2013 - AVVEJ

Transcription

2013 - AVVEJ
FOYER EDUCATIF
LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE
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FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
CONTACT :
ACCES :
115 Avenue de la République
91230 - MONTGERON
Téléphone : 01.69.40.84.84
Télécopie : 01.69.03.94.95
e-mail : [email protected]
SNCF : Châtelet ou Gare de Lyon : RER D,
direction Melun, descendre « gare de
Montgeron-Crosne »
AUTOBUS : A la gare de Villeneuve St
Georges, autobus ligne A, descendre « station
Pavillon Flore »
VOITURE : N6, Sortie « Montgeron-centre »
ACCUEIL :
Maison d’enfants à caractère social, le Vieux Logis accueille 90 jeunes adolescents et jeunes
majeurs dans 6 services mixtes.
MISSION :
4 pavillons, destinés à l’accueil de 11 à 12 jeunes, âgés de 12 à 18 ans.
1 service d’appartements partagés, pour 12 jeunes à partir de 16 ans.
1 service d’accompagnement éducatif, pour 32 jeunes majeurs, logés en studios.
AGREMENTS - HABILITATION :
Aide Sociale à l’Enfance
Protection Judiciaire de la Jeunesse
STRUCTURE :
Direction :
Directrice : Marie-Laure MANUEL
Directrice Adjointe : Véronique GUEGAN
Chef de service :
Mr Jean-Marie BERNARD, Pavillon Mainville (Mainville),
Mr Frédéric BISCARAS, Pavillon Crosne (Crosne),
Mr Ridha BOUZIDI, Pavillon Draveil (Draveil),
Mme Sylvie THOMASSIN, Pavillon l’Abbaye (Yerres),
Mme Patricia BECKER, Service d’Accompagnement Educatif,
Mme Florence CREMET, Service des Appartements Partagés,
Effectif :
70 salariés
ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES  RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex
Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25
Courrier électronique Direction générale : [email protected]
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ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES  RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex
Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25
Courrier électronique Direction générale : [email protected]
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Des chiffres et des lettres
Marie-Laure MANUEL, Directrice
Ce serait peut-être, la meilleure façon de synthétiser une année de travail, de projets, d'actions
au service de notre établissement éducatif.
Des chiffres : ceux-ci nous renseignent sur le rythme. Admissions, l'âge des jeunes à
l'entrée, à la sortie…
Tiens au fait, combien de temps restent-ils avec vous ?
Ah, ça dépend du service et de son projet. Ce n'est pas pareil d'accueillir un jeune
de quatorze ans, en internat, avec un projet individualisé engagé dans un
accompagnement éducatif, le conduisant jusqu'à sa majorité, et un jeune de 17
ans, admis dans le service d'appartements partagés, pour qui un soutien vers
l'autonomie durera une année.
Mais alors, voyez-vous cette année une différence avec l'an passé? Quel type
d'évolution notez-vous ?
Et bien en 2013, nous avons, par exemple, admis 19 filles contre 8 en 2012. Les
demandes sont plus fortes, vraisemblablement au regard des difficultés pour les
familles, de contenir les pulsions de l'adolescence. Ces difficultés se retrouvent
aussi dans les foyers, avec des fugues, des déscolarisations. Nous n'avons pas
encore inventé la baguette magique pour remédier à l'ensemble des
problématiques posées. Les équipes sont maintenues en éveil, en permanence.
L'accompagnement éducatif a-t' il beaucoup changé ?
Je crois pouvoir dire que le métier d'éducateur a évolué, sans pour autant en définir
des contours précis. Toutefois l'envie de créer, le bouillonnement des idées, tout
ceci perdure. Ce souhait d'accompagner au mieux les jeunes confiés, dans leur
projet individualisé, tout en tissant et nouant des liens avec le collectif, ne
diminue pas. Ce qui pourrait considérablement faire évoluer les situations, ce
sont les moyens mis à disposition. Prenons un exemple tout simple : l'an passé
nous avions sur l'ensemble de l'établissement, 16 jeunes qui pouvaient bénéficier
de séjours dans leurs familles les week-ends et les vacances. Cette année, seuls
6 jeunes sont concernés. Ce chiffre annonce que la plupart des adolescents
accueillis le sont 24h x 24h et 365 jours x 365j. C'est alors que nous pensons
vacances à l'extérieur, colonies mais aussi séjours organisés par le Vieux Logis.
Les équipes éducatives sont toujours partantes, tant pour imaginer que pour
partir avec les jeunes. L'an passé il y a eu 60 jours de séjours organisés par le
Vieux Logis, cette année ce furent 67 jours, sans compter l'augmentation de
séjours de vacances portés par des organismes extérieurs.
Ceci doit mobiliser grandement les équipes ?
Ah oui, d'autant que nous travaillons à moyens constants….
Nous voyons aussi les prescriptions de psychothérapie se multiplier : 7 en 2012,
18 en 2013. Ce chiffre indique une plus grande fragilité psychique des jeunes
que nous accueillons ; ces accompagnements sont physiques, nous laissons
rarement un jeune se déplacer seul pour ses consultations. Du moins au début.
Ces engagements obligent à prioriser et à aménager les prises en charge. Le
nombre de professionnels ne se multiplie pas, les obligations du code du travail,
nous maintiennent parfois dans de réelles difficultés pour faire face à nos
missions dans de bonnes conditions.
Néanmoins, je crois savoir que vous avez permis à 23 jeunes d'obtenir un diplôme
en 2013 ! ?
Oui, absolument, 23 contre 17 en 2012. Pourtant le Vieux Logis ne dispose pas de
structure scolaire en interne. Un tissage avec les organismes scolaires et
périscolaires environnants facilite ce soutien scolaire, doublé de l'intérêt de
chaque équipe pour ce sujet. Oui le cru 2013 est un bon cru !
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RAPPORT D’ACTIVITE 2013
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Nous voyons que les équipes sont stables ?
En effet, les équipes constituées travaillent depuis un certain temps. Outre les
mouvements classiques de la vie institutionnelle, nous observons une certaine
stabilité. Ceci augure, souvent, d'une bonne dynamique pour mener des actions
éducatives. De nombreux professionnels se sentent concernés par les projets et
attendent le moment de pouvoir les mettre en œuvre, concrètement.
