État de la promotion cynégétique en Sologne.

État de la promotion
cynégétique en Sologne.
Pays de Grande Sologne
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S O M M A I R E
La commande
L’état de l’offre solognote :
1- Première difficulté rencontrée : lister l’offre marchande
2- Quelle offre ?
3- L’audit.
4- Une absence de labels et de références.
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L’état de la promotion de l’offre solognote :
1- Internet.
2- Brochures locales.
3- Les salons.
4- La presse spécialisée.
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L’implication de ces acteurs cynégétiques dans les instances « pays ».
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La chasse en Sologne : une activité peu intégrée à l’offre touristique globale.
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Une offre de plus en plus concurrencée.
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Une évolution dans la clientèle ?
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Les pistes.
1- réseau national ACTEON
2- les gîtes et chambre d’hôtes thématiques
3- l’élaboration de partenariats avec des hébergeurs
4- une offre à diversifier ?
5- une promotion appuyée ?
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Recommandations pour le développement du tourisme de chasse (AFIT).
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La commande.
A l’occasion de la sortie du schéma touristique départemental du Loir-et-Cher en 2005,
Patrice MARTIN-LALANDE, président du pays de Grande Sologne, a souhaité réunir les
présidents des 6 pays « solognots » ainsi que les présidents des Comités départementaux
de tourisme correspondants afin qu’une présentation soit faite du document avant adoption
par le Conseil général. Cette réunion a également permis de définir des pistes communes
de travail à l’échelle de la Sologne: la randonnée (équestre, cyclo, pédestre / continuité des
itinéraires, hébergement…), la promotion de la chasse, la création d’un événementiel phare
tournant en Sologne…
Chaque pays a choisi un thème de travail. Le pays de Grande Sologne s’est penché sur la
promotion de l’activité cynégétique.
Ce document n’a pas la prétention de constituer un audit de la promotion de l’offre
solognote (cabinet spécialisé) mais une compilation d’éléments synthétisés résultant de
sondages, à la disposition des pays solognots.
L’état de l’offre solognote :
1- Première difficulté rencontrée : lister l’offre marchande.
Cette difficulté a d’ailleurs été précisée par un office de tourisme qui tente d’établir, chaque
année, une liste d’offres pour répondre à quelques demandes de chasseurs locaux (achat
d’actions). La Fédération des chasseurs du département concerné refuse de livrer une liste des
offres au motif qu’il ne lui est pas possible d’apprécier la qualité des prestations proposées.
Les différents contacts établis pour apprécier, au mieux, l’offre solognote :
- suite à la réunion de travail inter pays précisant le cadre de ce travail, un contact a été
établi avec chacun des agents des 5 autres pays concernés pour obtenir une liste
locale (mail du 11 mai 2005) : seul le pays Sancerre-Sologne a été en mesure de
renvoyer une liste précise (offre « chasse » présente dans le guide touristique d’accueil
édité par le pays).
- des contacts avec les offices de tourisme (OT) : les renseignements obtenus sont
parcellaires et parfois dépassés (sites fermés),
- des recherches via Internet,
- des contacts auprès de professionnels locaux (armuriers, vétérinaires, vente de
matériels….) et de techniciens de fédérations,
- d’éléments anciens compilés (« Sologne Infos » édité par le Syndicat de la Sologne…).
2- Quelle offre ?
Au sein même de la Sologne, il est difficile de rendre compte de l’offre solognote. Et d’ailleurs
de quelle offre parle-t-on ?
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- de sites marchands vivant de l’exploitation cynégétique autrement appelés « chasse à
la journée »,
- de sites touristiques proposant, en diversification, une offre cynégétique (exploitation
agricole, gîte…),
- de locataires de chasse proposant une offre d’actions,
- d’associations locales proposant quelques journées de chasse à des personnes hors
commune (association communale de Souesmes)….
Autant de classes d’offres plus ou moins promues –voire officielles- qui ne facilitent pas la
visibilité de l’offre globale. Aussi, l’audit portera-t-il principalement sur l’offre proposée par les
prestataires marchands « chasses à la journée » même si, depuis une dizaine d’années, une
tendance se confirme : l’accueil de groupes constitués dans de grandes propriétés (chasses de
standing).
