1 les pieges du cannabis

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1 les pieges du cannabis
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LES PIEGES DU CANNABIS
Les caractéristiques essentielles du cannabis sont reprises en points sous forme de phrases
courtes qui pourront être soumises aux adolescents et à leurs parents pour alimenter leur
réflexion.
• Le cannabis est illégal parce qu’il est dangereux et non le contraire.
• Le cannabis n’est pas une drogue « douce » mais une drogue lente, dont le principe
actif, le THC très lipophile ne s’élimine que très lentement de l’organisme.
• Le THC est la seule drogue à se stocker dans le cerveau.
• Un joint par semaine, c’est du THC qui s’accumule dans le cerveau du 1er janvier au
31 décembre.
• Entre deux joints quand le THC n’agit plus intensément sur le cerveau, il s’élimine
lentement des membranes neuronales riches en lipides et des panicules adipeux et agit de
nouveau sur un mode peu intense mais à long terme sur le cerveau : c’est ainsi que la
dépendance n’est pas ressentie et que les effets délétères sur la mémoire et la motivation se
poursuivent.
• Lors d’un usage répété, le THC s’accumule dans l’organisme : il faut 18 mois d’arrêt
complet pour « laver » l’organisme de tout THC.
• Le cerveau est l’organe qui contrôle l’ensemble de l’organisme lui permettant de
s’adapter aux conditions de l’environnement. Il est le support de l’intelligence, de la mémoire,
de l’affectivité, des pensées et des rapports avec les autres. Le THC perturbe son
fonctionnement.
• Entre 12 et 18 ans le cerveau connaît un développement extraordinaire, avec des
potentialités exceptionnelles caractéristiques, de la « plasticité neuronale ». Le THC perturbe
gravement ces processus, d’autant plus qu’il est fumé plus jeune et que les produits sur le
marché sont fortement dosés.
• Les taux de THC contenus dans l’herbe et la résine ont considérablement augmenté
depuis 1995 en raison des manipulations opérées par les producteurs, ce qui en accroît la
toxicité :
Jusqu’en 1995 : - herbe 5,5 % (8,7 % maximum)
- résine 7 % (10,6% maximum)
Depuis 1996 :
- herbe 8 % (22 % maximum)
- résine 10 % (31 % maximum)
• Le THC se substitue dans l’organisme à des neurotransmetteurs, les
endocannabinoïdes, dont l’anandamide, agissant sur l’humeur, la mémoire, l’appétit, la
douleur, la concentration, les sensations visuelles, la coordination et l’équilibre.
L’anandamide agit à la demande, de façon subtile et brève, le THC agit de façon diffuse,
intense et durable, à la manière « d’un éléphant dans un magasin de porcelaine ».
• Le cannabis altère la mémoire : très spécialement la mémoire à court terme ou de
travail (rétention de l’information pendant 15 à 30 secondes) à partir de laquelle peut s’édifier
la mémoire à long terme (rétention des informations sur toute une vie) comprenant la
mémoire épisodique (souvenirs, expériences personnelles), la mémoire sémantique
(connaissances générales) et la mémoire procédurale (accomplissements de tâches, savoirfaire). Il agit également sur la mémoire holistique (comprendre et façonner des modèles,
comment sont construits les rapports, relation personne-nom-rôle social).
Ces perturbations perdurent après une intoxication aigue et s’aggravent en cas d’intoxication
chronique.
• Toutes les perceptions convergent vers l’hippocampe qui en garde la trace mnésique :
une faible dose de THC suffit à réduire de façon drastique la libération d’acétylcholine,
responsable de la mémorisation à court terme dans l’hippocampe. Sans mémoire à court
terme, plus de nouvelle mémorisation à long terme : l’hippocampe est le centre organisateur
des rapports entre ces deux mémoires.
• Dès la première prise, le cannabis altère la mémoire à court terme et les fonctions
cognitives.
Si on demande à des volontaires sous cannabis de lire une liste de mots, la
restitution rapide des mots est altérée immédiatement après la présentation de la
liste, et vingt minutes après.
Le THC altère les phases d’apprentissage d’une tâche donnée : cela est dû au
dysfonctionnement de l’hippocampe (comme dans la maladie d’Alzheimer).
• Dans le striatum ; le THC perturbe la mémoire procédurale (apprentissage d’une tâche
donnée)
• Le THC perturbe le fonctionnement des aires préfrontales du cerveau qui portent les
fonctions cognitives les plus élevées , mais aussi les plus fragiles et les dernières à se mettre
en place : capacités d’analyse et de synthèse ou fonctions exécutives. Elles ne seraient
pleinement développées que vers 25-30 ans. Le cannabis consommé à l’adolescence perturbe
leur mise en place.
• Le cannabis provoque un syndrome préfrontal parce qu’il perturbe le fonctionnement
de la partie antérieure du cerveau :
- incapacité à prévoir
- incapacité à coopérer avec les autres
- incapacité à dire non à ses envies du moment
- incapacité à se rendre compte de son propre mauvais fonctionnement mental
(anosognosie)
• Une cigarette de cannabis, c’est cinq cigarettes de tabac pour la toxicité
cardiovasculaire, la toxicité pulmonaire et le risque de cancer.
• L’usager de cinq à dix joints quotidiens présente en moins d’un an les sinusites et
bronchites chroniques qu’un fumeur de tabac de 20 à 40 cigarettes quotidiennes connaît en
cinq à dix ans. Il est dix fois plus prédisposé à avoir un cancer du poumon ou du tractus
aérodigestif.
