Le Festival au quotidien INFO SERVICES

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Le Festival
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lundi
1er août
publication officielle du verbier festival 2016 | verbierfestival.com
Le monde
selon Menuhin
© guis/tf1/sipa
Dans les années 1970, contraints de quitter
l’Afrique du Sud, la famille du jeune garçon
s’installe à Londres où sa mère devient la
secrétaire de Yehudi Menuhin ; ce dernier
accueille les Hope dans sa demeure de
Highgate où le petit Daniel découvre le
rapport extrêmement naturel entretenu
entre le Maestro et son Guarneri. La
bienveillance du maître influencera profondément cet héritier inattendu, qui
deviendra en quelque sorte ce bras
défaillant qui éloigne peu à peu l’illustre
soliste de son instrument.
«Maintenant, je sais qu’il existe un Dieu
au ciel». Nous sommes en 1928, Yehudi
Menuhin a douze ans et vient de donner un
concert historique à Berlin, lorsqu’Albert
Einstein s’extasie en ces termes devant
l’enfant prodige. Soixante-douze ans plus
tard, c’est le monde musical qui tournait ses
yeux vers le ciel, alors que disparaissait celui
qui éclaira de son halo généreux une bonne
partie du 20e siècle.
S’imposant sur les plus grandes scènes
européennes durant l’Entre-deux-guerres,
les concerts du jeune interprète attirèrent
les foules et enthousiasmèrent les grands
musiciens: une célébrité inattendue, que le
soliste choisit rapidement de mettre au service des plus grandes causes. Un engagement
humaniste sinon humanitaire, qui verra
le violoniste jouer pour les soldats alliés
pendant la Seconde Guerre mondiale, accompagner Benjamin Britten à Belsen pour un
récital en faveur des rescapés des camps
de concentration ou donner un concert en
Allemagne avec Fürtwangler en 1947, alors
qu’aucun musicien juif ne souhaite plus le
faire. C’est également à cette période qu’il
entreprend de faire connaître la musique de
Béla Bartók, financièrement aux abois, à qui
il commande une Sonate pour violon seul, une
pièce unique de 25 minutes (comme il n’en
existe plus depuis Bach).
A cette époque, la musique classique, la
«grande» musique, est réservée à l’élite, et
Menuhin fait le choix de jouer pour ceux qui
n’ont pas accès aux salles de concert, fait fi des
clichés et des frontières, traverse le Rideau
de fer et se fait porteur d’un message de paix
en pleine Guerre Froide. Plus tard, il jouera
pour les réfugiés palestiniens, se déclarera en
faveur d’un État israélo-palestinien unique
et laïc, défendra une position radicale contre
le régime soviétique et deviendra ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO durant
les sept dernières années de sa vie.
Aujourd’hui, alors que le mur de Berlin est
tombé, que le Moyen-Orient est toujours
à feu et à sang, que nous reste-t-il de l’héritage de celui qui prônait la création d’un
«Parlement des cultures» ? A l’occasion du
centenaire de la naissance de son «grandpère musical», Daniel Hope a choisi de
rendre hommage au «Violon du siècle»
au Verbier Festival.
Daniel Hope aura ainsi la chance de jouer en
duo avec son mentor, puis en tant que soliste
sous sa direction avant un concert d’adieu
qui ne disait pas son nom, le 7 mars 1999, où,
triste ironie du sort, le jeune homme choisit
de lui dédier en bis la pièce Kaddish de Ravel,
inspirée par un chant funèbre juif. Yehudi
Menuhin mourra cinq jours plus tard.
Légitime dépositaire de la «légende
Menuhin», le Sud-Africain milite depuis, à
son tour, en faveur de cette musique contre
l’oubli, a organisé un concert pour éveiller
les consciences aux dangers du changement climatique, joué lors des cérémonies
de commémoration de la Nuit de Cristal
à Berlin et participé à un événement dans
l’aéroport de la ville qui fut transformé en
camp de prisonniers durant la Seconde
Guerre mondiale.
