mai 2010

Transcription

mai 2010
JOURNAL D’EBEN-HÉZER LAUSANNE – NUMÉRO 12 – MAI 2010
L a Der
Jubilé de la Musicothérapie
Le jeudi 4 novembre 2010, nous fêterons
les 25 ans de la musicothérapie
Des musicothérapeutes
de toute la Suisse viendront
partager leurs expériences
Démonstration du « Sound-Beam »
Buffet
Découvrez le programme détaillé dans le prochain Puck
Mon aventure
à la Cafét...
pages 4-5
Clair de lune
en raquettes...
pages 16-17
Vie amoureuse,
amour de vie...
pages 20-23
Sommaire
Edito
Portrait animalier
« Ma chatte Dunga »
par Josy Piaget
Portrait
Kalam à la Cafét
par Kalam
Passion
Les Mangas
selon Aurélie Planche
Voyage
Camp Intergroupe au Maroc 2010
Les contes de fées
existent-ils vraiment ?
1
2-3
4-5
6-7
8-9
10-11
Encart à détacher
Soirée rouge
par Françoise Dewarrat
12-13
Reportage
Le Japon
vu par Omer Freudiger
14-15
Sortie
Raconte-moi sur la lune !
par Véronique Nemeth
16-17
Portrait animalier
Ma passion pour les dauphins
par Corine Berthoud
18-19
Qui sont-ils ?
Les nouveaux chefs-ffes
de secteur
par Aurélie Vervatidis
La Der
Annonce musicothéraphie
Adresse de rédaction, correspondance:
Centre de loisirs
Fondation Eben-Hézer
Eben-Hézer Lausanne
Ch. de Rovéréaz 18
1012 Lausanne
Tél. 021 651 02 65
Fax 021 651 02 07
www.eben-hezer.ch
Ont collaboré à ce numéro
Groupe
Arrivée du groupe Zénith
dans l’institution
par David Burnier
Biographie
Christian ou le secret
du bonheur
par Françoise Dewarrat
Le Puck numéro 12
Mai 2010
20 à 23
Josy Piaget
Aurélie Planche
Omer Freudiger
David Burnier
Charles Mermaz
Patrice Barbey
Kalam Arnold
Roberto Mansutti
Pierre-Alain Devaud
Montserrat Camilotto
Christine David
Samuel Aguet
Véronique Nemeth
Corine Berthoud
Christian Vago
Jacques Baud
Marcos Flores
Sylvain Lafaille
Karin Hintermeister
Pablo Achi
Isabelle-Betty Santos
Pascal Greppin
Laura Teijeiro
Groupe de rédaction
André Gex
Sandrine Zaugg
Françoise Dewarrat
Danièle Allaz
José Albiol
Laurent Jaussi
Alba Garcia
Sylvie Crosset-Perrotin
Aurélie Vervatidis
e-mail
[email protected]
24-25
Mise en page
et impression
Edito
L
es grands penseurs de ce monde s’accordent à dire que « tout est langage »,
comme l’exprime le titre d’un écrit de
Françoise Dolto. Qu’à travers l’expression,
quelle soit verbale ou corporelle, l’autre perçoit un message. Mais le perçoit-il vraiment
comme nous souhaitions l’exprimer ? Avonsnous été assez clair, avons-nous utilisé les mots
adéquats ? Il n’y a qu’une seule manière de le
savoir, communiquer encore. Il y a tout à communiquer et tout à construire.
Il est aussi de notre responsabilité de transmettre la valeur de la connaissance. Martin
Luther King, dans l’un de ses livres, dit : « La
sincérité et la conscience en elles-mêmes ne
suffisent pas. L’histoire a prouvé que ces
nobles vertus peuvent dégénérer en vices tragiques. Rien au monde n’est plus dangereux
que la sincérité dans l’ignorance et la stupidité
dans la conscience. (…) Jamais elle (il parle de
l’Eglise) ne doit se lasser de rappeler aux hommes qu’ils ont la responsabilité morale d’être
intelligents. »
Dans ce sens, je pense qu’il est aussi de notre
responsabilité à tous, nous qui travaillons au
sein d’une même institution, de se souvenir
que chacun a le droit à l’accès aux connaissances. Et que bien des fois nous nous retrouvons
face à notre ignorance.
