands
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Exemple de code QR
Le codage NFC
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des codes, d’emplacement géographique
avec accès au GPS du téléphone du client
et de l’information marketing précieuse
sur ce qui a fonctionné ou pas dans une
campagne. Les codes QR peuvent diriger
un client vers un microsite qui lui permet
de se connecter sur Facebook, LinkedIn,
Twitter ou un autre réseau de médias
sociaux pour participer à une communauté d’entreprise.
L’accroissement de
l’interactivité
« Les codes QR enrichissent un
publipostage imprimé. Ils ajoutent une
valeur à une campagne en menant sur le
site de l’entreprise, en détaillant une pro-
motion ou un concours ou en donnant
des informations connexes. Ils peuvent
créer des occasions originales lorsqu’ils
sont imprimés sur des vêtements ou
encore sur la peau d’endosseurs promotionnels », soutient M. Dejan. On les
voit aussi sur les affiches et les affichettes
des métros et autobus, dans les grands
magasins, les centres commerciaux et
partout où il est possible de faire un
arrêt sur l’image.
« De nouvelles technologies faisant constamment leur apparition, les
codes QR tels que nous les connaissons
auront la faveur durant quelques années
encore. L’Amérique du Nord a tardé à
intégrer cette technologie et, dans certains marchés, elle l’intègre bien timidement. Même si le taux de croissance
est exponentiel, nous commençons tout
juste à savoir les utiliser efficacement »,
dit M. Dejan.
Mme Gilewicz poursuit en soulignant que les codes QR pourraient
être remplacés par les marqueurs de
réalité augmentée (codage AR). « Cependant, comme il s’agit d’une technologie
propriétaire, elle est coûteuse. Les utilisateurs non expérimentés devraient
d’abord s’initier aux codes QR avant de
passer à des solutions plus évoluées et
plus chères », déclare-t-elle.
Quant à la réalité augmentée, elle
ne fait que s’implanter dans les communications marketing et d’entreprise. Selon
M. Dejan, elle s’améliore, s’imbrique plus
étroitement et trouve des applications
plus pratiques et divertissantes tous les
jours. « Je crois que les codes AR sont
dotés d’un plus fort potentiel que les
codes QR. Par contre, la question que je
poserais aux imprimeurs est la suivante.
Si un client souhaite intégrer des codes
QR ou AR dans sa campagne, êtes-vous
prêt à répondre à leur demande ou
devront-ils aller ailleurs ? »
M. Dejan fait observer que « Nos
clients vivent dans un monde de marketing multimédia et multicanal et s’attendent au renforcement d’un message ou
ont besoin que ce message soit renforcé,
vu l’attention réduite de la plupart des
consommateurs. Les codes QR et AR
sont un déclencheur imprimé qui dirige
à une connexion en ligne transparente
et renforce le message. »
Le marketing intégré est
incontestablement le nouveau modèle
d’affaires, soit un contact client sous tous
les angles possibles.
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carrés dans les angles du code. Ces carrés
ont une fonction précise, soit la détection
de position pour garantir la stabilité de
lecture du code par l’appareil intelligent.
Une bordure blanche, une ou
deux fois la largeur d’un carré de données, doit entourer l’image centrale intégrée de manière à bien séparer les zones
de données du code. Il faut s’assurer
que les carrés de données du code QR
sont intacts.
Comme la plupart des appareils
saisissent le code dans une échelle de
gris, l’utilisation de couleurs contrastantes est conseillée pour différencier
l’image du code QR.
Mme Gilewicz insiste sur le fait qu’il
faut toujours bien réfléchir au but recherché par l’utilisation d’un code QR avant
de l’utiliser. « Il est rare qu’un code QR qui
atterrit simplement dans votre site web
impressionne l’utilisateur ou lui procure
un avantage. L’erreur la plus courante des
annonces qui contenaient des codes QR
était que la page de destination n’offrait
pas tellement de valeur et qu’elle n’était
pas conviviale pour un appareil mobile. Il
ne faut pas oublier que ce sont les résultats d’un code QR qui comptent avec un
téléphone », rappelle-t-elle.
