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JOURNAL D’EBEN-HÉZER LAUSANNE – NUMÉRO 12 – MAI 2010 L a Der Jubilé de la Musicothérapie Le jeudi 4 novembre 2010, nous fêterons les 25 ans de la musicothérapie Des musicothérapeutes de toute la Suisse viendront partager leurs expériences Démonstration du « Sound-Beam » Buffet Découvrez le programme détaillé dans le prochain Puck Mon aventure à la Cafét... pages 4-5 Clair de lune en raquettes... pages 16-17 Vie amoureuse, amour de vie... pages 20-23 Sommaire Edito Portrait animalier « Ma chatte Dunga » par Josy Piaget Portrait Kalam à la Cafét par Kalam Passion Les Mangas selon Aurélie Planche Voyage Camp Intergroupe au Maroc 2010 Les contes de fées existent-ils vraiment ? 1 2-3 4-5 6-7 8-9 10-11 Encart à détacher Soirée rouge par Françoise Dewarrat 12-13 Reportage Le Japon vu par Omer Freudiger 14-15 Sortie Raconte-moi sur la lune ! par Véronique Nemeth 16-17 Portrait animalier Ma passion pour les dauphins par Corine Berthoud 18-19 Qui sont-ils ? Les nouveaux chefs-ffes de secteur par Aurélie Vervatidis La Der Annonce musicothéraphie Adresse de rédaction, correspondance: Centre de loisirs Fondation Eben-Hézer Eben-Hézer Lausanne Ch. de Rovéréaz 18 1012 Lausanne Tél. 021 651 02 65 Fax 021 651 02 07 www.eben-hezer.ch Ont collaboré à ce numéro Groupe Arrivée du groupe Zénith dans l’institution par David Burnier Biographie Christian ou le secret du bonheur par Françoise Dewarrat Le Puck numéro 12 Mai 2010 20 à 23 Josy Piaget Aurélie Planche Omer Freudiger David Burnier Charles Mermaz Patrice Barbey Kalam Arnold Roberto Mansutti Pierre-Alain Devaud Montserrat Camilotto Christine David Samuel Aguet Véronique Nemeth Corine Berthoud Christian Vago Jacques Baud Marcos Flores Sylvain Lafaille Karin Hintermeister Pablo Achi Isabelle-Betty Santos Pascal Greppin Laura Teijeiro Groupe de rédaction André Gex Sandrine Zaugg Françoise Dewarrat Danièle Allaz José Albiol Laurent Jaussi Alba Garcia Sylvie Crosset-Perrotin Aurélie Vervatidis e-mail [email protected] 24-25 Mise en page et impression Edito L es grands penseurs de ce monde s’accordent à dire que « tout est langage », comme l’exprime le titre d’un écrit de Françoise Dolto. Qu’à travers l’expression, quelle soit verbale ou corporelle, l’autre perçoit un message. Mais le perçoit-il vraiment comme nous souhaitions l’exprimer ? Avonsnous été assez clair, avons-nous utilisé les mots adéquats ? Il n’y a qu’une seule manière de le savoir, communiquer encore. Il y a tout à communiquer et tout à construire. Il est aussi de notre responsabilité de transmettre la valeur de la connaissance. Martin Luther King, dans l’un de ses livres, dit : « La sincérité et la conscience en elles-mêmes ne suffisent pas. L’histoire a prouvé que ces nobles vertus peuvent dégénérer en vices tragiques. Rien au monde n’est plus dangereux que la sincérité dans l’ignorance et la stupidité dans la conscience. (…) Jamais elle (il parle de l’Eglise) ne doit se lasser de rappeler aux hommes qu’ils ont la responsabilité morale d’être intelligents. » Dans ce sens, je pense qu’il est aussi de notre responsabilité à tous, nous qui travaillons au sein d’une même institution, de se souvenir que chacun a le droit à l’accès aux connaissances. Et que bien des fois nous nous retrouvons face à notre ignorance. Mais est-ce alors un grave manquement que de ne pas savoir ? Que de se renseigner auprès d’autrui ou de s’instruire ? Serait-on alors incompétent, incapable ? Ce qui serait plus grave encore, c’est de ne pas s’avouer cette ignorance, de faire semblant. Nous essayons tous d’accompagner au mieux les personnes avec qui nous travaillons. Et ce sont ces personnes-là précisément qui ont besoin de savoir, de comprendre. Elles nous interrogent, nous bousculent, pour trouver des réponses, 1 pour mieux comprendre la place que nous occupons, notre rôle auprès d’elles et peutêtre aussi pour entendre