• Le cannabis est plus dangereux que l’alcool parce que si ses effets psychiques sont
comparables à divers égards, ils durent plus longtemps.
• 5 % des fumeurs de cannabis passent à la cocaïne ou à l’héroïne. Tous les
cocaïnomanes et héroïnomanes sont passés par le cannabis.
• 300 000 à 400 000 consommateurs quotidiens de cannabis, dont 8 à 10 % sont en
situation à risque.
• Chaque année 500 000 à 600 000 nouveaux jeunes tirent sur leur premier joint.
• Deux jeunes de 18 ans sur trois ont fumé du cannabis. Le nombre de fumeurs
quotidiens a triplé en dix ans.
• Le cannabis entraîne une tolérance, c’est-à-dire la nécessité d’augmenter les doses
pour en ressentir les mêmes effets (notamment pour calmer les symptômes de dépression,
d’anxiété ou les symptômes déficitaires de la schizophrénie)
• Le cannabis entraîne une dépendance associée à la libération accrue de dopamine dans
le circuit de la récompense (comme avec toutes les drogues) ce qui crée la sensation de plaisir
et installe la nécessité d’utiliser cette drogue pour éviter de vivre le déplaisir d’en être privé.
Les effets de la dépendance au THC sont essentiellement psychiques dans le cas du
cannabis, les effets physiques étant masqués par la longue rémanence du THC dans
l’organisme. Il est à noter que la dépendance psychique est plus grave car elle entraîne des
troubles du comportement et la transformation insidieuse de la personnalité.
• On crée un syndrome d’abstinence physique brutal en administrant à des animaux
intoxiqués au THC, un antagoniste des récepteurs CB1 : cela fait cesser brutalement la
stimulation de ces récepteurs (qui sinon restent longtemps stimulés du fait de la longue
rémanence du THC dans l’organisme).
-
• La surconsommation de cannabis provoque une ivresse qui génère :
une étape d’excitation et d’euphorie,
une étape de confusion mentale,
une étape de relaxation complète,
une étape dépressive où le sujet est apathique et abattu.
• Fumer du cannabis ce n’est pas grave…c’est pourtant prendre le risque imprévisible
de souffrir d’effets psychiatriques, variables selon les personnes et dans le temps :
- délires paranoïdes
- hallucinations
- psychose cannabique
- schizophrénie
- dépression
- trouble panique
-
effets desinhibiteurs favorisant le passage à l’acte des sujets vulnérables : tentatives de
suicide, abus sexuels, violence, défenestration…
• Cannabis et conduite de véhicules sont incompatibles : il augmente de deux fois et
demie le risque d’accident de la circulation ; 20 % des accidents lui sont imputables.
- Il diminue les distances de sécurité
- Il dévie la trajectoire
- Il diminue les réflexes
- Il trouble la perception des objets et des couleurs.
• Cannabis et alcool potentialisent leurs effets.
• « Une bière + un joint, bonjour les dégâts. »
• Le cannabis est incompatible avec la grossesse. Le THC passe très facilement la
barrière placentaire et met le cerveau du bébé en danger: troubles de la mémoire, troubles de
l’attention, troubles de l’intégration des données, hyperactivité, comportement impulsif sont
les risques courus par les enfants qui ont été exposés au cannabis pendant la grossesse.
• Le cannabis diminue les défenses immunitaires : les cellules tueuses sont neutralisées
ce qui perturbe la réponse de l’organisme dans les infections et les cancers.
• Le « flash-back » cannabique c’est se trouver dans le même état que si l’on avait fumé
sans avoir réellement fumé plusieurs semaines après la dernière prise. Cela peut provoquer un
accident grave.
• Le cannabis incite à consommer de l’alcool, même chez le Rat.
• Le cannabis accroît le pouvoir d’accrochage à l’héroïne
• Les actes impulsifs, violents et sans fondements sont 4 fois plus nombreux chez les
utilisateurs de cannabis que chez les abstinents.
• Les fumeurs de cannabis ont deux fois plus de risque de présenter un trouble anxieux
ou une maladie dépressive pouvant conduire au suicide.
• Le fait de fumer plus de 50 joints dans sa vie accroît d’un facteur 6,7 le risque de
devenir schizophrène. Le cannabis est un facteur déclenchant, sans ce facteur déclenchant 13
% des cas de schizophrénie en France pourraient être évités (78 000 cas).
• Les usagers de cannabis atteints de schizophrénie présentent une résistance au
traitement antipsychotique.
• Si le cannabis ne tue pas directement, il tue en provoquant les accidents de la route, en
provoquant des suicides (dépression, anxiété, schizophrénie), en augmentant les actes violents
impulsifs contre soi ou autrui, en multipliant par dix le risque de cancer.
• Baudelaire a consommé du cannabis et a arrêté sa consommation en constatant que
celui-ci lui reprenait d’un côté ce qu’il lui avait donné de l’autre. La drogue ne fait pas
l’artiste. La drogue peut l’amoindrir, le détruire mais pas lui donner ce qu’il n’a pas.
• Un jeune qui fume du cannabis n’est ni un malade ni un délinquant, mais une personne
à qui l’on a laissé croire qu’elle pouvait s’y adonner sans risque, et qui est en grand danger de
devenir malade et/ou délinquant.