Ce matin à l’Église, entouré de nos jeunes
musiciens de l’Academy, de la soprano Ying
Fang tout juste diplômée de la Juilliard
School et de Daniel Lozakovich, jeune
prodige du violon né deux ans après la disparition de Menuhin, Daniel Hope se fera
passeur à son tour, pour honorer, en musique,
la mémoire du maître disparu.
Un concert qui n’aura rien de lugubre
rassurez-vous, et en cas de coup de blues,
pensez aux derniers mots de Jean-Sébastien
Bach: «Ne pleurez pas pour moi, car je vais là
où la musique est née».
Albina Belabiod
au progr amme aujourd’hui
lundi 1 er août
© Donald Sheridan
Ibéria de Debussy est un
éblouissant kaléidoscope
Ibéria de Debussy est l’une des nombreuses
œuvres consacrées à l’Espagne du tournant
du siècle dernier. Bien sûr, le triptyque
orchestral de Debussy n’a pas la brillance
folklorique du Capriccio Espagnol de RimskiKorsakov (1887) ni même la séduction
rythmique de la Rhapsodie Espagnole
de Ravel exactement contemporaine.
Il n’empêche, Ibéria est probablement
l’œuvre la plus envoûtante jamais inspirée
par l’Espagne. Il n’y a qu’à citer les éloges
dithyrambiques des compositeurs ibériques,
Manuel De Falla en premier lieu, pour s’en
convaincre. Un comble lorsqu’on sait que le
compositeur français ne mit jamais les pieds
en Espagne, à l’exception d’une après-midi à
Saint-Sébastien !
Après le succès de Pelléas et Mélisande,
Debussy était un compositeur scruté.
La création désastreuse de La Mer en 1905
n’avait pas empêché la formation d’un
groupe de «debussystes» zélés, voyant
dans l’ancien élève du Conservatoire
de Paris le héraut d’un nouveau mouvement musical inspiré par le symbolisme.
En choisissant les couleurs chaudes de
l’Espagne, Debussy s’éloignait délibérément
d’une esthétique dite impressionniste pour
affirmer une franchise de trait, qui allait
profondément dérouter les spectateurs de
la première audition de la pièce en 1910.
La création intégrale de l’œuvre – puisque
Ibéria fait partie d’un triptyque appelé Images
pour orchestre – en 1913 n’allait pas améliorer le sort critique d’une œuvre secrète, les
uns reprochant au compositeur des effets de
pittoresque, les autres debussystes, déplorant une verdeur rythmique qui les éloignait
des sortilèges brumeux de Pelléas. Debussy
lui-même réclamera d’ailleurs une interprétation du cycle «nerveuse», fulminant contre
la mollesse du chef d’orchestre de la création,
Gabriel Pierné, qui affadissait le rythme
pourtant «surespagnol» de la première partie
ou gâchait les enivrants«Parfums de la nuit»
de la deuxième partie qui sortaient selon lui
«prudemment de dessous un traversin».
de basque qui jouent un rythme de sevillana.
Le thème principal est joué par les clarinettes,
mais ce qui frappe dans ce mouvement,
c’est la profusion d’idées musicales et le
changement incessant de tempo, qui font de
«Par les rues et les chemins» un éblouissant
kaléidoscope, comme un palais des glaces
qui briserait chacune de ses vitres pour faire
apparaître un nouveau reflet.
Le premier tableau, «Par les rues et les
chemins», s’apparente à une promenade.
On y entend les castagnettes et le tambour
Laurent Vilarem
fest’off
Gangbé Brass Band
Fanfare béninoise
Né de la rencontre de huit musiciens originaires du Bénin, le Gangbé Brass Band
vient éclairer des lumières de l’Afrique
cette journée nationale. Signifiant «son
de métal» en fon (langue du sud du Bénin)
en référence aux instruments de cette
fanfare, cet ensemble mêle musiques
traditionnelles, afrobeat et sonorités
jazz. En tournée dans le monde entier, ils
nous font la faveur de s’arrêter à Verbier.
Rendez-vous au Hangar à 22h30 pour une
soirée «qui déménage» !
