Géranium herbe à Robert Profess

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Géranium herbe à Robert Profess
GRARDEL
le 14 octobre 2008
Agathe
L3SVT
Nom scientifique : Geranium Robertianum
Nom commun : Géranium herbe à Robert
Professeur : Mme BOUREL
I) Classification :
Classification classique :
Reigne : Plantae
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Ordre : Geraniales
Famille : Geraniaceae
Genre : Geranium
Espèce : robertianum
Classification phylogénique :
Ordre : Geraniales
Famille : Geraniaceae
Etymologie du nom latin :
Géranium vient du grec geranion qui signifie : grue. En effet, les fruits ressemblent à un bec de
grue. Robertianum peut provenir de ruppertianum car cette plante fut dédiée à saint Ruppert,
évêque de Salzbourg au VIII° siècle, qui aurait découvert les propriétés hémostatiques de la plante.
Pour d’autres, l’origine serait plutôt dans le mot latin ruber qui signifie rouge, en rapport avec la
couleur rougeâtre des tiges.
Généralités sur la famille :
Cette famille regroupe 700 espèces, dont 400 pour le genre Pélargonium (nom de genre du
géranium).
On note 2 particularités botaniques dans cette famille :
-
Le style est souvent accrescent formant une colonne assez haute, il peut même se
redévelopper et s’accroître après la fécondation pour avoir un aspect en « bec-de-grue ».
-
La schizocarpie : les cinq fruits indépendants se séparent de la base et se décollent du style
commun. Finalement cinq fruits ont suspendus à cinq lamelles d’un style resté ligneux.
II) Description :
Appareil végétatif :
La plante : C’est une plante herbacée annuelle ou bisannuelle (parfois vivace) qui mesure entre 10
et 50 cm de haut. Plante rampante de type biologique thérophyte. Sa dispersion est autochore.
Ses feuilles : Feuilles simples en disposition opposée sur
la tige. Elles sont très découpées car profondément
divisées en 3 ou 5 segments. Ce sont des feuilles à contour
irrégulier : denté. Les nervures sont palmées réticulées. Il
y a présence d’un pétiole muni de stipules sous la feuille et
de pilosité sur la feuille. Elles sont d’un vert vif et virent
au rouge à la fin de l’été, début de l’automne, c'est-à-dire
en fin de floraison.
Sa tige est fragile, velue, glanduleuse, rougeâtre, aux nœuds souvent renflés. De forme cylindrique,
celle-ci est pleine.
Sa racine est pivotante.
Appareil reproducteur :
Il y a 2 fleurs rose vif sur chaque pédoncule. La fleur a un
diamètre compris entre 15 et 25 mm. Elle présente une
symétrie par rapport au centre, donc c’est une plante
actinomorphe. Sa corolle comporte des pétales libres
(dialypétale) et est plus grand que son calice. Il y a 5 pétales
bifides ou échancrés, ainsi que 5 sépales pointus terminés en
arêtes de 1 à 2 mm. Au centre on compte 10 étamines. Ses 5
pistils soudés se détachent à maturité en demeurant maintenu
par une lanière qui se recourbe de sorte que l’ensemble ressemble à un lustre. La fleur est solitaire
ou en ombelle pauciflore. Elle montre parfois des poils glanduleux.
Le fruit mesure entre 5 et 20 mm. C’est un fruit qui présente une
pilosité. Il est akène, déhiscent et scabre.
III) Usage en pharmacopée :
Généralement, on utilise la plante entière qu’on cueille pendant la floraison (juin - août).
Ses vertus thérapeutiques ont été découvertes pour la première fois par Saint Robert ou Rupert.
Elle a comme principes actifs un principe amer (la geraniline), des alcools (géraniol), des phénols,
une huile essentielle ayant une odeur désagréable et la vitamine C.
Du point de vue phytopharmaceutique, on sait qu’elle agit comme anti-inflammatoire, vulnéraire,
hémostatique, antispastique, antidiarheique, diurétique, antidiabétique et anticancéreux. Pour cette
raison, elle est utilisée dans des affections inflammatoires oculaires, angines, amygdalites,
gingivites, fibrome utérin, diabète, néphrites chroniques avec oligurie, lithiase rénale, adénome de
prostate, kystes ovariens, troubles de la dynamiques sexuelle, hémorragies internes, anticancéreux.
La vitamine C administrée « sous forme adéquate, au moyen de techniques appropriées, en doses
suffisamment élevées, en jonction avec certains agents et pour une période suffisante », serait
capable selon certains chercheurs de prévenir, voir de guérir un grand nombre de maladies,
notamment le grippe, le cancer ou les maladies coronariennes.
Vitamine C
On note aussi dans cette plante la présence de tanins : Le monde des tanins est vaste, on en
distingue deux types : les tanins hydrolysables (ou gallotanins) et les tanins condensés (ou tanins
catéchiques). Pour les tanins galliques, les hydroxyles d'une molécule de sucre, en particulier de
glucose sont estérifiés par plusieurs restes d'acide gallique. Mais comme le glucose présente une
structure en chaise, les restes galliques sont disposés dans plusieurs directions avec leurs hydroxyles
phénoliques à l'extérieur ce qui évoque un peu l'aspect d'un oursin avec ses piquants. Des liaisons
d'autre nature, entre deux restes galliques, entraînent des différences de détail appréciables entre les
tanins : celui du Chêne diffère de ceux de l'Alchémille, des Géraniums.
Également riches en hydroxyles, mais dépourvus de sucres, les tanins catéchiques résultent de la
polymérisation d'unités flavanniques. De structure non plane, elles s'assemblent comme dans un jeu
de construction en respectant le schéma de l'hélice.
gallotanin
Tanin catéchique
Qu'ils soient dérivés de l'acide gallique ou des flavannes, les tanins sont hérissés d'hydroxyles
phénoliques susceptibles de réagir par de solides liaisons hydrogène avec les atomes de la liaison
peptidique des protéines qui assemble les acides aminés entre eux. De la sorte l'état colloïdal est
profondément perturbé. Il peut y avoir coagulation et les enzymes sont définitivement inhibées.
L'effet tannant se manifeste aussi bien vis-à-vis des protéines solubles du plasma sanguin que des
insolubles des tissus. En cas de rupture des petits vaisseaux, le tanin provoque une précipitation des
protéines dont l'effet obturant est analogue à celui de la coagulation physiologique. De son côté,
l'action astringente est une manifestation de l'effet tannant la paroi des vaisseaux avec rétraction et
restriction du calibre s'il s'agit de capillaires, de veinules, peut-être même d'artérioles.
On utilise donc cette plante dans le cas de problèmes internes tels que les hémorragies internes
(bronches, poumons, intestins…), les ulcères, les aphtes, les diarrhées hémorragiques et les
coupures en tout genre. Pour ces symptômes, on le consomme en infusions : de 20 à 40 g par litre
d’eau et boire 3 tasses avant les repas. Dans le cas d’une hémorragie interne 6 tasses par jour. On la
consomme aussi pour des plaies ou l’engorgement des seins, sous forme de décoction : 40 g par litre
d’eau, que l’on fait bouillir 5 à 6 minutes et que l’on laisse infuser 30 minutes.