Cette pratique de « vente de lignes de tir » s’adresse principalement à des groupes d’affaires
(réseaux, clubs, sociétés…). Elle se pratique pour la chasse du petit gibier comme du grand
gibier. Elle s’exerce sur des domaines importants en surface disposant d’un site d’accueil de
prestige (débotté, salons, mise à disposition d’un chargeur, réception château…). A de rares
exceptions (sites internet), la promotion officielle de cette offre n’est pas conduite (pas de
dépliants, de stands sur des salons…).
3- L’audit :
9 au niveau local :
- les prestataires marchands : sur une quinzaine de sites référencés « chasses à la
journée » sur la Sologne des trois départements, 9 ont été contactés (sur la base du
respect de l’anonymat).
- les pourvoyeurs d’informations : 4 offices de tourisme sondés, le Service Loisirs Accueil
du Loiret, le Comité Départemental du Tourisme de Loir-et-Cher,
- les trois fédérations des chasseurs (FDC) : Loiret, Loir-et-Cher, Cher,
- une association communale de chasse,
- deux associations gérantes de propriétés sur lesquelles la gestion cynégétique
s’effectue (Domaine du Ciran, Domaine de Châles),
- des personnes qualifiées proposées par différents partenaires (fédérations, pays..),
9 hors du contexte local :
- réseau national ACTEON,
- Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage,
- Comité régional du tourisme de Poitou Charentes,
- Fédération régionale des chasseurs de Picardie,
- Groupe Larivière (salons).
4- Une absence de labels et de références :
On constate effectivement pour le territoire solognot :
- une absence de valorisation dans le cadre de l’offre nationale ACTEON qui propose des
sites répondant à un cahier des charges strict (charte de qualité, marque déposée INPI).
Depuis 1996, le réseau ACTEON propose, en France et à l’étranger, des prestations de
qualité. A l’origine ACTEON proposait un produit touristique axé principalement sur la
chasse. Aujourd’hui, les produits présentent une large gamme d’activités (chasse,
pêche, tourisme vert) avec des suggestions pour l’accompagnateur (trice),
l’hébergement…
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un site référencé « Bienvenue à la ferme, chasse à la ferme » et un site « ferme
pédagogique » sur lequel se pratique la chasse. Certains exploitants proposent, sur leur
territoire, chasse et hébergement en gîte rural : l’évolution vers un produit global
« chasse à la ferme » ou « gîte de chasse » n’est toutefois pas envisagée par ces
prestataires.
une difficulté des Fédérations des chasseurs à proposer une liste de sites (absence de
charte de qualité…) : qualité du gibier (naturel / lâcher), qualité de l’accueil, conservation
des venaisons, offre accompagnateur, préparation du gibier …
très peu d’offres en produits « chasse d’approche » : promotion confidentielle.
L’état de la promotion de l’offre solognote :
1- Internet
- Office de tourisme (OT) La Ferté Saint-Aubin : dans la rubrique « Tourisme et loisirs »,
aucune référence à la Chasse
- OT de pays de Vierzon : rubrique chasse avec présentation des modes de chasse mais
aucune offre commerciale. Renvoi vers la FDC 18.
- OT Aubigny-sur-Nère : aucune rubrique sur la chasse
- OT Romorantin-Lanthenay : rubrique chasse avec 5 offres commerciales proposées
(adhérents de l’OT avec renvoi sur le site commercial / lien) dont une offre plus
d’actualité.
- Ville de Romorantin-Lanthenay : rubrique chasse avec deux offres commerciales dont
une périmée depuis quatre saisons (site fermé).
- OT Salbris : une rubrique « à la rencontre de la nature » sans offre commerciale. Il est
fait référence à la chasse en terme économique. Y est également présentée la réserve
de Malzoné pour l’accueil de l’avifaune (site par ailleurs inaccessible pour le grand
public !).
- Loisirs Accueil Loiret : quelques offres commerciales mais aucune en Sologne (les plus
proches en forêt d’Orléans/ONF).
- Visaloire (CRTL Centre): 7 offres commerciales + formation (Chambord).
Dernière recherche par moteur Google au 10/05/06, « chasse-sologne » :
- Sur la première page : deux annonces de sites commerciaux dont une annonce pour un
site commercial fermé depuis quatre saisons, 2 agences immobilières, une auberge, un
élevage (vente de chiots), un peintre animalier. Aucune visibilité instantanée de l’offre
cynégétique solognote.