pourquoi elles sont là. Pourquoi suis-je différent ? A titre d’exemple, je citerai une résidente atteinte de trisomie 21 qui a été éduquée dans une parfaite connaissance de son handicap. Depuis toute petite, elle a su son handicap et, de ce fait, elle l’a compris et accepté. La communication a été faite et bien faite. Maintenant, elle est capable de répondre à ses interlocuteurs, souvent bien plus mal à l’aise qu’elle face à son handicap, qu’elle n’est pas « mongolienne, mais trisomique 21 » et que « ce n’est pas de ma faute, je suis née comme ça ». « Mes parents ont pleuré lorsque je suis née et après, lorsqu’ils ont vu mon sourire, ils étaient heureux.» « Je ne vois pas ce qu’il y a à cacher, à partir du moment où nous assumons nos agirs et nos contradictions. C’est cela, être adulte, ce n’est pas être parfait. » (Françoise Dolto) L’accueil fait aussi partie de cette communication. Dans l’accueil, nous communiquons à l’autre qu’il est le bienvenu, qu’il a sa place parmi nous, qu’il est considéré. Tour à tour, nous accueillons de nouveaux résidents, de nouveaux collègues, de nouvelles personnes. Dernièrement, l’institution a accueillis six nouveaux chefs-ffes pour le secteur éducatif et deux pour le secteur des ateliers. Ont-ils trouvé bon accueil ? Je l’espère, mais à cette interrogation, il n’y a qu’eux qui pourraient répondre. Alors Bienvenue aux nouveaux arrivants, quels qu’ils soient, et bonne route ! Aurélie Vervatidis Portrait animalier par Josy Piaget « Ma chatte Dunga » Q uand j’ai perdu ma chienne caniche prénommée Mara, le 26 mars 1996, j’ai attendu douze ans pour avoir ma petite chatte Dunga (se prononce Dounja), grâce à Monsieur Lafaille. En effet, son vétérinaire, qui est un ami habitant à Echallens, me l’a offerte; elle avait trois mois, maintenant, elle en a dix-neuf. Elle est adorable. J’ai pu l’éduquer. Elle sait que quand elle fait des bêtises; je vais la gronder et lui dire: – Qu’est-ce que tu as fait ? Elle le sait très bien, parce qu’elle va se cacher sous le canapé. Au bout d’un moment, elle me guigne, comme si elle voulait me demander si elle pouvait dire : – Je peux revenir ? Quand je mange un yaourt, du jambon, du roasbeef, du beurre et du fromage, elle est avant moi devant le frigo, puis elle miaule pour dire : – Et puis moi ? Quand je rentre chez moi, elle m’attend derrière la porte (à part si je l’ai grondée avant de partir). Quand j’enlève mes baskets, elle me tire les lacets et elle se roule par terre avec eux. En premier lieu, elle regarde dans mon sac à commissions s’il y a quelque chose pour elle en y mettant carrément la tête. Ensuite, elle a vu tout ce qu’elle voulait voir et du coup, elle court chercher sa balle et elle me la met devant mes pieds pour que je joue avec elle. 2 Le matin, elle se met entre mes jambes quand je me lave. Puis quand elle veut sortir, elle vient à tout moment me chercher : elle s’assied et miaule. Je ne la donnerais pas pour tout l’or du monde. Mais s’il devait m’arriver quelque chose, je souhaiterais qu’elle soit confiée aux bons soins de Sylvain Lafaille, car je ne veux pas qu’elle aille ailleurs, et surtout pas à la SPA. Même s’ils s’en occupent très bien, je ne saurai pas par qui elle serait adoptée ni où elle irait. Je ne veux pas qu’elle soit malheureuse, ou bien qu’elle sorte et qu’elle disparaisse et soit écrasée ou volée, puis maltraitée. Sa présence est une agréable compagnie : elle me fait me sentir moins seule, elle m’apporte de l’affection et me donne envie de rentrer plus vite, car je sais qu’elle m’attend. Je suis vraiment contente de vous avoir parlé de Dunga et je souhaite que vous ayez eu du plaisir à lire mon article ! 