Un leader juif européen critiqué après une rencontre avec

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Un leader juif européen critiqué après une rencontre avec
Les leurres du paradigme munichois !
Richard C.ABITBOL
Président
Les leurres du paradigme munichois !
Dans la mémoire collective de chaque peuple, figure un stock limité
de souvenirs, associés à des noms de grands personnages, noms de
lieux ou dates fondatrices que Pierre Nora a baptisés « lieux de
mémoire ». Ces noms propres permettent d’organiser le chaos du
présent, de penser le nouveau à la lumière des leçons du passé. Comme
on le sait, les mêmes noms propres peuvent avoir des sens différents,
selon les pays, puisque les jours glorieux des uns ont souvent été
payés de l’humiliation des autres – les Britanniques vont ainsi
célébrer Trafalgar ou Waterloo – pour nous, mère de toutes les
défaites. Au top-ten de ces évènements-repères, figure, pour nous,
Français, Munich. La synecdoque est passée en adjectif : on parle
depuis le 29 septembre 1938 « d’esprit munichois ».
Dans un roman historique de Georges-Marc Benamou, celui-ci raconte cette journée
fatidique en se glissant dans les souvenirs de son pathétique acteur français, Edouard
Daladier. L’esprit munichois, depuis lors, est devenu synonyme de lâche dérobade devant
une menace étrangère, d’abandon et de trahison des alliés au nom de la sauvegarde à tout
prix de la paix, de myopie politique consistant à concéder à l’adversaire de nouveaux
avantages qui lui permettront, demain de nous frapper encore plus fort.
C’est encore Munich qui sert de paradigme au récit de politique-fiction que nous livre
Antoine Vitkine , avec son roman « la tentation de la défaite » (2006), qui raconte la
prise du pouvoir par l’islamisme révolutionnaire en Afghanistan, Arabie Saoudite,
Égypte, etc. à travers les yeux d’un diplomate français imaginaire et qui apparaît
aujourd’hui comme une vision prophétique. En effet, l’actualité nous présente des
évènements qui, par bien des côtés, évoquent ceux imaginés dans ce roman « fiction » et
alors que l’attitude du leadership mondial rappelle à s’y méprendre l’affaire
munichoise.
Je dirais même mieux « l’esprit munichois » se serait transformé en « paradigme
munichois » tant cet « état d’esprit » s’est ancré dans la vision sociétale de nos
responsables politiques, notamment, depuis la prise de pouvoir de Barack OBAMA à la tête
du « monde dit libre » !
D’un « esprit munichois », lié à la politique internationale, nous sommes passés à un «
paradigme munichois » tant cet « esprit munichois » s’est propagé au monde économique,
sociétal et économique, devenant ainsi un paradigme de vie.
Ainsi, la dernière crise grecque illustre à merveille cet « esprit munichois » dans le
monde économique : un « diktat sacrificiel» pour sauver un monde économique supposé
idyllique. On sacrifie la Grèce et les grecs sur l’hôtel du monde économique libéral
rêvé par les successeurs de l’Empire Allemand. Toute le monde le sait, les grecs sont
trop faibles pour se révolter, on peut donc, sans grand risque, les sacrifier comme
naguère la Tchécoslovaquie.
Et pourtant, il ne faut pas être grand clair pour savoir que ce rituel sacrificiel ne
sauvera ni la Grèce ni sa dette ! Mais cela était nécessaire « pour l’exemple»! D’autant
plus, que ce faisant, on ridiculise pour longtemps ceux qui représentent les tentatives
de résistance à l’ordre établi ! Et l’on culpabilise Alexis Tsipras comme naguère Edvard
Benes, oubliant par là-même, les véritables responsables du désastre.
De même, dans le monde sociétal, on sacrifie les plus faibles, ceux qui n’ont aucune
chance d’imposer leur volonté, au profit de ceux qui ont le pouvoir et qui veulent le
garder, voire l’accroître. Ainsi, alors que le travail doit être source de vie, et
permettre à chacun de pourvoir à ses besoins élémentaires, on prône le salaire au rabais
afin que le travail devienne un édulcorant social, oubliant qu‘un travail qui ne permet
plus de vivre de son travail est un trompe l’œil.
Il convient également de constater tant dans le monde politique qu’associatif que nous
sommes plongés dans la vénération de l’égocentrisme et de l’entente illicite pour le
partage du pouvoir qui devient le moteur essentiel de nos dirigeants, en lieu et place
de l’objet qu’ils sont censés défendre.
Que sont devenus ces responsables associatifs qui enflammaient les foules, qui allaient
affronter tous les défis pour faire triompher l’objet de leur combat et, de fait, qui
faisaient trembler les décideurs de la planète tant leur engagement mobilisait les
masses?
Ces nouveaux dirigeants associatifs sont aujourd’hui, pour beaucoup d’entre eux,
rattrapés par les affaires, élus par manipulations machiavéliques, mus que par leur
propre ambition, mobilisés par le paraître plutôt que par l’être et ils ne cherchent
plus qu’honneurs et médailles en s’octroyant les résultats des autres. Ils adressent des
communiqués sans contenu véritable, tels des bouteilles à la mer, qui ne seront lu par
personne d’autre que par leur staff, le but étant de s’en prévaloir auprès de leurs
membres pour une nouvelle élection vide de sens !
Tel est le « paradigme munichois » dans le monde associatif happé par le mimétisme
politique !
Enfin, encore et toujours, ce « paradigme munichois » s’illustre à la perfection dans la
politique internationale au travers des pacifistes béats qui prétendent agir pour
l’honneur d’une idéologie alors que leur combat n’est là que pour camoufler une lâcheté
endémique et existentielle. Ils sont toujours prêts à sacrifier l’autre au prétexte de
les sauver tous ! Ils savent parfaitement faire la charité avec l’argent des autres !
Une des illustrations parfaites de ce phénomène nous est donnée aujourd’hui par la crise
du nucléaire iranien.
C’est en Décembre 2002 que des sites nucléaires potentiellement militaires sont
découverts en Iran.
Depuis, sanctions et négociations se succèdent entre l’Occident et Téhéran.
et menaçantes ces sanctions se sont transformées depuis l’arrivée de Barack
Présidence des États-Unis en négociations « molles, sans conviction et sans
but » et, naturellement, elles aboutissent à un accord de capitulation à la
Très fermes
OBAMA à la
véritable
munichoise !
En 2009, déjà, Thérèse Delpech avait publié, sous le titre « Le grand perturbateur,
réflexions sur la question iranienne » un essai en forme d’avertissement. Cet
avertissement a été, sciemment, passé sous silence !