Dans l'attente ils ne restent pas inertes, le plan de formation est très largement
utilisé, sans compter les conférences en interne qui s'adressent à l'ensemble des
services.
Cette année, Yves Jeanne, Maître des conférences à l'Université Lyon2 est
intervenu sur un de ses thèmes : "Penser la violence des jeunes placés en
institution."
D'autres éducateurs se présentent au diplôme via la VAE, avec succès.
Pour finir, le Vieux Logis propose aux nouveaux éducateurs, un tutorat assuré par un éducateur
aguerri.
Le séminaire de l'AVVEJ, cette année dont le thème fut : " Instruire, éduquer,
comment s'institue le sujet dans la cité " a servi de tremplin de transmission à
cette "expérience". Les professionnels qui se sont déplacés en nombre ont
démontré leur grande motivation par leur participation active.
Comment imaginez-vous l'an 2014 ?
Actif et très dynamique. Nous avons déjà acté la fermeture d'une structure, dont les
locaux ne répondaient plus à un accueil décent pour des jeunes. Cette
fermeture, nous oblige à trouver très rapidement d'autres murs, qui nous
l'espérons pourront abriter non seulement des jeunes et des professionnels, mais
aussi de nouveaux projets.
De plus dès le mois de mars, l'évaluation externe fera son entrée dans notre organisation. Ce
sera vraisemblablement et avec assurance l'occasion d'affiner encore d'avantage nos axes de
travail et nos méthodes.
En attendant, nous avons conclu 2013, par notre conseil de la vie sociale, qui s'est déroulé un
samedi matin. Une famille était présente. Ce fut un moment riche de partages et d'échanges,
avec des membres des 3A, un instant joyeux en cette fin d'année où le Vieux Logis et l'AVVEJ
ont perdu un collègue et un ami, en la personne de Pierre Baldini. Pierre fut le Directeur du Vieux
Logis pendant plus de 6 années, années qu'il a mises à profit pour créer le service
d'appartements partagés, puis récemment dans le cadre de ses fonctions de Directeur Général
Adjoint et dans une procédure d'appel à projets à Paris, l'AVVEJ a décroché la timbale avec un
projet similaire : Kairos.
Pierre Baldini savait trouver des dispositifs innovants et les faire perdurer.
Et des lettres : Pour ne pas terminer sur cette note triste, je vous invite à lire les deux
textes présentés à la suite. Deux fenêtres ouvertes sur le dynamisme et l'énergie de nos
équipes".
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Réalisation du projet Koh-Lanta Breton sur l'île de Bréhat
Véronique GUEGAN - Directrice Adjointe
Marion FAUCHEUX - Educatrice Spécialisée
Le projet
Très tôt dans l'année, l'idée d'organiser un séjour sur l'île de Bréhat germe chez certains
éducateurs. Régulièrement, des transferts ont lieu en bungalows, gites, auberges de
jeunesse. Mais cette fois, le projet est d’aller en camping ! Sous toile de tente et au
camping municipal de Bréhat qui est loin d’être tout confort !
Le projet est élaboré et écrit par un petit groupe d'éducateurs, le programme est
attractif : visites des 7 îles sur un voilier traditionnel, un langoustier « le sant C’hireg »
dont Denis Le Bras est le capitaine, des balades à pied et en vélo, du kayak de mer, de la
voile, le festival des Hortensias de Perros Guirrec… De nombreux jeunes sont partants
pour cette aventure mais il n’y a que 12 places. Dès le mois de mars, les trois éducateurs
« accompagnateurs » se chargent de constituer le groupe, d’apprendre aux jeunes à
nager, de réunir le matériel….
Je prends le relais des éducateurs pour l’organisation générale (budget, réservation….)
Mille détails techniques sont à régler et le camping est fermé pendant l’hiver, c’est donc
avec la mairie de Bréhat que je corresponds et avec la personne des services généraux,
un breton bien bourru peu enclin à nous faciliter la tâche ! Au fil de nos échanges, mes
inquiétudes augmentent… Pas de gaz sur l’île, pas de possibilité de mettre une grande
tente, ni d’avoir une grande table ou des chaises, pas de livraison de matériels avant le
début du séjour, pas d’électricité dans les sanitaires, pas de possibilité de recharger les
téléphones portables, « même un seul, le téléphone du service ? » « NAN » ! A toutes
mes questions, une seule réponse : NAN !
Mes tentatives de communiquer avec une autre personne sont vaines car la secrétaire de
mairie fait brillamment barrage. Heureusement, les commerçants de l’île sont là et grâce
à eux, nous arrivons à nous faire une idée plus précise des conditions d’accueil. Après
hésitation, nous maintenons le projet Koh-Lanta breton en essayant de ne pas penser à
la météo.
Le camping ouvrira avec quelques jours de retard mais quelle surprise en entendant au
téléphone, une charmante voix : « Camping municipal de Bréhat, bonjour, Céline à votre
service » Et là, tout devient simple ! Nous faisons livrer une tente marabout pour
entreposer le matériel de cuisine et pouvoir y manger s’il pleut, une petite carriole sera à
notre disposition pour aller faire les courses au bourg, elle nous installe près du
barbecue, elle pourra recharger nos portables dans son bureau…. Et même les sanitaires
sont éclairés, c’est Noël !
Le départ a lieu le 20 juillet, je laisse le soin aux éducateurs de raconter leur séjour.
L'avant : créer du désir
Cinq mois avant le départ, les éducateurs encadrants se sont déplacés sur chaque
structure pour exposer le projet et trouver des jeunes volontaires pour y participer.
Nous avons choisi de ne pas employer le terme de « Séjour » et lui avons préféré celui
de « Voyage » dans lequel la notion d’engagement personnel nous a semblé plus
évidente.
Ce terme associé à l’idée de partir sur une île a favorisé la mise en route de l’imaginaire
de chacun, le sentiment général de se préparer à vivre une Aventure.
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L’accent a été mis sur le fait que nous partions à la découverte d’une culture régionale
différente de celle à laquelle nous sommes confrontés en région parisienne.
L’exposition même de ce contexte a eu pour effet d’installer un certain mystère que,
d’ailleurs, la majorité des jeunes a souhaité préserver jusqu’au jour du grand départ en
refusant de voir des photos de l’île sur Internet par exemple.