3 Portrait Kalam à la Cafét, par Kalam J’ habite à la Vie-là depuis onze ans, et je travaille aux ateliers de la Fondation EbenHézer depuis huit ans. Il y a une année, j’ai fait la demande pour travailler à La Prairie, et on m’a proposé ce nouveau travail à la cafétéria. J’y suis depuis le 16 février 2009. Mes journées se déroulent comme suit : je commence à 7 h 30, je vérifie s’il y a du café dans la machine, du sucre, de la crème et du thé en suffisance pour la journée. Je complète les tasses à café, je nettoie les tables et m’occupe de la vaisselle. Ensuite, je fais le tour des salles de colloque (nettoyage, bouteilles d’eau et gobelets). Puis, s’il y a des véhicules (bus) à vérifier, je m’occupe du nettoyage, vérifier les niveaux etc. sous le contrôle de Lisardo. J’aime beaucoup mon nouveau travail ; il m’a permis de découvrir de nouvelles activités et surtout, ce que j’apprécie le plus, c’est d’être en contact avec les gens. J’ai quelques responsabilités que je prends très au sérieux. C’est un travail varié et j’aime beaucoup travailler avec Adela, Lisardo, Aristide et André qui s’occupent bien de moi, et moi je les chouchoute. J’aime mon nouveau travail, d’ailleurs, depuis on m’appelle le « Patron de la Cafét ». 4 5 Passion Les Mangas selon Aurélie Planche S alut à toutes et à tous ! Je m’appelle Aurélie Planche et j’adore les mangas, celui-là en particulier. C’est l’histoire de Naruto, dans lequel on a enfermé, lorsqu’il était enfant, un démon. Tout le village a fait la promesse de ne pas révéler ce secret aux enfants du village. Naruto est arrivé à devenir un « ninja » (c’est-à-dire un combattant pour la paix, prêt à donner sa vie pour sauver quelqu’un). Avec des compagnons de grande valeur, il va risquer sa vie pour sauver Sasuke qui est en même temps son meilleur ami et son rival. Sakura, la fille dont Naruto est amoureux, est aussi la meilleure amie de Sasuke. 6 Je vais vous raconter l’histoire de Naruto Naruto est un enfant qui a beaucoup souffert de la solitude à cause du démon Renard qui habite en lui. Il n’a ni mère, ni père, il vit seul. Au début de l’histoire, il n’a aucun ami à cause de son démon. Il y a longtemps, les villageois ont fait la promesse de ne jamais révéler la vérité sur Naruto à leurs enfants. Quand Naruto a eu 6 ans, tous les parents ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas laisser ce monstre devenir un «Ninja». A 12 ans, Naruto commence à se faire des amis. Il va même tomber amoureux d’une fille qui s’appelle Sakura. 7 Voyage Camp Intergroupe au Maroc 2010 Les contes de fées existent-ils vraiment ? E n tout cas, la magie de ce camp au Maroc aura opéré. Enivrante mer, goûts exquis, paysages mystérieux, souvenirs indélébiles... Malgré une organisation soutenue avant le départ et une attention de tous les instants sur le terrain, chacun a su trouver ses repères et s’installer dans la magnifique Riyad qui nous a accueillis. Tout était fait pour que nous nous sentions comme à la maison ! Bien que les trajets des excursions organisées aient été un peu longs, le déplacement en valait chaque fois la peine. Quelques pleurs, beaucoup de rires, des découvertes étonnantes, ce voyage au Maroc restera pour chacun une expérience marquante et unifiante. Partir avec les voisins de groupe que nous croisons de temps à autre pendant l’année nous aura permis de nous rapprocher un peu plus les uns des autres et de mieux nous connaître. Chacun s’est dévoilé sous un autre jour et a su s’adapter à ce contexte pourtant si dépaysant. Pari gagné, donc! Et s’il fallait le refaire ? «Oh! oui, j’y retournerais avec les mêmes groupes ! » me dit Roberto. « Ce que j’ai préféré, ce sont les sorties en ville.» Samuel « J’étais contente d’avoir pu caresser un chameau, mais j’ai eu un peu peur de monter dessus. Après ça, nous avons mangé une saucisse et une tajine. Je me souviens qu’on a marché sur la plage et marqué son prénom sur le sable. J’ai vu des cascades et il y avait des singes. Au musée, il y avait vingt-quatre mariages, vingt-quatre hommes et vingt-quatre femmes. J’arrête pas de penser au mariage depuis. On dormait bien, on rigolait avec Jasmine, on dormait