Les Comores

Transcription

Les Comores
UNION DES COMORES
1
Palier 1 :
Prendre l’habitude de résoudre des situations problèmes
qui font appel : aux razzias malgaches et leurs
conséquences, à la population de Ngazidja et de
Ndzwani, à l’usage raisonnable du tabac.
2
J’explore
Eveil CM2 (CB2 Palier 1)
Situation 1
A la bibliothèque du village
C’est le début des vacances. Ali et Ahmed passent au CM2. Ils ont beaucoup aimé les
leçons sur l’histoire et la géographie des Comores. Assis l’un à côté de l’autre, ils
commentent et discutent sur divers sujets de lecture. Ali regarde sans bien comprendre
un tableau sur la population de Domoni et de Moroni (document 2). Ahmed lit un passage
sur les razzias malgaches dans un livre (document 1). Avec 500 f dans sa poche, Ahmed
n’hésite pas à sortir de la salle pour acheter gâteaux, bonbons et biscuits.
Document 1
Les invasions malgaches à Ngazidja
-
-
1798, premières invasions (Mbadjini).Les
grands Comoriens unis autour de leur Ntibé
résistent
1805, deuxième invasions (salimani).Prise de
Iconi et Ntoudjini
1806, troisième invasions. Prise de NgouniIconi et Ntsaouèni. Itsandra résiste car la
fortification est achevée..
Document 2
Villes
Année
1990
2003
Population
de
Domoni
Ndzouani
7 147
habitants
10 073
habitants
Population
de Moroni
17 267
habitants
40 050
Habitants
(Source fiche et document d’histoire des Comores à l’école élémentaire page
105)
Consignes :
1. Ecris pour expliquer à Ali le phénomène décrit dans le document 2 :
…………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
2. Ahmed demande à Ali si ces razzias malgaches expliquent la présence de
beaucoup de Comoriens à Madagascar.
Ecris la réponse que tu peux donner à Ahmed :
…………………………………………………………………………………..
…..............................................................................................................
………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………
Q2
…………………………………………………………………
Q3
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………
Seuil
critères
minimaux
3. Ahmed a dépensé ses 500F. Or, il veut encore des « sambussa ». Il informe
Ali qu’il va demander de l’argent à sa mère.
C1 C2
C3
Ecris le conseil que tu peux donner à Ahmed sur
Q1
cette question d’argent :
1
Tot
3
1. L’ARRIVEE DES EUROPEENS DANS L’OCEAN INDIEN :
- LES GRANDES DECOUVERTES ET LEURS
CONSEQUENCES
- LES PIRATES DANS LA REGION (1690 A 1730)
J’apprends à : - identifier la route des Indes, à reconnaître les périodes de son exploration et ses
avantages ;
- définir la traite des esclaves ;
- identifier la traite européenne et la traite arabe ;
- expliquer le commerce triangulaire ;
- expliquer les conséquences de la traite ;
- indiquer la période, les causes et les conséquences de l’arrivée des pirates dans la
région.
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
Observe le document 1
C’est à bord de ce genre de navire que les
Européens ont entrepris les grands voyages
de découvertes et ont exploré la route des
Indes.
1. Quelles sont les différences entre
ce genre de navire et une pirogue ?
2. Quels sont les avantages à utiliser
ce genre de navire ?
Observe à présent les documents 2 et 3
1. A quoi sert chacun de ces
instruments de navigation ?
2. Quels progrès permettent-ils
dans la navigation ?
Document 1 : une caravelle au XVème siècle
Document 2 : une boussole marine
Document 3 : un astrolabe
4
JE LIS ET JE COMPRENDS
1.
La recherche d’une nouvelle
voie : la route des Indes
Les Européens cherchaient une
voie pour se rendre en Asie,
principalement aux Indes sans passer par le
monde musulman. Ils voulaient se procurer
des produits commerciaux comme les
parfums, les épices, le sucre, la soie, les
étoffes de coton. Grâce aux progrès dans la
navigation (construction de grands navires
à voile, invention de la boussole, de
l’astrolabe et du gouvernail d’Estambot),
ils entreprirent des grands voyages de
découvertes.
Ainsi dès 1291, les Génois firent
une première sortie mais se perdirent dans
l’Océan Atlantique.
En 1492, les Espagnols avec
Christophe
Colomb
découvrirent
l’Amérique. Ils croyaient que c’était
l’Inde.
Les Portugais, avec Vasco de
Gama, réussirent à contourner l’Afrique et
découvrir l’Océan Indien avant d’atteindre
en 1498 l’Inde. A leur deuxième voyage en
1500, ils abordèrent aux Comores.
En 1552, le premier tour du
monde fut réussi par l’espagnol Magellan.
Les voyages de Christophe Colomb
Le voyage de Vasco de Gama
Le voyage de Magellan
Document 4 : Les grands voyages de découverte
5
2. Les conséquences des grands
voyages de découvertes : la traite des
esclaves.
L’esclavage existait chez les
peuples africains avant l’arrivée des
Européens au XVème siècle. Ainsi des
prisonniers de guerre, des assassins et des
voleurs pouvaient être mis en esclavage.
Vers la fin du VII ème siècle, les Arabes
organisèrent la traite des esclaves noirs à
travers le Sahara pour les revendre en
Afrique du Nord et en Asie : c’est la traite
arabe.
Les
Européens
après
la
découverte de l’Amérique eurent besoin
d’une main d’œuvre pour exploiter ses
Observe la carte. Quels sont les produits qui
richesses. Les Indiens peu résistants
s’échangent entre les 3 continents?
mourraient massivement et les Européens
a. Entre l’Europe et l’Afrique?
b. Entre l’Afrique et l’Amérique?
décidèrent
de
s’approvisionner
en
c. Entre l’Amérique et l’Europe?
Afrique : c’est la traite atlantique. Une
Quelle figure géométrique forment les flèches ?
organisation commerciale liant les trois
continents se met en place : c’est le
commerce triangulaire.
On estime ainsi à 60 à 100 millions le nombre d’hommes, de
femmes et d’enfants emmenés en esclavage en Amérique. L’Afrique a ainsi perdu ses
bras valides ; son économie et sa vie sociale se sont désorganisées. Au plan politique,
un climat d’insécurité s’est installé à cause des guerres entre Etats participants et non
participants à la traite.
A l’opposé, l’Europe et l’Amérique ont tiré beaucoup de bénéfices de la
traite négrière : l’Europe a vu sa richesse augmenter de 300 à 800 % et l’Amérique a
vu une accélération de son développement grâce au travail des Noirs dans les
plantations de canne à sucre, de coton, de café et de tabac mais aussi dans les mines
d’or, d’argent et de cuivre.
3. Les pirates dans l’Océan
Indien
A la fin du XVII ème siècle, les
guerres entre Européens devinrent rares.
Ils n’ont plus besoin des corsaires que les
rois des différents pays recrutaient pour
s’attaquer aux navires ennemis. Par
ailleurs, les colons devenus nombreux aux
Antilles. Ils craignent que les pirates ne
gênent leur commerce avec l’Europe. Ils
Document : une affiche de Pirate
Quand et comment les pirates font-ils leur entrée
dans l’Océan Indien et quels liens entretiennentils avec l’archipel comorien ?
6
demandent donc à leurs gouvernements de
chasser ceux-ci de la région.
Les pirates se réfugièrent alors dans l’Océan Indien, principalement dans la
baie de Diégo Suarez et l’île Sainte-Marie pendant une quarantaine d’années (16901730) où ils cherchaient à s’emparer des bateaux de commerce européens qui se
rendaient de l’Inde en Europe. Certains entrèrent au service des sultans comoriens et
participèrent aux guerres locales comme ce fut le cas en 1693 où ils aidèrent la Reine
Halima Ière de Domoni à repousser une attaque des Mohéliens. Inversement, en
1704, ils s’allièrent aux Mohéliens contre les Anjouanais. D’autres par contre se sont
attaqués aux sultans comoriens : un pirate s’en prit à la capitale de Ngazidja en 1701.
Les Compagnies européennes pour protéger les voies commerciales
organisèrent des expéditions contre eux, ils finirent par se retirer à la Réunion ou
passèrent dans l’Océan Atlantique et vers 1730 on ne parle plus des pirates
européens dans la région. Cependant, leurs descendants issus des mariages avec les
femmes malgaches, les Zana Malata devinrent les chefs des Botsisarakas. Ce sont
leurs fils qui organiseront à partir de 1790 des razzias aux Comores et sur la côte
africaine.
JE RETIENS
Au XVI ème siècle, les Européens grâce aux progrès dans la navigation
entreprennent les grands voyages de découvertes à la recherche d’une nouvelle voie
pour atteindre les Indes. Ces grands voyages développent le commerce entre continents
et entraînent la traite des Noirs. Pour profiter des navires qui animent ce commerce
mondial sur les océans, corsaires et pirates se réfugient dans l’Océan Indien où ils
interviennent parfois dans les guerres intérieures entre sultans comoriens.
J’EXPLIQUE
1. Pirate
2. Corsaire
bandit agissant pour lui-même, qui parcourt les mers et qui pille, viole
et bien souvent tue sans distinction de nationalité.
Le corsaire agit comme un pirate mais il est au service de son pays..
Il ne doit attaquer que les ennemis de son roi, respectant les neutres et
toujours ses propres concitoyens.
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JE M’EXERCE
1. Cite les grandes inventions techniques intervenues dans la navigation et
qui ont permis les grands voyages de découvertes.
2. Pourquoi les Européens son-ils venus dans l’Océan Indien ?
3. Qu’est-ce que la traite négrière ?
4. Quelle est la cause principale de la traite négrière ?
5. Quelles sont les conséquences de la traite négrière ?
6. Quand est-ce que les pirates sont arrivés dans l’Océan Indien ?
7. Quelles sont les causes de la présence des pirates dans l’Océan Indien ?
8. Quelles sont les activités des pirates dans l’Océan Indien ?
8
2. LES RAZZIAS
CONSEQUENCES
MALGACHES
ET
LEURS
J’pprends à :
-
identifier les razzias malgaches ;
expliquer les conséquences des expéditions malgaches.
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
Document 1 et 2 : les fortifications de Ntsoudjini
Observe ces images :
1. De quelle époque datent ces remparts ?
2. Pourquoi les sultans comoriens ont-ils construit ces murailles ?
JE ME DOCUMENTE
Document : Extrait d’un manuscrit écrit par Abdoul Hatif, cheikh de Mbeni et descendant de
la famille royale d’Itsandra.
« Quand le Sultan Foumnaou eut 62 ans (vers 1798), un grand événement se produisit : il
arriva une grande quantité de pirogues pleines de Malgaches qui débarquèrent à Foumbouni.
Le but de ces Malgaches était de réduire ces gens en esclavage. Tous les Comoriens
tremblèrent à cette apparition.
Le sultan envoya à Foumbouni tous ses guerriers...Ils attaquèrent les Malgaches avec leurs
sabres. Il mourut beaucoup d’hommes et il y eut des blessés car les Malgaches étaient armés
de fusils (les Comoriens n’en possédaient pas)...
(Lorsque les Malgaches partirent) le sultan Foumnaou ordonna au peuple de construire des
remparts ; on se mit aussitôt à l’ouvrage, on commença à brûler de la chaux et à édifier à la
hâte. Les villes qui commençèrent furent : Itsandra-M’djini, Moroni, Iconi, Ntsoudjini,
Ntsaouéni, Mitsamiouli-M’djini et Foumbouni... »
1. De quel évènement
parle le texte et quand
a t-il eu lieu?
2. Quelles sont les
raisons des attaques
malgaches ?
3. Comment réagirent
les populations
comoriennes face aux
pillards ?
4. Quelles ont été les
conséquences des
attaques malgaches ?
9
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. Les origines et les causes des razzias malgaches aux Comores
Au XVIII ème l’île de France et de Bourbon où se sont développées les
plantations de café et d’épices et plus tard de canne à sucre nécessitaient pour leur
exploitation une abondante main-d’œuvre. Au départ, on utilisait des esclaves
capturés en Afrique de l’Est mais la demande d’esclaves devint si forte que les prix
sont multipliés par trois. Les Malgaches, notamment les descendants des pirates
autrefois réfugiés dans l’Océan Indien, les Zana Malata, attirés par les gains énormes
du trafic des esclaves décidèrent d’organiser des razzias de 1790 à environ 1820 aux
Comores et sur la côte est de l’Afrique.
L’idée d’organiser ces razzias aux Comores est née du fait que les sultans comoriens
en guerre les uns contre les autres ont parfois engagé des mercenaires recrutés sur les
côtes malgaches. Ceux-ci découvrent, à ces occasions, non seulement les richesses
de l’archipel, mais aussi la faiblesse des moyens de défense des Comoriens.
2. Le déroulement des expéditions
Des embarcations de 8 à 10 m de long, rassemblés en groupes de 400 à 500 et
transportant de 15 000 à 18 000 soldats, quittaient tous les 4 à 5 ans Nossi Be où elles
se rassemblaient pour faire route vers les Comores. Les autres années, pour éviter de
ruiner totalement les Comores, il n’y avait qu’une cinquantaine de pirogues qui
prenaient le départ. Ces convois partaient d’Août à Octobre pour revenir en Mai ou
en Juin chargés de leur butin. Toutes les 4 îles furent touchées par les expéditions
mais surtout c’est NDZOUANI (1792) et NGAZIDJA (1798, 1805,1806) qui eurent
le plus à souffrir des expéditions malgaches.
3. Les conséquences des razzias malgaches aux Comores.
Les razzias mettent en ruines les Comores où la pauvreté se généralise et le
port de Mutsamudu, alors très fréquenté perdit son activité commerciale. Les
populations furent obligées de se regrouper dans quelques localités et les sultans
durent construire des fortifications pour se protéger.
Ainsi à Maore, le Sultan, Salim II ; abandonna sa capitale, Ghingoni, pour se retirer
avec la plus grande partie des Maorais sur l’îlot de Dzaoudzi qu’il fit fortifier, laissant
la Grande Terre aux Malgaches. A Ndzouani, Abdallah Ier fit construire la citadelle
de Mutsamudu et fortifier Domoni et Sima. A Moili, les villes de Fomboni et de
Nioumachoua furent fortifiées. Une muraille de 400 mètres de long fut élevée à
l’intérieur des terres, à 650 m d’altitude. A Ngazidja ,7 sites sont fortifiés.
10
4. La fin des razzias malgaches aux Comores.
A partir de 1810, les Malgaches se détournèrent peu à peu des Comores pour
s’orienter vers la côte Est de l’Afrique et ce, pour plusieurs raisons :
- les Comores sont presque ruinées ;
- les Comoriens ont appris à se défendre : une dizaine de villes se sont fortifiées ; les
Malgaches qui n’ont pas de canons ne peuvent abattre les murailles.
- Face aux pillages, les sultans demandèrent la protection des Européens dans les
pays voisins : Portugais du Mozambique, Anglais de Maurice, Le Cap et Bombay
(Inde) et Français de la Réunion. Dès 1796, Abdallah Ier de Ndzouani avait envoyé
une délégation à Bombay ; il avait obtenu des armes, des munitions et de l’argent
pour la construction de la citadelle de Mutsamudu. En 1816, son successeur, le Sultan
Allaoui écrit au Roi de France pour lui demander des armes qui lui sont envoyées par
le Gouverneur de la Réunion. En 1817 ; le Gouverneur de Maurice signe avec le Roi
mérina de Tananarive, Radama Ier, un traité qui interdit le commerce des esclaves par
les Malgaches. Le Roi Radama promet aussi de protéger le Sultan de Ndzouani, "ami
et fidèle allié de l’Angleterre". Avec ces moyens, les Comoriens apprennent à se
défendre. Leurs chaloupes de guerre portent des canons et coulent de nombreuses
pirogues malgaches.
JE RETIENS
Pendant plus d’une vingtaine d’années (de 1790 aux environs de 1820), les Malgaches
des côtes organisèrent des expéditions de pillage sur les Comores, afin de se procurer
des esclaves qu’ils revendent aux planteurs des Mascareignes. Des centaines de pirogues
amènent, certaines années, jusqu’à 18000 guerriers qui se répandent dans les îles
comoriennes et les ruinent. Les Comorien, pour résister aux envahisseurs malgaches,
fortifièrent leurs villes, et appelèrent à l’aide les Européens installés dans la région qui
réussirent à faire cesser les razzias. Mais les Comores sont alors dépeuplées et
appauvries.
J’EXPLIQUE
Razzias
Fortification
Citadelle
Chaloupe
Pillages
Muraille construite pour protéger la
ville
Ville fortifiée
Pirogue
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JE M’EXERCE
1. Quelle est la période des razzias malgaches aux Comores ?
2. Quelles sont les causes des razzias malgaches aux Comores ?
3. Quelles sont les conséquences des razzias malgaches aux
Comores ?
4. Qu’est-ce qui a mis fin aux razzias malgaches aux Comores ?
5. Cite deux noms de sultans qui tentèrent de trouver des solutions
aux pillages malgaches.
6. Cite les noms de 5 sites fortifiés en réaction aux pillages
malgaches.
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3. La population de Ngazidja et de Ndzouani
J’apprends à :
-
décrire et expliquer la répartition des populations de Ngazidja et de Ndzouani
identifier la densité et les grandes villes
expliquer les phénomènes de l’exode rural.
J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE
Observe les tableaux suivants :
Population
en 1987 (P)
Superficie (S)
Densité (P/S)
Population
en 2009 (P)
Superficie (S)
Densité (P/S)
Ngazidja
230 000 hab.
Ndzouani
170 000 hab.
1 025 km²
224 hab. /km²
424 km²
400 hab. /km²
Ngazidja
773 407 hab.
Ndzouani
200 000 hab.
1 025 km²
754 hab. /km²
424 km²
471 hab. /km²
1. Calculez l’évolution de la population
des 2 îles entre 1987 et 2009.
2. Quelle était l’île la plus densément
peuplée en 1987 ?
3. Laquelle est la plus densément peuplée
en 2009 ?
4. Pourquoi la croissance est-elle plus
rapide à Ngazidja ?
JE LIS ET JE COMPRENDS
I.
Ngazidja.
1. La répartition de la population
Etudier la répartition de la population, c’est trouver quelles sont les régions très
peuplées, moyennement peuplées ou inhabitées.
- la plupart des Grands-Comoriens habitent dans le sud ouest dans la zone côtière.
Toutes les villes s’y concentrent (Moroni, Ikoni, Fumbuni, Mbeni, Mitsamihuli,
Ntsudjini…) et, à l’exception d’Ivhembeni, tous les villages ont plus de deux mille
habitants. C’est donc la partie de l’île la plus peuplée, abritant plus de la moitié des
habitants de la ville et les densités y sont très fortes.
- les « hauts »qui s’étendent dans le Nord (massif de la Grille et le col de Dibwani) et
dans le Mbadjini, constituent des zones faiblement peuplées. Ils possèdent de bonnes
13
terres, mais ils manquent d’eau ; dix pour cent seulement des Grands Comoriens y
habitent.
- les massifs (altitude supérieure à 800 m) sont inhabités.
Il n’existe en effet encore aucun village au-dessus de 800 m d’altitude.
2. La densité
La densité c’est le nombre d’habitants au km2. A Ngazidja, l’accroissement
continu de la population a augmenté les densités sur l’île. En effet, le nombre
d’habitants est passé de 230 000 en 1987 à 773 407 en 2009. En vingt-deux ans, de
1987 à 2009, la population a plus que triplé. Par conséquent, les densités sont allées
aussi de façon croissante passant de 224 hbts/km2 à 754 hbts/km2 au cours des
mêmes périodes.
3.
Les grandes villes
Les principales grandes villes de
Ngazidja sont la capitale Moroni, Ikoni,
Mitsamishili, Unkazi, Mbeni et Fumbuni.
Moroni est la plus grande ville de
Ngazidja et des Comores et celle qui se
développe plus vite. Sa population
augmente rapidement et sa surface ne
cesse de s’étendre. Capitale fédérale, la
ville assure d’importantes activités
administratives,
politiques,
économiques et culturelles.
Doc1 : Moroni,la capitale
4. L’exode rural
L’exode rural est le déplacement des populations jeunes des campagnes vers
les villes. Plusieurs raisons expliquent ces déplacements
massifs : recherche
d’activités rémunératrices, attrait des villes qui concentrent l’essentiel des
infrastructures, insuffisance des terres agricoles dans les campagnes, conflits de
génération. Ces arrivées des populations rurales étendent les surfaces des centres
urbains qui sont alors confrontés aux problèmes d’infrastructures : insuffisances des
structures sanitaires et éducatives, problèmes d’électricité, d’eau et d’assainissement.
L’exode rural entraîne comme autres conséquences la délinquance juvénile, la
consommation des drogues, l’alcoolisme, le chômage, la prostitution etc.
Dans les zones de départ, les campagnes s’appauvrissent à cause de cette fuite
des bras valides vers les centres urbains.
Pour freiner l’exode rural, l’Etat doit investir dans les campagnes pour retenir
les populations sur place.
14
II. Ndzwani
1. La répartition de la population
- Ndzouani contrairement à Ngazidja
a des « hauts » très peuplés même
surpeuplés : sur cent habitants, trentecinq vivent dans les « hauts » c'est-àdire dans les cirques et sur le
Nuymakele. Toutefois, la zone côtière
bordant la baie de Mutsamudu est
aussi bien peuplée.
- Comme à Ngazidja, dans les massifs
au dessus de 800 m d’altitude, il n’y a
pas de villages.
Doc 3 : la répartition de la région à Ndzouani
2. La densité et les principales villes
L’île de Ndzwani abrite le plus grand nombre des grandes agglomérations des
Comores. Elle était, jusqu’à une époque récente, la plus densément peuplée avant
d’être rattrapée par Ngazidja où l’accroissement démographique est très rapide. En
effet, jusqu’en 1987, alors que la densité à Ngazidja était de 224 hbts/km2, celle de
Ndzouani était déjà de 400 hbts/km2. Cette densité est estimée aujourd’hui de 424
hbts/km2.
Les principales villes sont Mutsamudu, Domoni et Sima.
En 1961, la ville de Mutsamudu, la capitale de l’île, ne dépassait guère les limites
de la vieille cité. Aujourd’hui, la ville s’est beaucoup étendue, formant avec Mirontsi
une grosse agglomération. Mutsamudu possède le seul port en eau profonde des
Comores ; c’est la deuxième ville de l’archipel.
15
Observe la carte ci-dessous ; lis la légende et identifie les autres grosses
agglomérations de Ndzouani.
Doc 1 :la répartition de la population par localités à Ndzouani
JE RETIENS
Ngazidja comptait environ 773 407 habitants en 2009 contre 380 000 en 2002.
Sa population jeune augmente donc rapidement. La plupart des Grands Comoriens
vivent dans la zone côtière, la région sud-ouest étant la plus peuplée. Moroni, capitale
fédérale, est la ville des Comores qui grandit le plus rapidement.
Ndzouani (424 km² ; 170 000 habitants en 1987) abrite le plus grand nombre de grosses
agglomérations. Ses « hauts » sont surpeuplés. La capitale de l’île, Mutsamudu, se
développe rapidement.
16
JE M’EXERCE
1. Sur une carte muette de Ngazidja, place les 3 principales villes.
2. Quelles sont les régions les plus peuplées de Ndzouani.
3. Quelles sont les causes de l’accroissement de la population à Moroni ?
17
4. La population de Mwali et de Maoré
J’’apprends à :
-
décrire et expliquer la répartition des populations de Mwali et de Maoré
identifier la densité et les grandes villes
expliquer les phénomènes de l’exode rural.
J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE
Population
en 1987 (P)
Superficie (S)
Densité (P/S)
Population
en 2009 (P)
Superficie (S)
Densité (P/S)
Mwali
20 000 hab.
Maoré
60 000 hab.
211 km²
95 hab. /km²
374 km²
160 hab. /km²
Mwali
35 000 hab.
211km2
166 hbts/km2
Maoré
186 452 hab
374 km²
499 hab. /km²
JE LIS ET JE COMPRENDS
I.
Mwali
1. La répartition de la population
Observe la carte ci-dessous ; lis la légende et explique comment est répartie la
population sur l’île de Mwali en répondant aux questions suivantes :
- Quelles sont les zones peuplées ? A quoi correspondent ces zones ?
- Quelles sont les zones inhabitées ? A quoi correspondent-elles ?
- Où se localisent les villages ?