C’est ainsi que les dites négociations entre l’Iran et la bande des Six (Russie, ÉtatsUnis, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) ont continué envers et contre tout, y
compris en sacrifiant l’opposition iranienne lors de sa « révolution verte», sombrant
ainsi dans le piètre épilogue que nous venons de connaître !
Cet accord va permettre à l’Iran de récupérer 150 milliards d’euros pour financer des
organisations telles que le Hamas, le Hezbollah et toutes celles qui veulent
déstabiliser les alliés de l’Occident dans la région ! Cet accord va affaiblir
considérablement l’opposition iranienne en donnant un nouveau souffle à la République
des Mollahs. Cet accord va mettre en danger les défenseurs des droits de l’homme dans
cette théocratie sanguinaire. Enfin, et surtout, cet accord va apparaître, encore une
fois, comme la victoire de ceux qui veulent détruire Israël !
Encensé par les pacifistes ci-dessus désignés ainsi que par les médias, adeptes de la
pensée unique, OBAMA a osé sacrifier, sans remords, sur l’autel de la « Paix Retrouvée »
les alliés d’hier: Israël et les pays du Golfe ! Après avoir capitulé, sous forme de
débâcle, en Afghanistan et en Irak, après avoir donné un signal désastreux par son
«discours du Caire», après avoir provoqué le chaos en sacrifiant ses alliés d’hier qui
se nomment Moubarak, Abdalah ou Ben Ali, OBAMA se complait à prendre, aujourd’hui, le
risque de mettre en danger Israël et ses alliés du golfe !
Les médias, et notamment les médias français, clament à tout va, qu’enfin OBAMA mérite
son Prix Nobel de la Paix, il est clair qu’ils auraient décerné ce même prix en 1938 à
Daladier et Chamberlain !
Tel est le « paradigme munichois » dans l’esprit de la diplomatie occidentale ! Sauf,
que la réussite de l’ « esprit munichois » implique le sacrifice existentiel du sacrifié
comme nous l’avons connu en Tchécoslovaquie en 1938 et en Grèce récemment!
Sauf que, dans l’affaire iranienne, ni Israël, ni les États du Golfe ne sont prêts à se
sacrifier sur l’autel de cette prétendue Paix Retrouvée !
OBAMA et le monde occidental nous laissent aujourd’hui une société imbibée du «
paradigme munichois » et qui ne comprend pas comment, malgré ces sacrifices, le monde
est à feu et à sang!
Les peuples, anesthésiés par leurs dirigeants politiques, économiques, médiatiques et
associatifs, ne comprennent pas pourquoi les capitulations n’amènent pas la Paix et la
prospérité !
Ces peuples qui étaient prêts à sacrifier leur futur pour sauver le présent dans ce «pur
esprit munichois», ces peuples qui étaient prêts à gager l’avenir de leur progéniture
pour préserver les quelques avantages que leur fournit leur présent, ces peuples ne
comprennent plus et c’est parce qu’ils ne comprennent plus qu’ils risquent de se
soulever !
Voilà pourquoi nous devons aborder tous ces problèmes sans nous laisser aveugler par
l’ombre portée de Munich, sans sombrer dans ce « paradigme munichois » et sans nous
laisser submerger par ces leurres que sont la compulsion de répétition ou la mélancolie
de ressassement, qui sont aussi mauvaise conseillères que la dérobade ?
Telles sont quelques unes des questions dont nous vous suggérons de débattre aujourd’hui
pour réveiller l’esprit du paradigme anti-munichois !
Richard C. ABITBOL
Président
Gill Rosenberg, l’Israélienne de
retour du front contre l’Etat
islamique
L’ancienne soldate de Tsahal a combattu les djihadistes aux côtés des
Kurdes en Syrie et en Irak.
Gill Rosenberg, c’est d’abord un look masculin. Jean serré, tee-shirt ample
bleu criard sur lequel pend une chaîne en or, casquette des New York Mets à
l’envers, comme un lanceur au base-ball. Pas de maquillage. Gill Rosenberg
revient du front. Pendant huit mois, cette Canado-Israélienne de 31 ans s’est
battue contre l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.
Ancienne soldate israélienne, elle est devenue une avocate de la cause kurde
et une vedette sur les réseaux sociaux.
La voilà de retour en Israël, depuis le 12 juillet. Une fois les formalités
accomplies – un entretien avec les services de renseignement –, elle a
endossé ses nouveaux habits de personnage public. Son histoire sort de
l’ordinaire. Elle commence par son alya. Née au Canada, Gill Rosenberg est
arrivée en Israël en 2006. Quelques mois plus tard, elle s’engage dans
l’armée. Elle sert pendant deux ans au sein d’une unité spécialisée dans les
missions de recherche et de sauvetage. Sans recevoir, donc, de formation
pointue au combat.
A sa sortie, elle s’engage sur une mauvaise pente. Une escroquerie à la
loterie. « J’étais jeune et stupide, même si ce n’est pas une excuse. J’ai
suivi un ami dans un business illégal, pendant un an et demi. » Les
victimes : des personnes âgées, aux Etats-Unis. La jeune femme est extradée
et passe quatre ans et demi en prison. A sa sortie, elle retourne en Israël
et cherche sa voie. Elle découvre les vidéos des massacres commis par l’EI.
Une rédemption se profile. « Il y avait pour moi une grande différence entre
une guerre classique et un génocide. Je ne pouvais rester là et ne rien
faire. »
« L’EI, ils sont assez peureux »
Le 2 novembre 2014, elle quitte son appartement de Tel-Aviv pour rejoindre
Erbil, « capitale » du Kurdistan irakien, via la Jordanie. Au préalable, elle
a contacté par Internet le groupe des Unités de protection du peuple (YPG),
branche armée du Parti de l’union démocratique (PYD). Sur place, elle suit
une courte formation au maniement des armes, avant de rejoindre la Syrie.