Elle cite l’exemple d’une bonne
utilisation effectuée par un magasin
d’ameublement dont l’annonce imprimée montrait un beau salon. En numérisant le code QR, le lecteur pouvait voir
la liste de meubles de l’annonce avec
leur prix. Il était possible de télécharger
immédiatement les données sous forme
de PDF pour consultation ultérieure,
probablement lorsque l’acheteur se rend
en magasin pour faire un achat.
Enfin, M. Dejan rappelle aux utilisateurs du codage vers un site web de
s’assurer que le service Internet est accessible, pour ne pas décevoir les clients.
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WEB
INTÉGRATION
WEB
INDUSTRIE
drupa 2012
Que réserve la plus grande exposition
mondiale de l’imprimerie, du papier et des
communications graphiques ? L’industrie de
l’imprimerie évolue encore plus rapidement
depuis quelques décennies. Les recherches se
concrétisent et transforment l’art d’imprimer.
Longtemps articulés sur les assises de l’offset
et de la rotogravure, les développements s’articulent désormais autour du numérique, de
l’électronique et d’Internet.
Créé en 1951, le plus grand salon international de l’industrie graphique ouvrira les
portes de ses 17 halls d’ici deux semaines. La
conjoncture difficile des dernières années n’a pas
freiné l’élan des constructeurs, des concepteurs
et des fournisseurs de l’industrie, qui continuent
de repousser les limites et de s’adapter au nouvel
environnement média. Du 3 au 16 mai prochain,
des milliers de visiteurs du monde entier déferleront sur Düsseldorf en vue de dénicher l’équipement, le logiciel, l’aubaine, la technologie ou
l’innovation qui les fera progresser dans la sphère
des communications visuelles et imprimées.
La masse d’annonces diffusées avant
l’ouverture de l’exposition permet de dire que
le concept d’infonuagique, ou services Internet
externalisés, s’intègre dans l’industrie, qui a de
plus en plus un pied dans les nuages et l’autre
bien encré. L’imagerie organique qui rehausse
les tons, des systèmes d’épreuves sans frontière et des systèmes de gestion perfectionnés
envahissent le champ de la couleur. La promotion de solutions d’impression économiques et
écologiques, notamment par l’alliance PrintCity
réunissant l’expertise d’une trentaine de sociétés,
fait partie des thèmes du jour.
La valeur ajoutée
France Brodeur
Les nouvelles pelliculeuses gèrent une
gamme élargie de produits, pelliculent sur une
face ou deux et atteignent des vitesses plus
grandes encore. Elles conviennent désormais
au pelliculage de feuilles imprimées en numérique. Ces machines sont encore plus précises,
et l’épaisseur du polymère permet l’impression
en relief. Les pelliculeuses et les vernisseuses
participent à la croissance du chiffre d’affaires
des entreprises en leur permettant de diversifier
leur offre. Le vernissage sélectif à séchage sous
rayonnement ultraviolet et diode électroluminescente suit les traces du séchage écologique
sur les imprimantes numériques. Les machines
de vernissage en ligne ou hors ligne permettent d’ajouter des effets lustrés sur l’imprimé
entier ou sur des parties sélectionnées avec
encore plus de précision grâce à des systèmes
qui maintiennent mieux les feuilles durant leur
parcours en machine.
Le papier
Malgré les campagnes antipapier, le
support traditionnel continue de présenter
une valeur ajoutée et écologique. Une nouvelle machine propose l’emballage papier en
remplacement de la pellicule plastique pour
les envois massifs. Les papiers écologiques pour
l’offset et les applications bureautiques, adaptés
à l’impression numérique à toner et à jet d’encre,
seront mis de l’avant. Les biodégradables, notamment pour l’emballage alimentaire, seront aussi
à l’avant-scène.
L’impression numérique
Le jet d’encre sera sur toutes les tribunes.
Les constructeurs qui n’avaient pas leur volet
numérique dévoileront leurs nouveautés ou leur
partenariat. Ceux qui ont déjà des partenaires
technologiques ou une division numérique et les
pionniers de l’impression numérique lanceront
de nouveaux modèles ou enrichiront de fonctionnalités nouvelles leurs modèles existants.
