Les Comores
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Les Comores
UNION DES COMORES 1 Palier 1 : Prendre l’habitude de résoudre des situations problèmes qui font appel : aux razzias malgaches et leurs conséquences, à la population de Ngazidja et de Ndzwani, à l’usage raisonnable du tabac. 2 J’explore Eveil CM2 (CB2 Palier 1) Situation 1 A la bibliothèque du village C’est le début des vacances. Ali et Ahmed passent au CM2. Ils ont beaucoup aimé les leçons sur l’histoire et la géographie des Comores. Assis l’un à côté de l’autre, ils commentent et discutent sur divers sujets de lecture. Ali regarde sans bien comprendre un tableau sur la population de Domoni et de Moroni (document 2). Ahmed lit un passage sur les razzias malgaches dans un livre (document 1). Avec 500 f dans sa poche, Ahmed n’hésite pas à sortir de la salle pour acheter gâteaux, bonbons et biscuits. Document 1 Les invasions malgaches à Ngazidja - - 1798, premières invasions (Mbadjini).Les grands Comoriens unis autour de leur Ntibé résistent 1805, deuxième invasions (salimani).Prise de Iconi et Ntoudjini 1806, troisième invasions. Prise de NgouniIconi et Ntsaouèni. Itsandra résiste car la fortification est achevée.. Document 2 Villes Année 1990 2003 Population de Domoni Ndzouani 7 147 habitants 10 073 habitants Population de Moroni 17 267 habitants 40 050 Habitants (Source fiche et document d’histoire des Comores à l’école élémentaire page 105) Consignes : 1. Ecris pour expliquer à Ali le phénomène décrit dans le document 2 : ………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… 2. Ahmed demande à Ali si ces razzias malgaches expliquent la présence de beaucoup de Comoriens à Madagascar. Ecris la réponse que tu peux donner à Ahmed : ………………………………………………………………………………….. ….............................................................................................................. …………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………… Q2 ………………………………………………………………… Q3 ………………………………………………………………… ………………………………………………………………… Seuil critères minimaux 3. Ahmed a dépensé ses 500F. Or, il veut encore des « sambussa ». Il informe Ali qu’il va demander de l’argent à sa mère. C1 C2 C3 Ecris le conseil que tu peux donner à Ahmed sur Q1 cette question d’argent : 1 Tot 3 1. L’ARRIVEE DES EUROPEENS DANS L’OCEAN INDIEN : - LES GRANDES DECOUVERTES ET LEURS CONSEQUENCES - LES PIRATES DANS LA REGION (1690 A 1730) J’apprends à : - identifier la route des Indes, à reconnaître les périodes de son exploration et ses avantages ; - définir la traite des esclaves ; - identifier la traite européenne et la traite arabe ; - expliquer le commerce triangulaire ; - expliquer les conséquences de la traite ; - indiquer la période, les causes et les conséquences de l’arrivée des pirates dans la région. J’OBSERVE ET JE DECOUVRE Observe le document 1 C’est à bord de ce genre de navire que les Européens ont entrepris les grands voyages de découvertes et ont exploré la route des Indes. 1. Quelles sont les différences entre ce genre de navire et une pirogue ? 2. Quels sont les avantages à utiliser ce genre de navire ? Observe à présent les documents 2 et 3 1. A quoi sert chacun de ces instruments de navigation ? 2. Quels progrès permettent-ils dans la navigation ? Document 1 : une caravelle au XVème siècle Document 2 : une boussole marine Document 3 : un astrolabe 4 JE LIS ET JE COMPRENDS 1. La recherche d’une nouvelle voie : la route des Indes Les Européens cherchaient une voie pour se rendre en Asie, principalement aux Indes sans passer par le monde musulman. Ils voulaient se procurer des produits commerciaux comme les parfums, les épices, le sucre, la soie, les étoffes de coton. Grâce aux progrès dans la navigation (construction de grands navires à voile, invention de la boussole, de l’astrolabe et du gouvernail d’Estambot), ils entreprirent des grands voyages de découvertes. Ainsi dès 1291, les Génois firent une première sortie mais se perdirent dans l’Océan Atlantique. En 1492, les Espagnols avec Christophe Colomb découvrirent l’Amérique. Ils croyaient que c’était l’Inde. Les Portugais, avec Vasco de Gama, réussirent à contourner l’Afrique et découvrir l’Océan Indien avant d’atteindre en 1498 l’Inde. A leur deuxième voyage en 1500, ils abordèrent aux Comores. En 1552, le premier tour du monde fut réussi par l’espagnol Magellan. Les voyages de Christophe Colomb Le voyage de Vasco de Gama Le voyage de Magellan Document 4 : Les grands voyages de découverte 5 2. Les conséquences des grands voyages de découvertes : la traite des esclaves. L’esclavage existait chez les peuples africains avant l’arrivée des Européens au XVème siècle. Ainsi des prisonniers de guerre, des assassins et des voleurs pouvaient être mis en esclavage. Vers la fin du VII ème siècle, les Arabes organisèrent la traite des esclaves noirs à travers le Sahara pour les revendre en Afrique du Nord et en Asie : c’est la traite arabe. Les Européens après la découverte de l’Amérique eurent besoin d’une main d’œuvre pour exploiter ses Observe la carte. Quels sont les produits qui richesses. Les Indiens peu résistants s’échangent entre les 3 continents? mourraient massivement et les Européens a. Entre l’Europe et l’Afrique? b. Entre l’Afrique et l’Amérique? décidèrent de s’approvisionner en c. Entre l’Amérique et l’Europe? Afrique : c’est la traite atlantique. Une Quelle figure géométrique forment les flèches ? organisation commerciale liant les trois continents se met en place : c’est le commerce triangulaire. On estime ainsi à 60 à 100 millions le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants emmenés en esclavage en Amérique. L’Afrique a ainsi perdu ses bras valides ; son économie et sa vie sociale se sont désorganisées. Au plan politique, un climat d’insécurité s’est installé à cause des guerres entre Etats participants et non participants à la traite. A l’opposé, l’Europe et l’Amérique ont tiré beaucoup de bénéfices de la traite négrière : l’Europe a vu sa richesse augmenter de 300 à 800 % et l’Amérique a vu une accélération de son développement grâce au travail des Noirs dans les plantations de canne à sucre, de coton, de café et de tabac mais aussi dans les mines d’or, d’argent et de cuivre. 3. Les pirates dans l’Océan Indien A la fin du XVII ème siècle, les guerres entre Européens devinrent rares. Ils n’ont plus besoin des corsaires que les rois des différents pays recrutaient pour s’attaquer aux navires ennemis. Par ailleurs, les colons devenus nombreux aux Antilles. Ils craignent que les pirates ne gênent leur commerce avec l’Europe. Ils Document : une affiche de Pirate Quand et comment les pirates font-ils leur entrée dans l’Océan Indien et quels liens entretiennentils avec l’archipel comorien ? 6 demandent donc à leurs gouvernements de chasser ceux-ci de la région. Les pirates se réfugièrent alors dans l’Océan Indien, principalement dans la baie de Diégo Suarez et l’île Sainte-Marie pendant une quarantaine d’années (16901730) où ils cherchaient à s’emparer des bateaux de commerce européens qui se rendaient de l’Inde en Europe. Certains entrèrent au service des sultans comoriens et participèrent aux guerres locales comme ce fut le cas en 1693 où ils aidèrent la Reine Halima Ière de Domoni à repousser une attaque des Mohéliens. Inversement, en 1704, ils s’allièrent aux Mohéliens contre les Anjouanais. D’autres par contre se sont attaqués aux sultans comoriens : un pirate s’en prit à la capitale de Ngazidja en 1701. Les Compagnies européennes pour protéger les voies commerciales organisèrent des expéditions contre eux, ils finirent par se retirer à la Réunion ou passèrent dans l’Océan Atlantique et vers 1730 on ne parle plus des pirates européens dans la région. Cependant, leurs descendants issus des mariages avec les femmes malgaches, les Zana Malata devinrent les chefs des Botsisarakas. Ce sont leurs fils qui organiseront à partir de 1790 des razzias aux Comores et sur la côte africaine. JE RETIENS Au XVI ème siècle, les Européens grâce aux progrès dans la navigation entreprennent les grands voyages de découvertes à la recherche d’une nouvelle voie pour atteindre les Indes. Ces grands voyages développent le commerce entre continents et entraînent la traite des Noirs. Pour profiter des navires qui animent ce commerce mondial sur les océans, corsaires et pirates se réfugient dans l’Océan Indien où ils interviennent parfois dans les guerres intérieures entre sultans comoriens. J’EXPLIQUE 1. Pirate 2. Corsaire bandit agissant pour lui-même, qui parcourt les mers et qui pille, viole et bien souvent tue sans distinction de nationalité. Le corsaire agit comme un pirate mais il est au service de son pays.. Il ne doit attaquer que les ennemis de son roi, respectant les neutres et toujours ses propres concitoyens. 7 JE M’EXERCE 1. Cite les grandes inventions techniques intervenues dans la navigation et qui ont permis les grands voyages de découvertes. 2. Pourquoi les Européens son-ils venus dans l’Océan Indien ? 3. Qu’est-ce que la traite négrière ? 4. Quelle est la cause principale de la traite négrière ? 5. Quelles sont les conséquences de la traite négrière ? 6. Quand est-ce que les pirates sont arrivés dans l’Océan Indien ? 7. Quelles sont les causes de la présence des pirates dans l’Océan Indien ? 8. Quelles sont les activités des pirates dans l’Océan Indien ? 8 2. LES RAZZIAS CONSEQUENCES MALGACHES ET LEURS J’pprends à : - identifier les razzias malgaches ; expliquer les conséquences des expéditions malgaches. J’OBSERVE ET JE DECOUVRE Document 1 et 2 : les fortifications de Ntsoudjini Observe ces images : 1. De quelle époque datent ces remparts ? 2. Pourquoi les sultans comoriens ont-ils construit ces murailles ? JE ME DOCUMENTE Document : Extrait d’un manuscrit écrit par Abdoul Hatif, cheikh de Mbeni et descendant de la famille royale d’Itsandra. « Quand le Sultan Foumnaou eut 62 ans (vers 1798), un grand événement se produisit : il arriva une grande quantité de pirogues pleines de Malgaches qui débarquèrent à Foumbouni. Le but de ces Malgaches était de réduire ces gens en esclavage. Tous les Comoriens tremblèrent à cette apparition. Le sultan envoya à Foumbouni tous ses guerriers...Ils attaquèrent les Malgaches avec leurs sabres. Il mourut beaucoup d’hommes et il y eut des blessés car les Malgaches étaient armés de fusils (les Comoriens n’en possédaient pas)... (Lorsque les Malgaches partirent) le sultan Foumnaou ordonna au peuple de construire des remparts ; on se mit aussitôt à l’ouvrage, on commença à brûler de la chaux et à édifier à la hâte. Les villes qui commençèrent furent : Itsandra-M’djini, Moroni, Iconi, Ntsoudjini, Ntsaouéni, Mitsamiouli-M’djini et Foumbouni... » 1. De quel évènement parle le texte et quand a t-il eu lieu? 2. Quelles sont les raisons des attaques malgaches ? 3. Comment réagirent les populations comoriennes face aux pillards ? 4. Quelles ont été les conséquences des attaques malgaches ? 9 JE LIS ET JE COMPRENDS 1. Les origines et les causes des razzias malgaches aux Comores Au XVIII ème l’île de France et de Bourbon où se sont développées les plantations de café et d’épices et plus tard de canne à sucre nécessitaient pour leur exploitation une abondante main-d’œuvre. Au départ, on utilisait des esclaves capturés en Afrique de l’Est mais la demande d’esclaves devint si forte que les prix sont multipliés par trois. Les Malgaches, notamment les descendants des pirates autrefois réfugiés dans l’Océan Indien, les Zana Malata, attirés par les gains énormes du trafic des esclaves décidèrent d’organiser des razzias de 1790 à environ 1820 aux Comores et sur la côte est de l’Afrique. L’idée d’organiser ces razzias aux Comores est née du fait que les sultans comoriens en guerre les uns contre les autres ont parfois engagé des mercenaires recrutés sur les côtes malgaches. Ceux-ci découvrent, à ces occasions, non seulement les richesses de l’archipel, mais aussi la faiblesse des moyens de défense des Comoriens. 2. Le déroulement des expéditions Des embarcations de 8 à 10 m de long, rassemblés en groupes de 400 à 500 et transportant de 15 000 à 18 000 soldats, quittaient tous les 4 à 5 ans Nossi Be où elles se rassemblaient pour faire route vers les Comores. Les autres années, pour éviter de ruiner totalement les Comores, il n’y avait qu’une cinquantaine de pirogues qui prenaient le départ. Ces convois partaient d’Août à Octobre pour revenir en Mai ou en Juin chargés de leur butin. Toutes les 4 îles furent touchées par les expéditions mais surtout c’est NDZOUANI (1792) et NGAZIDJA (1798, 1805,1806) qui eurent le plus à souffrir des expéditions malgaches. 3. Les conséquences des razzias malgaches aux Comores. Les razzias mettent en ruines les Comores où la pauvreté se généralise et le port de Mutsamudu, alors très fréquenté perdit son activité commerciale. Les populations furent obligées de se regrouper dans quelques localités et les sultans durent construire des fortifications pour se protéger. Ainsi à Maore, le Sultan, Salim II ; abandonna sa capitale, Ghingoni, pour se retirer avec la plus grande partie des Maorais sur l’îlot de Dzaoudzi qu’il fit fortifier, laissant la Grande Terre aux Malgaches. A Ndzouani, Abdallah Ier fit construire la citadelle de Mutsamudu et fortifier Domoni et Sima. A Moili, les villes de Fomboni et de Nioumachoua furent fortifiées. Une muraille de 400 mètres de long fut élevée à l’intérieur des terres, à 650 m d’altitude. A Ngazidja ,7 sites sont fortifiés. 10 4. La fin des razzias malgaches aux Comores. A partir de 1810, les Malgaches se détournèrent peu à peu des Comores pour s’orienter vers la côte Est de l’Afrique et ce, pour plusieurs raisons : - les Comores sont presque ruinées ; - les Comoriens ont appris à se défendre : une dizaine de villes se sont fortifiées ; les Malgaches qui n’ont pas de canons ne peuvent abattre les murailles. - Face aux pillages, les sultans demandèrent la protection des Européens dans les pays voisins : Portugais du Mozambique, Anglais de Maurice, Le Cap et Bombay (Inde) et Français de la Réunion. Dès 1796, Abdallah Ier de Ndzouani avait envoyé une délégation à Bombay ; il avait obtenu des armes, des munitions et de l’argent pour la construction de la citadelle de Mutsamudu. En 1816, son successeur, le Sultan Allaoui écrit au Roi de France pour lui demander des armes qui lui sont envoyées par le Gouverneur de la Réunion. En 1817 ; le Gouverneur de Maurice signe avec le Roi mérina de Tananarive, Radama Ier, un traité qui interdit le commerce des esclaves par les Malgaches. Le Roi Radama promet aussi de protéger le Sultan de Ndzouani, "ami et fidèle allié de l’Angleterre". Avec ces moyens, les Comoriens apprennent à se défendre. Leurs chaloupes de guerre portent des canons et coulent de nombreuses pirogues malgaches. JE RETIENS Pendant plus d’une vingtaine d’années (de 1790 aux environs de 1820), les Malgaches des côtes organisèrent des expéditions de pillage sur les Comores, afin de se procurer des esclaves qu’ils revendent aux planteurs des Mascareignes. Des centaines de pirogues amènent, certaines années, jusqu’à 18000 guerriers qui se répandent dans les îles comoriennes et les ruinent. Les Comorien, pour résister aux envahisseurs malgaches, fortifièrent leurs villes, et appelèrent à l’aide les Européens installés dans la région qui réussirent à faire cesser les razzias. Mais les Comores sont alors dépeuplées et appauvries. J’EXPLIQUE Razzias Fortification Citadelle Chaloupe Pillages Muraille construite pour protéger la ville Ville fortifiée Pirogue 11 JE M’EXERCE 1. Quelle est la période des razzias malgaches aux Comores ? 2. Quelles sont les causes des razzias malgaches aux Comores ? 3. Quelles sont les conséquences des razzias malgaches aux Comores ? 4. Qu’est-ce qui a mis fin aux razzias malgaches aux Comores ? 5. Cite deux noms de sultans qui tentèrent de trouver des solutions aux pillages malgaches. 6. Cite les noms de 5 sites fortifiés en réaction aux pillages malgaches. 12 3. La population de Ngazidja et de Ndzouani J’apprends à : - décrire et expliquer la répartition des populations de Ngazidja et de Ndzouani identifier la densité et les grandes villes expliquer les phénomènes de l’exode rural. J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE Observe les tableaux suivants : Population en 1987 (P) Superficie (S) Densité (P/S) Population en 2009 (P) Superficie (S) Densité (P/S) Ngazidja 230 000 hab. Ndzouani 170 000 hab. 1 025 km² 224 hab. /km² 424 km² 400 hab. /km² Ngazidja 773 407 hab. Ndzouani 200 000 hab. 1 025 km² 754 hab. /km² 424 km² 471 hab. /km² 1. Calculez l’évolution de la population des 2 îles entre 1987 et 2009. 2. Quelle était l’île la plus densément peuplée en 1987 ? 3. Laquelle est la plus densément peuplée en 2009 ? 4. Pourquoi la croissance est-elle plus rapide à Ngazidja ? JE LIS ET JE COMPRENDS I. Ngazidja. 1. La répartition de la population Etudier la répartition de la population, c’est trouver quelles sont les régions très peuplées, moyennement peuplées ou inhabitées. - la plupart des Grands-Comoriens habitent dans le sud ouest dans la zone côtière. Toutes les villes s’y concentrent (Moroni, Ikoni, Fumbuni, Mbeni, Mitsamihuli, Ntsudjini…) et, à l’exception d’Ivhembeni, tous les villages ont plus de deux mille habitants. C’est donc la partie de l’île la plus peuplée, abritant plus de la moitié des habitants de la ville et les densités y sont très fortes. - les « hauts »qui s’étendent dans le Nord (massif de la Grille et le col de Dibwani) et dans le Mbadjini, constituent des zones faiblement peuplées. Ils possèdent de bonnes 13 terres, mais ils manquent d’eau ; dix pour cent seulement des Grands Comoriens y habitent. - les massifs (altitude supérieure à 800 m) sont inhabités. Il n’existe en effet encore aucun village au-dessus de 800 m d’altitude. 2. La densité La densité c’est le nombre d’habitants au km2. A Ngazidja, l’accroissement continu de la population a augmenté les densités sur l’île. En effet, le nombre d’habitants est passé de 230 000 en 1987 à 773 407 en 2009. En vingt-deux ans, de 1987 à 2009, la population a plus que triplé. Par conséquent, les densités sont allées aussi de façon croissante passant de 224 hbts/km2 à 754 hbts/km2 au cours des mêmes périodes. 3. Les grandes villes Les principales grandes villes de Ngazidja sont la capitale Moroni, Ikoni, Mitsamishili, Unkazi, Mbeni et Fumbuni. Moroni est la plus grande ville de Ngazidja et des Comores et celle qui se développe plus vite. Sa population augmente rapidement et sa surface ne cesse de s’étendre. Capitale fédérale, la ville assure d’importantes activités administratives, politiques, économiques et culturelles. Doc1 : Moroni,la capitale 4. L’exode rural L’exode rural est le déplacement des populations jeunes des campagnes vers les villes. Plusieurs raisons expliquent ces déplacements massifs : recherche d’activités rémunératrices, attrait des villes qui concentrent l’essentiel des infrastructures, insuffisance des terres agricoles dans les campagnes, conflits de génération. Ces arrivées des populations rurales étendent les surfaces des centres urbains qui sont alors confrontés aux problèmes d’infrastructures : insuffisances des structures sanitaires et éducatives, problèmes d’électricité, d’eau et d’assainissement. L’exode rural entraîne comme autres conséquences la délinquance juvénile, la consommation des drogues, l’alcoolisme, le chômage, la prostitution etc. Dans les zones de départ, les campagnes s’appauvrissent à cause de cette fuite des bras valides vers les centres urbains. Pour freiner l’exode rural, l’Etat doit investir dans les campagnes pour retenir les populations sur place. 14 II. Ndzwani 1. La répartition de la population - Ndzouani contrairement à Ngazidja a des « hauts » très peuplés même surpeuplés : sur cent habitants, trentecinq vivent dans les « hauts » c'est-àdire dans les cirques et sur le Nuymakele. Toutefois, la zone côtière bordant la baie de Mutsamudu est aussi bien peuplée. - Comme à Ngazidja, dans les massifs au dessus de 800 m d’altitude, il n’y a pas de villages. Doc 3 : la répartition de la région à Ndzouani 2. La densité et les principales villes L’île de Ndzwani abrite le plus grand nombre des grandes agglomérations des Comores. Elle était, jusqu’à une époque récente, la plus densément peuplée avant d’être rattrapée par Ngazidja où l’accroissement démographique est très rapide. En effet, jusqu’en 1987, alors que la densité à Ngazidja était de 224 hbts/km2, celle de Ndzouani était déjà de 400 hbts/km2. Cette densité est estimée aujourd’hui de 424 hbts/km2. Les principales villes sont Mutsamudu, Domoni et Sima. En 1961, la ville de Mutsamudu, la capitale de l’île, ne dépassait guère les limites de la vieille cité. Aujourd’hui, la ville s’est beaucoup étendue, formant avec Mirontsi une grosse agglomération. Mutsamudu possède le seul port en eau profonde des Comores ; c’est la deuxième ville de l’archipel. 15 Observe la carte ci-dessous ; lis la légende et identifie les autres grosses agglomérations de Ndzouani. Doc 1 :la répartition de la population par localités à Ndzouani JE RETIENS Ngazidja comptait environ 773 407 habitants en 2009 contre 380 000 en 2002. Sa population jeune augmente donc rapidement. La plupart des Grands Comoriens vivent dans la zone côtière, la région sud-ouest étant la plus peuplée. Moroni, capitale fédérale, est la ville des Comores qui grandit le plus rapidement. Ndzouani (424 km² ; 170 000 habitants en 1987) abrite le plus grand nombre de grosses agglomérations. Ses « hauts » sont surpeuplés. La capitale de l’île, Mutsamudu, se développe rapidement. 16 JE M’EXERCE 1. Sur une carte muette de Ngazidja, place les 3 principales villes. 2. Quelles sont les régions les plus peuplées de Ndzouani. 3. Quelles sont les causes de l’accroissement de la population à Moroni ? 17 4. La population de Mwali et de Maoré J’’apprends à : - décrire et expliquer la répartition des populations de Mwali et de Maoré identifier la densité et les grandes villes expliquer les phénomènes de l’exode rural. J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE Population en 1987 (P) Superficie (S) Densité (P/S) Population en 2009 (P) Superficie (S) Densité (P/S) Mwali 20 000 hab. Maoré 60 000 hab. 211 km² 95 hab. /km² 374 km² 160 hab. /km² Mwali 35 000 hab. 211km2 166 hbts/km2 Maoré 186 452 hab 374 km² 499 hab. /km² JE LIS ET JE COMPRENDS I. Mwali 1. La répartition de la population Observe la carte ci-dessous ; lis la légende et explique comment est répartie la population sur l’île de Mwali en répondant aux questions suivantes : - Quelles sont les zones peuplées ? A quoi correspondent ces zones ? - Quelles sont les zones inhabitées ? A quoi correspondent-elles ? - Où se localisent les villages ? 18 Doc 1 : la répartition de la population à Mwali Les zones fortement peuplées sont la région de Fomboni, capitale et principale agglomération de l’île et le plateau du Djando qui possède de riches terres cultivables. A l’exception du Djando, tous les villages sont disséminés le long des côtes, laissant le centre de l’île dominé par les altitudes montagneuses inhabitées. 