L’hiver est dur. « Il faisait très froid, il y avait de la boue et de
l’humidité. Chaque jour, on était engagés au combat mais à distance, à deux
kilomètres environ de l’EI. Ils sont assez peureux, ils se battent de loin ou
utilisent d’autres tactiques comme les attentats-suicides. »
Il y a plusieurs femmes avec Gill Rosenberg, dont une Allemande qui lui sert
de traductrice. Elle ne cache pas ses origines et son parcours au haut
commandement. « Les Kurdes regardent Israël comme le futur qu’ils veulent
pour eux », dit-elle. Les règles d’engagement sont strictes. Aucun contact
avec l’extérieur n’est toléré. « L’YPG aime contrôler l’information, c’est
l’une des raisons de leurs avancées. Leurs combattants ne se marient pas,
n’ont pas d’enfants. Ils sont voués à leur cause. »
« Il n’y a plus d’Irak ou de Syrie »
Fin novembre 2014, un site proche de l’EI annonce que Rosenberg aurait été
capturée près de Kobané, après une série d’attaques-suicides contre des
positions kurdes. « Le monde me croyait morte. C’est une des raisons pour
lesquelles je suis retournée à Erbil, début janvier. » Là, elle se lie avec
un groupe de combattants chrétiens assyriens d’Irak. Pendant les six mois qui
suivent, raconte-t-elle, ils opèrent à environ 25 kilomètres de Mossoul, en
Irak.
« Tout a changé sur le terrain, ces derniers mois. Il n’y a plus d’Irak ou de
Syrie, chacun essaie de grappiller le plus de territoire possible. J’ai senti
qu’il était temps de bouger. » La jeune femme évoque le rôle de l’Iran, qui
« deviendrait presque plus menaçant que l’EI » et serait prêt à s’en prendre
aux Kurdes. La peur ? « Jamais. Je me sentais là où je devais être. » A-telle tué ? « On ne demande pas cela à un soldat. » A-t-elle conscience
d’avoir violé la loi israélienne ? « Ça ferait mauvais genre si le
gouvernement arrêtait quelqu’un qui combattait le terrorisme », lâche-t-elle,
bravache. Aujourd’hui, Gill Rosenberg dit avoir « besoin d’un break, d’aller
à la plage ». Elle aurait déjà reçu plusieurs offres d‘emploi. Elle hésite
encore entre l’action humanitaire et la politique.
Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant)
Reporter
Source : © Piotr Smolar – Gill Rosenberg, l’Israélienne de retour du front
contre l’Etat islamique
L’Iran « s’est joué de l’Occident »,
soupire un exilé méfiant | The Times
of Israël
En Europe, à la suite de l’accord nucléaire, les dissidents avertissent :
on ne peut pas faire confiance aux mollahs
JTA – Lorsqu’il repense à son Iran natal, le professeur Afshin Ellian ressent
un mélange de douleur et de plaisir.
Sous protection policière pour son opposition à l’extrémisme islamiste,
Ellian ressent la même douleur que les millions qui se languissent sous le
régime islamique et les sanctions occidentales qu’il considère comme étant
les conséquences du bellicisme du régime.
Mais Ellian – un professeur de droit à l’Université de Leiden et un écrivain
célèbre aux Pays-Bas – a aussi de bons souvenirs du pays qu’il a fui à dos de
chameau à l’âge de 18 ans avec l’aide de dissidents libéraux qui ont risqué
leur vie pour sauver la sienne pendant la Révolution iranienne de 1979.
Cette mentalité divisée, partagée par des millions d’Iraniens vivant en
Europe, est à l’origine des réactions mitigées de beaucoup d’entre eux au
sujet de l’accord final signé mardi sur le programme nucléaire de l’Iran, qui
offre à Téhéran un allégement des sanctions en échange d’une révision à la
baisse de son activité sur les particules.
Dans son premier commentaire public sur l’accord, Ellian s’est opposé aux
termes de l’accord et a dit que Téhéran a joué de l’Occident comme d’une
harpe.
« Les ayatollahs ont vu et voient les médias occidentaux comme des idiots
utiles, tout comme lors de la révolution iranienne », a-t-il écrit sur
Twitter (en néerlandais) dès que l’information que sur la signature de
l’accord a été révélée.
Ali Kheradpir, un journaliste iranien qui a fui le pays en 2010 et qui
travaille maintenant pour EuroNews en tant que reporter à Londres, s’est
concentré sur ce que signifie l’accord pour le peuple iranien, plutôt que
pour leur gouvernement. Les activités nucléaires de l’Iran, écrit-il, ont
donné lieu à « beaucoup de sanctions financières et économiques dures ». Avec
l’accord signé, a-t-il poursuivi, « de nombreux Iraniens à travers le monde
espère que les pressions économiques sur les personnes à l’intérieur l’Iran
seront réduites ».
Mais Ellian a fait valoir que l’accord signifiait également plus de
souffrance pour les Iraniens. « Cet accord met également en danger le peuple
iranien car il fournit une large légitimité internationale au régime des
ayatollahs, qui aura maintenant plus d’argent pour opprimer son propre peuple
», a écrit Ellian (en néerlandais) dans un éditorial publié mercredi dans
l’édition en ligne de l’hebdomadaire Elsevier des Pays-Bas.
Dans le même éditorial, intitulé « un accord nucléaire n’est seulement qu’un
cessez-le-feu partiel et temporaire », Ellian a également noté les espoirs
les moins bienveillants de certains Iraniens. Se référant aux manifestations
de masse la semaine dernière qui ont eu lieu à travers l’Iran, Ellian a
écrit: « Pendant que les ayatollahs prétendent qu’ils recherchent des moyens
pacifiques, ils crient : ‘mort à Israël, mort à l’Amérique‘ à Téhéran ».
Ellian a exprimé son scepticisme quant à l’engagement de l’Iran envers les
termes de l’accord, en citant l’opposition à ses termes de l’ayatollah Ali
Khamenei, le leader spirituel suprême du pays.
Le mois dernier, Khamenei avait durci ses précédentes « lignes rouges » sur
l’accord, qui a été signé en dépit de ces lignes rouges. Après que l’accord a
été conclu, il n’a donné aucune indication sur son opposition ou au soutien à
cet accord.
Mais le 23 juin, le site officiel de Khamenei a indiqué qu’il s’opposait aux
engagements à long terme de limiter le programme nucléaire de Téhéran, comme
ceux que l’Iran a accepté dans le cadre de l’accord. Il a également rejeté
les inspections comme celles auxquelles l’Iran a consenti.
Ces concessions de l’Iran – et peut-être de Khamenei – n’ont pas réussi à
convaincre Maryam Radjavi, une autre dissidente iranienne et la dirigeante
basée en France du Conseil national de la Résistance de l’Iran, sur la
sincérité de Téhéran. Pourtant, a-t-elle ajouté, cet accord lui donne de
l’espoir, parce qu’elle est persuadée qu’il a exposé les faiblesses du noyau
dur du régime.
« Contourner six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et un accord non
signé ne fermeront pas la voie de la tromperie des mollahs et à l’accès à la
bombe nucléaire, mais le calice du poison nucléaire et la retraite de
Khamenei en deçà de ses lignes rouges briseront son hégémonie et saperont
l’ensemble du régime », a-t-elle tweeté mardi.