ensemble. Dans l’avion, j’ai eu un peu peur parce qu’il bougeait, mais ça va ! On a bien mangé au restaurant, le poulet au citron était mon préféré et sinon à la Riyad, deux femmes faisaient à manger. Le vendredi, il y a eu une fête ; il y avait des musiciens et on a dansé. Quelques souvenirs ? «Nous avons visité les cascades et vu l’océan à Essaouira. Nous avons aussi été au marché à la place Jama El Fna où j’ai acheté un sac à mon amie. Puis nous avons visité le jardin Majorelle (ou Majorette, selon certains !) avec ses bambous, ses poissons, ses plantes et ses tableaux. Le soir au restaurant, j’ai goûté la tajine de poulet avec des légumes.» Roberto «Ce que j’ai bien aimé ce sont les souks. » Christine «J’ai aimé danser avec Hassan le dernier soir au Riyad et les souks où j’ai acheté mon sac noir avec Laura. C’était impressionnant le monde qui s’y promenait. Nous avons fait aussi des photos au bord de la mer sur la plage, cela m’a beaucoup plu. J’ai créé un lien fort avec les filles en blouse blanche qui faisaient la vaisselle (et le repas !). Ce qui m’a dérangé, c’est qu’il y avait quelqu’un qui ronflait dans ma chambre!» Pierre-Alain Comment on danse au Maroc ? Avec le ventre et les bras. Et pour dire au revoir on dit Besse Lama. Et bonjour ? Salakum ! » Montserrat Propos recueillis par Vervatidis Aurélie Photos : Greppin Pascal, Teijeiro Laura, Vervatidis Aurélie 8 Groupe Arrivée du groupe Zénith dans l’institution N ous souhaitons profiter de cette édition du journal Le Puck afin de nous présenter à l’institution. En effet, cela fait un peu plus d’une année que le groupe Zénith a ouvert ses portes au troisième étage de la Maison Julie Hofmann. Au nom de toute l’équipe, je vais vous présenter brièvement comment s’est déroulée notre arrivée et la manière dont les résidents et les éducateurs ont pu faire connaissance. Je vous dirai également quelle est notre situation aujourd’hui. Nous profiterons de la prochaine édition pour vous montrer un échantillon des activités qui se déroulent à Zénith. Notre arrivée ne s’est pas faite dans les meilleures conditions possibles. En effet, le temps de préparation était restreint et l’équipe éducative n’était pas au complet le 29 mars 2009, premier jour de fonctionnement et arrivée de notre premier résident. Les cinq éducateurs qui forment l’équipe de départ viennent tous de la Maison Julie Hofmann, et se sentent prêts à relever de nombreux défis. Les huit futurs habitants du groupe Zénith proviennent d’horizons différents : deux viennent d’institutions extérieures (Marcella Costantino et Jacques Chaubert) à la Fondation, deux viennent de la subdivision Prairie (Jean-Pierre Cossy et Gilbert Moirandat), et quatre d’autres groupes de vie de la Maison Julie Hofmann (Arnela Cosovic, Ernest Schneuwly, Daniel Nowak et Vladimir Pavlovic). Lors du premier jour, le groupe de vie est presque totalement vide: les tables du séjour et du bureau nous ont été gentiment prêtées, la plupart des chambres sont démunies de lits, bref, tout est à faire. Les grands défis qui se présentent concernent l’accueil des résidents, l’achat de matériel divers puisque le groupe est vide, mais surtout élaborer des concepts d’accompagnement. Notre situation actuelle prouve que l’équipe a fait face aux événements avec pragmatisme, solidarité, et en respectant des priorités. Nous avons choisi de mettre d’abord l’accent sur l’accueil des résidents, afin qu’ils puissent se sentir bien accueillis. Pendant que certains s’occupent d’accueillir les nouveaux habitants, d’autres arpentent le canton afin d’acheter le matériel dont nous avions besoin (matériel de cuisine, canapés, chaises et tables, mobilier de bureau, etc.), tout en essayant de limiter les charges… Malgré toutes les difficultés, nous avons fait des locaux vides un groupe de vie agréable. processus. Le but de cette participation était de les impliquer dans la construction de l’identité