Des dispositifs pour procédés complémentaires
en numérique sont aussi créés pour ajouter une
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UNE EXPOSITION QUI PRÉSENTE AU MONDE ENTIER DES VOIES D’AVENIR
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Encore des percées éclatantes
La flexographie
Ce procédé, loin d’être avalé par la
vague numérique, intègre le numérique
pour mieux performer. DuPont présentera
une nouvelle technologie de flux appelée
Cyrel DigiFlow.
Tresu est un nouveau concept de
vernissage en flexographie, et Fujifilm
dévoilera le CTP Flexex DLE, pour ne citer
que ces trois exemples.
L’impression électronique
et l’automatisation
L’impression électronique monte
en puissance. L’aire drupa cube groupe
des exposants spécialisés dans ce type
d’impression, et le 12 mai, des leaders
de l’électronique imprimée présenteront
les nouvelles applications de ce secteur
en pleine croissance. Les domaines de
l’identification, de la signalétique et de
l’étiquetage intelligent sont des secteurs
où la nanotechnologie est en train de
s’éclater, créant d’autres avenues pour
l’impression. Les applications se multiplient : des cartes marchandes et de
visite aux batteries et plateformes de jeu,
les spécialistes y voient un potentiel de
croissance énorme. L’association OE-A
(Association de l’électronique imprimée et organique) compte maintenant
180 membres issus du monde entier.
Ce potentiel de l’électronique
imprimée est lié à l’avenir de l’industrie
de l’impression. « C’est pour cela que nous
voulions intégrer ce thème dans le drupa
innovation park », dit Manuel Mataré,
directeur de l’exposition drupa.
Quant à l’automatisation de
l’impression, il s’agit d’un autre thème
important du drupa cube. Ce thème a
pour objectif de transformer le processus
d’impression afin d’optimiser son efficacité
et sa productivité. Les machines existantes
et nouvelles ont perfectionné l’automatisation, l’exploitation et l’intégration pour
procurer une meilleure rentabilité des
tirages. Des fabricants, des conseillers et
des utilisateurs de MIS, de JDF et d’applications serveur, ainsi que les membres
du CIP4, qui développeront des normes
pour l’automatisation des processus, se
retrouveront dans cette aire spécialisée.
La drupa 2012 devrait faire progresser
l’adoption de l’automatisation.
La richesse des
connaissances
La drupa est un lieu extraordinaire
pour découvrir et apprendre. La plupart
des stands produiront des présentations
technomarketing et réuniront leur personnel expert, souvent multilingue, pour
mieux renseigner les clients potentiels.
Tous les jours, de très nombreuses conférences seront présentées, notamment
dans les aires drupa cube et drupa innovations. Des experts du monde entier
La nanoimpression
profiteront de la plateforme internationale
offerte par l’exposition drupa pour présenter des idées nouvelles, des tendances
et des pistes de croissance.
Pour ne pas s’égarer dans un salon
qui groupe au-delà de 1 500 exposants
issus de tous pays, il peut être avantageux
de s’inscrire à une visite guidée selon la
sphère d’intérêt. Les thèmes des visites
couvrent entre autres la création et la
production, les flux et la production multicanale, l’impression offset, l’impression à
valeur ajoutée, la production écologique,
les occasions de croissance du numérique,
le grand format, le postpresse, l’emballage
et les étiquettes et l’impression fonctionnelle. Ces visites feront des arrêts chez
des exposants ciblés qui présenteront
leur offre dans un temps limité.
Ceux qui s’intéressent à l’emballage primaire et secondaire de produits
tireront profit d’une visite au salon spécial
PackPlus, qui reproduira une chaîne de
production à valeur ajoutée d’un produit
de brasserie. Les visiteurs pourront même
y déguster une bière.
Bon salon !
Naturellement, cette année encore
davantage, la majorité des exposants
fournissent des vidéos sur YouTube, des
fils de nouvelles sur Twitter et des codes
QR qui mènent directement sur le site de
l’entreprise. Si vous vous rendez à la drupa
2012, ce ne sont pas les moyens de vous
renseigner qui manquent.