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Doc 1 : la répartition de la population à Mwali
Les zones fortement peuplées sont la région de Fomboni, capitale et principale
agglomération de l’île et le plateau du Djando qui possède de riches terres
cultivables.
A l’exception du Djando, tous les villages sont disséminés le long des côtes,
laissant le centre de l’île dominé par les altitudes montagneuses inhabitées.
2. L’île la moins peuplée de l’archipel où la population a le plus de terres à
cultiver
Mwali est la moins peuplée des îles comoriennes et celle où la densité de la
population est la plus faible. Cette faible densité humaine dégage de grandes terres
cultivables notamment sur le plateau de Djando.
Cependant, la population de l’île s’accroît rapidement. Cela s’explique par le
fait que Mwali a reçu beaucoup d’habitants originaires des autres îles, surtout de
Ndzouani.
19
II Maore
1. La répartition de la population
Observe la carte qui suit. Lis la légende, puis distingue les zones de densité
supérieure à 600 habitants (hbts) /km2, les zones d’une densité comprise entre 400 et
200 hbts/km2, les zones d’une densité comprise entre 200 et 100 hbts/km2 et enfin
les zones de densité inférieure à 100 hbts/km2.
Doc : la répartition de la population à Maore
Les régions les plus peuplées sont les régions de Ndzauze et Pamandzi, où il n’y a
pourtant aucune ressource agricole. Cela s’explique par l’histoire : la Grande Terre,
difficile à défendre, était souvent ravagée par des envahisseurs (Malgaches,
Anjouanais…). Les derniers sultans se sont, avec la population maoraise, réfugiés sur
l’îlot de Ndzauze, facile à fortifier. Les champs et les troupeaux restaient sur la
Grande Terre. A l’époque coloniale, Ndzauze devint la capitale de Maore, puis des
Comores, et la population de ces îlots augmenta.
20
3. La densité de la population et les principales villes
L’explosion démographique due à l'amélioration des conditions de santé et
d'éducation et au maintien de traditions natalistes a considérablement accru les
densités de la population. De 160 hbts/km2, la densité moyenne de la population est
passée aujourd’hui à environ 499 hbts/km2.
La croissance démographique rapide a accéléré l'urbanisation. Les quatre
principales villes de l’île sont :
•
•
•
•
Mamoudzou, 53 022 hbts.
Koungou, 19 831 hbts.
Dzaoudzi, 15 339 hbts.
Dembéni, 10 141 hbts.
3. les mouvements migratoires sur l’île
A l’origine Maoré était une dépendance de Ndzouani. En 1843, au début de la
colonisation, Maore comptait trois mille habitants, Maorais, Malgaches et nobles
arabes. L’administration coloniale, en créant les plantations, fit venir des travailleurs
des autres îles comoriennes et de la côte africaine. Déjà, vers 1850, Maore avait donc
une population « mélangée ».
Aujourd’hui, les migrations vers l’île se poursuivent. Chaque année, elle accueille
au moins une dizaine de milliers de nouveaux migrants et on estime à environ 50 000
le nombre des migrants pour une population totale estimée à 186 452 hbts.
JE RETIENS
Mwali est l’île la moins peuplée de l’archipel des Comores. Mais elle possède la plus
grande surface cultivable par habitant. Cette particularité lui attire de nombreux
habitants des îles voisines. Les régions les plus peuplées sont la côte nord et le
plateau de Djando.
Maore a une population « mélangée » : La densité de population la plus forte se
rencontre sur deux îlots de la Petite Terre : Ndzauze et Pamandzi. Elle accueille de
nombreux migrants chaque année.
21
JE M’EXERCE
1. Quelles sont les zones à fort peuplement de Mwali ?
2. Quelle est la région de Mwali où se trouve la majorité des terres
cultivables?
3. Pourquoi les régions de Ndzauze et Pamandzi sont-elles les plus
peuplées de Maoré ?
4. Quelles sont les principales villes de Maoré ?
Sur la base des cartes contenues dans les textes de leçons, j’apprends à reproduire
à main levée des 4 îles des Comores et j’y place les 3 principales villes de chaque
île.
22
5. L’élevage et la pêche
J’apprends à décrire et à expliquer le mode de pêche et d’élevage aux Comores.
J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE
Doc 1 : Chèvres à l’attache
1. Quelle activité humaine est représentée sur cette image ?
2. Comment cette activité peut-elle contribuer à l’économie nationale ?
JE LIS ET JE COMPRENDS
I. L’élevage
23
Aux Comores, on élève des bovins, des moutons, des chèvres, et seulement à Mwali,
des ânes.
Le petit élevage (poulet à viande, poule pondeuse, lapin) se développe.
Les Comores ne peuvent avoir un élevage important. En effet, la place manque pour
le gros élevage ; les principaux pâturages sont à Ngazidja (col de Dibwani, nord du
Kartala, Mbadjini) et à Mwali, dans les cocoteraies au sol non cultivé. Le plus
souvent, les bovins sont élevés au piquet et on leur apporte un complément de
nourriture (troncs de bananier, branchage…).
Les animaux sont de petites tailles insuffisamment nourris ; ils donnent peu de lait et
de viande.
Dans les parties sèches de la zone côtière, on peut voir quelques troupeaux de
moutons errant à la recherche de nourriture.
Les chèvres sont de plus en plus nombreuses. Elles vivent en semi-liberté et se
débrouillent pour trouver leur nourriture sur les coulées récentes, dans les buissons.
Elles sont une menace pour la végétation naturelle et pour les cultures qu’elles
ravagent à l’occasion.
Le cheptel se chiffrait en 2006 à 120 000 caprins, 50 000 bovins, 150 000 têtes de
volailles et aussi quelques ânes à Mohéli. Quant aux sous-produits de l’élevage, ils
étaient estimés à 1,5 M d'œufs et 2 M de litres de lait.
II. La pêche
La pêche est essentiellement côtière.
Les techniques de pêche sont encore
largement artisanales et peu diversifiées. Les
techniques les plus pratiquées sont la pêche
à la ligne à main, la pêche à la traîne
introduite avec la motorisation et les casiers
à pied.
Les villages organisent leurs propres
zones réservées et y réglementent les
techniques de pêche, voire les interdisent
comme pour la pêche de nuit et l'utilisation
de filet.
Les pêcheurs sont nombreux aux
Comores : sept mille environ et on estime le
Doc 2. Pêche collective
nombre d'embarcations à 4 500 dont 1 500
motorisées.
En 2002, la production halieutique a été estimée à 15 300 tonnes contre 14 000
tonnes en 2001 et 13 200 tonnes en 2000.
24
Pourtant, le poisson est cher : les prises ne sont pas suffisantes pour fournir les
marchés de l’archipel. Il n'existe ni chalutiers, ni entrepôts frigorifiques qui pourraient
permettre de pêcher dans des zones de façon industrielle.
Le développement de la pêche ne sera possible que si les Comores s’équipent de
navire de hautes mers (thoniers, chalutiers) et forment des équipages.
JE RETIENS
L’élevage est peu important aux Comores, car les pâturages y sont peu nombreux. On
élève des bovins, des moutons, des chèvres, et seulement à Mwali, des ânes. Le petit
élevage (poules, poulets, lapins) se développe.
La pêche occupe une grande partie de la population des Comores. Mais, elle est
pratiquée de façon artisanale. Elle n’arrive pas à répondre aux besoins du pays.
JE M’EXERCE
1.
2.
3.
4.
Quelles sont les espèces animalières élevées aux Comores ?
Quel est le mode d’élevage aux Comores ?
Quelles sont les techniques de pêches aux Comores ?
Comment pourrait-on améliorer la pêche aux Comores ?
25
6. L’UTILISATION RAISONNABLE DE
L’ARGENT
J’apprends
à:
J’
- éviter le gaspillage d’argent
- utiliser raisonnablement l’argent.
J’OBSERVE AUTOUR DE MOI ET JE REFLECHIS
- Comment mes parents gagnent-ils l’argent ?
- Le dépensent-ils inutilement ?
NB. Insérer des images du franc comorien.
JE LIS ET JE COMPRENDS
Madi et Zenabou sont frère et sœur et fréquentent l’école du quartier. Pour leurs
petits besoins de chaque semaine, chacun reçoit de leurs parents une somme de 500 fc
tous les lundi matin. Sur la route de l’école comme dans la cour de l’école, pendant la
récréation, Madi se plait à acheter tout sans retenue. Il épuise ainsi son argent bien
avant la fin de la semaine. Zenabou, quant à elle, se contente du nécessaire : elle
arrive à épargner une petite somme. Ainsi, lorsqu’il y’a un spectacle payant destiné
aux élèves de l’école (cinéma, théâtre, concert),elle arrive à s’acheter un billet. Par
contre, Madi, ne pouvant plus compter sur les parents, se voit obligé d’emprunter un
peu d’argent à un ami. Il est alors chaque fois dans des difficultés puisqu’il doit
rembourser la somme empruntée.
- Qui sont Madi et Zenabou ?
- A quoi doit servir l’argent que chacun reçoit des parents tous les lundi
matin ?
- Que fait Madi de sa part d’argent ?
- Comment Zenabou dépense t-elle son argent ?
- Que peut-on dire du comportement de Madi ? Et celui de Zenabou ?
26
ET MAINTENANT J’AGIS.
Pour te récompenser de tes résultats scolaires, ton oncle te donne 5000fc. Que vas-tu
en faire ?
- Je cours m’acheter tous les jouets dont j’ai toujours rêvés
- J’improvise une fête et j’invite mes amis
- Je confie la somme à maman et je dépense progressivement selon mes besoins.
Entoure la réponse qui te convient. Justifie –la.
JE RETIENS
Je dois dépenser utilement et avec prudence l’argent que mes parents me donnent.
Ils l’ont gagné en travaillant durement. Je n’achète que ce qui m’est nécessaire.
J’évite de gaspiller l’argent.
27
JE
REVISE MES
LEÇONS
REVISONS
NOS LECONS
Dans la liste des noms ou mots qui suivent, souligne celui qui n’est pas ici à sa
place :
1. Gouvernail d’Estambot, Caravelle, Boussole, Pluviomètre, Astrolabe
2. Christophe Colomb, Vasco de Gama, Magellan, Neil Armstrong
►
► Observe attentivement le schéma suivant et remplis-le en donnant les produits
qui s’échangent entre les continents dans le cadre du commerce triangulaire
EUROPE
AMERIQUE
AFRIQUE
► Réponds aux questions suivantes en mettant F pour faux et V pour vrai :
28
1. L’esclavage a été introduit en Afrique par les Blancs.
2. La traite des Noirs c’est le commerce des Noirs déportés en Amérique
3. Les Zana Malata sont issus des mariages entre les pirates de l’Océan Indien et les
Comoriens.
4. Le règne des pirates dans l’Océan Indien a duré une dizaine d’années
5. Les pirates dans l’Océan Indien ne s’intéressaient qu’aux attaques des navires de
commerce européens.
► Réécris le texte suivant en remplissant les cases vides :
De…………à environ………….., les Malgaches notamment les descendants
des pirates de l’Océan Indien,les………………………ont organisé des razzias aux
Comores
afin
de
se
procurer
des
esclaves.
Des
groupes
de…………à…………pirogues transportant……………..à………………guerriers
arrivaient aux Comores certaines années et repartaient chargés d’esclaves. Ces
expéditions mettent en ruine les Comores. Les sultans pour protéger les populations
prirent l’initiative de fortifier leurs villes. Ainsi à Maore, la ville
de…………………fut
fortifiée.
A
Ndzouani,
les
villes
de……………,……………………et de…………….furent également fortifiées. A
Mwali, les sultans fortifièrent les villes de ………….et de………………. A
Ngazidja, au total ……sites furent fortifiés.
► Remplis les tableaux suivants :
Population
en 2009 (P)
Superficie
(S)
Densité
(P/S)
Ngazidja
.
Ndzouani
.
Mwali
Maoré
.
► Relie par des flèches les villes suivantes à leurs îles d’appartenance.
Moroni
Ikoni
Mutsamudu
Momodju
Domoni
Fomboni
Sima
Dzaoudzi
Ndzouani
Mwali
Ngazidja
Maoré
► Qu’est-ce que l’exode rural et quelles sont ses conséquences sur les zones de
départ et dans les villes d’accueil ?
29
► Quelles sont les difficultés de l’élevage aux Comores ?
► Voici différents fonds de carte identifie et places-y les villes suivantes : Moroni,
Ikoni, Mitsamihuli, Mbeni, Sima, Mutsamudu,Wani,Tsembehu,Domoni,Moya,AdaDaweni,Wongoju, Fomboni, Momoju et Ndzauze.
► Le père de Soihili travaille à l’étranger. Il envoie à son fils de l’argent pour
s’acheter le manuel scolaire qui lui manquait. Mais Soihili a bien envie d’acheter le
jeu électronique dont il a toujours rêvé. Il t’en parle. Quels conseils peux-tu lui
donner ?
30
J’apprends à intégrer
Eveil CM2 (CB2 Palier 1)
Situation 2
Un séjour à Mwali
La tante de Samir, invite son neveu à passer ses vacances dans l’île. Il est heureux. A
Fomboni, le jeune découvre les remparts, les vestiges de l’ancien palais de Djoumbé
Fatima, les sites touristiques et autres. Au retour la tante lui offre une glacière pleine de
poissons et un cabri. Il demande à sa tante pourquoi à Mwali les poissons sont beaucoup
moins chers qu’à Ngazidja.
Moili
Ndzouani Ngazidja
Capture
155.3t
4795.6t
9850.5t
moyenne
Population 40 865 269 235
325 569
en 2007
hbts
hbts
hbts
Données statistiques sur la pêche aux
Comores
Document 1
Villes
Population
1991
Population
2003
Moroni
Taux
D’accroissement
1991-2003
2.5
29 916
40 050
habitants
habitants
Mutsamudu 16 540
20 828
1.9
habitants
habitants
Fomboni
8 616
12881
3.4
habitants
habitants
Evolution de population des 3 capitales des Comores
Document 2
Consignes :
1. Ecris pour dire pourquoi les poissons sont moins chers à Mwali qu’à Ngazidja.
Utilise le document 1.
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
2. Samir dit à sa tante qu’il semble que Djoumbé Fatima n’est pas Comorienne.
Ecris pour donner on avis.
……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
3. Samir est surpris par la multiplication des nouveaux
quartiers aux environs de la ville. Il se pose des
questions sur ce qui a provoqué cela.
Ecris pour lui indiquer les causes de ce phénomène en
t’aidant du document 2:
………………………………………………………………………
C1
Q1
Q2
Q3
C2
Seuil
critères
minimaux
……………………………………………………………………………………………...
C
3
1
……………………………………………………………. To
……………………………………………………………. t
31
J’apprends à intégrer
Eveil CM2 (CB2 Palier 1)
Situation 3
Un triste souvenir
Mariama s’en rappelle comme si c’était hier : les Comoriens s’étaient réveillés par une
mauvaise nouvelle. Un avion de l’armée française avait atterri en catastrophe à côté de
Ntsoralé dans le Mboudé. L’équipage a péri et il n’y avait aucun survivant. La Radio
France Internationale évoque aussi l’événement : l’historien Elikia MBokolo en profite
pour parler des Comores, de sa population mal répartie, de son histoire, en particulier des
« razzias malgaches ».
Document 1
Document 2
« Quand le sultan Foumanaou eut
62ans l’arrivée massive des
Malgaches qui débarquèrent à
Foumbouni surprend les Comoriens.
En plus de 2 décennies ils ont
massacré, pillé et ruiné le territoire
national » (document et fiche d’histoire à
l’école élémentaire page 106)
Consignes :
1.
Elikia MBokolo donne l’exemple de Ndzouani où la population est mal
répartie. Mais, il n’en donne pas les causes.
Ecris pour indiquer ces raisons. Aide- toi du document 2.
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
2. Les notables avaient voulu vider les fonds publics pour contribuer aux
dépenses lors du drame. Les jeunes s’y étaient opposés.
…………………………………………………
…………………………………………………
…………………………………………………
3. Louis est malgache et vit aux Comores. Il n’a
jamais entendu parler des razzias malgaches
dont parle Elikia Mbokolo.
C1
Q1
Q2
Q3
C2
Seuil
critères
minimaux
Ecris pour donner ton point de vue :
C3
1
Tot
Ecris 3 à 5 phrases pour lui dire de quoi il
s’agit :
……………………………………………………………….
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………
32
Palier 2 :
Prendre l’habitude de résoudre des situations
problèmes qui mettent en œuvre : l’expédition
anjouanaise contre Ramanetaka et ses
conséquences, les cultures vivrières et les
cultures commerciales.
33
J’explore
Eveil CM2 (CB2 Palier 2)
Situation 1
La crise sociale
La fête de l’ide se rapproche de la rentrée scolaire. A côté de son père, Soifia assiste à
une réunion des cultivateurs. Ceux-ci se plaignent des produits d’exportation qu’ils
n’arrivent plus à écouler. Ainsi, Bako est désespéré : il est resté à la maison et écoute une
émission radio sur le règne de deux chefs malgaches dans les îles comoriennes. Pendant
ce temps, sa fille, Soifiat qui a un habillement indécent en ville, est interpellée par la
police.
Document 1
Document 2
Selon l’arrêté N°07/10 du Ministère des affaires
Islamiques, de la Communication, des Droits de
l’homme, chargé des Relations avec le Parlement et
des Institutions Insulaires ; article 2 et3 : le port en
public de tout effet vestimentaire laissant apparaître
les parties intimes du corps est prohibé. Toute
infraction à ce texte est réprimée conformément à la
législation en vigueur.
photo de Ramanétaka
Consignes :
1. Au cours de la réunion des cultivateurs, une personne âgée conseille de revenir
aux cultures de rente d’avant 1960. Hakim, qui n’a que 20 ans, lui demande de
donner des exemples.
Ecris 3 exemples de cultures de rentes et dis pourquoi :
…………………………………………………………………………………………………
…………..……………….……………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
2. Dans l’émission radio il est dit que les 2 chefs malgaches ont laissé des traces
aux Comores. Bako n’est pas d’accord avec cette affirmation.
Ecris pour donner ton point de vue à Bako :
………………………………………………………………………
……..………………………………………………………………
C1
3. Bako se plaint à la police pour l’interpellation de sa
fille. Il prétend qu’il n’y a aucun texte officiel sur les
tenues.
Q1
Ecris pour donner ton point de vue. Aide-toi du
document 1.
Q3
………………………………………………………………………
……………………………………………………………………….
Q2
C2
Seuil
critères
minimaux
………………………………………………………………………………
C3
1
Tot
………………………………………………………………………
34
7.
LA
DOMINATION
MALGACHE
SUR
LES
COMORES : RAMANETAKA ET ANDRIANATSOLI
SULTANS DES COMORES
J’apprends à :
-
identifier les périodes de la domination malgache sur Maoré et Mwali
décrire et expliquer les conséquences du règne malgache à Maoré et à Mwali.
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
Observe cette photographie:
1. Quel est le personnage que tu vois sur
cette photographie?
2. De quelle pays est originaire cette
personnalité ?
Document 1 :Andrtantsoli
Document 1 : Andriantsoli
JE ME DOCUMENTE
Ramanateka devait à la ruse et à la mauvaise foi la position qu'il occupait alors. Parent de
Radama, gouverneur de Mouzangaïe dans le pays des Sakkalavas, il avait été obligé de
s'enfuir avec soixante officiers et soldats, tous voués comme lui à la mort par Ranavalo.
C'était vers la fin de 1832. Les fugitifs abordèrent à Anjouan, et y furent bien reçus par le
sultan Abd-Allah, qui leur abandonna le quart de son île. Un an après leur arrivée dans ce
pays, l'un des frères du sultan, Seyd-Ali, leva l'étendard de la révolte. Ramanateka,
oubliant la généreuse hospitalité d'Abd-Allah, se ligua avec le prince rebelle, auquel sa
coopération procura la victoire. Mais peu de temps après, Ramanateka ayant senti que sa
présence à Anjouan devenait importune, il se rendit à Mohéli avec tous les siens, s'imposa
comme roi du pays aux habitants, stupéfiés de tant d'audace, entoura de murailles
Fomboni, la capitale de l'île, se fit musulman ainsi que ses compagnons, et attendit de
pied ferme ses ennemis.
Extrait d’une notice historique écrite par un écrivain arabe
Yousouf Ben-el-Moallem-Mousa à la demande d’un voyageur français Victor Noël.
1. De quel autre chef
malgache parle ce
texte?
2. Quels évènements
l’amènent-ils à
Ndzouani ?
3. Comment finalement
se comporte-t-il visà-vis du sultan
Abdallah qui
l’accueille à
Ndzouani ?
35
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. Les causes de l’intervention malgache aux Comores
La nouveauté dans les relations entre les Comores et les royaumes côtiers de
Madagascar qui remontent loin dans le passé, c’est la prise du pouvoir politique dans
la première moitié du XIX ème siècle à Maoré et Mwali par deux chefs malgaches.
Cette entrée des Malgaches dans la vie politique des Comores est liée aux
guerres que se livrent les rois malgaches et aux relations de voisinages entretenues
avec certains sultans comoriens.
En effet, Radama Ier, roi de l’Imerina, rêvant de dominer toute l’île avait
entrepris la conquête du royaume de Boina dont le roi Andriantsoli, converti à l’Islam
entretenait des relations avec les sultans de Maoré. Battu une première fois,
Andriantsoli se réfugia en 1826 à Zanzibar avant de revenir sur son trône où vaincu à
nouveau en 1832, il demanda et obtint l’asile chez son allié Boina Combo de Maoré.
Entre-temps, Radama Ier mourut (1828) et sa femme devenue Reine sous le nom
de Ranavalona Ière, se méfiant des proches parents de son défunt mari, les fit
massacrer. Prévenu, le cousin de Radama Ier, Ramanetaka qui avait conduit l’armée
mérina dans la guerre contre le royaume de Boila et vaincu Andriantsoli s’enfuit et se
réfugia à Ndzouani auprès du sultan Abdallah II qui ne pouvait rejeter un ami des
Anglais.
Les deux chefs malgaches ennemis se retrouvèrent ainsi aux Comores.
2. La prise de pouvoir par les chefs malgaches aux Comores
2.1. Ramanetaka prend le pouvoir à Mwali
Cheikh Moudkar, gouverneur de la petite île de Mwali nommé par le Sultan de
Ndzouani Abdallah II ne reconnaît plus l’autorité de ce dernier et se proclame Sultan
de Mwali. Après avoir tenté à plusieurs reprises de reprendre son autorité sur la petite
île rebelle sans succès, Abdallah II fait appel à Ramanetaka qui à la tête de ces
guerriers chassent Cheikh Moudkar en 1831. Une année plus tard, en 1832 les
relations entre Ramanetaka et son allié Ndzouanais se détériorent. Ramanetaka
renverse alors Abdallah II et le fait remplacer par son jeune frère, Mougne Ali avant
de se retirer à Mwali qu’il avait jadis conquis. Il se convertit à l’Islam sous le nom de
Abderrahman et devient le Sultan de Mwali.
2.2. Andriantsoli prend le pouvoir à Maoré
Après quelques années d’hospitalité, le sultan de Maoré, Boina Combo ne
supporte plus son hôte Andriantsoli. Il demande l’aide de Ramanetaka devenu Sultan
de Mwali. Ce dernier, contre toute attente, s’allie avec son ennemi mais compatriote
36
de la grande île et Boina Combo est arrêté et emprisonné à Mwali puis contraint à
céder son trône à Ramanetaka qui désormais règne sur deux Comores : Mwali et
Maoré. Il nomme Andriantsoli gouverneur de Maoré mais en en 1835, celui-ci se
rebelle et s’allie à Abdallah II qui a repris le pouvoir à Ndzouani.
JE RETIENS
Les guerres et les querelles de succession à Madagascar obligent deux chefs malgaches
Andriantsoli et Ramanetaka à se réfugier l’un auprès du Sultan de Maoré et l’autre
auprès de celui de Ndzouani. Mais très vite la cohabitation devient difficile et les deux
chefs malgaches s’emparent du pouvoir à Moili et à Maoré.
EXPLIQUONS
Pouvoir politique
Contraint
Céder
Se rebelle
Compatriote
La gestion du pays
Obligé
Donner
Se révolte
Du même pays
JE M’EXERCE
1. Quelles sont les raisons qui amènent les deux chefs malgaches à prendre le
pouvoir politique aux Comores ?