du groupe, eux qui y resteront probablement plus longtemps que nous. Dans un premier temps, nous avons demandé aux résidents s’ils avaient des idées ; cette méthode ne fut pas très concluante. En équipe, nous avons sélectionné environ quinze noms potentiels, parmi lesquels beaucoup de noms d’étoiles ; ensuite, nous les avons soumis aux résidents qui ont pu faire leur choix. Une fois le nom accepté par nos supérieurs hiérarchiques, le groupe Z est devenu Zénith. La prochaine fois, je vous parlerai de la vie du groupe, et je laisserai la parole à des membres de notre petite équipe. Concernant les teintes de décoration, les résidents ont été sollicités, afin qu’ils donnent leur avis. Ainsi, les locaux se rapprochent des souhaits des habitants, et ils peuvent s’y sentir le plus à l’aise possible : chez eux, en somme… Au nom de toute l’équipe, je vous remercie de votre attention. Nous nous réjouissons de vous rencontrer lors de votre prochaine visite sur Zénith… La dernière étape significative dont je voudrais vous parler, c’est le choix du nom de groupe. A nouveau, nous avons souhaité que les résidents participent à ce 10 11 Soirée rouge Le 29 janvier dernier avait lieu la très attendue fête rouge organisée par le CDL et qui devait marquer le passage du solstice d’hiver. Mais, en raison de la très redoutée grippe H1N1 et de la crainte de la pandémie, elle avait été reportée à fin janvier. Cette dernière, heureusement, nous a plus fait de peur que de mal, et lors de la fête, elle ne faisait plus partie de nos préoccupations, ni même de nos mémoires. Alors, place au Band d’Eben-Hézer et à tous ceux qui ont vécu ce grand moment festif. Le rouge était partout ! Chacun a joué le jeu et portait, si ce n’est une tenue complète, un petit accessoire de la couleur de la passion. Comme toutes les soirées animées par notre magnifique orchestre et notre DJ attitré Calame, la bonne humeur, le déhanchement de certains et le rythme endiablé d’autres étaient de la partie. Les nombreux participants sont repartis enchantés et avec du rouge plein la tête, les yeux… et le gosier. Reportage Le Japon L e Japon est un archipel formé de quatre îles principales: Honshu, Hokkaido, Kyushu et Shikoku. Le Japon est un pays qui a su lier tradition et modernité. Pour tous ceux qui rêvent d’aller dans ce pays merveilleux, voici quelques éléments utiles qu’il faut savoir pour s’acclimater rapidement, comme par exemple connaître les formules et gestes de politesse. Le salut Tout d’abord, au Japon, on ne se serre pas la main, et on se fait encore moins la bise! Les japonais n’aiment pas tellement le contact physique avec les autres. Ainsi, ils se penchent, plus ou moins bas, selon le statut de la personne. Les hommes se penchent en ayant les bras le long du corps, alors que les femmes ont leurs mains croisées, devant elles. Le savoir-vivre Se déchausser lorsque vous allez chez des gens: vous devez toujours enlever vos chaussures à l’entrée (un petit hall est souvent prévu à cet effet). Vous devez donc marcher dans toute la maison pieds nus ou en chaussettes. Vous pouvez trouver d’autres endroits où il faut se déchausser, comme à l’entrée des temples ou dans les hôtels traditionnels. Le Japon est un pays qui respecte énormément les règles, où le respect d’autrui est très important. Les religions Au Japon, les religions sont nombreuses, et ne sont pas aussi dissociées qu’en Suisse. Un Japonais pourra très bien prier dans deux temples différents, l’important est surtout de croire en quelque chose. Bref, les Japonais aiment bien prier, rien que par respect. On pourra donc rencontrer, par exemple, des catholiques, des protestants, des orthodoxes. Mais deux principales religions gouvernent la plupart de l’archipel, qui sont le shintô (religion d’origine) et le bouddhisme. Le but n’est pas de décrire ces religions (d’autres le font mieux que moi), mais de garder à l’esprit que si vous visitez un temple japonais, quel qu’il soit, il faut faire preuve de respect. 