• Le cannabis est une drogue piège pour nos enfants et nous devons les en protéger.
• Il n’y a pas de « drogues douces ». Il n’y a que des drogues créant une dépendance
plus ou moins rapide, plus ou moins forte.
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REPONDRE AUX QUESTIONS
Qu’est-ce qu’un produit toxique ?
C’est une substance nocive pour l’organisme. Tous les degrés de gravité sont possible, depuis
une légère intoxication alimentaire qui ne porte pas à conséquence, jusqu’à la mort. De
nombreux poisons existent dans la nature (champignons, venins, plantes), d’autres sont
synthétisés par l’homme. Ce n’est pas parce qu’un produit est naturel qu’il est sans danger.
Qu’est-ce qu’une drogue ?
Une drogue est un produit toxique qui perturbe la système nerveux en s’introduisant dans la
biochimie du cerveau. Elle peut modifier la personne et son comportement en perturbant la
conscience (conscience de ce qui se passe autour de soi, conscience du bien et du mal), en
altérant les perceptions spatio-temporelles. Elle peut provoquer une tolérance et une
dépendance toujours au moins psychique : au début la personne en prend pour le plaisir et
bientôt se substitue à celui-ci le besoin de quantités de plus en plus importantes malgré de
possibles conséquences terribles sur sa qualité de vie et sa santé. Sous son influence
l’utilisateur ne gère plus son temps, ni son avenir. Il a des rêves, mais pas de projets qu’il
puisse confronter à la réalité. Il ne peut pas devenir adulte, parce qu’il ne construit pas dans la
durée.
Le tabac est-il une drogue ?
Oui le tabac est un produit très toxique (plus de 60 000 morts par an), perturbateur du cerveau
et extrêmement addictif : la nicotine produit une sensation de plaisir artificiel qui reste inscrite
(empreinte mnésique) dans le centre du plaisir (système limbique). C‘est pour cela qu’un exfumeur ne devient jamais un non-fumeur. Cependant le tabac ne modifie pas la conscience et
n’empêche pas de vivre, de travailler, de conduire une voiture, de se marier (contrairement à
d’autres toxicodépendances qui entraînent une déchéance de la personne).
L’alcool est-il une drogue ?
Oui l’alcool est une drogue chaque fois que l’on dépasse un certain seuil de tolérance : audelà d’une certaine dose (2 verres par jour pour une femme, 3 verres par jour pour un homme)
il est toxique, il perturbe le cerveau et la conscience, il entraîne une dépendance qui peut être
terrible. Il faut être vigilant sur son seuil de tolérance individuel, variable selon les personnes
(en raison des circonstances, des gènes) : attention en particulier aux jeunes qui prennent
l’habitude de prendre de grandes quantités d’alcool à chaque réunion festive, dans le but de
modifier leur conscience. Pour certaines personnes, le seuil c’est la tolérance zéro : femmes
enceintes, enfants de moins de 15 ans dont le foie n’est pas formé, certains asiatiques (déficit
de l’activité d’une enzyme du catabolisme, l’aldéhyde deshydrogénase), anciens alcoolodépendants.
Le cannabis est-il une drogue ?
Oui le cannabis est une drogue : produit toxique, perturbateur du cerveau et de la conscience
et susceptible d’entraîner une dépendance. Il fait d’autant plus de mal que sa présence tardive
dans l’organisme après la consommation est insidieuse : le THC qui est son principe actif, est
non soluble dans l’eau et le sang, fortement lipophile, il se fixe dans les graisses et en
particulier le cerveau, d’où il est très long à éliminer. Sa demi-vie est de 4 à 8 jours : il faut un
mois pour éliminer un seul joint. S’il y a consommation répétée, les doses s’accumulent dans
le cerveau. Il ne donne pas de signal d’alarme comme l’alcool.
Mais…un joint c’est comme un apéritif !
Non parce que la demi-vie du THC est de 4 à 8 jours : de 8 jours en 8 jours le fumeur
n’élimine que la moitié du produit de temps en temps. Celui qui fume 1 joint par semaine est
en permanence sous l’action du THC qui s’accumule dans les graisses du cerveau, du foie et
de tout l’organisme et continue à perturber les activités éducatives et cognitives, et à ajouter
son effet psychotrope à d’autres agents psychotropes. C’est pour cela que l’on peut dire que le
cannabis est une drogue lente qui perturbe au long cours le cerveau.
Il est aisé de faire une distinction entre l’usage convivial et occasionnel d’un peu d’alcool
pour des gens qui n’ont pas de problème avec l’alcool, et l’abus grave pour la santé et
l’insertion sociale. Comme sa demi-vie est de 6 à 8 heures, il ne s’accumule pas dans
l’organisme lors d’usage modéré. En revanche, pour le cannabis le glissement de l’usage
récréatif à l’abus est plus insidieux en raison de l’accumulation cachée du toxique dans le
cerveau.
Un verre de vin, même quotidien, voire même à chacun des deux repas, peut faire partie de
l’alimentation. Un joint quotidien ou même hebdomadaire est une habitude qui porte à
conséquence.
Peut-on être dépendant du cannabis ?