Mais est-ce alors un grave manquement que de
ne pas savoir ? Que de se renseigner auprès
d’autrui ou de s’instruire ? Serait-on alors
incompétent, incapable ? Ce qui serait plus
grave encore, c’est de ne pas s’avouer cette
ignorance, de faire semblant. Nous essayons
tous d’accompagner au mieux les personnes
avec qui nous travaillons. Et ce sont ces personnes-là précisément qui ont besoin de
savoir, de comprendre. Elles nous interrogent,
nous bousculent, pour trouver des réponses,
1
pour mieux comprendre la place que nous
occupons, notre rôle auprès d’elles et peutêtre aussi pour entendre pourquoi elles sont là.
Pourquoi suis-je différent ?
A titre d’exemple, je citerai une résidente
atteinte de trisomie 21 qui a été éduquée dans
une parfaite connaissance de son handicap.
Depuis toute petite, elle a su son handicap et,
de ce fait, elle l’a compris et accepté. La communication a été faite et bien faite. Maintenant,
elle est capable de répondre à ses interlocuteurs, souvent bien plus mal à l’aise qu’elle face
à son handicap, qu’elle n’est pas « mongolienne,
mais trisomique 21 » et que « ce n’est pas de
ma faute, je suis née comme ça ». « Mes parents
ont pleuré lorsque je suis née et après, lorsqu’ils ont vu mon sourire, ils étaient heureux.»
« Je ne vois pas ce qu’il y a à cacher, à partir du
moment où nous assumons nos agirs et nos
contradictions. C’est cela, être adulte, ce n’est
pas être parfait. » (Françoise Dolto)
L’accueil fait aussi partie de cette communication. Dans l’accueil, nous communiquons à
l’autre qu’il est le bienvenu, qu’il a sa place
parmi nous, qu’il est considéré. Tour à tour,
nous accueillons de nouveaux résidents, de
nouveaux collègues, de nouvelles personnes.
Dernièrement, l’institution a accueillis six
nouveaux chefs-ffes pour le secteur éducatif
et deux pour le secteur des ateliers. Ont-ils
trouvé bon accueil ? Je l’espère, mais à cette
interrogation, il n’y a qu’eux qui pourraient
répondre.
Alors Bienvenue aux nouveaux arrivants,
quels qu’ils soient, et bonne route !
Aurélie Vervatidis
Portrait animalier
par Josy Piaget
« Ma chatte Dunga »
Q
uand j’ai perdu ma
chienne caniche prénommée Mara, le 26 mars
1996, j’ai attendu douze
ans pour avoir ma petite
chatte Dunga (se prononce
Dounja), grâce à Monsieur
Lafaille. En effet, son
vétérinaire, qui est un ami
habitant à Echallens, me
l’a offerte; elle avait trois
mois, maintenant, elle en a
dix-neuf.
Elle est adorable. J’ai pu l’éduquer. Elle sait que quand elle fait
des bêtises; je vais la gronder et
lui dire:
– Qu’est-ce que tu as fait ?
Elle le sait très bien, parce qu’elle
va se cacher sous le canapé. Au
bout d’un moment, elle me guigne, comme si elle voulait me
demander si elle pouvait dire :
– Je peux revenir ?
Quand je mange un yaourt, du
jambon, du roasbeef, du beurre
et du fromage, elle est avant moi
devant le frigo, puis elle miaule
pour dire :
– Et puis moi ?
Quand je rentre chez moi, elle
m’attend derrière la porte (à part
si je l’ai grondée avant de partir).
Quand j’enlève mes baskets, elle
me tire les lacets et elle se roule
par terre avec eux. En premier
lieu, elle regarde dans mon sac à
commissions s’il y a quelque
chose pour elle en y mettant carrément la tête. Ensuite, elle a vu
tout ce qu’elle voulait voir et du
coup, elle court chercher sa balle
et elle me la met devant mes
pieds pour que je joue avec elle.
2
Le matin, elle se met entre mes
jambes quand je me lave. Puis
quand elle veut sortir, elle vient
à tout moment me chercher : elle
s’assied et miaule.