2. L’île la moins peuplée de l’archipel où la population a le plus de terres à cultiver Mwali est la moins peuplée des îles comoriennes et celle où la densité de la population est la plus faible. Cette faible densité humaine dégage de grandes terres cultivables notamment sur le plateau de Djando. Cependant, la population de l’île s’accroît rapidement. Cela s’explique par le fait que Mwali a reçu beaucoup d’habitants originaires des autres îles, surtout de Ndzouani. 19 II Maore 1. La répartition de la population Observe la carte qui suit. Lis la légende, puis distingue les zones de densité supérieure à 600 habitants (hbts) /km2, les zones d’une densité comprise entre 400 et 200 hbts/km2, les zones d’une densité comprise entre 200 et 100 hbts/km2 et enfin les zones de densité inférieure à 100 hbts/km2. Doc : la répartition de la population à Maore Les régions les plus peuplées sont les régions de Ndzauze et Pamandzi, où il n’y a pourtant aucune ressource agricole. Cela s’explique par l’histoire : la Grande Terre, difficile à défendre, était souvent ravagée par des envahisseurs (Malgaches, Anjouanais…). Les derniers sultans se sont, avec la population maoraise, réfugiés sur l’îlot de Ndzauze, facile à fortifier. Les champs et les troupeaux restaient sur la Grande Terre. A l’époque coloniale, Ndzauze devint la capitale de Maore, puis des Comores, et la population de ces îlots augmenta. 20 3. La densité de la population et les principales villes L’explosion démographique due à l'amélioration des conditions de santé et d'éducation et au maintien de traditions natalistes a considérablement accru les densités de la population. De 160 hbts/km2, la densité moyenne de la population est passée aujourd’hui à environ 499 hbts/km2. La croissance démographique rapide a accéléré l'urbanisation. Les quatre principales villes de l’île sont : • • • • Mamoudzou, 53 022 hbts. Koungou, 19 831 hbts. Dzaoudzi, 15 339 hbts. Dembéni, 10 141 hbts. 3. les mouvements migratoires sur l’île A l’origine Maoré était une dépendance de Ndzouani. En 1843, au début de la colonisation, Maore comptait trois mille habitants, Maorais, Malgaches et nobles arabes. L’administration coloniale, en créant les plantations, fit venir des travailleurs des autres îles comoriennes et de la côte africaine. Déjà, vers 1850, Maore avait donc une population « mélangée ». Aujourd’hui, les migrations vers l’île se poursuivent. Chaque année, elle accueille au moins une dizaine de milliers de nouveaux migrants et on estime à environ 50 000 le nombre des migrants pour une population totale estimée à 186 452 hbts. JE RETIENS Mwali est l’île la moins peuplée de l’archipel des Comores. Mais elle possède la plus grande surface cultivable par habitant. Cette particularité lui attire de nombreux habitants des îles voisines. Les régions les plus peuplées sont la côte nord et le plateau de Djando. Maore a une population « mélangée » : La densité de population la plus forte se rencontre sur deux îlots de la Petite Terre : Ndzauze et Pamandzi. Elle accueille de nombreux migrants chaque année. 21 JE M’EXERCE 1. Quelles sont les zones à fort peuplement de Mwali ? 2. Quelle est la région de Mwali où se trouve la majorité des terres cultivables? 3. Pourquoi les régions de Ndzauze et Pamandzi sont-elles les plus peuplées de Maoré ? 4. Quelles sont les principales villes de Maoré ? Sur la base des cartes contenues dans les textes de leçons, j’apprends à reproduire à main levée des 4 îles des Comores et j’y place les 3 principales villes de chaque île. 22 5. L’élevage et la pêche J’apprends à décrire et à expliquer le mode de pêche et d’élevage aux Comores. J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE Doc 1 : Chèvres à l’attache 1. Quelle activité humaine est représentée sur cette image ? 2. Comment cette activité peut-elle contribuer à l’économie nationale ? JE LIS ET JE COMPRENDS I. L’élevage 23 Aux Comores, on élève des bovins, des moutons, des chèvres, et seulement à Mwali, des ânes. Le petit élevage (poulet à viande, poule pondeuse, lapin) se développe. Les Comores ne peuvent avoir un élevage important. En effet, la place manque pour le gros élevage ; les principaux pâturages sont à Ngazidja (col de Dibwani, nord du Kartala, Mbadjini) et à Mwali, dans les cocoteraies au sol non cultivé. Le plus souvent, les bovins sont élevés au piquet et on leur apporte un complément de nourriture (troncs de bananier, branchage…). Les animaux sont de petites tailles insuffisamment nourris ; ils donnent peu de lait et de viande. Dans les parties sèches de la zone côtière, on peut voir quelques troupeaux de moutons errant à la recherche de nourriture. Les chèvres sont de plus en plus nombreuses. Elles vivent en semi-liberté et se débrouillent pour trouver leur nourriture sur les coulées récentes, dans les buissons. Elles sont une menace pour la végétation naturelle et pour les cultures qu’elles ravagent à l’occasion. Le cheptel se chiffrait en 2006 à 120 000 caprins, 50 000 bovins, 150 000 têtes de volailles et aussi quelques ânes à Mohéli. Quant aux sous-produits de l’élevage, ils étaient estimés à 1,5 M d'œufs et 2 M de litres de lait. II. La pêche La pêche est essentiellement côtière. Les techniques de pêche sont encore largement artisanales et peu diversifiées. Les techniques les plus pratiquées sont la pêche à la ligne à main, la pêche à la traîne introduite avec la motorisation et les casiers à pied. Les villages organisent leurs propres zones réservées et y réglementent les techniques de pêche, voire les interdisent comme pour la pêche de nuit et l'utilisation de filet. Les pêcheurs sont nombreux aux Comores : sept mille environ et on estime le Doc 2. Pêche collective nombre d'embarcations à 4 500 dont 1 500 motorisées. En 2002, la production halieutique a été estimée à 15 300 tonnes contre 14 000 tonnes en 2001 et 13 200 tonnes en 2000. 24 Pourtant, le poisson est cher : les prises ne sont pas suffisantes pour fournir les marchés de l’archipel. Il n'existe ni chalutiers, ni entrepôts frigorifiques qui pourraient permettre de pêcher dans des zones de façon industrielle. Le développement de la pêche ne sera possible que si les Comores s’équipent de navire de hautes mers (thoniers, chalutiers) et forment des équipages. JE RETIENS L’élevage est peu important aux Comores, car les pâturages y sont peu nombreux. On élève des bovins, des moutons, des chèvres, et seulement à Mwali, des ânes. Le petit élevage (poules, poulets, lapins) se développe. La pêche occupe une grande partie de la population des Comores. Mais, elle est pratiquée de façon artisanale. Elle n’arrive pas à répondre aux besoins du pays. JE M’EXERCE 1. 2. 3. 4. Quelles sont les espèces animalières élevées aux Comores ? Quel est le mode d’élevage aux Comores ? Quelles sont les techniques de pêches aux Comores ? Comment pourrait-on améliorer la pêche aux Comores ? 25 6. L’UTILISATION RAISONNABLE DE L’ARGENT J’apprends à: J’ - éviter le gaspillage d’argent - utiliser raisonnablement l’argent. J’OBSERVE AUTOUR DE MOI ET JE REFLECHIS - Comment mes parents gagnent-ils l’argent ? - Le dépensent-ils inutilement ? NB. Insérer des images du franc comorien. JE LIS ET JE COMPRENDS Madi et Zenabou sont frère et sœur et fréquentent l’école du quartier. Pour leurs petits besoins de chaque semaine, chacun reçoit de leurs parents une somme de 500 fc tous les lundi matin. Sur la route de l’école comme dans la cour de l’école, pendant la récréation, Madi se plait à acheter tout sans retenue. Il épuise ainsi son argent bien avant la fin de la semaine. Zenabou, quant à elle, se contente du nécessaire : elle arrive à épargner une petite somme. Ainsi, lorsqu’il y’a un spectacle payant destiné aux élèves de l’école (cinéma, théâtre, concert),elle arrive à s’acheter un billet. Par contre, Madi, ne pouvant plus compter sur les parents, se voit obligé d’emprunter un peu d’argent à un ami. Il est alors chaque fois dans des difficultés puisqu’il doit rembourser la somme empruntée. - Qui sont Madi et Zenabou ? - A quoi doit servir l’argent que chacun reçoit des parents tous les lundi matin ? - Que fait Madi de sa part d’argent ? - Comment Zenabou dépense t-elle son argent ? - Que peut-on dire du comportement de Madi ? Et celui de Zenabou ? 26 ET MAINTENANT J’AGIS. Pour te récompenser de tes résultats scolaires, ton oncle te donne 5000fc. Que vas-tu en faire ? - Je cours m’acheter tous les jouets dont j’ai toujours rêvés - J’improvise une fête et j’invite mes amis - Je confie la somme à maman et je dépense progressivement selon mes besoins. Entoure la réponse qui te convient. Justifie –la. JE RETIENS Je dois dépenser utilement et avec prudence l’argent que mes parents me donnent. Ils l’ont gagné en travaillant durement. Je n’achète que ce qui m’est nécessaire. J’évite de gaspiller l’argent. 27 JE REVISE MES LEÇONS REVISONS NOS LECONS Dans la liste des noms ou mots qui suivent, souligne celui qui n’est pas ici à sa place : 1. Gouvernail d’Estambot, Caravelle, Boussole, Pluviomètre, Astrolabe 2. Christophe Colomb, Vasco de Gama, Magellan, Neil Armstrong ► ► Observe attentivement le schéma suivant et remplis-le en donnant les produits qui s’échangent entre les continents dans le cadre du commerce triangulaire EUROPE AMERIQUE AFRIQUE ► Réponds aux questions suivantes en mettant F pour faux et V pour vrai : 28 1. L’esclavage a été introduit en Afrique par les Blancs. 2. La traite des Noirs c’est le commerce des Noirs déportés en Amérique 3. Les Zana Malata sont issus des mariages entre les pirates de l’Océan Indien et les Comoriens. 4. Le règne des pirates dans l’Océan Indien a duré une dizaine d’années 5. Les pirates dans l’Océan Indien ne s’intéressaient qu’aux attaques des navires de commerce européens. ► Réécris le texte suivant en remplissant les cases vides : De…………à environ………….., les Malgaches notamment les descendants des pirates de l’Océan Indien,les………………………ont organisé des razzias aux Comores afin de se procurer des esclaves. Des groupes de…………à…………pirogues transportant……………..à………………guerriers arrivaient aux Comores certaines années et repartaient chargés d’esclaves. Ces expéditions mettent en ruine les Comores. Les sultans pour protéger les populations prirent l’initiative de fortifier leurs villes. Ainsi à Maore, la ville de…………………fut fortifiée. A Ndzouani, les villes de……………,……………………et de…………….furent également fortifiées. A Mwali, les sultans fortifièrent les villes de ………….et de………………. A Ngazidja, au total ……sites furent fortifiés. ► Remplis les tableaux suivants : Population en 2009 (P) Superficie (S) Densité (P/S) Ngazidja . Ndzouani . Mwali Maoré . ► Relie par des flèches les villes suivantes à leurs îles d’appartenance. Moroni Ikoni Mutsamudu Momodju Domoni Fomboni Sima Dzaoudzi Ndzouani Mwali Ngazidja Maoré ► Qu’est-ce que l’exode rural et quelles sont ses conséquences sur les zones de départ et dans les villes d’accueil ? 29 ► Quelles sont les difficultés de l’élevage aux Comores ? ► Voici différents fonds de carte identifie et places-y les villes suivantes : Moroni, Ikoni, Mitsamihuli, Mbeni, Sima, Mutsamudu,Wani,Tsembehu,Domoni,Moya,AdaDaweni,Wongoju, Fomboni, Momoju et Ndzauze. ► Le père de Soihili travaille à l’étranger. Il envoie à son fils de l’argent pour s’acheter le manuel scolaire qui lui manquait. Mais Soihili a bien envie d’acheter le jeu électronique dont il a toujours rêvé. Il t’en parle. Quels conseils peux-tu lui donner ? 30 J’apprends à intégrer Eveil CM2 (CB2 Palier 1) Situation 2 Un séjour à Mwali La tante de Samir, invite son neveu à passer ses vacances dans l’île. Il est heureux. A Fomboni, le jeune découvre les remparts, les vestiges de l’ancien palais de Djoumbé Fatima, les sites touristiques et autres. Au retour la tante lui offre une glacière pleine de poissons et un cabri. Il demande à sa tante pourquoi à Mwali les poissons sont beaucoup moins chers qu’à Ngazidja. Moili Ndzouani Ngazidja Capture 155.3t 4795.6t 9850.5t moyenne Population 40 865 269 235 325 569 en 2007 hbts hbts hbts Données statistiques sur la pêche aux Comores Document 1 Villes Population 1991 Population 2003 Moroni Taux D’accroissement 1991-2003 2.5 29 916 40 050 habitants habitants Mutsamudu 16 540 20 828 1.9 habitants habitants Fomboni 8 616 12881 3.4 habitants habitants Evolution de population des 3 capitales des Comores Document 2 Consignes : 1. Ecris pour dire pourquoi les poissons sont moins chers à Mwali qu’à Ngazidja. Utilise le document 1. ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………. 2. Samir dit à sa tante qu’il semble que Djoumbé Fatima n’est pas Comorienne. Ecris pour donner on avis. …………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………… 3. Samir est surpris par la multiplication des nouveaux quartiers aux environs de la ville. Il se pose des questions sur ce qui a provoqué cela. Ecris pour lui indiquer les causes de ce phénomène en t’aidant du document 2: ……………………………………………………………………… C1 Q1 Q2 Q3 C2 Seuil critères minimaux ……………………………………………………………………………………………... C 3 1 ……………………………………………………………. To ……………………………………………………………. t 31 J’apprends à intégrer Eveil CM2 (CB2 Palier 1) Situation 3 Un triste souvenir Mariama s’en rappelle comme si c’était hier : les Comoriens s’étaient réveillés par une mauvaise nouvelle. Un avion de l’armée française avait atterri en catastrophe à côté de Ntsoralé dans le Mboudé. L’équipage a péri et il n’y avait aucun survivant. La Radio France Internationale évoque aussi l’événement : l’historien Elikia MBokolo en profite pour parler des Comores, de sa population mal répartie, de son histoire, en particulier des « razzias malgaches ». Document 1 Document 2 « Quand le sultan Foumanaou eut 62ans l’arrivée massive des Malgaches qui débarquèrent à Foumbouni surprend les Comoriens. En plus de 2 décennies ils ont massacré, pillé et ruiné le territoire national » (document et fiche d’histoire à l’école élémentaire page 106) Consignes : 1. Elikia MBokolo donne l’exemple de Ndzouani où la population est mal répartie. Mais, il n’en donne pas les causes. Ecris pour indiquer ces raisons. Aide- toi du document 2. ……………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………….. 2. Les notables avaient voulu vider les fonds publics pour contribuer aux dépenses lors du drame. Les jeunes s’y étaient opposés. ………………………………………………… ………………………………………………… ………………………………………………… 3. Louis est malgache et vit aux Comores. Il n’a jamais entendu parler des razzias malgaches dont parle Elikia Mbokolo. C1 Q1 Q2 Q3 C2 Seuil critères minimaux Ecris pour donner ton point de vue : C3 1 Tot Ecris 3 à 5 phrases pour lui dire de quoi il s’agit : ………………………………………………………………. ………………………………………………………………… ………………………………………………………………… 32 Palier 2 : Prendre l’habitude de résoudre des situations problèmes qui mettent en œuvre : l’expédition anjouanaise contre Ramanetaka et ses conséquences, les cultures vivrières et les cultures commerciales. 33 J’explore Eveil CM2 (CB2 Palier 2) Situation 1 La crise sociale La fête de l’ide se rapproche de la rentrée scolaire. A côté de son père, Soifia assiste à une réunion des cultivateurs. Ceux-ci se plaignent des produits d’exportation qu’ils n’arrivent plus à écouler. Ainsi, Bako est désespéré : il est resté à la maison et écoute une émission radio sur le règne de deux chefs malgaches dans les îles comoriennes. Pendant ce temps, sa fille, Soifiat qui a un habillement indécent en ville, est interpellée par la police. Document 1 Document 2 Selon l’arrêté N°07/10 du Ministère des affaires Islamiques, de la Communication, des Droits de l’homme, chargé des Relations avec le Parlement et des Institutions Insulaires ; article 2 et3 : le port en public de tout effet vestimentaire laissant apparaître les parties intimes du corps est prohibé. Toute infraction à ce texte est réprimée conformément à la législation en vigueur. photo de Ramanétaka Consignes : 1. Au cours de la réunion des cultivateurs, une personne âgée conseille de revenir aux cultures de rente d’avant 1960. Hakim, qui n’a que 20 ans, lui demande de donner des exemples. Ecris 3 exemples de cultures de rentes et dis pourquoi : ………………………………………………………………………………………………… …………..……………….…………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… 2. Dans l’émission radio il est dit que les 2 chefs malgaches ont laissé des traces aux Comores. Bako n’est pas d’accord avec cette affirmation. Ecris pour donner ton point de vue à Bako : ……………………………………………………………………… ……..……………………………………………………………… C1 3. Bako se plaint à la police pour l’interpellation de sa fille. Il prétend qu’il n’y a aucun texte officiel sur les tenues. Q1 Ecris pour donner ton point de vue. Aide-toi du document 1. Q3 ……………………………………………………………………… ………………………………………………………………………. Q2 C2 Seuil critères minimaux ……………………………………………………………………………… C3 1 Tot ……………………………………………………………………… 34 7. LA DOMINATION MALGACHE SUR LES COMORES : RAMANETAKA ET ANDRIANATSOLI SULTANS DES COMORES J’apprends à : - identifier les périodes de la domination malgache sur Maoré et Mwali décrire et expliquer les conséquences du règne malgache à Maoré et à Mwali. J’OBSERVE ET JE DECOUVRE Observe cette photographie: 1. Quel est le personnage que tu vois sur cette photographie? 2. De quelle pays est originaire cette personnalité ? Document 1 :Andrtantsoli Document 1 : Andriantsoli JE ME DOCUMENTE Ramanateka devait à la ruse et à la mauvaise foi la position qu'il occupait alors. Parent de Radama, gouverneur de Mouzangaïe dans le pays des Sakkalavas, il avait été obligé de s'enfuir avec soixante officiers et soldats, tous voués comme lui à la mort par Ranavalo. C'était vers la fin de 1832. Les fugitifs abordèrent à Anjouan, et y furent bien reçus par le sultan Abd-Allah, qui leur abandonna le quart de son île. Un an après leur arrivée dans ce pays, l'un des frères du sultan, Seyd-Ali, leva l'étendard de la révolte. Ramanateka, oubliant la généreuse hospitalité d'Abd-Allah, se ligua avec le prince rebelle, auquel sa coopération procura la victoire. Mais peu de temps après, Ramanateka ayant senti que sa présence à Anjouan devenait importune, il se rendit à Mohéli avec tous les siens, s'imposa comme roi du pays aux habitants, stupéfiés de tant d'audace, entoura de murailles Fomboni, la capitale de l'île, se fit musulman ainsi que ses compagnons, et attendit de pied ferme ses ennemis. Extrait d’une notice historique écrite par un écrivain arabe Yousouf Ben-el-Moallem-Mousa à la demande d’un voyageur français Victor Noël. 1. De quel autre chef malgache parle ce texte? 2. Quels évènements l’amènent-ils à Ndzouani ? 3. Comment finalement se comporte-t-il visà-vis du sultan Abdallah qui l’accueille à Ndzouani ? 35 JE LIS ET JE COMPRENDS 1. Les causes de l’intervention malgache aux Comores La nouveauté dans les relations entre les Comores et les royaumes côtiers de Madagascar qui remontent loin dans le passé, c’est la prise du pouvoir politique dans la première moitié du XIX ème siècle à Maoré et Mwali par deux chefs malgaches. Cette entrée des Malgaches dans la vie politique des Comores est liée aux guerres que se livrent les rois malgaches et aux relations de voisinages entretenues avec certains sultans comoriens. En effet, Radama Ier, roi de l’Imerina, rêvant de dominer toute l’île avait entrepris la conquête du royaume de Boina dont le roi Andriantsoli, converti à l’Islam entretenait des relations avec les sultans de Maoré. Battu une première fois, Andriantsoli se réfugia en 1826 à Zanzibar avant de revenir sur son trône où vaincu à nouveau en 1832, il demanda et obtint l’asile chez son allié Boina Combo de Maoré. Entre-temps, Radama Ier mourut (1828) et sa femme devenue Reine sous le nom de Ranavalona Ière, se méfiant des proches parents de son défunt mari, les fit massacrer. Prévenu, le cousin de Radama Ier, Ramanetaka qui avait conduit l’armée mérina dans la guerre contre le royaume de Boila et vaincu Andriantsoli s’enfuit et se réfugia à Ndzouani auprès du sultan Abdallah II qui ne pouvait rejeter un ami des Anglais. Les deux chefs malgaches ennemis se retrouvèrent ainsi aux Comores. 2. La prise de pouvoir par les chefs malgaches aux Comores 2.1. Ramanetaka prend le pouvoir à Mwali Cheikh Moudkar, gouverneur de la petite île de Mwali nommé par le Sultan de Ndzouani Abdallah II ne reconnaît plus l’autorité de ce dernier et se proclame Sultan de Mwali. Après avoir tenté à plusieurs reprises de reprendre son autorité sur la petite île rebelle sans succès, Abdallah II fait appel à Ramanetaka qui à la tête de ces guerriers chassent Cheikh Moudkar en 1831. Une année plus tard, en 1832 les relations entre Ramanetaka et son allié Ndzouanais se détériorent. Ramanetaka renverse alors Abdallah II et le fait remplacer par son jeune frère, Mougne Ali avant de se retirer à Mwali qu’il avait jadis conquis. Il se convertit à l’Islam sous le nom de Abderrahman et devient le Sultan de Mwali. 2.2. Andriantsoli prend le pouvoir à Maoré Après quelques années d’hospitalité, le sultan de Maoré, Boina Combo ne supporte plus son hôte Andriantsoli. Il demande l’aide de Ramanetaka devenu Sultan de Mwali. Ce dernier, contre toute attente, s’allie avec son ennemi mais compatriote 36 de la grande île et Boina Combo est arrêté et emprisonné à Mwali puis contraint à céder son trône à Ramanetaka qui désormais règne sur deux Comores : Mwali et Maoré. Il nomme Andriantsoli gouverneur de Maoré mais en en 1835, celui-ci se rebelle et s’allie à Abdallah II qui a repris le pouvoir à Ndzouani. JE RETIENS Les guerres et les querelles de succession à Madagascar obligent deux chefs malgaches Andriantsoli et Ramanetaka à se réfugier l’un auprès du Sultan de Maoré et l’autre auprès de celui de Ndzouani. Mais très vite la cohabitation devient difficile et les deux chefs malgaches s’emparent du pouvoir à Moili et à Maoré. EXPLIQUONS Pouvoir politique Contraint Céder Se rebelle Compatriote La gestion du pays Obligé Donner Se révolte Du même pays JE M’EXERCE 1. Quelles sont les raisons qui amènent les deux chefs malgaches à prendre le pouvoir politique aux Comores ? 2. Quels étaient à cette époque les sultans de Maoré et de Ndzouani ? 3. Comment Ramanetaka prend-il le pouvoir à Mwali ? 4. Comment Andriantsoli prend-il le pouvoir à Maoré ? 37 8. L’EXPEDITION ANJOUANAISE RAMANETAKA ET SES CONSEQUENCES CONTRE J’apprends à : Décrire et expliquer les conséquences de la tentative de domination de Ramanetaka à Ndzouani et de son expédition. J’OBSERVE ET JE DECOUVRE 1. Que vois-tu sur cette image ? C’est sur ce type de petit voilier que les Anjouanais tentent d’aborder la capitale fortifiée de Mwali où s’est réfugié Ramanetaka. ? 2. Qu’est ce qui fait avancer ce navire en mer ? 3. Quels risques y’a-t-il à utiliser ce genre de navire en temps agité? Document 1 : une boutre Document1 : Une boutre JE LIS ET JE COMPRENDS 1. La formation de la coalition contre Ramanetaka Après être entré en rébellion contre Ramanetaka qui l’avait pourtant aidé contre Boina Combo et nommé gouverneur de Maoré, Andriantsoli se réfugie auprès de Abdallah II qui nous l’avons vu, a repris son trône à Ndzouani. Avec l’aide de sa sœur, il recrute dans son ancien royaume de Boina près de 1000 guerriers qui débarquent à Ndzouani. En 1835, les troupes des deux alliés entreprennent avec succès la reconquête de Maoré. Les notables donnent l’île à vie au sultan de Ndzouani qui réinstalle Andriantsoli à son poste de gouverneur. Plus tard, Boina Combo, l’ancien sultan de Maoré qui était prisonnier de Ramanetaka à Mwali réussit 38 à s’enfuir et rallie Ndzouani. La coalition anjouanaise contre Ramanetaka est désormais constituée. 