14 Comme je viens de le dire, les Japonais sont très croyants. Dans certaines familles, vous trouverez même des petits temples miniatures, sur une petite table, devant lesquels ils aiment prier. Ils apprécient ainsi avoir leurs petits temples à eux. Parfois, ils font même des offrandes (pour quelqu’un de décédé, par exemple) en posant des fruits devant le temple. Donc, si vous y voyez une orange et une pêche, n’y touchez pas ! Visite d’Akihabara Comme il est difficile de savoir que visiter lorsqu’on n’est jamais allé au Japon ! Voici une idée: moi, un jour, j’aimerais bien visiter le quartier Akihabara. Pour moi, c’est le quartier le plus intéressant, car on y trouve toutes les nouvelles technologies. Akihabara, aussi appelé Electric Town, est un quartier de Tokyo pour les accros de technologies. C’est le quartier électronique à ne surtout pas manquer! Retrouvez cet article au grand complet sur mon blog 15 Vous y trouverez toutes sortes de magasins d’électronique, que ce soit PC, Mac, ipod, appareils photos numériques, caméras, home cinéma, gadgets en tout genre, etc. Beaucoup de touristes y achètent des appareils photos ou caméras numériques. Par exemple, le magasin Yodobashi, qui est le magasin le plus grand du Japon, il est comme la FNAC de Lausanne, mais dix fois plus grand ! Omer Freudiger www.cast.blog.jeuxvideo.com Sortie Raconte-moi sur la lune ! H e oui! Cet appel au clair de lune nous a tentés... Et c’est avec tout plein d’enthousiasme que samedi 16 janvier, nous avons chaussé nos raquettes pour une aventure nocturne dans la montagne. Tania nous a conté des histoires de dame blanche, entre autres, sous la neige, et Nathalie nous a guidés par les bords de la Vièze jusqu’à l’Alpage de They sur la commune de Morgins (VS), où nous nous sommes régalés d’une bonne fondue. Ambiance du tonnerre, chaleureuse et joyeuse ! C’est bien connu, la fondue crée la bonne humeur ! Nathalie nous fait découvr ir un ruisseau dont l’eau Kalam et Corinne écoute nt attentivement... est rouge... Déborah, toujours le sou rire et toujours le mot pour rire! 16 Tania et sa dame blanch e font monter le suspense Kalam dans une longue file silencieuse ! Brr... André, Kalam et Corinne : santé les copains ! dans la nuit! Stéphane en plein effort ! MMhhhhhhhhh... quel rég al! Deborah et Véronique: repues et heureuses! 17 Portrait animalier par Corine Bertoud Ma passion pour les dauphins J’ aime beaucoup ce mammifère, il a l’air gentil et je rêve de nager avec lui. C’est pourquoi j’ai choisi de parler de lui. C’est un mammifère marin qui appartient à l’ordre des cétacés. Où il vit Les dauphins vivent dans les zones tempérées et tropicales des océans autour du globe. Sa nourriture Il se nourrit principalement de poissons (anchois, maquereau commun, mulet, cabot, etc.). Les différents dauphins Il existe trente-deux sortes de dauphins dont les delphinidés (dauphins vivant dans les mers et Exemples de différents dauphins Le dauphin commun (le plus répandu). Il vit dans les eaux tropicales et tempérées. Le dauphin de Risso (le plus balafré). Il vit dans les profondeurs. 18 les océans), et les dauphins d’eau douce appelés platanistidés. Le nombre de petits La femelle donne normalement naissance à un seul petit, d’une longueur d’un mètre. La gestation La gestation dure douze mois et les naissances ont lieu en été. Ses prédateurs Les grands requins (le requin tigre, le requin requiem de sable et le requin bouledogue) sont des prédateurs naturels du grand dauphin. Le comportement Les grands dauphins sont des animaux sociaux. Ils vivent en troupeaux. L’ humain comme prédateur Le grand dauphin est chassé pour sa viande ou parce qu’il est en compétition avec l’humain pour les mêmes poissons. Le béluga (le plus discret). Il vit dans les mers du Pôle Nord. Le dauphin comme ami de l’humain Déjà dans l’Antiquité, les peuples marins prêtaient aux dauphins de multiples exploits, comme guider les bateaux égarés dans la tempête ou sauver les naufragés. Le dauphin d’eau douce (le plus bizarre). Il vit dans le fleuve Amazone. L’interaction directe avec de grands dauphins, la delphinothérapie, est utilisée lors de la thérapie d’adultes et d’enfants handicapés, particulièrement dans les cas d’autisme et de dépression. Le grand dauphin est aussi utilisé dans des opérations de déminage. 