2- Brochures locales :
- Pays Sancerre Sologne : un guide d’accueil touristique avec 6 annonces commerciales
(sur 7 proposées) en Sologne du Cher.
- La brochure du Service Loisirs Accueil Loiret : 4 offres sont présentées, toutes en forêt
domaniale d’Orléans (hors Sologne) en prestation ONF. Pour pallier à l’absence d’offres
solognotes, le Comité départemental du tourisme du Loiret est prêt à examiner toute
offre commerciale de qualité inscrite sur le territoire de Loir-et-Cher ou du Cher pour sa
prochaine brochure.
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Très peu d’OT propose des plaquettes promotionnelles de sites : la plaquette la plus
souvent présente concerne le Domaine de la Theau (Aubigny-sur-Nère) qui propose
également de l’hotellerie-restauration pendant et hors période de chasse.
- L’OT de Romorantin-Lanthenay propose une liste (papier) de références locales : liste
établie par leur soin après divers contacts (pas de liste proposée par la FDC 41).
En dehors de l’OT de Romorantin-Lanthenay qui, chaque année, reçoit quelques demandes de
chasseurs locaux à la recherche de journées de chasse, les OT audités ne reçoivent pas de
touristes à la recherche d’informations relevant de la pratique cynégétique en Sologne. Pour
cette activité, les contacts sont établis bien en amont du séjour et par des canaux spécialisés.
3- Les salons :
Par les professionnels audités, 4 salons ont été cités comme des références
commerciales nationales importantes :
- le salon du Grand Gibier (Rambouillet) arrive en première position : qualité croissante
du salon, date appropriée, développement du grand gibier en Sologne.
- les salons du sud-ouest de la France (Bordeaux et Tarbes avec le salon de la chasse,
de la pêche et du terroir France-Espagne) : avec un nombre croissant de chasseurs
venant de la région Aquitaine (autoroute..), ce salon semble de plus en plus pertinent
pour présenter l’offre solognote,
- le Country Show (porte de Versailles, Paris) semble en perte de vitesse auprès des
personnes auditées : plus une grande foire qu’un salon de professionnels,
- le Game Fair (Chambord). Avec la question suivante des professionnels : pour attirer de
nouveaux chasseurs, l’offre solognote doit-elle être présente sur un salon en Sologne
ou hors de ses frontières ?
Pour l’ensemble de ces salons, aucune offre globale Sologne n’est organisée : pas de
stand commun ni de zonage « Sologne » au sein du salon.
D’autres salons ont été évoqués : ARCHASSE (Isle-sur-Sorgues, 84), Strasbourg (salon
national Agriculture Elevage Chasse) et d’autres initiatives plus ponctuelles (Salon chasse
pêche et nature en pays bessede à Belves en Périgord noir…).
En région Centre, en mars 2007 à Chartres (28), le Syndicat national des producteurs de gibier
de chasse organisera un forum réunissant éleveurs, chasses commerciales.
Dans l’objectif d’attirer de nouveaux chasseurs, différents prestataires souhaitent s’orienter vers
une présence sur les salons étrangers, notamment la Belgique.
Le coût important de ces différents salons (français et étrangers) est souvent rappelé. Aussi, les
prestataires sélectionnent-ils bien souvent un seul salon par an.
Aucun prestataire audité n’a mentionné sa présence sur un salon plus « généraliste »
(tourisme, agriculture, randonnée..).
4- La presse spécialisée :
Elle reste, d’après les personnes auditées, le mode de promotion le plus utilisé : rédactionnel,
publi-rédactionnel, annonce publicitaire.
L’implication de ces acteurs cynégétiques dans les instances « pays ».
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Nombreux sont les prestataires qui ne connaissent pas les « pays », leurs compétences…
Pour les autres, la connaissance du pays tient :
- à l’obtention d’une subvention au titre de leur activité principale (exploitation agricole),
- à la participation à quelques réunions spécifiques sur la thématique « chasse ».
La Fédération départementale des chasseurs du Cher a engagé des actions en partenariat
avec les pays, notamment le pays Sancerre-Sologne (jachères fleuries…).
La Fédération des chasseurs de Loir-et-Cher, l’ONCFS et le GIC du Cosson sont maîtres
d’ouvrage d’opérations qui ont bénéficié de subventions européennes LEADER+ sur le pays de
Grande Sologne.