La percée de ce nouveau type d’impression est à surveiller. Le procédé
d’impression nanographique sera dévoilé par l’inventeur Ben Landa,
celui qui a révolutionné l’impression numérique avec le lancement
de la presse Indigo, aujourd’hui dans le giron du groupe HP. M. Landa
présentera tous les jours, cinq fois par jour, la nouvelle technologie et
les occasions d’avenir qu’elle offre, dans l’auditorium de 300 places au
centre du stand de la société Landa. Le stand accueillera six machines
– prototypes de presses feuilles et rotatives – destinées aux secteurs,
notamment commercial, de l’emballage en carton et souple, de l’édition,
du publipostage et de l’étiquette.
La nouvelle encre de marque Landa NanoInk est au cœur du procédé
d’impression nanographique. Elle se compose de nanopigments (de taille infinitésimale, comparativement à un cheveu
humain), avec une haute capacité d’absorption de la lumière, produisant des points nets, uniformes et un gamut CMJN
très étendu. Une des caractéristiques importantes du procédé est la création d’images sur tout support ordinaire, du papier
couché ou non couché au carton recyclé, du papier journal aux pellicules plastiques, cela sans nécessiter de traitement ou
d’enduit spécial.
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valeur à l’imprimé, au même titre qu’en
impression traditionnelle.
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WEB
INDUSTRIE
WEB
IMPRESSION POSTPRESSE
UNE MACHINE À RELIER DESTINÉE AUX PROFESSIONNELS DE L’IMPRESSION
NUMÉRIQUE, DE L’ÉDITION ET DE LA GESTION DE DOCUMENTS
Un système en ligne associant une chaîne de
production numérique de livres de Hunkeler et la
machine à relier Eurobind Pro de Heidelberg permet
désormais de passer du contenu imprimé numérique
au contenu imprimé offset sur une seule machine à
relier par collage. La relieuse Eurobind Pro est dotée
d’une automatisation poussée, atteignant une vitesse
de 6 000 cycles par heure. Les courts et moyens
tirages peuvent atteindre 50 000 exemplaires, avec
des volumes moyens d’environ 10 000 exemplaires.
Un seul bouton
France Brodeur
La demande de tirages de livres de plus en
plus courts et les échéances plus serrées exigent une
production rapide et rentable. L’Eurobind Pro en ligne
avec la chaîne de production de livres Hunkeler peut
passer d’une production de cahiers offset traditionnels à des blocs de livres imprimés en appuyant sur
un seul bouton. Cette souplesse élargit les possibilités
de la relieuse adhésive et accroît son taux d’utilisation de capacité. La réimpression décentralisée est
possible, et les volumes de tirages peuvent varier en
fonction de la demande.
La gamme de produits inclut des publications
scientifiques et des manuels d’utilisation, ainsi que
des livres brochés (couvertures souples), par exemple.
Les travaux numériques imprimés sur rotative sont
pliés en ligne, assemblés en blocs de livre et alimentés
dans la reliure par collage. Les étapes de coupe, de
pliage et d’assemblage sont éliminées. Une seule
bobine peut réaliser plusieurs travaux les uns à la
suite des autres.
L’automatisation poussée réduit considérablement le temps de calage, y compris la gâche de
démarrage et les macules. L’Eurobind Pro effectue les
préréglages au moyen d’un catalogue de types de
produits. Les modules d’alimentation sont servocommandés sur l’assembleuse, autorisant un montage
parallèle à la volée.
La chaîne numérique de production de livres
de Hunkeler se compose du dérouleur UW7, qui
déroule les bobines préimprimées numériquement.
La plieuse à double mâchoire PF7 est conçue
spécifiquement pour la production de livres et
permet la production de cahiers en 1, 2 x 4, 6 ou
8 pages.
La largeur des bobines peut atteindre 762 mm
(30 po). Le dérouleur est suivi de la plieuse à double
mâchoire PF7. Ce module de double pliage est conçu
spécifiquement pour la production de livres et permet
la production de cahiers en 1, 2 x 4, 6 ou 8 pages.
Selon la catégorie de papier et le type de pli, le module
de double pliage peut traiter des supports dont
l’épaisseur atteint 150 g/m2. Enfin, le module de
coupe en travers CS6 coupe la laize de papier plié
par mouvement rotatif.