Aujourd’hui, 22h30 | Le Hangar
LA FAMILLE TIMTCHENKO EST HEUREUSE DE
P O U V O I R C O N T R I B U E R À T R A V E R S S A F O N D AT I O N
A U R AY O N N E M E N T D U V E R B I E R F E S T I VA L
w w w. n e v a - f o n d a t i o n . o r g
Le deuxième mouvement, «Les parfums de
la nuit», atteint des sortilèges orchestraux
peut-être jamais égalés. Cordes en sourdine,
motifs aux bois, xylophone, célesta sur fond
de tambourin, tout concourt à créer une
musique d’une sensualité inouïe, presque
en «odorama». La coda, aux cordes exaltées,
déploie une étreignante mélancolie, comme
une balade amoureuse par une chaude nuit
venteuse. Et puis vient «Le matin d’un jour
de fête», le troisième mouvement qui, de
l’aveu de Debussy, s’enchaîne admirablement: «Ca n’a pas l’air d’être écrit… Et toute
la montée, l’éveil des gens et des choses… Il y a
un marchand de pastèques et des gamins qui
sifflent, que je vois très nettement». L’amoureux
nocturne des «parfums de la nuit» est pris à
partie par les violons qui deviennent guitares
avant que tout n’explose dans une joyeuse et
débridée cacophonie.
Aujourd’hui, 19h00 | Salle des Combins
jeunes talents en formation
discovery enfants
academy
Trust your inner knowing!
For many years we have been housing
Academy musicians. As a business coach
I noticed that apart from music they all had
questions about personal issues. That is how
I became the life coach for the Academy.
In the meantime, I have had more than 75
coaching sessions here in Verbier.
Being a musician is a very solitary life and for
me it is a great pleasure to help these enormously talented young people finding their
way in their musical career. My assumption
is that the one that is being coached “knows”
the answer. I just help to find these answers.
Sometimes they find it difficult to face their
answers, sometimes they just know them, but
very deep down. And it is always nice to have
one’s thoughts organized! And most of the time
it is a big relief for them to hear that they are
not the only ones with these issues.
Of course the same themes come back over
the years. Insecurity is one of them even with
the very best performers. “Is it normal that
I take a pill before a performance?” The relationship with parents is often an issue and
by the way: not only for musicians. But also
more practical things as how do I do my own
marketing, obtain a new instrument or write
a business plan are subjects that come up.
I would suggest that more conservatories
pay attention to the non-musical education.
Johannes Crol
Life coach at the Academy
orchestras
Emmanuel Jean-Petit-Matile, cor
Pour sa première année au Verbier Festival
Orchestra, le jeune corniste originaire de
Lucerne se retrouve dans un pupitre à
majorité suisse. Trois sur cinq, du jamais
vu pour le musicien de 23 ans qui intègrera
à la rentrée l’Orchestre de Lübeck: «C’est
un hasard ! Les Suisses ne sont pas meilleurs cornistes que les autres ! Le monde de
la musique est tellement internationalisé
aujourd’hui que l’on trouve de bons musiciens
partout.»
Ce matin, à 10h00, un atelier d’initiation aux échecs est proposé aux
enfants, pendant lequel ils pourront
découvrir les règles et les subtilités de
ce jeu passionnant.
L’après-midi, les enfants sont invités à
décorer le Café Schubert en créant une
œuvre éphémère.
Mardi et mercredi, la danse est à l’honneur avec un nouvel atelier, Let’s dance.
Les enfants observeront les différentes parties du corps, prendront
conscience du poids et des appuis, et
travailleront sur l’écoute intérieure.
Percevoir et mémoriser la musique,
apprendre à partager l’espace avec les
autres, favoriser la notion de groupe…
Tout un programme pour ces deux
jours !
Let’s dance
Mardi 2 et mercredi 3 août
de 10h à 12h: 4-6 ans
de 14h à 16h: 7-10 ans
École de la Comba - salle de la Fanfare
L’atelier sera clôturé par une
présentation.