2. Quels étaient à cette époque les sultans de Maoré et de Ndzouani ?
3. Comment Ramanetaka prend-il le pouvoir à Mwali ?
4. Comment Andriantsoli prend-il le pouvoir à Maoré ?
37
8.
L’EXPEDITION
ANJOUANAISE
RAMANETAKA ET SES CONSEQUENCES
CONTRE
J’apprends à :
Décrire et expliquer les conséquences de la tentative de domination de
Ramanetaka à Ndzouani et de son expédition.
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
1. Que vois-tu sur cette image ?
C’est sur ce type de petit voilier que les
Anjouanais tentent d’aborder la capitale
fortifiée de Mwali où s’est réfugié
Ramanetaka. ?
2. Qu’est ce qui fait avancer ce navire
en mer ?
3. Quels risques y’a-t-il à utiliser ce
genre de navire en temps agité?
Document 1 : une boutre
Document1 : Une boutre
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. La formation de la coalition contre Ramanetaka
Après être entré en rébellion contre Ramanetaka qui l’avait pourtant aidé contre
Boina Combo et nommé gouverneur de Maoré, Andriantsoli se réfugie auprès de
Abdallah II qui nous l’avons vu, a repris son trône à Ndzouani. Avec l’aide de sa
sœur, il recrute dans son ancien royaume de Boina près de 1000 guerriers qui
débarquent à Ndzouani. En 1835, les troupes des deux alliés entreprennent avec
succès la reconquête de Maoré. Les notables donnent l’île à vie au sultan de
Ndzouani qui réinstalle Andriantsoli à son poste de gouverneur. Plus tard, Boina
Combo, l’ancien sultan de Maoré qui était prisonnier de Ramanetaka à Mwali réussit
38
à s’enfuir et rallie Ndzouani. La coalition anjouanaise contre Ramanetaka est
désormais constituée.
2. L’expédition contre Mwali.
En 1836, la coalition anjouanaise à bord d’une vingtaine de boutres, attaque
l’île de Mwali. Toute l’île tombe aux mains des Anjouanais sauf la capitale fortifiée,
Fomboni. Alors que les coalisés s’avancent vers Fomboni pour l’assaut final, un
violent coup de vent les jette à la côte. Désorganisés par ce débarquement inattendu,
les assaillants perdent la bataille et sont contraints de quitter Mwali, laissant Abdallah
et ses frères aux mains de Ramanetaka qui les enferme et les laisse mourir de faim.
Boina Combo, moins chanceux est immédiatement mis à mort.
Jusqu'à sa mort en 1841, Ramanetaka domine Mwali qu’il laisse en héritage à
ses descendants.
3. Les conséquences de l’échec de l’expédition anjouanaise contre Mwali
Le sultan Abdallah II n’est pas revenu de l’expédition. Andriantsoli gère mal sa
succession en écartant du trône l’héritier légitime, Mougnessi, fils de la première
femme d’Abdallah. Il fait en effet reconnaître comme sultan un autre prince qui prend
le titre de Alaoui II. Les partisans de Mougnessi, avec à leur tête Hassan, frère de
Abdallah II, ne sont pas contents. Ils sont soutenus par ceux qui trouvent les impôts
du nouveau sultan trop élevés et par ceux qui sont choqués par son mariage avec la
fille de Andriantsoli. Les Malgaches sont en effet vus comme des païens par les
Anjouanais.
Hassan le chef des mécontents est arrêté et emprisonné. Il réussit à s’évader et
rejoindre Domoni où il a de nombreux partisans. Ramanetaka trouve l’occasion de
régler ses comptes avec Andriantsoli et envoie donc des guerriers au secours de
Hassan. C’est la guerre civile. Alaoui II, abandonné par son parrain est vaincu à
Bambao et se réfugie à Mutsamudu. En 1840, il s’enfuit et Hassan devient sultan de
Ndzouani.
Andriantsoli craignant alors pour son trône, cède l’île de Maoré en 1843 aux
Français contre le versement d’une pension.
JE RETIENS
Les ennemis de Ramanetaka (Abdallah II, Andriantsoli et Boina Combo) se
coalisent pour lui reprendre Maoré. Ils préparent et mènent une expédition en 1836
mais celle-ci échoue et Abdallah et Boina Combo trouvent la mort devant Fomboni.
Andriantsoli, seul rescapé de l’expédition écarte du trône l’héritier légitime,
Mougnessi et installe Alaoui II. Les partisans de Mougnessi menés par Hassan,
mécontents se révoltent. Aidés par Ramanetaka, ils chassent Alaoui II et Hassan
devient Sultan de Ndzouani en 1840.
39
J’EXPLIQUE
Expédition
Coalition
Coalisé
Débarquement
Héritier légitime
Régler ses comptes
Guerre civile
Pension
Action militaire en dehors de son pays
Alliance militaire contre un ennemi
commun
Membres de la coalition
Descente
de
troupes
militaires
transportées par des navires sur une
cote.
Celui qui doit selon les traditions
établies prendre le pouvoir
Se venger
Guerre qui oppose des gens d’un
même pays
Somme d’argent versée à quelqu’un
pour subvenir à ses besoins
JE M’EXERCE
1.
2.
3.
4.
Quels sont les chefs qui se coalisent contre Ramanetaka ?
Quel objectif vise l’expédition qui part d’Anjouan ?
Pourquoi l’expédition échoue t-elle ?
Quelles sont les conséquences de l’échec de l’expédition anjouanaise ?
40
9. Les cultures vivrières et les cultures commerciales
J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE
Observe et lis le tableau suivant : il donne les surfaces agricoles et les productions de
l’agriculture vivrière aux Comores :
Productions
Surfaces (ha)
2001
Surfaces (ha)
2002
Production (qx)
2001
Production (qx)
2002
Céréales
Céréale 1 (Riz paddy)
Céréale 2 (Mais)
375
233
380
232
30.000
35.000
31.000
34.000
Cultures légumières
Pomme de terre
Légumes frais( carotte)
Légumes secs( haricot,
amberique)
1400
40
24
1450
40
26
14.000
4000
6910
16.000
4000
7000
Cultures fruitières
Banane fruits
mangue
2900
326
2950
327
580.000
30.500
590.000
31.000
Tubercules racines et bulbes
Manioc
Patate douce
Autre (Taro)
2000
2066
233
2076
2230
200
520.000
620.000
70.000
540.000
670.000
60.000
Légumes frais
Salades
Tomates
73
125
75
150
2930
10.000
3000
12.000
Agrumes
Orangers
Mandarines, clémentines
150
70
150
70
15.000
7500
15.000
7500
1. Au regard des différentes productions, quelles sont les principales
productions vivrières des Comores ?
2. Calcule le taux d’accroissement de la production de la banane entre 2001 et
2002 et compare-le au taux d’accroissement de la population. Quel rapport
peut-on établir ?
3. Calcule l’évolution des surfaces agricoles consacrées au riz, au mais, au
manioc entre 2001 et 2002. Quels rapports établir avec la production ?
41
JE LIS ET JE COMPRENDS
• Les cultures vivrières
I. Une production vivrière insuffisante
La production vivrière traditionnelle reste la base de l'activité du pays.
Le riz et le maïs sont les seules céréales cultivées aux Comores. Bien que le riz
soit l'aliment de base du Comorien , la production locale est très faible et en déclin.
Elle s'élèverait à environ 1500 t/an alors que les importations sont de l'ordre de 30
000 t/an.
La patate douce est généralement cultivée en fin d'assolement traditionnel quelque
soit la région ou l'altitude. L'introduction et la diffusion des variétés en provenance
d'Afrique du Sud a permis d'obtenir des rendements élevés (2002 : 15 à 20t au lieu
de 5t pour les variétés locales).
La banane est le produit de l'agriculture locale le plus consommé. 42 variétés locales
ont été recensées et mises en collection. 65 000t de bananes sont produites par an.
Les légumineuses alimentaires à grain sont très répandues et toujours présentes dans
l'association culturale. Les plus importantes sont les ambrevades (Ntsuzi), l'arachide,
l'ambérique (Ntsandzi) et le vohème (Nkudé). Les rendements sont souvent élevés
(1.5 à 2 t/ha d'arachide), mais les dégâts phytopathologiques sont importants et les
délais de conservation réduits.
Cette production ne suffit cependant pas à nourrir la population et les Comores
doivent importer de la nourriture notamment du sucre (3 000 t par an), de la farine, de
la viande, de l’huile, des conserves, du sel et même du poisson.
II. Pourquoi la production vivrière est-elle insuffisante ?
1. Des surfaces cultivables limitées
Archipel montagneux aux pentes souvent fortes et donc sujettes à une forte érosion et
aux sols pierreux, les Comores ont une surface agricole limitée.
2. De faibles rendements
Les champs sont souvent petits, dispersés, éloignés du village donc difficiles à
surveiller. L’outillage est insuffisant. Dans une même parcelle, les cultures sont
mélangées, donc difficiles à entretenir. Le sol ne convient pas toujours (pentes trop
fortes, ravagées par les grosses pluies). Les pertes sont importantes dans les champs
et pendant la conservation des récoltes.
42
III. Comment pourrait-on produire davantage ?
L’amélioration de la production peut s’obtenir :
- en augmentant les surfaces cultivables : cela ne serait possible
qu’avec de grands travaux d’aménagement
- en augmentant les rendements par l’emploi de techniques modernes
(cultures pures, engrais naturels et chimiques, pesticides) et de
variétés plus productives
- à travers la création de structures d’encadrement et d’assistance aux
agriculteurs.
• Les cultures commerciales
I. L’évolution et la succession des cultures commerciales
Observons la frise chronologique ci-dessous : elle donne l’évolution et la
succession des cultures commerciales dans le temps aux Comores.
Doc : les principales cultures commerciales suivant les époques
Les cultures commerciales ont été introduites à Maore par les Français au milieu du
XIXè siècle, et, à la même époque, à Ndzuani par l’Anglais Sunley.
Les colons se sont alors emparés de grandes surfaces de bonnes terres qu’ils ont
successivement plantées en canne en sucre, citronnelle, sisal, plantes à parfum,
girofle et vanille.
Les principales cultures commerciales sont aujourd’hui les vanilliers, le giroflier,
cultures de petits exploitants, et l’ylang-ylang qui reste une culture de grands
domaines.
II. Les plantations
1. Les vanilliers
On voit très peu de véritables plantations ; toutefois, sa production concerne 9350
agriculteurs surtout concentrés à Ngazidja. Les vanilliers sont souvent plantés le long
des clôtures des champs ; ils ne concurrencent pas les cultures vivrières.
43
Les fleurs doivent être fécondées à la main. La production par pied est faible ; les
gousses sont souvent cueillies avant d’être mûres.
C’est à Ngazidja que se récolte la presque totalité des tonnes de vanille verte produites
chaque année. La vanille verte est achetée aux paysans, puis préparée et vendue à
l’étranger.
2. Le giroflier
C'est une des plus récentes cultures de rente aux Comores. 70 % du tonnage vient de
Ndzouani (pointe de Sima). Mais à Mwali, le Djando devient une région de giroflier.
Le giroflier occupe des terres riches. On ne peut cultiver que sous son ombrage : c’est
un concurrent des cultures vivrières. Les plantations comoriennes sont jeunes, la
production de girofle va continuer d’augmenter.
3. L’ylang-ylang
L’ylang-ylang occupe souvent des terrains pierreux. On peut faire des cultures entre
les arbres ; il concurrence peu les cultures vivrières.
Les plantations sont vieilles ; leur surface se réduit (arrachage). La production va
diminuer. C’est Ndzouani qui produit le plus d’essence d’ylang-ylang.
Doc1 : Récolte de girofle
Doc 2 : Récolte d’ylang-ylang
4. Le cocotier
Le cocotier n’existe en plantations pures que dans quelques domaines produisant du
coprah. Partout ailleurs, il est associé aux cultures vivrières.
44
Les cocotiers sont souvent âgés, peu entretenus ; les rats détruisent près de la moitié
de la récolte.
De nouvelles variétés sont proposées ; elles sont plus productives et donnent leurs
premiers fruits plus tôt.
Les noix de coco sont surtout consommées vertes.
La principale région productrice de coprah se trouve dans les environs de Miringoni
(Mwali).
III. Les productions
Observe et lis le tableau suivant : il nous donne en tonnes les différentes productions
des cultures commerciales.
Les
principales
productions
Quantité
produite
Année
vanille
clous de
girofle
ylang-ylang
noix de coco
73 000
2 900 t
40 t
73 000 t
2001
2002
2006
1998
Doc : Les productions des cultures commerciales
Les productions de vanille, de l’ylang-ylang et de girofle constituent les
principales ressources d’exportation de l'Union et fournissent actuellement à eux
seuls plus de 95 % des recettes d'exportation des Comores. Ces dernières années,
les recettes issues de l'exportation des principales cultures dites de rente sont en
baisse du fait de la concurrence sur les marchés internationaux. Pour ce qui est de la
vanille l'archipel se situent au deuxième rang mondial dans la production de la vanille
derrière Madagascar. La vanille est exportée en France et en Allemagne. Les cours
restent élevés en raison du marché mondial fortement demandeur. Quant au girofle,
les Comores occupent une place marginale dans la production mondiale, assurée à
80% par l'Indonésie. La production moyenne commercialisée en clous et griffes de
girofle est de 600t avec des alternances de très bonnes récoltes suivies de très
mauvaises. Enfin pour l’ylang-ylang les Comores sont le principal pays producteur
d'essence d'Ylang-ylang avec un peu plus de la moitié du marché.
Les prix de ces cultures de rente dépendent des variations climatiques et financières
(le faible niveau de fond propre des agriculteurs peut entraîner une chute de
production si les cours baissent) et le potentiel d'essor de production très limité.
45
JE RETIENS
Les principaux produits de l’agriculture vivrière sont les bananes et le manioc. La
production ne suffit pas à nourrir la population : les Comores doivent importer de la
nourriture (riz, sucre, viande…). La production vivrière pourrait augmenter avec
l’emploi de nouvelles techniques agricoles, mais la surface cultivable est limitée, et
la population augmente rapidement ; il faudrait de toute façon importer une partie
de la nourriture.
La production de l’agriculture commerciale pourrait beaucoup augmenter avec de
nouvelles techniques agricoles, de nouvelles variétés ou des plantations plus jeunes,
une meilleure protection des récoltes. Les principales cultures commerciales sont :
la vanille, le girofle, l’ylang-ylang, le cocotier. Les ventes dépendent des
acheteurs ; elles varient beaucoup d’une année à l’autre.
JE M’EXERCE
1. Quels sont les principaux produits :
- de l’agriculture vivrière ?
- de l’agriculture commerciale ?
2. Pourquoi la production vivrière comorienne est-elle insuffisante ?
3. À quelles conditions la production vivrière pourrait-elle augmenter ?
4. Laquelle des îles de l’archipel produit le plus de vanille ? De girofle ? De
coprah ? D’essences d’ylang-ylang ?
5. Quel rôle jouent les cultures vivrières dans l’économie comorienne ?
46
10. Le président de la République des Comores et ses
fonctions
J’apprends à :
-
à énumérer les principales fonctions du président
distinguer un décret d’un arrêté, d’une loi ou d’une note de service
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. les fonctions du président
Titre III - Des institutions de l’Union
1- Du Pouvoir Exécutif
Art.12 Le Président de l’Union est le symbole de l’Unité nationale. Il est le garant de
l’intangibilité des frontières telles qu’internationalement reconnues ainsi que de la souveraineté
de l’Union. Il est l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier de ses institutions. Il
assure la plus haute représentation de l’Union dans les relations internationales. Il est le garant
du respect des traités et accords internationaux. Le Président de l’Union détermine et conduit la
politique étrangère. Il nomme et accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires
auprès des puissances étrangères ; les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires étrangers
sont accrédités auprès de lui. Il négocie et ratifie les traités. Le président de l’Union est le chef
du gouvernement. A ce titre, il détermine et conduit la politique de l’Union. Il dispose de
l’administration de l’Union ; il exerce le pouvoir réglementaire. Il nomme aux emplois civils et
militaires de l’Union. Le Président de l’Union est le chef des Armées. Il est le responsable de la
défense extérieure. Le président de l’Union a le droit de faire grâce.
Extrait de la constitution de l’Union des Comores
- Qu’est ce que la Constitution ?
- Selon la Constitution que représente le président des Comores ?
- Quelles sont ses fonctions ?
47
2. les actes des gouvernants
Pour gouverner le pays, le président de la République et les autres dirigeants se
basent sur la loi et agissent par des actes (décrets, arrêtés, notes de service).
2.1.
La loi.
La loi peut être définie comme l'ensemble de règles d’une société donnée. Les lois
sont prises par le Parlement, représentant du peuple mais leur exécution revient au
gouvernement. On distingue trois grands types de lois :
- la constitution qui est la loi fondamentale d'un État.
- Les traités internationaux signés par plusieurs Etats et qui s’imposent aux pays
signataires.
- Les lois qui comprennent les lois organiques qui ont pour objectif de préciser
la constitution et les lois non organiques qui règlent la vie de l’Etat.
2.2. Les décrets
Les décrets sont des actes de décision qui sont signés par le Président de la
République ou par le Premier ministre. Les décrets ne sont jamais signés par les seuls
ministres, même s'ils sont contresignés par eux, sauf pour quelques décrets de
nomination.
2.3. Les arrêtés
Les arrêtés sont des actes de décision pris et signés par les ministres.
2.4. Les notes de service
Les notes de services sont des actes de décision pris et signés par les responsables ou
chefs de service.
ET MAINTENANT J’AGIS
1. Avec notre maître, organisons-nous en petits groupes pour collecter plusieurs
textes de lois et actes de décision, puis identifions-les avant de les classer.
2. Individuellement, réponds aux questions suivantes en mettant V pour vrai et F
pour faux devant chaque proposition.
1. Le règlement intérieur de notre école est une loi
2. Le père de Sahib a été nommé Directeur Général de la Direction des
Examens et Concours en Conseil de Ministres. Son acte de
nomination est un arrêté.
3. Le code pénal est un décret
48
JE RETIENS
Le président de l’Union des Comores, en plus de veiller sur l’unité et l’intégrité des
Comores, est le chef du gouvernement. Pour gouverner, le Président et tous les
gouvernants se basent sur la loi. Celle-ci peut être précisée par des décrets, des
arrêtés et des notes de service.
49
JE
REVISE MES
LEÇONS
REVISONS
NOS LECONS
► Scrabble : Remplis les cases suivantes en suivant les indications fournies par les
flèches :
Chef malgache
Reine malgache qui voulut le tuer
Son ile
Son allié comorien
► Anagramme: Utilise les lettres pour trouver des personnages historiques:
1. N T R A D S I L O A N
2. B C M O O I O N B A
3. R K D U O A M H H K I E C
4. M D A A A R
► Dans l’histoire de l’expédition anjouanaise contre Ramanetaka et ses
conséquences que vous rappellent les dates suivantes: 1835, 1836, 1840,1843 ?
50
► Reporte-toi au tableau des productions vivrières et représentez par un
histogramme la production de riz en 2001 et en 2002
► Que faudrait-il faire pour que cette production augmente ?
► Enumère les cultures vivrières puis les cultures commerciales et classez- les par
ordre d’importance.
► Quelles sont les fonctions du Président ?
► Enumère et définis chacun des actes administratifs par lesquels les dirigeants
gouvernent.
51
J’apprends à intégrer
Eveil CM2 (CB2 Palier 2)
Situation 2
La visite à Foumbouni
Soumayat se rend pour la première fois à Foumbouni. En y arrivant, elle est
impressionnée par le reste des vestiges de remparts et autres édifices qui entourent
l’ancienne ville. Elle pose des questions à son compagnon Moussa. Mais ce dernier
avoue qu’il ne connaît rien sur l’origine de ces anciens édifices et remparts. Madi, qui
revient des champs avec un panier de vanilles, lève la main pour les saluer. A une
question de Moussa sur les avantages de la vanille, Madi répond que cette culture ne
rapporte plus beaucoup d’argent.
Document 1
Ces remparts et édifices ont été construits à
l’époque des razzias malgaches. Ces
édifices ont été construits au même moment
Photos des remparts ?
(Source fiche et document d’histoire des Comores à l’écolee élémentaire
page)
NB. A remplacer par une image des
remparts.
Document 2
Exportation de vanille de 2003 à 2006
Année
Quantité
(tonnes)
2003
28 368
Valeur en
francs
comoriens
3 944 000
2004
29252
300 000
2005
31670
13 605 000
2006
46295
923 000
Consignes :
1. Ecris pour indiquer à Soumayat l’origine des anciens édifices et des remparts :
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………...........................................................
…………………………………………………………………………………………………
2. Soumayat s’étonne du fait que l’on ne trouve pas ces remparts et édifices à
Maoré d’où elle vient.
Ecris pour lui donner une explication :
…………………………………………………………………………………………………………
…..………………………………………………………………………………..……………………
…………………………………………………………………………………………………………
3. Moussa demande à Madi, pourquoi la vanille ne rapporte plus beaucoup d’argent
actuellement.
Q3
Seuil
critères
minimaux
Ecris pour indiquer les raisons du faible revenu tiré de la vanille. Aide- toi du
document 2.
C1 C2
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
Q1
………………………………………………………………………
Q2
……………………………………………………
C3
1
Tot
52
J’apprends à intégrer
Eveil CM2 (CB2 Palier 2)
Situation 3
Le nouveau consul
Faissoil regarde à la télévision la présentation d’un nouveau diplomate malgache à
Moroni. Dans son discours, celui-ci avait parlé des liens historiques qui existent entre son
pays et l’Union des Comores. Il dit que son pays est prêt à aider les Comores pour que le
pays atteigne l’autosuffisance alimentaire. Mais, Faissoil ne reconnaît pas l’endroit où la
cérémonie se déroule.
Population
agricole
Terre
cultivable
Technique
agricole
Population
totale
Comores
94 622habts
1748km
2
Madagascar
13 710 659habts
29 352.02km
Traditionnelle
Mécanique
604 446
(2005)
18 040 341
2005)
2
Les Comores et les royaumes
côtiers de Madagascar ont
toujours été en relation. Dans la
première moitié du 19ième siècle,
deux chefs malgaches deviendront
sultan aux Comores.
Consignes :
1. Ecris le titre de la personnalité des Comores qui doit recevoir ce nouveau
consul. Dis pourquoi.
………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
2- L’ambassadeur donne l’exemple de Maoré où la majorité de la population
parle le malgache contrairement aux autres îles.
En t’appuyant du document 1, écris pour dire pourquoi le malgache n’est pas
parlé à Ndzouani comme à Maoré.
………………………………………………………….
…………………………………………………………
3- Ecris pour dire comment Madagascar peut aider
les Comores à atteindre l’autosuffisance
alimentaire. Tu peux utiliser le document 1 :
C1
Q1
Q2
Q3
…………………………………………………………………
…………………………………………………………………
C2
Seuil
critères
minimaux
…………………………………………………………………………………….
C3
1
Tot
…………………………………………………………………………………………
…………………………………
53
Palier 3 :
Prendre l’habitude de résoudre des situations
problèmes qui mettent en œuvre : la colonisation de
Maoré, l’industrie, l’artisanat, les infrastructures et le
tourisme aux Comores, le commerce extérieur des
Comores, les organisations internationales existant
aux Comores.
54
J’explore
Eveil CM2 (CB2 Palier 3)
Situation 1
La rencontre inter –îles
Ahmed vient de recevoir un e-mail de son ami Paul de l’île Maurice. Ils se sont connus lors
de la rencontre des associations de lutte contre le SIDA de toutes les îles de l’océan
indien, tenue à Moroni du 2 au 4 novembre 2007. Ils avaient beaucoup échangé sur
l’histoire et les problèmes de développement des Comores. Dans son message, Paul
conseille à Ahmed de prendre contact avec les organismes des Nations Unies afin qu’ils
aident à intensifier la lutte contre le SIDA.
Document 1
Document 2
(à compléter)
Compléter le
tableau ?
Nombre des
touristes par mois
Nombre des
Hôtels
Les principales
plages
Qualité des
infrastructures
Comores
Maurice
Après la mort de Mouigni Mkou en 1875,
Saïd Ali demande aux Français de l’aider à
prendre son sultanat. Ils hésitent car ils ont
reconnus Moussafoumou comme Timbé et
sultan de Bambao dirigé par les pirussa
alliés au timbé.