C’est dans le cadre du pays de Grande Sologne que le monde cynégétique est le plus
représenté (conseil de développement, comité de programmation LEADER+) : Fédération
départementale des chasseurs, GIC, GIASC, Lieutenant de louveterie… La présidente
départementale des GIC-GIASC est par ailleurs vice-présidente du Conseil de développement.
En 2005, le pays de Grande Sologne a déposé une candidature aux Honneurs Laurent-PerrierGroupama de la Chasse. L’année précédente, des actions s’articulant autour de l’équilibre agrosylvo-cynégétique dans le cadre du programme européen LEADER+ ont été labellisées par le
Ministre de l’Ecologie dans le cadre de la semaine du Développement durable.
Enfin, sur proposition du pays de Grande Sologne, une association de propriétaires solognots
(Comité Central Agricole de la Sologne), reconnue d’utilité publique, a accepté de porter une
étude de faisabilité d’une plateforme de collecte et de transformation du grand gibier en
Sologne. Les conclusions de cette étude portant sur l’ensemble de la Sologne sont attendues
pour la fin de l’année.
La chasse en Sologne : une activité peu intégrée à l’offre touristique
globale.
Rares sont les prestataires qui exploitent une activité annexe à la chasse sur leur site. On peut
citer dans ce cadre :
- les exploitants agricoles pour lesquels l’activité cynégétique s’inscrit dans le cadre de la
diversification agricole. Certains d’entre eux proposent également une offre en
hébergement (chambres d’hôtes ou gîtes),
- les prestataires cynégétiques qui disposent d’une offre en hébergement-restauration
accessible également en dehors de la période d’ouverture.
Pour la majorité des prestataires, l’offre cynégétique constitue le seul produit du site. Peu de
contacts sont établis avec d’autres prestataires ; ils se limitent bien souvent à la recherche
ponctuelle d’un hébergement pour les chasseurs accueillis. Recherche d’ailleurs de plus en plus
difficile : refus de la part d’hôteliers d’accueillir les chiens, fermeture hebdomadaire le dimanche
ou le lundi... L’accueil en gîte rural ou chambre d’hôtes se développe.
En dehors des périodes d’ouverture, aucun produit lié à la découverte de la nature, au tourisme
vert ainsi qu’à la gestion des territoires n’est proposé.
Ce manque de produits diversifiés sur les sites et de partenariats élaborés n’explique qu’en
partie l’absence de ces prestataires sur des salons « généralistes ». Le « monde cynégétique »
semble encore très cloisonné (presse et salons spécialisés…) et frileux à la diversification.
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Une offre de plus en plus concurrencée :
Les responsables des sites rencontrés ont tous fait état d’une montée en puissance de l’offre
étrangère concurrençant fortement l’offre solognote. L’offre locale est parfois perçue par la
clientèle comme « surfaite » (coût des prestations, tableaux, image passéiste, peu de produits
d’approche…).
Pour faire face à cette concurrence, quatre responsables rencontrés ont diversifié leur offre en
proposant des produits à l’étranger (pays de l’Est et Afrique principalement). Cette
diversification assure le maintien de l’activité solognote.
Chasser à l’étranger permet de concilier le dépaysement (famille, accompagnateur) et pratique
de l’activité cynégétique (à un prix moindre, avec moins de contraignantes techniques…).
Depuis les premiers contacts établis en juillet 2005, deux de ces quatre prestataires n’existent
plus en Sologne. Le premier a quitté la région et la propriété a été rachetée par un privé
(résidence secondaire). Le second s’est établi à l’étranger comme prestataire de chasse. Il
propose deux produits en France (approche dans le Cantal, battue aux sangliers dans l’Est) et
aucun produit solognot.
Les autres préoccupations :
La réduction des périodes de chasse (petit gibier), l’interdiction de l’usage du plomb pour les
zones humides, la complexité croissante de l’acte de chasse (ouvertures décalées selon les
espèces et les départements solognots, la classification cervidés…), l’éventualité d’une
«nouvelle grippe aviaire », la collecte du gibier (petit et grand gibier)…
Le prix croissant des locations de territoires (baux), la réduction du nombre de chasseurs et de
leur pouvoir d’achat, l’impossibilité pour certains d’investir pour améliorer notablement les
conditions d’accueil (salle de réception, hébergement…)… : ces différents paramètres
conduisent certains professionnels à penser qu’à l’horizon de cinq à dix ans, plus de la moitié
d’entre eux n’existeront plus en Sologne (aucune transmission d’entreprise envisagée pour les
chefs d’entreprises de plus de 55 ans, aucune visibilité de l’activité et de son évolution, coût…).