L’élément clé de la configuration en ligne de
la chaîne Hunkeler avec la relieuse par collage est
le processus de collage des cahiers dans l’empileur
en continu SD7. Une araignée de sortie rassemble
les feuilles pliées à raison de 200 mètres (656 pieds)
par minute. Des blocs sont ainsi créés par l’unité de
collage de cahiers intégrée. Ces blocs sont ensuite
stabilisés pour un transport sécuritaire vers la relieuse
par collage, d’où ils ressortent en un produit final.
« L’Eurobind Pro permet aux relieurs d’étoffer leur offre et d’ajouter une valeur au produit »,
affirme Jean-François Paquin, directeur des ventes,
Région est, Heidelberg Canada. L’interface ouverte
de l’Eurobind Pro et la conception modulaire de
l’assembleuse permettent en effet d’ajouter une
foule de solutions postpresse.
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EN RELIURE
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Le passage entre le numérique et l’offset
WEB
INSPIRATION
La normalisation
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L’alliance PrintCity est une organisation
qui promeut la collaboration dans l’ensemble
de la chaîne graphique afin de répondre aux
grands défis de l’industrie. Elle vient de publier
un rapport sur la normalisation de la couleur en
quadrichromie en vue d’améliorer la compréhension et l’utilisation des normes en impression
CMJN et d’optimiser le flux de production.
Les principaux sujets abordés dans ce
rapport spécial portent, entre autres, sur la planification du travail par le client et l’imprimeur,
la sélection et l’utilisation d’une norme et de
ses spécifications, la certification, une stratégie
de fabrication intégrée, la cohérence du flux
d’impression, l’utilisation d’outils de mesure
de la couleur et les procédures d’exploitation.
La normalisation en quadrichromie vise
la rentabilité, la qualité et la productivité. Les
avantages d’une normalisation se traduisent
par une amélioration de la satisfaction de la
clientèle. Elle permet également au prépresse
de cibler plus clairement la création des bons
profils pour l’impression. Quant au travail sur
presse, elle entraîne une économie de temps en
réduisant les arrêts machine et assure plus de
cohérence au tirage. La normalisation contribue
à alléger le processus de fabrication, lequel se
traduit par des avantages environnementaux.
En introduction, PrintCity explique la
gestion de la couleur et les profils, ainsi que les
normes et leur mise en œuvre. Les principaux
facteurs qui influencent la qualité d’impression
sont décrits en détail, énumérant notamment
10 problèmes courants des fichiers numériques
soumis. On y décrit l’influence des systèmes
d’épreuves, puisque l’épreuve contractuelle
est la constante visuelle du processus d’impression parce qu’elle est produite avec des tolérances plus rigoureuses qu’en impression offset.
Puis, chaque composante physique ayant des
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EN QUADRICHROMIE
répercussions sur la qualité de reproduction est
passée en revue. On y traite ainsi de l’influence des plaques, de leur traitement ou de leur
non-traitement dans un processus quadri, de
l’influence de la presse, des blanchets, des encres
et du papier. La mise en œuvre d’une normalisation est décrite en détail. Enfin, le rapport
présente une étude de cas et des solutions de
problèmes, et s’accompagne d’un glossaire.
La brochure de 45 pages présente de
manière claire et concise tous les éléments qui
permettent à l’imprimeur d’arriver plus efficacement à un bon à tirer.
L’équipe de projet PrintCity pour la
publication de ce rapport se compose de
membres issus de Fujifilm Europe, de GMG,
de Hammesfahr, de manroland, de Sappi,
de SunChemical, de Trelleborg, d’UPM et du
rédacteur et chef de projet Nigel Wells, de
PrintCity. Le rappor t Process Colour
Standardisation (en anglais) peut être commandé gratuitement à partir du site web
www.printcity.de.shop.
France Brodeur
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WEB
INNOVATION
Euclid de Highcon
UNE NOUVELLE TECHNOLOGIE DESTINÉE AU SECTEUR DE LA BOÎTE PLIANTE
Une jeune société israélienne, nommée
Highcon, a concentré ses efforts sur le marché
de l’emballage en carton et propose aujourd’hui
une solution numérique pour le rainage et la
découpe des boîtes. La machine numérique de
production Highcon Euclid élimine les formes
de découpe classiques requises pour le rainage
et la découpe des boîtes en carton.