(Sources : «
fiche et document d’histoire des Comores à
l’école élémentaire »
Consignes :
1. Tu veux indiquer à Ahmed des organismes des Nations unies qu’il peut
contacter pour avoir de l’aide. Ecris deux (2) noms d’organismes de l’ONU
en précisant leur domaine d’intervention:
……………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
2. Ahmed dit à Paul que les problèmes de développement des Comores sont
liés à son histoire. Il donne l’exemple du règne de Saïd Ali Mfaoume. Ecris
pour dire en quoi Ahmed a raison ou tort. Tu peux exploiter le document 2:
………………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………….
3. Paul affirme que les Comores peuvent se
développer à partir du tourisme.
Ecris pour donner ton point de vue sur cette
affirmation. Aide-toi du document 1
………………………………………………………………
C1
Q1
Q2
Q3
………..……………….……………………………………
………………………………………………………………
C2
Seuil
critères
minimaux
………………………………………………………………………………………………….
C3
1
Tot
…………………………………………………….
55
11. MAORE, COLONIE FRANÇAISE
J’apprends à :
-
dire comment et pourquoi les Français ont colonisé Maoré
indiquer les conséquences de cette colonisation.
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. Les raisons de l’acquisition de Maoré par les Français
Deux principales raisons poussent les Français à s’intéresser à Maoré :
- la pression des colons réunionnais : les colons français déjà installés
sur l’île de la Réunion souhaitent que la France acquière la grande île
Madagascar où il existe de grandes superficies de terres cultivables
avec une main d’œuvre abondante. Ils pensent que les Comores sont
un point de départ pour la conquête de Madagascar.
- La recherche d’un port dans l’océan indien occidental : en 1815, la
France a cédé l’Ile de France (île Maurice) aux Anglais, perdant ainsi
un excellent port. Elle est donc à la recherche d’un nouveau port et
elle pense que Maoré et son lagon peuvent servir à la construction de
ce port.
2. L’acquisition de Maoré
Les sultans de Ndzouani ont toujours considéré l’île de Maoré comme une
dépendance de leur sultanat même s’ils ont toujours eu des difficultés à la
contrôler. C’est donc sans grande difficulté que le sultan Salim conseillé par son
ministre Saïd Omar, accepte de la concéder aux Français. Fatigué des guerres et
craignant une attaque anjouanaise, il la céda à la France en échange d'une aide
militaire et... d'une rente annuelle de 1000 piastres (ou 5000 francs à l'époque) et
l'éducation de ses enfants à l'île de La Réunion aux frais du gouvernement
français. Dans le cadre du traité du 25 avril 1841, l’île passa ainsi juridiquement
sous le protectorat français.
56
3. L’œuvre coloniale de la France à Maoré
- l’administration de la colonie : le schéma suivant donne
l’organisation de la colonie.
Commandant de la
colonie
Conseil d’administration
Commandants de quartiers
Administration
Les Notables
Le principal est l’anjouanais Saïd
Omar, le petit-fils d’Abdallah Ier
réfugié à Maore.
Chefs de village
- l’exploitation économique : le rêve du port s’est trouvé irréalisable
parce que le lagon de Maoré est difficile d’accès et l’île est éloignée
des cotes africaines et malgaches et de la route des Indes qui s’est
entre-temps déplacée vers les Mascareignes. Le seul intérêt de l’île,
c’est de posséder de bonnes terres non cultivées. Maoré se mit donc à
la culture de la canne à sucre. En 1880, l’île produisait plus de 3000
tonnes de canne à sucre ; mais cette production est allée en diminuant
à cause de la non utilisation des engrais et de la concurrence de Cuba
et aussi de l’Europe qui produisait de la betterave à sucre. La main
d’œuvre était constituée des travailleurs engagés c’est-à-dire des
anciens esclaves libérés par l’abolition de l’esclavage en 1847. La vie
de ces travailleurs était pénible à cause des horaires trop longs, de la
brutalité des colons et de la faiblesse et de l’irrégularité des salaires.
JE RETIENS
Placée sous protectorat de la France qui cherchait un emplacement pour la construction
d’un port, l’île de Maoré déçoit cette première attente pour devenir finalement une colonie
essentiellement agricole. Les travailleurs engagés qui y servaient de main -d’œuvre dans les
plantations de la canne à sucre y menaient une vie pénible à cause des longs horaires de
travail et des traitements inhumains des colons blancs.
57
JE M’EXERCE
1. Comment et pourquoi les Français ont-ils acquis Mahoré ?
2. Comment l’île était-elle administrée ?
3. Comment l’île a-t-elle été mise en valeur ?
58
12. MWALI AU TEMPS DE DJOUMBE FATIMA
J’apprends
à:
J’
-
Reconnaître Djoumbé Fatima
Identifier la période de son règne
Montrer les conséquences du règne de Djoumbé Fatima à Mwali
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
1. Observe cette image. Quel
personnage représente-t-elle ?
2. Quand et où cette reine très
populaire a-t-elle régné ?
Document 1 :Djoumbé Fatima
LE LIS ET JE COMPRENDS
1. Qui est Djoumbé Fatima (1836-1878)
Fille de Ramanetaka, c'est sur l'île de Mwali, à Ouallah, que Djoumbé Soudi,
plus connue sous le nom de Djoumbé Fatima voit le jour, en 1836. Quand son père
meurt en 1841, elle n’a que 5 ans et c'est donc sa mère, Rovao qui se retrouve au
pouvoir. Sous l’influence de la France déjà présente à Maoré et qui s’intéresse à l’île,
Madame Droit, une créole d’origine mauricienne, arrive à Mwali en 1847 et devient
la gouvernante de la jeune Djoumbé Fatima pendant 4 ans. Le 26 mai, 1949,
Djoumbe Soudi est consacrée Reine de Mwali et son règne devient l’histoire d’une
extraordinaire lutte d’influence entre les puissances étrangères qui veulent s’emparer
de l’île. La Reine Djoumbé Fatima décède en 1878, à l'âge de 42 ans, après une vie
remplie de rebondissements et dans la plus grande indifférence.
59
2. Le règne de Djoumbé Fatima
Le règne de Djoumbé Fatima est marqué par les luttes des forces étrangères qui
s’intéressent à l’île : le sultanat de Zanzibar appuyé secrètement par l’Angleterre déjà à
Ndzouani et la France présente à Maoré.
l’influence française : le début du règne de Djoumbé Fatima est marqué
par une forte présence française. Pour mettre fin aux relations entre Zanzibar et Mwali
et assurer son entrée à Madagascar, la France élabore un plan qui consiste à asseoir son
influence sur l'héritière et la marier à un prince malgache. Ce fut le rôle confié à
Madame Droit qui fait en sorte que tous les autres mariages prévus pour la princesse
échouent. Elle devient très influente. Les notables de l'île avec en tête Tsivandini sont
mécontents et demandent à la nouvelle Reine de se défaire de Madame Droit qui
finalement est chassée de Mwali en octobre 1851, suite à une révolte.
l’influence zanzibarite : Madame droit est partie et Tsivandini, devient
très influent. Il est proche de Zanzibar qu’il croit capable de protéger Mwali de la
France. Il fait épouser en 1852 la reine au prince zanzibarite Saïd Mohamed Ben
Nasser qui gouverne Mwali comme une dépendance de Zanzibar jusqu’à ce qu’une
révolte le chasse.
Le retour de l’influence française : en 1860, les navires de guerre
français réapparaissent devant Mwali. Djoumbe Fatima demande leur aide car son mari
a été chassé de l'île et elle se plaint d'être le jouet de ses ministres. A la mort de son
mari, le parti zanzibarite de Mwali, Tsivandini en tête, souhaite la voir épouser le
sultan d'Anjouan. La France ne veut pas que Mwali devienne une dépendance de
Ndzouani où l’Angleterre est influente : elle oblige Tsivandini à l’exil.
Avec le retour de l’influence française, arrive Joseph Lambert, chassé
de Madagascar. Il veut fonder dans l'île une installation sucrière. Il signe avec la reine
un graand accord par lequel il se rend maître pour soixante années de la totalité des
terres de l'île, afin de les mettre en valeur. Mais le projet ne démarre pas rapidement et
pire, en 1861, Lambert repart à Madagascar pour deux années. Le parti zanzibarite
exploite l'erreur ainsi commise par leur souveraine et, celle-ci décide de démissionner
en faveur de son fils aîné, Mohammed, en 1867 dans l'espoir de voir l’accord signé
avec Lambert annulé. Lambert soutenu par le gouvernement de Maoré tient à son
accord et le conflit conduit au premier bombardement de Mwali, par la Marine
Française. Djoumbé Fatima est obligée de fuir à Zanzibar où avec l'aide des Anglais,
elle entreprend un voyage jusqu'à Paris, en 1868 pour demander à l'empereur
d'intervenir. Son souhait ne se réalise pas et elle retourne donc à Zanzibar, et ce n’est
qu’en janvier 1871, que la Reine réussit à revenir à Mwali. Son retour sur l’île agite la
population contre Lambert et un 2ème bombardement a lieu le 3 juin 1871 et la ville de
Fomboni est quasiment détruite. Le planteur meurt en 1873 et en 1874, Djoumbe
Fatima perd son fils aîné, le sultan Mohammed, et remonte sur le trône dans
l'indifférence générale. Elle meurt en 1878.
60
3. La succession de Djoumbé Fatima
A la mort de la reine, son deuxième fils, Abderrhaman accède au trône et se montre
très cruel. Il est donc mis à mort par la population et remplacé par le fils de Moudkar,
le gouverneur de Mwali avant l’épisode de Ramanataka. Ce sultan sera remplacé par
son neveu Marjani qui va être confronté à la rébellion du troisième fils de Djoumbé
Fatima. Marjani renonce au trône mais la même année la France impose son protectorat
à l’île (1886).
JE RETIENS
A la mort de Ramanataka, sa fille Djoumbé Fatima lui succède. Son règne est
caractérisé par la lutte d’influence entre le sultanat de Zanzibar et la France qui
veulent chacun dominer Mwali. L’arrivée de l’homme d’affaires français Joseph
Lambert sur l’île ouvre dans son règne une nouvelle ère de conflits qui aboutit au
bombardement à deux reprises de l’île par la marine française.
J’EXPLIQUE
Gouvernante
Parti zanzibarite
Mettre en valeur
Chargée de l’éducation
Groupe d’action politique influencé par
Zanzibar
exploiter
JE M’EXERCE
1. Quand règne la Reine de Djoumbé Fatima ?
2. Quels pays se disputent l’influence à Mwali sous le règne de Djoumbé
Fatima ?
3. Quel fut le rôle de Madame Droit à Mwali ?
4. Explique l’accord entre la Reine Djoumbé Fatima et Joseph Lambert et
décris-en les conséquences ?
5. Quand meurt la reine Djoumbé Fatima et qui lui succède ?
61
13. NDZOUANI AU TEMPS DE SALIM ET d’ABDALLAH III
J’apprends à :
-
reconnaître Salim et Abdallah III
décrire le règne de Salim et d’Abdallah III
identifier la période de leur règne à Ndzouani
indiquer les conséquences de leur règne.
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
Doc 1 : Salim
Document 2 : Abdallah III
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. Le règne de Salim (1840-1855)
1.1. Salim, un sultan jaloux de son indépendance
Quand Salim accède au pouvoir, Maoré est sous protectorat de la France. Il
craint cette puissance étrangère et pour s’en protéger, il se rapproche de l’Angleterre
à laquelle il demande de lui envoyer un représentant. Entre-temps, en 1848, arrive
Sunley qui sera désigné, deux ans plus tard Consul d’Angleterre. En même temps que
ce premier colon de l’île s’occupe de la mise en valeur des quelques centaines
d’hectares que Salim lui a concédés à Pomoni, il travaille à répandre l’influence
anglaise sur l’île et surveille les activités françaises de la région pour en informer son
pays.
62
1.2. Salim, un sultan conservateur
Le Sultan est opposé à tout changement sur son île ; il se méfie donc non
seulement de ses amis anglais qui pourraient lui demander d’abolir l’esclavage mais
aussi des Anjouanais évolués. Au plan économique, il conserve pour lui seul toutes
les ressources financières tirées des droits d’escales des navires à Mutsamudu, des
taxes sur la vente des vivres à ces navires, des primes prélevées sur chaque
anjouanais engagé comme travailleur à Maurice ou Maoré et de l’impôt que doit
chaque anjouanais libre. A l’opposé, il dépense peu car l’armée qu’il entretient est
peu nombreuse et son administration peu ou pas payée.
2. le règne de Abdallah III (1855-1891)
2.1. Abdallah et les 30 années de paix
Quand Salim son père meurt, le prince Abdallah a 18 ans. Son père avait déjà
pris le soin de le faire reconnaître par les Anglais comme le futur Sultan et la
succession se passe donc sans problèmes.
Abdallah a reçu une éducation moderne (il a fait des études à Port-louis sur
l’île Maurice et parle Anglais et Créole) et veut donc développer son île. Il développe
l’influence anglaise et Sunley joue un rôle important dans les décisions de l’île. Il
modernise la garde du sultanat en l’équipant et en la faisant entretenir par les Anglais.
Au plan économique, le règne d’Abdallah est caractérisé par les succès de la
plantation de Sunley à Pomoni et de celle du Sultan à Bambao. Le commerce se
développe aussi.
2.2. Une fin de règne difficile.
Deux évènements troublent la fin du règne d’Abdallah III :
- Le premier c’est l’abolition de l’esclave en 1882 qu’obtiennent les
Anglais du sultan. Les propriétaires d’esclaves (nobles, chefs
religieux et hommes libres) se révoltent mais grâce à sa garde
modernisée, le sultan sort vainqueur de cette guerre civile.
- Le deuxième, c’est le protectorat français en 1886 sur les Comores.
Les puissances européennes se sont entendues pour partager la
région. La France obtient Madagascar et les Comores pendant que les
Anglais s’installent à Zanzibar et les Allemands au Tanganyika.
Nobles et hommes libres refusent ce protectorat. Les esclaves
apprennent qu’ils sont libres mais doivent rester 10 ans comme
travailleurs engagés chez leurs propriétaires ; ce qui entraîne grèves et
désordres sur l’île.
Le sultan, malade, meurt en 1891.
63
JE RETIENS
Le sultan Salim qui accède au pouvoir en 1840 est un conservateur, jaloux de
l’indépendance de son île. S’il s’ouvre aux Anglais, c’est qu’il a besoin d’eux pour se
protéger de la France. Son fils Abdallah III qui lui succède se montre au contraire
soucieux du développement de l’île où il réussit une modernisation qui crée une ère de
prospérité. Cependant la fin de son règne est marquée par des troubles causées par
l’abolition de l’esclavage en 1882 et l’instauration du protectorat français en 1886.
J’EXPLIQUE
Abolition
Consul
Conservateur
Modernisation
Protectorat
Prospérité
Le fait de supprimer quelque chose
Le Représentant d’un pays
Opposé au changement
Transformation du pays par des idées
nouvelles
Pays sous protection d’une puissance
étrangère
qui
lui
envoie
un
représentant
Période de développement
JE M’EXERCE
Réponds en mettant devant les phrases suivantes V pour vrai et F pour faux :
1. Le sultan Salim en demandant l’envoi d’un représentant anglais à Ndzouani
parce qu’il veut vendre à l’Angleterre son Ile.
2. Les ressources financières du sultan Salim provenaient de divers taxes et
impôts prélevés sur les activités commerciales et sur ses sujets.
3. Le Sultan Abdallah est un conservateur.
4. Les troubles à la fin du règne d’Abdallah sont causées par l’abolition de
l’esclavage et l’instauration du protectorat français.
64
14. NGAZIDJA AU TEMPS DE MOUGNE M’KOU ET DE
SAID ALI
J’apprends à :
-
reconnaître Mougne M’Kou et Said Ali
indiquer la période de leur règne
décrire ces règnes et leurs conséquences
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
Document 1 : Mougne M’Kou
Document 2 : Said Ali
1. Quels sont les personnages présentés dans ces photographies ?
2. Où et quand ces sultans ont-ils régné ?
3. Comment ont-ils marqué l’histoire de leur sultanat ?
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. Le règne de Mougne M’Kou (1813-1875)
1.1. Mougne M’Kou, un règne dominé par les guerres.
Connu sous le nom de Mougne M’Kou c’est-à-dire « le grand seigneur », le
sultan Ahmed de Bambao accède au pouvoir à Ngazidja en chassant le sultan Bamba
Ouma de Hambou, le mari de sa tante Nyau Faoume que ce dernier venait de
détrôner. Son règne est marqué par la douzaine de guerres qu’il mène contre Fey
Foumou. La cause de ces guerres, c’est la conquête du titre de Tibé qui permet de
65
dominer toute l’île unifiée. Ces guerres ont parfois occasionné des alliances comme
ce fut le cas lors du premier conflit où Mougne M’Kou se lie avec le sultan de
Boinkou, Boina Foumou à qui il avait remarié sa mère ou avec le sultan de Mbadjini
Foumou Ouma qu’il fait sultan après avoir chassé son prédécesseur. Elles ont parfois
nécessité aussi de faire appel aux guerriers des îles voisines de Ndzouani et de
Mwali. Même si ces guerres faisaient peu de victimes, elles causaient de nombreux
dégâts (pillage des récoltes et du bétail) ; ce qui occasionnait la famine.
1.2. Une fin de règne difficile.
A la fin de son règne, Mougne M’Kou est très riche mais le partage de cet
héritage entre ces fils provoque le mécontentement de ces derniers. Ils s’unissent
contre leur père et l’assiègent à Moroni et seule l’intervention française remet l’ordre
dans le sultanat. Avant de mourir en 1875, il désigne son petit fils Saïd Ali pour lui
succéder.
2. Le règne de Saïd Ali (1880-1892)
2.1. Une difficile prise du pouvoir
Désigné par son grand père pour lui succéder, Saïd Ali peine à obtenir le trône.
Le sultanat est en effet dirigé à ce moment tour à tour par Saïd Bakar, Mougne Mougi
et par Abdallah qui lui demandent d’attendre son tour ; ce qu’il fait en vain. Il
demande l’aide des Français qui hésitent car ils ont reconnu Moussafoumou comme
Tibé or celui-ci est l’allié des dirigeants du sultanat de Bambao. Après un pèlerinage
en Egypte où il reçoit une importante aide financière, il est de retour en 1878 et est
plus que jamais déterminé à prendre son héritage. Il s’exile auprès du sultan Hachim
dans le Mbadjini avec 200 guerriers et se préparent à la guerre. Il reçoit l’appui de
guerriers venus de Ndzouani, de Mwali et de Mbadjini. En 1880, la troupe ainsi
constituée attaque Ntsoudjini qui tombe : sultans et ministres s’enfuient à Zanzibar et
le Tibé est capturé et contraint à résider dans le Boinkou. Les morts sont nombreux et
les villes d’Itsandra et de Ntsoudjini sont pillées. Saïd Ali se proclame Tibé.
2.2. Une lutte difficile pour asseoir son autorité de Tibé
Une année et demie après la conquête de son titre, la guerre reprend.
Moussafoumou, rejoint dans le Boinkou par de nombreux partisans et aidé de ses
frères et ministres exilés à zanzibar recrute des guerriers et achètent des armes. Il
tente alors de reprendre son pouvoir et 1882 : Saïd Ali est encerclé dans Moroni. Les
assaillants ravagent les cultures autour de la ville. C’est à ce moment qu’arrive Saïd
Omar, le père d’Ali sur un navire turc avec 200 guerriers malgaches. Il dégage
Moroni et reprend Itsandra. Moussafoumou est capturé dans sa fuite, emprisonné et
mis à mort.
66
Dès lors Saïd Ali veut affirmer son autorité sur toute l’île mais il se heurte à de
nombreux opposants qui veulent garder leur indépendance. Le plus important de ses
opposants est son principal allié de 1880, le sultan Hachim de Mbadjini. Face à
l’adversité, Saïd Ali demande aux Français de prendre Ngazidja sous leur protection ;
ce qui multiplie ses opposants. C’est dans ce contexte qu’arrive en 1885, un français
qui joue un important rôle dans l’île : Humblot
JE RETIENS
Pendant son règne de 1813-1875, le sultan Mougne M’Kou mène de nombreuses
guerres dont une douzaine contre Fey Foumou. Mais ces guerres sont peu meurtrières
même si elles entraînent parfois la famine. Son petit-fils qui lui succède, Saïd Ali,
accède au trône et règne par les armes. L’objectif de ces guerres est d’être Tibé pour
asseoir son autorité sur toute l’île mais aucun sultan n’y parviendra.
J’EXPLIQUE
Détrôner
Prédécesseur
Aide financière
Contexte
Chasser du pouvoir
Celui qui vient avant
Le fait d’aider quelqu’un
l’argent
Situation
avec de
JE M’EXERCE
Relie par des flèches les sultans, leur période de règne et leurs principaux
adversaires
Mougne M’Kou
1880-1892
Saïd Ali
1813-1875
Moussafoumou
Fey Foumou
67
15 :Les Comores :l’industrie, l’artisanat, les
infrastructures et le tourisme
J’apprends à :
-identifier les moyennes et petites entreprises existant aux Comores (savonnerie, distillerie,
brasserie, parfumerie, carrières…)
Reconnaître les objets artisanaux
Expliquer le rôle des principaux services touristiques, situer les hôtels et les principaux sites
touristiques.
JE LIS ET JE COMPRENDS
I. Le secteur industriel des Comores
Le secteur industriel est encore très peu développé. L’essentiel de l’activité
industrielle est orientée vers la transformation des matières premières agricoles :
•
•
Transformation des produits agricoles : conditionnement de la vanille
(Moroni), séchage du coprah et savonneries utilisant le coprah (Itsandra),
distillation d'huiles essentielles à base de plantes à parfum (Bambao, Domoni
et Salimani).
Brasserie et fabrication de boisson gazeuse (Patsi).
II. L’artisanat
1. L’artisanat d’art
L’artisanat d’art est ancien (broderie, bijouterie, sculpture sur bois, vannerie) et
pourrait trouver une importante clientèle avec le tourisme.
2. L’artisanat utilitaire
L’artisanat utilitaire comprend de nombreuses menuiseries, forges, garages ; la
construction des boutres ; la confection des vêtements…
De nouveaux ateliers se créent chaque année, à Moroni surtout.
68
III. Les infrastructures de communication
Le réseau routier est long de
800 km dont 673 sont bitumés et
permet de désenclaver les régions
traversées.
Les moyens de transport
réguliers par voie maritime entre
les îles et vers Mayotte ont
quasiment disparu en 2004 et
2005 et le seul véritable port est
celui de Mutsamudu où les
cargos importants peuvent venir
à quai.
Quant aux infrastructures de
navigation
aérienne,
on
dénombre 4 aéroports mais la
véritable porte d’entrée de
l’Union
est
l’aéroport
international de Hahaya qui voit
transiter chaque année 40 000
passagers et 3 000 tonnes de
marchandises.
IV. Le secteur touristique
Le tourisme joue un rôle important dans l’activité économique. On estime le nombre
de touristes à 27 000 touristes par an et l’activité rapporte annuellement près de 26
millions de dollars de devises au pays.
Les principaux sites touristiques sont : le Volcan Karthala, le Musée du C.N.D.R.S, le
port aux boutres, la grande mosquée de Moroni, la plage d’Itsandra, le Marché VoloVolo et les nombreux attraits de la flore et de la faune surtout marine.
69
Des difficultés empêchent cependant le développement du tourisme :
•
•
•
L’insuffisance d’investissements pour le développement de l’infrastructure
nécessaire.
L’éloignement et l’isolement géographique des Comores en font une
destination relativement chère.
L'impossibilité d'envisager un tourisme de masse qui pourrait heurter les
populations locales musulmanes.
V. L’électricité, l’eau
1. L’électricité
L’électricité est surtout produite par des centrales thermiques fonctionnant au fuel,
comme celles de Vwadju, Fumbuni, Mbeni à Ngazidja ; de Mutsamudu, Domoni à
Ndzuani ; de Fomboni et bientôt Nyumashuwa à Mwali.
L’électricité est aussi produite à partir de barrages équipés de turbines à Ndzuani
(barrage sur la Tratringa) et à Mwali (petite installation près de Miringoni). Le réseau
électrique (c'est-à-dire l’ensemble des lignes) se développe ; par exemple, à Ngazidja,
la centrale de Vwadju alimente la zone côtière, de Mitsudje à Mitsamihuli.
