Chloé Sainte-Marie inaugure les œuvres picturales et de la Maison

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Chloé Sainte-Marie inaugure les œuvres picturales et de la Maison
Huffington Post, 17 mai 2012
Chloé Sainte-Marie inaugure les œuvres
picturales et de la Maison Gilles-Carle
« Ça c’était après notre première nuit d’amour : je suis rentrée chez-lui, et j’y suis restée 27 ans »,
s’exclame Chloé Sainte-Marie devant une photo d’elle couchée à plat ventre sur un lit apposée
aux murs des bâtiments de la ferme artisanale Pigeon Hill, en Estrie.
La ferme et la porcherie attenante, propriété de Christian Marcotte (autrefois le monteur des films
de Gilles Carle) sont l’un des huit endroits qui accueillent le parcours exposant les œuvres
picturales de Gilles Carle dans la région de Brome-Missisquoi. Exposition qui partira ensuite sur
les routes du Québec.
Comme certaines peintures du cinéaste que l’on peut admirer en plein cœur des vignes du
Domaine les Bromes, les photos de la ferme témoignent du « vagabondage amoureux » du
couple, littéralement fusionnel jusqu’à la mort du cinéaste.
À l’époque, ils menaient une vie de nomades entre leur maison du Carré Saint-Louis, qu’ils ont
habité pendant vingt ans, et leur demeure de l’Île Verte, théâtre de fêtes mémorables. « Ce n’était
pas l’aboutissement qui l’intéressait, mais plutôt toutes les étapes de la création. Comme lorsque
l’on développait des photos dans la chambre noire du Carré Saint-Louis en même temps qu’on
baisait, qu’on prenait de la coke et qu’on buvait du vin. Tout était prétexte au jeu! » raconte Chloé
Sainte-Marie. Au moment des toutes premières photos du couple, elle était âgée de 18 ans, et lui
de 52 ans. Ils étaient évidemment follement amoureux.
Que ce soit en Abitibi, dans les Cantons de l’Est, ou à l’Île Verte, le couple partait en expédition
photos à tous les week-ends ainsi que chaque fois qu’il y avait une journée libre.
«On était toujours en mouvement, parce que Gilles était loin d’être contemplatif. Je ne l’ai jamais
vu s’asseoir devant les couchers de soleil de l’Île verte, qui sont pourtant les plus beaux du
monde. C’est comme s’il avait tout vu et tout compris! » raconte-t-elle.
Si le cinéaste était plutôt directif lorsqu’il dirigeait sa muse pour un film, la liberté était totale
lorsqu’ils s’adonnaient à la photo. Comme il n’y avait pas de témoin, je me laissais aller et je
faisais toute sorte de folies que je ne me serais pas permises au cinéma ».
Par ailleurs, lorsque l’on s’attarde sur les clichés très érotiques de Chloé Sainte-Marie, l’on ne
peut que constater l’audace d’une artiste qui, à l’époque, était à peine sortie de l’adolescence. « Je
n’avais aucune pudeur et je me sentais à l’aise. Être nue c’était comme affirmer mon état de
femme et de dire : je n’ai pas peur! » dit-elle avant de concéder que le tout était peut-être par
esprit de provocation et dirigé vers un père très religieux pour qui tout était péché, même la
beauté. « Chaque âge a ses avantages », fait-elle cependant remarquer, en laissant filtrer que cette
époque est maintenant bel et bien derrière elle.
La journée d’hier donnait aussi le coup d’envoi à la Maison Gilles-Carle, destinée à donner un
moment de répit aux aidants naturels en accueillant les personnes souffrant de maladies
chroniques ou d’handicaps lourds.
Canoë, 10 mai 2012
Exposition
Les oeuvres de Gilles Carle se promènent au Québec
© Gilles Carle
À compter du 16 mai, l'exposition des œuvres picturales de
Gilles Carle, Parce que c'est lui, s'arrêtera dans BromeMissisquoi, avant de prendre la route ailleurs au Québec.
Après avoir attiré plus de 40 000 curieux au marché
Bonsecours de Montréal, l'exposition des œuvres
picturales de Gilles Carle, Parce que c'est lui, s'installe dans
Brome-Missisquoi, là où est située la maison Gilles-Carle
qui offre du répit aux aidants naturels.
C'est dans l'optique du « vagabondage amoureux » dont le
couple Chloé Sainte-Marie et Gilles Carle était de fervents
adeptes que l'exposition Parce que c'est luiest née.
«… des Cantons-de-l'Est à l'Abitibi, ils ont visité maints territoires amoureux devenus les
multiples cadres de photographies et tableaux… Les dessins, peintures et photographies du
cinéaste créeront un itinéraire qui célèbrera l'amour à travers la création, tout en révélant une
Chloé Sainte-Marie se prêtant au jeu de la muse amusée», révèle le communiqué dévoilant
l'itinéraire que suivra l'exposition en 2012-2013.
En effet, après que les oeuvres aient voyagé à Pigeon Hill, au Vignoble Val Caudalies, au
Domaine les Bromes, à la Galerie Knowlton, à la Brasserie Dunham, au Cafetier de Suttonet et à
la Bibliothèque de Bromont, l'exposition se dirigera vers le Lac-Mégantic jusqu'en décembre.