Ateliers gratuits. Inscription obligatoire:
inscriptiondiscovery@verbierfestival.
com
Habitué des orchestres de jeunes
puisqu’il a joué notamment à l’Orchestre
Symphonique des jeunes de Suisse et au
Gustav Mahler Jugendorchester, le jeune
homme concède n’avoir jamais été astreint
à un rythme de travail aussi intense:
«Il y a ici plus de répertoire à apprendre
en moins de temps, avec plus de chefs
différents. Cela nous permet de tourner
plusieurs programmes et de nous adapter à
diverses méthodes.»
Si vous entendez résonner le son du cor le
soir au fond des bois, notez qu’Emmanuel
possède lui-même un cor des Alpes et
qu’il compte revenir à Verbier l’été prochain: «Ça n’est pas le genre d’instrument
échecs
et danse
météo
aujourd’hui
qu’on transporte facilement ou dont on joue
à la maison tous les jours ! Il ne joue que sur
une gamme de tons naturels, qu’on produit
seulement avec l’air et les lèvres. Mais il faut
surtout que le cadre s’y prête...»
Ensoleillement70%
Risque d’orage
nul
Précipitations
0 mm/h
températures
Minimum14°
Maximum20°
mardi
Assez ensoleillé
Température21°
3 | le festival au quotidien
ils vous font rêver
lundi 1 er août
© Harald Hoffmann
Daniel Hope, généreux caméléon
Vous avez lu sur le programme du jour le nom
de Daniel Hope. Vous savez donc qu’à l’issue
du concert, vous aurez fait quelques découvertes. Le violoniste sud-africain a ceci
de singulier qu’il nous revient quasiment
chaque année à la manière d’un caméléon.
Jugez-en. Non content de nous avoir offert
en 2012 un hommage à la musique des
compositeurs du camp de Theresienstadt, il
proposait deux ans plus tard, un euphorisant
voyage baroque sur instruments d’époque.
Imprévisible Daniel Hope, moderne un jour,
Renaissance le lendemain. Cet infatigable
défricheur de répertoire témoigne d’une
curiosité sans cesse à l’affût. Si le violoniste
des grands concertos romantiques est tout
simplement souverain, si le champion du
20e siècle s’est imposé dans le monde entier,
le musicien baroque ne leur cède en rien,
sublimant Bach sur des cordes en boyau ou
magnifiant Vivaldi aux côtés d’ensembles
spécialisés. En compagnie de Menahem
Pressler et António Meneses, il a également été l’un des membres du mythique
Beaux Arts Trio, magnifiant le répertoire
de musique de chambre et bien d’autres
choses encore. Ajoutons que Daniel Hope
est un excellent musicien de jazz mais nous
manquerions alors de place pour évoquer
le porte-parole infatigable de nombre de
causes humanitaires.
Daniel Hope nous revient donc. Et c’est
peut-être au cours de cette édition 2016 qu’il
se présente dans la totalité de ses facettes,
tout du moins dans son versant le plus
intime. Ce matin, le violoniste créé l’événement avec un hommage à son mentor et
modèle, Yehudi Menuhin. Dans un vibrant
éloge dans The Guardian, Daniel Hope a
récemment rappelé tout ce qu’il devait au
légendaire violoniste américain.
Pour faire revivre cette figure tant aimée,
Daniel Hope a choisi un programme à
l’image de la personnalité de Menuhin. Un
concert donc d’une exceptionnelle diversité,
couvrant près de quatre siècles de musique,
oscillant entre souvenirs personnels (les
Duos de Bartók que Hope joua adolescent
aux côtés du maître) et des œuvres dédiées
et créées par Menuhin lui-même, notamment la magnifique Sonate de Walton. Et
pour que la boucle soit bouclée, Daniel
Hope interprétera l’exubérant Concerto
pour deux violons RV 622 de Vivaldi aux
côtés d’un autre jeune prodige, le suédois
Daniel Lozakovich (15 ans !) promis à la
plus radieuse des carrières. Entouré d’une
flopée de musiciens d’avenir, ce superbe
programme rappellera de la plus belle des
manières les valeurs de partage et d’excellence qui sont chères au Verbier Festival.