Source : L’Iran « s’est joué de l’Occident », soupire un exilé méfiant | The
Times of Israël
Les failles de l’accord sur le
nucléaire iranien
L’aveuglement étant l’infirmité commune à l’Occident bonasse, j’ai du mal
à m’enthousiasmer de l’accord historique conclu mardi sur le nucléaire
iranien…
L’AVEUGLEMENT étant l’infirmité commune à l’Occident bonasse, j’ai du mal à
m’enthousiasmer de l’accord « historique » conclu mardi sur le NUCLÉAIRE
IRANIEN. « La France a été très ferme dans ces négociations », a assuré
FRANÇOIS HOLLANDE dans son entretien télévisé du 14 juillet. Il a ajouté :
« Si l’Iran a la bombe, l’Arabie saoudite et Israël voudront la bombe »; ce
qui revient à se moquer du monde, Paris ayant notoirement aidé l’État hébreu,
dans le passé, à acquérir l’arme nucléaire. Le chef de l’État a également
ajouté, décidément très en forme : « Vous en connaissez des présidents aussi
audacieux que moi ? ». En septembre 2013 il était prêt, en effet, à bombarder
la Syrie de BACHAR EL-ASSAD, protégée par l’Iran, la Chine et la Russie,
c’est-à-dire les principaux signataires (avec les États-Unis, la GrandeBretagne et l’Allemagne) des accords de Vienne. Freiné in extrémis, à
l’époque, par BARACK OBAMA et le parlement britannique, Hollande est alors
tombé dans le piège du soutien militaire à l’opposition syrienne
« démocratique », en réalité submergée par les islamistes d’AL-NOSRA,
créature d’AL-QAÏDA. Ce sont des armes françaises qui sont allées aux mains
d’al-Nosra, qui partage avec l’ETAT ISLAMIQUE (Daech) le même objectif du
Califat. Quand Hollande parle de consolider la coalition contre Daech, tout
en combattant Assad qui en est la cible et en armant indirectement al-Nosra,
sa pensée confuse fait craindre le pire.
L’angélisme d’Obama, qui partage avec JIMMY CARTER une naïveté touchante mais
dangereuse, ne rassure pas davantage sur la solidité des garanties obtenues
par l’Occident. Le président américain a rappelé d’ailleurs que l’accord
n’était « pas basé sur la confiance mais sur la vérification ». Le peuple
iranien ne mérite assurément pas le sort que lui ont imposé 36 ans de guerre
froide avec les États-Unis. Les 130 milliards de dollars d’avoirs iraniens à
l’étranger qui vont être débloqués justifient les liesses populaires
observées hier. Cependant, le régime des mollahs reste fondamentalement une
DICTATURE THÉOCRATIQUE qui ne s’alimente que dans la haine de l’Occident et
plus particulièrement d’Israël. L’islamisme, qui a déclaré la guerre au monde
libre, est né dans l’Iran chiite de l’IMAM KHOMEINI, couvé préalablement par
la France décidément peu perspicace. C’est la république islamique d’Iran qui
est derrière le Hezbollah et le Hamas. Si cet islam est en lutte contre les
sunnites et donc contre Daech, il vomit également l’Etat hébreu, isolat
occidental en terres musulmanes. BENYAMIN NETANYAHOU a immédiatement dénoncé
une « erreur fondamentale » rendant le monde plus dangereux aujourd’hui. Le
premier ministre israélien reste évidemment inaudible, dans un Occident
pusillanime qui redoute le conflit. Il est vrai que cette indifférence est le
sort habituellement réservé aux sonneurs de tocsin.
Source : Les failles de l’accord sur le nucléaire iranien – Liberté
d’expression
La belle et généreuse Europe que
voilà !
Et de garder son pays au cœur bien davantage que dans la zone euro.La
Grèce.Et Alexis Tsipras.
Pour qui se faisait encore des illusions sur l’esprit européen, les
négociations haletantes et fiévreuses à Bruxelles, après le référendum grec,
ont démontré seulement un terrifiant réalisme et le culte de la dureté, la
loi du dominant au détriment d’une solidarité qui aurait pu pourtant se
manifester sans tomber dans la naïveté.
La Grèce s’est vu imposer de telles conditions qu’elles ont même heurté les
fonctionnaires européens. Le pays est « placé sous tutelle » et il est clair
qu’on a fait payer à Alexis Tsipras la peur que son risque d’extrémisme avait
suscitée (Le Monde). Même la virtualité révolutionnaire doit être sanctionnée
lourdement !
Je ne sais si la Grèce va mourir guérie. En tout cas elle va se sentir encore
plus mal mais elle a été aidée.
Pour quoi faire ? Pour pratiquer une politique et prendre des mesures
conformes à l’orthodoxie et à l’austérité punitives mais dont l’inspiration
se flatte d’être aux antipodes du bonheur du peuple grec.
On va encore plus détester le joug européen en Grèce et, chez nous et dans
d’autres pays, on a tout de même admis que le sadisme avait ses limites et
que l’humiliation n’était pas une fin en soi. Des masques sont tombés et la
force nue est réapparue.
Le couple franco-allemand a éclaté au profit de l’Allemagne et la France se
dit fière d’avoir empêché un Grexit. On a les béatitudes qu’on peut.
Manuel Valls qui n’oublie pas les flagorneries intéressées même quand elles
ne sont vraiment pas de mise nous assure que François Hollande s’est hissé à
la hauteur de l’Histoire. Il a encore beaucoup d’escalade à accomplir et je
ne sais si on peut qualifier d’Histoire la participation à une entreprise
collective qui laisse un goût amer, a diminué encore plus le désir d’Europe
et défiguré l’humanisme et la générosité sans lesquels être ensemble n’a plus
aucun sens.
Qu’on ne vienne pas soutenir absurdement à droite, comme Eric Woerth et Eric
Ciotti ont osé le dire, que Nicolas Sarkozy, plus que François Hollande, doit
être crédité de ce succès désastreux.
Je n’oublie pas que l’ancien président de la République, contre tous les
usages, a critiqué à l’étranger son successeur en pleine bataille européenne.
Qu’on le veuille ou non, François Hollande représentait la France, et nous
tous avec elle.
Rien à sauver donc au soir de cette étrange victoire. Si singulière et
paradoxale que ma seule pensée est pour quelqu’un qui a été vaincu, mais si
honteusement, si cyniquement, si puissamment qu’on a envie de l’applaudir,
lui.
Et de garder son pays au coeur bien davantage que dans la zone euro.
La Grèce.
Et Alexis Tsipras.