Les fondateurs de l’entreprise,
Aviv Ratzman et Michael Zimmer, connaissent
bien le marché de l’impression numérique, ayant
acquis leur expérience chez Indigo N.V., devenue
plus tard HP. « Au cours des 20 dernières années,
nous avons assisté à la numérisation de la chaîne
d’approvisionnement, mais le façonnage des
emballages demeurait analogique », dit le chef
de la direction de Highcon, Aviv Ratzman.
Le résultat de leur recherche et développement a produit Highcon Euclid, machine
utilisant l’optique laser et des technologies
polymères pour transformer le rainage et la
découpe en un flux numérique.
La technologie en attente de brevet utilise une optique de précision et de
France Brodeur
multiples lasers pour découper les feuilles de
carton, produisant des feuilles rainées et découpées sur demande dans un format maximal de
76 cm x 106 cm (30’’ x 42’’). Le grammage papier
peut atteindre 550 g/m2, et l’épaisseur, 0,6 mm.
La machine s’installe en sortie de presses numériques et traditionnelles, et les tirages peuvent
atteindre 10 000 feuilles.
La machine Euclid s’intègre dans les
flux prépresse standard et est compatible
avec l’équipement d’impression en place. Elle
utilise la technologie DART (Digital adhesive rule
technology ou technologie de filetage adhésif
numérique) pour créer des lignes rainées en
l’espace de quelques minutes, sans recourir à des
matrices. La technologie DART est embarquée
dans la machine de rainage et de découpe Euclid,
qui raine et découpe des feuilles directement
à partir de données numériques. Elle permet
également de modifier les formes et les fenêtres
des emballages.
La machine Euclid de Highcon sera
officiellement lancée à la drupa 2012.
Raineuse-découpeuse numérique Euclid de Highcon
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POUR CARTONNAGES
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Rainage et découpe numériques
WEB
Nano Premier League de Grafica
UV
UNE SOLUTION QUI OUVRE DE NOUVEAUX MARCHÉS AUX PETITS SÉRIGRAPHES
L
France Brodeur
e concept Nano Premier League
du fabricant indien Grafica est une
solution complète de sérigraphie
UV. D’abord lancée sur son marché
intérieur en Inde, avec un énorme
succès, la solution sérigraphique a fait son entrée
récente en Amérique du Nord. La distribution
nord-américaine est assurée par RH-Solutions,
agent de Grafica au Canada, aux États-Unis et
au Mexique.
La solution complète se compose d’une
machine d’impression sérigraphique Nano Print,
d’une unité de séchage sous rayonnement ultraviolet Nano UV, d’un système d’exposition des
écrans Nano Screen Maker, d’une affûteuse de
racle Nano, d’un tensiomètre, de deux cadres en
aluminium et d’une racle d’enduction d’émulsion.
Le système Nano Premier League est
proposé en deux formats : la version classique
mesure 37,5 cm x 50 cm (15 po x 20 po) et la version supérieure NPL+, 55 cm x 70 cm (22 po x 28
po). Le module de gravure d’écran Nano Screen
Maker est adapté aux deux formats. De plus, le
Nano Screen Maker 5 en 1 permet aux petites
et aux très petites entreprises d’impression de
gérer la production d’écrans en interne, plutôt
que de sous-traiter ce travail. Ce module réunit
les fonctions de tension des écrans, d’enduction,
de séchage, d’exposition et d’inspection.
Le système Nano Premier League
convient à une multitude d’applications d’impression en sérigraphie, notamment la signalétique, l’emballage, la PLV, l’affichage petit
format, les petites œuvres d’art, les étiquettes,
les adhésifs transparents ou opaques, la surimpression d’effets spéciaux sur des imprimés
sérigraphiques, offset ou numériques. Le NPL
ouvre aussi la voie à l’impression industrielle
sur de nombreux matériaux, dont des pièces
automobiles, le bois, des CD et DVD, des cartes
plastiques, des cadrans de véhicules, le cuir, le
verre, les supports RFID et les cellules solaires.
Selon Michel Caza, président de Terascreen, distributeur des produits Grafica en
Europe, « la communauté de l’impression en
sérigraphie est divisée en microentreprises,
souvent familiales, qui n’ont pas les moyens
d’investir massivement pour faire face aux exigences environnementales, tout en conservant
leur qualité traditionnelle de production ».