2. L’expédition contre Mwali. En 1836, la coalition anjouanaise à bord d’une vingtaine de boutres, attaque l’île de Mwali. Toute l’île tombe aux mains des Anjouanais sauf la capitale fortifiée, Fomboni. Alors que les coalisés s’avancent vers Fomboni pour l’assaut final, un violent coup de vent les jette à la côte. Désorganisés par ce débarquement inattendu, les assaillants perdent la bataille et sont contraints de quitter Mwali, laissant Abdallah et ses frères aux mains de Ramanetaka qui les enferme et les laisse mourir de faim. Boina Combo, moins chanceux est immédiatement mis à mort. Jusqu'à sa mort en 1841, Ramanetaka domine Mwali qu’il laisse en héritage à ses descendants. 3. Les conséquences de l’échec de l’expédition anjouanaise contre Mwali Le sultan Abdallah II n’est pas revenu de l’expédition. Andriantsoli gère mal sa succession en écartant du trône l’héritier légitime, Mougnessi, fils de la première femme d’Abdallah. Il fait en effet reconnaître comme sultan un autre prince qui prend le titre de Alaoui II. Les partisans de Mougnessi, avec à leur tête Hassan, frère de Abdallah II, ne sont pas contents. Ils sont soutenus par ceux qui trouvent les impôts du nouveau sultan trop élevés et par ceux qui sont choqués par son mariage avec la fille de Andriantsoli. Les Malgaches sont en effet vus comme des païens par les Anjouanais. Hassan le chef des mécontents est arrêté et emprisonné. Il réussit à s’évader et rejoindre Domoni où il a de nombreux partisans. Ramanetaka trouve l’occasion de régler ses comptes avec Andriantsoli et envoie donc des guerriers au secours de Hassan. C’est la guerre civile. Alaoui II, abandonné par son parrain est vaincu à Bambao et se réfugie à Mutsamudu. En 1840, il s’enfuit et Hassan devient sultan de Ndzouani. Andriantsoli craignant alors pour son trône, cède l’île de Maoré en 1843 aux Français contre le versement d’une pension. JE RETIENS Les ennemis de Ramanetaka (Abdallah II, Andriantsoli et Boina Combo) se coalisent pour lui reprendre Maoré. Ils préparent et mènent une expédition en 1836 mais celle-ci échoue et Abdallah et Boina Combo trouvent la mort devant Fomboni. Andriantsoli, seul rescapé de l’expédition écarte du trône l’héritier légitime, Mougnessi et installe Alaoui II. Les partisans de Mougnessi menés par Hassan, mécontents se révoltent. Aidés par Ramanetaka, ils chassent Alaoui II et Hassan devient Sultan de Ndzouani en 1840. 39 J’EXPLIQUE Expédition Coalition Coalisé Débarquement Héritier légitime Régler ses comptes Guerre civile Pension Action militaire en dehors de son pays Alliance militaire contre un ennemi commun Membres de la coalition Descente de troupes militaires transportées par des navires sur une cote. Celui qui doit selon les traditions établies prendre le pouvoir Se venger Guerre qui oppose des gens d’un même pays Somme d’argent versée à quelqu’un pour subvenir à ses besoins JE M’EXERCE 1. 2. 3. 4. Quels sont les chefs qui se coalisent contre Ramanetaka ? Quel objectif vise l’expédition qui part d’Anjouan ? Pourquoi l’expédition échoue t-elle ? Quelles sont les conséquences de l’échec de l’expédition anjouanaise ? 40 9. Les cultures vivrières et les cultures commerciales J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE Observe et lis le tableau suivant : il donne les surfaces agricoles et les productions de l’agriculture vivrière aux Comores : Productions Surfaces (ha) 2001 Surfaces (ha) 2002 Production (qx) 2001 Production (qx) 2002 Céréales Céréale 1 (Riz paddy) Céréale 2 (Mais) 375 233 380 232 30.000 35.000 31.000 34.000 Cultures légumières Pomme de terre Légumes frais( carotte) Légumes secs( haricot, amberique) 1400 40 24 1450 40 26 14.000 4000 6910 16.000 4000 7000 Cultures fruitières Banane fruits mangue 2900 326 2950 327 580.000 30.500 590.000 31.000 Tubercules racines et bulbes Manioc Patate douce Autre (Taro) 2000 2066 233 2076 2230 200 520.000 620.000 70.000 540.000 670.000 60.000 Légumes frais Salades Tomates 73 125 75 150 2930 10.000 3000 12.000 Agrumes Orangers Mandarines, clémentines 150 70 150 70 15.000 7500 15.000 7500 1. Au regard des différentes productions, quelles sont les principales productions vivrières des Comores ? 2. Calcule le taux d’accroissement de la production de la banane entre 2001 et 2002 et compare-le au taux d’accroissement de la population. Quel rapport peut-on établir ? 3. Calcule l’évolution des surfaces agricoles consacrées au riz, au mais, au manioc entre 2001 et 2002. Quels rapports établir avec la production ? 41 JE LIS ET JE COMPRENDS • Les cultures vivrières I. Une production vivrière insuffisante La production vivrière traditionnelle reste la base de l'activité du pays. Le riz et le maïs sont les seules céréales cultivées aux Comores. Bien que le riz soit l'aliment de base du Comorien , la production locale est très faible et en déclin. Elle s'élèverait à environ 1500 t/an alors que les importations sont de l'ordre de 30 000 t/an. La patate douce est généralement cultivée en fin d'assolement traditionnel quelque soit la région ou l'altitude. L'introduction et la diffusion des variétés en provenance d'Afrique du Sud a permis d'obtenir des rendements élevés (2002 : 15 à 20t au lieu de 5t pour les variétés locales). La banane est le produit de l'agriculture locale le plus consommé. 42 variétés locales ont été recensées et mises en collection. 65 000t de bananes sont produites par an. Les légumineuses alimentaires à grain sont très répandues et toujours présentes dans l'association culturale. Les plus importantes sont les ambrevades (Ntsuzi), l'arachide, l'ambérique (Ntsandzi) et le vohème (Nkudé). Les rendements sont souvent élevés (1.5 à 2 t/ha d'arachide), mais les dégâts phytopathologiques sont importants et les délais de conservation réduits. Cette production ne suffit cependant pas à nourrir la population et les Comores doivent importer de la nourriture notamment du sucre (3 000 t par an), de la farine, de la viande, de l’huile, des conserves, du sel et même du poisson. II. Pourquoi la production vivrière est-elle insuffisante ? 1. Des surfaces cultivables limitées Archipel montagneux aux pentes souvent fortes et donc sujettes à une forte érosion et aux sols pierreux, les Comores ont une surface agricole limitée. 2. De faibles rendements Les champs sont souvent petits, dispersés, éloignés du village donc difficiles à surveiller. L’outillage est insuffisant. Dans une même parcelle, les cultures sont mélangées, donc difficiles à entretenir. Le sol ne convient pas toujours (pentes trop fortes, ravagées par les grosses pluies). Les pertes sont importantes dans les champs et pendant la conservation des récoltes. 42 III. Comment pourrait-on produire davantage ? L’amélioration de la production peut s’obtenir : - en augmentant les surfaces cultivables : cela ne serait possible qu’avec de grands travaux d’aménagement - en augmentant les rendements par l’emploi de techniques modernes (cultures pures, engrais naturels et chimiques, pesticides) et de variétés plus productives - à travers la création de structures d’encadrement et d’assistance aux agriculteurs. • Les cultures commerciales I. L’évolution et la succession des cultures commerciales Observons la frise chronologique ci-dessous : elle donne l’évolution et la succession des cultures commerciales dans le temps aux Comores. Doc : les principales cultures commerciales suivant les époques Les cultures commerciales ont été introduites à Maore par les Français au milieu du XIXè siècle, et, à la même époque, à Ndzuani par l’Anglais Sunley. Les colons se sont alors emparés de grandes surfaces de bonnes terres qu’ils ont successivement plantées en canne en sucre, citronnelle, sisal, plantes à parfum, girofle et vanille. Les principales cultures commerciales sont aujourd’hui les vanilliers, le giroflier, cultures de petits exploitants, et l’ylang-ylang qui reste une culture de grands domaines. II. Les plantations 1. Les vanilliers On voit très peu de véritables plantations ; toutefois, sa production concerne 9350 agriculteurs surtout concentrés à Ngazidja. Les vanilliers sont souvent plantés le long des clôtures des champs ; ils ne concurrencent pas les cultures vivrières. 43 Les fleurs doivent être fécondées à la main. La production par pied est faible ; les gousses sont souvent cueillies avant d’être mûres. C’est à Ngazidja que se récolte la presque totalité des tonnes de vanille verte produites chaque année. La vanille verte est achetée aux paysans, puis préparée et vendue à l’étranger. 2. Le giroflier C'est une des plus récentes cultures de rente aux Comores. 70 % du tonnage vient de Ndzouani (pointe de Sima). Mais à Mwali, le Djando devient une région de giroflier. Le giroflier occupe des terres riches. On ne peut cultiver que sous son ombrage : c’est un concurrent des cultures vivrières. Les plantations comoriennes sont jeunes, la production de girofle va continuer d’augmenter. 3. L’ylang-ylang L’ylang-ylang occupe souvent des terrains pierreux. On peut faire des cultures entre les arbres ; il concurrence peu les cultures vivrières. Les plantations sont vieilles ; leur surface se réduit (arrachage). La production va diminuer. C’est Ndzouani qui produit le plus d’essence d’ylang-ylang. Doc1 : Récolte de girofle Doc 2 : Récolte d’ylang-ylang 4. Le cocotier Le cocotier n’existe en plantations pures que dans quelques domaines produisant du coprah. Partout ailleurs, il est associé aux cultures vivrières. 44 Les cocotiers sont souvent âgés, peu entretenus ; les rats détruisent près de la moitié de la récolte. De nouvelles variétés sont proposées ; elles sont plus productives et donnent leurs premiers fruits plus tôt. Les noix de coco sont surtout consommées vertes. La principale région productrice de coprah se trouve dans les environs de Miringoni (Mwali). III. Les productions Observe et lis le tableau suivant : il nous donne en tonnes les différentes productions des cultures commerciales. Les principales productions Quantité produite Année vanille clous de girofle ylang-ylang noix de coco 73 000 2 900 t 40 t 73 000 t 2001 2002 2006 1998 Doc : Les productions des cultures commerciales Les productions de vanille, de l’ylang-ylang et de girofle constituent les principales ressources d’exportation de l'Union et fournissent actuellement à eux seuls plus de 95 % des recettes d'exportation des Comores. Ces dernières années, les recettes issues de l'exportation des principales cultures dites de rente sont en baisse du fait de la concurrence sur les marchés internationaux. Pour ce qui est de la vanille l'archipel se situent au deuxième rang mondial dans la production de la vanille derrière Madagascar. La vanille est exportée en France et en Allemagne. Les cours restent élevés en raison du marché mondial fortement demandeur. Quant au girofle, les Comores occupent une place marginale dans la production mondiale, assurée à 80% par l'Indonésie. La production moyenne commercialisée en clous et griffes de girofle est de 600t avec des alternances de très bonnes récoltes suivies de très mauvaises. Enfin pour l’ylang-ylang les Comores sont le principal pays producteur d'essence d'Ylang-ylang avec un peu plus de la moitié du marché. Les prix de ces cultures de rente dépendent des variations climatiques et financières (le faible niveau de fond propre des agriculteurs peut entraîner une chute de production si les cours baissent) et le potentiel d'essor de production très limité. 45 JE RETIENS Les principaux produits de l’agriculture vivrière sont les bananes et le manioc. La production ne suffit pas à nourrir la population : les Comores doivent importer de la nourriture (riz, sucre, viande…). La production vivrière pourrait augmenter avec l’emploi de nouvelles techniques agricoles, mais la surface cultivable est limitée, et la population augmente rapidement ; il faudrait de toute façon importer une partie de la nourriture. La production de l’agriculture commerciale pourrait beaucoup augmenter avec de nouvelles techniques agricoles, de nouvelles variétés ou des plantations plus jeunes, une meilleure protection des récoltes. Les principales cultures commerciales sont : la vanille, le girofle, l’ylang-ylang, le cocotier. Les ventes dépendent des acheteurs ; elles varient beaucoup d’une année à l’autre. JE M’EXERCE 1. Quels sont les principaux produits : - de l’agriculture vivrière ? - de l’agriculture commerciale ? 2. Pourquoi la production vivrière comorienne est-elle insuffisante ? 3. À quelles conditions la production vivrière pourrait-elle augmenter ? 4. Laquelle des îles de l’archipel produit le plus de vanille ? De girofle ? De coprah ? D’essences d’ylang-ylang ? 5. Quel rôle jouent les cultures vivrières dans l’économie comorienne ? 46 10. Le président de la République des Comores et ses fonctions J’apprends à : - à énumérer les principales fonctions du président distinguer un décret d’un arrêté, d’une loi ou d’une note de service J’OBSERVE ET JE DECOUVRE JE LIS ET JE COMPRENDS 1. les fonctions du président Titre III - Des institutions de l’Union 1- Du Pouvoir Exécutif Art.12 Le Président de l’Union est le symbole de l’Unité nationale. Il est le garant de l’intangibilité des frontières telles qu’internationalement reconnues ainsi que de la souveraineté de l’Union. Il est l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier de ses institutions. Il assure la plus haute représentation de l’Union dans les relations internationales. Il est le garant du respect des traités et accords internationaux. Le Président de l’Union détermine et conduit la politique étrangère. Il nomme et accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères ; les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires étrangers sont accrédités auprès de lui. Il négocie et ratifie les traités. Le président de l’Union est le chef du gouvernement. A ce titre, il détermine et conduit la politique de l’Union. Il dispose de l’administration de l’Union ; il exerce le pouvoir réglementaire. Il nomme aux emplois civils et militaires de l’Union. Le Président de l’Union est le chef des Armées. Il est le responsable de la défense extérieure. Le président de l’Union a le droit de faire grâce. Extrait de la constitution de l’Union des Comores - Qu’est ce que la Constitution ? - Selon la Constitution que représente le président des Comores ? - Quelles sont ses fonctions ? 47 2. les actes des gouvernants Pour gouverner le pays, le président de la République et les autres dirigeants se basent sur la loi et agissent par des actes (décrets, arrêtés, notes de service). 2.1. La loi. La loi peut être définie comme l'ensemble de règles d’une société donnée. Les lois sont prises par le Parlement, représentant du peuple mais leur exécution revient au gouvernement. On distingue trois grands types de lois : - la constitution qui est la loi fondamentale d'un État. - Les traités internationaux signés par plusieurs Etats et qui s’imposent aux pays signataires. - Les lois qui comprennent les lois organiques qui ont pour objectif de préciser la constitution et les lois non organiques qui règlent la vie de l’Etat. 2.2. Les décrets Les décrets sont des actes de décision qui sont signés par le Président de la République ou par le Premier ministre. Les décrets ne sont jamais signés par les seuls ministres, même s'ils sont contresignés par eux, sauf pour quelques décrets de nomination. 2.3. Les arrêtés Les arrêtés sont des actes de décision pris et signés par les ministres. 2.4. Les notes de service Les notes de services sont des actes de décision pris et signés par les responsables ou chefs de service. ET MAINTENANT J’AGIS 1. Avec notre maître, organisons-nous en petits groupes pour collecter plusieurs textes de lois et actes de décision, puis identifions-les avant de les classer. 2. Individuellement, réponds aux questions suivantes en mettant V pour vrai et F pour faux devant chaque proposition. 1. Le règlement intérieur de notre école est une loi 2. Le père de Sahib a été nommé Directeur Général de la Direction des Examens et Concours en Conseil de Ministres. Son acte de nomination est un arrêté. 3. Le code pénal est un décret 48 JE RETIENS Le président de l’Union des Comores, en plus de veiller sur l’unité et l’intégrité des Comores, est le chef du gouvernement. Pour gouverner, le Président et tous les gouvernants se basent sur la loi. Celle-ci peut être précisée par des décrets, des arrêtés et des notes de service. 49 JE REVISE MES LEÇONS REVISONS NOS LECONS ► Scrabble : Remplis les cases suivantes en suivant les indications fournies par les flèches : Chef malgache Reine malgache qui voulut le tuer Son ile Son allié comorien ► Anagramme: Utilise les lettres pour trouver des personnages historiques: 1. N T R A D S I L O A N 2. B C M O O I O N B A 3. R K D U O A M H H K I E C 4. M D A A A R ► Dans l’histoire de l’expédition anjouanaise contre Ramanetaka et ses conséquences que vous rappellent les dates suivantes: 1835, 1836, 1840,1843 ? 50 ► Reporte-toi au tableau des productions vivrières et représentez par un histogramme la production de riz en 2001 et en 2002 ► Que faudrait-il faire pour que cette production augmente ? ► Enumère les cultures vivrières puis les cultures commerciales et classez- les par ordre d’importance. ► Quelles sont les fonctions du Président ? ► Enumère et définis chacun des actes administratifs par lesquels les dirigeants gouvernent. 51 J’apprends à intégrer Eveil CM2 (CB2 Palier 2) Situation 2 La visite à Foumbouni Soumayat se rend pour la première fois à Foumbouni. En y arrivant, elle est impressionnée par le reste des vestiges de remparts et autres édifices qui entourent l’ancienne ville. Elle pose des questions à son compagnon Moussa. Mais ce dernier avoue qu’il ne connaît rien sur l’origine de ces anciens édifices et remparts. Madi, qui revient des champs avec un panier de vanilles, lève la main pour les saluer. A une question de Moussa sur les avantages de la vanille, Madi répond que cette culture ne rapporte plus beaucoup d’argent. Document 1 Ces remparts et édifices ont été construits à l’époque des razzias malgaches. Ces édifices ont été construits au même moment Photos des remparts ? (Source fiche et document d’histoire des Comores à l’écolee élémentaire page) NB. A remplacer par une image des remparts. Document 2 Exportation de vanille de 2003 à 2006 Année Quantité (tonnes) 2003 28 368 Valeur en francs comoriens 3 944 000 2004 29252 300 000 2005 31670 13 605 000 2006 46295 923 000 Consignes : 1. Ecris pour indiquer à Soumayat l’origine des anciens édifices et des remparts : ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………........................................................... ………………………………………………………………………………………………… 2. Soumayat s’étonne du fait que l’on ne trouve pas ces remparts et édifices à Maoré d’où elle vient. Ecris pour lui donner une explication : ………………………………………………………………………………………………………… …..………………………………………………………………………………..…………………… ………………………………………………………………………………………………………… 3. Moussa demande à Madi, pourquoi la vanille ne rapporte plus beaucoup d’argent actuellement. Q3 Seuil critères minimaux Ecris pour indiquer les raisons du faible revenu tiré de la vanille. Aide- toi du document 2. C1 C2 ……………………………………………………………………… ……………………………………………………………………… Q1 ……………………………………………………………………… Q2 …………………………………………………… C3 1 Tot 52 J’apprends à intégrer Eveil CM2 (CB2 Palier 2) Situation 3 Le nouveau consul Faissoil regarde à la télévision la présentation d’un nouveau diplomate malgache à Moroni. Dans son discours, celui-ci avait parlé des liens historiques qui existent entre son pays et l’Union des Comores. Il dit que son pays est prêt à aider les Comores pour que le pays atteigne l’autosuffisance alimentaire. Mais, Faissoil ne reconnaît pas l’endroit où la cérémonie se déroule. Population agricole Terre cultivable Technique agricole Population totale Comores 94 622habts 1748km 2 Madagascar 13 710 659habts 29 352.02km Traditionnelle Mécanique 604 446 (2005) 18 040 341 2005) 2 Les Comores et les royaumes côtiers de Madagascar ont toujours été en relation. Dans la première moitié du 19ième siècle, deux chefs malgaches deviendront sultan aux Comores. Consignes : 1. Ecris le titre de la personnalité des Comores qui doit recevoir ce nouveau consul. Dis pourquoi. ……………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. 2- L’ambassadeur donne l’exemple de Maoré où la majorité de la population parle le malgache contrairement aux autres îles. En t’appuyant du document 1, écris pour dire pourquoi le malgache n’est pas parlé à Ndzouani comme à Maoré. …………………………………………………………. ………………………………………………………… 3- Ecris pour dire comment Madagascar peut aider les Comores à atteindre l’autosuffisance alimentaire. Tu peux utiliser le document 1 : C1 Q1 Q2 Q3 ………………………………………………………………… ………………………………………………………………… C2 Seuil critères minimaux ……………………………………………………………………………………. C3 1 Tot ………………………………………………………………………………………… ………………………………… 53 Palier 3 : Prendre l’habitude de résoudre des situations problèmes qui mettent en œuvre : la colonisation de Maoré, l’industrie, l’artisanat, les infrastructures et le tourisme aux Comores, le commerce extérieur des Comores, les organisations internationales existant aux Comores. 54 J’explore Eveil CM2 (CB2 Palier 3) Situation 1 La rencontre inter –îles Ahmed vient de recevoir un e-mail de son ami Paul de l’île Maurice. Ils se sont connus lors de la rencontre des associations de lutte contre le SIDA de toutes les îles de l’océan indien, tenue à Moroni du 2 au 4 novembre 2007. Ils avaient beaucoup échangé sur l’histoire et les problèmes de développement des Comores. Dans son message, Paul conseille à Ahmed de prendre contact avec les organismes des Nations Unies afin qu’ils aident à intensifier la lutte contre le SIDA. Document 1 Document 2 (à compléter) Compléter le tableau ? Nombre des touristes par mois Nombre des Hôtels Les principales plages Qualité des infrastructures Comores Maurice Après la mort de Mouigni Mkou en 1875, Saïd Ali demande aux Français de l’aider à prendre son sultanat. Ils hésitent car ils ont reconnus Moussafoumou comme Timbé et sultan de Bambao dirigé par les pirussa alliés au timbé. (Sources : « fiche et document d’histoire des Comores à l’école élémentaire » Consignes : 1. Tu veux indiquer à Ahmed des organismes des Nations unies qu’il peut contacter pour avoir de l’aide. Ecris deux (2) noms d’organismes de l’ONU en précisant leur domaine d’intervention: ………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………… 2. Ahmed dit à Paul que les problèmes de développement des Comores sont liés à son histoire. Il donne l’exemple du règne de Saïd Ali Mfaoume. Ecris pour dire en quoi Ahmed a raison ou tort. Tu peux exploiter le document 2: …………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………. 3. Paul affirme que les Comores peuvent se développer à partir du tourisme. Ecris pour donner ton point de vue sur cette affirmation. Aide-toi du document 1 ……………………………………………………………… C1 Q1 Q2 Q3 ………..……………….…………………………………… ……………………………………………………………… C2 Seuil critères minimaux …………………………………………………………………………………………………. C3 1 Tot ……………………………………………………. 