1. L’eau
Moroni est ses environs sont alimentés en eau potable par les forages de Vuvuni ;
d’autres forages sont à l’étude ou en chantier à Ngazidja. A Ndzuani et à Mwali, l’eau
des rivières est conduite dans les villes et dans certains villages.
JE RETIENS
Si l’industrie et le tourisme sont encore peu développés aux Comores, l’artisanat y
constitue un secteur d’activité en pleine expansion. L’aéroport international de Hahaya
et le port de Mutsamudu permettent le commerce avec l’étranger. Depuis
l’indépendance, un effort considérable a été fait pour moderniser le pays et l’équiper en
eau, en électricité, en écoles et en hôpitaux ; cependant, beaucoup reste faire.
JE M’EXERCE
1. Quels sont les secteurs industriels des Comores ?
2. Cite les principales productions artisanales des Comores ?
3. Quelle est l’importance du tourisme aux Comores ?
4. Quelles sont les difficultés rencontrées par le secteur du tourisme aux
Comores ?
5. Quels sont les principaux sites touristiques des Comores ?
70
16. Le Commerce Extérieur
J’apprends à :
-
identifier les principaux produits d’importation et d’exportation des Comores
expliquer la balance commerciale
J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE
Observe ce graphique ; il représente l’évolution du commerce extérieur des
Comores. Lis la légende
200
150
Importations
100
Exportations
50
0
2006
2007
2008
2009
2010
1. Quelle est l’évolution des importations ? 2. Quelle est l’évolution des
exportations ? 3. Que peut-on déduire de cette différence d’évolution ?
JE LIS ET JE COMPRENDS
Le commerce extérieur, c’est l’ensemble des ventes à l’étranger ou
exportations et des achats à l’étranger ou importations. Le volume des échanges est
en nette progression ces dernières années. Les Comores importent beaucoup plus
qu'ils n'exportent, à cause de l'augmentation des importations de riz et des dépenses
pour acheter le pétrole; cela a comme conséquences un déficit très net et continu de la
balance commerciale. Cette tendance devrait se poursuivre au cours des prochaines
années.
71
I. Les principaux produits d’exportation
Observe le tableau et identifie les principaux produits d’exportation des Comores en
2007 :
Produits
Vanille
d’exportations
Volume
en 63
tonnes
Valeur
en 770
millions
de
franc comorien
Source : rapport annuel
Clous
girofle
4000
de Ylang-ylang
5707
Autres essences
Autres produits
31
0,1
687
641
54
60
Les exportations comoriennes, sont en progression continue, s'établissant à 7,2
milliards FC en 2007 contre 4,1 milliards FC en 2006. Les principaux produits
d’exportation sont :
- Le girofle : il constitue aujourd'hui le principal produit qui rapporte au pays des
revenus, représentant près de 80% des recettes d'exportations. Les quantités
exportées ont rapporté 5,7 milliards FC contre 2,6 milliards FC en 2006.
- La vanille : la valeur des exportations de vanille a atteint 770 millions FC,
montant largement inférieur au 3,4 milliards FC réalisés en 2004 et reflétant ainsi
la persistance de la crise que connaît ce secteur.
- L’'ylang-ylang.
II. Les principaux produits d’importation
Observe le tableau et identifie les principaux produits d’importation des Comores en
2007 :
Produits
Riz
Viande Farine Sucre Produits Tissus de Produits Ciment Véhicules Fer
Autres
et
laitiers
confection pétroliers
et
poisson
acier
38281 5612
5850 3621
540
1369
35837
22525
1870
2406 20262
Volume
en tonnes
Valeur en 5871
3349
millions
de francs
comoriens
Source : rapport annuel
704
1045
1442
656
10649
2110
2120
863
Les importations sont les achats faits à l’étranger pour répondre aux besoins en
nourriture, vêtements, machines, matériaux de constructions, véhicules, carburants,
livres, films etc. que l’agriculture et l’industrie du pays ne peuvent satisfaire. Elles
vont aussi croissantes.
Les produits importés sont très nombreux. Les principales importations sont :
riz, carburants, véhicules, viande, habillement, ciment, sucre, fer, tôles, etc.
72
17844
III. Les principaux partenaires commerciaux
Les principaux partenaires commerciaux de l'île sont la Turquie, l'Union Européenne
et le Conseil de Coopération du Golfe. Le tableau suivant donne les principaux
clients des exportations commoriennes:
France
11,9%
Allemagne
3,9%
Singapour
1,3%
Inde
1,2%
Emirats Arabes Unis
0,6%
Yémen
0,3%
Pays-Bas
0,3%
Soudan
0,2%
Ile Maurice
0,1%
Egypte
0,1%
IV. La balance commerciale ou bilan des échanges
La balance commerciale est la différence entre les importations et les exportations.
Calcule à base du tableau la balance commerciale des Comores pour chaque année :
Indicateurs du commerce extérieur
2006
2007
2008
2009
2010
Importations de biens (millions USD)
115
138
175
170
190
Exportations de biens (millions USD)
10
14
9
16
18
Source : OMC - Organisation Mondiale du Commerce ; Banque Mondiale - dernières données disponibles.
Les importations sont plus élevées que les exportations : on dit que la balance
commerciale est en déficit. Dans le cas contraire, lorsqu’on exporte plus qu’on
importe, on dit que la balance commerciale est excédentaire.
73
JE RETIENS
Les produits de l’agriculture commerciale représentent la presque totalité des ventes des
Comores à l’étranger : ces cultures doivent donc être maintenues. Les Comores achètent
à l’étranger environ cent mille tonnes de marchandises chaque année : riz et autres
produits alimentaires, produits pétroliers, véhicules, ciment…La valeur de leurs
importations est supérieure à celle de leurs exportations. La balance commerciale est
donc déficitaire.
JE M’EXERCE
1. A base du premier tableau, calcule la valeur totale des exportations
comoriennes
2. A partir du second tableau, calcule la valeur totale des importations
comoriennes.
3. Quels sont les produits exportés et quels sont ceux importés ?
4. Qu’est-ce qu’une balance commerciale déficitaire ?
74
17. Les personnes vivant avec le VIH
J’apprends à :
-
décrire les sentiments que peut éprouver une personne atteinte du VIH
identifier les besoins des personnes vivant avec le VIH
éviter la discrimination
faire preuve de compassion.
JE LIS ET JE REFLECHIS
Sahib a 25 ans et est au chômage. Ses parents sont pauvres. Il décide de partir en
ville à la recherche de meilleures conditions de vie et pour pouvoir aider sa famille.
Pendant son séjour à l’étranger, il est tombé malade. Après examen, le médecin lui
apprend qu’il est atteint du VIH/SIDA. Ayant épuisé ses économies dans les soins et
perdu son emploi, il décide de revenir au village afin de bénéficier du soutien de sa
famille. Mais à son arrivée, il est abandonné par ses proches et obligé de vivre isolé
dans sa maison : il reçoit peu de visites et peu de nourriture.
1.
2.
3.
4.
De quelle maladie souffre Sahib ?
Comment réagissent les proches de Sahib suite à sa maladie ?
Quels sentiments éprouve Sahib ?
Quels sont les besoins de Sahib ?
ET MAINTENANT J’AGIS
1. Avec notre maître, invitons l’infirmier ou un responsable d’une
association de lutte contre le VIH/SIDA ou encore une personne
infectée ou affectée par le VIH/SIDA. Informons-nous sur la
maladie et sur les comportements à observer avec les personnes
vivant avec le VIH.
2. Ecrivons et mettons en scène des sketchs dans la cours de l’école
pour sensibiliser nos camarades sur la stigmatisation des malades
vivant avec le VIH.
JE RETIENS
Je dois toujours faire preuve de compassion envers les malades de SIDA et éviter envers eux tout
acte de discrimination.
75
18. Les organisations internationales existant aux
Comores
J’apprends à :
-
identifier les organisations internationales existant aux Comores
identifier leur rôle.
J’OBSERVE ET JE DECRIS
Voici les logos de quelques organisations internationales travaillant aux Comores.
Identifions-les.
JE LIS ET JE M’INFORME
1. Qu’est-ce qu’une organisation internationale ?
Une organisation internationale est une association d'Etats, établie par accord
entre ses membres et dotée d'un appareil permanent d’organes, chargés de poursuivre
la réalisation d'objectifs d'intérêts communs par une coopération entre eux.
2. les types d’organisation internationale.
On distingue trois grandes familles d'Organisations internationales:
- les organisations universelles à vocation générale: exemple: l'Organisation des
Nations Unies,
76
- les organisations régionales : elles opèrent sur un espace géographique
déterminé exemple: la Communauté des Etats de l’Afrique de L’Est (SADEC),
- les oganisations à vocation sectorielle : exemples : la Croix rouge ou le
Croissant rouge, l’UNICEF, l’UNESCO, le PNUD, etc.
3. Pourquoi les Organisations internationales ?
Un proverbe dit : « l’Union fait la force ». Ainsi dans un esprit de solidarité
internationale, les Etats se regroupent à travers les organisations internationales
pour faire face à des problèmes qui se posent à eux.
ET MAINTENANT J’AGIS
En groupes, faisons l’inventaire des organisations internationales existant aux
Comores. Avec notre maître, invitons des représentants des organisations
internationales présentes aux Comores et posons-leur des questions sur le rôle de
chacune.
JE RETIENS
Aucun pays ne pouvant se suffire à lui-même, les Etats du monde ont créé des
organisations internationales pour manifester une solidarité internationale. Parmi les
organisations internationales existant aux Comores, on peut retenir :
- l’UNESCO qui s’occupe de l’éducation, de la science et de la culture
- l’UNICEF dont le rôle est d’aider les enfants défavorisés
- la Croix rouge ou le Croissant rouge qui porte secours aux pays en détresse.
77
JE
REVISE MES
LEÇONS
REVISONS
NOS LECONS
► En voulant de mémoire faire un tableau synthétique incluant les images des
sultans comoriens, leurs sultanats et leurs dates de règne, Mariama s’est trompée.
Aide-la à se retrouver
Sultans
Sultanats
Dates
de règne
Sultanat de 1880-1892
Bambao
Mougné M’Kou
Sultanat de
Mwali
1813-1875
Sultanat de
Ndzouani
18551855-1891
Sultanat de
Maore
1836-1878
Sultanat de
Bambao
18361836-1843
Selim
Saïd Ali
Andriantsoli
Abdallah III
78
► Fais une fiche économique des Comores
AGRICULTURE
Cultures vivrières
Cultures commerciales
INDUSTRIES
Principaux secteurs industriels
ARTISANAT
Produits de l’artisanat utilitaire
Produits de l’artisanat d’art
COMMERCE EXTERIEUR
Exportations
Importations
TOURISME
Principaux sites touristiques
COMMUNICATIONS
Voies bitumées
Ports
Aéroports
► Seyna a perdu ses deux parents. A l’école, la rumeur court qu’ils sont morts de
VIH/SIDA et les élèves isolent la petite Seyna. Dans un texte de 10 lignes, essaie de
convaincre tes camarades qu’ils ont tort.
► Que signifie
-
UNICEF
UNESCO
PNUD
ONU
UA
SADEC ?
79
J’apprends à intégrer
Eveil CM2 (CB2 Palier 3)
Situation 2
Les recherches
Des élèves du CM2 font des enquêtes sur les Comores. Ils se rendent à la CNDRS. A
l’entrée, Salim s’arrête devant une image de Mogne Mkou. Il doit faire des recherches sur
la vie de cet homme. Mohamed est chargé d’établir la liste des principaux produits
importés aux Comores. Abdou cherche en vain des informations sur la colonisation de
Mayotte.
Document 1
Document 2
Produits du commerce
extérieur comorien:
- Riz,
- Sucre
-Vanille
- Farine
-Ylang-ylang
- Clou de girofle
- Contre plaquette
- Voitures
Consignes :
1. Tu veux aider Salim dans ses recherches.
Ecris pour présenter Mogne Mkou et ce qu’il a fait aux Comores :
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………..
Q3
3. Ecris pour expliquer à Abdou comment l’île de Mayotte
a été colonisée :
Seuil
critères
minimaux
2. Mohamed a trouvé une liste de produits du commerce extérieur comorien. Ils
sont présentés sur le document 1.
C1 C2
C3
Entoure les noms des produits importés sur cette liste.
Q1
Ecris en face de chaque produit importé, le nom d’un
pays d’où il provient.
Q2
1
Tot
…………………………………………………………………….
……………………………….……………………………………
………………………………………………………………………
80
J’apprends à intégrer
Eveil CM2 (CB2 Palier 3)
Situation 3
Une journée mahoraise
Comme chaque année, le comité mahorais commémore le 12 novembre l’occupation
illégale de l’île de Mayotte par la France. Bakar et Marie y assistent : ils sont assis à côté
de nombreux touristes. L’orateur du jour parle de la colonisation de l’île par la France, de
sa proximité avec les pays d’Abdallah III et de Djoumbé Fatima. Les touristes ne cessent
de poser des questions aux deux enfants.
Document 1
Document 2
Document 3
Le 12/11/1975, le président
Mohamed Djaffar prononce
le discours de l’admission des
Comores en tant qu’Etat
souverain composé de 4 îles :
Ngazidja, Moili, Ndzouani
et ????
Sources ???
Consignes :
1. Bakary dit à sa sœur que l’on commémore en fait la colonisation
qui est l’occupation illégale de Mayotte par la France.
Ecris ce que tu dirais à la place de Bakary.
Aide-toi du document 3 :
……………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………….
Seuil
critères
minimaux
2. Les touristes demandent aux enfants qui sont Abdallah III et Djoumbé Fatima. En
t’aidant des documents 1 et 2 et de tes connaissances, écris la réponse que tu peux
donner à ces touristes:
C1 C2
C3
……………………………………………………………………
Q1
……………………………………………………………………
Q2
1
……………………………………………………………………
Q3
…………………………………………………………………….
3. Un touriste demande à Bacar ce qu’il peut visiter à
Tot
Ngazidja. Ecris des noms de sites touristiques que tu peux lui
proposer:
……………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
81
Palier 4 :
Prendre l’habitude de résoudre des situations problèmes
qui mettent en œuvre: les troubles à Ngazidja au XIXème
siècle, la fin des sultanats à Nzouani et à Mwali, le milieu
naturel, la population et les activités économiques à
Madagascar, la conquête des droits.
82
J’explore
découvre
Eveil CM2 (CB2 Palier 4)
Situation 1
Les problèmes d’emploi
Les jeunes du quartier causent sur la place qui leur est réservée dans la société. Certains
évoquent ce match retour du 17 novembre 2007, entre Madagascar et les Comores.
D’autres comme Mohamed et Chamou, projettent chercher du travail ailleurs ; ils
comparent les possibilités d’emploi à Madagascar et à la Réunion. Hamid dit que selon
son père, la Grande Comores serait développée comme la Réunion si Humblot était resté
longtemps au pourvoir. On n’aurait pas besoin d’aller chercher du travail ailleurs.
Léon Humblot a débarqué aux Comores
le5/11/1884.Le sultan Said Ali signe avec
lui une convention commerciale lui cédant
toutes les terres agricoles de l’île contre le
versement de 5 000 piastres.
Extrait de langlang2006
Repartions des revenus à Madagascar
Produits
Taux
Taux du PIB
d’occupation de
la population
Artisanaux
Industriels
5.5%
15.4%
Café, girofle,
76.6%
29.2%
canne à sucre,
le tabac et la
vanille.
Consignes :
1. Hamid veut savoir qui est Humblot. Ecris pour présenter et dire si son
action a été bénéfique ou non pour la Grande Comores. Aide toi du
document 1.
…………………………………………………………
C1
…………………………………………………………
1. Chamou envisage chercher du travail à
Madagascar.
Ecris deux secteurs d’activités parmi les plus
dynamiques qui procurent de l’emploi sur cette
île
Q1
Q2
Q3
C2
Seuil
critères
minimaux
……………………………………………………………………….
C3
1
Tot
…………………………………………………………
…………………………………………………………
2. Mohamed aimerait travailler dans le domaine du tourisme à la
Réunion. Tu veux l’aider dans son choix. Ecris trois services de
tourisme dans lesquels il peut trouver un emploi :
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
………………………………………………………………………
83
19. LA REVOLTE DE 1891
J’apprends à :
-
décrire les troubles de 1891
expliquer les troubles de 1891
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
Othman: il est le symbole de la révolte
et de la résistance anjouanaise contre
le protectorat français. Après plusieurs
mois de résistance, il est pris et exilé
avec certains de ses compagnons de
lutte.
Document 1 : Othman
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. Les causes des troubles.
1.1. Le protectorat français de 1886 sur les Comores
Le traité du protectorat qui intervient vers la fin du règne d’Abdallah III
désigne le fils aîné de ce dernier, Salim pour lui succéder ; mais il est contesté par
Othman, le frère d’Abdallah Ier désigné par les princes El Madoua comme sultan de
Ndzouani. Les deux hommes représentent des intérêts différents : Salim est le
représentant des nobles qui possèdent la terre et les esclaves tandis que Othman est
opposé au protectorat et veut la libération immédiate et sans condition des esclaves.
Il est soutenu par Abderrhamane Ben Omar, le vieux général, commandant la garde
du sultanat.
Incapable de se faire obéir par cette garde, Salim arme ses 300 esclaves
mais ceux-ci vont rejoindre à Mutsamudu Othman qui milite pour leur libération.
84
1.2. L’abolition de l’esclavage
En Février 1891, Othman annonce l’abolition immédiate et sans condition
de l’esclavage. C’est cette nouvelle qui, associée aux problèmes de succession sur le
trône, sera à l’origine des troubles.
2. Les troubles
A l’annonce de l’abolition de l’esclavage, les esclaves et les paysans libres
des Hauts arrivent en foule à Mutsamudu. Ils s’en prennent aux maisons des nobles,
leurs anciens maîtres de même que les boutiques des Indiens et des Arabes, les pillant
ou les incendiant. Nobles et commerçants fuient donc la ville pour se cacher dans les
plantations, sur les bateaux ou vont à Mwali. Le désordre s’installe dans le sultanat
où Salim est amené et contraint à céder le pouvoir à Othman.
3. L’intervention française et la résistance des Hauts
En avril 1891, la France décide de rétablir l’ordre. Le gouverneur de Maore
annonce que Saïd Omar est désigné comme sultan de Ndzouani. Quatre navires
français débarquent des troupes près de Ouani, à Mutsamudu et à Pomoni. Le
nouveau sultan est installé dans sa capitale où de nombreux notables effrayés par la
révolte des esclaves viennent chercher protection.
L’intervention française pour rétablir l’ordre rencontre une vive résistance de la
part des esclaves et paysans commandés par Abderrhamane Ben omar. Réfugiés dans
les cirques des Hauts où ils sont à l’abri des tirs des canons de la marine française et
nourris par les femmes qui leur apportent la nourriture la nuit, 3000 paysans et
esclaves résistent pendant deux mois avant de perdre tour à tour leurs positions de
Bambao M’touni et de Koni-Djodjo. Finalement épuisés par le siège, ils perdent le
dernier cirque sur le plateau de Digo, celui de Lingoni. Othman, le général
Abderrhamane Ben Omar, les princes El Madoua et 2000 de ses combattants se
rendent. Les chefs de la rébellion sont exilés à Djibouti puis en Nouvelle Calédonie.
Après la rébellion, les sultans perdent progressivement leur pouvoir qui revient
au Résident français. Saïd Omar meurt en avril en 1892 après seulement 4 mois et
son fils Saïd Mohammed lui succède dans l’indifférence générale.
JE RETIENS
Le protectorat français de 1886 sur les Comores et l’abolition de l’esclavage entraînent
une révolte contre les nobles. L’armée française intervient en 1891 pour rétablir
l’ordre mais se heurte à une vive résistance qui est finalement vaincue. Dès lors, les
sultans perdent leur pouvoir qui passe désormais aux mains du résident français.
85
J’EXPLIQUE
A l’abri de
Cirque
Indifférence générale
Sous protection
Dépression ou creux en forme de demicercle dans une zone montagneuse
Absence d’intérêt ou de considération
pour quelqu’un
JE M’EXERCE
1. Quelles sont les causes des troubles de 1891 à Ndzouani ?
2. Quels sont les intérêts qui s’opposent à Ndzouani au moment des troubles ?
3. Qui sont les meneurs de la révolte ?
4. Comment résistent les esclaves et les paysans ?
86
20. LES TROUBLES A NGAZIDJA : HUMBLOT LE
SULTAN BLANC.
J’Apprenons à :
-
reconnaître Humblot
dire qui est Humblot
montrer en quoi il exerçait une forte autorité à Ngazidja
expliquer la résistance des grands Comoriens.
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
1. Qui voyons-nous sur cette
image?
2. Quel rôle a-t-il joué à
Ngazidja ?
Document 1 : Humblot
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. L’accord de la discorde
1.1.
Qui est Léon Humblot ?
87
Léon Humblot (1852-1914) surnommé le "grand sultan blanc" est un
naturaliste que le Muséum d'histoire naturelle de Paris envoya aux Comores en
1883. Il parcourt Ngazidja en 1884 et se rend compte du potentiel agricole de l’île
qu’il veut exploiter en créant des plantations. Il connaît en France des personnalités
politiques importantes comme le Ministre Jules Ferry mais aussi des hommes
d’affaires notamment des parfumeurs prêts à l’accompagner dans ce projet. Pour
obtenir les terres dont il a besoin, il exploite le fait que le Tibé Saïd Ali cherche à
obtenir l’aide de la France pour asseoir son autorité sur les autres sultans.
1.2.L’accord Humblot- Saïd Ali
Humblot se faisant passer pour un agent de l’État français obtient du Tibé une
convention datée du 4 novembre 1885. Cette convention lui accorde toutes les terres
qu'il désire et les travailleurs à sa convenance, moyennant une redevance de 10 % des
bénéfices. Ainsi commence une main mise de Humblot sur l’île alors que les autres
sultans n’ont pas été consultés.
1.3.La révolte et l’intervention française
Quand la nouvelle se répand que le Tibé a vendu Ngazidja à la France et que
les terres vont être confisquées, la population se révolte, pille un navire français à
Iconi et encercle le Tibé à Moroni. Le commandant de Maore intervient et réunit le
Tibé et les chefs qui lui sont opposés dont les fils et le gendre de Mougne M’Kou, le
sultan Hachim de Mbadjini et le représentant du sultan d’Itsandra. Ceux-ci
demandent que le Tibé soit remplacé mais le commandant refuse et leur propose
même de signer le traité du protectorat qu’il a apporté. Seuls le Tibé et le sultan de
Mitsamiouli acceptent le signer. En représailles, le camp des opposants est
bombardé dès le lendemain et pris par les soldats français. Un an, plus tard, le sultan
Hachim de Mbadjini qui refuse toujours de signer le traité est attaqué ; sa capitale est
prise et il se rend. Il est emmené en exil à Diégo Suarez. Il s’évade en 1887 pour
trouver refuge à Zanzibar avant de revenir dans son sultanat. Pendant qu’il se dit prêt
à reconnaître le protectorat, il tente en vain d’obtenir l’aide allemande. C’est alors
que les troupes du Tibé Saïd Ali appuyées par la marine française décident de le
traquer. Le 20 Juin, il est capturé et mis à mort.
1.4. Les débuts de la société coloniale de la Grande Comores et la
résistance des Grands Comoriens
Humblot agrandit son domaine en s’emparant de nouvelles terres et l’ouvre sur
la mer. A Salimani, il fait des aménagements pour permettre aux navires d’accoster.
Les ministres de Saïd Ali et les notables tentent de résister mais tirant leçon de la
révolte de Ndzouani, ils ne font pas appel au peuple. Ils encerclent le Tibé dans sa
capitale mais celui-ci réussit à s’enfuir à Maoré. Humblot quant à lui est bloqué dans
son domaine de Nioubadjou défendu par sa garde de 300 Makous qui bien traités lui
restent fidèles. Il reçoit l’aide du capitaine Dubois à la tête de 50 soldats ; ce qui
88
décourage les adversaires du Tibé déjà atteints par l’échec de la révolte de Ndzouani.
Le Tibé peut alors revenir et réorganiser l’île : il supprime les sultanats et les postes
de ministres et désormais les assemblées ne peuvent se tenir qu’à la demande du
résident français.