Oui, dès qu’il devient difficile de se passer de cannabis, on parle de dépendance. Elle touche
10 à 20 % des usagers réguliers. Elle peut se manifester de deux manières :
- physiquement : lorsque le manque provoque une souffrance qui ne peut être calmée que par
une nouvelle prise ou un traitement approprié. Avec le cannabis, les signes sont le plus
souvent masqués en raison de la rémanence du THC dans l’organisme, ils peuvent apparaître
3 à 4 semaines après l’arrêt de la consommation : anxiété, agressivité, insomnie, fatigue
musculaire.
- psychologiquement : lorsque l’usager ressent la nécessité, progressivement quotidienne, de
consommer pour retrouver les effets et sensations qu’il lui procure.
L’intensité de la dépendance est liée aux habitudes de consommation, aux quantités utilisées,
à la personnalité de l’usager et à ses conditions de vie et à l’effet neurobiologique propre de la
molécule psychoactive.
Le THC comme toutes les drogues augmente la libération de dopamine dans le système de
récompense : à long terme la stimulation dopaminergique intense provoque l’induction de
certains gènes qui rendent le neurone plus sensible à l’absence ou la présence de dopamine ;
Ainsi la dépendance s’inscrit dans l’expression génétique de l’individu : ce qui est à l’origine
de l’envie irrésistible de consommer et des rechutes de ceux qui veulent arrêter.
Un usager régulier qui arrête de consommer a besoin de temps pour s’adapter à une vie sans
cannabis. L’arrêt peut faire réapparaître le mal-être que l’usage de drogue visait à cacher. Si la
volonté d’arrêter est indispensable, elle doit être accompagnée d’une aide extérieure lorsque la
dépendance est devenue trop forte.
Qu’est-ce qu’un « bad-trip » ?
C’est un sentiment de malaise intense et de perte de contrôle de soi pouvant se transformer en
un véritable traumatisme et laisser un souvenir marquant : crise de panique, angoisse,
sentiment de persécution. Des usagers peu habitués appellent souvent « bad-trip » les nausées
qui surviennent parfois et qui cessent avec des vomissements.
Certains facteurs favorisent l’apparition d’un « bad-trip » : mélange avec l’alcool ou autres
drogues, première expérience du cannabis, contexte défavorable…
Lorsqu’une personne fait un « bad-trip », il faut rester calme, s’appliquer à la calmer, la
tranquilliser, la rassurer. Si c’est possible, faire quelques pas dans un endroit calme et aéré. Si
les effets ne se dissipent pas, ne pas hésiter à demander de l’aide (pompiers, Samu).
Y a-t-il des risques pour les fumeurs passifs ?
Le fumeur passif est celui qui ne fume pas mais qui absorbe la fumée dégagée par les fumeurs
autour de lui. Comme avec le tabac, l’exposition passive régulière représente un danger pour
les voies respiratoires, mais elle est rarement suffisante pour faire ressentir les effets du THC.
Cependant, des expériences ont montré que des sujets exposés à la fumée de 16 cigarettes, une
heure par jour, pendant six jours consécutifs, dans une pièce de 12,6 m³ non ventilée
présentaient des taux de THC dans les urines supérieurs à 20 ng/ml, en revanche dans une
pièce de 30 m³ le taux tombe à 4,4 ng/ml.
Le cannabis est-il plus toxique que le tabac ?
Oui. Tous les produits fumés produisent des composants dangereux pour les voies
respiratoires du simple fait de la combustion à haute température. L’analyse comparative des
fumées d’une cigarette de tabac et d’un joint contenant exclusivement de l’herbe de cannabis
montre que les goudrons et les hydrocarbures carcinogènes sont plus nombreux dans la fumée
de cannabis. De fait des cancers des voies respiratoires commencent à apparaître avant l’âge
de 40 ans chez des fumeurs réguliers de cannabis.
Le cannabis ajoute en plus sa toxicité pour le cerveau.
Fumer du cannabis favorise-t-il le cancer du poumon ?
Oui. Les effets du cannabis fumé sur les poumons sont semblables à ceux du tabac, mais le
THC dilate les bronches et les alvéoles pulmonaires et permet à la fumée d’y pénétrer plus
facilement et plus profondément. Le THC est de plus responsable de l’augmentation de
radicaux libres dans les voies respiratoires qui provoquent des lésions oxydatives des tissus.
Cela engendre des irritations de la gorge et des bronches, des cancers.
Quels sont les effets du cannabis sur le cœur ?
Le cannabis provoque une accélération du rythme cardiaque et des palpitations. L’oxyde de
carbone contenu dans la fumée diminue le pouvoir oxyphorique (porteur d’oxygène) de
l’hémoglobine. C’est le contraire de l’EPO, que le sportif s’en souviennent ! Les personnes
souffrant de pathologies cardiaques seront plus exposées.
Le cannabis influe-t-il sur la fertilité ?
L’expérimentation animale montre que le THC est à l’origine de perturbations de la
production des hormones sexuelles mâles et femelles. Chez l’Homme les études sont souvent
contradictoires, cependant on retrouve une oligospermie chez les grands fumeurs.
Le cannabis peut-il être utilisé comme médicament ?
Le cannabis ne peut être utilisé en tant que tel comme médicament en raison de ses effets
secondaires gênants : ivresse, démotivation, troubles de la mémoire, irritation des bronches.
De plus son efficacité thérapeutique est moins importante que celle des médicaments
existants. Des molécules pour lesquelles on s’applique à diminuer les effets secondaires sont à
l’étude. Des études sont nécessaires pour évaluer des méthodes d’administration non
dangereuses pour les poumons et établir un meilleur bilan bénéfices/risques :
- traitement des nausées et vomissements liés aux effets secondaires des
chimiothérapies anticancéreuses.