55 11. MAORE, COLONIE FRANÇAISE J’apprends à : - dire comment et pourquoi les Français ont colonisé Maoré indiquer les conséquences de cette colonisation. JE LIS ET JE COMPRENDS 1. Les raisons de l’acquisition de Maoré par les Français Deux principales raisons poussent les Français à s’intéresser à Maoré : - la pression des colons réunionnais : les colons français déjà installés sur l’île de la Réunion souhaitent que la France acquière la grande île Madagascar où il existe de grandes superficies de terres cultivables avec une main d’œuvre abondante. Ils pensent que les Comores sont un point de départ pour la conquête de Madagascar. - La recherche d’un port dans l’océan indien occidental : en 1815, la France a cédé l’Ile de France (île Maurice) aux Anglais, perdant ainsi un excellent port. Elle est donc à la recherche d’un nouveau port et elle pense que Maoré et son lagon peuvent servir à la construction de ce port. 2. L’acquisition de Maoré Les sultans de Ndzouani ont toujours considéré l’île de Maoré comme une dépendance de leur sultanat même s’ils ont toujours eu des difficultés à la contrôler. C’est donc sans grande difficulté que le sultan Salim conseillé par son ministre Saïd Omar, accepte de la concéder aux Français. Fatigué des guerres et craignant une attaque anjouanaise, il la céda à la France en échange d'une aide militaire et... d'une rente annuelle de 1000 piastres (ou 5000 francs à l'époque) et l'éducation de ses enfants à l'île de La Réunion aux frais du gouvernement français. Dans le cadre du traité du 25 avril 1841, l’île passa ainsi juridiquement sous le protectorat français. 56 3. L’œuvre coloniale de la France à Maoré - l’administration de la colonie : le schéma suivant donne l’organisation de la colonie. Commandant de la colonie Conseil d’administration Commandants de quartiers Administration Les Notables Le principal est l’anjouanais Saïd Omar, le petit-fils d’Abdallah Ier réfugié à Maore. Chefs de village - l’exploitation économique : le rêve du port s’est trouvé irréalisable parce que le lagon de Maoré est difficile d’accès et l’île est éloignée des cotes africaines et malgaches et de la route des Indes qui s’est entre-temps déplacée vers les Mascareignes. Le seul intérêt de l’île, c’est de posséder de bonnes terres non cultivées. Maoré se mit donc à la culture de la canne à sucre. En 1880, l’île produisait plus de 3000 tonnes de canne à sucre ; mais cette production est allée en diminuant à cause de la non utilisation des engrais et de la concurrence de Cuba et aussi de l’Europe qui produisait de la betterave à sucre. La main d’œuvre était constituée des travailleurs engagés c’est-à-dire des anciens esclaves libérés par l’abolition de l’esclavage en 1847. La vie de ces travailleurs était pénible à cause des horaires trop longs, de la brutalité des colons et de la faiblesse et de l’irrégularité des salaires. JE RETIENS Placée sous protectorat de la France qui cherchait un emplacement pour la construction d’un port, l’île de Maoré déçoit cette première attente pour devenir finalement une colonie essentiellement agricole. Les travailleurs engagés qui y servaient de main -d’œuvre dans les plantations de la canne à sucre y menaient une vie pénible à cause des longs horaires de travail et des traitements inhumains des colons blancs. 57 JE M’EXERCE 1. Comment et pourquoi les Français ont-ils acquis Mahoré ? 2. Comment l’île était-elle administrée ? 3. Comment l’île a-t-elle été mise en valeur ? 58 12. MWALI AU TEMPS DE DJOUMBE FATIMA J’apprends à: J’ - Reconnaître Djoumbé Fatima Identifier la période de son règne Montrer les conséquences du règne de Djoumbé Fatima à Mwali J’OBSERVE ET JE DECOUVRE 1. Observe cette image. Quel personnage représente-t-elle ? 2. Quand et où cette reine très populaire a-t-elle régné ? Document 1 :Djoumbé Fatima LE LIS ET JE COMPRENDS 1. Qui est Djoumbé Fatima (1836-1878) Fille de Ramanetaka, c'est sur l'île de Mwali, à Ouallah, que Djoumbé Soudi, plus connue sous le nom de Djoumbé Fatima voit le jour, en 1836. Quand son père meurt en 1841, elle n’a que 5 ans et c'est donc sa mère, Rovao qui se retrouve au pouvoir. Sous l’influence de la France déjà présente à Maoré et qui s’intéresse à l’île, Madame Droit, une créole d’origine mauricienne, arrive à Mwali en 1847 et devient la gouvernante de la jeune Djoumbé Fatima pendant 4 ans. Le 26 mai, 1949, Djoumbe Soudi est consacrée Reine de Mwali et son règne devient l’histoire d’une extraordinaire lutte d’influence entre les puissances étrangères qui veulent s’emparer de l’île. La Reine Djoumbé Fatima décède en 1878, à l'âge de 42 ans, après une vie remplie de rebondissements et dans la plus grande indifférence. 59 2. Le règne de Djoumbé Fatima Le règne de Djoumbé Fatima est marqué par les luttes des forces étrangères qui s’intéressent à l’île : le sultanat de Zanzibar appuyé secrètement par l’Angleterre déjà à Ndzouani et la France présente à Maoré. l’influence française : le début du règne de Djoumbé Fatima est marqué par une forte présence française. Pour mettre fin aux relations entre Zanzibar et Mwali et assurer son entrée à Madagascar, la France élabore un plan qui consiste à asseoir son influence sur l'héritière et la marier à un prince malgache. Ce fut le rôle confié à Madame Droit qui fait en sorte que tous les autres mariages prévus pour la princesse échouent. Elle devient très influente. Les notables de l'île avec en tête Tsivandini sont mécontents et demandent à la nouvelle Reine de se défaire de Madame Droit qui finalement est chassée de Mwali en octobre 1851, suite à une révolte. l’influence zanzibarite : Madame droit est partie et Tsivandini, devient très influent. Il est proche de Zanzibar qu’il croit capable de protéger Mwali de la France. Il fait épouser en 1852 la reine au prince zanzibarite Saïd Mohamed Ben Nasser qui gouverne Mwali comme une dépendance de Zanzibar jusqu’à ce qu’une révolte le chasse. Le retour de l’influence française : en 1860, les navires de guerre français réapparaissent devant Mwali. Djoumbe Fatima demande leur aide car son mari a été chassé de l'île et elle se plaint d'être le jouet de ses ministres. A la mort de son mari, le parti zanzibarite de Mwali, Tsivandini en tête, souhaite la voir épouser le sultan d'Anjouan. La France ne veut pas que Mwali devienne une dépendance de Ndzouani où l’Angleterre est influente : elle oblige Tsivandini à l’exil. Avec le retour de l’influence française, arrive Joseph Lambert, chassé de Madagascar. Il veut fonder dans l'île une installation sucrière. Il signe avec la reine un graand accord par lequel il se rend maître pour soixante années de la totalité des terres de l'île, afin de les mettre en valeur. Mais le projet ne démarre pas rapidement et pire, en 1861, Lambert repart à Madagascar pour deux années. Le parti zanzibarite exploite l'erreur ainsi commise par leur souveraine et, celle-ci décide de démissionner en faveur de son fils aîné, Mohammed, en 1867 dans l'espoir de voir l’accord signé avec Lambert annulé. Lambert soutenu par le gouvernement de Maoré tient à son accord et le conflit conduit au premier bombardement de Mwali, par la Marine Française. Djoumbé Fatima est obligée de fuir à Zanzibar où avec l'aide des Anglais, elle entreprend un voyage jusqu'à Paris, en 1868 pour demander à l'empereur d'intervenir. Son souhait ne se réalise pas et elle retourne donc à Zanzibar, et ce n’est qu’en janvier 1871, que la Reine réussit à revenir à Mwali. Son retour sur l’île agite la population contre Lambert et un 2ème bombardement a lieu le 3 juin 1871 et la ville de Fomboni est quasiment détruite. Le planteur meurt en 1873 et en 1874, Djoumbe Fatima perd son fils aîné, le sultan Mohammed, et remonte sur le trône dans l'indifférence générale. Elle meurt en 1878. 60 3. La succession de Djoumbé Fatima A la mort de la reine, son deuxième fils, Abderrhaman accède au trône et se montre très cruel. Il est donc mis à mort par la population et remplacé par le fils de Moudkar, le gouverneur de Mwali avant l’épisode de Ramanataka. Ce sultan sera remplacé par son neveu Marjani qui va être confronté à la rébellion du troisième fils de Djoumbé Fatima. Marjani renonce au trône mais la même année la France impose son protectorat à l’île (1886). JE RETIENS A la mort de Ramanataka, sa fille Djoumbé Fatima lui succède. Son règne est caractérisé par la lutte d’influence entre le sultanat de Zanzibar et la France qui veulent chacun dominer Mwali. L’arrivée de l’homme d’affaires français Joseph Lambert sur l’île ouvre dans son règne une nouvelle ère de conflits qui aboutit au bombardement à deux reprises de l’île par la marine française. J’EXPLIQUE Gouvernante Parti zanzibarite Mettre en valeur Chargée de l’éducation Groupe d’action politique influencé par Zanzibar exploiter JE M’EXERCE 1. Quand règne la Reine de Djoumbé Fatima ? 2. Quels pays se disputent l’influence à Mwali sous le règne de Djoumbé Fatima ? 3. Quel fut le rôle de Madame Droit à Mwali ? 4. Explique l’accord entre la Reine Djoumbé Fatima et Joseph Lambert et décris-en les conséquences ? 5. Quand meurt la reine Djoumbé Fatima et qui lui succède ? 61 13. NDZOUANI AU TEMPS DE SALIM ET d’ABDALLAH III J’apprends à : - reconnaître Salim et Abdallah III décrire le règne de Salim et d’Abdallah III identifier la période de leur règne à Ndzouani indiquer les conséquences de leur règne. J’OBSERVE ET JE DECOUVRE Doc 1 : Salim Document 2 : Abdallah III JE LIS ET JE COMPRENDS 1. Le règne de Salim (1840-1855) 1.1. Salim, un sultan jaloux de son indépendance Quand Salim accède au pouvoir, Maoré est sous protectorat de la France. Il craint cette puissance étrangère et pour s’en protéger, il se rapproche de l’Angleterre à laquelle il demande de lui envoyer un représentant. Entre-temps, en 1848, arrive Sunley qui sera désigné, deux ans plus tard Consul d’Angleterre. En même temps que ce premier colon de l’île s’occupe de la mise en valeur des quelques centaines d’hectares que Salim lui a concédés à Pomoni, il travaille à répandre l’influence anglaise sur l’île et surveille les activités françaises de la région pour en informer son pays. 62 1.2. Salim, un sultan conservateur Le Sultan est opposé à tout changement sur son île ; il se méfie donc non seulement de ses amis anglais qui pourraient lui demander d’abolir l’esclavage mais aussi des Anjouanais évolués. Au plan économique, il conserve pour lui seul toutes les ressources financières tirées des droits d’escales des navires à Mutsamudu, des taxes sur la vente des vivres à ces navires, des primes prélevées sur chaque anjouanais engagé comme travailleur à Maurice ou Maoré et de l’impôt que doit chaque anjouanais libre. A l’opposé, il dépense peu car l’armée qu’il entretient est peu nombreuse et son administration peu ou pas payée. 2. le règne de Abdallah III (1855-1891) 2.1. Abdallah et les 30 années de paix Quand Salim son père meurt, le prince Abdallah a 18 ans. Son père avait déjà pris le soin de le faire reconnaître par les Anglais comme le futur Sultan et la succession se passe donc sans problèmes. Abdallah a reçu une éducation moderne (il a fait des études à Port-louis sur l’île Maurice et parle Anglais et Créole) et veut donc développer son île. Il développe l’influence anglaise et Sunley joue un rôle important dans les décisions de l’île. Il modernise la garde du sultanat en l’équipant et en la faisant entretenir par les Anglais. Au plan économique, le règne d’Abdallah est caractérisé par les succès de la plantation de Sunley à Pomoni et de celle du Sultan à Bambao. Le commerce se développe aussi. 2.2. Une fin de règne difficile. Deux évènements troublent la fin du règne d’Abdallah III : - Le premier c’est l’abolition de l’esclave en 1882 qu’obtiennent les Anglais du sultan. Les propriétaires d’esclaves (nobles, chefs religieux et hommes libres) se révoltent mais grâce à sa garde modernisée, le sultan sort vainqueur de cette guerre civile. - Le deuxième, c’est le protectorat français en 1886 sur les Comores. Les puissances européennes se sont entendues pour partager la région. La France obtient Madagascar et les Comores pendant que les Anglais s’installent à Zanzibar et les Allemands au Tanganyika. Nobles et hommes libres refusent ce protectorat. Les esclaves apprennent qu’ils sont libres mais doivent rester 10 ans comme travailleurs engagés chez leurs propriétaires ; ce qui entraîne grèves et désordres sur l’île. Le sultan, malade, meurt en 1891. 63 JE RETIENS Le sultan Salim qui accède au pouvoir en 1840 est un conservateur, jaloux de l’indépendance de son île. S’il s’ouvre aux Anglais, c’est qu’il a besoin d’eux pour se protéger de la France. Son fils Abdallah III qui lui succède se montre au contraire soucieux du développement de l’île où il réussit une modernisation qui crée une ère de prospérité. Cependant la fin de son règne est marquée par des troubles causées par l’abolition de l’esclavage en 1882 et l’instauration du protectorat français en 1886. J’EXPLIQUE Abolition Consul Conservateur Modernisation Protectorat Prospérité Le fait de supprimer quelque chose Le Représentant d’un pays Opposé au changement Transformation du pays par des idées nouvelles Pays sous protection d’une puissance étrangère qui lui envoie un représentant Période de développement JE M’EXERCE Réponds en mettant devant les phrases suivantes V pour vrai et F pour faux : 1. Le sultan Salim en demandant l’envoi d’un représentant anglais à Ndzouani parce qu’il veut vendre à l’Angleterre son Ile. 2. Les ressources financières du sultan Salim provenaient de divers taxes et impôts prélevés sur les activités commerciales et sur ses sujets. 3. Le Sultan Abdallah est un conservateur. 4. Les troubles à la fin du règne d’Abdallah sont causées par l’abolition de l’esclavage et l’instauration du protectorat français. 64 14. NGAZIDJA AU TEMPS DE MOUGNE M’KOU ET DE SAID ALI J’apprends à : - reconnaître Mougne M’Kou et Said Ali indiquer la période de leur règne décrire ces règnes et leurs conséquences J’OBSERVE ET JE DECOUVRE Document 1 : Mougne M’Kou Document 2 : Said Ali 1. Quels sont les personnages présentés dans ces photographies ? 2. Où et quand ces sultans ont-ils régné ? 3. Comment ont-ils marqué l’histoire de leur sultanat ? JE LIS ET JE COMPRENDS 1. Le règne de Mougne M’Kou (1813-1875) 1.1. Mougne M’Kou, un règne dominé par les guerres. Connu sous le nom de Mougne M’Kou c’est-à-dire « le grand seigneur », le sultan Ahmed de Bambao accède au pouvoir à Ngazidja en chassant le sultan Bamba Ouma de Hambou, le mari de sa tante Nyau Faoume que ce dernier venait de détrôner. Son règne est marqué par la douzaine de guerres qu’il mène contre Fey Foumou. La cause de ces guerres, c’est la conquête du titre de Tibé qui permet de 65 dominer toute l’île unifiée. Ces guerres ont parfois occasionné des alliances comme ce fut le cas lors du premier conflit où Mougne M’Kou se lie avec le sultan de Boinkou, Boina Foumou à qui il avait remarié sa mère ou avec le sultan de Mbadjini Foumou Ouma qu’il fait sultan après avoir chassé son prédécesseur. Elles ont parfois nécessité aussi de faire appel aux guerriers des îles voisines de Ndzouani et de Mwali. Même si ces guerres faisaient peu de victimes, elles causaient de nombreux dégâts (pillage des récoltes et du bétail) ; ce qui occasionnait la famine. 1.2. Une fin de règne difficile. A la fin de son règne, Mougne M’Kou est très riche mais le partage de cet héritage entre ces fils provoque le mécontentement de ces derniers. Ils s’unissent contre leur père et l’assiègent à Moroni et seule l’intervention française remet l’ordre dans le sultanat. Avant de mourir en 1875, il désigne son petit fils Saïd Ali pour lui succéder. 2. Le règne de Saïd Ali (1880-1892) 2.1. Une difficile prise du pouvoir Désigné par son grand père pour lui succéder, Saïd Ali peine à obtenir le trône. Le sultanat est en effet dirigé à ce moment tour à tour par Saïd Bakar, Mougne Mougi et par Abdallah qui lui demandent d’attendre son tour ; ce qu’il fait en vain. Il demande l’aide des Français qui hésitent car ils ont reconnu Moussafoumou comme Tibé or celui-ci est l’allié des dirigeants du sultanat de Bambao. Après un pèlerinage en Egypte où il reçoit une importante aide financière, il est de retour en 1878 et est plus que jamais déterminé à prendre son héritage. Il s’exile auprès du sultan Hachim dans le Mbadjini avec 200 guerriers et se préparent à la guerre. Il reçoit l’appui de guerriers venus de Ndzouani, de Mwali et de Mbadjini. En 1880, la troupe ainsi constituée attaque Ntsoudjini qui tombe : sultans et ministres s’enfuient à Zanzibar et le Tibé est capturé et contraint à résider dans le Boinkou. Les morts sont nombreux et les villes d’Itsandra et de Ntsoudjini sont pillées. Saïd Ali se proclame Tibé. 2.2. Une lutte difficile pour asseoir son autorité de Tibé Une année et demie après la conquête de son titre, la guerre reprend. Moussafoumou, rejoint dans le Boinkou par de nombreux partisans et aidé de ses frères et ministres exilés à zanzibar recrute des guerriers et achètent des armes. Il tente alors de reprendre son pouvoir et 1882 : Saïd Ali est encerclé dans Moroni. Les assaillants ravagent les cultures autour de la ville. C’est à ce moment qu’arrive Saïd Omar, le père d’Ali sur un navire turc avec 200 guerriers malgaches. Il dégage Moroni et reprend Itsandra. Moussafoumou est capturé dans sa fuite, emprisonné et mis à mort. 66 Dès lors Saïd Ali veut affirmer son autorité sur toute l’île mais il se heurte à de nombreux opposants qui veulent garder leur indépendance. Le plus important de ses opposants est son principal allié de 1880, le sultan Hachim de Mbadjini. Face à l’adversité, Saïd Ali demande aux Français de prendre Ngazidja sous leur protection ; ce qui multiplie ses opposants. C’est dans ce contexte qu’arrive en 1885, un français qui joue un important rôle dans l’île : Humblot JE RETIENS Pendant son règne de 1813-1875, le sultan Mougne M’Kou mène de nombreuses guerres dont une douzaine contre Fey Foumou. Mais ces guerres sont peu meurtrières même si elles entraînent parfois la famine. Son petit-fils qui lui succède, Saïd Ali, accède au trône et règne par les armes. L’objectif de ces guerres est d’être Tibé pour asseoir son autorité sur toute l’île mais aucun sultan n’y parviendra. J’EXPLIQUE Détrôner Prédécesseur Aide financière Contexte Chasser du pouvoir Celui qui vient avant Le fait d’aider quelqu’un l’argent Situation avec de JE M’EXERCE Relie par des flèches les sultans, leur période de règne et leurs principaux adversaires Mougne M’Kou 1880-1892 Saïd Ali 1813-1875 Moussafoumou Fey Foumou 67 15 :Les Comores :l’industrie, l’artisanat, les infrastructures et le tourisme J’apprends à : -identifier les moyennes et petites entreprises existant aux Comores (savonnerie, distillerie, brasserie, parfumerie, carrières…) Reconnaître les objets artisanaux Expliquer le rôle des principaux services touristiques, situer les hôtels et les principaux sites touristiques. JE LIS ET JE COMPRENDS I. Le secteur industriel des Comores Le secteur industriel est encore très peu développé. L’essentiel de l’activité industrielle est orientée vers la transformation des matières premières agricoles : • • Transformation des produits agricoles : conditionnement de la vanille (Moroni), séchage du coprah et savonneries utilisant le coprah (Itsandra), distillation d'huiles essentielles à base de plantes à parfum (Bambao, Domoni et Salimani). Brasserie et fabrication de boisson gazeuse (Patsi). II. L’artisanat 1. L’artisanat d’art L’artisanat d’art est ancien (broderie, bijouterie, sculpture sur bois, vannerie) et pourrait trouver une importante clientèle avec le tourisme. 2. L’artisanat utilitaire L’artisanat utilitaire comprend de nombreuses menuiseries, forges, garages ; la construction des boutres ; la confection des vêtements… De nouveaux ateliers se créent chaque année, à Moroni surtout. 68 III. Les infrastructures de communication Le réseau routier est long de 800 km dont 673 sont bitumés et permet de désenclaver les régions traversées. Les moyens de transport réguliers par voie maritime entre les îles et vers Mayotte ont quasiment disparu en 2004 et 2005 et le seul véritable port est celui de Mutsamudu où les cargos importants peuvent venir à quai. Quant aux infrastructures de navigation aérienne, on dénombre 4 aéroports mais la véritable porte d’entrée de l’Union est l’aéroport international de Hahaya qui voit transiter chaque année 40 000 passagers et 3 000 tonnes de marchandises. IV. Le secteur touristique Le tourisme joue un rôle important dans l’activité économique. On estime le nombre de touristes à 27 000 touristes par an et l’activité rapporte annuellement près de 26 millions de dollars de devises au pays. Les principaux sites touristiques sont : le Volcan Karthala, le Musée du C.N.D.R.S, le port aux boutres, la grande mosquée de Moroni, la plage d’Itsandra, le Marché VoloVolo et les nombreux attraits de la flore et de la faune surtout marine. 69 Des difficultés empêchent cependant le développement du tourisme : • • • L’insuffisance d’investissements pour le développement de l’infrastructure nécessaire. L’éloignement et l’isolement géographique des Comores en font une destination relativement chère. L'impossibilité d'envisager un tourisme de masse qui pourrait heurter les populations locales musulmanes. V. L’électricité, l’eau 1. L’électricité L’électricité est surtout produite par des centrales thermiques fonctionnant au fuel, comme celles de Vwadju, Fumbuni, Mbeni à Ngazidja ; de Mutsamudu, Domoni à Ndzuani ; de Fomboni et bientôt Nyumashuwa à Mwali. L’électricité est aussi produite à partir de barrages équipés de turbines à Ndzuani (barrage sur la Tratringa) et à Mwali (petite installation près de Miringoni). Le réseau électrique (c'est-à-dire l’ensemble des lignes) se développe ; par exemple, à Ngazidja, la centrale de Vwadju alimente la zone côtière, de Mitsudje à Mitsamihuli. 1. L’eau Moroni est ses environs sont alimentés en eau potable par les forages de Vuvuni ; d’autres forages sont à l’étude ou en chantier à Ngazidja. A Ndzuani et à Mwali, l’eau des rivières est conduite dans les villes et dans certains villages. JE RETIENS Si l’industrie et le tourisme sont encore peu développés aux Comores, l’artisanat y constitue un secteur d’activité en pleine expansion. L’aéroport international de Hahaya et le port de Mutsamudu permettent le commerce avec l’étranger. Depuis l’indépendance, un effort considérable a été fait pour moderniser le pays et l’équiper en eau, en électricité, en écoles et en hôpitaux ; cependant, beaucoup reste faire. JE M’EXERCE 1. Quels sont les secteurs industriels des Comores ? 2. Cite les principales productions artisanales des Comores ? 3. Quelle est l’importance du tourisme aux Comores ? 4. Quelles sont les difficultés rencontrées par le secteur du tourisme aux Comores ? 5. Quels sont les principaux sites touristiques des Comores ? 70 16. Le Commerce Extérieur J’apprends à : - identifier les principaux produits d’importation et d’exportation des Comores expliquer la balance commerciale J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE Observe ce graphique ; il représente l’évolution du commerce extérieur des Comores. Lis la légende 200 150 Importations 100 Exportations 50 0 2006 2007 2008 2009 2010 1. Quelle est l’évolution des importations ? 