Géothermie profonde assistée, un potentiel nouveau d
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Géothermie profonde assistée, un potentiel nouveau d
N°42 Mars 2006 EAUX SOUTERRAINES Assurer le suivi des nappes d’eau souterraine POITOU-CHARENTES Stocker les « déchets ultimes » MAYOTTE Surveiller l’activité sismique et acquérir de nouvelles données BRETAGNE Identifier et gérer la ressource en eau souterraine POLLUTION AU MERCURE Études d’impact sanitaire et environnemental UNE DATE A RETENIR Du 30 mai au 1er juin 2006 à DIJON, colloque international d’hydrogéologie organisé par le BRGM et l’AIH sur « La gestion des grands aquifères ». Contact : Laurence Chery http://aih.brgm.fr BRGM Editions Viennent de paraître : •«Aquifères & eaux souterraines en France» 950 pages. Prix de vente public : 195 € •«Qualité des eaux souterraines» 240 pages. Prix de vente public : 42 € •Le numéro 3 de la revue «Enjeux des Géosciences» consacré au «Changement climatique». Téléchargeable gratuitement sur www.brgm.fr Contact : Danièle ROBLIN Direction de la Communication et des Editions Tél : 02 38 64 39 76 Fax : 02 38 64 32 66 e-mail : [email protected] 3,avenue Claude Guillemin BP 6009 - 45060 ORLEANS Cedex 2 Géothermie profonde assistée, un potentiel nouveau d’énergie et de chaleur à explorer La géothermie profonde assistée consiste à améliorer la connaissance des potentiels d’énergie géothermale par l’utilisation de techniques d’investigation géophysique et la mise en valeur des ressources pour la production de chaleur ou d’électricité grâce à des procédés innovants de stimulations hydrauliques et chimique qui favorisent la circulation des fluides. Le BRGM coordonne le réseau ENGINE (Enhanced Geothermal Innovative Network for Europe) qui rassemble 31 partenaires (établissements de recherche ou entreprises) représentant 16 pays européens. Ce réseau est doté par la Commission européenne d’un financement de 2 M€ pour une durée de 30 mois. Le but d’Engine : dresser un état des connaissances, des méthodes et des outils d’exploration et d’exploitation pour promouvoir la géothermie profonde assistée. En outre, un des objectifs prioritaires du réseau est de renforcer les liens entre équipes de R&D, partenaires industriels, agences d’objectifs et investisseurs. A l’issue de cette action de coordination, un état de l’art sera ainsi disponible sur : •les méthodes géophysiques d’exploration (sismique, magnétotellurique,électrique) et les techniques de forage (à plus de 1000 m de profondeur) (laser, micro-drill…). Il s’agit de dégager, pour un contexte géologique donné, les méthodes et outils les plus adaptés à la connaissance de la ressource en respectant les impératifs de coûts et de délais. •les techniques d’exploitation de la ressource pour optimiser l’extraction de l’énergie du sous-sol : stimulations hydrauliques, traceurs pour appréhender la circulation de l’eau, sismique pour suivre l’évolution des fluides dans les roches. Transposition des acquis de la recherche menée à Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin) à d’autres champs géothermiques tels Bouillante en Guadeloupe et Larderello en Italie pour permettre l’utilisation de ressources non conventionnelles (accès à des fluides supercritiques, d’une température supérieure à 400 °C, emmagasinés au-dessus des chambres magmatiques des volcans actifs,comme dans les réservoirs d’Islande, développement d’instrumentations adaptées à des conditions extrêmes. •les impacts sociaux, économiques et environnementaux des installations de géothermie profonde assistée. http://engine.brgm.fr EAUX SOUTERRAINES MAYOTTE Assurer le suivi des nappes d’eau souterraine Surveiller l’activité sismique et acquérir de nouvelles données Le BRGM, pour le compte du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, assure le suivi régulier de l’état quantitatif des grandes nappes d’eau souterraine Le BRGM a installé deux stations de mesures dans le cadre du Réseau Accélérométrique Permanent (RAP). Il est plus particulièrement chargé de gérer la banque nationale de données ADES (Accès aux données des eaux souterraines) : www.ades.eaufrance.fr et participe également à la réalisation du Bulletin mensuel de situation hydrologique de la France (BSH), consultable sur le site : www.eaufrance.fr C’est dans ce cadre que le BRGM