- Stimulation de l’appétit dans les maladies comme le cancer et le Sida.
- Traitement contre le glaucome.
- Traitement des spasmes dans la sclérose en plaque.
- Soulagement de la douleur.
Le cannabis peut-il tuer par overdose ?
Non,il n’y a pas de consommation aigue pouvant provoquer la mort par arrêt cardiaque ou
insuffisance respiratoire : ceci s’explique par le fait que les récepteurs CB1 sont absents des
zones du système nerveux contrôlant des fonctions vitales. Cependant son action peut s’avérer
mortelle à plusieurs degrés :
- sa toxicité vient s’ajouter à celle du tabac, tant sur le plan cardio-vasculaire que sur le plan
broncho-pulmonaire (effets cancérogènes).
- états dépressifs et accroissement des tentatives de suicide chez les adolescents.
- décompensation de la vulnérabilité à la schizophrénie, or 10% des schizophrènes meurent
par suicide.
- accidents mortels sur la route (cannabis seul ou associé à l’alcool).
- désinhibitions conduisant à des violence contre soi ou autrui : suicides, crimes,
défenestrations…
Il y a des personnes qui fument et qui vont bien…
N’iraient-ils pas beaucoup mieux encore s’ils ne fumaient pas. Avant d’être malade on est
bien portant !
- leur structure cérébrale les expose moins à la dépendance et aux autres effets délétères du
cannabis, comme d’autres pour l’alcool. Mais on ne peut le savoir d’avance…
- elles sont des dangers pour elles et pour autrui sur la route.
- elles amputent leur cerveau d’une partie de ses possibilités.
- un ennui peut survenir à tous moments.
D’autre part, celui qui prend un « petit joint de temps en temps » doit se rappeler qu’une fois
l’ivresse disparue, le THC continue à agir sur les fonctions cognitives pendant 15 jours
environ.
Quelle est l’action du cannabis sur la mémoire ?
Le cannabis altère la mémoire immédiate (ou de travail) et peut donc diminuer les capacités
d’apprentissage. En effet la mémoire immédiate est celle qui permet de garder en mémoire
quelque chose que l’on vient d’entendre, de voir, de percevoir dans l’hippocampe.
L’information est ensuite transmise au cortex pour être mise en mémoire durablement. C’est
pourquoi sous l’effet du cannabis la personne n’éprouve pas de difficulté à se souvenir des
choses apprises dans le passé, mais elle peut connaître une forte diminution de sa capacité à
apprendre des choses nouvelles et à sélectionner les informations non pertinentes. Ce trouble
de la mémoire dure le temps des effets du THC, jusqu’à 24 heures. Dans le cas de
consommations répétées, il ne crée pas d’altérations irréversibles, mais il faut jusqu’à 2 ans
pour que le sujet récupère toutes ses facultés.
Pour un sujet adulte, le cannabis n’implique pas de régression des connaissances acquises et
reste compatible avec une vie professionnelle sans grand projet ni ambition. En revanche, il
empêche l’adolescent de se cultiver, de progresser : il est responsable d’échec scolaire, de
marginalisation et est associé à l’usage abusif d’alcool.
Le cannabis influence-t-il la motivation ?
L’impression de « planer » souvent décrite par les usagers limite la capacité et l’intérêt à
réaliser des tâches d’apprentissages ou des tâches qui demandent une certaine concentration.
De plus, un usage régulier et intensif entraîne un syndrome de démotivation en relation avec
l’atteinte du cerveau préfrontal, qui ne disparaîtra progressivement qu’en quelques mois après
le sevrage complet.
L’usage de cannabis revêt-il des risques particuliers au moment de l’adolescence ?
Les sciences de l’homme (psychologie, neurologie, biologie, sociologie) montrent que les
transformations du corps et des comportements, à l’adolescence, correspondent à une étape
très importante de la croissance et de la formation de la personnalité.
A cette période de la vie l’usage régulier de drogue comme le cannabis et l’alcool présente
des risques majeurs :
- rechercher et éprouver une impression de détente et de mieux-être uniquement à travers
l’usage de drogues, ou écarter les sensations de stress ou d’angoisse grâce à des drogues.
- devenir dépendant de drogues sans lesquels on ne se sent pas bien.
- porter atteinte au développement harmonieux du cerveau : ainsi les fonctions cognitives
portées par les aires préfrontales du cerveau sont les plus fragiles et les dernières à se mettre
en place, elles ne seraient pleinement développées que vers 25-30 ans.
Il est donc inquiétant de constater que les processus cognitifs peuvent être interrompus par le
cannabis à l’adolescence, et que les relations aux autres et au monde extérieur sont fonction
de ce produit. Ces deux effets empêchent le développement même de la personne. Le
cannabis perturbe le passage de l’enfance au monde adulte.
De plus l’usage de cannabis avant 18 ans comporte un risque important de décompensation
d’un état pré-schizophrénique, que 15 % d’entre nous pourraient présenter.
Le cannabis provoque-t-il des troubles mentaux ?
Il faut distinguer les troubles mentaux passagers ou aigus, et les maladies mentales :
- des troubles passagers comme l’anxiété, les crises panique, des épisodes dépressifs ou
délirants peuvent être déclenchés par un usage de cannabis même occasionnel. Ils peuvent
nécessiter une hospitalisation et des traitements médicamenteux, mais disparaissent en
quelques semaines.