L’absence de dialogue avec les fédérations départementales a également été citée notamment
pour l’élaboration des schémas cynégétiques : reconnaissance de la profession…
Il faut signaler qu’à l’échelle de la Sologne, aucune association ne regroupe ces prestataires
(représentativité). Au niveau national, la Fédération nationale des chasses professionnelles ne
compte que deux membres en Sologne (2 éleveurs : Mur de Sologne et Viglain).
Une évolution dans la clientèle ?
Un fait largement partagé ; le vieillissement des chasseurs accueillis. Si la clientèle est fidèle,
elle vieillit.
Certains prestataires font état d’un accueil croissant de chasseurs issus du sud de la France :
régions Aquitaine et PACA.
De l’avis de tous, il est nécessaire d’attirer de nouveaux clients et pourquoi pas de l’étranger
compte tenu du nouveau contexte législatif permettant un accueil plus souple. D’où l’intérêt
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manifesté de certains prestataires d’examiner la possibilité d’être présents sur les salons
allemand et belge.
À aucun moment, par ces prestataires, la possibilité –et l’intérêt- de proposer sur ces salons
- un produit plus global (chasse + hébergement + visites + randonnées…),
- une offre associée (association de prestataires de chasse, partenariats diversifiés),
n’a été évoquée. Chacun réfléchit dans son coin et sur son segment de clientèle (chasseurs).
Les pistes :
1- Réseau national ACTEON :
Le prix de location des territoires associé aux coûts d’entretien (personnel, cultures à gibier…)
ne permettent pas d’envisager un produit individuel (approche, chasse devant soi) sur les
territoires exploités en « chasse à la journée » : dans ce cadre là, les chasses en groupes sont
privilégiées (rentabilité).De plus, la nécessité de procéder à des lâchers réguliers de petits
gibiers pour l’accueil de groupes ne permet pas de répondre au cahier des charges d’ACTEON.
À l’initiative du pays de Grande Sologne, le domaine de Chalès (Saint-Viâtre) examine le
montage de produits susceptibles de répondre au cahier des charges proposés par ACTEON :
chasse à l’approche et miradors, passées aux canards, pêche, hébergement et restauration sur
site…
Quant au domaine du Ciran, l’activité cynégétique ne semblant pas correspondre au concept de
« conservatoire de la faune sauvage de Sologne » proposé par le site, l’Association pour la
fondation Sologne ne compte pas examiner l’élaboration d’un tel produit.
Toutefois, d’autres structures pourraient être sensibilisées à la mise en place de produits
ACTEON (y compris pour suivre des équipages de vénerie) : agriculteurs, GIC et GIASC, sites
gérés par des associations …
2- Les gîtes et chambres d’hôtes thématiques :
Sans promotion spécifique, certains propriétaires de gîtes proposent, sur place, aux touristes
une activité pêche ou chasse quelques jours dans l’année. De plus, la location des gîtes en
hiver est réalisée en partie par des chasseurs ne trouvant plus dans l’hôtellerie classique les
conditions requises pour leur accueil (chiens, horaires..) Le relais des gîtes de Loir-et-Cher est
prêt à examiner la possibilité de « thématiser » une offre touristique spécifique à l’image des
« gîtes bambins » : gîte de pêche, gîte de chasse…
3- L’élaboration de partenariats avec des hébergeurs :
Le « cloisonnement » constitue un élément important du produit cynégétique.
Le rapprochement de prestataires cynégétiques avec des structures d’hébergement
importantes proposant des catalogues d’activités pourrait permettre un certain décloisonnement
et une promotion différenciée de l’activité (clientèle familiale..). Début des années 90, une
proposition aux dirigeants d’alors de Center Parcs n’avait pas permis de fédérer des
partenariats ; l’activité chasse ne semblant pas répondre aux attentes de la clientèle de Center
Parcs.
L’opportunité de nouveaux programmes immobiliers touristiques pourrait peut être permettre de
relancer la formalisation de partenariats : projets de villages vacances sur Dhuizon et Salbris,
écolodges sur le pays des Châteaux, parc des gîtes (ruraux, d’étapes ou de groupes) et
chambres d’hôtes existant (chapitre précédent)…
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4- Une offre à diversifier ?