Source : © Justice au Singulier: La belle et généreuse Europe que voilà !
La bataille sur l’accord iranien dans
les couloirs de Washington | The
Times of Israël
Avec les négociations achevées à Vienne, c’est au tour des législateurs
américains de se prononcer
WASHINGTON – Après avoir observé pendant des semaines les négociateurs de
Vienne faire pression pour un accord sur le nucléaire, les législateurs et
lobbyistes de Washington vont enfin avoir leur mot à dire sur l’accord entre
les puissances mondiales et Téhéran.
Pour les sceptiques, comme le sénateur démocrate Robert Menendez du New
Jersey, et son homologue républicain Bob Corker du Tennessee, c’est le
paroxysme d’un drame de plusieurs longues années entourant les pourparlers.
Les deux – rejoints par d’autres, y compris Mark Kirk (R-IL) et, plus
récemment, la recrue Tom Cotton (R-AR) – ont mené une ligne dure envers
l’Iran, qui comprenait une pression pour des sanctions accrues et une
surveillance accrue des négociations.
Corker est en grande partie responsable de ce qui se passera maintenant.
Selon la Loi sur l’examen de l’accord sur l’Iran nucléaire de 2015 –
parrainée par le sénateur Corker et Ben Cardin (D-MD) que le président Barack
Obama a signée à contrecœur en mai – le Congrès est habilité à examiner
l’intégralité de l’accord signé avec l’Iran. L’accord ayant été conclu après
le 9 juillet, le Congrès aura jusqu’à 60 jours, après avoir reçu sa version
complète, pour en revoir les termes.
À la fin de la période d’examen, qui dépassera le mois d’août, le Congrès
reprenant ses activités en septembre, un vote sera tenu sur l’approbation de
l’accord.
Le résultat émanera du Comité des relations étrangères du Sénat, présidé par
Corker, qui a accueilli une longue série d’audiences sur les conséquences de
l’accord, des mois avant la signature de l’accord.
Un vote de désapprobation limiterait la capacité d’Obama à lever un certain
nombre de sanctions imposées par le Congrès contre l’Iran. Pour Téhéran en
difficultés économiques, l’allégement des sanctions est l’une des pierres
angulaires de l’accord nucléaire passé.
Le Congrès mené par les Républicains pourrait exprimer une désapprobation
d’une façon ou d’une autre de l’accord, critiqué par la quasi-totalité des
dirigeants du parti.
Mais comme avec tout autre processus législatif, il y a un hic – dans presque
le même souffle annonçant qu’un accord avait été atteint, le président
américain Barack Obama a promis d’opposer son veto à toute tentative du
Congrès de le faire couler.
Si cela se produit, les adversaires devront obtenir suffisamment de voix des
Démocrates pour renverser le veto présidentiel, qui nécessite une majorité
des deux tiers au Sénat (et à la Chambre des représentants). En d’autres
termes, le président ne doit obtenir que 34 votes démocrates au Sénat pour
maintenir l’accord ; il y a actuellement 54 Républicains, 44 Démocrates et
deux sénateurs indépendants.
C’est là que les lobbyistes entrent en jeu.
Les groupes pro-accord, comme les Américains pour la Paix maintenant, J
Street et de le National Iranian American Council, ont été relativement
calmes ces dernières semaines, prévoyant les fonds de publicité et les
activités de lobbying pour ce moment précis.
Ces groupes et d’autres vont engager un effort concerté pour faire en sorte
que les principaux sénateurs démocrates, comme Charles Schumer (D-NY) et Ben
Cardin suivent leur ligne politique. L’administration fera tout pour éviter
l’apostasie du soutien démocratique pendant la période d’examen de 60 jours.
La semaine dernière, les responsables de la Maison Blanche avaient prévu une
sorte de caucus d’avant-match, au cours duquel ils ont enjoint les
représentants des groupes pro-accord de « prendre d’assaut » le Capitole pour
faire pression sur les démocrates afin qu’ils soutiennent l’accord.
Sur le côté opposé, l’AIPAC et les lobbyistes représentant les États Iranphobiques comme l’Arabie saoudite sont susceptibles d’inciter contre ce
qu’ils considèrent comme une erreur historique.
Et le lobbying ne ferait que s’intensifier après un veto présidentiel, le
Congrès ayant trois semaines pour tenter d’enrôler les 67 votes nécessaires
au Sénat pour contrecarrer Obama.
Si les négociations à Vienne sont terminées, pour l’administration Obama le
champ de bataille a simplement été déplacé. Maintenant, elle doit convaincre
un Washington rancunier que des années d’efforts ont finalement produit un
résultat intéressant.
Source : La bataille sur l’accord iranien dans les couloirs de Washington |
The Times of Israël
Une famille juive française agressée
au Blanc-Mesnil
Dans une agression similaire à celle de Créteil, deux parents et leur
fille auraient été ciblés en raison de leur religion
Une famille qui a été agressée et volée dans leur maison de la banlieue de
Paris aurait été prise pour cible parce qu’ils sont juifs, a indiqué un
groupe de veille.
Le communiqué publié mercredi par le Bureau national de vigilance contre
l’antisémitisme (B.N.V.C.A), était au sujet d’un vol qualifié qui a eu lieu
plus tôt dans la journée au Blanc-Mesnil. L’attaque s’est produite vers 5h30
du matin. Les agresseurs, cagoulés et équipés d’armes à poing, ont ligoté les
victimes et les ont battues avant de leur dérober 2500 euros en espèce, les
clés d’une voiture Mercedes et celle d’une bijouterie située dans le 10ème
arrondissement.
Trois hommes masqués d’origine africaine armés ont séquestré la famille, les
deux parents et leur fille, selon le B.N.V.C.A.
Un ou plusieurs des hommes ont également agressé la fille, lui causant « des
blessures graves » qui ont nécessité une hospitalisation, poursuit le
communiqué. Les parents ont été blessés et hospitalisés aussi.
Le B.N.V.C.A a indiqué que les auteurs ont dit à la famille qu’ils avaient
ciblé leur maison parce qu’ils étaient juifs, et donc avaient de l’argent.
« Cette attaque ressemble à s’y méprendre à l’attaque commise récemment à
Créteil », a écrit le B.N.V.C.A en référence au viol et au vol qualifié
commis en décembre en banlieue parisienne sur un couple juif par des voleurs
qui ont signalé qu’ils avaient été ciblés parce qu’ils étaient Juifs.
En décembre dernier, un jeune couple juif de Créteil (Val-de-Marne) a été
séquestré et battu. La jeune femme a été victime d’attouchements sexuels. Une
agression qui avait suscité l’indignation des autorités françaises.