Laurent Vilarem
coup de cœur
Paavo Järvi et l’Échelle de Jacob
A Verbier, où il revient régulièrement depuis
la création de l’orchestre symphonique en
2000, le maestro, qui n’a que quelques jours
pour préparer un programme particulièrement dense, ne risque pas la lassitude:
«Ici, vous venez avec tout ce que vous pouvez
apporter d’énergie et de concentration pour
faire au mieux dans le peu de temps imparti.
Les musiciens du VFO sont très intelligents, ils
4 | le festival au quotidien
réagissent très vite et progressent à une vitesse
folle. Je sens aussi chez eux une joie à faire de la
musique, prérequis absolu quand je travaille.»
Un bonheur que le chef ressent également à
l’idée «d’ouvrir des portes mentales» pour ces
jeunes artistes: «Il ne faut pas venir ici pour
diriger un concert parmi d’autres. On vient
ici en pédagogue. Quoiqu’il arrive, le niveau
du concert sera très élevé parce que ce sont
tous des interprètes formidables, mais c’est le
cheminement qui est important.»
Une Échelle de Jacob dont le chef passionné
continue lui-même de gravir les échelons,
lui permettant de garder, à 53 ans, la même
fraîcheur que l’orchestre: «J’apprends tous
les jours et le meilleur moyen d’apprendre c’est
d’enseigner. En devant expliquer des choses,
éclairer certains problèmes que vous pouvez
vous-même rencontrer, l’apprentissage fonctionne dans les deux sens.»
Pour cette session avec les musiciens du
VFO, Paavo Järvi vise les marches les plus
hautes avec un programme fort ambitieux
dans lequel il ne craint pourtant pas de voir
chuter ses apprentis: «C’est le principe du
Verbier Festival de pousser ces jeunes musiciens. Je voulais construire le concert autour
de la 5e Symphonie de Prokofiev. On ne sera
peut-être pas d’accord, mais c’est pour moi
la plus parfaite du répertoire du 20e siècle.
Je la considère comme la métamorphose
symphonique du ballet Roméo et Juliette.
Il y a de très forts éléments visuels dans cette
musique, dont il faut tenir compte en dirigeant.
Je raconte ainsi aux musiciens ce qu’ils doivent
imaginer : par exemple au début du 4e mouvement, les amoureux se réveillent après avoir
dormi trop longtemps, et se souviennent de la
douceur de leurs étreintes. Il existe évidemment
d’autres interprétations possibles, mais pour
moi c’est évident.»
Alors laissons-nous à notre tour étreindre par
la direction magistrale de Paavo Järvi, pour
cette lune de miel annoncée dès 19h00 à la
Salle des Combins.
Albina Belabiod
photo © Julia Bayer
Lorsqu’il annonce en 2014 son départ
«le cœur lourd» de l’Orchestre de Paris, la nouvelle est reçue comme un coup de tonnerre:
jamais la phalange parisienne n’avait atteint
un niveau aussi élevé que sous la direction
musicale de l’Estonien. Mais Paavo Järvi
n’est pas homme à laisser la routine mener
la danse: «Le danger en étant directeur
musical d’un orchestre est de rapidement s’en
sentir propriétaire. C’est une formation fantastique, sans conteste l’une de mes préférées,
humainement et musicalement, mais je l’ai
emmenée aussi haut que je pouvais, elle ne
pourra que bénéficier d’une nouvelle approche.
Et puis il y a une raison plus personnelle, à mon
âge je ne peux plus me dire que j’aurai le temps
d’expérimenter de nouvelles choses plus tard.
C’est presque métaphysique, mais je suis
aujourd’hui à un moment charnière où j’ai
encore l’énergie et déjà l’expérience, il faut que
j’en profite pour embrasser de nouveaux défis.»
en concert demain
nouveauté
Étourdissante leçon de violon
le géant russe concrétisait une carrière
déjà prestigieuse: en 1965, notre violoniste
remportait le Premier Prix du Concours
Marguerite Long, suivi cinq ans plus tard
du réputé Concours Sibelius.
Après la mort d’Oistrakh en 1974, la musicienne sera ensuite soliste de l’Orchestre
Philharmonique de l’État de Moscou,
deviendra même députée du «Parlement
des peuples de l’URSS», tout en faisant
briller l’école musicale de son pays d’origine, la Géorgie. Sur le fronton du bâtiment
philharmonique de Tbilissi figure même
l’étoile d’honneur de Liana Isakadze avec
sa signature !