Je ne la donnerais pas pour tout
l’or du monde. Mais s’il devait
m’arriver quelque chose, je souhaiterais qu’elle soit confiée aux
bons soins de Sylvain Lafaille, car
je ne veux pas qu’elle aille ailleurs,
et surtout pas à la SPA. Même
s’ils s’en occupent très bien, je ne
saurai pas par qui elle serait adoptée ni où elle irait. Je ne veux pas
qu’elle soit malheureuse, ou bien
qu’elle sorte et qu’elle disparaisse
et soit écrasée ou volée, puis maltraitée.
Sa présence est une agréable
compagnie : elle me fait me sentir
moins seule, elle m’apporte de
l’affection et me donne envie de
rentrer plus vite, car je sais
qu’elle m’attend.
Je suis vraiment contente de vous
avoir parlé de Dunga et je souhaite que vous ayez eu du plaisir
à lire mon article !
3
Portrait
Kalam à la Cafét, par Kalam
J’
habite à la Vie-là depuis onze ans, et je travaille aux ateliers de la Fondation EbenHézer depuis huit ans. Il y a une année, j’ai fait la demande pour travailler à La Prairie,
et on m’a proposé ce nouveau travail à la cafétéria. J’y suis depuis le 16 février 2009.
Mes journées se déroulent comme suit : je commence à 7 h 30, je vérifie s’il y a du café
dans la machine, du sucre, de la crème et du thé en suffisance pour la journée. Je complète les tasses à café, je nettoie les tables et m’occupe de la vaisselle. Ensuite, je fais le
tour des salles de colloque (nettoyage, bouteilles d’eau et gobelets).
Puis, s’il y a des véhicules (bus) à vérifier, je m’occupe du nettoyage, vérifier les niveaux
etc. sous le contrôle de Lisardo. J’aime beaucoup mon nouveau travail ; il m’a permis de
découvrir de nouvelles activités et surtout, ce que j’apprécie le plus, c’est d’être en
contact avec les gens. J’ai quelques responsabilités que je prends très au sérieux. C’est
un travail varié et j’aime beaucoup travailler avec Adela, Lisardo, Aristide et André qui
s’occupent bien de moi, et moi je les chouchoute. J’aime mon nouveau travail, d’ailleurs,
depuis on m’appelle le « Patron de la Cafét ».
4
5
Passion
Les Mangas selon Aurélie Planche
S
alut à toutes et à tous ! Je m’appelle Aurélie Planche et j’adore les
mangas, celui-là en particulier. C’est l’histoire de Naruto, dans lequel on
a enfermé, lorsqu’il était enfant, un démon. Tout le village a fait la promesse
de ne pas révéler ce secret aux enfants du village. Naruto est arrivé à
devenir un « ninja » (c’est-à-dire un combattant pour la paix, prêt à donner
sa vie pour sauver quelqu’un). Avec des compagnons de grande valeur,
il va risquer sa vie pour sauver Sasuke qui est en même temps son meilleur
ami et son rival. Sakura, la fille dont Naruto est amoureux, est aussi la
meilleure amie de Sasuke.
6
Je vais vous raconter l’histoire de Naruto
Naruto est un enfant qui a beaucoup souffert de la solitude à
cause du démon Renard qui habite en lui. Il n’a ni mère, ni père,
il vit seul. Au début de l’histoire, il n’a aucun ami à cause de son
démon. Il y a longtemps, les villageois ont fait la promesse de ne
jamais révéler la vérité sur Naruto à leurs enfants. Quand
Naruto a eu 6 ans, tous les parents ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas laisser ce monstre devenir un «Ninja». A 12 ans,
Naruto commence à se faire des amis. Il va même tomber amoureux d’une fille qui s’appelle Sakura.
7
Voyage
Camp Intergroupe au Maroc 2010
Les contes de fées existent-ils vraiment ?