2. Humblot sultan
En 1889, grâce à ses soutiens à Paris, Humblot est nommé Résident français tout
en restant responsable de la S.C.G.C dans l’île. Il concentre donc entre ses mains tous
les pouvoirs : administration, justice et police. Mais il veut avoir les mains totalement
libres pour s’emparer de nouvelles terres mais pour cela, il faut se débarrasser de Saïd
Ali. En Août 1893, il tombe dans un piège et reçoit une flèche. Il fait croire que c’est
Saïd Ali l’auteur de cet attentat. Celui-ci est alors déposé et obligé de quitter le
sultanat. Humblot devient le maître absolu de l’île qu’il dirige en fonction des
intérêts de sa société. De nombreux Grands Comoriens quittent alors l’île.
3. La S.C.G.C.
Devenu maître de l’île, Humblot se basant sur l’accord passé avec Saïd Ali,
occupe de nouvelles terres parfois déjà peuplées et cultivées et son domaine s’étend
sur environ 520 km2. La main d’œuvre qu’il utilise pour exploiter ces vastes terres
est à moitié composée d’esclaves achetés en Afrique. Ceux-ci, une fois chez Humblot
deviennent des travailleurs engagés pour 10 ans. En 1904, l’esclavage est aboli à
Ngazidja et la S.C.G.C. impose le travail forcé : tout Comorien inoccupé avait le
choix entre la prison et un engagement chez Humblot.
4. La fin du sultan blanc.
Les députés et les sénateurs français, informés de la situation sur l’île grâce à
l’action d’un officier de la marine, de certains députés et de journalistes font pression
sur le gouvernement qui reconnaît que Saïd Ali « a été déchu pour motifs inexacts
et calomnieux ». En 1912, la convention Humblot est alors annulée. Ruiné, Humblot
meurt à Nioumbadjou en 1914.
JE RETIENS
Humblot arrive à Ngazidja en 1884. Le 4 novembre 1885, il se fait passer pour un agent
de la France. Il signe avec le sultan de Bambao Saïd Ali un traité lui accordant toutes les
terres et les travailleurs qu'il désire contre une redevance de 10 % des bénéfices. Il met
alors en place une compagnie coloniale, la S.C.G.C. Puis, il élimine le sultan et réussit à
se faire nommer Résident français : il devient le maître de l’île qu’il dirige et exploite à
sa volonté jusqu’en 1912, date de l’annulation du traité. Ruiné, il meurt en 1914.
89
J’EXPLIQUE
Naturaliste
Potentiel agricole
Parfumeurs
Convention
Main mise
Gendre
En représailles
Traquer
Scientifique
Richesse agricole
Fabricant de parfums
Accord
Domination
Mari de la fille
Pour se venger ou punir
Pourchasser
Travailleurs engagés
Travailleurs recrutés
Travail forcé
Déchu pour
calomnieux
motifs
inexacts
Travail contre sa volonté
et Privé ou dépossédé de ses pouvoirs pour des
raisons qui sont fausses dans l’intention de
nuire.
JE M’EXERCE
1.
2.
3.
4.
Pourquoi Saïd Ali signe t-il la convention de 1885 avec Humblot ?
Quelles ont été les conséquences de ce traité ?
Comment finalement Humblot devient le maître de l’île ?
Que fait Humblot du pouvoir qu’il a obtenu dans l’île ?
90
21. LA FIN DES SULTANATS A NDZOUANI ET A MWALI
J’apprends à décrire et à expliquer la fin des sultanats à Ndzouani et à Mwali
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. Saïd Mohamed, le dernier sultan de Ndzouani
Succédant à son père Saïd Omar, il n’a plus aucun pouvoir. Toutes ses terres lui
échappent et sont aux mains des sociétés coloniales dont la plus importante est la
Société Comores Bambao. Lui - même ne vit plus que de la pension que la France lui
donne. Les affaires du sultanat et le sort des Anjouanais ne l’intéressent pas.
Le pouvoir est en réalité aux mains du Résident français qui administre l’île au
nom du sultan avec l’aide de la marine, prête à intervenir en cas de troubles.
Finalement en 1912, Ndzouani est annexée et est désormais rattachée à Madagascar.
2. la déposition de Mahmoud et la fin du sultanat à Mwali.
Après le départ de Marjani, Salima Machimba, fille de la reine Djoumbé Fatima,
est désignée comme l’héritière du trône mais elle n’a que 12 ans. Elevée dans la
religion catholique et née d’un planteur français, les esprits sont peu préparés à
accepter son règne dans un sultanat à tradition musulmane. Néanmoins en attendant
qu’elle ait 21 ans, il a été décidé que Mahmoud Ben Saïd joue le rôle de sultan. En
1897, Humblot rachète la plantation de Sunley et comme à Ngazidja, il veut éliminer
le sultan pour avoir les mains libres. Il fait donc accuser Mahmoud d’atrocités. Un
fonctionnaire français est envoyé pour surveiller le régent et les employés de
Humblot mais celui-ci vient imposer de lourds impôts. La révolte gronde avec en tête
Mahmoud. Une enquête est faite et qui donne raison à Mahmoud ; mais on le
contraint à quitter l’île. Revenu de cet exil, il mène la révolte qui conduit à l’incendie
du domaine de Humblot. La marine intervient et Mahmoud échappe et réussit à
s’enfuir à Zanzibar. Puis il gagne la Réunion où il meurt en 1898.
Entre-temps l’héritière a 21 ans, mais elle se marie à un gendarme français et
refuse de rejoindre son île, préférant vivre en France. Avec elle, prend ainsi fin le
sultanat de Mwali.
Humblot qui croit avoir eu raison de Mahmoud est cependant contraint de
revendre son domaine en 1912 suite à la grève de 1902 liée aux mauvais traitements
subis par ses employés.
91
JE RETIENS
A Ndzouani, le sultan Saïd Mohamed perd progressivement son pouvoir qui
revient au résident français. A Mwali, en attendant que l’héritière du trône soit
grande et revienne gérer le sultanat, Mahmoud exerce la fonction de sultan. Mais
Humblot qui prend pied sur l’île, parvient à l’éliminer et à l’exiler. L’héritière, elle
ne reviendra jamais.
J’EXPLIQUE
Annexée
Atrocités
Avoir eu raison
Rattachée ou ajoutée à son territoire
Caractère de ce qui est horrible,
inhumain
Vaincre la résistance de quelqu’un ou de
quelque chose
JE M’EXERCE
1. Qui est le dernier sultan de Ndzouani ?
2. Pourquoi Mahmoud a-t-il des problèmes avec la société Humblot et comment
résiste-t-il ?
3. Qui est l’héritière du trône à Mwali et pourquoi y renonce-t-elle ?
92
22. Madagascar : le milieu naturel, la population et les
activités économiques
J’apprends à :
-
situer l’île de Madagascar dans l’océan Indien
décrire son relief et son climat
expliquer son peuplement
décrire les principales activités de l’île.
J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE
Observe la carte ci-dessous ; repère Madagascar et localise-le par rapport au
continent africain puis aux Comores. Dans quel Océan se situe-t-il ?
Doc 1 : Les îles de l’océan Indien
93
JE LIS ET JE COMPRENDS
Avec ses 590 000 km² de superficie, Madagascar est l’une des plus grandes îles du
monde
• le milieu naturel
I.
Le relief
Observe d’abord attentivement la carte ; lis la légende et distingue les ensembles du
relief de Madagascar
Doc 2 : le relief de Madagascar
94
A présent observe le schéma représentant la coupe est-ouest de Madagascar et en
relation avec tes observations de la carte, décris le relief de la grande île.
Doc 3 : coupe est-ouest de Madagascar
En partant de l’océan Indien, on distingue trois principaux ensembles de relief sur
l’île.
- le long de la côte Est s’étend sur 800 km une étroite plaine rectiligne et
marécageuse, avec de grandes étendues d’eau douce, les lagunes. Viennent ensuite
des collines.
- le centre de l’île est occupé par les Hautes terres constituées de montagnes,
plateaux, collines, bassins et vallées où apparaissent les roches anciennes. Celles-ci
sont par endroits recouvertes de roches volcaniques récentes (Tsaratanana,
Ankaratra).
- enfin sur la côte ouest et le Sud, les roches anciennes disparaissent sous des roches
plus jeunes (calcaire, argile…). C’est un ensemble de plaines et de plateaux.
Les plus grands fleuves de Madagascar viennent se jeter dans le canal de
Mozambique. Ils apportent à la côte de grandes quantités de terre, de sable, de
graviers (les alluvions) qui remplissent les baies peu profondes et forment des plaines
riches. Certains se terminent par un delta.
II. Le climat
Madagascar est située dans la zone
tropicale sud. Mais les importantes
hauteurs de l’île apportent des
variations au climat. La circulation des
vents reste le facteur déterminant de ce
climat:
- L’Est de l’île notamment la partie
allant de la côte aux « falaises » de
l’arrière-pays est balayé directement
par l’alizé. Elle reçoit toute l’année
d’importantes quantités de pluies
(exemple : Toamasina) à cause des
falaises qui retiennent les nuages.
- Sur la côte ouest et les hautes terres,
95
Doc 4;vents et pluies a Madagascar
l’alternance de la mousson et de l’alizé donne deux saisons distinctes : de
novembre à avril la prédominance de la mousson y apporte d’abondantes pluies
(c’est la saison des pluies) tandis que de mai à octobre souffle l’alizé vidé de
l’humidité qu’il transportait sur les falaises (c’est la saison sèche) (exemple :
Mahajunga).
- Le Sud ne reçoit pas la mousson et il est protégé de l’alizé : c’est une région très
peu arrosée (exemple : Toliara).
III. La végétation
D’immenses étendues de Madagascar,
autrefois boisées, sont aujourd’hui
complètement dénudées : l’homme est
en grande partie responsable du recul
des forêts.
On distingue quatre grandes régions
naturelles de l’île (côte est, côte ouest,
hautes terres, Sud) :
- la forêt dense : elle ne se maintient
plus que dans les régions très humides,
sur les « falaises » et sur les sommets.
- La « savoka » : c’est une savane de
grandes herbes et quelques arbres. Elle a
pris la place de la forêt dense détruite.
C’est le domaine des agriculteurs et est
constamment
défrichée
par
les
agriculteurs.
- La forêt claire : peu épaisse, elle
s’étend dans les régions sèches.
- Savanes et steppes : la savane,
régulièrement brûlée, laisse la place à
des herbes peu épaisses, cachant mal la
roche : la steppe. C’est le domaine des
éleveurs.
- la végétation du sud : elle est
constituée de plantes capables de résister
à la sécheresse. Certaines de ces plantes
sont très curieuses et n’existent qu’à
Madagascar
Doc 5 : La végétation à Madagascar
96
• le milieu humain
1. L’origine des Malgaches
L’île, d’abord inhabitée, aurait commencé à se peupler il y’a environ mille cinq cent
ans (à la même époque que les Comores) par des gens venus, les uns d’Indonésie (îles
de l’Asie du Sud-est), les autres d’Afrique. On pense que ces arrivées ont continué
jusqu’au XIIIè siècle. Le malgache, langue d’origine indonésienne, est parlé par tous
les Malgaches.
2. Une population qui augmente rapidement
Jusqu’en 1950, la population malgache s’est caractérisée par un faible taux de
croissance (1%) ; mais elle connaît depuis lors une croissance rapide. Elle est passée
de 12 238 914 hbts en 1993 à 21 281 844 en 2011. Cette population est jeune car
56,6% ont moins de 20 ans.
3. Une population inégalement répartie
En ce qui concerne la répartition de la population, Antananarivo, la capitale fournit
30% de la population de Madagascar et sa région demeure la zone ayant la densité
démographique la plus élevée. La province de Fianarantsoa, toujours au centre du
pays offre le second réservoir de la population avec 22%.
• les activités des hommes
1. L’agriculture est la principale activité
L'agriculture fait vivre quatre habitants sur cinq mais elle reste rudimentaire, peu
mécanisée et la superficie exploitée ainsi que le rendement obtenu restent encore très
faibles.
a) L’agriculture vivrière
Le riz est la céréale omniprésente qui
marque les paysages de son empreinte
(rives du lac Alaotra, Imérina, pays
bétsiléo, plaine du Boina, côte est). Le
riz constitue, en effet, l'aliment de
base. Il s’y ajoute d’autres cultures :
manioc, canne à sucre, bananes ;
légumes et fruits des pays tempérés
sur les hautes terres.
97
b) L’élevage
L’élevage
occupe
une
place
importante : le pays possède en effet
un important cheptel de zébus, qui
sont la principale viande consommée
dans le pays.
c) Les cultures commerciales
Outre les cultures vivrières, le pays est également connu pour la production de
certaines cultures d’exportation dont la vanille, le café, le girofle, le poivre, le cacao,
le coton, le tabac, le sisal.
2. Les industries.
L'industrie reste peu développée dans ce pays à l'exception des entreprises franches
qui sont en plein essor. En 2001, on comptait 308 entreprises franches employant au
total 110 000 personnes. Ces petites unités industrielles, installées dans les ports
(raffinerie de pétrole et verrerie à Toamasina ; cimenterie et usine textile à
Mahajanga, chantier naval à Antsiranana), dans la capitale (montage de véhicules) et
à Antsirabe (usine textile, conserveries, fabrique de boissons).
3. Les communications, le commerce extérieur et le tourisme
Les distances sur l’île sont considérables et il a fallu développer d’importantes
infrastructures routières même si elles restent insuffisantes: grandes routes, voies
ferrées, aérodromes. Toamasina (Tamatave), le port principal et l’aéroport
international d’Antananarivo sont les principales portes d’entrée du pays.
Quant au commerce, les exportations de produits agricoles et le faible niveau des
importations ne permettent pas toujours au pays d’équilibrer la balance du commerce
extérieur (en 2001, les importations s’élevaient ainsi à 729 millions de dollars pour
486 millions d’exportations). Le café représente 30% de la valeur totale des produits
exportés. Les principales importations concernent les produits chimiques, les
machines-outils, le pétrole brut, les automobiles et les produits métallurgiques. Les
principaux partenaires commerciaux sont la France, les États-Unis, l’Allemagne et le
Japon.
Enfin, le tourisme constitue une source complémentaire de richesses de l’île.
98
JE RETIENS
Madagascar est l’une des plus grandes îles du monde (590 000 km² ; 1 600 km de long).
Elle est située dans l’océan Indien, dans la zone tropicale sud, à 400 km de la côte
africaine.
Le milieu naturel est riche et varié : un relief formé de hautes terres ; un climat tropical
humide qui devient de plus en plus sec du Nord vers le Sud ; une végétation diversifiée
(forêt dense, forêt claire, « savoka », savanes et steppes).
Les Malgaches sont d’origine asiatique et africaine. Ils sont actuellement 21 000 000
(densité : 17 hab. /km²). Les régions les plus peuplées sont le centre du pays et la côte
est.
La principale activité économique est l’agriculture (riz, manioc, canne à sucre ; café,
vanille, girofle, coton, sisal). Les étendues de savanes et de steppes sont parcourues par
de grands troupeaux de bovins. Dans cette île immense, les routes et les voies ferrées
sont insuffisantes.
JE M’EXERCE
1.
2.
3.
4.
Quels sont les principaux éléments du relief malgache ?
Décris les principales régions climatiques de Madagascar ?
Quelle est la principale culture vivrière de l’île ?
Quels sont les secteurs industriels de l’île ?
99
23. La Réunion: le milieu naturel, la population et les
activités économiques
J’apprends à :
-
situer l’île de la Réunion dans l’océan Indien
décrire son relief et son climat
expliquer son peuplement
décrire les principales activités de l’île.
J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE
La Réunion est une île française de l’Océan Indien. Observe la carte de la page 93.
Décris la situation de l’île de la Réunion et compare la à celle des Comores.
JE LIS ET JE COMPRENDS
• Le milieu naturel
I.
Le relief
Observe d’abord attentivement la carte ; lis la légende et distingue les
ensembles du relief de la Réunion.
100
La Réunion est une île volcanique très montagneuse, comme le montre la carte cidessus (page précédente). On y distingue deux massifs volcaniques reliés par des
plateaux qu’on appelle des « plaines » :
- le massif du Piton des Neiges (3 069 m), grand volcan éteint dont le cône a été
creusé de cirques aux abrupts impressionnants ;
- le massif de la Fournaise (2 631 m), volcan actif.
Sur la carte, montrons la ligne des 400 m d’altitude. Elle est proche de la côte : les
pentes sont fortes.
L’île est massive. La côte ne possède pas d’abri naturel ; il a fallu creuser un port
dans une plaine proche de la mer.
II. Le climat
Le climat de La Réunion est de type tropical. La saison des pluies dure de novembre
à avril. Parfois de violents cyclones atteignent l’île. Les précipitations sont
abondantes et dépendent de l’exposition au vent. Le nord-est de l’île, exposé au vent,
reçoit de 4 à 8 m d’eau par an, et la côte sud-ouest « sous le vent » moins d’1 m. Les
températures ont une faible amplitude thermique et sont toujours comprises entre 21
et 26 °C.
• le milieu humain
1. Le peuplement
L’île, bien que connue depuis longtemps, est restée inhabitée jusqu’à ce que les
Français s’y installent, en 1660 (à cette époque, les Comores étaient déjà peuplées
depuis près de mille ans).
Le nombre d’habitants de la Réunion est resté très faible pendant un siècle : 12
habitants en 1646 ; 50 en 1670 ; 734 en 1707…
Quand des plantations ont été créées sont alors venus des colons d’Europe et de
nombreux travailleurs africains, malgaches, puis indiens.
Aujourd’hui, la population est composée en grande partie de descendants plus ou
moins métissés d’Afrique et de Malgaches.
C’est une population jeune, mais elle a cessé d’augmenter rapidement.
2. La répartition de la population
En 1986, 500 000 habitants environ vivent sur cette île de 2 500 km². Calcule la
densité de la population ; compare-la à celle des Comores.
La Réunion est une île très montagneuse. La plus grande partie des Réunionnais vit
près des côtes et sur les premières pentes ; dans ces régions, la densité dépasse parfois
500 hab. /km². C’est une île surpeuplée.
Beaucoup d’habitations sont dispersées dans la campagne. Les seules villes à
dépasser 50 000 habitants sont Saint-Denis, la capitale (100 000 habitants), et SaintPaul.
101
• les activités des hommes
Observe la carte ci-dessus ; lis la légende. A quoi est destinée la majeure partie de
l’île ?
1. L’agriculture
La Réunion est d’abord une « île à sucre » ; c’est de la vente de son sucre que l’île
tire l’essentiel de ses ressources. En 2004, elle exploitait 25 600 ha pour une
production de 2 000 000 t. Cependant, les superficies consacrées à la culture de canne
à sucre ne cessent de diminuer. Les principales autres productions agricoles sont
l’ananas (13 200 t), la vanille, l’horticulture destinée au commerce des essences de
parfum (notamment les géraniums). Le café et le thé sont également cultivés.
Les cultures vivrières (maïs, légumes, fruits) et l’élevage ne cessent de
progresser, mais leur production ne suffit pas à nourrir la population de l’île.
2. L’industrie
Le tissu industriel réunionnais reste faible. L’essentiel de l’activité industrielle repose
sur la transformation des produits agricoles, notamment les raffineries de sucre (dont
plusieurs ont fermé au cours de ces dernières années) et les rhumeries.
102
3. Le tourisme
La Réunion mise beaucoup sur le tourisme, mais, son éloignement constitue un
obstacle majeur.
3. Les échanges avec l’extérieur
La Réunion exporte du sucre surtout, de l’essence de géranium, de la vanille.
Elle achète à l’extérieur dix fois plus qu’elle ne vend (produits alimentaires, produits
industriels).
JE RETIENS
La Réunion est peuplée d’environ 500 000 habitants vivant surtout près de la côte. La
capitale, Saint-Denis, a 100 000 habitants. La Réunion est une île très montagneuse ;
elle culmine à plus de 3 000 m et possède un volcan actif. Elle a un climat tropical
humide tempéré par l’altitude. Les pluies y sont apportées par l’alizé ; les cyclones y
sont redoutés. C’est une « île à sucre ». La production vivrière augmente (légumes,
élevage), mais elle ne suffit pas à nourrir la population. L’industrie est peu développée.
La Réunion achète à l’extérieur dix fois plus qu’elle n’exporte. C’est un Département
d’Outre-mer (D.O.M.) qui reçoit une aide très importante de Paris.
JE M’EXERCE
3. Quelle est la superficie, le nombre d’habitants de la Réunion ?
4. Pourquoi dit-on que la Réunion est-elle une île à sucre ?
5. Quel est le principal obstacle au tourisme à la Réunion ?
103
24. La conquête des droits
J’apprends à :
-
à identifier les droits de l’enfant
revendiquer ses droits.
JE LIS ET JE REFLECHIS
Zenab a perdu très tôt sa mère et son père, après quelques années de deuil s’est
remarié à une nouvelle femme. Passés les premiers jours où sa marâtre semblait
l’avoir adoptée et la traiter comme sa propre fille, la situation de Zenab se dégrada.
Alors que ses camarades d’âge et de quartier partaient à l’école, elle, devait faire la
corvée de l’eau, laver la vaisselle et le linge sale avant d’aller dans la plantation. Là
elle passait de longues heures de travail pour une petite somme. Quand épuisée, elle
rentrait à la maison avec quelques heures de retard, elle était violemment battue.
Un soir, alors qu’elle avait été battue, les voisins alertés par ses cris désormais
insoutenables alertèrent les agents de l’action sociale et les forces de sécurité. Après
les soins, Zenab fut confiée à une tante tandis que sa marâtre fut citée à comparaître
devant un tribunal.
De quoi parle le texte ?
Comment Zenab est-elle traitée par sa marâtre ?
Comment doit-on traiter les enfants ? Pourquoi ?
A qui les voisins ont-ils fait appel pour tirer Zenab de sa situation ?
Connaissez-vous d’autres formes de maltraitance des enfants ? Citez-les.
JE LIS ET JE M’INFORME
1. Qu’est-ce qu’un enfant et pourquoi faut-il le protéger ?
Selon la Convention relative aux droits de l’enfant, « l’enfant est tout être humain
âgé de moins de dix-huit ans ». L’enfant est un être fragile qui a besoin d’être
particulièrement protégé afin de garantir son plein épanouissement.
2. Les droits de l’enfant
Les droits reconnus à l’enfant sont les mêmes droits pour tous. Seulement ces
droits sont sous-entendus par les principes suivants :
- le principe d’égalité : tous les enfants sont égaux en droits et devoirs ;
- l’intérêt supérieur de l’enfant : dans toutes les décisions qui concernent
l’enfant, son intérêt supérieur doit être primordial ;
- la non discrimination : l’enfant doit être effectivement protégé contre toutes les
formes de discriminations ou de sanction motivées par la situation juridique,
104
les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses
représentants légaux ou des membres de sa famille ;
- la responsabilité des parents : les parents, les membres de sa famille ou la
communauté ont le droit et le devoir de donner à l’enfant des orientations et
des conseils appropriés à l’exercice de leurs droits. Les deux parents ont une
responsabilité commune pour ce qui est d’élever l’enfant et d’assurer son
développement.
3. Les instruments de protection des droits de l’enfant
Il existe des instruments de protection et de défense des droits de l’enfant :
-la déclaration universelle des Droits de l’homme adoptée en 1948
- la Convention relative aux droits de l’enfant adoptée en 1898
- la Charte africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant.
Dans de nombreux pays, il existe aussi le Parlement des enfants.
ET MAINTENANT J’AGIS
Avec notre maître, commentons ces quelques articles de la Charte africaine des
Droits et du Bien-être de l’Enfant ; et ensuite enquêtons en petits groupes si les droits
contenus dans ces articles sont respectés dans notre ville ou notre village. A l’issue de
l’enquête, invitons un agent de l’action sociale pour discuter de nos résultats et
décider des actions à prendre pour résoudre les problèmes constatés :
ARTICLE 6 : NOM ET NATIONALITE
Tout enfant a droit à un nom dès sa naissance; Tout enfant est enregistré immédiatement après sa naissance;
Tout enfant a le droit d’acquérir une nationalité ;
ARTICLE 11 : EDUCATION
Tout enfant a droit à 1'éducation (…) Les Etats parties à la présente Charte prennent toutes les mesures
appropriées en vue de parvenir à la pleine réalisation de ce droit et, en particulier, ils s’engagent à fournir un
enseignement de base gratuit et obligatoire;
ARTICLE 15 : TRAVAIL DES ENFANTS
L’enfant est protégé de toute forme d’exploitation économique et de 1’exercice d’un travail qui comporte
probablement des dangers ou qui risque de perturber 1'éducation de 1’enfant ou de compromettre sa santé ou
son développement physique, mental, spirituel, moral et social.