Il nous a été assez simple dans un second temps d’exposer les conditions de vie sur l’île à savoir : une place réservée sur le camping municipal, en tente, la cuisine à faire soimême au feu de bois, des sanitaires « pas tout proches », des difficultés certaines pour
recharger les batteries des téléphones portables et autres objets numériques, des trajets
quotidiens à pied ou à vélo, les voitures étant interdites sur l’île, la possibilité de ne pas
bénéficier d’un climat estival (Bretagne oblige… !) etc.
Les jeunes sont très vite partis du principe que cela faisait « partie du jeu » et ont
évoqué avec enthousiasme des notions telles que « solidarité » et « partage des
tâches ».
Sur les 14 adolescents partants pour vivre cette expérience, des petits groupes ont
émergé pour faire face à l’organisation du quotidien : les cuisiniers, les responsables des
courses et les responsables du matériel.
Certains se sont également inscrits aux activités proposées par les Albatros, le club
nautique de l’île (plongée, voile, canoë). Nous avons tenu à ce qu’ils ne soient pas plus
de trois par activité afin qu’ils puissent s’affranchir d’emblée de l’étiquette « groupe de
jeunes de foyer » et qu’ils se confrontent à des gens qu’ils ne connaissent pas,
vacanciers ou membres du club, autour d’une discipline commune.
La réussite de ce séjour a été marquée par des temps forts.
La visite en bateau des 7 îles s'est faite sous la pluie avec une halte sur l'île aux
Moines où Denis le Bras a raconté l'histoire des phares pendant une heure face à
la mer et à nos adolescents trempés, sans qu'aucun ne manifeste de l'impatience
devant ce passionné de la mer.
Des rencontres avec les habitants de l'île, des jeux avec les enfants des familles du
camping.
Des soirées tardives au coin du barbecue, des discussions animées, des levers à
l'aube et des baignades dans une mer à 15 degrés…
Des kilomètres parcourus avec les petites carrioles pour transporter les courses…
Et la fierté des adolescents d'avoir fait quelque chose d'exceptionnel.
Dans une société du sur-mesure, du « séjour organisé », de l’offre individualisée, où les
principes philosophiques servant d’appuis aux êtres humains pour trouver une direction à
donner à leur vie se sont réduits peu à peu à de pauvres slogans publicitaires, il semble a
priori difficile de mobiliser un groupe d’adolescents autour d’un projet de voyage épuré,
simple, dans lequel les jeunes vont être amenés à se positionner en tant qu’artisans des
expériences qu’ils auront envie de vivre.
La base de ce projet de voyage sur l’île de Bréhat est le constat de cette tendance à
rendre le sujet passif, en attente et dans l’exigence d’une jouissance facile et immédiate,
le privant de la satisfaction d’être moteur et acteur de la dynamique de ses loisirs et
apprentissages.
L’argent, le confort et le « tout organisé-tout prévu » sont-ils nécessaires à la réussite
d’un projet de vacances ? Quelles ressources mobiliser pour nous permettre de « passer
du bon temps » ? Comment trouver son autonomie dans la réalisation de ses désirs ? et
quels bienfaits insoupçonnés celle-ci peut-elle nous amener à découvrir ? Ce sont ces
questions auxquelles Philippe Blay, Educateur à l'Abbaye, instigateur du projet, a voulu
confronter nos jeunes.
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Tout a été pensé pour inscrire le groupe dans un séjour peu cher qui va nécessiter pour
qu’il s’étoffe que les adolescents parviennent à puiser dans leurs richesses individuelles
et collectives.
Nous sommes partis de l’idée que pour favoriser l’engagement d’un groupe au sein d’un
tel projet il nous fallait effectuer un travail de réflexion sur l’avant, le pendant et l’après
du voyage.
Enfin, nous avons échangé avec les adolescents sur l’ « Après Voyage » : à notre retour,
comment transmettre quelque chose de ce que nous aurons vécu à ceux qui ne sont pas
partis ?
A nouveau, les idées ont fusé : un clip, un montage photos, un carnet de voyage… Nous
verrons bien sur place en fonction de ce qui se présente mais nous gardons cette idée de
restitution en tête.
Ainsi le Voyage était balisé, les jeunes, partie prenante du projet et de ce qu’il impliquait.
Un voyage qui débute une histoire à continuer.
A l'Abbaye, l'internat, on y croit !
Sylvie THOMASSIN, Chef de Service
Lille. Mars 2013. Nous sommes quelques cadres du Vieux Logis à participer aux 3èmes
Rencontres nationales des professionnels des Maisons d’Enfants à Caractère Social. La réflexion
collective porte sur le devenir des MECS à l’heure de la diversification des services.
Dès la première intervention, le ton est donné : l’internat est voué à disparaître puisqu’il est
« trop couteux […] socialement inacceptable et donc peu efficace voire aggravateur des
problèmes qu’il souhaite régler »1.
Difficile à entendre lorsqu’on travaille en internat.
Pourtant, si le discours privilégiant un soutien éducatif à domicile ou donnant priorité aux
familles d’accueil n’est pas nouveau, les premières mesures sont annoncées. En effet, fin 2012,
les conseillers généraux de l’Isère ont voté pour « une protection de l’enfance plus humaine et
moins coûteuse en donnant une part plus importante aux placements dans des familles
d’accueil pour offrir aux jeunes en danger un cadre plus proche du modèle familial »2.
Concrètement, cela signifie pour les établissements de l’Isère une réduction de leur prix de
journée et une diminution de leur capacité d’accueil en internat de 100 places par an au profit
des familles d’accueil.
Notre propos, ici, n’est pas d’encenser le foyer éducatif mais bien de l’enSENSer, montrer qu’il a
encore une place entière et irremplaçable dans l’éducation spécialisée.
Les professionnels qui interviennent au Vieux Logis, à l’Abbaye – une maîtresse de maison, sept
éducateurs(trices), un psychologue et une chef de service – exercent leurs missions dans un
beau pavillon ceint d’un grand jardin au cœur de la ville de Yerres, à 7 minutes de la gare ; il est
spacieux, propre, clair et chaleureux. Ce cadre privilégié permet à onze adolescent(e)s âgé(e)s
de 13 à 18 ans de grandir, de se construire, d’intégrer les valeurs fortes de l’équipe telles que le
sens des responsabilités et du travail, le respect des règles mais également le vivre ensemble et
le partage.