E
n tout cas, la magie de ce camp au Maroc aura opéré. Enivrante mer, goûts exquis,
paysages mystérieux, souvenirs indélébiles... Malgré une organisation soutenue avant
le départ et une attention de tous les instants sur le terrain, chacun a su trouver ses
repères et s’installer dans la magnifique Riyad qui nous a accueillis. Tout était fait pour
que nous nous sentions comme à la maison ! Bien que les trajets des excursions organisées aient été un peu longs, le déplacement en valait chaque fois la peine. Quelques
pleurs, beaucoup de rires, des découvertes étonnantes, ce voyage au Maroc restera
pour chacun une expérience marquante et unifiante. Partir avec les voisins de groupe
que nous croisons de temps à autre pendant l’année nous aura permis de nous rapprocher un peu plus les uns des autres et de mieux nous connaître. Chacun s’est dévoilé
sous un autre jour et a su s’adapter à ce contexte pourtant si dépaysant. Pari gagné, donc!
Et s’il fallait le refaire ?
«Oh! oui, j’y retournerais avec les mêmes groupes ! »
me dit Roberto.
« Ce que j’ai préféré, ce sont les sorties en ville.»
Samuel
« J’étais contente d’avoir pu caresser un chameau,
mais j’ai eu un peu peur de monter dessus. Après ça,
nous avons mangé une saucisse et une tajine. Je me
souviens qu’on a marché sur la plage et marqué son
prénom sur le sable. J’ai vu des cascades et il y avait
des singes. Au musée, il y avait vingt-quatre mariages,
vingt-quatre hommes et vingt-quatre femmes.
J’arrête pas de penser au mariage depuis. On dormait
bien, on rigolait avec Jasmine, on dormait ensemble.
Dans l’avion, j’ai eu un peu peur parce qu’il bougeait,
mais ça va ! On a bien mangé au restaurant, le poulet
au citron était mon préféré et sinon à la Riyad, deux
femmes faisaient à manger. Le vendredi, il y a eu une
fête ; il y avait des musiciens et on a dansé.
Quelques souvenirs ?
«Nous avons visité les cascades et vu l’océan à
Essaouira. Nous avons aussi été au marché à la place
Jama El Fna où j’ai acheté un sac à mon amie.
Puis nous avons visité le jardin Majorelle (ou
Majorette, selon certains !) avec ses bambous, ses
poissons, ses plantes et ses tableaux. Le soir au restaurant, j’ai goûté la tajine de poulet avec des légumes.» Roberto
«Ce que j’ai bien aimé ce sont les souks. » Christine
«J’ai aimé danser avec Hassan le dernier soir au
Riyad et les souks où j’ai acheté mon sac noir avec
Laura. C’était impressionnant le monde qui s’y promenait. Nous avons fait aussi des photos au bord de
la mer sur la plage, cela m’a beaucoup plu. J’ai créé
un lien fort avec les filles en blouse blanche qui faisaient la vaisselle (et le repas !). Ce qui m’a dérangé,
c’est qu’il y avait quelqu’un qui ronflait dans ma
chambre!» Pierre-Alain
Comment on danse au Maroc ?
Avec le ventre et les bras. Et pour dire au revoir on
dit Besse Lama.
Et bonjour ?
Salakum ! » Montserrat
Propos recueillis par Vervatidis Aurélie
Photos : Greppin Pascal, Teijeiro Laura, Vervatidis Aurélie
8
Groupe
Arrivée du groupe Zénith dans l’institution
N
ous souhaitons profiter de cette édition du journal Le Puck afin de nous présenter
à l’institution. En effet, cela fait un peu plus d’une année que le groupe Zénith
a ouvert ses portes au troisième étage de la Maison Julie Hofmann. Au nom de toute
l’équipe, je vais vous présenter brièvement comment s’est déroulée notre arrivée
et la manière dont les résidents et les éducateurs ont pu faire connaissance. Je vous
dirai également quelle est notre situation aujourd’hui. Nous profiterons de la prochaine
édition pour vous montrer un échantillon des activités qui se déroulent à Zénith.
Notre arrivée ne s’est pas faite
dans les meilleures conditions
possibles. En effet, le temps de
préparation était restreint et
l’équipe éducative n’était pas au
complet le 29 mars 2009, premier
jour de fonctionnement et arrivée de notre premier résident.