« Le cliché que les Juifs ont de l’argent reste fort dans l’esprit des gens,
» conclut le B.N.V.C.A.
De janvier à mai, les actions violentes antijuives ont augmenté de plus de
59% comparativement à 2014 et +124% comparativement à 2013, a révélé lundi le
Service de protection de la communauté juive (SPCJ).
Source : Une famille juive française agressée au Blanc-Mesnil | The Times of
Israël
L’option militaire remise au goût du
jour par l’accord de Vienne ? | TIMES
OF ISRAEL
Si l’accord sur le nucléaire iranien attise
les flammes de la région, Jérusalem
pourrait n’avoir d’autre recours que
l’offensive
L’accord conclu à Vienne mardi permettra à l’Iran, quoique sous surveillance,
de devenir une puissance nucléaire militaire. Ce qui a plusieurs implications
profondes pour l’establishment israélien de la défense.
À long terme, la communauté du renseignement israélien sera face sans doute
au plus grand défi de son histoire – suivre les mouvements d’un régime
hautement sophistiqué, religieusement dévoué à jouer, et pour longtemps, dans
un pays de plus de quatre fois la taille de l’Allemagne.
À court terme, selon l’armée, la menace d’une course à la bombe est moindre,
mais celle d’un Iran capable de porter à ébullition le conflit ethnique et
religieux dans la région – y compris la possibilité d’une bombe sunnite – est
plus grande.
Un officier supérieur de Tsahal a déclaré dans une conférence il y a quelques
semaines que la menace non conventionnelle dans la région est en déclin, la
Syrie ayant été dépouillée de presque toutes ses armes chimiques et l’Iran
s’étant plié aux paramètres de l’accord.
« La forte surveillance et le ralentissement [du programme nucléaire] nous
permettent de supposer que, sur le court terme, la menace serait en déclin »,
a-t-il soutenu.
En d’autres termes, selon la théorie dominante dans les hautes sphères de
l’armée israélienne, après avoir signé un accord avec les puissances
mondiales, il est peu probable que l’Iran – qui ne sera pas autorisée à
enrichir de l’uranium au-dessus de 3,67 % et qui permettra l’accès aux
inspecteurs de l’AIEA « si nécessaire, en cas de besoin », selon le président
Barack Obama – viole les paramètres de l’accord aux premiers stades de son
application.
Mais le flux de centaines de milliards de dollars et l’étreinte de la
communauté internationale – octroyant à l’Iran ce que le ministre de la
Défense Moshe Yaalon a qualifié mardi une légitimité « insondable » –
doreront le statut régional de Téhéran et lui permettront de financer plus
facilement et généreusement des organisations terroristes comme le Hezbollah,
le Jihad islamique et autres.
Ainsi, l’Iran sera renforcé en Syrie, en Irak et au Yémen et pourra mieux
répandre la terreur à l’échelle internationale. Israël sera contraint de
redoubler ses mesures de prévention et certains de ses alliés dans la région
risquent d’être déstabilisés, dont l’Arabie saoudite, qui pourrait aspirer à
se doter de sa propre bombe.
L’armée et les autres organismes ressentiront les premières ondulations du
triomphe iranien dans un avenir proche.
Toujours sur le long terme, les renseignements israéliens devront remplir un
rôle historique de pivot. Ils le font déjà depuis le milieu des années 1990,
quand Israël a en premier déclaré, devant un monde incrédule, que l’Iran
cherchait à se doter de l’arme nucléaire. Mais ce jeu clandestin, souvent
mortel, entre dans une phase nouvelle et plus cruciale avec la signature de
l’accord à Vienne.
Supposant que les inspections de l’AIEA soient utiles mais non hermétiques,
Israël, face à un monde qui pourrait ignorer les violations iraniennes, devra
rester particulièrement attentif et, comme les termes de l’accord l’indiquent
clairement, fournir des preuves bien en amont pour lancer une enquête
d’envergure.
« Si l’AIEA a des préoccupations concernant des matériaux ou activités
nucléaires non déclarés », stipule l’accord, « l’AIEA communiquera à l’Iran
ces préoccupations et demandera des précisions. »
L’Iran, après avoir reçu les préoccupations par écrit, pourra enquêter et
revenir avec « d’autres moyens de taire les préoccupations de l’AIEA. » Puis
suivront des éclaircissements et des votes supplémentaires et, si le
processus est censé se limiter à plusieurs semaines, il pourrait en réalité
durer beaucoup plus longtemps.
Tout cela éloignera l’option qu’Israël fut contraint de choisir en Syrie en
2007, lorsque Bashar el-Assad a poursuivi une arme nucléaire – l’option
militaire.
Au fil des ans, le ministre de la Défense Moshe Yaalon répète un refrain
standard – un méli-mélo de maximes talmudiques – lorsqu’on l’interroge sur la
meilleure façon d’affaiblir la menace nucléaire iranienne. « Le travail du
Juste est fait par d’autres, mais si je ne suis pas pour moi qui le sera ? »
Il y a une chance que l’accord, qui ouvre les portes de l’Iran aux fonds et à
l’influence étrangère, rongera, comme l’acide, les fondements de la
révolution islamique.
Si c’est le cas, et qu’au cours des prochaines années un régime plus modéré
émergera, la première moitié de la déclaration de Yaalon se sera réalisée à
Vienne. Mais il est plus probable que ce soit la deuxième partie, attribuée à
Hillel l’Ancien, qui se révèle pertinente.
Sur le plan international, il semble régner un sentiment quasi-unanime
concernant l’incapacité d’Israël à paralyser l’Iran. L’ancien directeur de la
CIA et commandant des forces américaines en Irak, le général David Petraeus,
a pratiquement ridiculisé cette idée dans une récente conversation avec
Jeffrey Goldberg à Aspen. Patiemment, comme devant un groupe d’enfants, il a
noté qu’il manque à Israël la bombe 30 000 livres [13 000 kg] que les ÉtatsUnis possèdent, et un avion capable de la porter. Par conséquent, a-t-il
laissé entendre, Israël n’a aucun moyen de contrecarrer par des moyens
militaires les ambitions nucléaires iraniennes.
Mais il était peu probable qu’Israël triomphe dans la guerre d’Indépendance,
celle des Six Jours, ou dans la prise d’otages à Entebbe. En outre, on avait
raconté que les huit F-16 qui ont enterré le réacteur nucléaire de Saddam
Hussein étaient incapables d’atteindre l’Irak, via une chaîne de pays
ennemis, sans être remarqués, et étaient trop lourds pour transporter assez
d’essence pour revenir au bercail.