19 Biograhie Christian ou le secret du bonheur L orsque Christian m’a fait part de son envie d’écrire son histoire de vie dans notre journal, c’est avec grand enthousiasme que je lui ai répondu: «Mais bien sûr ! ». Il m’a paru évident que ce personnage ayant connu plusieurs générations de directeurs, d’éducateurs, d’animateurs et de camarades devait partager ses souvenirs au sein de notre fondation. Imaginez : il est au crépuscule de sa vie et est arrivé à la Prairie alors qu’il n’était encore qu’un tout jeune homme, il y a 61 ans ! Comment ce monsieur, si attentionné, rempli d’humour, fidèle en amitié et toujours de bonne humeur s’est-il construit, alors que la vie ne l’a pas toujours épargné ? Je suis toujours subjuguée et admirative face à ces exemples que sont certains de nos compagnons. Christian Vago est l’un d’entre eux. Il a traversé le temps dans notre institution avec tout ce que cela implique : non seulement l’accompagnement des résidents a considérablement évolué et ne cesse de changer, mais le nombre exorbitant de professionnels à qui il a dû se référer et s’adapter m’impressionne. Sa façon de vivre, son « être » sont pour moi de réels modèles. Il a su parfaitement tirer parti de ce que la vie lui a appris, laissant ce qui aurait pu l’avoir aigri, rendu colérique ou envieux, sur le côté de sa route. Plus beau encore, il est capable d’aimer sur le long terme, sans oublier les personnes chères à son cœur. Il est positif, doux, ne se plaint jamais et a une capacité d’adaptation extraordinaire à tous les changements, ne laissant en aucun cas la mélancolie le gagner. Bien sûr, il a besoin de reconnaissance et aime nous raconter toutes ses petites histoires, mais c’est pour cela qu’il nous est si précieux. C’est lui qui nous tient au courant de ce qui pourrait nous intéresser : que ce soit l’annonce d’un événement dans la maison, d’une émission de radio ou de télé, l’anniversaire de l’un d’entre nous et même les petites farces qui se passent dans les groupes. Il est non seulement notre messager, mais aussi notre ami. Il s’informe de la santé de nos familles et a toujours un petit mot gentil. Quand les petits tracas de la vie me rattrapent, Christian est l’une de ces personnes à qui je pense et qui me donne la force de « positiver ». Je suis heureuse et fière d’avoir pu lui rendre cet hommage, si minime soit-il, mais tellement important pour moi. Merci, Christian, tu es un être d’exception ! Françoise Dewarrat Suite en pages 22-23 20 21 22 23 Qui sont-ils ? Les nouveaux chefs-ffes de secteur D epuis quelques semaines, six nouveaux collaborateurs se sont installés à EbenHézer. Mais qui sont-ils ? Bravo ! Vous les avez reconnus. En exclusivité pour le Puck, voici nos six nouveaux chefs-ffes du secteur éducatif réuni-e-s. Peut-être avez-vous déjà eu l’occasion de les croiser ou de collaborer avec eux ? Mais saurez-vous déterminer dans quel lieu de la maison ils ont élu domicile ? A vous de jouer... LA PRAIRIE MAISON JULIE HOFMANN Jacques Baud J’apprécie énormément le fait de me trouver dans un lieu de vie. L’aspect « familial » des groupes me plaît comme les échanges avec les différents corps de métier. J’aime aller à la rencontre des résidents. Je respecte aussi beaucoup les différents parcours des collaborateurs qui sont souvent méconnus. Un travail autour de la revalorisation des fonctions est d’ailleurs en cours de réalisation. Cela permettra à chacun de redonner du