1 Jean-René LOUBAT, psychosociologue consultant, Formation Conseil en RH, Les Actes de journées « Les MECS à l’heure de la diversification des services », 3èmes
Rencontres nationales des professionnels des MECS, p12.
2 Budget 2013 – dossier presse. pdf. Conseil général de l’Isère https://www.isere.fr/SiteAssets/Lists/Actualites/EditForm/Budget%25202013%2520-Dossier%2520%2520...
Consulté le 12 novembre 2013
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Nous n’évoquerons que deux situations parmi tant d’autres pour lesquelles le foyer éducatif est
perçu comme salvateur.
Fatoumata : une intégration réussie
Fatoumata, Ivoirienne, 15 ans, se présente au CIO de Corbeil-Essonnes : elle est seule
sur le territoire, c’est-à-dire sans représentant de l’autorité parentale et en grande
détresse.
La Maison Départementale des Solidarités prend le relais : Fatoumata explique qu’elle a
eu une enfance difficile. Elle ne connait pas sa mère. Elle est élevée par son père et sa
belle-mère. Lorsque son père décède, sa belle-mère la confie à une tante. La jeune fille
subit dès lors des maltraitances physiques (ébouillantée…) et psychologiques (obligée à
arrêter l’école, forcée à travailler…). Lorsque sa tante lui apprend qu’elle va subir une
excision et se marier, Fatoumata trouve les ressources nécessaires pour échapper à cet
enfer. Elle transite par le Mali et arrive en France en avion grâce à un faux passeport.
Elle demande à être aidée dans ses démarches administratives et souhaite vivement
reprendre sa scolarité. Sa situation de mineure isolée lui permet de bénéficier d’une
mesure de protection : elle est rapidement admise au Vieux Logis. Fatoumata est inscrite
au collège : studieuse et malgré quelques lacunes, elle progresse vite dans les
apprentissages ; 6 mois après son arrivée, elle obtient le diplôme national du brevet.
Depuis cette année, elle suit une seconde pro Commerce au lycée Louis Armand à
Yerres. Ses résultats sont bons : presque 14/20 de moyenne générale au 1er trimestre.
Elle est considérée par l’ensemble de ses professeurs comme une élève volontaire,
sérieuse et agréable.
Au début du placement, Fatoumata se réfugiait beaucoup dans sa chambre : une
situation d’exil alliée à une méconnaissance des codes culturels rendait les échanges
difficiles. Aujourd’hui, elle est beaucoup plus à l’aise, grâce à la mise en place de temps
collectifs conviviaux ; elle participe activement à la vie de la structure (ateliers culinaires,
soirées à thèmes, sorties de groupe, activités diverses) et de l’institution (séjours,
activités inter structures et CVS). Si elle recherche la compagnie d’adolescents plus âgés,
elle est aussi soucieuse du bien-être de chaque jeune et sensible à l’ambiance qui règne
au sein de la structure : « ici, c’est ma deuxième famille », dit-elle.
Bien sûr, le Conseil général de l’Essonne aurait pu retenir un hébergement moins
onéreux, voire refuser la prise en charge.3
En ce qui concerne la décision de certains départements de ne plus prendre en charge
les mineurs étrangers isolés, je vous renvoie à l’article de Jean-François Martini intitulé
Mineurs étrangers : le tri qui tue4, dans lequel ce juriste permanent au GISTI explique,
entre autres, que « les tests osseux n’empêchent pas les fractures ».
Marie-Alice : une place retrouvée
En janvier 2009, une action éducative à domicile est mise en place au domicile de
Monsieur et de Madame X car ils apparaissent en difficulté pour encadrer la vie
quotidienne de leurs deux enfants F, adolescent et Marie-Alice âgée de 10 ans. Malgré
cet accompagnement la situation se dégrade : séparation des parents, tentative de
suicide de la mère.
Marie-Alice sollicite de l’aide dans ses difficultés tant scolaires que relationnelles avec sa
mère.
3 Budget 2013 – dossier presse. Pdf. Conseil général de l’Isère, op. cit. Ce Conseil général préconise « une plus grande rigueur dans la prise en charge des mineurs étrangers
isolés », « une attitude plus ferme et une modification des modalités de prise en charge ». Cela signifie « s’assurer avec une plus grande rigueur de la minorité du jeune, être plus
sélectif sur l’appréciation de la qualité d’isolé et retenir des formes d’hébergement à moindre coût ».
4 Jean-François MARTINI, Plein droit n°92, mars 2012 « Les bureaux de l’immigration (2) », Mineurs étrangers : le tri qui tue, http://www.gisti.org/spip.php?article2658,
consulté le 21 octobre 2013
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En novembre 2010, une mesure éducative en milieu ouvert est alors ordonnée par le
magistrat ; elle est mise en place en mars 2011.
Madame X, qui a la garde de ses enfants, souffre de dépression, d’anorexie et manifeste
un comportement social quasi-phobique. Elle est extrêmement méfiante à l’égard de
l’intervention des éducateurs : elle craint notamment le placement de ses enfants.
Toutefois, elle parvient à accepter l’aide proposée, particulièrement lorsqu’elle ne
parvient pas à se faire obéir de Marie-Alice.
Selon le rapport social que nous avons reçu avant son admission, Marie-Alice « fait à
manger à la maison, dort mal et accumule des lacunes à l’école. Et pour lutter contre cet
environnement insécurisant et déprimant, elle surinvestit l’espace extérieur. Cette
situation la met en danger de désengagement scolaire et de dérives comportementales
accentuées par sa place d’adolescente non cadrée ». En décembre 2012, le juge
prononce une ordonnance de placement provisoire : elle est accueillie en juillet 2013 à
l’Abbaye.
Marie-Alice ne montre aucun trouble du comportement au foyer. Elle est très souriante et
s’entend bien avec tous les jeunes. Elle propose des activités, des aménagements de
l’espace comme une table dans le salon pour que les jeunes puissent faire leurs devoirs
en même temps, elle décore les listes au tableau (plannings, anniversaires…). En
somme, elle investit fortement la vie du groupe.
A l’école, après un début un peu chaotique, Marie-Alice s’est remobilisée. Elle est
nettement moins dissipée. Les cahiers sont très bien tenus. Les devoirs sont faits. Les
résultats sont en hausse. Elle s’est faite de nouvelles amies.