2. Quelle est l’évolution des exportations ? 3. Que peut-on déduire de cette différence d’évolution ? JE LIS ET JE COMPRENDS Le commerce extérieur, c’est l’ensemble des ventes à l’étranger ou exportations et des achats à l’étranger ou importations. Le volume des échanges est en nette progression ces dernières années. Les Comores importent beaucoup plus qu'ils n'exportent, à cause de l'augmentation des importations de riz et des dépenses pour acheter le pétrole; cela a comme conséquences un déficit très net et continu de la balance commerciale. Cette tendance devrait se poursuivre au cours des prochaines années. 71 I. Les principaux produits d’exportation Observe le tableau et identifie les principaux produits d’exportation des Comores en 2007 : Produits Vanille d’exportations Volume en 63 tonnes Valeur en 770 millions de franc comorien Source : rapport annuel Clous girofle 4000 de Ylang-ylang 5707 Autres essences Autres produits 31 0,1 687 641 54 60 Les exportations comoriennes, sont en progression continue, s'établissant à 7,2 milliards FC en 2007 contre 4,1 milliards FC en 2006. Les principaux produits d’exportation sont : - Le girofle : il constitue aujourd'hui le principal produit qui rapporte au pays des revenus, représentant près de 80% des recettes d'exportations. Les quantités exportées ont rapporté 5,7 milliards FC contre 2,6 milliards FC en 2006. - La vanille : la valeur des exportations de vanille a atteint 770 millions FC, montant largement inférieur au 3,4 milliards FC réalisés en 2004 et reflétant ainsi la persistance de la crise que connaît ce secteur. - L’'ylang-ylang. II. Les principaux produits d’importation Observe le tableau et identifie les principaux produits d’importation des Comores en 2007 : Produits Riz Viande Farine Sucre Produits Tissus de Produits Ciment Véhicules Fer Autres et laitiers confection pétroliers et poisson acier 38281 5612 5850 3621 540 1369 35837 22525 1870 2406 20262 Volume en tonnes Valeur en 5871 3349 millions de francs comoriens Source : rapport annuel 704 1045 1442 656 10649 2110 2120 863 Les importations sont les achats faits à l’étranger pour répondre aux besoins en nourriture, vêtements, machines, matériaux de constructions, véhicules, carburants, livres, films etc. que l’agriculture et l’industrie du pays ne peuvent satisfaire. Elles vont aussi croissantes. Les produits importés sont très nombreux. Les principales importations sont : riz, carburants, véhicules, viande, habillement, ciment, sucre, fer, tôles, etc. 72 17844 III. Les principaux partenaires commerciaux Les principaux partenaires commerciaux de l'île sont la Turquie, l'Union Européenne et le Conseil de Coopération du Golfe. Le tableau suivant donne les principaux clients des exportations commoriennes: France 11,9% Allemagne 3,9% Singapour 1,3% Inde 1,2% Emirats Arabes Unis 0,6% Yémen 0,3% Pays-Bas 0,3% Soudan 0,2% Ile Maurice 0,1% Egypte 0,1% IV. La balance commerciale ou bilan des échanges La balance commerciale est la différence entre les importations et les exportations. Calcule à base du tableau la balance commerciale des Comores pour chaque année : Indicateurs du commerce extérieur 2006 2007 2008 2009 2010 Importations de biens (millions USD) 115 138 175 170 190 Exportations de biens (millions USD) 10 14 9 16 18 Source : OMC - Organisation Mondiale du Commerce ; Banque Mondiale - dernières données disponibles. Les importations sont plus élevées que les exportations : on dit que la balance commerciale est en déficit. Dans le cas contraire, lorsqu’on exporte plus qu’on importe, on dit que la balance commerciale est excédentaire. 73 JE RETIENS Les produits de l’agriculture commerciale représentent la presque totalité des ventes des Comores à l’étranger : ces cultures doivent donc être maintenues. Les Comores achètent à l’étranger environ cent mille tonnes de marchandises chaque année : riz et autres produits alimentaires, produits pétroliers, véhicules, ciment…La valeur de leurs importations est supérieure à celle de leurs exportations. La balance commerciale est donc déficitaire. JE M’EXERCE 1. A base du premier tableau, calcule la valeur totale des exportations comoriennes 2. A partir du second tableau, calcule la valeur totale des importations comoriennes. 3. Quels sont les produits exportés et quels sont ceux importés ? 4. Qu’est-ce qu’une balance commerciale déficitaire ? 74 17. Les personnes vivant avec le VIH J’apprends à : - décrire les sentiments que peut éprouver une personne atteinte du VIH identifier les besoins des personnes vivant avec le VIH éviter la discrimination faire preuve de compassion. JE LIS ET JE REFLECHIS Sahib a 25 ans et est au chômage. Ses parents sont pauvres. Il décide de partir en ville à la recherche de meilleures conditions de vie et pour pouvoir aider sa famille. Pendant son séjour à l’étranger, il est tombé malade. Après examen, le médecin lui apprend qu’il est atteint du VIH/SIDA. Ayant épuisé ses économies dans les soins et perdu son emploi, il décide de revenir au village afin de bénéficier du soutien de sa famille. Mais à son arrivée, il est abandonné par ses proches et obligé de vivre isolé dans sa maison : il reçoit peu de visites et peu de nourriture. 1. 2. 3. 4. De quelle maladie souffre Sahib ? Comment réagissent les proches de Sahib suite à sa maladie ? Quels sentiments éprouve Sahib ? Quels sont les besoins de Sahib ? ET MAINTENANT J’AGIS 1. Avec notre maître, invitons l’infirmier ou un responsable d’une association de lutte contre le VIH/SIDA ou encore une personne infectée ou affectée par le VIH/SIDA. Informons-nous sur la maladie et sur les comportements à observer avec les personnes vivant avec le VIH. 2. Ecrivons et mettons en scène des sketchs dans la cours de l’école pour sensibiliser nos camarades sur la stigmatisation des malades vivant avec le VIH. JE RETIENS Je dois toujours faire preuve de compassion envers les malades de SIDA et éviter envers eux tout acte de discrimination. 75 18. Les organisations internationales existant aux Comores J’apprends à : - identifier les organisations internationales existant aux Comores identifier leur rôle. J’OBSERVE ET JE DECRIS Voici les logos de quelques organisations internationales travaillant aux Comores. Identifions-les. JE LIS ET JE M’INFORME 1. Qu’est-ce qu’une organisation internationale ? Une organisation internationale est une association d'Etats, établie par accord entre ses membres et dotée d'un appareil permanent d’organes, chargés de poursuivre la réalisation d'objectifs d'intérêts communs par une coopération entre eux. 2. les types d’organisation internationale. On distingue trois grandes familles d'Organisations internationales: - les organisations universelles à vocation générale: exemple: l'Organisation des Nations Unies, 76 - les organisations régionales : elles opèrent sur un espace géographique déterminé exemple: la Communauté des Etats de l’Afrique de L’Est (SADEC), - les oganisations à vocation sectorielle : exemples : la Croix rouge ou le Croissant rouge, l’UNICEF, l’UNESCO, le PNUD, etc. 3. Pourquoi les Organisations internationales ? Un proverbe dit : « l’Union fait la force ». Ainsi dans un esprit de solidarité internationale, les Etats se regroupent à travers les organisations internationales pour faire face à des problèmes qui se posent à eux. ET MAINTENANT J’AGIS En groupes, faisons l’inventaire des organisations internationales existant aux Comores. Avec notre maître, invitons des représentants des organisations internationales présentes aux Comores et posons-leur des questions sur le rôle de chacune. JE RETIENS Aucun pays ne pouvant se suffire à lui-même, les Etats du monde ont créé des organisations internationales pour manifester une solidarité internationale. Parmi les organisations internationales existant aux Comores, on peut retenir : - l’UNESCO qui s’occupe de l’éducation, de la science et de la culture - l’UNICEF dont le rôle est d’aider les enfants défavorisés - la Croix rouge ou le Croissant rouge qui porte secours aux pays en détresse. 77 JE REVISE MES LEÇONS REVISONS NOS LECONS ► En voulant de mémoire faire un tableau synthétique incluant les images des sultans comoriens, leurs sultanats et leurs dates de règne, Mariama s’est trompée. Aide-la à se retrouver Sultans Sultanats Dates de règne Sultanat de 1880-1892 Bambao Mougné M’Kou Sultanat de Mwali 1813-1875 Sultanat de Ndzouani 18551855-1891 Sultanat de Maore 1836-1878 Sultanat de Bambao 18361836-1843 Selim Saïd Ali Andriantsoli Abdallah III 78 ► Fais une fiche économique des Comores AGRICULTURE Cultures vivrières Cultures commerciales INDUSTRIES Principaux secteurs industriels ARTISANAT Produits de l’artisanat utilitaire Produits de l’artisanat d’art COMMERCE EXTERIEUR Exportations Importations TOURISME Principaux sites touristiques COMMUNICATIONS Voies bitumées Ports Aéroports ► Seyna a perdu ses deux parents. A l’école, la rumeur court qu’ils sont morts de VIH/SIDA et les élèves isolent la petite Seyna. Dans un texte de 10 lignes, essaie de convaincre tes camarades qu’ils ont tort. ► Que signifie - UNICEF UNESCO PNUD ONU UA SADEC ? 79 J’apprends à intégrer Eveil CM2 (CB2 Palier 3) Situation 2 Les recherches Des élèves du CM2 font des enquêtes sur les Comores. Ils se rendent à la CNDRS. A l’entrée, Salim s’arrête devant une image de Mogne Mkou. Il doit faire des recherches sur la vie de cet homme. Mohamed est chargé d’établir la liste des principaux produits importés aux Comores. Abdou cherche en vain des informations sur la colonisation de Mayotte. Document 1 Document 2 Produits du commerce extérieur comorien: - Riz, - Sucre -Vanille - Farine -Ylang-ylang - Clou de girofle - Contre plaquette - Voitures Consignes : 1. Tu veux aider Salim dans ses recherches. Ecris pour présenter Mogne Mkou et ce qu’il a fait aux Comores : ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………….. Q3 3. Ecris pour expliquer à Abdou comment l’île de Mayotte a été colonisée : Seuil critères minimaux 2. Mohamed a trouvé une liste de produits du commerce extérieur comorien. Ils sont présentés sur le document 1. C1 C2 C3 Entoure les noms des produits importés sur cette liste. Q1 Ecris en face de chaque produit importé, le nom d’un pays d’où il provient. Q2 1 Tot ……………………………………………………………………. ……………………………….…………………………………… ……………………………………………………………………… 80 J’apprends à intégrer Eveil CM2 (CB2 Palier 3) Situation 3 Une journée mahoraise Comme chaque année, le comité mahorais commémore le 12 novembre l’occupation illégale de l’île de Mayotte par la France. Bakar et Marie y assistent : ils sont assis à côté de nombreux touristes. L’orateur du jour parle de la colonisation de l’île par la France, de sa proximité avec les pays d’Abdallah III et de Djoumbé Fatima. Les touristes ne cessent de poser des questions aux deux enfants. Document 1 Document 2 Document 3 Le 12/11/1975, le président Mohamed Djaffar prononce le discours de l’admission des Comores en tant qu’Etat souverain composé de 4 îles : Ngazidja, Moili, Ndzouani et ???? Sources ??? Consignes : 1. Bakary dit à sa sœur que l’on commémore en fait la colonisation qui est l’occupation illégale de Mayotte par la France. Ecris ce que tu dirais à la place de Bakary. Aide-toi du document 3 : …………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………. Seuil critères minimaux 2. Les touristes demandent aux enfants qui sont Abdallah III et Djoumbé Fatima. En t’aidant des documents 1 et 2 et de tes connaissances, écris la réponse que tu peux donner à ces touristes: C1 C2 C3 …………………………………………………………………… Q1 …………………………………………………………………… Q2 1 …………………………………………………………………… Q3 ……………………………………………………………………. 3. Un touriste demande à Bacar ce qu’il peut visiter à Tot Ngazidja. Ecris des noms de sites touristiques que tu peux lui proposer: …………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………….. 81 Palier 4 : Prendre l’habitude de résoudre des situations problèmes qui mettent en œuvre: les troubles à Ngazidja au XIXème siècle, la fin des sultanats à Nzouani et à Mwali, le milieu naturel, la population et les activités économiques à Madagascar, la conquête des droits. 82 J’explore découvre Eveil CM2 (CB2 Palier 4) Situation 1 Les problèmes d’emploi Les jeunes du quartier causent sur la place qui leur est réservée dans la société. Certains évoquent ce match retour du 17 novembre 2007, entre Madagascar et les Comores. D’autres comme Mohamed et Chamou, projettent chercher du travail ailleurs ; ils comparent les possibilités d’emploi à Madagascar et à la Réunion. Hamid dit que selon son père, la Grande Comores serait développée comme la Réunion si Humblot était resté longtemps au pourvoir. On n’aurait pas besoin d’aller chercher du travail ailleurs. Léon Humblot a débarqué aux Comores le5/11/1884.Le sultan Said Ali signe avec lui une convention commerciale lui cédant toutes les terres agricoles de l’île contre le versement de 5 000 piastres. Extrait de langlang2006 Repartions des revenus à Madagascar Produits Taux Taux du PIB d’occupation de la population Artisanaux Industriels 5.5% 15.4% Café, girofle, 76.6% 29.2% canne à sucre, le tabac et la vanille. Consignes : 1. Hamid veut savoir qui est Humblot. Ecris pour présenter et dire si son action a été bénéfique ou non pour la Grande Comores. Aide toi du document 1. ………………………………………………………… C1 ………………………………………………………… 1. Chamou envisage chercher du travail à Madagascar. Ecris deux secteurs d’activités parmi les plus dynamiques qui procurent de l’emploi sur cette île Q1 Q2 Q3 C2 Seuil critères minimaux ………………………………………………………………………. C3 1 Tot ………………………………………………………… ………………………………………………………… 2. Mohamed aimerait travailler dans le domaine du tourisme à la Réunion. Tu veux l’aider dans son choix. Ecris trois services de tourisme dans lesquels il peut trouver un emploi : ……………………………………………………………………… ……………………………………………………………………… ……………………………………………………………………… 83 19. LA REVOLTE DE 1891 J’apprends à : - décrire les troubles de 1891 expliquer les troubles de 1891 J’OBSERVE ET JE DECOUVRE Othman: il est le symbole de la révolte et de la résistance anjouanaise contre le protectorat français. Après plusieurs mois de résistance, il est pris et exilé avec certains de ses compagnons de lutte. Document 1 : Othman JE LIS ET JE COMPRENDS 1. Les causes des troubles. 1.1. Le protectorat français de 1886 sur les Comores Le traité du protectorat qui intervient vers la fin du règne d’Abdallah III désigne le fils aîné de ce dernier, Salim pour lui succéder ; mais il est contesté par Othman, le frère d’Abdallah Ier désigné par les princes El Madoua comme sultan de Ndzouani. Les deux hommes représentent des intérêts différents : Salim est le représentant des nobles qui possèdent la terre et les esclaves tandis que Othman est opposé au protectorat et veut la libération immédiate et sans condition des esclaves. Il est soutenu par Abderrhamane Ben Omar, le vieux général, commandant la garde du sultanat. Incapable de se faire obéir par cette garde, Salim arme ses 300 esclaves mais ceux-ci vont rejoindre à Mutsamudu Othman qui milite pour leur libération. 84 1.2. L’abolition de l’esclavage En Février 1891, Othman annonce l’abolition immédiate et sans condition de l’esclavage. C’est cette nouvelle qui, associée aux problèmes de succession sur le trône, sera à l’origine des troubles. 2. Les troubles A l’annonce de l’abolition de l’esclavage, les esclaves et les paysans libres des Hauts arrivent en foule à Mutsamudu. Ils s’en prennent aux maisons des nobles, leurs anciens maîtres de même que les boutiques des Indiens et des Arabes, les pillant ou les incendiant. Nobles et commerçants fuient donc la ville pour se cacher dans les plantations, sur les bateaux ou vont à Mwali. Le désordre s’installe dans le sultanat où Salim est amené et contraint à céder le pouvoir à Othman. 3. L’intervention française et la résistance des Hauts En avril 1891, la France décide de rétablir l’ordre. Le gouverneur de Maore annonce que Saïd Omar est désigné comme sultan de Ndzouani. Quatre navires français débarquent des troupes près de Ouani, à Mutsamudu et à Pomoni. Le nouveau sultan est installé dans sa capitale où de nombreux notables effrayés par la révolte des esclaves viennent chercher protection. L’intervention française pour rétablir l’ordre rencontre une vive résistance de la part des esclaves et paysans commandés par Abderrhamane Ben omar. Réfugiés dans les cirques des Hauts où ils sont à l’abri des tirs des canons de la marine française et nourris par les femmes qui leur apportent la nourriture la nuit, 3000 paysans et esclaves résistent pendant deux mois avant de perdre tour à tour leurs positions de Bambao M’touni et de Koni-Djodjo. Finalement épuisés par le siège, ils perdent le dernier cirque sur le plateau de Digo, celui de Lingoni. Othman, le général Abderrhamane Ben Omar, les princes El Madoua et 2000 de ses combattants se rendent. Les chefs de la rébellion sont exilés à Djibouti puis en Nouvelle Calédonie. Après la rébellion, les sultans perdent progressivement leur pouvoir qui revient au Résident français. Saïd Omar meurt en avril en 1892 après seulement 4 mois et son fils Saïd Mohammed lui succède dans l’indifférence générale. JE RETIENS Le protectorat français de 1886 sur les Comores et l’abolition de l’esclavage entraînent une révolte contre les nobles. L’armée française intervient en 1891 pour rétablir l’ordre mais se heurte à une vive résistance qui est finalement vaincue. Dès lors, les sultans perdent leur pouvoir qui passe désormais aux mains du résident français. 85 J’EXPLIQUE A l’abri de Cirque Indifférence générale Sous protection Dépression ou creux en forme de demicercle dans une zone montagneuse Absence d’intérêt ou de considération pour quelqu’un JE M’EXERCE 1. Quelles sont les causes des troubles de 1891 à Ndzouani ? 2. Quels sont les intérêts qui s’opposent à Ndzouani au moment des troubles ? 3. Qui sont les meneurs de la révolte ? 4. Comment résistent les esclaves et les paysans ? 86 20. LES TROUBLES A NGAZIDJA : HUMBLOT LE SULTAN BLANC. J’Apprenons à : - reconnaître Humblot dire qui est Humblot montrer en quoi il exerçait une forte autorité à Ngazidja expliquer la résistance des grands Comoriens. J’OBSERVE ET JE DECOUVRE 1. Qui voyons-nous sur cette image? 2. Quel rôle a-t-il joué à Ngazidja ? Document 1 : Humblot JE LIS ET JE COMPRENDS 1. L’accord de la discorde 1.1. Qui est Léon Humblot ? 87 Léon Humblot (1852-1914) surnommé le "grand sultan blanc" est un naturaliste que le Muséum d'histoire naturelle de Paris envoya aux Comores en 1883. Il parcourt Ngazidja en 1884 et se rend compte du potentiel agricole de l’île qu’il veut exploiter en créant des plantations. Il connaît en France des personnalités politiques importantes comme le Ministre Jules Ferry mais aussi des hommes d’affaires notamment des parfumeurs prêts à l’accompagner dans ce projet. Pour obtenir les terres dont il a besoin, il exploite le fait que le Tibé Saïd Ali cherche à obtenir l’aide de la France pour asseoir son autorité sur les autres sultans. 1.2.L’accord Humblot- Saïd Ali Humblot se faisant passer pour un agent de l’État français obtient du Tibé une convention datée du 4 novembre 1885. Cette convention lui accorde toutes les terres qu'il désire et les travailleurs à sa convenance, moyennant une redevance de 10 % des bénéfices. Ainsi commence une main mise de Humblot sur l’île alors que les autres sultans n’ont pas été consultés. 1.3.La révolte et l’intervention française Quand la nouvelle se répand que le Tibé a vendu Ngazidja à la France et que les terres vont être confisquées, la population se révolte, pille un navire français à Iconi et encercle le Tibé à Moroni. Le commandant de Maore intervient et réunit le Tibé et les chefs qui lui sont opposés dont les fils et le gendre de Mougne M’Kou, le sultan Hachim de Mbadjini et le représentant du sultan d’Itsandra. Ceux-ci demandent que le Tibé soit remplacé mais le commandant refuse et leur propose même de signer le traité du protectorat qu’il a apporté. Seuls le Tibé et le sultan de Mitsamiouli acceptent le signer. En représailles, le camp des opposants est bombardé dès le lendemain et pris par les soldats français. Un an, plus tard, le sultan Hachim de Mbadjini qui refuse toujours de signer le traité est attaqué ; sa capitale est prise et il se rend. Il est emmené en exil à Diégo Suarez. Il s’évade en 1887 pour trouver refuge à Zanzibar avant de revenir dans son sultanat. Pendant qu’il se dit prêt à reconnaître le protectorat, il tente en vain d’obtenir l’aide allemande. C’est alors que les troupes du Tibé Saïd Ali appuyées par la marine française décident de le traquer. Le 20 Juin, il est capturé et mis à mort. 1.4. Les débuts de la société coloniale de la Grande Comores et la résistance des Grands Comoriens Humblot agrandit son domaine en s’emparant de nouvelles terres et l’ouvre sur la mer. A Salimani, il fait des aménagements pour permettre aux navires d’accoster. Les ministres de Saïd Ali et les notables tentent de résister mais tirant leçon de la révolte de Ndzouani, ils ne font pas appel au peuple. Ils encerclent le Tibé dans sa capitale mais celui-ci réussit à s’enfuir à Maoré. Humblot quant à lui est bloqué dans son domaine de Nioubadjou défendu par sa garde de 300 Makous qui bien traités lui restent fidèles. Il reçoit l’aide du capitaine Dubois à la tête de 50 soldats ; ce qui 88 décourage les adversaires du Tibé déjà atteints par l’échec de la révolte de Ndzouani. Le Tibé peut alors revenir et réorganiser l’île : il supprime les sultanats et les postes de ministres et désormais les assemblées ne peuvent se tenir qu’à la demande du résident français. 2. Humblot sultan En 1889, grâce à ses soutiens à Paris, Humblot est nommé Résident français tout en restant responsable de la S.C.G.C dans l’île. Il concentre donc entre ses mains tous les pouvoirs : administration, justice et police. Mais il veut avoir les mains totalement libres pour s’emparer de nouvelles terres mais pour cela, il faut se débarrasser de Saïd Ali. En Août 1893, il tombe dans un piège et reçoit une flèche. Il fait croire que c’est Saïd Ali l’auteur de cet attentat. Celui-ci est alors déposé et obligé de quitter le sultanat. Humblot devient le maître absolu de l’île qu’il dirige en fonction des intérêts de sa société. De nombreux Grands Comoriens quittent alors l’île. 3. La S.C.G.C. Devenu maître de l’île, Humblot se basant sur l’accord passé avec Saïd Ali, occupe de nouvelles terres parfois déjà peuplées et cultivées et son domaine s’étend sur environ 520 km2. La main d’œuvre qu’il utilise pour exploiter ces vastes terres est à moitié composée d’esclaves achetés en Afrique. Ceux-ci, une fois chez Humblot deviennent des travailleurs engagés pour 10 ans. En 1904, l’esclavage est aboli à Ngazidja et la S.C.G.C. impose le travail forcé : tout Comorien inoccupé avait le choix entre la prison et un engagement chez Humblot. 