- l’apparition de troubles mentaux durables peut être accélérée par le cannabis chez des
personnes vulnérables. Le cannabis peut aggraver des troubles déjà existants. De nombreuses
études sont en cours pour vérifier le rôle du cannabis dans ces affections. En ce qui concerne
la schizophrénie, plusieurs études suggèrent que le risque d’apparition est plus élevé chez des
personnes ayant consommé du cannabis de façon répétée avant 18 ans. Ce risque augmente
avec l’importance et la précocité de la consommation.
Est-il dangereux de conduire sous l’effet du cannabis ?
Oui. Les effets du cannabis sont incompatibles avec la conduite car il modifie les perceptions,
y compris la perception des risques, et affecte l’appréciation des distances et les réflexes.Il
entraîne des comportements inadaptés et donc dangereux : il est de la responsabilité de chacun
de s’abstenir de conduire après avoir fumé du cannabis : les effets peuvent durer jusqu’à 24
heures. La loi interdit de conduire après avoir fumé du cannabis ou tout autre stupéfiant.
Existe-t-il des professions à risque pour les usagers de cannabis ?
Oui. Toute les professions dans lesquelles on engage sa propre sécurité et celle d’autrui :
transports, conduite de machine-outil, port d’armes… L’usage du cannabis et d’autres drogues
interdit certaines professions et des tests de dépistage sont pratiqués par des entreprises
comme Air-France, la SNCF, la RATP.
Pourquoi les jeunes fument-ils ?
C’est souvent la curiosité, l’envie de découvrir quelque chose dont on entend parler, la
sollicitation de l’entourage, le désir d’appartenir à un groupe qui poussent aux premières
expérimentations.
Ensuite, le cannabis peut être consommé comme les autres drogues, pour deux types de
raisons :
- se faire plaisir : se sentir bien, détendu, à l’aise avec des amis…
- soulager et calmer des tensions, échapper à la réalité, tenter d’oublier les problèmes.
Les raisons peuvent se superposer, mais dans tous les cas le fait d’en consommer souvent fait
oublier qu’on peut vivre sans, et le produit prend le pas sur le libre-arbitre de la personne : la
dépendance s’installe.
Ceci est valable pour le cannabis comme pour l’alcool et le tabac, à la différence que
l’accumulation du THC dans le cerveau empêche le consommateur de shit d’avoir la
conscience immédiate de son intoxication.
Comment savoir si son enfant fume du cannabis ?
Le plus simple est de lui poser la question, même si la réponse peut être difficile à entendre.
Les parents doivent être informés sur ce sujet, pour être prêts à réagir correctement en cas de
réponse positive et d’entamer un dialogue à propos d’une éventuelle consommation. Le
premier échange peut rester insatisfaisant et sans effets immédiats perceptibles.
Il n’est pas nécessaire d’avoir des preuves d’un usage pour en parler. Il est légitime et
nécessaire que des parents cherchent à savoir si leur enfant fume du cannabis, de la même
manière qu’ils s’inquiètent de sa santé, de sa sécurité ou de son équilibre affectif à propos des
sports à risque, de la circulation routière ou de la sexualité.
L’usage du cannabis est un sujet important et, comme pour tous les sujets importants, un
adolescent peut être réticent à en parler avec ses parents. Il faut donc accepter que le sujet soit
simplement évoqué et pouvoir lui indiquer des lieux ou des personnes sérieuses avec qui il
pourra en parler plus librement, tout en se montrant toujours accessible et ouvert à la
discussion.
Toutes ces raisons font qu’il est nécessaire aux parents de se former à ce sujet et d’en parler
avec leur enfant avant l’adolescence, l’habitude d’établir un dialogue avec l’enfant doit être
prise dès l’enfance.
Je pense qu’il fume, comment lui en parler ?
Il faut absolument éviter de faire comme si on ne savait rien : les conduites à risque des
adolescents sont toujours des appels à se voir définir des limites. Dire ce que l’on sait et parler
de ses craintes sont les moyens les plus simples pour aborder cette situation.
Dans le dialogue à propos de la drogue, il est normal que les parents puissent dire leur
inquiétude, même si elle n’est pas partagée. Leur rôle est aussi d’expliquer pourquoi ils
s’inquiètent afin de savoir si leur enfant a besoin d’aide. Fumer un joint ne rend pas
toxicomane mais comporte des risques dont il faut savoir parler. De même que boire trois
verres de whisky en soirée pour être « défoncé ».
Peut-on dépister la consommation de cannabis de son enfant ?
Oui, il est possible de demander à un médecin de prescrire et de procéder à un dépistage de
cannabis (et d’autres drogues) lorsque les enfants sont mineurs. Lorsqu’ils sont majeurs, leur
consentement est nécessaire. Cependant, le dépistage n’est pas conseillé d’emblée dans le
cadre de la relation éducative car il donne plus d’importance à un résultat biologique qu’à
l’échange et au dialogue. Il n’apprend rien aux parents sur les difficultés que peut rencontrer
leur enfant. Le meilleur moyen de savoir si son enfant consomme du cannabis est de le lui
demander directement.
La période de l’adolescence ne facilite pas toujours le dialogue entre parents et enfants, mais
il est cependant indispensable car les jeunes ont besoin de parler et d’être écoutés. Ils peuvent
aussi entendre les inquiétudes de leurs parents à condition qu’elles ne s’expriment pas
seulement sous l’angle de la colère, de la critique, de la culpabilisation.
