noyade - Apsavo

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noyade - Apsavo
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NOYADE
Il s’agit de l’immersion plus ou moins prolongée des Voies Aériennes. A noter qu’un noyé
n’inhale (eau dans les poumons) en réalité que très peu d’eau du fait du spasme laryngé
(Fermeture au niveau du larynx) qui se produit dés le premier contact, par contre il en ingère
de grandes quantités (eau dans l’estomac).
LES CAUSES
1 - La Noyade dite primitive : Inhalation brutale d’eau suite à une panique, une panne d’air,
une rupture d’apnée impérieuse.
2 - La Noyade consécutive à une perte de connaissance pour des raisons aussi variées que :
- un accident vasculaire cardiaque ou cérébral
- une hypoglycémie
- une crise d‘épilepsie
- une syncope hypoxique
- un traumatisme crânien
3 - La Noyade par choc thermo différentiel : Liée à un piégeage du sang dans le territoire
périphérique, ceci sous entend qu ‘ il y ait eu d’abord une vaso dilatation (exposition au
soleil, prise d’alcool) suivi par une exposition brutale au froid qui génère une vaso
constriction entraînant une désadaptation du contenant au contenu avec un risque de
désamorçage de la pompe cardiaque.
LES STADES
Classiquement on distingue 4 stades :
1 l'aquastress qui n ‘ est pas réellement une noyade mais plutôt une "grande tasse"
2 le petit hypoxique
3 le grand hypoxique
4 l'anoxique
Les 3 derniers stades font appel dans leur intitulé à l’état respiratoire de la victime ou plutôt a
son degré de manque en Oxygène : Hyp = Déficit An = absence Oxique = Oxygénation
Petit hypoxique = petit déficit en oxygénation
Grand hypoxique = grand déficit en oxygénation
Anoxique = Absence d’oxygénation
Donc d’emblée on voit que l’accent est mis sur le manque en O2 ce qui est logique notre
organisme étant incapable d’extraire l’oxygène qui se trouve en petite quantité dans l’eau.
Il est donc indispensable lorsque l’on a à secourir un noyé de lui apporter cet oxygène qui lui
fait défaut et ce quel que soit le stade y compris dans l‘aquastress car même si le besoin en O2
n’est pas impérieux cela rassure calme et aide donc à un rétablissement plus rapide.
Dr J.BOURREL
FFESSM N° 07 60 660
31/01/2004
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CONDUITE A TENIR DEVANT UN NOYE
1 - Faire comme toujours un BILAN :
état de la conscience
état ventilatoire
état circulatoire
recherche d ‘ une hémorragie externe (blessure par hélice ...)
2 - Alerter
3 - Dispenser les soins appropriés en fonction des données du bilan.
A - Conscience normale mais agitation angoisse
Respiration rapide mais efficace, Toux minime = Aquastress
Favoriser la liberté des mouvements respiratoires (ôter la combinaison) Oxygéner
Rassurer Réchauffer (SANS frictionner) Avis médical (auscultation nécessaire)
B - Conscience sub normale : grande agitation, angoisse ++, délire.
Gêne respiratoire manifeste, respiration rapide superficielle, toux +/- productive,
encombrement bronchique, cyanose des extrémités témoignant d ‘ un déficit en O2
= Petit hypoxique
Circulation : RAS
Favoriser la liberté des mouvements respiratoires (ôter la combinaison) Oxygéner
Rassurer Réchauffer (SANS frictionner) Surveiller attentivement car risque important
de vomissements
C - Conscience très altérée : réaction au fortes stimulations voir coma.
Gêne respiratoire majeure encombrement bronchique très important (Oedème
pulmonaire, expectoration de mousse) cyanose ++ = Grand hypoxique
Circulation : Tachycardie (Pouls rapide) Hypotension.
Favoriser la liberté des mouvements respiratoires (ôter la combinaison) Vérifier la vacuité
buccale Oxygéner avec assistance ventilatoire (insufflateur) être très attentif aux
vomissements qui sont très fréquents.
D - COMA
Absence de respiration spontanée Cyanose, teint grisâtre. = Anoxique
Circulation : absence ou arrêt imminent.
Favoriser la liberté des mouvements respiratoires (ôter la combinaison) Vérifier la vacuité
buccale Oxygéner avec assistance ventilatoire (insufflateur)
MCE
Etre toujours attentif car le risque de vomissements existe la aussi.
Dans tous les cas en dehors du simple aquastress une hospitalisation s’impose
LES POINTS IMPORTANTS :
L’oxygénothérapie
Le risque de vomissements
Dr J.BOURREL
FFESSM N° 07 60 660
31/01/2004

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