Tsahal et les espions du Mossad sont loin d’être parfaits. Ils ont connu le
goût de l’échec. Mais comme les négociations, jugées trop importantes pour
échouer, les conséquences d’une bombe iranienne sont trop graves pour être
acceptées ou contenues.
Si l’option militaire d’Israël n’est pas idéale, ou choisie seulement lorsque
le couteau coupe déjà la chair, comme l’a dit l’ancien chef du Mossad, Meir
Dagan, quand Yaalon a déclaré mardi que, si nécessaire, « nous saurons
comment nous protéger avec notre propre puissance », ce n’était probablement
pas une déclaration creuse.
© Mitch Ginsburg – TIMES OF ISRAEL
Université de Tel Aviv : les heures
de travail prolongées sont néfastes
pour la santé – Israël Science Info
Voilà une information qui va faire plaisir aux vacanciers ! Selon une
étude menée par le Dr Ofer Atad de la Faculté de gestion de l’Université
de Tel-Aviv, sous la direction du Dr Sharon Toker, directrice du programme
de comportement organisationnel de la Faculté montre que les heures de
travail prolongées augmentent les chances de souffrir du syndrome
métabolique, menant aux maladies cardiaques et au diabète. De plus, les
employés présentent plus de risques que les cadres supérieurs. L’étude a
été présentée la semaine dernière lors de la Conférence de l’Association
internationale pour la recherche sur le stress, l’anxiété et la résilience
(STAR) qui s’est tenue à l’Université de Tel-Aviv du 30 juin au 2 juillet
2015.
Le syndrome métabolique est une accumulation de facteurs de risque liés à
un mauvais fonctionnement métabolique du corps qui multiplie par trois les
risques de diabète et de maladies cardiaques, principales causes de décès
dans le monde. Sont considérées comme souffrant du syndrome métabolique
les personnes présentant trois des cinq caractéristiques suivantes :
obésité abdominale, hypertension artérielle, faible taux de « bon
cholestérol » (HDL), glycémie élevée et hauts niveaux de triglycérides
sanguins.
Dans une étude innovante dans son domaine, le Dr. Atad a examiné la
relation entre la charge de travail et l’apparition du « syndrome
métabolique », en prenant en compte l’influence des caractéristiques
personnelles des travailleurs et leur statut professionnel. L’étude a été
menée pendant 7 ans, de 2002 à 2009, sur près de 3000 employés et cadres
dirigeants, qui ont subi des bilans de santé complet tous les dix-huit
mois.
Ceux qui se plaignent ne sont pas les plus en danger
Première constatation de l’étude : les heures de travail prolongées ont un
impact direct sur la santé. Mais, chose surprenante, ceux qui se plaignent
d’avoir trop de travail (charge subjective) résistent précisément à la
maladie alors que ceux qui travaillent en silence pendant des heures, sans
se plaindre et sans interruption sont susceptibles de le payer de leur
santé. Cette constatation est à mettre en corrélation avec le fait que les
chercheurs ont échoué à prouver leur hypothèse, selon laquelle les états
émotionnels négatifs (comme le fait de se plaindre d’un état d’épuisement
professionnel ou de dépression) indiquent le lien entre charge de travail
et état de santé.
Autre constatation importante : les employés sont davantage susceptibles
que les cadres de subir le syndrome métabolique en cas d’heures de travail
prolongées. Ce constat non plus ne va pas de soi, car les cadres
dirigeants ont tendance à travailler davantage d’heures que leurs employés
et possèdent de plus grandes responsabilités. Le Dr Atad explique : « Dans
la mesure où il existe un lien entre un mode de vie sain et la maladie,
les cadres, au statut socio-économique plus élevé, sont plus conscients de
l’importance d’une alimentation saine et ont tendance à faire beaucoup
plus d’exercice que leurs employés ».
Pour vérifier comment faire face à cette question inquiétante de
l’influence des heures de travail sur la santé, les chercheurs ont examiné
cinq paramètres chez les sujets suivis, en comparant cadres et employés:
l’auto-efficacité, l’activité physique, le sentiment de contrôle au
travail, le soutien social de ses supérieurs et le celui de ses collègues.
Le premier constat est que l’un des facteurs qui exacerbent l’impact des
longues heures de travail chez les employés (mais pas chez les cadres) est
le faible sentiment d’auto-efficacité: les travailleurs ayant un faible
sentiment d’auto-efficacité et travaillant pendant des heures prolongées
auront tendance à être déprimés et à voir augmenter leur nombre de
caractéristiques du syndrome métabolique. Le constat n’est pas pertinent
chez les cadres dirigeants, car leur sentiment d’auto-efficacité est élevé
de toute façon.
Le soutien de ses supérieurs pour les employés, de ses collègues pour les
cadres
De même, le manque de soutien social des supérieurs est néfaste pour la
santé des employés travaillant de longues heures. Ainsi, à l’attention des
dirigeants, le soutien social des employés est crucial pour leur santé.
Par contre, les cadres dirigeants ont plutôt besoin du soutien de leurs
collègues, qui sont les seuls à pouvoir le leur fournir; « Un cadre ne
peut pas demander un tel soutien à son patron ou à ses employés: il reste
seul dans sa tour, » dit le Dr. Atad. « L’étude a révélé que les cadres
qui perçoivent ce soutien de leur collègues comme faible souffrent
davantage du syndrome métabolique »
Le sentiment de contrôle est connu comme étant favorable à la santé, mais
avec le contrôle vient la responsabilité, et un lourd sentiment de
responsabilité pèse sur les cadres et nuit à leur santé. Dans le cas d’une
charge de travail élevée chez les cadres (il s’agit ici d’une charge
subjective plutôt que longues heures de travail), le sentiment de
responsabilité surmonte celui de contrôle et casse son effet protecteur.
Dans une telle situation, les cadres qui connaissent une charge de travail
très élevée et ont un sens très élevé de contrôle tombent malades, en
particulier de dépression.
Le Dr Atad souligne que l’échantillon représentait une population bien
portante : « Généralement les personnes qui se portent volontaires pour de
telles études, sont en meilleure santé et plus conscientes de la nécessité
de surveiller et de traiter leur condition médicale. Le fait que les
résultats aient été significatifs même pour cet échantillon souligne
d’autant plus la gravité du problème pour l’ensemble de la population ».