Le rôle des parents et des éducateurs n’est pas d’organiser un contrôle policier de la famille
ou des jeunes. Mais ils ne doivent pas attendre des signes de malaise grave ou de crise pour
parler des consommations de cannabis et d’autres drogues. L’usage de drogue, d’alcool, la
découverte de la sexualité ou la conduite en scooter imposent aux parents de jouer un rôle
éducatif nouveau, mais préparé dès l’enfance. Ils doivent devenir capables de parler du plaisir,
de la responsabilité, de la loi. Ils doivent s’interroger sur leurs propres attitudes, l’éducation
passant aussi par l’exemple. L’éducation à l’adolescence devient un dialogue visant à la
liberté et à la responsabilité.
Quelles sont les méthodes de dépistage et de dosage ?
- les urines sont le milieu le plus adapté pour effectuer le dépistage d’une consommation
jusqu’à trois semaines après la dernière prise.
- le sang permet de confirmer le dosage urinaire dans un contexte médico-légal (accidents de
la voie publique en particulier).
- la salive permet un dépistage qui témoigne d’une exposition récente (dans les 2 à 8 heures
après la dernière consommation). Elle n’est pas encore reconnue par la réglementation.
- les cheveux peuvent être utilisés comme marqueurs d’une utilisation chronique.
Quel regard porter sur un consommateur de cannabis ?
Il ne faut pas que des parents traitent de toxicomane un de leurs enfants qui s’essaie à
quelques fumeries. Sans banaliser, il ne faut pas dramatiser : des réactions démesurées
risqueraient de faire plus de mal que de bien, et ce ne serait pas aider le jeune à distinguer sa
personne du produit qu’il prend. Ils doivent débattre, nouer ou renouer le dialogue. Celui-ci
visera à apprécier la durée de la consommation, l’importance de celle-ci, le degré de
dépendance, l’existence ou non de troubles perçus (en sachant qu’ils peuvent être sous-évalué
par le sujet en raison même des effets du cannabis), ainsi qu’à faire passer des informations et
des mises en garde.
Peut-on guérir une personne malgré elle ?
Personne ne remplace les choix personnels sans lesquels on ne peut vraiment guérir. Mais il
est nécessaire de trouver les appuis essentiels pour soutenir le désir de celui qui cherche à
sortir de la « galère » du cannabis, car ce désir est partiel et fluctuant en raison même du
produit. Il n’est pas possible d’abandonner une personne dépendante à la merci de ses « libres
choix » quand elle n’a pas encore suffisamment la capacité de choisir.
Comment justifier l’interdit du cannabis ?
L’usage d’un produit qui altère le fonctionnement mental d’une personne est incompatible
avec le respect de soi-même et des autres. On retrouve ici la fonction de protection sociale de
la loi.
Comment exprimer l’interdit du cannabis ?
Avec autant de fermeté que de compréhension et de complicité affective : le message passera
à la longue, si ce n’est immédiatement. Il est primordial de marquer les limites de l’acceptable
sans dureté, mais très clairement, avec l’intelligence du cœur et l’inventivité déployée pour
ceux qu’on aime.
« Ce n’est peut-être pas bien, mais ce n’est sûrement pas bon ! »
Y a-t-il un risque de passage à d’autres drogues ?
- le cannabis et le tabac sont très souvent associés rendant le sevrage à l’un comme à l’autre
difficile.
- on constate une incitation à la consommation d’alcool par le cannabis (vérifiée
expérimentalement chez l’animal).
- on constate une grande connivence tant sur le plan épidémiologique que neurobiologique
entre le cannabis et l’héroïne : plus de 95% des héroïnomanes en France sont passés par
l’abus du cannabis ; le cannabis intensifie les effets de l’héroïne et accroît son pouvoir
d’accrochage.
Comment des jeunes peuvent-ils aider un ami qui consomme du cannabis ?
Ils peuvent le ramener à la réalité autant qu’ils le peuvent, avec amitié et fermeté, sans jamais
confondre la personne avec le produit qu’elle prend. Ils peuvent lui faire observer chaque fois
qu’il n’est pas en phase avec le réel, et en même temps ne pas l’isoler et lui témoigner de
l’amitié. Il ne faut pas lui faire la morale. Il n’est pas possible de décider à la place d’un autre
d’arrêter, mais il est possible de l’aider à prendre conscience de son mal et de susciter d’autres
envies, incompatibles avec la drogue. Il est aussi important qu’un jeune ne se croit pas assez
fort pour aider quelqu’un tout seul : ils doit mettre des adultes capables et de confiance « dans
le coup ».
Est-il difficile d’arrêter ?
La difficulté n’est pas la même pour un fumeur occasionnel que pour un fumeur régulier.
Sur le plan physiologique, la dépendance au tabac complique l’arrêt du cannabis, car
l’habitude et le plaisir de fumer sont relancés à chaque cigarette. Il est nécessaire de modifier
certaines de ses habitudes pour envisager le quotidien sans cannabis.
Un autre obstacle peut être le dépendance psychologique : l’envie impérieuse de fumer, de
ressentir l’ivresse. L’idée de se passer du produit peut être angoissante. Il faut imaginer à
l’avance par quels moyens on va pouvoir résister à la tentation, dans les moments difficiles
qui se présenteront.