Elle va chez sa mère et chez son père en alternance, un week-end par mois. Ce rythme
apparait pour le moment parfaitement adapté. Marie-Alice explique qu’avec sa mère les
disputes sont moins fréquentes car elles sont heureuses de se voir, et elles
communiquent davantage lorsqu’elles sont ensemble. Avec son père, les échanges
téléphoniques sont quasi-quotidiens ; cette fréquence des hébergements est nécessaire
pour qu’Alice et la nouvelle compagne de son père, chez laquelle M. X a emménagé,
fassent doucement connaissance.
Dans cette situation, ce n’est pas l’échec de l’AEMO qui est à mettre en exergue mais
bien la réussite de l’internat, grâce à sa fonction d’animation, au sens premier du terme,
c’est-à-dire que ce type de prise en charge collective donne du mouvement, de la vie à
Marie-Alice : le groupe est extrêmement porteur.
L’Abbaye : Un espace extraordinaire
En quelques années, l’internat spécialisé est devenu le mauvais objet de l’action sociale.
En premier lieu, il est accusé d’être un lieu d’enfermement : « A propos du fait de faire
vivre ensemble des enfants ayant des problèmes équivalents, on parle de ghettoïsation.
L’agglomération dans un même lieu de ces enfants est critiquée comme induisant des
phénomènes obligés de renforcement des difficultés. »5
De plus, l’internat est dénoncé du fait de son caractère artificiel. Reynald Brizais, Maître
de conférences en psychologie sociale à l’Université de Nantes, explique que c’est le
caractère collectif de la vie en internat, c’est-à-dire le fait de vivre en groupe, partager sa
chambre à plusieurs, manger en groupe, avoir des loisirs ensemble, qui sont les critères
proncipaux de cette artificialité.
Pourtant à l’Abbaye, personne ne se sent enfermé dans une vie loin du monde réel. Le
foyer est perçu comme un véritable lieu d’autonomisation et de socialisation puisque
l’accompagnement oscille entre le groupe et le jeune, entre des temps communs et des
temps personnalisés, entre le collectif et l’individu.
5 Reynald BRIZAIS, « L’internat, lieu de vie, lieu de soin » in Les Cahiers de l’Actif n°306-307 De la stigmatisation à l’innovation : quel avenir pour l’internat ?, 2001, p104.
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Ainsi, les jeunes participent ensemble à des séjours internes mais ils peuvent également
partir seuls en colonie. Et si le groupe participe à une activité proposée, voire imposée,
par les éducateurs, chaque jeune peut, en début d’année, choisir une activité extrascolaire du quartier. Par exemple, Marie-Alice est allée cet été en colonie de vacances
dans le Vercors et a participé, cet hiver, avec tous les autres jeunes du foyer, à un séjour
à la neige. De même, elle a vu un spectacle de magie en compagnie du groupe pour la
fête de fin d’année de la structure et depuis la rentrée scolaire elle est inscrite à un cours
de hip-hop, dispensé dans une salle communale située à dix minutes à pied du foyer :
elle s’y rend seule.
Enfin, en ce qui concerne le reproche du caractère artificiel d’une vie en collectivité,
Reynald Brizais explique que cette critique se fait en opposition à la vie de famille,
censée elle représenter la « vraie vie » de l’enfant : « La vie en famille semble alors
pensée comme une vie qui ne se déroule pas collectivement. […]. La représentation de
la vie de famille passe ici par une conception moyenne de la famille : des parents plus un
ou deux enfants, parents propriétaires si possible d’un logement où chacun a sa
chambre… C’est-à-dire du collectif, fortement individualisé, certes, mais du collectif
quand même ». De même, dans notre collectif, il y a une forte individualisation : chaque
jeune bénéficie d’un accompagnement individualisé avec un référent, un parcours
personnalisé, des entretiens individuels. Il existe même trois chambres individuelles.
Et oui, il y a des règles à l’Abbaye, l’espace et le temps y sont délimités et des interdits y
sont posés. Nous savons que nombre d’adolescents sont en demande de ce cadre qu’ils
perçoivent comme quelque chose de sécurisant. Pour le Docteur Thierry Rochet, chef de
service d’Hospitalisation en pédopsychiatrie et d’accueil familial thérapeutique au Centre
Hospitalier de Bron, le cadre permet aussi d’éprouver ses propres limites et ses désirs de
contre-identification. Il montre que les transgressions, inhérentes à la vie dans un
internat, contribuent même à une solidarité dans les groupes et à éprouver les capacités
de négociation explicite ou implicite avec les adultes qui les encadrent. « Il est
intéressant de voir que les adolescents perçoivent eux-mêmes ce qui est grave dans les
transgressions, ils repèrent que ce sont celles qui viennent mettre en péril la vie
collective ».6 Dans notre structure, c’est lors de la « réunion jeunes » espace régulier de
parole pour le groupe, que ces questions sont abordées par les jeunes.
Conclusion
L’Abbaye, est un internat qui a des rythmes assez ordinaires, c’est-à-dire en cohérence
avec les pratiques de la société (dîner vers 20h par exemple), et qui est ouvert sur le
monde. Les jeunes y sont encadrés par une équipe qui porte une réelle attention à
chacun d’entre eux.
Du reste, ils ont bien du mal à quitter le nid pour voler vers d’autres cieux.
Mais la question de la séparation est un autre débat…
6 Thierry ROCHET « Internat et processus de séparation », communication lors du colloque Les internats d’excellence, enjeux et spécificités, Lyon, 24 mai 2011 organisé par
l’Institut français de l’éducation, http://ife.ens-lyon.fr/formation-formateurs/catalogue-des-formations/formations-2010-2011/les-in...consulté le 15 décembre 2014.