Alors, que faire ? Chez les cadres, l’exercice physique s’avère très
utile, selon l’étude, pour réduire l’impact des longues heures de travail
sur la santé; les cadres qui ne pratiquent pas d’activité physique ont
tendance à être davantage malades. Parmi les employés, par contre, ce même
effet bénéfique n’a pas été constaté. Selon le Dr Atad, la raison pourrait
en être que pour avoir un effet protecteur, l’activité physique doit
atteindre un certain niveau de base. Il est possible que les employés
ayant participé à l’étude n’ait pas atteint ce niveau de base et par
conséquent, cet élément n’a pas été significatif pour eux.
Sivan Cohen-Wiesenfeld, PhD
Rédactrice de recherche
Université de Tel-Aviv/AFAUTA
Source : Université de Tel Aviv : les heures de travail prolongées sont
néfastes pour la santé – Israël Science Info
Natacha Polony : Quand Libération
insulte les pauvres
FIGAROVOX/CHRONIQUE – Le canal Saint-Martin chaque soir est infesté de
déchets et des restes des nuits d’ivresse. Les riverains se plaignent.
Libération se moque d’eux. Natacha Polony y voit un signe des temps.
C’est un simple conflit de voisinage. L’action d’une association de riverains
qui fait parler d’elle parce qu’elle a eu l’idée d’utiliser les nouvelles
technologies pour se faire entendre. Ils habitent un quartier prisé de Paris,
les abords du canal Saint-Martin, avec ses écluses et ses ponts ombragés par
les platanes. Les pavés, l’Hôtel du Nord et la voix d’Arletty aux accents de
Parisienne. Sauf que l’atmosphère, justement, devient irrespirable. Parce que
chaque lendemain de soirée ensoleillée, le canal et ses abords se
transformenten cloaque. Bouteilles de bière, paquets de chips, déchets divers
et variés flottant dans le canal ou s’entassant sur les rives. Et les traces
d’urine et de vomi sur les pas-de-porte. Alors, une jeune femme de 32 ans a
lancé un compte Instagram pour diffuser les photos du massacre et alerter le
maire du Xe arrondissement, qui ne semble pas ému plus que cela.
Le Figaros’en est fait l’écho, tout comme Les Inrocks. C’est dire si la cause
semblait consensuelle.
Pourtant, le journal Libération a voulu montrer son indignation face à
l’action de ces affreux bourgeois dont on précise qu’ils ont payé 8 000 euros
le mètre carré, ce qui les range visiblement dans le camp des ennemis de
classe. L’argument est de poids: ces riches-là n’aiment pas les pauvres qui
sont de sortie dès la canicule venue, «et aussi les étudiants, les
djembéistes, les sosies de Zaz, les futurs festivaliers d’Aurillac, les
intérimaires fauchés, les trompettistes amateurs, les buveurs de 8.6 et même
les punks à chiens». Ces propriétaires (Libé oublie qu’on peut être locataire
à Paris) amateurs d’Amélie Poulain et de son Paris «sépia» (en langage Libé,
ça veut dire nostalgique, donc pétainiste, donc nous renvoyant aux «heures
sombres, etc.») sont furieux de constater que leur quartier est véritablement
pittoresque, qu’il est resté véritablement parisien et pas gentrifié.
L’argument aurait de quoi faire hurler de rire de la part d’un journal qui
vante les bistrots branchés et pour qui le peuple se réduit si souvent à des
beaufs racistes votant FN. Mais il nous révèle en fait comment une part de la
gauche a remplacé dans son horizon idéologique le peuple par une entité
indéfinie, ces «étudiants, djembéistes, intérimaires fauchés» et autres.
Cette foule folklorique a bien sûr le droit d’être sale et de déverser ses
déchets sur un site jusqu’à lui ôter toute beauté, parce qu’ils sont du côté
du «mouvement» et de la «vie». Le même processus incite à ne pas considérer
comme des «pauvres»les populations des cités HLM qui à intervalle régulier
s’élèvent contre les saletés et dégradations qui massacrent les parties
communes de leurs immeubles. Les «pauvres»ne protestent pas, ils ne réclament
pasla sécurité et la pauvreté. Les «pauvres», les «damnés de la terre», ce
sont les «jeunes» qu’il ne faut pas «stigmatiser» et qui, de ce fait, peuvent
imposer des immondices à leurs voisins.
L’argument aurait de quoi faire hurler de rire de la part d’un journal qui
vante les bistrots branchés et pour qui le peuple se réduit si souvent à
des beaufs racistes votant FN.Mais il nous révèle en fait comment une part
de la gauche a remplacé dans son horizon idéologique le peuple par une
entité indéfinie, ces « étudiants, djembéistes, intérimaires fauchés »et
autres. Cette foule folklorique a bien sûr le droit d’être sale et de
déverser ses déchets sur un site jusqu’à lui ôter toute beauté, parce
qu’ils sont du côté du « mouvement » et de la « vie ».
Quel étrange mépris du peuple! Quelle curieuse vision de la dignité humaine!
On serait tenté d’inciter les éditorialistes de Libération à relire les
réflexions de George Orwell sur ceux qu’il appelait «les gens ordinaires»,
qui se caractérisent par le désir d’une vie simple, l’attachement à des
valeurs traditionnelles et le respect de la «décence commune», la faculté
instinctive de percevoir le bien et le mal. Certes, ces petites gens ne
ressemblent pas à ceux qui viennent déverser leurs déjections festives sur
les trottoirs. Parce que, faut-il le rappeler aux garants de la gauche
libertaire, les pauvres, autant que les riches, aiment la propreté et la
beauté. Et la propension à prendre l’espace commun pour une poubelle n’est
pas la conséquence de l’oppression sociale mais de l’abolition de cette
morale minimale qui fait prendre conscience qu’il y a des choses «quine se
font pas». Elle est la traduction en actes d’une idéologie mettant
l’individualisme hédoniste au-dessus des normes communes au nom du sacrosaint «il ne faut pas juger».
La meilleure preuve que, dans la lutte des classes sans cesse réinventée, les
défenseurs du droit à polluer l’espace public pour cause de divertissement de
masse ne sont pas du côté qu’ils croient, c’est que ce que subissent les
petits bourgeois du canal Saint-Martin ou les prolétaires des cités du 9.3,
on ne permettrait pas une seconde que le subissent les grands bourgeois du
XVIe arrondissement ou les dirigeants de Libération aux abords de leur maison
de campagne ou de bord de mer.
De gauche ou de droite, le respect du peuple consiste à ne pas imaginer que
la pauvreté implique (et donc excuse) l’incivilité ou la délinquance, mais à
comprendre que l’égalité, la fraternité et la morale qui les sous-tendent
sont le ciment d’une société digne.
Source : © Natacha Polony : Quand Libération insulte les pauvres

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