4. La fin du sultan blanc. Les députés et les sénateurs français, informés de la situation sur l’île grâce à l’action d’un officier de la marine, de certains députés et de journalistes font pression sur le gouvernement qui reconnaît que Saïd Ali « a été déchu pour motifs inexacts et calomnieux ». En 1912, la convention Humblot est alors annulée. Ruiné, Humblot meurt à Nioumbadjou en 1914. JE RETIENS Humblot arrive à Ngazidja en 1884. Le 4 novembre 1885, il se fait passer pour un agent de la France. Il signe avec le sultan de Bambao Saïd Ali un traité lui accordant toutes les terres et les travailleurs qu'il désire contre une redevance de 10 % des bénéfices. Il met alors en place une compagnie coloniale, la S.C.G.C. Puis, il élimine le sultan et réussit à se faire nommer Résident français : il devient le maître de l’île qu’il dirige et exploite à sa volonté jusqu’en 1912, date de l’annulation du traité. Ruiné, il meurt en 1914. 89 J’EXPLIQUE Naturaliste Potentiel agricole Parfumeurs Convention Main mise Gendre En représailles Traquer Scientifique Richesse agricole Fabricant de parfums Accord Domination Mari de la fille Pour se venger ou punir Pourchasser Travailleurs engagés Travailleurs recrutés Travail forcé Déchu pour calomnieux motifs inexacts Travail contre sa volonté et Privé ou dépossédé de ses pouvoirs pour des raisons qui sont fausses dans l’intention de nuire. JE M’EXERCE 1. 2. 3. 4. Pourquoi Saïd Ali signe t-il la convention de 1885 avec Humblot ? Quelles ont été les conséquences de ce traité ? Comment finalement Humblot devient le maître de l’île ? Que fait Humblot du pouvoir qu’il a obtenu dans l’île ? 90 21. LA FIN DES SULTANATS A NDZOUANI ET A MWALI J’apprends à décrire et à expliquer la fin des sultanats à Ndzouani et à Mwali JE LIS ET JE COMPRENDS 1. Saïd Mohamed, le dernier sultan de Ndzouani Succédant à son père Saïd Omar, il n’a plus aucun pouvoir. Toutes ses terres lui échappent et sont aux mains des sociétés coloniales dont la plus importante est la Société Comores Bambao. Lui - même ne vit plus que de la pension que la France lui donne. Les affaires du sultanat et le sort des Anjouanais ne l’intéressent pas. Le pouvoir est en réalité aux mains du Résident français qui administre l’île au nom du sultan avec l’aide de la marine, prête à intervenir en cas de troubles. Finalement en 1912, Ndzouani est annexée et est désormais rattachée à Madagascar. 2. la déposition de Mahmoud et la fin du sultanat à Mwali. Après le départ de Marjani, Salima Machimba, fille de la reine Djoumbé Fatima, est désignée comme l’héritière du trône mais elle n’a que 12 ans. Elevée dans la religion catholique et née d’un planteur français, les esprits sont peu préparés à accepter son règne dans un sultanat à tradition musulmane. Néanmoins en attendant qu’elle ait 21 ans, il a été décidé que Mahmoud Ben Saïd joue le rôle de sultan. En 1897, Humblot rachète la plantation de Sunley et comme à Ngazidja, il veut éliminer le sultan pour avoir les mains libres. Il fait donc accuser Mahmoud d’atrocités. Un fonctionnaire français est envoyé pour surveiller le régent et les employés de Humblot mais celui-ci vient imposer de lourds impôts. La révolte gronde avec en tête Mahmoud. Une enquête est faite et qui donne raison à Mahmoud ; mais on le contraint à quitter l’île. Revenu de cet exil, il mène la révolte qui conduit à l’incendie du domaine de Humblot. La marine intervient et Mahmoud échappe et réussit à s’enfuir à Zanzibar. Puis il gagne la Réunion où il meurt en 1898. Entre-temps l’héritière a 21 ans, mais elle se marie à un gendarme français et refuse de rejoindre son île, préférant vivre en France. Avec elle, prend ainsi fin le sultanat de Mwali. Humblot qui croit avoir eu raison de Mahmoud est cependant contraint de revendre son domaine en 1912 suite à la grève de 1902 liée aux mauvais traitements subis par ses employés. 91 JE RETIENS A Ndzouani, le sultan Saïd Mohamed perd progressivement son pouvoir qui revient au résident français. A Mwali, en attendant que l’héritière du trône soit grande et revienne gérer le sultanat, Mahmoud exerce la fonction de sultan. Mais Humblot qui prend pied sur l’île, parvient à l’éliminer et à l’exiler. L’héritière, elle ne reviendra jamais. J’EXPLIQUE Annexée Atrocités Avoir eu raison Rattachée ou ajoutée à son territoire Caractère de ce qui est horrible, inhumain Vaincre la résistance de quelqu’un ou de quelque chose JE M’EXERCE 1. Qui est le dernier sultan de Ndzouani ? 2. Pourquoi Mahmoud a-t-il des problèmes avec la société Humblot et comment résiste-t-il ? 3. Qui est l’héritière du trône à Mwali et pourquoi y renonce-t-elle ? 92 22. Madagascar : le milieu naturel, la population et les activités économiques J’apprends à : - situer l’île de Madagascar dans l’océan Indien décrire son relief et son climat expliquer son peuplement décrire les principales activités de l’île. J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE Observe la carte ci-dessous ; repère Madagascar et localise-le par rapport au continent africain puis aux Comores. Dans quel Océan se situe-t-il ? Doc 1 : Les îles de l’océan Indien 93 JE LIS ET JE COMPRENDS Avec ses 590 000 km² de superficie, Madagascar est l’une des plus grandes îles du monde • le milieu naturel I. Le relief Observe d’abord attentivement la carte ; lis la légende et distingue les ensembles du relief de Madagascar Doc 2 : le relief de Madagascar 94 A présent observe le schéma représentant la coupe est-ouest de Madagascar et en relation avec tes observations de la carte, décris le relief de la grande île. Doc 3 : coupe est-ouest de Madagascar En partant de l’océan Indien, on distingue trois principaux ensembles de relief sur l’île. - le long de la côte Est s’étend sur 800 km une étroite plaine rectiligne et marécageuse, avec de grandes étendues d’eau douce, les lagunes. Viennent ensuite des collines. - le centre de l’île est occupé par les Hautes terres constituées de montagnes, plateaux, collines, bassins et vallées où apparaissent les roches anciennes. Celles-ci sont par endroits recouvertes de roches volcaniques récentes (Tsaratanana, Ankaratra). - enfin sur la côte ouest et le Sud, les roches anciennes disparaissent sous des roches plus jeunes (calcaire, argile…). C’est un ensemble de plaines et de plateaux. Les plus grands fleuves de Madagascar viennent se jeter dans le canal de Mozambique. Ils apportent à la côte de grandes quantités de terre, de sable, de graviers (les alluvions) qui remplissent les baies peu profondes et forment des plaines riches. Certains se terminent par un delta. II. Le climat Madagascar est située dans la zone tropicale sud. Mais les importantes hauteurs de l’île apportent des variations au climat. La circulation des vents reste le facteur déterminant de ce climat: - L’Est de l’île notamment la partie allant de la côte aux « falaises » de l’arrière-pays est balayé directement par l’alizé. Elle reçoit toute l’année d’importantes quantités de pluies (exemple : Toamasina) à cause des falaises qui retiennent les nuages. - Sur la côte ouest et les hautes terres, 95 Doc 4;vents et pluies a Madagascar l’alternance de la mousson et de l’alizé donne deux saisons distinctes : de novembre à avril la prédominance de la mousson y apporte d’abondantes pluies (c’est la saison des pluies) tandis que de mai à octobre souffle l’alizé vidé de l’humidité qu’il transportait sur les falaises (c’est la saison sèche) (exemple : Mahajunga). - Le Sud ne reçoit pas la mousson et il est protégé de l’alizé : c’est une région très peu arrosée (exemple : Toliara). III. La végétation D’immenses étendues de Madagascar, autrefois boisées, sont aujourd’hui complètement dénudées : l’homme est en grande partie responsable du recul des forêts. On distingue quatre grandes régions naturelles de l’île (côte est, côte ouest, hautes terres, Sud) : - la forêt dense : elle ne se maintient plus que dans les régions très humides, sur les « falaises » et sur les sommets. - La « savoka » : c’est une savane de grandes herbes et quelques arbres. Elle a pris la place de la forêt dense détruite. C’est le domaine des agriculteurs et est constamment défrichée par les agriculteurs. - La forêt claire : peu épaisse, elle s’étend dans les régions sèches. - Savanes et steppes : la savane, régulièrement brûlée, laisse la place à des herbes peu épaisses, cachant mal la roche : la steppe. C’est le domaine des éleveurs. - la végétation du sud : elle est constituée de plantes capables de résister à la sécheresse. Certaines de ces plantes sont très curieuses et n’existent qu’à Madagascar Doc 5 : La végétation à Madagascar 96 • le milieu humain 1. L’origine des Malgaches L’île, d’abord inhabitée, aurait commencé à se peupler il y’a environ mille cinq cent ans (à la même époque que les Comores) par des gens venus, les uns d’Indonésie (îles de l’Asie du Sud-est), les autres d’Afrique. On pense que ces arrivées ont continué jusqu’au XIIIè siècle. Le malgache, langue d’origine indonésienne, est parlé par tous les Malgaches. 2. Une population qui augmente rapidement Jusqu’en 1950, la population malgache s’est caractérisée par un faible taux de croissance (1%) ; mais elle connaît depuis lors une croissance rapide. Elle est passée de 12 238 914 hbts en 1993 à 21 281 844 en 2011. Cette population est jeune car 56,6% ont moins de 20 ans. 3. Une population inégalement répartie En ce qui concerne la répartition de la population, Antananarivo, la capitale fournit 30% de la population de Madagascar et sa région demeure la zone ayant la densité démographique la plus élevée. La province de Fianarantsoa, toujours au centre du pays offre le second réservoir de la population avec 22%. • les activités des hommes 1. L’agriculture est la principale activité L'agriculture fait vivre quatre habitants sur cinq mais elle reste rudimentaire, peu mécanisée et la superficie exploitée ainsi que le rendement obtenu restent encore très faibles. a) L’agriculture vivrière Le riz est la céréale omniprésente qui marque les paysages de son empreinte (rives du lac Alaotra, Imérina, pays bétsiléo, plaine du Boina, côte est). Le riz constitue, en effet, l'aliment de base. Il s’y ajoute d’autres cultures : manioc, canne à sucre, bananes ; légumes et fruits des pays tempérés sur les hautes terres. 97 b) L’élevage L’élevage occupe une place importante : le pays possède en effet un important cheptel de zébus, qui sont la principale viande consommée dans le pays. c) Les cultures commerciales Outre les cultures vivrières, le pays est également connu pour la production de certaines cultures d’exportation dont la vanille, le café, le girofle, le poivre, le cacao, le coton, le tabac, le sisal. 2. Les industries. L'industrie reste peu développée dans ce pays à l'exception des entreprises franches qui sont en plein essor. En 2001, on comptait 308 entreprises franches employant au total 110 000 personnes. Ces petites unités industrielles, installées dans les ports (raffinerie de pétrole et verrerie à Toamasina ; cimenterie et usine textile à Mahajanga, chantier naval à Antsiranana), dans la capitale (montage de véhicules) et à Antsirabe (usine textile, conserveries, fabrique de boissons). 3. Les communications, le commerce extérieur et le tourisme Les distances sur l’île sont considérables et il a fallu développer d’importantes infrastructures routières même si elles restent insuffisantes: grandes routes, voies ferrées, aérodromes. Toamasina (Tamatave), le port principal et l’aéroport international d’Antananarivo sont les principales portes d’entrée du pays. Quant au commerce, les exportations de produits agricoles et le faible niveau des importations ne permettent pas toujours au pays d’équilibrer la balance du commerce extérieur (en 2001, les importations s’élevaient ainsi à 729 millions de dollars pour 486 millions d’exportations). Le café représente 30% de la valeur totale des produits exportés. Les principales importations concernent les produits chimiques, les machines-outils, le pétrole brut, les automobiles et les produits métallurgiques. Les principaux partenaires commerciaux sont la France, les États-Unis, l’Allemagne et le Japon. Enfin, le tourisme constitue une source complémentaire de richesses de l’île. 98 JE RETIENS Madagascar est l’une des plus grandes îles du monde (590 000 km² ; 1 600 km de long). Elle est située dans l’océan Indien, dans la zone tropicale sud, à 400 km de la côte africaine. Le milieu naturel est riche et varié : un relief formé de hautes terres ; un climat tropical humide qui devient de plus en plus sec du Nord vers le Sud ; une végétation diversifiée (forêt dense, forêt claire, « savoka », savanes et steppes). Les Malgaches sont d’origine asiatique et africaine. Ils sont actuellement 21 000 000 (densité : 17 hab. /km²). Les régions les plus peuplées sont le centre du pays et la côte est. La principale activité économique est l’agriculture (riz, manioc, canne à sucre ; café, vanille, girofle, coton, sisal). Les étendues de savanes et de steppes sont parcourues par de grands troupeaux de bovins. Dans cette île immense, les routes et les voies ferrées sont insuffisantes. JE M’EXERCE 1. 2. 3. 4. Quels sont les principaux éléments du relief malgache ? Décris les principales régions climatiques de Madagascar ? Quelle est la principale culture vivrière de l’île ? Quels sont les secteurs industriels de l’île ? 99 23. La Réunion: le milieu naturel, la population et les activités économiques J’apprends à : - situer l’île de la Réunion dans l’océan Indien décrire son relief et son climat expliquer son peuplement décrire les principales activités de l’île. J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE La Réunion est une île française de l’Océan Indien. Observe la carte de la page 93. Décris la situation de l’île de la Réunion et compare la à celle des Comores. JE LIS ET JE COMPRENDS • Le milieu naturel I. Le relief Observe d’abord attentivement la carte ; lis la légende et distingue les ensembles du relief de la Réunion. 100 La Réunion est une île volcanique très montagneuse, comme le montre la carte cidessus (page précédente). On y distingue deux massifs volcaniques reliés par des plateaux qu’on appelle des « plaines » : - le massif du Piton des Neiges (3 069 m), grand volcan éteint dont le cône a été creusé de cirques aux abrupts impressionnants ; - le massif de la Fournaise (2 631 m), volcan actif. Sur la carte, montrons la ligne des 400 m d’altitude. Elle est proche de la côte : les pentes sont fortes. L’île est massive. La côte ne possède pas d’abri naturel ; il a fallu creuser un port dans une plaine proche de la mer. II. Le climat Le climat de La Réunion est de type tropical. La saison des pluies dure de novembre à avril. Parfois de violents cyclones atteignent l’île. Les précipitations sont abondantes et dépendent de l’exposition au vent. Le nord-est de l’île, exposé au vent, reçoit de 4 à 8 m d’eau par an, et la côte sud-ouest « sous le vent » moins d’1 m. Les températures ont une faible amplitude thermique et sont toujours comprises entre 21 et 26 °C. • le milieu humain 1. Le peuplement L’île, bien que connue depuis longtemps, est restée inhabitée jusqu’à ce que les Français s’y installent, en 1660 (à cette époque, les Comores étaient déjà peuplées depuis près de mille ans). Le nombre d’habitants de la Réunion est resté très faible pendant un siècle : 12 habitants en 1646 ; 50 en 1670 ; 734 en 1707… Quand des plantations ont été créées sont alors venus des colons d’Europe et de nombreux travailleurs africains, malgaches, puis indiens. Aujourd’hui, la population est composée en grande partie de descendants plus ou moins métissés d’Afrique et de Malgaches. C’est une population jeune, mais elle a cessé d’augmenter rapidement. 2. La répartition de la population En 1986, 500 000 habitants environ vivent sur cette île de 2 500 km². Calcule la densité de la population ; compare-la à celle des Comores. La Réunion est une île très montagneuse. La plus grande partie des Réunionnais vit près des côtes et sur les premières pentes ; dans ces régions, la densité dépasse parfois 500 hab. /km². C’est une île surpeuplée. Beaucoup d’habitations sont dispersées dans la campagne. Les seules villes à dépasser 50 000 habitants sont Saint-Denis, la capitale (100 000 habitants), et SaintPaul. 101 • les activités des hommes Observe la carte ci-dessus ; lis la légende. A quoi est destinée la majeure partie de l’île ? 1. L’agriculture La Réunion est d’abord une « île à sucre » ; c’est de la vente de son sucre que l’île tire l’essentiel de ses ressources. En 2004, elle exploitait 25 600 ha pour une production de 2 000 000 t. Cependant, les superficies consacrées à la culture de canne à sucre ne cessent de diminuer. Les principales autres productions agricoles sont l’ananas (13 200 t), la vanille, l’horticulture destinée au commerce des essences de parfum (notamment les géraniums). Le café et le thé sont également cultivés. Les cultures vivrières (maïs, légumes, fruits) et l’élevage ne cessent de progresser, mais leur production ne suffit pas à nourrir la population de l’île. 2. L’industrie Le tissu industriel réunionnais reste faible. L’essentiel de l’activité industrielle repose sur la transformation des produits agricoles, notamment les raffineries de sucre (dont plusieurs ont fermé au cours de ces dernières années) et les rhumeries. 102 3. Le tourisme La Réunion mise beaucoup sur le tourisme, mais, son éloignement constitue un obstacle majeur. 3. Les échanges avec l’extérieur La Réunion exporte du sucre surtout, de l’essence de géranium, de la vanille. Elle achète à l’extérieur dix fois plus qu’elle ne vend (produits alimentaires, produits industriels). JE RETIENS La Réunion est peuplée d’environ 500 000 habitants vivant surtout près de la côte. La capitale, Saint-Denis, a 100 000 habitants. La Réunion est une île très montagneuse ; elle culmine à plus de 3 000 m et possède un volcan actif. Elle a un climat tropical humide tempéré par l’altitude. Les pluies y sont apportées par l’alizé ; les cyclones y sont redoutés. C’est une « île à sucre ». La production vivrière augmente (légumes, élevage), mais elle ne suffit pas à nourrir la population. L’industrie est peu développée. La Réunion achète à l’extérieur dix fois plus qu’elle n’exporte. C’est un Département d’Outre-mer (D.O.M.) qui reçoit une aide très importante de Paris. JE M’EXERCE 3. Quelle est la superficie, le nombre d’habitants de la Réunion ? 4. Pourquoi dit-on que la Réunion est-elle une île à sucre ? 5. Quel est le principal obstacle au tourisme à la Réunion ? 103 24. La conquête des droits J’apprends à : - à identifier les droits de l’enfant revendiquer ses droits. JE LIS ET JE REFLECHIS Zenab a perdu très tôt sa mère et son père, après quelques années de deuil s’est remarié à une nouvelle femme. Passés les premiers jours où sa marâtre semblait l’avoir adoptée et la traiter comme sa propre fille, la situation de Zenab se dégrada. Alors que ses camarades d’âge et de quartier partaient à l’école, elle, devait faire la corvée de l’eau, laver la vaisselle et le linge sale avant d’aller dans la plantation. Là elle passait de longues heures de travail pour une petite somme. Quand épuisée, elle rentrait à la maison avec quelques heures de retard, elle était violemment battue. Un soir, alors qu’elle avait été battue, les voisins alertés par ses cris désormais insoutenables alertèrent les agents de l’action sociale et les forces de sécurité. Après les soins, Zenab fut confiée à une tante tandis que sa marâtre fut citée à comparaître devant un tribunal. De quoi parle le texte ? Comment Zenab est-elle traitée par sa marâtre ? Comment doit-on traiter les enfants ? Pourquoi ? A qui les voisins ont-ils fait appel pour tirer Zenab de sa situation ? Connaissez-vous d’autres formes de maltraitance des enfants ? Citez-les. JE LIS ET JE M’INFORME 1. Qu’est-ce qu’un enfant et pourquoi faut-il le protéger ? Selon la Convention relative aux droits de l’enfant, « l’enfant est tout être humain âgé de moins de dix-huit ans ». L’enfant est un être fragile qui a besoin d’être particulièrement protégé afin de garantir son plein épanouissement. 2. Les droits de l’enfant Les droits reconnus à l’enfant sont les mêmes droits pour tous. Seulement ces droits sont sous-entendus par les principes suivants : - le principe d’égalité : tous les enfants sont égaux en droits et devoirs ; - l’intérêt supérieur de l’enfant : dans toutes les décisions qui concernent l’enfant, son intérêt supérieur doit être primordial ; - la non discrimination : l’enfant doit être effectivement protégé contre toutes les formes de discriminations ou de sanction motivées par la situation juridique, 104 les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille ; - la responsabilité des parents : les parents, les membres de sa famille ou la communauté ont le droit et le devoir de donner à l’enfant des orientations et des conseils appropriés à l’exercice de leurs droits. Les deux parents ont une responsabilité commune pour ce qui est d’élever l’enfant et d’assurer son développement. 3. Les instruments de protection des droits de l’enfant Il existe des instruments de protection et de défense des droits de l’enfant : -la déclaration universelle des Droits de l’homme adoptée en 1948 - la Convention relative aux droits de l’enfant adoptée en 1898 - la Charte africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant. Dans de nombreux pays, il existe aussi le Parlement des enfants. ET MAINTENANT J’AGIS Avec notre maître, commentons ces quelques articles de la Charte africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant ; et ensuite enquêtons en petits groupes si les droits contenus dans ces articles sont respectés dans notre ville ou notre village. A l’issue de l’enquête, invitons un agent de l’action sociale pour discuter de nos résultats et décider des actions à prendre pour résoudre les problèmes constatés : ARTICLE 6 : NOM ET NATIONALITE Tout enfant a droit à un nom dès sa naissance; Tout enfant est enregistré immédiatement après sa naissance; Tout enfant a le droit d’acquérir une nationalité ; ARTICLE 11 : EDUCATION Tout enfant a droit à 1'éducation (…) Les Etats parties à la présente Charte prennent toutes les mesures appropriées en vue de parvenir à la pleine réalisation de ce droit et, en particulier, ils s’engagent à fournir un enseignement de base gratuit et obligatoire; ARTICLE 15 : TRAVAIL DES ENFANTS L’enfant est protégé de toute forme d’exploitation économique et de 1’exercice d’un travail qui comporte probablement des dangers ou qui risque de perturber 1'éducation de 1’enfant ou de compromettre sa santé ou son développement physique, mental, spirituel, moral et social. ARTICLE 16: PROTECTION CONTRE L’ABUS ET LES MAUVAIS TRAITEMENTS Les Etats parties à la présente Charte prennent des mesures législatives, administratives, sociales et éducatives spécifiques pour protéger 1’enfant contre toute forme de tortures, traitements inhumains et dégradants, et en particulier toute forme d’atteinte ou d’abus physique ou mental, de négligence ou de mauvais traitements, y compris les sévices sexuels, lorsqu’il est confié à la garde d’un parent, d’un tuteur 1égal, de 1’autorité scolaire ou de toute autre personne ayant la garde de 1’enfant. ARTICLE 31 : RESPONSABILITES DES ENFANTS Tout enfant a des responsabilités envers sa famille, la société, I’Etat et toute autre communauté reconnue l’également ainsi qu’envers la communauté internationale. L’enfant, selon son âge et ses capacités, et sous réserve des restrictions contenues dans la présente Charte, a le devoir : d’oeuvrer pour la cohésion de sa famille, de respecter ses parents, ses supérieurs et les personnes âgées en toutes circonstances et de les assister en cas de besoin (…) 105 JE RETIENS L’enfant est un être fragile. Il a donc besoin d’être particulièrement protégé pour assurer son plein épanouissement. Pour ce faire, les Etats se sont dotés de lois dont la Convention des Droits des Enfants et la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant. 106 JE REVISE MES LEÇONS REVISONS NOS LECONS ► Parmi les phrases suivantes, choisis la bonne réponse : 1. le protectorat français sur les Comores est intervenu en a. 1843 b. 1891 c. 1886 d. 1892 2. l’abolition de l’esclavage par Othman est intervenue en a. 1843 b. 1891 c. 1886 d. 1892 3. la révolte de 1891 s’explique par a. le protectorat qui règle mal la succession de Abdallah III et l’abolition de l’esclavage. b. la prise de pouvoir par Othman c. la révolte de la garde du sultanat d. l’intervention française 4. la révolte de 1891 avait pour chefs : a. Abdallah et Salim b. Abdallah et Othman c. Othman et Salim d. Othman, Abderrhamane Ben Omar, les princes El Madoua 5. le dernier site des rebelles en 1892 était a. Bambao M’touni b. Koni-Djodjo c. le plateau de Digo d. Mutsamudu ► Réponds aux questions suivantes : 1. Pourquoi la convention Humblot-Said révolte-t-elle les Comoriens de Ngazidja ? 