A l’origine du World Chamber Ensemble
Virtuosis, il y a la magnifique violoniste
Liana Isakadze. La musicienne géorgienne
mène de front une carrière internationale de soliste et de chef, notamment aux
côtés de son ensemble de virtuoses qu’elle
a fondé en 2011 et avec lequel elle invite
des artistes de tout premier plan à se produire avec elle. Pour parler d’Isakadze, il
faut bien sûr évoquer la figure de David
Oistrakh, qui prit littéralement sous son
aile la jeune Liana à la sortie du conservatoire. En en faisant son élève-assistante,
Le programme qu’elle nous propose
demain à 20h00 la montrera au sommet
de son expressivité. D’un côté, les chefs
d’œuvre tourmentés (et exaltants!) de
Prokofiev et Chostakovitch, et de l’autre
une étourdissante leçon de violon, avec
des pièces merveilleusement chantantes
pour l’instrument, véritables trésors (le
Concerto RV 278 de Vivaldi, l’Introduction
et Rondo Capriccioso de Saint-Saëns) dans
lequel son violon puissant sera le plus éloquent des porte-paroles. Splendide !
Demain, 20h00 | église
learning pass
Une participation est désormais
demandée aux spectateurs pour l’accès aux activités de l’Academy et aux
répétitions publiques à la Salle des
Combins afin de soutenir l’engagement
du Festival en faveur des jeunes talents.
Learning Pass: CHF 20.-/jour
En vente à la billetterie et sur le site
internet du Festival
Entrée libre pour les détenteurs d’un
billet de concert du jour et pour les
Amis du Verbier Festival et les jeunes
de moins de 16 ans.
Live
Live sur medici.tv
Concert du Verbier Festival
Orchestra dirigé par Paavo Järvi,
Salle des Combins, 19h00
Live sur Espace 2
Concert de musique de chambre,
Église, 20h00
découvrez la région
Photographie contemporaine
A sa manière, l’artiste raconte des histoires et nous prend par la main pour nous
emmener dans son univers. Pertinent,
passionnant et accessible à tout public, le
travail d’Alain Bublex explore les relations
entre l’homme et son environnement.
Intitulée «Une après-midi japonaise», la
série de photographies présentées sur le
barrage de Mauvoisin évoque des paysages
de la vallée auxquels ont été ajoutées des
«images fantôme».
L’exposition «Lander’s Peak» est également
à voir au Musée de Bagnes tous les jours de
14h00 à 18h00 jusqu’au 4 septembre.
T. +41 (0)27 776 15 25
museedebagnes.ch
NOUVEAU
ENVIVO LUNGO
Notre Lungo le plus intense –
à déguster en grande tasse
© Studio Bonnardot Sion
Pour sa grande exposition d’été consacrée
à la photographie contemporaine, le Musée
de Bagnes accueille l’artiste français Alain
Bublex. Ses œuvres, conçues spécialement
pour l’événement, se déploient à la fois sur
le couronnement du barrage de Mauvoisin
et au Musée de Bagnes, situé près de l’Église
du Châble.
110 ml pour un plaisir
intense en grande
tasse.
Intensité 9
nos partenaires et amis
lundi 1 er août
L’été, intensément… en Valais
Forêts parfumées, lacs alpins translucides,
nature intacte: les rayons généreux du soleil
subliment de leur lumière douce les fabuleux paysages du Valais. La manière idéale
de les découvrir ? Arpentez les 10 étapes
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d’exception.
Brut et fertile, vibrant et discret, authentique et cosmopolite, le Valais, à l’image
de ses multiples facettes, est aussi insaisissable qu’attirant. Bien plus qu’un
paradis naturel, le Valais conjugue à la
fois tradition, innovation et joie de vivre.
Il brille par son incroyable diversité. Parés
pour un été au sommet ?
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Le Valais et le soleil, une fabuleuse histoire
d’amour ! Avec 300 jours de soleil par an, la
vallée aux 45 prestigieux sommets de 4’000
mètres et plus séduit par sa diversité et son
authenticité. Goûtez à la délicieuse sensation de liberté qu’offre le Valais !