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RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 11 -
RAPPORT D’ACTIVITÉ ANNEE 2013
1. ORGANISATION DES LIEUX
Lieu d’accueil et administratif
* isolé des unités

Capacité et types d’hébergement
Unités
Foyers
SAE
Appt partagés
Total
Capacité théorique
Capacité budgétée
Type de structure
46
41
Collectif
32
29
Studios
12
11
Appt partagés
90
81
Foyers : 4 structures d’internat
Appartements Partagés : 4 appartements de 3 places
SAE : Service d’Accompagnement Educatif 32 studios pour jeunes majeurs
Accueils complémentaires
Dispositif d’aide scolaire ou professionnelle
* sur le lieu de l’hébergement
□
* indépendant du lieu d’hébergement
* réservé à l’établissement □

Accueil des familles
Les entretiens avec les familles se font au siège administratif du Vieux Logis à
Montgeron
Sécurité
Tableau récapitulatif de commissions de sécurité
Lieu
date
avis
Administratif
115 avenue de la République
91230
MONTGERON
04/11/1996
favorable
SAE
101ter avenue de la
République
91230
MONTGERON
13/01/1997
favorable
LES HETRES
1 allée des Hêtres
91210
DRAVEIL
30/05/2011
favorable
CROSNE
4ter avenue Jean Jaurès
91560
CROSNE
09/03/2011
favorable
ABBAYE
102, rue Gabriel Péri
91330
YERRES
17/01/2011
favorable
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RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 12 -
2. ACTIVITE
Occupation
Occupation de l’établissement par unités
unités
total
capacité autorisée par le dernier arrêté
90
capacité installée retenue au budget
81
activité théorique = 100% de capa.
installée
90
activité prévisionnelle en journées (1)
29 565
activité prévisionnelle en % du théorique
32 850
activité réalisée en journées
30 285
activité réalisée en % du théorique
102.44%
Journées réalisées
Journées
réalisées
Mois
2013
2 568
Janvier
2 401
Février
2619
Mars
2 474
Avril
2 611
Mai
2 533
Juin
2 532
Juillet
2 509
Août
2 427
Septembre
2 544
Octobre
2 508
Novembre
2 559
Décembre
30 285
TOTAL
Admissions
Délai d’admission :
La procédure d’admission comprend un rendez-vous avec le chef de service, un
rendez-vous avec le psychologue, une nuit de contact ou un rendez-vous avec
les éducateurs suivant le service.
La procédure d’admission varie entre 1 et 3 semaines, la moyenne étant de 2
semaines. Le rythme est assujetti à la rapidité de la réponse du service gardien.
Non aboutissements des demandes :
En 2013, nous avons reçu et traité 350 demandes d’admission, 164 filles et 186
garçons. Sur ces 350 demandes, 160 étaient des jeunes majeurs. Nous avons
réalisé 57 admissions.
Admissions en urgence :
Nous avons accueilli 6 jeunes en urgence sur un total de 58 journées. Quatre de
ces situations ne relevaient pas de l’urgence puisqu’elles sont connues depuis de
nombreuses années par l’ASE mais la problématique de ces jeunes est telle
qu’une place pérenne est difficile à trouver.
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 13 -
Population accueillie
Provenance géographique et statut de la prise en charge
Présents au 01/01/2013
Pl. Dir
OPP
ASE
AP
Garçons Essonne
Filles Essonne
6
IDF garçons
2
IDF filles
L223
OPP
CJM
6
10
14
6
16
PJJ
ORD 45
Présents au 31/12/2013
TOTAL
Pl. Dir
OPP
ASE
PJJ
ORD
45
TOTAL
AP
L223
OPP
CJM
30
2
10
8
13
33
15
43
6
5
12
25
48
1
1
4
1
2
1
1
4
14
28
31
81
1
Autres garçons
Autres filles
8
TOTAL
7
15
Admissions 2013
Pl. Dir
OPP
ASE
L223
OPP
CJM
Garçons Essonne
2
6
8
7
Filles Essonne
10
1
18
7
38
82
Sorties 2013
PJJ
AP
20
ORD 45
TOTAL
Pl. Dir
OPP
ASE
PJJ
ORD
45
TOTAL
AP
L223
OPP
CJM
23
1
2
6
11
22
36
4
16
11
31
1
1
1
3
2
1
1
4
4
24
24
60
IDF garçons
IDF filles
Autres garçons
Autres filles
TOTAL
12
7
26
14
59
6
Nous avons eu 52 sorties de l’établissement et 8 mouvements en interne. Le nombre d’OPP
demeure important au regard de la primauté de l’administratif sur le judiciaire.
Toutes les admissions réalisées proviennent du département de l’Essonne.
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 14 -
2.2. Répartition par MDS de rattachement
MDS
Jeunes présents au 31/12
Arpajon
1
Grigny/Viry
11
Brétigny
3
Brunoy
2
Chilly Mazarin
4
Corbeil
8
Etampes
9
Draveil
5
Evry
8
Athis/Juvisy/Savigny
7
Les Ulis
3
Marcoussis
3
Massy
5
Mennecy
2
Montgeron
4
Ris-Orangis
4
Ste Geneviève
3
2.3. Prises en charges multiples pendant le séjour.
Formation en MFR par
Alternative
garçons
filles
Internat médico-social
garçons
filles
Suivi spécifique
handicap ou SESSAD
garçons
filles
1
Une seule jeune était scolarisée en MFR à Vendôme, section « agriculture et élevage », mais elle
a interrompu sa scolarité en cours d’année.
3. Mouvements internes à l’établissement ou à la structure complexe
de...vers ...
de...vers...
Internat vers autre internat
1
Internat vers Appt partagés
3
Internat vers SAE
3
Appt partagés vers SAE
1
L’apprentissage vers l’autonomie motive les mouvements vers les appartements partagés et vers
le SAE. Un jeune a changé de structure d’internat à cause de problèmes de comportement qui ne
se sont pas reproduits sur son lieu actuel.
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 15 -
3.1. Age des jeunes accueillis en 2013
Sur les internats
Admissions
Âge
garçons
filles
total
Moins De 14 ans
1
2
3
14 ans
1
6
7
11
11
15 ans
16 ans
3
2
5
17 ans
3
8
11
18 ans
Les admissions se font aussi en fonction des demandes reçues, beaucoup de dossiers jeunes de
17 ans pour l’internat nous ont obligé à y répondre, nous avons alors peu de temps pour les
préparer à l’autonomie.
Aux appartements partagés
Admissions
Âge
garçons
filles
total
16 ans
1
2
3
17 ans
1
3
4
18 ans
19 ans
Nous recevons beaucoup de demandes pour le service d’appartements partagés mais peu pour
les jeunes de 16 ans. La liste d’attente nous permet des admissions plus rapides et une meilleure
anticipation.