De plus certains problèmes masqués par les effets du cannabis peuvent se manifester à
nouveau à l’arrêt : troubles du sommeil, nervosité, irritabilité, anxiété. Ils peuvent décourager
une tentative sincère de sevrage.
La décision d’arrêter qui revient à l’usager, doit être accompagnée et soutenue par l’entourage
et par un professionnel (médecin ou psychologue) qui aidera à en parler, à apprécier les
risques liés à l’usage et les moyens qui peuvent aider à la réussite.
A qui peut-on demander de l’aide ?
Il existe plusieurs possibilités d’aide, d’accompagnement, de soins pour faire face aux
problèmes posés par l’usage du cannabis. Elles concernent les usagers et leur entourage.
- documents d’information édités par les pouvoirs publics ou par des associations, disponibles
dans les lieux d’accueil ou de documentation.
- consultations cannabis ouvertes dans tous les départements, sans rendez-vous, pour les
jeunes ou leur entourage.
- médecins, pharmaciens.
- associations spécialisées.
Voir Bibliographie et Lieux d’aide (paragraphe 2.7.6)
1
Extrait de « Communication sur le cannabis à l’officine, à la lumière des connaissances récentes sur cette
drogue », thèse de doctorat d’exercice de pharmacie, Anne Crosson du Cormier, 10 avril 2006.
Bibliographie à l’usage des parents.
• L’adolescent, le défi de l’amour inconditionnel (Dr Ross Campbell, Orion 1982)
• Votre enfant et les drogues (Dr Ross Campbell)
• Familles face à la drogue (Marie-Françoise Camus, Le Phare, 2001)
• La liberté détruite (Tony Anatrella, Flammarion, 2001)
• La drogue est un prétexte (Dr Francis Curtet, Flammarion, 1996)
• Prévenir, soigner, guérir (Jean-Luc Maxence, Droguet et Ardant, 1993)
• L’anti-psychiatre et le toxicomane (Jean-Luc Maxence, Fleurus, 1989)
• Eduquer face aux drogues et dépendances. Je te dis non…car je t’aime (Georges van
der Straten, Chronique sociale, 2002)
• « Cannabis : les risques expliqués aux parents » et « Je crois que ma fille fume du
cannabis. Je fais quoi ? » (livrets édités par le ministère des Solidarités, de la Santé et
de la famille, 2004)
• Face au cannabis. Constat des médecins. Données scientifiques nouvelles (URLM
Haute et Basse Normandie, 2003, urlmsante.com)
• Cannabis, versus santé (URLM Haute et Basse Normandie, 2003, urlmsante.com)
• Et si on parlait du haschich (Marie-Christine d’Wells, Presses de la Renaissance,
1999)
• Alors, c’est quoi la drogue ? (Marie-Christine d’Wells, Presses de la Renaissance,
2001)
• Les drogues (Pierre de Parcevaux, Ed. du Jubilé, 2005)
- Sites internet
• www.drogues.gouv.fr
• www.drogue-danger-debat.org2
• www.cnid.org
• www.drogue.familles.free.fr
• http://fnapt.org
• http://perso.wanadoo.fr/sante-infofb
- Lieux et associations où demander de l’aide
• Croix-Rouge écoute : 0800 858 858
• www.drogues.gouv.fr
• La Luciole 241, rue La Fayette 75 010 Paris, 01 40 34 17 66, http://laluciole.info
(écoute, échange, accueil)
• Vigilance 20, rue St Lazare 95 290 L’Isle-Adam, 01 34 69 54 48, http://fnapt.org
(écoute et prévention)
• St Jean Espérance, Les Besses 36180 Pellevoisin, 02 54 39 03 10, http://stjeanespérance.org (accueil)
• Eglise, drogue et toxicomanie 25, rue Alphonse Daudet 93 270 Sevran, 06 20 53 62
48, www.eglise-drogue-toxicomanie.net (sessions de prévention)
• Féderation Nationale des Associations de Prévention de la Toxicomanie (FNAPT)
http://fnapt.org
• Le Phare 133, bd de la Croix Rousse 69 317 Lyon Cedex 04, 04 78 28 26 62,
www.drogue.familles.free.fr (écoute, accompagnement, prévention).
Extrait de « Communication sur le cannabis à l’officine, à la lumière des connaissances récentes sur cette
drogue », thèse de doctorat d’exercice de pharmacie, Anne Crosson du Cormier, 10avril 2006.
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Centre National de Documentation des Toxicomanies (CNDT) 9, quai Jean Moulin
69 001 Lyon.
APTE : Aide et Prévention des Toxico-dépendances par l’Entraide, Château des
ruisseaux 2, rue du Gal Dutour de Noirfosse 22 880 Bucy-le-Long, 02 23 72 22 80
[email protected] (accueil, écoute, hébergement et accompagnement social).
EDVO : Espoir du Val d’Oise allée Pierre Le Forum 95 210 St Gratien
[email protected] (accueil, écoute, hébergement et accompagnement social de toute
personne majeure ayant un problème de dépendance aux produits licites ou illicites).
STOP A LA DROGUE 126, rue Royale 59 000 Lille, http://stopaladrogue.com
(prévention)
www.trempoline.be
Extrait de « Communication sur le cannabis à l’officine, à la lumière des connaissances récentes sur cette
drogue », thèse de doctorat d’exercice de pharmacie, Anne Crosson du Cormier, 10avril 2006.

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