Les cinq éducateurs qui forment
l’équipe de départ viennent tous
de la Maison Julie Hofmann, et se
sentent prêts à relever de nombreux défis. Les huit futurs habitants du groupe Zénith proviennent d’horizons différents : deux
viennent d’institutions extérieures (Marcella Costantino et
Jacques Chaubert) à la Fondation,
deux viennent de la subdivision
Prairie (Jean-Pierre Cossy et
Gilbert Moirandat), et quatre
d’autres groupes de vie de la
Maison Julie Hofmann (Arnela
Cosovic, Ernest Schneuwly,
Daniel Nowak et Vladimir
Pavlovic).
Lors du premier jour, le groupe
de vie est presque totalement
vide: les tables du séjour et du
bureau nous ont été gentiment
prêtées, la plupart des chambres
sont démunies de lits, bref, tout
est à faire. Les grands défis qui se
présentent concernent l’accueil
des résidents, l’achat de matériel
divers puisque le groupe est vide,
mais surtout élaborer des
concepts
d’accompagnement.
Notre situation actuelle prouve
que l’équipe a fait face aux événements avec pragmatisme, solidarité, et en respectant des priorités. Nous avons choisi de mettre
d’abord l’accent sur l’accueil des
résidents, afin qu’ils puissent se
sentir bien accueillis. Pendant que
certains s’occupent d’accueillir
les nouveaux habitants, d’autres
arpentent le canton afin d’acheter
le matériel dont nous avions
besoin (matériel de cuisine, canapés, chaises et tables, mobilier
de bureau, etc.), tout en essayant
de limiter les charges… Malgré
toutes les difficultés, nous avons
fait des locaux vides un groupe de
vie agréable.
processus. Le but de cette participation était de les impliquer
dans la construction de l’identité
du groupe, eux qui y resteront
probablement plus longtemps que
nous. Dans un premier temps,
nous avons demandé aux résidents s’ils avaient des idées ;
cette méthode ne fut pas très
concluante. En équipe, nous
avons sélectionné environ quinze
noms potentiels, parmi lesquels
beaucoup de noms d’étoiles ;
ensuite, nous les avons soumis
aux résidents qui ont pu faire leur
choix. Une fois le nom accepté
par nos supérieurs hiérarchiques,
le groupe Z est devenu Zénith.
La prochaine fois, je vous parlerai
de la vie du groupe, et je laisserai
la parole à des membres de notre
petite équipe.
Concernant les teintes de décoration, les résidents ont été sollicités, afin qu’ils donnent leur avis.
Ainsi, les locaux se rapprochent
des souhaits des habitants, et ils
peuvent s’y sentir le plus à l’aise
possible : chez eux, en somme…
Au nom de toute l’équipe, je vous
remercie de votre attention.
Nous nous réjouissons de vous
rencontrer lors de votre prochaine visite sur Zénith…
La dernière étape significative
dont je voudrais vous parler, c’est
le choix du nom de groupe.
A nouveau, nous avons souhaité
que les résidents participent à ce
10
11
Soirée rouge
Le 29 janvier dernier avait lieu la très attendue fête rouge organisée par le CDL et qui devait marquer le passage du solstice d’hiver.
Mais, en raison de la très redoutée grippe H1N1 et de la crainte de
la pandémie, elle avait été reportée à fin janvier. Cette dernière,
heureusement, nous a plus fait de peur que de mal, et lors de la
fête, elle ne faisait plus partie de nos préoccupations, ni même de
nos mémoires.
Alors, place au Band d’Eben-Hézer et à tous ceux qui ont vécu ce
grand moment festif. Le rouge était partout ! Chacun a joué le jeu
et portait, si ce n’est une tenue complète, un petit accessoire de la
couleur de la passion. Comme toutes les soirées animées par notre
magnifique orchestre et notre DJ attitré Calame, la bonne humeur,
le déhanchement de certains et le rythme endiablé d’autres
étaient de la partie. Les nombreux participants sont repartis
enchantés et avec du rouge plein la tête, les yeux… et le gosier.
Reportage
Le Japon
L
e Japon est un archipel
formé de quatre îles
principales: Honshu,
Hokkaido, Kyushu et
Shikoku. Le Japon est un
pays qui a su lier tradition
et modernité. Pour tous
ceux qui rêvent d’aller
dans ce pays merveilleux,
voici quelques éléments
utiles qu’il faut savoir pour
s’acclimater rapidement,
comme par exemple
connaître les formules et
gestes de politesse.