sens à son travail. D’autre part, le travail global de réorganisation institutionnel a permis de se reposer les bonnes questions, de brasser des idées et de prendre le recul nécessaire pour repartir d’un bon pied. LA PRAIRIE MAISON JULIE HOFMANN Sylvain Lafaille Une résidente m’a fait une remarque un jour. Lorsqu’elle a su que j’avais changé de poste et que j’étais devenu chef de secteur, elle m’a dit que j’étais fou. Trois mois plus tard, elle est revenue me dire qu’elle regrettait que je ne sois plus coordinateur, parce qu’en tout cas, elle ne parlerait pas à un chef !. Ces nouveaux postes de chefs-ffes de secteur sont en construction, et le chemin à faire est encore long. Un souhait particulier ? Monter un groupe de supporters de l’Equipe suisse de football pour le Mondial 2010 qui se déroulera en Afrique du Sud! 24 LA PRAIRIE MAISON JULIE HOFMANN Karin Hintermeister Mes premières impressions ont été plutôt agréables, du fait aussi que nous travaillons au sein d’un lieu de vie. J’apprécie particulièrement l’énergie qui s’en dégage. Il m’a fallu un peu de temps pour trouver mes repères et comprendre les différents codes spécifiques à l’institution, mais j’ai vraiment l’impression d’y avoir trouvé ma place. Je m’intéresse beaucoup au développement du projet institutionnel, car pour moi il est important. Il nous permet de voir plus clairement où nous nous dirigeons tous ensemble LA PRAIRIE MAISON JULIE HOFMANN Marcos Flores J’ai le sentiment que ce poste était une nécessité. Nous remplissons un réel besoin, pour preuve : nos agendas qui ne désemplissent pas! La demande est énorme. Un élément qui vous tient à cœur ? L’accueil des nouveaux collaborateurs et je trouve que cela devrait rester un élément principal. Un souhait, un rêve ? Je souhaiterais mettre en place un moment privilégié qui permettrait aux collaborateurs de se réunir lors d’une séance de tai-chi, et cela deux fois par semaine. Ce groupe permettrait aux collaborateurs de prendre soin d’eux, de ne pas s’oublier. Cette activité s’inscrirait dans l’idée du « prendre soin de soi pour pouvoir mieux prendre soin des autres ». LA PRAIRIE MAISON JULIE HOFMANN Pablo Achi Vos premières impressions en arrivant au sein de l’institution ? Il y a un moment qui m’a marqué: c’est lorsque Michaël, un résident, m’a touché la tête. Depuis que je travaille à Eben-Hézer, je prends mes repas de midi avec les résidents à Cactus et pour moi c’est un vrai plaisir. C’est un peu LE moment privilégié de la journée. Un souhait, un rêve? Oui, je rêverais de partager avec quelques résidents un atelier de yoga. LA PRAIRIE MAISON JULIE HOFMANN Isabelle Betty Santos La création récente de notre poste implique encore quelques ajustements entre les différents niveaux de collaboration. Notre fonction peut parfois paraître intrusive et contrôlante, aussi pour les équipes éducatives qui n’y étaient pas habituées. D’un autre côté, nous révélons des situations qui méritaient d’être traitées. Il est vrai que, de par notre proximité sur le terrain, il nous est possible de relayer et de traiter les problématiques plus rapidement. Du côté des résidents, il semble encore difficile pour eux de définir la place que nous occupons. Quelques anecdotes ? Oui, par exemple, il y a souvent un résident qui se présente à mon bureau pour me demander un billet de 1000 francs (son argent de poche étant de 10 francs). Ou une autre personne qui vient me demander de lui « commander » une copine ! JOURNAL D’EBEN-HÉZER LAUSANNE – NUMÉRO 12 – MAI 2010 L a Der Jubilé de la Musicothérapie Le jeudi 4 novembre 2010, nous fêterons les 25 ans de la musicothérapie Des musicothérapeutes de toute la Suisse viendront partager leurs expériences Démonstration du « Sound-Beam » Buffet Découvrez le programme détaillé dans le prochain Puck Mon aventure à la Cafét... pages 4-5 Clair de lune en raquettes... pages 16-17 Vie amoureuse, amour de vie... pages 20-23