Au SAE
Admissions
Âge
garçons
filles
total
18 ans
5
4
9
19 ans
3
2
5
1
1
20 ans
La majorité des jeunes arrivent à 18 ans au SAE mais nous avons aussi des demandes pour des
jeunes de 19 ans qui se trouvent en situation de rupture familiale.
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 16 -
Age (année révolue) des jeunes sortis en 2013
Sur les internats et appartements partagés
Sorties
Âge
garçons
filles
total
13 - 14 ans
2
8
10
15 ans
2
2
4
16 ans
3
1
4
17 ans
4
5
9
5
5
2
3
18 ans
19 ans
1
20 ans
21 ans
Le nombre de sorties élevé pour la tranche d’âge des 13-14 ans s’explique par les accueils
d’urgence et les problèmes de comportement de certains jeunes pour qui le collectif ne répond
pas à leurs besoins.
Au SAE
Sorties
Âge
garçons
filles
total
19 ans
0
4
4
20 ans
2
4
6
21 ans
6
2
8
18 ans
Au SAE, les filles sortent plus tôt que les jeunes hommes qui semblent lents à acquérir leur
indépendance.
3.2. Durée des séjours
1 jour à < 1 mois
Jeunes
sortis
9
1 mois à < 6 mois
5
6 mois à < 12 mois
11
12 mois à < 18 mois
12
18 mois à < 24 mois
7
2 ans à < 3 ans
7
3 ans à < 4 ans
1
4 ans à < 5 ans
1
Durée
5 ans et +
La majorité des jeunes reste plus d’1 an au Vieux Logis. Le chiffre des 9 sorties de moins d’1
mois est à relativiser par les accueils d’urgence qui ont eu lieu en 2013.
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 17 -
3.3. Accueil de fratries par nombre de fratries, sur l’établissement (unités d’accueil confondues)
ou le service
de 2
de 3
de 4
de 5
de 6
5
3.4. Accueil des mineurs ou jeunes majeurs étrangers, présents ou admis en 2013 sur les
internats et les appartements partagés
Appartements
partagés +
pavillons
8
Admissions en 2013
Sorties en 2013
Présents en 2013
(ni entrées, ni sorties)
SAE
TOTAL
7
15
5
8
13
18
18
36
Pratiquement tous les jeunes étrangers régularisent leur situation administrative pendant leur
placement au Vieux Logis.
3.5. Situations précédant et suivant la prise en charge (hors SAE)
Admissions
garçons
filles
3
19
Famille
Famille et AED
Famille et AEMO
IDEF / Espace Ado / SAU
Autre établissement ASE
Foyer du Jeune Travailleur
Séjour de rupture – Lieu de vie
Rue, hébergement précaire
Famille d’Accueil
Solution personnelle autonomie
Foyer maternel
5
1
2
Sorties
garçons
3
1
2
4
2
1
2
1
1
1
1
filles
7
3
5
1
1
2
1
Le nombre de filles arrivant de leur famille souligne les situations explosives au moment de
l’adolescence où un temps de pause et un travail permet le retour dans la famille.
3.6. Conditions de sortie pour les jeunes majeurs
formation
diplôme
prof. - CAP
BEP Bac BTS
DUT
BAC BTS
DUT
sans
formation
cdi
alternance
interim tps
partiel cdd
très précaire
sans emploi
ou
occasionnel
propre ou
en couple
coloc
famille
Temporaire
fjt crous
hôtel chrs
autre ASE
logement
critère de 21
ans
situation d’emploi
volonté
usager
niveau socio professionnel
Volonté
instit
avant 21 ans
0
7
7
1
7
5
0
4
4
2
1
4
0
1
7
0
La majorité des jeunes quittant le SAE sort avec un diplôme, ce qui permet à certains d’obtenir
un emploi et d’être orienté en FJT.
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 18 -
3.7 Absentéisme de la structure
Fugues
Exclusions temporaires
Séjours de rupture
Hospitalisation
Autres
Nombre de jeunes concernés
8
1
Durée en nombre de jours
63
4
1
30
Le nombre important de journées de fugue s’explique par le maintien de la prise en charge d’une
fille de 15 ans pour qui tous les placements ont échoué. Le lien, même tenu, avec l’équipe
éducative évite la marginalisation de cette jeune fille.
Nous accueillons également une jeune fille atteinte d’une pathologie médicale sévère qui
nécessite des journées d’hospitalisation régulièrement.
IV. INTEGRATION DE L’ETABLISSEMENT DANS LA CITE
1. évènements favorisant l’intégration
Les rapports de bon voisinage continuent à se tisser. La proximité des équipes avec les missions
locales, favorise aussi cette bonne intégration.
2. Incidents faisant obstacle à l’intégration
En 2013, il n’y a pas eu d’événements particuliers faisant obstacle à l’intégration de
l’établissement dans la cité.
3. Dispositions relatives au droit et à la participation des usagers
Validés par le conseil d’administration:
Projet d'établissement en
Livret d’accueil
Charte des droits et libertés transmise / affichée
Contrat de séjour / DIPC / projet individualisé
Règlement de fonctionnement
Conseil de Vie Sociale
2005
oui
oui
oui
oui
oui
Le projet d’établissement est en perpétuel mouvement. Sa réécriture institutionnelle a été
suspendue à la réponse sur notre proposition de dispositif d’accompagnement renforcé.
4. Relations parents/enfants
4.1. Visites libres, visites médiatisées, rencontres accompagnées
Famille
présente
à l'admission
Rencontres
régulières
Visites
médiatisées
à l'extérieur
Refus des parents
Abs du territoire
15
20
2
1
15
Familles jamais rencontrées
Même dans les situations les plus compliquées, nous souhaitons et arrivons à établir un lien avec
les familles. Si les parents ne peuvent se déplacer, nous réalisons des entretiens au domicile, ou
dans tout autre lieu favorisant les contacts.
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 19 -
4.2. Séjours en famille
Judiciaire
Administratif
Tous les WE et vacances
4
2
1 WE sur 2 et la moitié des vacances
6
4
De temps en temps
1
Aucune période
23
La majorité des jeunes reste au foyer les week-ends et pendant les vacances.