Le salut
Tout d’abord, au Japon, on ne
se serre pas la main, et on se fait
encore moins la bise! Les japonais
n’aiment pas tellement le contact
physique avec les autres. Ainsi, ils
se penchent, plus ou moins bas,
selon le statut de la personne. Les
hommes se penchent en ayant les
bras le long du corps, alors que
les femmes ont leurs mains croisées, devant elles.
Le savoir-vivre
Se déchausser lorsque vous allez
chez des gens: vous devez toujours enlever vos chaussures à
l’entrée (un petit hall est souvent
prévu à cet effet). Vous devez
donc marcher dans toute la maison pieds nus ou en chaussettes.
Vous pouvez trouver d’autres
endroits où il faut se déchausser,
comme à l’entrée des temples ou
dans les hôtels traditionnels.
Le Japon est un pays qui respecte
énormément les règles, où le
respect d’autrui est très important.
Les religions
Au Japon, les religions sont nombreuses, et ne sont pas aussi dissociées qu’en Suisse. Un Japonais
pourra très bien prier dans deux
temples différents, l’important est
surtout de croire en quelque
chose. Bref, les Japonais aiment
bien prier, rien que par respect.
On pourra donc rencontrer, par
exemple, des catholiques, des
protestants, des orthodoxes.
Mais deux principales religions
gouvernent la plupart de l’archipel, qui sont le shintô (religion
d’origine) et le bouddhisme.
Le but n’est pas de décrire ces
religions (d’autres le font mieux
que moi), mais de garder à l’esprit
que si vous visitez un temple
japonais, quel qu’il soit, il faut
faire preuve de respect.
14
Comme je viens de le dire, les
Japonais sont très croyants. Dans
certaines familles, vous trouverez
même des petits temples miniatures, sur une petite table, devant
lesquels ils aiment prier. Ils apprécient ainsi avoir leurs petits temples à eux.
Parfois, ils font même des offrandes (pour quelqu’un de décédé,
par exemple) en posant des fruits
devant le temple. Donc, si vous y
voyez une orange et une pêche,
n’y touchez pas !
Visite d’Akihabara
Comme il est difficile de savoir
que visiter lorsqu’on n’est jamais
allé au Japon ! Voici une idée: moi,
un jour, j’aimerais bien visiter le
quartier Akihabara. Pour moi,
c’est le quartier le plus intéressant, car on y trouve toutes les
nouvelles technologies.
Akihabara, aussi appelé Electric
Town, est un quartier de Tokyo
pour les accros de technologies.
C’est le quartier électronique à
ne surtout pas manquer!
Retrouvez cet article au grand complet sur mon blog
15
Vous y trouverez toutes sortes
de magasins d’électronique, que
ce soit PC, Mac, ipod, appareils
photos numériques, caméras,
home cinéma, gadgets en tout
genre, etc. Beaucoup de touristes
y achètent des appareils photos
ou caméras numériques. Par
exemple, le magasin Yodobashi,
qui est le magasin le plus grand
du Japon, il est comme la FNAC
de Lausanne, mais dix fois plus
grand !
Omer Freudiger
www.cast.blog.jeuxvideo.com
Sortie
Raconte-moi sur la lune !
H
e oui! Cet appel au clair de lune nous a tentés... Et c’est avec tout plein
d’enthousiasme que samedi 16 janvier, nous avons chaussé nos raquettes
pour une aventure nocturne dans la montagne. Tania nous a conté des histoires
de dame blanche, entre autres, sous la neige, et Nathalie nous a guidés par les
bords de la Vièze jusqu’à l’Alpage de They sur la commune de Morgins (VS),
où nous nous sommes régalés d’une bonne fondue. Ambiance du tonnerre,
chaleureuse et joyeuse ! C’est bien connu, la fondue crée la bonne humeur !
Nathalie nous fait découvr
ir un ruisseau dont l’eau
Kalam et Corinne écoute
nt attentivement...
est rouge...
Déborah, toujours le sou
rire et toujours le mot
pour rire!
