Rue Frontenac - James Blunt et Montréal : l`histoire d`amour se

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Rue Frontenac - James Blunt et Montréal : l`histoire d`amour se
Rue Frontenac - James Blunt et Montréal : l’histoire d’amour se poursuit
Écrit par Philippe Rezzonico
Lundi, 25 avril 2011 00:18 - Mis à jour Mercredi, 11 mai 2011 22:43
« Il faut que je le touche ! » Ce cri du cœur, accompagné d’une légère bousculade à mon
endroit, c’était celui de la dame qui occupait la place E 37, cinq sièges à la droite du mien,
dimanche, lors du spectacle de James Blunt.
Le beau James ayant décidé de monter sur scène après être entré dans la salle Wilfrid-Pelletier
au parterre, du côté des impairs, il a provoqué une ruée ponctuée de « high five »,
d’embrassades et de poignées de main des fans surpris de le voir apparaître à cet endroit.
Dans le fond, ça résumait parfaitement le cordon ombilical qui existe entre le public montréalais
et le Britannique depuis ses débuts. On va non seulement voir et entendre James Blunt, mais
on veut aussi le toucher. C’est presque viscéral…
Cette entrée a justement démontré ce qui ne marchait pas au début du spectacle. Plus imberbe
et sobre que jamais, Blunt a enfilé ces chansons pratiquement de façon mécanique durant la
première demi-heure. Bien joué, bien reçu des fans, qui criaient à tout moment certes, mais
Dieu qu’on était loin de certaines frénésies vues dans d’autres salles (Centre Bell, Métropolis,
Théâtre St-Denis) au cours des ans !
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Le beau James a conquis son public. Photo Catherine Lefebvre
Ce n’était même pas parce qu’il offrait des chansons récentes moins connues – Billy, Wise Men
et
Carry You Home
étaient dans le lot –, mais c’était froid. La foule s’est bien levée durant
I’ll Take Everything
… pour retrouver son siège aussitôt.
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Rue Frontenac - James Blunt et Montréal : l’histoire d’amour se poursuit
Écrit par Philippe Rezzonico
Lundi, 25 avril 2011 00:18 - Mis à jour Mercredi, 11 mai 2011 22:43
La magie
Mais quand James s’est installé à son piano pour interpréter Goodbye My Lover, c’était gagné.
Comme d’habitude. Seul avec un faisceau de lumière braqué sur lui, Blunt a conquis la foule,
qui a évidemment repris la chanson à son compte. Chaque fois, c’est pareil, chaque fois, c’est
irrésistible.
Remarquez, son introduction n’était pas piquée des vers. Il a tenté de faire croire que ses fans
d’Europe se déshabillaient à sa demande… et qu’il espérait la même chose à Montréal. Deux
gars au parterre se sont mis torse nu. Grosse réaction et la glace était brisée.
Quand il a amorcé Turn Me on, Blunt a fait signe à la foule d’avancer vers lui. Tout le parterre a
suivi et le devant de la Wilfrid s’est rempli en claquant des doigts. Non seulement devant la
scène, mais ça débordait sur les côtés. Pas souvenance d’avoir vu des fans installés à l’arrière
de la salle – en fauteuil roulant, s.v.p. – se faufiler jusqu’aux premières rangées sur le flanc
gauche du parterre.
Et je n’avais jamais vu des fans monter sur la scène, toujours à la gauche, là où le
prolongement des planches de Wilfrid permet aux artistes d’aller presque toucher la foule.
D’ordinaire, la sécurité évacue tout le monde séance tenante. Pas cette fois. Une dizaine de
fans ont vu, entendu et chanté quatre chansons de ce point de vue privilégié.
Dans la foule
Et ça, ça changeait tout. Entendre Superstar comme ça, c’est presque normal. La chanson est
trépidante. Mais savourer des balades debout, comme ce fut le cas pour
You’re Beautiful,
c’est un délice pour les amateurs et ça ramène les vétérans critiques au temps où tout le
monde était debout tout le temps. Le bonheur, quoi. D’autant plus vrai quand toute la salle la
chante à l’unisson.
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Écrit par Philippe Rezzonico
Lundi, 25 avril 2011 00:18 - Mis à jour Mercredi, 11 mai 2011 22:43
Plusieurs fans ont eu un contact privilégié avec James Blunt. Photo Catherine Lefebvre
Bonheur partagé aussi avec So Long, Jimmy, ainsi que I’ll Be Your Man, frénétique, qui a tout
ravagé du parterre jusqu’au plafond. Surtout que Blunt est descendu pour traverser d’un bout à
l’autre la salle, sur la largeur, en passant dans la rangée H ou I. Pas sûr de la rangée, mais sûr
de l’effet provoqué. Le gros délire ! Les fans pouvaient toucher James comme ce n’était pas
permis.
Personne n’a retrouvé son siège au rappel. Stay the Night et sa mélodie imparable ont fait
trembler la PdA, alors que Blunt a conclu sa soirée avec
1973
, montant – comme d’habitude – sur son piano pour le final. Image fantastique, en définitive, où
les centaines de bras tendus vers le ciel qui battaient la mesure semblaient tous toucher
l’artiste, alors en état de grâce.
3/3