2. Que gagne le Sultan Saïd selon la Convention ? 3. Comment finalement Humblot se débarasse de Saïd Ali pour dominer en maître absolu l’île ? 4. Comment se fait la mise en valeur de l’île par Humblot ? 5. Comment finit le sultan blanc ? ► Que vous rappelle la date de 1912 dans l’histoire de Ndzouani ? 107 ► Fais des fiches d’identification de Madagascar puis de la Réunion Madagascar Réunion Superficie Capitale Population Productions agricoles Secteurs Industriels Exportations Importations Ports Aéroports ► Cite au moins 5 droits de l’enfant et cite les principaux instruments de protection des droits de l’enfant. 108 J’apprends à intégrer Eveil CM2 (CB2 Palier 4) Situation 2 Le naufrage du Samson Un groupe d’amis évoquent le drame du 7 mars 2004 : un bateau a coulé à l’entrée de Mahajanga. On a dénombré 119 disparus et 2 survivants. Les familles de la victime ont porté plainte contre la société. Un des ces rescapés rassure son compagnon qu’il a une famille à Mahajanga. Son arrière grand parent a quitté Ndzouani à l’époque du dernier sultan. Ce rescapé voulait raconter l’histoire du dernier sultan de Ndzouani, mais il ne se rappelle pas de son nom. Au début de règne d’AbdallahIII, l’influence des Anglais devient très forte. Senley est désigné consul d’Angleterre en 1850. Il avait aménagé 40 km de chemin un port ……par sa propre monnaie (fiche et document d’histoire à l’école élémentaire) Avril KUSI Mai Juin Juillet MATULAY Juillet Août Sept MBENI Oct Nov Déc KASHKAZI Déc Jan Févr Mars C o nsignes : 1. Ahmed a lu dans le journal Alwatwan que ce naufrage serait dû à un vent violent. Cela est-il possible ? Ecris pour donner ton avis. Aide-toi du document 2 : …………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………….. ……………………………………………… ……………………………………………… ………………………………………………… 3. Allaoui propose que les familles ne posent pas plainte. Car cela ne va pas réveiller les morts. Q1 Q2 Q3 Seuil critères minimaux 2. Ecris pour dire le nom du dernier sultan et comment il est destitué de ses fonctions C1 C2 C3 1 Tot Ecris pour donner ton point de vue : ………………………………………………… ……………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………….. 109 J’apprends à intégrer Eveil CM2 (CB2 Palier 4) Situation 3 Le jour de noce L’oncle de Salim qui s’appelle Haquim, revient de l’île de la Réunion. Il vient célébrer son grand mariage. Hakim rejoint sa deuxième épouse Aïcha. A la grande porte, le grand notable du village prend la parole. Tout le monde est impatient pour écouter les passages des poèmes de Mbaé Tramboé. Le notable évoque le passage sur les conseils donnés par Mbaé à Said Ali lorsque ce dernier a fait des concessions sur les terres à Humblot (voir document 2). Le sultan Saïd Ali est dépouillé de tous ses biens fonciers sans s’en rendre compte. IL s’installe à Nioubadjou et développe une mosaïque du travail obligatoire (extrait de Langlang n°5) . Alors je vous dis ce qui n’est pas arrivé Et si cela arrive ne dites pas que vous n’êtes pas prévenus Il est rare qu’au commencement les faits soient clairs Le regret ne revient qu’après ……………………………. Le vrai connaisseur des faits en saisit la fin. (Extrait du poème de Mbaé Tramboé sur le connaisseur.) Document 2 Consignes : 1. Salim doit accompagner son oncle à la Réunion après le mariage. Il demande si la Réunion est aussi riche que les Comores. Ecris la réponse que tu peux donner pour l’aider: ………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………. 2. Pour équiper la maison du couple, le père de la mariée propose des mobiliers malgaches. Aïcha préfère des meubles comoriens. Ecris pour donner ton choix et dis pourquoi : ………………………………………………………………………….. C1 ………………………………………………………… 3. Tu lis le document 2. Pourquoi Mbaé dit, au sujet des concessions faites sur les terres, que « le regret ne vient qu’après ». Q1 Ecris les explications que tu peux donner. Q3 ………………………………………………………………… Tot Q2 C2 Seuil critères minimaux ………………………………………………………… C3 1 ………………………………………………….. …………………………………………………………. 110 Palier 5 : Prendre l’habitude de résoudre des situations problèmes qui mettent en œuvre : la colonisation des Comores, l’évolution des Comores de l’autonomie interne à nos jours, les droits et devoirs des citoyens, la défense de l’unité nationale. 111 J’explore Eveil CM2 (CB2 Palier 5) Situation 1 Un accident de travail Le père de Fouad travaille dans une entreprise de bâtiment à Ngazidja. En remblayant un soubassement, il glisse sur une pierre et se blesse gravement à la tête. Le chef arrive pour le conduire à l’hôpital. Le médecin exige une évacuation d’urgence à Maoré. Pour s’y rendre, le père de Fouad doit demander un visa d’entrée. Un ami du père lui conseille d’aller plutôt à l’île Maurice. Car là, le climat est plus favorable au repos qu’aux Comores. Selon le code de travail Comorien, article 143 et 147 Tout chef d’entreprise doit prendre les mesures appariés pour Prévenir les risques d’accident de travail et d’atteinte à la santé et assurer un service médical à ses travailleurs Document 1 Document 2 Consignes : 1. Le père juge que c’est anormal d’exiger un visa d’entrée à Maoré pour les Comoriens ? Ecris pour donner et justifier ton point de vue : ………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………….. C1 2. Le patron refuse de prendre en charge le blessé. En t’appuyant du document 1 Q1 écris ce que le blessé doit faire et dis pourquoi : Q2 …………………………………………………………………. Q3 C2 Seuil critères minimaux ………………………………………………………………… C3 1 ……………………………………………………………….. Tot ……………………………………………………………….. 3. En quoi le climat de Maurice est-il plus favorable au repos que celui de Moroni ? Aide-toi du document 2 ………………………………………………………................................................................ ……………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………….. 112 25. L’AFRIQUE A LA FIN DU XIX EME SIECLE J’apprends à décrire et à expliquer la colonisation de l’Afrique. J’OBSERVE ET JE DECOUVRE Observe cette carte : 1. Quel est le titre de cette carte ? 2. Lis la légende au bas de la carte : quels sont les pays qui se sont partagés le continent africain ? 3. Que viennent chercher ces Européens en Afrique ? JE LIS ET JE COMPRENDS 1. Les causes de la conquête coloniale en Afrique Plusieurs raisons expliquent la conquête coloniale en Afrique : - les raisons politiques : pour les Européens au XIX ème siècle, avoir des colonies, c’est augmenter son prestige dans le monde. Il s’agit aussi pour eux de pouvoir disposer de bases militaires pour assurer les routes maritimes et dominer le monde. - Les raisons économiques : elles sont les plus importantes. L’Europe dont l’industrie est en plein développement, a besoin de matières premières pour la faire fonctionner et de marchés pour vendre ses produits. - Les raisons démographiques : la population européenne augmente vite au XIX ème siècle à cause des progrès de la médecine et de l’hygiène. L’Europe a donc besoin d’autres espaces d’habitation et de travail. Près de 45 millions d’hommes émigrent dans l’espoir de pouvoir s’enrichir hors d’Europe. - Les raisons humanitaires : les Européens convaincus que leur civilisation est la meilleure veulent la répandre. Ils veulent aussi lutter contre l’esclavage et surtout répandre le Christianisme. 113 2. Les étapes coloniale de la conquête - les mouvements exploratoires : avant la conquête coloniale proprement dite, les Européens parcourent les territoires africains : ce sont les mouvements exploratoires. Au début, les explorateurs étaient animés par le goût de l’aventure, l’ amour de la science, le désir de lutter contre l’esclavage et le désir d’évangéliser les populations africaines mais à partir de 1870, ils veulent ouvrir de nouveaux marchés au commerce européen et préparer la domination des territoires explorés. Les plus célèbres sont : Mungo Park, Barth, René Caillé, Binger, David Livingstone et Stanley. Document Livingstone Document : Stanley - la conférence de Berlin : à partir de 1880, chaque grande nation européenne rêve de posséder un vaste territoire en Afrique. Cela entraîne des rivalités entre Européens comme en témoigne le conflit entre la Belgique et la France dans le bassin du fleuve Congo. Le chancelier allemand Bismarck convoque une conférence à Berlin réunissant les grandes nations européennes de Novembre 1884 à Février 1885 pour fixer les règles de l’occupation des territoires africains. Cette conférence donne le signal de la course pour l’occupation de l’Afrique. - Les missions de conquêtes et les résistances africaines : en Afrique, deux grandes puissances coloniales se disputent les territoires : la France qui entend occuper tous les territoires compris entre Dakar et Djibouti et l’Angleterre qui veut conquérir les territoires compris entre le Caire et le Cap. Elles organisent des missions de conquêtes militaires mais celles-ci se Figure 1: Samory heurtent aux résistances des populations africaines. Parmi les plus célèbres résistants, on peut citer: Samory Touré, Béhanzin, Boukary Koutou, Amadou et Rabah. 114 - les deux principaux empires : à la fin des conquêtes, deux principaux empires coloniaux se créent en Afrique : l’empire britannique, principalement à l’Est et l’empire français plus à l’ouest et dans l’océan indien. 3. L’œuvre coloniale l’administration des colonies : la France applique dans son domaine colonial une administration directe : elle nomme des fonctionnaires qui gèrent la colonie. L’Angleterre, elle, fait une administration indirecte en accordant une grande autonomie aux colonies. - l’exploitation économique des colonies : les Européens ont besoin des matières premières et de marchés. Ils dépossèdent parfois les populations de leurs terres, introduisent les cultures commerciales et obligent les populations à payer l’impôt de capitation. Pour construire les infrastructures économiques (voies ferrées, routes, ports etc.), ils introduisent les travaux forcés. - les deux guerres mondiales : l’Afrique colonisée participe à la première guerre mondiale (1914-1918) aux cotés des puissances coloniales. Pendant cette guerre, les colonies allemandes (Togo, Namibie, Cameroun) sont reprises par les Alliés. L’Afrique participe à l’effort de guerre en fournissant des hommes pour la guerre, des matières premières et des denrées alimentaires. Ces contributions forcées provoquent de nombreux mécontentements. A la deuxième guerre mondiale (19391945), l’Afrique doit à nouveau participer. Ses efforts sont récompensés par la promesse d’une plus grande liberté à la fin de la guerre. 4. La décolonisation Les populations africaines n’ont jamais accepté la colonisation qu’elles appellent « le temps de la force ». Elles ne renoncent pas à recouvrer leur indépendance. A la fin de la deuxième guerre mondiale qu’elles ont contribué à gagner au nom de la liberté, leur revendication est plus forte. Elles reçoivent l’appui de l’ONU et surtout des intellectuels noirs sortis des écoles coloniales. Cette lutte pour la liberté est parfois violente comme en Algérie. En Afrique anglaise l’idée de l’indépendance est assez vite acceptée. En Afrique française, à partir de 1944, date de la conférence de Brazzaville, la marche vers l’indépendance se ferra par étapes successives : - de 1946 à 1956 : c’est l’Union française : les colonies africaines peuvent élire des Députés à l’Assemblée Nationale Française. - de 1956 à 1958 : c’est la Loi Cadre ou Loi HOUPHOUET BOIGNY ou encore Loi Gaston DEFERRE qui accorde l’autonomie aux colonies. - à partir de 1958 : c’est la communauté Française où la France et les colonies forment un Etat fédéral. Seule la Guinée de Sékou TOURE choisit l’indépendance immédiate. - 1960 : c’est l’année des indépendances. 115 res des indépendances africaines : Félix Houphouët BOIGNY, Ahmed Sékou TOURE et Léopold Sédar JE RETIENS A la fin du XIX ème siècle, le continent africain est partagé entre différentes nations européennes. Celles-ci sont essentiellement à la recherche de matières premières pour faire fonctionner leurs usines et pour vendre leurs produits. Elles vont se heurter à de farouches résistances africaines. Cependant les résistants africains seront vaincus : l’Afrique est alors colonisée. Elle est exploitée sur le plan économique et contrainte à participer aux deux guerres mondiales. A la fin de la deuxième guerre mondiale, les revendications de l’indépendance se font plus fortes. Les luttes engagées par les Africains aboutiront à l’indépendance des colonies dans les années 1960. JE M’EXERCE 1. 2. 3. 4. 5. Pour quelles raisons les Européens conquirent l’Afrique au XIX ème siècle ? Cite deux explorateurs du continent africain Cite deux résistants africains à la colonisation Cite deux pères des indépendances africaines Quand l’Afrique francophone accède –t- elle à l’indépendance ? 116 26. LES COMORES, COLONIE FRANÇAISE J’apprends à : - décrire l’annexion des Comores par la France en 1912 montrer les conséquences de cette annexion. JE ME POSE DES QUESTIONS 1. Quand et comment Maore est passé sous domination de la France ? 2. Par quel traité, les autres 3 îles (Ndzouani, Mwali et Ngazidja) passent sous protectorat français ? 3. Comment réagissent les Comoriens face au protectorat français ? Maoré, on le sait a été cédé aux Français depuis 1843 de crainte d’une attaque des Anjouanais par Andriantsoli. Les autres îles ont été placées sous protectorat français, provoquant ça et là des troubles matés par l’intervention française. En dehors de Maore qui constituait véritablement une colonie administrée par un gouverneur, les autres étaient encore gérés par leurs sultans. Mais progressivement, ceux-ci ont perdu leur pouvoir au profit des Résidents français. En 1912, les députés français décidèrent d’annexer les trois protectorats et de faire des Comores une colonie rattachée à Madagascar avec comme capitale Dzaoudzi. JE LIS ET JE COMPRENDS 1. Le rattachement à Madagascar : causes et conséquences Avec ses 2000 km2, l’archipel comorien a été jugé bien petit comparé aux autres colonies françaises. Ses capacités financières étaient aussi faibles car elle n’arrivait à rassembler que le quart des dépenses nécessaires à son administration. Par ailleurs, la France, la métropole, étant loin et les liaisons maritimes avec les Comores rares, il était plus facile au gouverneur de Tananarive de la gérer plutôt que le Ministère des Colonies à Paris. C’est pour toutes ces raisons que l’île a été rattachée à Madagascar. Mais ce rattachement fut lourd de conséquences : les Comores furent délaissées au profit de Madagascar qui bénéficiait de tous les crédits budgétaires. La civilisation comorienne disparut dans une civilisation autre que la sienne à cause de la rupture des rapports avec la cote africaine de Zanzibar et le Moyen Orient. La capitale elle-même donnait aux rares visiteurs de l’île une mauvaise image. Cette situation provoqua une forte émigration. En 1928, pour corriger la difficulté, les Comores sont devenus une province autonome dirigée par un gouverneur pratiquement indépendant de Tananarive. 2. Les comoriens face à la colonisation 117 Nous l’avons vu, les Comoriens acceptèrent mal la colonisation ; en témoignèrent les différentes révoltes que nous avons vues dans les leçons précédentes. Politiquement ils ont été écartés du pouvoir et économiquement, ils ont été dépossédés de leurs terres. Socialement, l’influence des nobles a disparu face à l’administration française qui n’a pas pu leur apporter la protection attendue face aux mauvais traitements des colons. Dans cette situation d’impuissance, les Comoriens se désintéressèrent de cette administration coloniale et se tournèrent vers la religion et leur passé. L’islamisation s’approfondit avec la construction de nombreuses mosquées et écoles coraniques pendant que les lettrés comme Saïd Hamza, Omar Ben Aboubakar, Saïd Bakar, Abdellatif Msafoumou, Saïd Ahmed Zaki etc. entreprirent l’écriture de l’histoire de l’archipel. JE ME DOCUMENTE Ministère des Colonies Colonie Colonie Colonie de Madagascar Haut-commissaire Il peut proclamer l’état d’urgence Province autonome des Comores Gouverneur - pouvoirs diplomatique, financier - autorité sur les fonctionnaires Justice (Indépendant du Gouverneur) Adjoint au Gouverneur - dirige l’administration de la colonie (Rôle tenu par le Conseil Général à partir de 1957) Source : Fiches et documents d’Histoire pour les écoles élémentaires des Comores Document 1 : L’administration de la colonie (situation de 1928) 1. Selon ce tableau, qui dirige la Province autonome des Comores ? 2. A quelle colonie la province autonome des Comores est-elle rattachée ? 3. De quel Ministère relève l’administration des colonies ? 118 Epoque Du sucre 1850 1900 1950 1990 De la citronnelle et vanille Du sisal De l’ylang et du girofle Source : Fiches et documents d’Histoire pour les écoles élémentaires des Comores Document 2 : L’économie des plantations 1. En quoi a consisté principalement l’exploitation économique des Comores sous la colonisation ? 2. Quelles sont selon ce document les principaux produits des plantations ? 3. En vous basant sur le document, dites quels sont les intervalles de temps qui correspondent à la production du sucre. JE RETIENS Du statut des protectorats qui leur a été imposé en 1886, les trois îles Ndzouani, Ngazidja et Mwali furent érigées avec Maoré en Colonie rattachée à Madagascar en 1912. Ce rattachement à Madagascar plus grand et plus proche pour des raisons principalement financière, isole l’archipel. Les Comoriens dépossédés du pouvoir et de leurs terres se tournèrent vers la religion et leur passé. JE M’EXERCE 1. Quelles sont les causes du rattachement des Comores à Madagascar ? 2. Quelles sont les conséquences de ce rattachement ? 3. Cite trois réactions des Comoriens à la colonisation ? 119 27. LES COMORES DE L’AUTONOMIE INTERNE A NOS JOURS J’apprends à expliquer et décrire l’évolution de la vie politique de 1946 à nos jours J’OBSERVE ET JE DECOUVRE Observe ces photographies et identifie chacune des personnalités. Document 1 : Les pères de l’indépendance comorienne J’ENQUETE Elaborons un questionnaire d’enquête et allons par groupes auprès des personnes ressources de notre localité pour recueillir des informations sur les personnalités présentées par les photographies ci-dessus. Les informations à recueillir doivent porter sur : - les noms et prénoms 120 - les lieux et dates de naissance - les fonctions politiques occupées et leurs dates et durées - le rôle joué dans la lutte pour l’indépendance des Comores. JE LIS ET JE COMPRENDS Les Comores sont une colonie oubliée et donc sous-équipée (sans écoles, routes, dispensaires etc.) ; sa production vivrière est très limitée en raison des exploitations coloniales. or, les Comores devaient cependant faire face à une augmentation rapide de leur population. Celle-ci est passée de 70 000hbts environ en1850 à près de 200 000 en 1950. Cependant, beaucoup de Comoriens vivaient dans les pays voisins. C’est dans ces conditions difficiles que le pays s’engagea dans la voie de l’indépendance. 1. Les étapes de l’autonomie (1946-1972) 1. Les Comores, Territoire d’Outre-Mer (TOM) En 1946, les Comores obtinrent leur autonomie et devinrent un Territoire d’Outre-Mer. Pour la première fois, l’archipel formait un pays reconnu, sans attache avec Madagascar. A cette date, dans le cadre de l’Union Française, les peuples colonisés devenus Français pouvaient élire directement des représentants au Parlement français et obtenir une certaine autonomie administrative en élisant un Conseil général, assemblée locale, devant représenter la population et discuter des problèmes locaux. Toutefois, le véritable pouvoir restait toujours aux mains de l'administrateur supérieur de la République Française. Le représentant élu des Comoriens au Parlement fut le Dr Saïd Mohamed Cheikh. En 1958, pendant que les colonies africaines devaient choisir entre l’indépendance immédiate ou rester avec la France dans le cadre de la Communauté française par referendum, les Comores choisirent de rester TOM. 2. La lutte pour l’indépendance En 1961, en contrepartie de leur choix, les îles obtinrent une autonomie interne très importante. Saïd Mohammed Cheikh devint Président du Conseil de Gouvernement, premier personnage du Territoire, avant le haut-commissaire de la République. Mais, suite à l’indépendance des pays africains pendant les années 1960, beaucoup d’intellectuels comoriens, surtout ceux vivant à l’étranger réalisèrent que l’Union des Comores avait aussi le droit de demander son indépendance. C’est ainsi qu’est né le Mouvement de Libération Nationale dont le siège fut fixé en Tanzanie et qui réclamait l’indépendance immédiate. En 1966, Saïd Mohamed Cheick fait transférer la capitale des Comores de Dzaoudzi à Moroni. 121 En 1972, le prince Saïd Ibrahim qui avait succédé à Saïd Mohamed Cheikh en 1970, fut renversé pour n’avoir pas voulu renforcer l’autonomie et se rapprocher de l’indépendance ; alors que la plupart des hommes politiques comoriens voulaient de l’indépendance du pays. Ahmed Abdallah qui représentait depuis 1958 les Comores au Sénat Français devint Président du conseil de gouvernement. Les revendications pour l'indépendance aboutirent aux "Accords de juin 1973". 