ARTICLE 16: PROTECTION CONTRE L’ABUS ET LES MAUVAIS TRAITEMENTS
Les Etats parties à la présente Charte prennent des mesures législatives, administratives, sociales et éducatives
spécifiques pour protéger 1’enfant contre toute forme de tortures, traitements inhumains et dégradants, et en
particulier toute forme d’atteinte ou d’abus physique ou mental, de négligence ou de mauvais traitements, y
compris les sévices sexuels, lorsqu’il est confié à la garde d’un parent, d’un tuteur 1égal, de 1’autorité scolaire
ou de toute autre personne ayant la garde de 1’enfant.
ARTICLE 31 : RESPONSABILITES DES ENFANTS
Tout enfant a des responsabilités envers sa famille, la société, I’Etat et toute autre communauté reconnue
l’également ainsi qu’envers la communauté internationale. L’enfant, selon son âge et ses capacités, et sous
réserve des restrictions contenues dans la présente Charte, a le devoir : d’oeuvrer pour la cohésion de sa
famille, de respecter ses parents, ses supérieurs et les personnes âgées en toutes circonstances et de les assister
en cas de besoin (…)
105
JE RETIENS
L’enfant est un être fragile. Il a donc besoin d’être particulièrement protégé
pour assurer son plein épanouissement. Pour ce faire, les Etats se sont dotés de lois
dont la Convention des Droits des Enfants et la Charte Africaine des Droits et du
Bien-être de l’Enfant.
106
JE
REVISE MES
LEÇONS
REVISONS
NOS LECONS
► Parmi les phrases suivantes, choisis la bonne réponse :
1. le protectorat français sur les Comores est intervenu en
a. 1843
b. 1891
c. 1886
d. 1892
2. l’abolition de l’esclavage par Othman est intervenue en
a. 1843
b. 1891
c. 1886
d. 1892
3. la révolte de 1891 s’explique par
a. le protectorat qui règle mal la succession de Abdallah III et
l’abolition de l’esclavage.
b. la prise de pouvoir par Othman
c. la révolte de la garde du sultanat
d. l’intervention française
4. la révolte de 1891 avait pour chefs :
a. Abdallah et Salim
b. Abdallah et Othman
c. Othman et Salim
d. Othman, Abderrhamane Ben Omar, les princes El Madoua
5. le dernier site des rebelles en 1892 était
a. Bambao M’touni
b. Koni-Djodjo
c. le plateau de Digo
d. Mutsamudu
► Réponds aux questions suivantes :
1. Pourquoi la convention Humblot-Said révolte-t-elle les Comoriens de
Ngazidja ?
2. Que gagne le Sultan Saïd selon la Convention ?
3. Comment finalement Humblot se débarasse de Saïd Ali pour dominer en
maître absolu l’île ?
4. Comment se fait la mise en valeur de l’île par Humblot ?
5. Comment finit le sultan blanc ?
► Que vous rappelle la date de 1912 dans l’histoire de Ndzouani ?
107
► Fais des fiches d’identification de Madagascar puis de la Réunion
Madagascar
Réunion
Superficie
Capitale
Population
Productions
agricoles
Secteurs
Industriels
Exportations
Importations
Ports
Aéroports
► Cite au moins 5 droits de l’enfant et cite les principaux instruments de protection
des droits de l’enfant.
108
J’apprends à intégrer
Eveil CM2 (CB2 Palier 4)
Situation 2
Le naufrage du Samson
Un groupe d’amis évoquent le drame du 7 mars 2004 : un bateau a coulé à l’entrée de
Mahajanga. On a dénombré 119 disparus et 2 survivants. Les familles de la victime ont
porté plainte contre la société. Un des ces rescapés rassure son compagnon qu’il a une
famille à Mahajanga. Son arrière grand parent a quitté Ndzouani à l’époque du dernier
sultan. Ce rescapé voulait raconter l’histoire du dernier sultan de Ndzouani, mais il ne se
rappelle pas de son nom.
Au début de règne d’AbdallahIII, l’influence des Anglais devient très forte. Senley est désigné
consul d’Angleterre en 1850. Il avait aménagé 40 km de chemin un port ……par sa propre
monnaie (fiche et document d’histoire à l’école élémentaire)
Avril
KUSI
Mai
Juin
Juillet
MATULAY
Juillet Août Sept
MBENI
Oct
Nov
Déc
KASHKAZI
Déc Jan
Févr
Mars
C
o
nsignes :
1. Ahmed a lu dans le journal Alwatwan que ce naufrage serait dû à un
vent violent. Cela est-il possible ?
Ecris pour donner ton avis. Aide-toi du document 2 :
………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………..
………………………………………………
………………………………………………
…………………………………………………
3. Allaoui propose que les familles ne posent
pas plainte. Car cela ne va pas réveiller les
morts.
Q1
Q2
Q3
Seuil
critères
minimaux
2. Ecris pour dire le nom du dernier sultan et comment il est destitué de
ses fonctions
C1 C2
C3
1
Tot
Ecris pour donner ton point de vue :
…………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………..
109
J’apprends à intégrer
Eveil CM2 (CB2 Palier 4)
Situation 3
Le jour de noce
L’oncle de Salim qui s’appelle Haquim, revient de l’île de la Réunion. Il vient célébrer son
grand mariage. Hakim rejoint sa deuxième épouse Aïcha. A la grande porte, le grand
notable du village prend la parole. Tout le monde est impatient pour écouter les passages
des poèmes de Mbaé Tramboé. Le notable évoque le passage sur les conseils donnés
par Mbaé à Said Ali lorsque ce dernier a fait des concessions sur les terres à Humblot
(voir document 2).
Le sultan Saïd Ali est
dépouillé de tous ses biens
fonciers sans s’en rendre
compte. IL s’installe à
Nioubadjou et développe
une mosaïque du travail
obligatoire
(extrait de Langlang n°5)
. Alors je vous dis ce qui n’est pas arrivé
Et si cela arrive ne dites pas que vous n’êtes pas
prévenus
Il est rare qu’au commencement les faits soient clairs
Le regret ne revient qu’après
…………………………….
Le vrai connaisseur des faits en saisit la fin.
(Extrait du poème de Mbaé Tramboé sur le connaisseur.)
Document 2
Consignes :
1. Salim doit accompagner son oncle à la Réunion après le mariage. Il
demande si la Réunion est aussi riche que les Comores.
Ecris la réponse que tu peux donner pour l’aider:
……………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………….
2. Pour équiper la maison du couple, le père de la mariée propose des
mobiliers malgaches. Aïcha préfère des meubles comoriens.
Ecris pour donner ton choix et dis pourquoi :
…………………………………………………………………………..
C1
…………………………………………………………
3. Tu lis le document 2. Pourquoi Mbaé dit, au
sujet des concessions faites sur les terres, que « le
regret ne vient qu’après ».
Q1
Ecris les explications que tu peux donner.
Q3
…………………………………………………………………
Tot
Q2
C2
Seuil
critères
minimaux
…………………………………………………………
C3
1
…………………………………………………..
………………………………………………………….
110
Palier 5 :
Prendre l’habitude de résoudre des situations
problèmes qui mettent en œuvre : la colonisation des
Comores, l’évolution des Comores de l’autonomie
interne à nos jours, les droits et devoirs des citoyens,
la défense de l’unité nationale.
111
J’explore
Eveil CM2 (CB2 Palier 5)
Situation 1
Un accident de travail
Le père de Fouad travaille dans une entreprise de bâtiment à Ngazidja. En remblayant un
soubassement, il glisse sur une pierre et se blesse gravement à la tête. Le chef arrive pour
le conduire à l’hôpital. Le médecin exige une évacuation d’urgence à Maoré. Pour s’y
rendre, le père de Fouad doit demander un visa d’entrée. Un ami du père lui conseille
d’aller plutôt à l’île Maurice. Car là, le climat est plus favorable au repos qu’aux Comores.
Selon le code de travail Comorien, article 143
et 147 Tout chef d’entreprise doit prendre
les mesures
appariés pour Prévenir les risques d’accident
de travail et d’atteinte
à la santé et assurer un service
médical à ses travailleurs
Document 1
Document 2
Consignes :
1. Le père juge que c’est anormal d’exiger un visa d’entrée à Maoré
pour les Comoriens ?
Ecris pour donner et justifier ton point de vue :
…………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
C1
2. Le patron refuse de prendre en charge le blessé.
En t’appuyant du document 1
Q1
écris ce que le blessé doit faire et dis pourquoi :
Q2
………………………………………………………………….
Q3
C2
Seuil
critères
minimaux
…………………………………………………………………
C3
1
………………………………………………………………..
Tot
………………………………………………………………..
3. En quoi le climat de Maurice est-il plus favorable au repos que celui de Moroni ?
Aide-toi du document 2
………………………………………………………................................................................
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
112
25. L’AFRIQUE A LA FIN DU XIX EME SIECLE
J’apprends à décrire et à expliquer la colonisation de l’Afrique.
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
Observe cette carte :
1. Quel est le titre de cette carte ?
2. Lis la légende au bas de
la carte : quels sont les pays qui se
sont partagés le continent africain ?
3. Que viennent chercher ces
Européens en Afrique ?
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. Les causes de la conquête coloniale en Afrique
Plusieurs raisons expliquent la conquête coloniale en Afrique :
- les raisons politiques : pour les Européens au XIX ème siècle, avoir des
colonies, c’est augmenter son prestige dans le monde. Il s’agit aussi pour eux de
pouvoir disposer de bases militaires pour assurer les routes maritimes et dominer
le monde.
- Les raisons économiques : elles sont les plus importantes. L’Europe dont
l’industrie est en plein développement, a besoin de matières premières pour la
faire fonctionner et de marchés pour vendre ses produits.
- Les raisons démographiques : la population européenne augmente vite au
XIX ème siècle à cause des progrès de la médecine et de l’hygiène. L’Europe a
donc besoin d’autres espaces d’habitation et de travail. Près de 45 millions
d’hommes émigrent dans l’espoir de pouvoir s’enrichir hors d’Europe.
- Les raisons humanitaires : les Européens convaincus que leur civilisation est
la meilleure veulent la répandre. Ils veulent aussi lutter contre l’esclavage et
surtout répandre le Christianisme.
113
2. Les étapes
coloniale
de
la
conquête
- les mouvements exploratoires :
avant
la
conquête
coloniale
proprement dite, les Européens
parcourent les territoires africains :
ce
sont
les
mouvements
exploratoires. Au début, les
explorateurs étaient animés par le
goût de l’aventure, l’ amour de la
science, le désir de lutter contre
l’esclavage et le désir d’évangéliser
les populations africaines mais à
partir de 1870, ils veulent ouvrir de
nouveaux marchés au commerce
européen et préparer la domination
des territoires explorés. Les plus
célèbres sont : Mungo Park, Barth,
René
Caillé,
Binger,
David
Livingstone et Stanley.
Document Livingstone
Document : Stanley
- la conférence de Berlin : à partir de 1880, chaque grande nation européenne rêve de
posséder un vaste territoire en Afrique. Cela entraîne des rivalités entre Européens comme
en témoigne le conflit entre la Belgique et la France dans le bassin du fleuve Congo. Le
chancelier allemand Bismarck convoque une conférence à Berlin réunissant les grandes
nations européennes de Novembre 1884 à Février 1885 pour fixer les règles de
l’occupation des territoires africains. Cette conférence donne le signal de la course pour
l’occupation de l’Afrique.
- Les missions de conquêtes et les
résistances africaines : en Afrique,
deux grandes puissances coloniales se
disputent les territoires : la France qui
entend occuper tous les territoires
compris entre Dakar et Djibouti et
l’Angleterre qui veut conquérir les
territoires compris entre le Caire et le
Cap. Elles organisent des missions de
conquêtes militaires mais celles-ci se
Figure 1: Samory
heurtent aux résistances des populations
africaines.
Parmi les plus célèbres résistants, on peut citer: Samory Touré, Béhanzin, Boukary
Koutou, Amadou et Rabah.
114
- les deux principaux empires : à la fin des conquêtes, deux principaux empires
coloniaux se créent en Afrique : l’empire britannique, principalement à l’Est et
l’empire français plus à l’ouest et dans l’océan indien.
3. L’œuvre coloniale
l’administration des colonies : la France applique dans son domaine
colonial une administration directe : elle nomme des fonctionnaires qui gèrent la
colonie. L’Angleterre, elle, fait une administration indirecte en accordant une grande
autonomie aux colonies.
- l’exploitation économique des colonies : les Européens ont besoin des
matières premières et de marchés. Ils dépossèdent parfois les populations de leurs
terres, introduisent les cultures commerciales et obligent les populations à payer
l’impôt de capitation. Pour construire les infrastructures économiques (voies ferrées,
routes, ports etc.), ils introduisent les travaux forcés.
- les deux guerres mondiales : l’Afrique colonisée participe à la première
guerre mondiale (1914-1918) aux cotés des puissances coloniales. Pendant cette
guerre, les colonies allemandes (Togo, Namibie, Cameroun) sont reprises par les
Alliés. L’Afrique participe à l’effort de guerre en fournissant des hommes pour la
guerre, des matières premières et des denrées alimentaires. Ces contributions forcées
provoquent de nombreux mécontentements. A la deuxième guerre mondiale (19391945), l’Afrique doit à nouveau participer. Ses efforts sont récompensés par la
promesse d’une plus grande liberté à la fin de la guerre.
4. La décolonisation
Les populations africaines n’ont jamais accepté la colonisation qu’elles appellent
« le temps de la force ». Elles ne renoncent pas à recouvrer leur indépendance. A la
fin de la deuxième guerre mondiale qu’elles ont contribué à gagner au nom de la
liberté, leur revendication est plus forte. Elles reçoivent l’appui de l’ONU et surtout
des intellectuels noirs sortis des écoles coloniales. Cette lutte pour la liberté est
parfois violente comme en Algérie. En Afrique anglaise l’idée de l’indépendance est
assez vite acceptée. En Afrique française, à partir de 1944, date de la conférence de
Brazzaville, la marche vers l’indépendance se ferra par étapes successives :
- de 1946 à 1956 : c’est l’Union française : les colonies africaines peuvent élire des
Députés à l’Assemblée Nationale Française.
- de 1956 à 1958 : c’est la Loi Cadre ou Loi HOUPHOUET BOIGNY ou encore Loi
Gaston DEFERRE qui accorde l’autonomie aux colonies.
- à partir de 1958 : c’est la communauté Française où la France et les colonies
forment un Etat fédéral. Seule la Guinée de Sékou TOURE choisit l’indépendance
immédiate.
- 1960 : c’est l’année des indépendances.
115
res des indépendances africaines : Félix Houphouët BOIGNY, Ahmed Sékou TOURE et Léopold Sédar
JE RETIENS
A la fin du XIX ème siècle, le continent africain est partagé entre différentes nations
européennes. Celles-ci sont essentiellement à la recherche de matières premières pour
faire fonctionner leurs usines et pour vendre leurs produits. Elles vont se heurter à de
farouches résistances africaines. Cependant les résistants africains seront vaincus :
l’Afrique est alors colonisée. Elle est exploitée sur le plan économique et contrainte à
participer aux deux guerres mondiales. A la fin de la deuxième guerre mondiale, les
revendications de l’indépendance se font plus fortes. Les luttes engagées par les
Africains aboutiront à l’indépendance des colonies dans les années 1960.
JE M’EXERCE
1.
2.
3.
4.
5.
Pour quelles raisons les Européens conquirent l’Afrique au XIX ème siècle ?
Cite deux explorateurs du continent africain
Cite deux résistants africains à la colonisation
Cite deux pères des indépendances africaines
Quand l’Afrique francophone accède –t- elle à l’indépendance ?
116
26. LES COMORES, COLONIE FRANÇAISE
J’apprends à :
-
décrire l’annexion des Comores par la France en 1912
montrer les conséquences de cette annexion.
JE ME POSE DES QUESTIONS
1. Quand et comment Maore est passé sous domination de la France ?
2. Par quel traité, les autres 3 îles (Ndzouani, Mwali et Ngazidja) passent
sous protectorat français ?
3. Comment réagissent les Comoriens face au protectorat français ?
Maoré, on le sait a été cédé aux Français depuis 1843 de crainte d’une attaque des
Anjouanais par Andriantsoli. Les autres îles ont été placées sous protectorat
français, provoquant ça et là des troubles matés par l’intervention française. En
dehors de Maore qui constituait véritablement une colonie administrée par un
gouverneur, les autres étaient encore gérés par leurs sultans. Mais
progressivement, ceux-ci ont perdu leur pouvoir au profit des Résidents français.
En 1912, les députés français décidèrent d’annexer les trois protectorats et de faire
des Comores une colonie rattachée à Madagascar avec comme capitale Dzaoudzi.
JE LIS ET JE COMPRENDS
1. Le rattachement à Madagascar : causes et conséquences
Avec ses 2000 km2, l’archipel comorien a été jugé bien petit comparé
aux autres colonies françaises. Ses capacités financières étaient aussi faibles car
elle n’arrivait à rassembler que le quart des dépenses nécessaires à son
administration.
Par ailleurs, la France, la métropole, étant loin et les liaisons maritimes avec les
Comores rares, il était plus facile au gouverneur de Tananarive de la gérer plutôt
que le Ministère des Colonies à Paris. C’est pour toutes ces raisons que l’île a été
rattachée à Madagascar.
Mais ce rattachement fut lourd de conséquences : les Comores furent délaissées
au profit de Madagascar qui bénéficiait de tous les crédits budgétaires. La
civilisation comorienne disparut dans une civilisation autre que la sienne à cause
de la rupture des rapports avec la cote africaine de Zanzibar et le Moyen Orient.
La capitale elle-même donnait aux rares visiteurs de l’île une mauvaise image.
Cette situation provoqua une forte émigration.
En 1928, pour corriger la difficulté, les Comores sont devenus une province
autonome dirigée par un gouverneur pratiquement indépendant de Tananarive.
2. Les comoriens face à la colonisation
117
Nous l’avons vu, les Comoriens acceptèrent mal la colonisation ; en
témoignèrent les différentes révoltes que nous avons vues dans les leçons
précédentes. Politiquement ils ont été écartés du pouvoir et économiquement, ils
ont été dépossédés de leurs terres. Socialement, l’influence des nobles a disparu
face à l’administration française qui n’a pas pu leur apporter la protection attendue
face aux mauvais traitements des colons.
Dans cette situation d’impuissance, les Comoriens se désintéressèrent de
cette administration coloniale et se tournèrent vers la religion et leur passé.
L’islamisation s’approfondit avec la construction de nombreuses mosquées et
écoles coraniques pendant que les lettrés comme Saïd Hamza, Omar Ben
Aboubakar, Saïd Bakar, Abdellatif Msafoumou, Saïd Ahmed Zaki etc. entreprirent
l’écriture de l’histoire de l’archipel.
JE ME DOCUMENTE
Ministère des
Colonies
Colonie
Colonie
Colonie de Madagascar
Haut-commissaire
Il peut proclamer l’état d’urgence
Province autonome des
Comores
Gouverneur
- pouvoirs diplomatique, financier
- autorité sur les fonctionnaires
Justice
(Indépendant du Gouverneur)
Adjoint au Gouverneur
- dirige l’administration de la colonie
(Rôle tenu par le Conseil Général à partir de 1957)
Source : Fiches et documents d’Histoire pour les écoles élémentaires des Comores
Document 1 : L’administration de la colonie (situation de 1928)
1. Selon ce tableau, qui dirige la Province autonome des Comores ?
2. A quelle colonie la province autonome des Comores est-elle rattachée ?
3. De quel Ministère relève l’administration des colonies ?
118
Epoque
Du sucre
1850
1900
1950
1990
De la citronnelle
et vanille
Du sisal
De l’ylang et du
girofle
Source : Fiches et documents d’Histoire pour les écoles élémentaires des Comores
Document 2 : L’économie des plantations
1. En quoi a consisté principalement l’exploitation économique des Comores sous
la colonisation ?
2. Quelles sont selon ce document les principaux produits des plantations ?
3. En vous basant sur le document, dites quels sont les intervalles de temps qui
correspondent à la production du sucre.
JE RETIENS
Du statut des protectorats qui leur a été imposé en 1886, les trois îles Ndzouani,
Ngazidja et Mwali furent érigées avec Maoré en Colonie rattachée à Madagascar en
1912. Ce rattachement à Madagascar plus grand et plus proche pour des raisons
principalement financière, isole l’archipel. Les Comoriens dépossédés du pouvoir et
de leurs terres se tournèrent vers la religion et leur passé.
JE M’EXERCE
1. Quelles sont les causes du rattachement des Comores à Madagascar ?
2. Quelles sont les conséquences de ce rattachement ?
3. Cite trois réactions des Comoriens à la colonisation ?
119
27. LES COMORES DE L’AUTONOMIE INTERNE A NOS
JOURS
J’apprends à expliquer et décrire l’évolution de la vie politique de 1946 à nos jours
J’OBSERVE ET JE DECOUVRE
Observe ces photographies et identifie chacune des personnalités.
Document 1 : Les pères de l’indépendance comorienne
J’ENQUETE
Elaborons un questionnaire d’enquête et allons par groupes auprès des personnes
ressources de notre localité pour recueillir des informations sur les personnalités
présentées par les photographies ci-dessus. Les informations à recueillir doivent
porter sur :
- les noms et prénoms
120
- les lieux et dates de naissance
- les fonctions politiques occupées et leurs dates et durées
- le rôle joué dans la lutte pour l’indépendance des Comores.
JE LIS ET JE COMPRENDS
Les Comores sont une colonie oubliée et donc sous-équipée (sans écoles,
routes, dispensaires etc.) ; sa production vivrière est très limitée en raison des
exploitations coloniales. or, les Comores devaient cependant faire face à une
augmentation rapide de leur population. Celle-ci est passée de 70 000hbts environ
en1850 à près de 200 000 en 1950. Cependant, beaucoup de Comoriens vivaient
dans les pays voisins. C’est dans ces conditions difficiles que le pays s’engagea dans
la voie de l’indépendance.
1. Les étapes de l’autonomie (1946-1972)
1. Les Comores, Territoire d’Outre-Mer (TOM)
En 1946, les Comores obtinrent leur autonomie et devinrent un Territoire
d’Outre-Mer. Pour la première fois, l’archipel formait un pays reconnu, sans attache
avec Madagascar. A cette date, dans le cadre de l’Union Française, les peuples
colonisés devenus Français pouvaient élire directement des représentants au
Parlement français et obtenir une certaine autonomie administrative en élisant un
Conseil général, assemblée locale, devant représenter la population et discuter des
problèmes locaux. Toutefois, le véritable pouvoir restait toujours aux mains de
l'administrateur supérieur de la République Française. Le représentant élu des
Comoriens au Parlement fut le Dr Saïd Mohamed Cheikh.
En 1958, pendant que les colonies africaines devaient choisir entre
l’indépendance immédiate ou rester avec la France dans le cadre de la Communauté
française par referendum, les Comores choisirent de rester TOM.
2. La lutte pour l’indépendance
En 1961, en contrepartie de leur choix, les îles obtinrent une autonomie interne
très importante. Saïd Mohammed Cheikh devint Président du Conseil de
Gouvernement, premier personnage du Territoire, avant le haut-commissaire de la
République. Mais, suite à l’indépendance des pays africains pendant les années
1960, beaucoup d’intellectuels comoriens, surtout ceux vivant à l’étranger réalisèrent
que l’Union des Comores avait aussi le droit de demander son indépendance. C’est
ainsi qu’est né le Mouvement de Libération Nationale dont le siège fut fixé en
Tanzanie et qui réclamait l’indépendance immédiate.
En 1966, Saïd Mohamed Cheick fait transférer la capitale des Comores de
Dzaoudzi à Moroni.
121
En 1972, le prince Saïd Ibrahim qui avait succédé à Saïd Mohamed Cheikh en
1970, fut renversé pour n’avoir pas voulu renforcer l’autonomie et se rapprocher de
l’indépendance ; alors que la plupart des hommes politiques comoriens voulaient de
l’indépendance du pays. Ahmed Abdallah qui représentait depuis 1958 les Comores
au Sénat Français devint Président du conseil de gouvernement. Les revendications
pour l'indépendance aboutirent aux "Accords de juin 1973".