À l’image de la diversification agricole, quels produits pourraient bien être offerts par les
prestataires eux-mêmes, sur des territoires aménagés et « exploités » quelques mois dans
l’année : observation encadrée de la nature (approche, miradors, gestion des territoires …),
course d’orientation, reportage photos, pêche à la ligne …
Par ailleurs, les OT expriment le souhait de proposer aux touristes plus de produits de
découvertes authentiques. Et si les prestataires cynégétiques proposaient ces produits ?
La réponse est bien souvent évasive et marque encore le décloisonnement de l’activité : la
gestion du territoire s’effectue toute l’année (pas de période creuse), la tranquillité des animaux
doit être assurée en période de reproduction, les prestataires sont bien souvent locataires de
chasse et non propriétaires (bail de chasse uniquement), la pêche est déléguée à un
pisciculteur…
5- Une promotion appuyée ?
Considérant un soutien éventuel à définir des structures publiques pour la promotion de leur
propre activité, les prestataires audités n’y croient pas trop. Ils espèrent un soutien des
responsables locaux pour affirmer le rôle essentiel de la chasse en Sologne : aménagement du
territoire, impact économique… Ils souhaitent que leur offre soit clairement identifiée, connue et
reconnue comme une offre identitaire à la Sologne au même titre que les autres activités
touristiques de plein air (présence dans les dépliants touristiques…).
Ils regrettent un manque de dialogue avec les Fédérations départementales des chasseurs
présentant la Sologne comme un territoire privilégié pour la pratique cynégétique mais, par
ailleurs, les considérant parfois comme les « vilains petits canards ».
Un exemple de partenariat : À compter de cette saison, la Fédération régionale des chasseurs
de Picardie et la Chambre régionale d’agriculture, avec l’appui du Conseil régional, s’associent
pour proposer des journées de chasse au petit gibier sur des territoires « exemplaires » dans la
Somme et l’Oise (publicité dans les revues cynégétiques).
Recommandations pour le développement du tourisme de chasse.
extrait de l’étude « tourisme chasse et faune sauvage », AFIT 1999.
Les enjeux :
Afin de développer le tourisme de chasse, il convient de :
ƒ créer une offre touristique liée aux pratiques cynégétiques, qui favorise l’équilibre
économique du milieu rural, en particulier hors saison touristique,
ƒ permettre à des chasseurs urbains sans territoire de trouver où chasser,
ƒ offrir des produits touristiques aux chasseurs comme aux non-chasseurs,
accompagnateurs ou non, à partir de produits de découverte de la faune, pour renforcer
l’impact économique.
Les axes de communication et de commercialisation.
ƒ mener des actions de promotion qui épousent la cohérence de la cible visée et soient
adaptées aux comportements de ses acheteurs,
ƒ bien identifier la cible, même étroite, et dans un premier temps chercher à la toucher de
façon exhaustive et intensive,
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ƒ utiliser des supports de communication et des réseaux de diffusion marqués par
l’accessibilité et la proximité,
ƒ utiliser en priorité les supports et les réseaux spécifiques de l’univers de la chasse, ainsi
que des fichiers de chasseurs qualifiés tourisme. Les réseaux d’agences de voyages ou
de voyagistes (sauf spécialisés chasse) ne sont pas encore adaptés à ce type de
produit.
ƒ éditer des catalogues simples, assez techniques, mais sans trop de texte, qui évoquent
clairement l’univers de la chasse : la chasse et les activités associées.
ƒ affirmer l’identité forte de l’univers de la chasse.
ƒ l’étude a confirmé le rejet des valeurs de la chasse par une majorité de la population
française, surtout urbaine. Ce n’est pas pour autant que la chasse doit perdre son
identité, cherchant à se fondre dans le discours majoritaire. Elle doit au contraire
annoncer la couleur auprès de la minorité qui partage cette culture, peut-être dissiper
les malentendus auprès de certains en s’appuyant sur sa dimension écologique, et
mettre en avant :
- les valeurs de passion, de convivialité, mais aussi la tradition, l’authenticité,
- l’espace, la nature, la découverte, caractéristiques de la chasse en milieu ouvert.
En conclusion, le pari à tenir pour développer le tourisme de chasse est celui du
professionnalisme.
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Document réalisé par le pays de Grande Sologne.
Crédit photo : pays de Grande Sologne.
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