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© Charles Xelot
Le jeu d’échecs, une passion russe
Depuis plusieurs années, la Fondation Neva
s’est engagée à promouvoir la pratique du
jeu d’échecs à travers divers projets,
inspirée par la longue histoire liant la Russie
à ce sport et, surtout, par les très nombreux
bienfaits démontrés dans le développement
des enfants. En 2015, elle a ainsi mis sur
pied un programme d’enseignement des
échecs destiné aux écoliers du primaire
durant le temps scolaire, qui s’étend
chaque année dans le Canton de Genève.
Parallèlement, la fondation s’est spécialisée
dans l’organisation de tournois d’échecs
internationaux de prestige, auxquels
ont déjà participé certains des meilleurs
joueuses et joueurs actuels.
Créée en 2008 à Genève par Elena et
Guennady Timtchenko, la Fondation Neva
a pour mission de favoriser le rayonnement
de la culture russe auprès d’un public francophone, notamment par le biais d’échanges
interculturels. Elle initie et soutient des
projets dans trois grands domaines: la
culture, le sport et l’éducation.
neva-fondation.org
WE LOVE NOTES AS MUCH
AS WE LOVE NUMBERS.
IS THAT MUSIC TO YOUR EARS?
>> Discover our commitment to music at
juliusbaer.com/sponsoring
Julius Baer is proud to be the main sponsor of the Verbier Festival.
Julius Baer is the leading Swiss private banking group and present in some 50 locations worldwide. From Dubai, Frankfurt, Geneva,
Guernsey, Hong Kong, London, Lugano, Monaco, Montevideo, Moscow, Mumbai, Nassau, Singapore to Zurich (head office).
© nicolas brodard
© nicolas brodard
Fondation Neva Chess @ Verbier Festival, Vladimir Kramnik vs les artistes du Festival, 31 juillet 2016
sponsors principaux
Impressum
institutions
Le festival au Quotidien
Publication officielle du Verbier
Festival 2016
Le Canton
du Valais
encourage
la culture
Der Kanton
Wallis
fördert Kultur
Le Canton
du Valais
encourage
la culture
Der Kanton
Wallis
fördert Kultur
Le Canton
du Valais
encourage
la culture
Der Kanton
Wallis
fördert Kultur
Le Canton
du Valais
encourage
la culture
Der Kanton
Wallis
fördert Kultur
co-sponsors
coordination
Marion Grossiord, Florence Dozol
Rédaction
Laurent Vilarem (rédacteur en chef )
Albina Belabiod
Michèle Larivière
Le Canton
du Valais
encourage
la culture
Der Kanton
Wallis
fördert Kultur
Photographie
Aline Paley, Nicolas Brodard
partenaires philanthropiques
Anonymes
Tabor Foundation
Margarita Louis-Dreyfus
La Chanterelle,
association culturelle
Eduard Wulfson
Conception
Blossom Communication, Genève
Réalisation
Fresh Leaf Charitable
Foundation
PIM Sportsguide SA
Porter Foundation
International Music &
Art Foundation
Impression
Fondation
Elena Rybolovleva
Société Gustav Mahler
de Genève
Fondation Juchum
Manz Privacy Hotels
Imprimé à Verbier par Publiprint
partenaires locaux
partenaires
Urfer Group SA
Official Cars
partenaires média
Tél. 027 771 11 66
www.agence-eugster.ch
[email protected]
Tél. 027 771 67 67
www.bessonimmobilier.ch
[email protected]
Tél. 043 810 91 91
www.interhome.ch
[email protected]
7 | le festival au quotidien
au progr amme demain
points forts
MARDI 2 AOûT
Academy
09h30 | TéléVerbier *
Academy
Master class de piano avec
Sergei Babayan
Master class de violoncelle avec
Laurence Lesser
09h30 | Chalet d’Adrien * Academy
Master class de violon avec
Pamela Frank
09h30 | Hôtel de la Poste *Academy
10h00 | École de la Comba Discovery