« Présenté pour la première fois en Amérique du Nord lors du salon SGIA 2011, le concept
NPL offre une solution d’impression totale de
qualité à un coût raisonnable », renchérit le
président de RH-Solutions, Ray Hayden. « Le système Nano Premier League revigore l’industrie
de la sérigraphie en lui insufflant une dimension
nouvelle. »
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Une solution de sérigraphie
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INNOVATION
WEB
INGÉNIOSITÉ
L
L’impression
variable
ajoute une
plus-value
à l’offre de
services
d’impression.
a concurrence et l’augmentation des
coûts des matières premières, loin de
favoriser l’accroissement des profits,
forcent les imprimeurs à chercher de
nouveaux moyens d’ajouter une plusvalue à leur production et d’accroître leurs marges.
Diminution des tirages, réduction des délais de
livraison, démocratisation de la conception graphique, autant de facteurs qui ont contribué à
l’explosion du numérique comme « partenaire
d’affaires » chez les imprimeurs traditionnels.
L’impression variable est une avenue prometteuse. Mais voilà, par où commencer ?
Le premier piège à éviter est de vouloir
offrir des services d’impression variable à tout prix.
La notion de « variabilité » ne doit pas
devenir une entrave à la productivité. Une cinquantaine de lots de cartes professionnelles sera
probablement plus rapide à monter en infographie
qu’en ayant recours à la programmation.
Le client doit également y gagner quelque
chose et percevoir ce gain de manière concrète.
Pour offrir des services d’impression variable, un
imprimeur a donc tout intérêt à appliquer ses
compétences de stratège. Il doit dès le départ
connaître les objectifs commerciaux de ses clients,
établir des buts avec lui, proposer des stratégies
pour les atteindre et, avant de commencer, convenir avec lui de moyens d’évaluer le rendement de
vos efforts. Ces conseils sont valables quels que
soient les services offerts. L’impression variable
n’est qu’un outil de plus dans les mains du stratège.
Un autre piège à éviter est de croire que
l’impression variable obéit à des règles nouvelles,
inconnues ou magiques. Une bonne préparation
des données est cruciale.
La préparation
Daniel Pressé
On reconnaît un bon imprimeur au soin
qu’il apporte à sa préparation, à la minutie qu’il
applique à la production et au contrôle de qualité qu’il met en place pour se prémunir contre
le pire. Par conséquent, une personne devrait
être désignée pour valider la qualité des données
fournies au même titre que l’équipe du prépresse
valide la qualité des photos reçues avant de les
utiliser.
En impression variable, il faut penser
épreuve, feuilles de contrôle et échantillons. Une
bonne habitude à prendre est de faire approuver
la programmation des données variables par le
client avant de lancer la production. La validation
des données reçues et l’ajout de données d’essai
le sont tout autant.
Les données variables complexifient l’impression ; les validations la simplifient.
Par conséquent, si un imprimeur veut
commencer à offrir des services d’impression
variable à sa clientèle, il doit s’attendre à repenser
une bonne partie de ses activités. Autrement
dit, il doit réexaminer sa stratégie de vente, sa
préparation des données, voire sa production,
puisque l’impression variable influe sur chacun de
ces aspects. En plus de développer des talents de
stratège, il devra sans doute aussi développer une
expertise en base de données, en programmation,
voire en préparation postale, à moins qu’il ne
décide de recourir à la sous-traitance.
Au bout du compte, au-delà de l’augmentation des marges de profit, l’imprimeur qui se
lancera dans l’aventure de l’impression variable
devrait y gagner quant à la fidélité de sa clientèle.
Quand un imprimeur manipule les données de
ses clients et les conseille dans leurs stratégies, il
passe du rôle de fournisseur à celui de partenaire...
à condition d’être bien préparé.
Notre collaborateur invité est chef de la
sous-section Impression et préparation postale
à la CCQ (Commission de la construction
du Québec) et donne la formation « Vendre
l’ impression à données variables » à l’ICGQ.
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BIEN SE PRÉPARER POUR AJOUTER UNE NOUVELLE DIMENSION À SES
SERVICES D’IMPRESSION
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L’impression variable

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