3. L’indépendance Le 22 Décembre 1974, intervint conformément aux Accords de Juin de 1973, le référendum pour l’indépendance. A la question « Souhaitez-vous que le territoire des Comores soit indépendant », les Comoriens devaient répondre par oui ou non. Maore ne s'exprime pas comme les trois autres îles : 65% se prononcèrent pour le maintien tandis que pour les trois autres îles, les Comoriens à 95% étaient contre le maintien : la crainte des Mahorais , population moins islamisée (pratique animiste) d'origine malgache à près de 50% était de se sentir marginalisés dans un système politique dominé par Ngazidja. Ce choix faisait bien l’affaire de la France car elle estimait stratégiquement important de garder pied sur une de ces îles pour contrôler le canal du Mozambique. Les députés français décidèrent donc que le projet de Constitution sera approuvé île par île ; ce que Moroni jugea inacceptable et le 6 juillet, Ahmed Abdallah proclamait unilatéralement l'indépendance de l'archipel. Le gouvernement français prend acte de cette décision en faisant adopter la loi du 31 décembre 1975 relative aux conséquences de l'autodétermination des îles des Comores. Cette loi stipule que les îles de Ngazidja, Ndzouani et Mwali cessent de faire partie de la République française, tout en prévoyant l'organisation d'un nouveau référendum à Maore. JE RETIENS Colonie délaissée à cause de son rattachement à Madagascar, la lutte des Comoriens aboutit à l’autonomie en 1946. Alors que l’Afrique colonisée accédait à l’indépendance en 1960, les Comores, à cause de sa situation stratégique, demeurait un TOM. Les revendications pour l’indépendance vont se poursuivre et elles aboutissent aux Accords de Juin 1973, puis au référendum du 24 Décembre 1974 : le « oui » pour l’indépendance l’emporta partout sauf à Maore. Le 6 juillet 1974 intervint la proclamation de l’indépendance des Comores. 122 JE M’EXERCE 1. Quelles possibilités ont été offertes aux peuples colonisés dans le cadre de l’Union Française ? 2. Qui fut le représentant élu des Comores dans le cadre de l’Union française ? 3. Pourquoi le Prince Saïd Ibrahim est renversé en 1972 ? 4. Quels furent les résultats du référendum de 1974 ? 5. Pourquoi les Mahorais ont refusé l’indépendance immédiate ? 6. En quoi le non mahorais à l’indépendance faisait l’intérêt de la France ? 7. Par qui et quand l’indépendance a été proclamée ? 123 28. L’île Maurice : milieu naturel, la population et les activités économiques J’apprends à : - situer l’île Maurice dans l’océan Indien décrire son relief et son climat expliquer son peuplement décrire les principales activités de l’île. J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE JE LIS ET JE COMPRENDS Située dans l’océan Indien, à 900 km à l’Est de Madagascar, à moins de 200 km de la Réunion, l’île Maurice forme avec d’autres îles moins importantes (Rodrigue : 110 124 km², 30 000 habitants environ ; l’archipel des Chagos…) un Etat indépendant d’une superficie de 2 040 km2 avec pour capitale Port-Louis. • Le milieu naturel I. Le relief Maurice est une île volcanique. Elle est ancienne et le grand volcan d’origine a été détruit par les eaux (pluies, rivières). A une époque récente, de la lave très fluide (c'est-à-dire qui coule comme un liquide) est sortie des nombreux cratères et les coulées ont donné des plaines qui sont d’importants espaces de cultures. La partie de l’île située entre les petits massifs, aux environs de la ville de Curepipe, est un plateau (altitude : 580 m). Maurice a un relief beaucoup moins accidenté que celui de la Réunion. 1. Les côtes Observons la carte de Maurice : cette île est presque entièrement entourée par un récif corallien à l’abri duquel se sont développées d’immenses plages de sable blanc. L’île possède deux ports naturels : Port-Louis, qui est aussi la capitale, et Grand-Port. 2. Le climat Comme la Réunion, Maurice est située dans la zone où souffle l’alizé et où les cyclones sont fréquents. La région la plus arrosée est le plateau central (5 000 mm de pluie par endroits) ; la côte « au vent » est plus arrosée que la côte « sous le vent ». • Le milieu humain 1. Le peuplement L’île est restée inhabitée jusqu’à l’arrivée des Hollandais (1636). Ceux-ci quittent Maurice (1710) et sont remplacés par les Français qui y amènent des Noirs d’Afrique pour travailler dans leurs plantations. Les Anglais prennent Maurice aux Français (1810) ; ils y font venir de très nombreux Indiens. 2. La population aujourd’hui La population mauricienne s’élevait à 1 274 189 hbts avec cependant une densité très élevée de 588 hbts/km2. Elle est composée des descendants des vagues de migrants successifs qui ont constitué le peuplement de l’île : Européens, Africains, Malgaches Indiens et Chinois. 125 A Maurice, toutes les grandes religions ont des fidèles ; les langues officielles sont l’Anglais, le Français et le créole. • Les activités des hommes Sur le plan agricole, les principales productions sont la canne à sucre, le thé, le tabac et les épices La production vivrière (maïs, pomme de terre, arachides, oignons, tomates, bananes, ananas) a rapidement augmenté ces dernières années, mais Maurice doit encore acheter une grande partie de sa nourriture. L’industrie se compose essentiellement du textile et de l’agroalimentaire (sucre, mélasse et rhum) tandis que le secteur artisanal produit bijoux, jouets, maroquinerie, mobilier. Les échanges sont caractérisés par des exportations de produits manufacturés (vêtements, jouets) et des importations de biens d'équipement, denrées alimentaires, combustibles, machines. Les principaux partenaires sont l'Union européenne (principalement le Royaume-Uni et la France), les Etats-Unis, l’Afrique du Sud et le Japon. Le secteur touristique, très important, génère beaucoup de richesses et crée des emplois. Maurice est connue dans le monde entier pour ses plages magnifiques, ses hôtels. En 2006, l'île Maurice a accueilli 788 000 touristes, dont la majorité vient de France. Pour attirer davantage de touristes, le pays a commencé à libéraliser l'accès aérien. JE RETIENS Voisine de la Réunion, Maurice est une île volcanique ancienne où existent des plaines importantes. Elle est très peuplée (500 hab. /km²) ; ses habitants sont originaires d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Les Mauriciens vivent de la production de sucre, de l’industrie textile et du tourisme. 126 JE M’EXERCE 5. Quelle est la superficie, le nombre d’habitants et la capitale de l’île Maurice ? 6. Quelles sont les principales productions commerciales et vivrières de l’île ? 7. Quels sont les principaux secteurs industriels de l’île ? 8. Quelle est l’importance du tourisme sur l’île ? 127 29. Les Seychelles J’apprends à : - situer les îles Seychelles dans l’océan Indien décrire son relief et son climat expliquer son peuplement décrire les principales activités des îles J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE Observe la carte : situe les Seychelles par rapport aux Comores, à l’Afrique de l’Est, à Madagascar. Pourquoi dit-on « les îles Seychelles » ? JE LIS ET JE COMPRENDS L’Etat seychellois est un ensemble d’une centaine d’îles dispersées sur un million de kilomètres carrés d’océan. La superficie est de 454 km² 128 Les Seychelles sont situées dans l’océan Indien occidental entre l’Equateur et Madagascar. Leur capitale, Victoria est à 1 600 km de la côte africaine, à 1 500 km de Moroni, à 1 000 km de Diégo-Suarez, à près de 3 000 km de l’Inde : les Seychelles sont très isolées. I. Le relief 1. Les Seychelles proprement dites L’archipel des Seychelles, situé le plus au nord, est formé d’îles montagneuses d’origine ancienne (îles granitiques : voir la carte de la figure 2). La plus grande, Mahé, où se trouve la capitale, Victoria, possède le point culminant du pays (905 m). Ces îles sont bien arrosées par la mousson, elles ont une végétation luxuriante. 2. Les autres îles sont d’origine corallienne Très plates, ces îles ne dépassent le niveau de la mer que de quelques mètres. Nommons les principaux archipels (voir la carte de la figure 1). Certaines de ces îles coralliennes sont des réserves naturelles où vivent des millions d’oiseau, des tortues. La plupart sont inhabitées. II. La population 1. Le peuplement Les Seychelles ne sont habitées que depuis 200 ans. Les Arabes, les Portugais, les Anglais, les pirates ont fréquentés ces îles ; mais ce sont les Français qui, les premiers, y installeront des colons et leurs travailleurs africains (1770). En même temps que Maurice (vers 1810), les Seychelles deviendront anglaises et le resterons jusqu’à leur indépendance, en 1976. 2. la population aujourd’hui Estimée en 2005 à 81 188 hbts, la population des Seychelles est surtout formée de descendants d’Africains amenés là par les colons. Sa densité est de 178 habitants 129 au km² C’est une population jeune. Presque tous les Seychellois vivent dans le Nord de l’archipel. La langue parlée aux Seychelles est le créole (90% de mots français). La population est catholique. On donne parfois le nom de « Franconésie » (îles francophones) à l’ensemble Réunion, Maurice et Seychelles. IV. La vie économique Sur le plan agricole, les principales productions commerciales sont les noix de coco, la cannelle et la vanille. Les autres produits agricoles sont les patates douces, les cassaves, et les bananes. Le secteur industriel porte sur le traitement de la noix de coco et de la vanille, la pêche, la construction navale, le papier, l’ameublement et les boissons. Les échanges sont caractérisés par des exportations de poisson, de cannelle, de coprah, de produits pétroliers réexportés et des importations de produits manufacturés : denrées alimentaires, produits pétroliers, tabac, boissons et d’équipements de transport. Les principaux partenaires sont la France, le RoyaumeUni, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis, Singapour, Bahreïn et l’Afrique du Sud. Le tourisme à cause de la beauté des paysages et des réserves naturelles, constitue une importante source de devises. Figure 2. Paysage seychellois JE RETIENS L’Etat seychellois est constitué d’îles dispersées dans l’océan Indien. Les Seychelles proprement dites, granitiques et montagneuses, sont les îles les plus peuplées ; les autres îles, d’origine corallienne, sont des réserves naturelles, pour la plupart est inhabitées. Les seychellois vivent essentiellement du tourisme ; ils cherchent à développer l’agriculture et la pêche. 130 JE M’EXERCE 1. Quels sont la superficie et le nombre d’habitants des Seychelles ? 2. Quelles sont les principales productions commerciales et vivrières de l’île ? 3. Quels sont les principaux secteurs industriels de l’île ? 4. Quels sont les atouts touristiques de l’île ? 131 30. Droits et devoirs des citoyens J’apprends à : - identifier les droits et devoirs des citoyens respecter ses devoirs et revendiquer ou exercer ses droits. JE LIS ET JE REFLECHIS Sahib a reçu en héritage de ses parents, grands parents et arrières grands parents un lopin de terre qu’il exploite pour faire vivre sa famille. Il y’a deux ans est arrivé dans la région un parfumeur qui veut créer une exploitation. Il aborde Sahib pour qu’il lui cède sa terre mais Sahib ne peut accéder à cette demande car il s’agit de son seul bien et il est très attaché sentimentalement à cet héritage familial. Face à ce refus, l’homme d’affaires vexé, décida de faire payer à Sahib son entêtement : il est en effet agressé de nuit chez lui et ses récoltes détruites par un mystérieux incendie. Accusé injustement d’avoir laissé sa paire de bœufs de labour pénétrer sur la terre de son voisin parfumeur, il est arrêté et jeté en prison. La femme de Sahib est allée voir la représentation locale d’un mouvement des Droits de l’homme qui a alors porté l’affaire à la justice. - Qui est Sahib ? - Que veut faire le parfumeur ? - Quelles sont les injustices dont a été victime Sahib quand il a refusé de céder sa terre ? - Connais-tu d’autres formes d’injustices subies par des habitants de ton village ou de ta ville ? Cite-les ? JE LIS ET JE M’INFORME 1. Qu’est-ce qu’un citoyen ? Qu’est-ce que la citoyenneté ? Le citoyen est une personne qui habite dans un État qui a autorité sur elle mais qui aussi la protège. Le citoyen est donc le membre d’un Etat considéré du point de vue de ses devoirs et ses droits civils et politiques. La citoyenneté est l’exercice de ses droits et devoirs de citoyen. 2. Les droits des citoyens Il y a trois grands types de droits des citoyens: 132 • Les droits civils : droit à la sécurité, liberté d’expression, égalité devant la justice, droit de propriété. • Les droits politiques : le droit de vote, le droit d’éligibilité, le droit d’accéder à certaines fonctions publiques, le droit d'être protégé par cet État à l'étranger. • Les droits socio-économiques : droit à la santé, droit à l’éducation, droit à la protection contre le chômage, droits syndicaux. 3. Les devoirs du citoyen En contrepartie de ses droits, le citoyen a des devoirs : ● Le respect de la loi ● Le paiement des impôts et taxes ● La participation au développement du pays ● Le respect du bien public ● La connaissance et le respect du code de la route. 4. Comment exercer sa citoyenneté ? Exercer sa citoyenneté, c’est savoir revendiquer ses droits. Le bon citoyen doit faire l’effort de connaître les lois de son pays et de recourir soit à l’administration, soit à des Institutions de médiations, soit à des Mouvements de défense des droits de l’homme ou encore à la justice pour faire prévaloir ses droits lorsqu’ils sont violés. Il ne doit en aucun cas se rendre justice soi-même. Exercer sa citoyenneté c’est faire aussi preuve de civisme. Le citoyen qui par son comportement et ses actes contribue à la bonne marche de son pays et à son développement fait preuve de civisme. Le civisme c’est donc le dévouement du citoyen pour son pays. ET MAINTENANT J’AGIS 1. Voici un extrait de la Constitution de l’île de Ngazidja. Vous pouvez prendre aussi selon votre situation géographique prendre la Constitution de votre île. Avec le maître, recensez : 1. les droits des citoyens qui y sont contenus 2. les devoirs du citoyen 3. Dites au regard de cette loi, lesquels des droits de Sahib n’ont pas été respectés. 133 Article 3 : la personne humaine est sacrée et inviolable. Les autorités de l’île ont l’obligation absolue de la respecter et de la protéger. Article 6 : l’accès de tout citoyen comorien à la santé et à l’éducation constitue un droit fondamental garanti par la loi fondamentale de l’île. Article 9 : Chaque citoyen comorien doit veiller au respect des traditions et valeurs culturelles et contribuer à l’établissement d’une société moralement saine. Article 10 : Les biens publics sont sacrés et inviolables. Chacun est tenu de le respecter et de les protéger. Chaque citoyen comorien a le droit de défendre le patrimoine de l’île. Article 11 : Tout citoyen comorien chargé d’une fonction publique, tout élu à une fonction politique a le devoir de l’accomplir avec conscience, probité, dévouement et loyauté. Article 12 : La souveraineté appartient au peuple qui l’exerce dans l’île comme dans l’ensemble de l'Union des Comores, par ses présentant élus ou par la voie du référendum (…) Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les comoriens des deux sexes âgés de dix huit ans, jouissant de leurs droit civiques et politiques. JE RETIENS La citoyenneté est l’exercice de ses droits et devoirs de citoyen. On distingue les droits civils, les droits politiques et les droits socio-économiques. Quant aux devoirs, ils sont entre autres, le respect de la loi,le paiement des impôts et taxes,la participation au développement du pays, le respect du bien public, la connaissance et le respect du code de la route. 134 31. La défense de l’unité nationale J’apprends à protéger et défendre l’unité nationale et l’intégrité territoriale des Comores. JE LIS ET JE REFLECHIS SUR L’ACTUALITE « C'est pourquoi, je voudrais, en ce jour, lancer un appel aussi pressant que solennel à l'Union Européenne, pour qu'elle ne cautionne, en aucun cas, l'occupation illégale d'une partie du territoire d'un pays souverain. Ce serait là, en n'en pas douter, un précédent dangereux, porteur de menaces, aujourd'hui comme demain, pour la paix, la sécurité et la stabilité dans le monde et dans cette partie de l'Afrique et de l'Océan Indien en particulier. Je voudrais également, saisir l'occasion de ce rassemblement, pour m'adresser à mes compatriotes de l'Ile comorienne de Mayotte, pour leur dire que leurs frères et sœurs des trois autres îles, n'ont à leur égard aucune animosité, aucune haine, aucun mépris. Les divergences politiques ne peuvent, en aucun cas, effacer des liens séculaires de sang, une géographie, une religion, une histoire, une culture et une langue communes, qui ont toujours constitué l'unique archipel des Comores. » Extrait du discours du chef de L’Etat prononcé le 26 mars 2011 au Palais du peuple à l’occasion de la Journée de solidarité avec l'Union des Comores contre la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte - Qui est l’auteur du discours contenu dans ce texte ? A qui s’adresse-t-il ? De quoi parle le texte ? Quelles seront selon le texte les conséquences de l’occupation de l’île de Mayotte par la France ? Quelles raisons l’auteur du discours avance pour défendre l’unité comorienne ? Quelles autres raisons peut-on avancer pour défendre l’unité et l’intégrité territoriale des Comores ? JE M’INFORME 1. la départementalisation de l’île de Mayotte, une menace contre l’unité et l’intégrité territoriale des Comores. Mayotte est restée sous autorité française depuis l’indépendance en 1975. Par référendum en Mars, l’île a décidé d'acquérir le statut de département français malgré la protestation des autres îles voisines comoriennes où l’on dénonce la "politique coloniale" de la France. Le gouvernement des Comores, avec le soutien de l'Union africaine (UA), considère cette consultation dans un "territoire occupé" comme "nulle et non avenue". Il a constamment mais vainement demandé à Paris de renoncer à un tel projet, qui éloigne encore plus la perspective d'une "réunification" de l'archipel de l'océan. 135 2. Pourquoi défendre l’unité et l’intégrité territoriale des Comores. - les raisons juridiques et politiques : le 12 novembre 1975, l'Organisation des Nations Unies a admis l'Etat comorien en son sein, en tant qu'entité composée de quatre îles et réaffirmé le respect de l'Unité Nationale et l'Intégrité Territoriale des Comores. A cette époque, la résolution numéro 3385 de l'ONU a fermement condamné, « l'occupation illégale de l'île comorienne de Mayotte par la France » et exigé la réintégration de l'île comorienne de Mayotte dans son ensemble naturel. Sur le plan politique, l’unité comorienne contribuerait à stabiliser la région et à renforcer la paix. - Les raisons historiques, géographiques et culturelles : les quatre îles qui constituent les Comores partagent les mêmes réalités historiques, géographiques et culturelles notamment la religion et les langues. - Les raisons liées aux nécessités de développement : les Comores sont confrontées à de grands défis de développement et ont besoins de réunir toutes leurs ressources pour y faire face. ET MAINTENANT J’AGIS Avec notre maître, imaginons et écrivons un dialogue entre deux élèves dont l’un ne voit pas la nécessité de l’unité nationale et l’autre par contre la défend. Puis jouons en classe cette scène sous forme de sketch pour sensibiliser les autres élèves à la question de l’unité nationale et à la défense de l’intégrité territoriale des Comores. JE RETIENS L’unité nationale et l’intégrité territoriale comorienne sont menacées par la présence française à Mayotte. Or, pour des raisons géographiques, historiques, culturelles et politiques, l’unité de l’archipel est indispensable à la stabilité et au développement du pays. 136 JE REVISE MES LEÇONS REVISONS NOS LECONS REVISONS NOS LECONS 1. Souligne parmi les listes suivantes l’intrus : 1. Mungo Park, Barth, René Caillé, Christophe Colomb, Binger, David Livingstone, Stanley. 2. Samory Touré, Béhanzin, Boukary Koutou, Voulet, Amadou , Rabah. 3. Sékou Ahmed TOURE, Félix Houphouet-Boigny, Gaston Deferre, Léopold Sédar Senghor. 2. Réponds aux questions suivantes: 1. 2. Quelles sont les raisons du rattachement des Comores à Madagascar Quelles furent les conséquences de ce rattachement des Comores à la grande île ? 3. Dessine une frise chronologique et fixez-y les principales dates des étapes de la marche vers l’indépendance des Comores. 4. Fais des fiches d’identification de Maurice puis des Seychelles Maurice Seychelles Superficie Capitale Population Productions agricoles Secteurs Industriels Exportations Importations Ports Aéroports 5. Cite les principaux droits et devoirs des citoyens. 6. Cite et explique les raisons de la nécessité de défendre l’unité nationale et de défendre l’intégrité territoriale comorienne. 137 J’apprends à intégrer Eveil CM2 (CB2 Palier 5) Situation 2 La classe promenade Les élèves de CM1 de ton école font une sortie dans l’île de Ngazidja. Arrivés à Ntsaouéni, le guide leur montre des tombeaux anciens. Il dit que ce sont des tombeaux de pirates portugais. Beaucoup d’élèves sont étonnés de voir un cimetière portugais dans une ancienne colonie française. Document 1 : Tombeaux portugais Voici quelques explications du vieil homme : Vasco de Gama et son équipe sont les premiers à découvrir la route des Indes et les îles Comores. Leur passage a laissé des traces culturelles et ethniques Peu après les Comores sont convoités par les pirates européens jusqu’à la colonisation. (extrait du fiche et document d’histoire à l’école ) Consignes : 1. En t’appuyant du document 2 Ecris pour indiquer aux élèves la période et les causes de la présence des Portugais aux Comores : ……………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………… 2. Ecris pour leur donner la date et les circonstances de l’annexion des Comores par la France : ……………………………………………..……………………………………… …………………………………………………………………………………….. 3. Les élèves entendent des jeunes de Ntsaouéni dire qu’il faut détruire ces tombeaux. Ecris le conseil que tu peux leur donner : C1 Q1 …………………………………………………………… Q2 …………………………………………………………… …………………………………………………………… ………………………………………………………… Q3 C2 Seuil critères minimaux …………………………………………………………………………………. C3 1 Tot 138 J’apprends à intégrer Eveil CM2 (CB2 Palier 5) Situation 3 La réconciliation nationale Les jeunes de ta localité parlent de la guerre menée en 2008 pour chasser Mohamed Bacar du pouvoir à Ndzouani, Ils discutent sur le séparatisme aux Comores. Certains rappellent la Conférence de Fomboni au cours de laquelle les sécessionnistes ont menacé l’unité des Comores. D’autres ne connaissent rien de cette conférence ; ils demandent si elle a vraiment résolu le problème du séparatisme. Tous les jeunes reconnaissent la nécessité de l’unité et d’une réconciliation nationales. Selon l’article n° 1 de la constitution Nationale, l’Union des Comores est une république composée des îles autonomes de Mwali, Maoré, Ndzouani et Ngazidja. La devise nationale est : Unité –Solidarité Développement Selon Microsoft en carta 2006. La colonisation est l’action par laquelle des territoires sont occupés et exploité par un pays étranger dont ils dépendent politiquement voir économiquement. Consignes : 1. Ecris la date de cette Conférence de Fomboni et les décisions qui y ont été prises pour les aider ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………… 2. L’un des jeunes propose de renoncer à l’indépendance comme Maoré. Ecris pour donner ton avis sur cette proposition : …………………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………….. C1 C2 3. En tant que citoyen comorien et en t’appuyant du Q1 document 1 écris ce que tu dois faire pour préserver Q2 l’unité nationale: Q3 ……………………………………………………… ……………………………………………………… …………………………………………………… Tot C3 Seuil critères minimaux ………………………………………………………………… 1 139