3. L’indépendance
Le 22 Décembre 1974, intervint conformément aux Accords de Juin de 1973,
le référendum pour l’indépendance. A la question « Souhaitez-vous que le territoire
des Comores soit indépendant », les Comoriens devaient répondre par oui ou non.
Maore ne s'exprime pas comme les trois autres îles : 65% se prononcèrent pour le
maintien tandis que pour les trois autres îles, les Comoriens à 95% étaient contre le
maintien : la crainte des Mahorais , population moins islamisée (pratique animiste)
d'origine malgache à près de 50% était de se sentir marginalisés dans un système
politique dominé par Ngazidja. Ce choix faisait bien l’affaire de la France car elle
estimait stratégiquement important de garder pied sur une de ces îles pour contrôler le
canal du Mozambique. Les députés français décidèrent donc que le projet de
Constitution sera approuvé île par île ; ce que Moroni jugea inacceptable et le 6
juillet, Ahmed Abdallah proclamait unilatéralement l'indépendance de l'archipel. Le
gouvernement français prend acte de cette décision en faisant adopter la loi du 31
décembre 1975 relative aux conséquences de l'autodétermination des îles des
Comores. Cette loi stipule que les îles de Ngazidja, Ndzouani et Mwali cessent de
faire partie de la République française, tout en prévoyant l'organisation d'un nouveau
référendum à Maore.
JE RETIENS
Colonie délaissée à cause de son rattachement à Madagascar, la lutte des Comoriens
aboutit à l’autonomie en 1946. Alors que l’Afrique colonisée accédait à
l’indépendance en 1960, les Comores, à cause de sa situation stratégique, demeurait un
TOM. Les revendications pour l’indépendance vont se poursuivre et elles aboutissent
aux Accords de Juin 1973, puis au référendum du 24 Décembre 1974 : le « oui » pour
l’indépendance l’emporta partout sauf à Maore. Le 6 juillet 1974 intervint la
proclamation de l’indépendance des Comores.
122
JE M’EXERCE
1. Quelles possibilités ont été offertes aux peuples colonisés dans le cadre de
l’Union Française ?
2. Qui fut le représentant élu des Comores dans le cadre de l’Union française ?
3. Pourquoi le Prince Saïd Ibrahim est renversé en 1972 ?
4. Quels furent les résultats du référendum de 1974 ?
5. Pourquoi les Mahorais ont refusé l’indépendance immédiate ?
6. En quoi le non mahorais à l’indépendance faisait l’intérêt de la France ?
7. Par qui et quand l’indépendance a été proclamée ?
123
28. L’île Maurice : milieu naturel, la population et les
activités économiques
J’apprends à :
-
situer l’île Maurice dans l’océan Indien
décrire son relief et son climat
expliquer son peuplement
décrire les principales activités de l’île.
J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE
JE LIS ET JE COMPRENDS
Située dans l’océan Indien, à 900 km à l’Est de Madagascar, à moins de 200 km de la
Réunion, l’île Maurice forme avec d’autres îles moins importantes (Rodrigue : 110
124
km², 30 000 habitants environ ; l’archipel des Chagos…) un Etat indépendant d’une
superficie de 2 040 km2 avec pour capitale Port-Louis.
• Le milieu naturel
I. Le relief
Maurice est une île volcanique. Elle est ancienne et le grand volcan d’origine a été
détruit par les eaux (pluies, rivières).
A une époque récente, de la lave très fluide (c'est-à-dire qui coule comme un liquide)
est sortie des nombreux cratères et les coulées ont donné des plaines qui sont
d’importants espaces de cultures.
La partie de l’île située entre les petits massifs, aux environs de la ville de Curepipe,
est un plateau (altitude : 580 m).
Maurice a un relief beaucoup moins accidenté que celui de la Réunion.
1. Les côtes
Observons la carte de Maurice : cette île est presque entièrement entourée par un récif
corallien à l’abri duquel se sont développées d’immenses plages de sable blanc.
L’île possède deux ports naturels : Port-Louis, qui est aussi la capitale, et Grand-Port.
2. Le climat
Comme la Réunion, Maurice est située dans la zone où souffle l’alizé et où les
cyclones sont fréquents.
La région la plus arrosée est le plateau central (5 000 mm de pluie par endroits) ; la
côte « au vent » est plus arrosée que la côte « sous le vent ».
•
Le milieu humain
1. Le peuplement
L’île est restée inhabitée jusqu’à l’arrivée des Hollandais (1636). Ceux-ci quittent
Maurice (1710) et sont remplacés par les Français qui y amènent des Noirs d’Afrique
pour travailler dans leurs plantations. Les Anglais prennent Maurice aux Français
(1810) ; ils y font venir de très nombreux Indiens.
2. La population aujourd’hui
La population mauricienne s’élevait à 1 274 189 hbts avec cependant une
densité très élevée de 588 hbts/km2. Elle est composée des descendants des vagues
de migrants successifs qui ont constitué le peuplement de l’île : Européens, Africains,
Malgaches Indiens et Chinois.
125
A Maurice, toutes les grandes religions ont des fidèles ; les langues officielles
sont l’Anglais, le Français et le créole.
•
Les activités des hommes
Sur le plan agricole, les
principales productions sont la canne
à sucre, le thé, le tabac et les épices
La production vivrière (maïs, pomme
de terre, arachides, oignons, tomates,
bananes, ananas) a rapidement
augmenté ces dernières années, mais
Maurice doit encore acheter une
grande partie de sa nourriture.
L’industrie se compose essentiellement du textile et de l’agroalimentaire (sucre,
mélasse et rhum) tandis que le secteur artisanal produit bijoux, jouets, maroquinerie,
mobilier.
Les échanges sont caractérisés par des exportations de produits manufacturés
(vêtements, jouets) et des importations de biens d'équipement, denrées alimentaires,
combustibles, machines. Les principaux partenaires sont l'Union européenne
(principalement le Royaume-Uni et la France), les Etats-Unis, l’Afrique du Sud et le
Japon.
Le secteur touristique, très important, génère beaucoup de richesses et crée des
emplois. Maurice est connue dans le monde entier pour ses plages magnifiques, ses
hôtels. En 2006, l'île Maurice a accueilli 788 000 touristes, dont la majorité vient de
France. Pour attirer davantage de touristes, le pays a commencé à libéraliser l'accès
aérien.
JE RETIENS
Voisine de la Réunion, Maurice est une île volcanique ancienne où existent des
plaines importantes. Elle est très peuplée (500 hab. /km²) ; ses habitants sont
originaires d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Les Mauriciens vivent de la production de
sucre, de l’industrie textile et du tourisme.
126
JE M’EXERCE
5. Quelle est la superficie, le nombre d’habitants et la capitale de
l’île Maurice ?
6. Quelles sont les principales productions commerciales et
vivrières de l’île ?
7. Quels sont les principaux secteurs industriels de l’île ?
8. Quelle est l’importance du tourisme sur l’île ?
127
29. Les Seychelles
J’apprends à :
-
situer les îles Seychelles dans l’océan Indien
décrire son relief et son climat
expliquer son peuplement
décrire les principales activités des îles
J’OBSERVE ET J’EXPLIQUE
Observe la carte : situe les Seychelles par rapport aux Comores, à l’Afrique de l’Est,
à Madagascar. Pourquoi dit-on « les îles Seychelles » ?
JE LIS ET JE COMPRENDS
L’Etat seychellois est un ensemble d’une centaine d’îles dispersées sur un
million de kilomètres carrés d’océan. La superficie est de 454 km²
128
Les Seychelles sont situées dans l’océan Indien occidental entre l’Equateur et
Madagascar. Leur capitale, Victoria est à 1 600 km de la côte africaine, à 1 500 km
de Moroni, à 1 000 km de Diégo-Suarez, à près de 3 000 km de l’Inde : les
Seychelles sont très isolées.
I. Le relief
1. Les Seychelles proprement dites
L’archipel des Seychelles, situé le plus au nord, est formé d’îles montagneuses
d’origine ancienne (îles granitiques : voir la carte de la figure 2). La plus grande,
Mahé, où se trouve la capitale, Victoria, possède le point culminant du pays (905 m).
Ces îles sont bien arrosées par la mousson, elles ont une végétation luxuriante.
2. Les autres îles sont d’origine corallienne
Très plates, ces îles ne dépassent le niveau de la mer que de quelques mètres.
Nommons les principaux archipels (voir la carte de la figure 1).
Certaines de ces îles coralliennes sont des réserves naturelles où vivent des millions
d’oiseau, des tortues. La plupart sont inhabitées.
II.
La population
1. Le peuplement
Les Seychelles ne sont habitées que depuis 200 ans.
Les Arabes, les Portugais, les Anglais, les pirates ont fréquentés ces îles ; mais ce
sont les Français qui, les premiers, y installeront des colons et leurs travailleurs
africains (1770).
En même temps que Maurice (vers 1810), les Seychelles deviendront anglaises
et le resterons jusqu’à leur indépendance, en 1976.
2. la population aujourd’hui
Estimée en 2005 à 81 188 hbts, la population des Seychelles est surtout formée
de descendants d’Africains amenés là par les colons. Sa densité est de 178 habitants
129
au km² C’est une population jeune. Presque tous les Seychellois vivent dans le Nord
de l’archipel.
La langue parlée aux Seychelles est le créole (90% de mots français). La population
est catholique.
On donne parfois le nom de « Franconésie » (îles francophones) à l’ensemble
Réunion, Maurice et Seychelles.
IV. La vie économique
Sur le plan agricole, les principales productions commerciales sont les noix de
coco, la cannelle et la vanille. Les autres produits agricoles sont les patates douces,
les cassaves, et les bananes.
Le secteur industriel porte sur le traitement de la noix de coco et de la vanille,
la pêche, la construction navale, le papier, l’ameublement et les boissons.
Les échanges sont caractérisés par des exportations de poisson, de cannelle, de
coprah, de produits pétroliers réexportés et des importations de produits
manufacturés : denrées alimentaires, produits pétroliers, tabac, boissons et
d’équipements de transport. Les principaux partenaires sont la France, le RoyaumeUni, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis, Singapour, Bahreïn et l’Afrique du Sud.
Le tourisme à cause de la beauté des paysages et des réserves naturelles,
constitue une importante source de devises.
Figure 2. Paysage seychellois
JE RETIENS
L’Etat seychellois est constitué d’îles dispersées dans l’océan Indien. Les Seychelles
proprement dites, granitiques et montagneuses, sont les îles les plus peuplées ; les
autres îles, d’origine corallienne, sont des réserves naturelles, pour la plupart est
inhabitées. Les seychellois vivent essentiellement du tourisme ; ils cherchent à
développer l’agriculture et la pêche.
130
JE M’EXERCE
1. Quels sont la superficie et le nombre d’habitants des Seychelles ?
2. Quelles sont les principales productions commerciales et
vivrières de l’île ?
3. Quels sont les principaux secteurs industriels de l’île ?
4. Quels sont les atouts touristiques de l’île ?
131
30. Droits et devoirs des citoyens
J’apprends à :
-
identifier les droits et devoirs des citoyens
respecter ses devoirs et revendiquer ou exercer ses droits.
JE LIS ET JE REFLECHIS
Sahib a reçu en héritage de ses parents, grands parents et arrières grands parents
un lopin de terre qu’il exploite pour faire vivre sa famille. Il y’a deux ans est
arrivé dans la région un parfumeur qui veut créer une exploitation. Il aborde Sahib
pour qu’il lui cède sa terre mais Sahib ne peut accéder à cette demande car il s’agit
de son seul bien et il est très attaché sentimentalement à cet héritage familial. Face
à ce refus, l’homme d’affaires vexé, décida de faire payer à Sahib son entêtement :
il est en effet agressé de nuit chez lui et ses récoltes détruites par un mystérieux
incendie. Accusé injustement d’avoir laissé sa paire de bœufs de labour pénétrer
sur la terre de son voisin parfumeur, il est arrêté et jeté en prison. La femme de
Sahib est allée voir la représentation locale d’un mouvement des Droits de
l’homme qui a alors porté l’affaire à la justice.
- Qui est Sahib ?
- Que veut faire le parfumeur ?
- Quelles sont les injustices dont a été victime Sahib quand il a refusé de céder
sa terre ?
- Connais-tu d’autres formes d’injustices subies par des habitants de ton
village ou de ta ville ? Cite-les ?
JE LIS ET JE M’INFORME
1. Qu’est-ce qu’un citoyen ? Qu’est-ce que la citoyenneté ?
Le citoyen est une personne qui habite dans un État qui a autorité sur elle mais qui
aussi la protège. Le citoyen est donc le membre d’un Etat considéré du point de
vue de ses devoirs et ses droits civils et politiques.
La citoyenneté est l’exercice de ses droits et devoirs de citoyen.
2. Les droits des citoyens
Il y a trois grands types de droits des citoyens:
132
•
Les droits civils : droit à la sécurité, liberté d’expression, égalité devant la
justice, droit de propriété.
•
Les droits politiques : le droit de vote, le droit d’éligibilité, le droit d’accéder à
certaines fonctions publiques, le droit d'être protégé par cet État à l'étranger.
•
Les droits socio-économiques : droit à la santé, droit à l’éducation, droit à la
protection contre le chômage, droits syndicaux.
3. Les devoirs du citoyen
En contrepartie de ses droits, le citoyen a des devoirs :
● Le respect de la loi
● Le paiement des impôts et taxes
● La participation au développement du pays
● Le respect du bien public
● La connaissance et le respect du code de la route.
4. Comment exercer sa citoyenneté ?
Exercer sa citoyenneté, c’est savoir revendiquer ses droits. Le bon citoyen doit
faire l’effort de connaître les lois de son pays et de recourir soit à l’administration,
soit à des Institutions de médiations, soit à des Mouvements de défense des droits
de l’homme ou encore à la justice pour faire prévaloir ses droits lorsqu’ils sont
violés. Il ne doit en aucun cas se rendre justice soi-même.
Exercer sa citoyenneté c’est faire aussi preuve de civisme. Le citoyen qui par
son comportement et ses actes contribue à la bonne marche de son pays et à son
développement fait preuve de civisme. Le civisme c’est donc le dévouement du
citoyen pour son pays.
ET MAINTENANT J’AGIS
1. Voici un extrait de la Constitution de l’île de Ngazidja. Vous pouvez prendre aussi
selon votre situation géographique prendre la Constitution de votre île. Avec le
maître, recensez :
1. les droits des citoyens qui y sont contenus
2. les devoirs du citoyen
3. Dites au regard de cette loi, lesquels des droits de Sahib n’ont pas été
respectés.
133
Article 3 : la personne humaine est sacrée et inviolable. Les autorités de l’île ont l’obligation absolue de la
respecter et de la protéger.
Article 6 : l’accès de tout citoyen comorien à la santé et à l’éducation constitue un droit fondamental garanti
par la loi fondamentale de l’île.
Article 9 : Chaque citoyen comorien doit veiller au respect des traditions et valeurs culturelles et contribuer à
l’établissement d’une société moralement saine.
Article 10 : Les biens publics sont sacrés et inviolables. Chacun est tenu de le respecter et de les protéger.
Chaque citoyen comorien a le droit de défendre le patrimoine de l’île.
Article 11 : Tout citoyen comorien chargé d’une fonction publique, tout élu à une fonction politique a le
devoir de l’accomplir avec conscience, probité, dévouement et loyauté.
Article 12 : La souveraineté appartient au peuple qui l’exerce dans l’île comme dans l’ensemble de l'Union
des Comores, par ses présentant élus ou par la voie du référendum (…) Sont électeurs, dans les conditions
déterminées par la loi, tous les comoriens des deux sexes âgés de dix huit ans, jouissant de leurs droit civiques
et politiques.
JE RETIENS
La citoyenneté est l’exercice de ses droits et devoirs de citoyen. On distingue les
droits civils, les droits politiques et les droits socio-économiques. Quant aux
devoirs, ils sont entre autres, le respect de la loi,le paiement des impôts et taxes,la
participation au développement du pays, le respect du bien public, la connaissance
et le respect du code de la route.
134
31. La défense de l’unité nationale
J’apprends
à protéger et défendre l’unité nationale et l’intégrité territoriale des Comores.
JE LIS ET JE REFLECHIS SUR L’ACTUALITE
« C'est pourquoi, je voudrais, en ce jour, lancer un appel aussi pressant que
solennel à l'Union Européenne, pour qu'elle ne cautionne, en aucun cas,
l'occupation illégale d'une partie du territoire d'un pays souverain. Ce serait là,
en n'en pas douter, un précédent dangereux, porteur de menaces, aujourd'hui
comme demain, pour la paix, la sécurité et la stabilité dans le monde et dans
cette partie de l'Afrique et de l'Océan Indien en particulier. Je voudrais
également, saisir l'occasion de ce rassemblement, pour m'adresser à mes
compatriotes de l'Ile comorienne de Mayotte, pour leur dire que leurs frères et
sœurs des trois autres îles, n'ont à leur égard aucune animosité, aucune haine,
aucun mépris. Les divergences politiques ne peuvent, en aucun cas, effacer des
liens séculaires de sang, une géographie, une religion, une histoire, une culture
et une langue communes, qui ont toujours constitué l'unique archipel des
Comores. »
Extrait du discours du chef de L’Etat prononcé le 26 mars 2011 au Palais du
peuple à l’occasion de la Journée de solidarité avec l'Union des Comores
contre la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte
-
Qui est l’auteur du discours contenu dans ce texte ? A qui s’adresse-t-il ?
De quoi parle le texte ?
Quelles seront selon le texte les conséquences de l’occupation de l’île de Mayotte par la
France ?
Quelles raisons l’auteur du discours avance pour défendre l’unité comorienne ?
Quelles autres raisons peut-on avancer pour défendre l’unité et l’intégrité territoriale des
Comores ?
JE M’INFORME
1. la départementalisation de l’île de Mayotte, une menace contre l’unité et
l’intégrité territoriale des Comores.
Mayotte est restée sous autorité française depuis l’indépendance en 1975. Par
référendum en Mars, l’île a décidé d'acquérir le statut de département français
malgré la protestation des autres îles voisines comoriennes où l’on dénonce la
"politique coloniale" de la France. Le gouvernement des Comores, avec le soutien de
l'Union africaine (UA), considère cette consultation dans un "territoire occupé"
comme "nulle et non avenue". Il a constamment mais vainement demandé à Paris de
renoncer à un tel projet, qui éloigne encore plus la perspective d'une "réunification"
de l'archipel de l'océan.
135
2. Pourquoi défendre l’unité et l’intégrité territoriale des Comores.
- les raisons juridiques et politiques : le 12 novembre 1975, l'Organisation des
Nations Unies a admis l'Etat comorien en son sein, en tant qu'entité composée
de quatre îles et réaffirmé le respect de l'Unité Nationale et l'Intégrité
Territoriale des Comores. A cette époque, la résolution numéro 3385 de l'ONU
a fermement condamné, « l'occupation illégale de l'île comorienne de Mayotte
par la France » et exigé la réintégration de l'île comorienne de Mayotte dans
son ensemble naturel. Sur le plan politique, l’unité comorienne contribuerait à
stabiliser la région et à renforcer la paix.
- Les raisons historiques, géographiques et culturelles : les quatre îles qui
constituent les Comores partagent les mêmes réalités historiques,
géographiques et culturelles notamment la religion et les langues.
- Les raisons liées aux nécessités de développement : les Comores sont
confrontées à de grands défis de développement et ont besoins de réunir toutes
leurs ressources pour y faire face.
ET MAINTENANT J’AGIS
Avec notre maître, imaginons et écrivons un dialogue entre deux élèves dont
l’un ne voit pas la nécessité de l’unité nationale et l’autre par contre la défend.
Puis jouons en classe cette scène sous forme de sketch pour sensibiliser les autres
élèves à la question de l’unité nationale et à la défense de l’intégrité territoriale
des Comores.
JE RETIENS
L’unité nationale et l’intégrité territoriale comorienne sont menacées par la
présence française à Mayotte. Or, pour des raisons géographiques, historiques,
culturelles et politiques, l’unité de l’archipel est indispensable à la stabilité et au
développement du pays.
136
JE
REVISE MES
LEÇONS
REVISONS
NOS LECONS
REVISONS NOS LECONS
1. Souligne parmi les listes suivantes l’intrus :
1.
Mungo Park, Barth, René Caillé, Christophe Colomb, Binger, David
Livingstone, Stanley.
2.
Samory Touré, Béhanzin, Boukary Koutou, Voulet, Amadou , Rabah.
3.
Sékou Ahmed TOURE, Félix Houphouet-Boigny, Gaston Deferre,
Léopold Sédar Senghor.
2. Réponds aux questions suivantes:
1.
2.
Quelles sont les raisons du rattachement des Comores à Madagascar
Quelles furent les conséquences de ce rattachement des Comores à la
grande île ?
3. Dessine une frise chronologique et fixez-y les principales dates des étapes de la
marche vers l’indépendance des Comores.
4. Fais des fiches d’identification de Maurice puis des Seychelles
Maurice
Seychelles
Superficie
Capitale
Population
Productions
agricoles
Secteurs
Industriels
Exportations
Importations
Ports
Aéroports
5. Cite les principaux droits et devoirs des citoyens.
6. Cite et explique les raisons de la nécessité de défendre l’unité nationale et de
défendre l’intégrité territoriale comorienne.
137
J’apprends à intégrer
Eveil CM2 (CB2 Palier 5)
Situation 2
La classe promenade
Les élèves de CM1 de ton école font une sortie dans l’île de Ngazidja. Arrivés à
Ntsaouéni, le guide leur montre des tombeaux anciens. Il dit que ce sont des tombeaux de
pirates portugais. Beaucoup d’élèves sont étonnés de voir un cimetière portugais dans
une ancienne colonie française.
Document 1 : Tombeaux portugais
Voici quelques explications du vieil homme :
Vasco de Gama et son équipe sont les premiers
à découvrir la route des Indes et les îles
Comores. Leur passage a laissé des traces
culturelles et ethniques Peu après les Comores
sont convoités par les pirates européens jusqu’à
la colonisation.
(extrait du fiche et document d’histoire à l’école
)
Consignes :
1. En t’appuyant du document 2 Ecris pour indiquer aux élèves la période et les
causes de la présence des Portugais aux Comores :
………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………
2. Ecris pour leur donner la date et les circonstances de l’annexion des
Comores par la France :
……………………………………………..………………………………………
……………………………………………………………………………………..
3. Les élèves entendent des jeunes de Ntsaouéni
dire qu’il faut détruire ces tombeaux.
Ecris le conseil que tu peux leur donner :
C1
Q1
……………………………………………………………
Q2
……………………………………………………………
……………………………………………………………
…………………………………………………………
Q3
C2
Seuil
critères
minimaux
………………………………………………………………………………….
C3
1
Tot
138
J’apprends à intégrer
Eveil CM2 (CB2 Palier 5)
Situation 3
La réconciliation nationale
Les jeunes de ta localité parlent de la guerre menée en 2008 pour chasser Mohamed
Bacar du pouvoir à Ndzouani, Ils discutent sur le séparatisme aux Comores. Certains
rappellent la Conférence de Fomboni au cours de laquelle les sécessionnistes ont
menacé l’unité des Comores. D’autres ne connaissent rien de cette conférence ; ils
demandent si elle a vraiment résolu le problème du séparatisme. Tous les jeunes
reconnaissent la nécessité de l’unité et d’une réconciliation nationales.
Selon l’article n° 1 de la constitution Nationale,
l’Union des Comores est une république composée
des îles autonomes de Mwali, Maoré, Ndzouani
et Ngazidja.
La devise nationale est : Unité –Solidarité Développement
Selon Microsoft en carta 2006. La colonisation
est l’action par laquelle des territoires sont
occupés et exploité par un pays étranger dont ils
dépendent politiquement voir économiquement.
Consignes :
1. Ecris la date de cette Conférence de Fomboni et les décisions qui y ont été
prises pour les aider
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………
2. L’un des jeunes propose de renoncer à l’indépendance comme Maoré.
Ecris pour donner ton avis sur cette proposition :
………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………..
C1 C2
3. En tant que citoyen comorien et en t’appuyant du
Q1
document 1 écris ce que tu dois faire pour préserver
Q2
l’unité nationale:
Q3
………………………………………………………
………………………………………………………
……………………………………………………
Tot
C3
Seuil critères
minimaux
…………………………………………………………………
1
139