Examens réorganisés et unifiés pour les pros de l`immobilier

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24 heures | Vendredi 30 août 2013
Formation
Examens réorganisés et unifiés
pour les pros de l’immobilier
Actuellement, chaque
association professionnelle dirige ses propres
examens. Dès 2014,
un secrétariat national
unifié en aura la responsabilité
fond, il y a celui de la forme. Les milieux romands n’ont aucun intérêt à
se faire imposer des examens conçus
à Zurich, ne fût-ce qu’en matière de
documentation.»
Cours pas modifiés
L
es deux associations regroupant les professionnels de l’immobilier, le
SVIT Suisse et l’USPI
Suisse, ont trouvé une solution pour l’organisation future des
examens de leur branche. Dès le 1er
mars 2014, tous les examens seront
mis sur pied par un seul secrétariat
d’examens unifié à l’échelle nationale. D’ici là, d’entente avec le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI), qui
a patronné la conclusion de cet accord, les examens déjà programmés
seront une dernière fois gérés par les
deux secrétariats distincts existant à
l’heure actuelle en Suisse romande. Il
s’agit des examens conduisant au diplôme fédéral d’administrateur de
biens immobiliers et du brevet fédéral de gérant.
Situation boiteuse
Ainsi prendra fin une situation pour
le moins boiteuse et illogique qui faisait de l’immobilier un cas spécial
dans le domaine de la formation professionnelle. Jusqu’à présent, l’USPI
et le SVIT, tous deux fortement engagés dans la formation professionnelle
de leurs membres, organisaient chacun ses examens, qui en Suisse romande, qui en Suisse alémanique, à
des dates différentes et sur la base
d’épreuves distinctes, appliquant aux
corrections des épreuves ses barèmes
propres. Cette anomalie était devenue source de conflit lorsque le SVIT,
l’association d’origine suisse alémanique, a essaimé en Suisse romande et,
forte de sa couverture nationale, a
revendiqué la responsabilité de l’organisation des examens pour l’ensemble du pays. Désormais, les critères d’attribution des titres fédéraux
sont uniformisés sur l’ensemble du
territoire helvétique.
Cette réforme est aussi la conséquence logique de la mise en vigueur
de cinq nouveaux règlements qui in-
La refonte prévue des examens ne touchera pas les cours de
formation eux-mêmes (ici, dans les locaux de l’USPI à Genève).
MAGALI GIRARDIN
troduisent, entre autres, une formation plus courte et moins onéreuse,
des exigences plus pointues, mais en
même temps un accès au diplôme
fédéral plus facile.
Aussi bien Marc Comina (secrétaire
général de SVIT Romandie) qu’Antoine Chappuis (secrétaire patronal,
USPI-Formation) se félicitent qu’un
accord ait été trouvé qui, apparemment, les satisfait l’un et l’autre, en
particulier pour ce qui concerne le
fonctionnement des commissions
d’examens. En effet, une commission
d’examens nationale unique doit être
instituée pour chacune des cinq
orientations de la branche immobilière (gérance, courtage, promotion,
estimation et promotion de biens).
Elles compteront sept membres:
deux de l’USPI (des Romands) et cinq
du SVIT (un Romand, un Tessinois et
trois Alémaniques).
«Ainsi, les Latins constitueront plus
de la moitié des membres de chacune
des commissions, note Antoine Chappuis. Cette situation n’est pas anodine car la perception des problèmes
touchant l’immobilier n’est pas la
même de part et d’autre de la Sarine.
Voyez le droit du bail. Son application
demande des connaissances juridiques plus pointues en Suisse ro-
mande, où les contestations sont nettement plus nombreuses qu’en
Suisse alémanique, par exemple à
propos du loyer initial. Il en va de
même avec tout ce qui touche à la
démolition et à la transformation des
immeubles d’habitation (LDTR). Il est
donc important que ces domaines occupent leur juste place aussi bien au
niveau des cours qu’à celui des examens. Et, à côté de ce problème de
La refonte des examens ne touche
pas les cours de formation eux-mêmes, qui demeurent l’apanage des
deux associations professionnelles.
D’un côté, l’USPI peut se prévaloir
d’une expérience dans ce domaine
d’une quarantaine d’années, alors
qu’elle était encore Société cantonale
des régisseurs et qu’elle jouait les
pionniers en la matière. Au fil des
années, elle a développé un système
pyramidal avec une douzaine de formations de base, les cinq formations
faisant l’objet de la nouvelle réglementation et le diplôme fédéral.
Quelque 700 à 800 étudiants et une
centaine de professeurs sont recensés cette année.
Le schéma de la formation ne diffère
guère du côté du SVIT, où Marc Comina met en exergue non seulement
la forte fréquentation des cours, mais
aussi un taux de réussite particulièrement élevé aux examens. Même succès avec les séminaires, organisés régulièrement depuis 2007 et qui ont
fortement contribué à renforcer
l’image de l’association.
Etienne Oppliger
www.uspi-formation.ch
www.svit-school.ch
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