V. SANTE
1. Prescriptions de psychothérapie
Au moins 1er
RDV
18
CMP ou CMPP
Thérapeute libéral
Praticien privé conventionné CPAM
Autre
En attente de
RDV
3
Le nombre de jeunes suivis par un CMP souligne les difficultés psychologiques des adolescents
accueillis ; chiffre en très nette hausse, au regard de l’année 2012.
2. Prescriptions de prise en charge médicosociale de journée (externat IME...)
Type de structure
Nombre de jeunes
concernés
En attente
de place
IME
SESSAD
3. Prises en charge CPAM
Pour les enfants de l’Essonne, nous n’avons pas reçu toutes les CMU en début d’année 2013, ce
qui nous a obligés à faire l’avance des frais de santé pour quelques jeunes.
VI SCOLARITE
1. Niveau
Niveau scolaire ou de formation
Collège
Lycée
Lycée Professionnel
Classe d’accueil pour étrangers
Apprentissage
Déscolarisation
6
10
16
4
8
6
Commentaires
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 20 -
La majorité des jeunes accueillis suivent une scolarité ou une formation. Nous sommes vigilants à
ce que les adolescents ne restent pas sans activité durant une longue période. Les freins à la
scolarisation sont souvent d’ordre psychologique.
2. Examens et diplômes
Cette année, 23 jeunes ont obtenu un diplôme :
CFG : 1 - Brevet des collèges : 3 - CAP : 7 - BEP : 6 - Bac Pro :3 - Bac : 3
VII LOISIRS
1. Pendant l’année scolaire
De nombreux jeunes participent à des activités sportives et culturelles, 40 jeunes sont inscrits
dans un club de sport.
Régulièrement les éducateurs organisent des sorties cinéma, théâtre, concert et des tournois
sportifs entre les différents services.
Une activité piscine encadrée par 2 éducatrices a lieu tous les mardis soir et offre la possibilité
aux jeunes d’apprendre à nager.
2. Pendant les vacances scolaires et hors séjour en famille
Séjours organisés par le Vieux Logis
Période
Mars
Mars
Avril
Avril
Avril
Mai
Juillet
Juillet
Août
Août
Août
Décembre
Nbre
de
jours
3
7
5
3
3
6
7
8
7
5
7
6
Lieu
Caen
Val Cenis
Bourges
Bourges
Avignon
Royan
Soulac
Bréhat
Royan
Assérac
Nice
Saint Véran
Nb de
jeunes
Nb
d'encadrants
6
7
14
7
7
11
7
11
10
6
12
7
2
3
4
2
2
3
3
3
3
2
3
2
Activités
Mémorial
ski
Festival
Festival
Visites
Plein air
Mer
Mer
Mer
Festival
Eco-citoyenneté
Ski
structure
SAE
App.Partagés
Inter-structures
SAE
SAE
Inter-structures
App.Partagés
Inter-structures
Crosne
SAE
Inter-structures
Abbaye
Par ailleurs, 43 jeunes ont bénéficié de colonies de vacances.
VIII. PERSONNEL
1. Temps dédiés
Temps de réunions
* temps consacré par mois en réunions internes : 84 heures minimum
* nombre de réunions de synthèses dans l’année : minimum 1 à 2 par jeune et par an
* nombre d’audiences auxquelles participe l’établissement dans l’année : à chaque convocation
* collaboration régulière avec d’autres institutions : oui
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 21 -
2. Salariés émargeant au registre du personnel
Sur l’exercice, par groupes de fonctions et par type de contrat :
Direction/encadrement
CDI
Administration/gestion
CDI(1)
CDD(2)
Socio-éducatif
CDI(1) y compris les surveillants
de nuit et maîtresses de
maison
CDD(2) y compris les
surveillants de nuit et
maîtresses de maison
Para - médical
CDI(1)
CDD(2)
Médical
CDI
Services généraux
CDI
et
Stagiaires
Contrats professionnalisation
Contrats avenir
temps plein
temps partiel
total ETP
8
0
7.96
6
0
4.84
Maît M = 5
Educ = 43
0
2
4.95
38.59
Maît M = 1
Educ = 19
0.26
4.04
4
2.29
2
1.97
1
4
3
(1) correspond au tableau des ETP augmenté des départs/embauches en cours d’année
(2) correspond aux remplacements et renforts de vacances
3. Absentéisme
Maladie hors accident du travail, ALD
Accident du travail, ALD
Formation, colloques
CET
Formation longue
Congé maternité
Congé parental
Congé sabbatique
Nombre de
salariés
48
5
17
Nombre de jours
d’absence
1 407
443*
41
2
1
218
11
* dont 334 jours de ½ temps thérapeutique.
4. Motifs des départs temporaires ou définitifs
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 22 -
Administrati
on Direction
Départ en
retraite
Licenciement
Démissions
Mutations
Fin de période
d’essai
TOTAL
Éducatif
et social
Services
généraux
2
1
4
1
1
1
1
9
Para
médical
Médical
Total
2
1
1
5
1
2
1
11
5. Profil des salariés présents au 31 décembre 2013
IX. EVALUATION
Les préconisations issues de l’évaluation interne sont actées. Nous allons, dès mars 2014, lancer
l’évaluation externe de notre foyer éducatif. Seule la mise en place des fiches de poste reste à
finaliser pour l’ensemble des salariés. Nous souhaitons revoir notre projet d’établissement, celuici en constante évolution est nourri des avancées annuelles de l’établissement.
X. BILAN GENERAL SUR L’ANNEE ECOULEE
Lire les écrits du rapport d’activité de l’A.V.V.E.J.
XI. PROJETS-PERSPECTIVES
Nous espérons toujours pouvoir faire évoluer et diversifier les modes d’accueil de l’établissement.
Le Vieux Logis propose une configuration permettant des perspectives dynamiques. Les projets
ne manquent pas, certains tel le Dispositif d’Accompagnement Renforcé, sont déposés depuis
plus de 2 ans, d’autres sont en mouvement et en réflexion dans les équipes, qui gardent leur
motivation et patientent.
Un accueil autre que l’internat classique pour des jeunes filles très en difficulté serait à penser.
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 23 -
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 24 -
FOYER EDUCATIF LE VIEUX LOGIS
115 avenue de la République – 91230 MONTGERON
Courriel : [email protected]
Association Vers la Vie pour l’Education des Jeunes Reconnue d’Utilité Publique  Groupement Vers la Vie 
www.avvej.asso.fr