Atelier enfants: let’s dance
Découverte de la danse, du corps, de l’espace
et de l’expression en musique à l’école de la
Comba, salle de la Fanfare (4-6 ans, gratuit)
11h00 | Église Lise DE LA SALLE Piano
Ferruccio Busoni (1866-1924)
Maurice Ravel (1875-1937)
Claude Debussy (1862-1918)
Johannes Brahms (1833-1897)
Fin du concert à 13h00
Master class d’opéra avec
Louis Scheeder
Academy
14h00 | École de la Comba Discovery
Atelier enfants: let’s dance
Découverte de la danse, du corps, de l’espace
et de l’expression en musique à l’école de la
Comba, salle de la Fanfare (7-10 ans, gratuit)
14h00 | Chalet Orny Discovery
Conversation: Laurence Lesser with
Stephen Johnson
(in English, free entrance)
16h30 | Cinéma *
Dianne REEVES Chant
avec
Peter MARTIN Piano
Romero LUBAMBO Guitare
Reginald VEAL Contrebasse
Terreon GULLY Batterie et percussions
Jazz
Fin du concert à 20h15 (sans entracte)
20h00 | Église
Master class d’alto avec
Tabea Zimmermann
13h30 | Cinéma *
19h00 | Salle des Combins
Academy
«La Verbier Festival Academy présente»
Liana ISAKADZE Violon et Direction
Alexander KNIAZEV Violoncelle
Katia SKANAVI Piano
WORLD CHAMBER ENSEMBLE
VIRTUOSIS:
David BURNET,
Elena GONASHVILI,
Artur KAGANOVSKIY,
Mariam MACHAIDZE,
Alissa MARGULIS,
Nina MELIKICHVILI,
Aiman MUSSAKHADJAEVA,
Igor PIKAYZEN,
Anna SAVKINA Violon
Eszter KAGANOVSKIY,
Alexei LUDEVIG Alto
Alexandre TCHIDJAVADZÉ,
Elizabeth WILSON Violoncelle
Le Verbier Festival est le rendez-vous
pour découvrir les jeunes talents pleins
de promesses. Lise de la Salle en est
un. Ne manquez pas son concert de
11h00 à l’Église pour apprécier sa technique hors pair et son toucher élégant !
Voyage de l’autre côté de l’océan avec
la chanteuse américaine Dianne
Reeves. A 19h00 à la Salle des
Combins, standards de jazz et rythmes
pop ou afro-brésiliens vous feront
danser !
Le violon de Liana Isakadze, pour la
première fois à Verbier, parcourra un
champ large d’émotions: Prokofiev et
Chostakovitch pour sonder la profondeur de l’âme, Vivaldi, Tchaïkovski et
Saint-Saëns, pour chanter l’énergie
créatrice et virtuose.
© Marco Borggreve
09h30 | Chalet Orny *
Émotions
garanties !
Sergueï Prokofiev (1891-1953)
Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
Antonio Vivaldi (1678-1741)
Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)
Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Fin du concert à 22h15
20h30 | Hangar
Lise de la Salle
Federico Monetta Quartet
( jazz, entrée libre)
23h00 | Église
Fenêtre sur Orchestre
Fest’Off
Orchestras
*Accès sur présentation du Learning Pass
ou entrée libre pour les Amis du Verbier
Festival, les détenteurs d’un billet de concert
du jour et les jeunes de moins de 16 ans.
Dianne Reeves
billetterie
Des billets pour la plupart des concerts
sont encore disponibles !
• Billetterie principale du Festival
Route de Verbier Station 88
9h30-12h00 et 14h00-19h00
• verbierfestival.com
site sécurisé
• +41 (0)848 771 882
9h30-12h00 et 14h00-19h00
8 | le festival au quotidien
Un guichet du soir vous attend également entre 18h00 et 19h00 à la Salle des
Combins.
Le Blog du Festival
Découvrez les coulisses du Festival,
des vidéos des artistes, les photos des
concerts et toutes les informations de
dernière minute sur le blog du Festival
verbierfestival.tumblr.com
Infoservices: +41 (0)27 775 24 44
Liana Isakadze

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