réalise, 9 fois par an, une synthèse cartographique de l’état des nappes et principalement de celles utilisées pour la fourniture d’eau potable ainsi que pour les besoins de l’agriculture et de l’industrie. Trois cents points de mesure (réseau piézométrique patrimonial) contribuent à cette information, les données étant automatiquement transmises au BRGM. Ces synthèses périodiques sont des outils essentiels pour les acteurs de l’eau (services de l’Etat, préfets, collectivités et structures gestionnaires de l’eau). Pour en savoir plus : www.brgm.fr Ce matériel, le premier de ce type dans l’Océan Indien est financé par le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable ; il fait partie du réseau qui couvre l’ensemble du territoire national (environ 70 stations en métropole, 20 aux Antilles et désormais 2 dans l’Océan Indien). L’objectif du RAP : www.rap.obs.ujf-grenoble.fr est de surveiller le territoire et de fournir des informations fiables pour le génie parasismique (source sismique,phénomène de propagation et d’atténuation des ondes…). La collecte et la gestion des données sont assurées par le BRGM BRETAGNE Identifier et gérer la ressource en eau souterraine Le Programme Silures mis en œuvre par le BRGM vise à optimiser la gestion des eaux souterraines de Bretagne. POITOU-CHARENTES Stocker les « déchets ultimes » Dans les Deux-Sèvres, le BRGM a réalisé pour le Conseil général un travail d’actualisation cartographique visant à définir des zones favorables à l’implantation d’un centre de stockage de déchets ultimes. En effet une réglementation très stricte encadre les conditions de ce type de stockage : nécessité de la présence d’une couche d’argile (pour garantir l’imperméabilité du terrain) •absence d’une nappe d’eau proche de la surface. Le croisement des données géologiques, hydrogéologiques et des contraintes environnementales à conduit à établir une carte de synthèse destinées à faciliter l’aide à la décision. Transposable, cette démarche a été proposée au département de la Charente. Silures pour « Système d’Information pour la localisation et l’utilisation des ressources en eaux souterraines » est un programme du BRGM conduit en partenariat avec le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, l’Agence de l’Eau LoireBretagne, le Conseil régional de Bretagne et les Départements des Côtes d’Armor, du Finistère et du Morbihan. Silures vise à créer une base données (à partir du croisement de plusieurs types d’informations) afin de cartographier les grands aquifères et de modéliser leur fonctionnement (écoulement, renouvellement…). « Silures Bassins Versants » est une déclinaison en cartographies détaillées destinées à présenter la géométrie des nappes d’eau et les volumes d’eau stockés. Enfin, « Silures Suivi » a consisté à mettre en place un réseau piézométrique de suivi des nappes d’eau souterraine ; 42 piézomètres mesurent désormais en permanence le niveau des nappes bretonnes et transmettent automatiquement les données au BRGM. POLLUTION AU MERCURE Études d’impact environnemental sanitaire et Le BRGM a été mandaté par l’Onudi (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel) pour réaliser des études environnementales et épidémiologiques. Les travaux menés au Soudan, au Zimbabwe et au Laos ont conduit à évaluer les conséquences de l’utilisation du mercure lors des opérations de récupération de l’or sur les sites d’orpaillage. Ils ont mis en évidence l’étendue des pollutions et les niveaux de contaminations des populations locales. Les enseignements ont été assortis d’un ensemble de recommandations visant à limiter ( voire à supprimer) l’utilisation du mercure. Une date à retenir Du 30 mai au 1er juin au Palais des Congrès de Dijon,, le BRGM et l’AIH (Association Internationale des Hydrogéologues) organisent, à l’occasion du 150ème anniversaire de la loi de Darcy (loi sur un les vitesses d’écoulement, colloque international sur « La gestion des grands aquifères ». Ce colloque, qui accueillera quelque 300 spécialistes mondiaux, est organisé autour de cinq thèmes : connaissance des réservoirs, modélisation, vulnérabilité et protection contre les pollutions, réseaux de surveillance de la quantité et de la qualité et exploitation raisonnée de la ressource. http://aih.brgm.fr (Laurence Chery) Point presse : le 30 mai.