16
Tania et sa dame blanch
e font monter le suspense
Kalam dans une longue
file silencieuse ! Brr...
André, Kalam et Corinne
: santé les copains !
dans la nuit!
Stéphane en plein effort
!
MMhhhhhhhhh... quel rég
al!
Deborah et Véronique:
repues et heureuses!
17
Portrait animalier
par Corine Bertoud
Ma passion pour les dauphins
J’
aime beaucoup ce
mammifère, il a l’air
gentil et je rêve de nager
avec lui.
C’est pourquoi j’ai choisi
de parler de lui. C’est un
mammifère marin qui
appartient à l’ordre des
cétacés.
Où il vit
Les dauphins vivent dans les
zones tempérées et tropicales
des océans autour du globe.
Sa nourriture
Il se nourrit principalement de
poissons (anchois, maquereau
commun, mulet, cabot, etc.).
Les différents dauphins
Il existe trente-deux sortes de
dauphins dont les delphinidés
(dauphins vivant dans les mers et
Exemples de différents dauphins
Le dauphin commun (le plus répandu). Il vit dans les eaux tropicales
et tempérées.
Le dauphin de Risso (le plus balafré). Il vit dans les profondeurs.
18
les océans), et les dauphins d’eau
douce appelés platanistidés.
Le nombre de petits
La femelle donne normalement
naissance à un seul petit, d’une
longueur d’un mètre.
La gestation
La gestation dure douze mois et
les naissances ont lieu en été.
Ses prédateurs
Les grands requins (le requin
tigre, le requin requiem de sable
et le requin bouledogue) sont des
prédateurs naturels du grand
dauphin.
Le comportement
Les grands dauphins sont des animaux sociaux. Ils vivent en troupeaux.
L’ humain comme
prédateur
Le grand dauphin est chassé pour
sa viande ou parce qu’il est en
compétition avec l’humain pour
les mêmes poissons.
Le béluga (le plus discret). Il vit dans les mers
du Pôle Nord.
Le dauphin comme ami
de l’humain
Déjà dans l’Antiquité, les peuples
marins prêtaient aux dauphins de
multiples exploits, comme guider
les bateaux égarés dans la tempête ou sauver les naufragés.
Le dauphin d’eau douce (le plus bizarre).
Il vit dans le fleuve Amazone.
L’interaction directe avec de
grands dauphins, la delphinothérapie, est utilisée lors de la thérapie d’adultes et d’enfants handicapés, particulièrement dans les cas
d’autisme et de dépression.
Le grand dauphin est aussi utilisé
dans des opérations de déminage.
19
Biograhie
Christian ou le secret du bonheur
L
orsque Christian m’a fait
part de son envie d’écrire
son histoire de vie dans notre
journal, c’est avec grand
enthousiasme que je lui ai
répondu: «Mais bien sûr ! ».
Il m’a paru évident que ce
personnage ayant connu plusieurs générations de directeurs, d’éducateurs, d’animateurs et de camarades devait
partager ses souvenirs au sein
de notre fondation. Imaginez :
il est au crépuscule de sa vie
et est arrivé à la Prairie alors
qu’il n’était encore qu’un tout
jeune homme, il y a 61 ans !
Comment ce monsieur, si
attentionné, rempli d’humour,
fidèle en amitié et toujours de
bonne humeur s’est-il construit,
alors que la vie ne l’a pas toujours épargné ?
Je suis toujours subjuguée et
admirative face à ces exemples
que sont certains de nos compagnons. Christian Vago est l’un
d’entre eux. Il a traversé le
temps dans notre institution
avec tout ce que cela implique :
non seulement l’accompagnement des résidents a considérablement évolué et ne cesse de
changer, mais le nombre exorbitant de professionnels à qui
il a dû se référer et s’adapter
m’impressionne.
Sa façon de vivre, son « être »
sont pour moi de réels modèles. Il a su parfaitement tirer
parti de ce que la vie lui a
appris, laissant ce qui aurait pu
l’avoir aigri, rendu colérique ou
envieux, sur le côté de sa route.
Plus beau encore, il est capable
d’aimer sur le long terme, sans
oublier les personnes chères à
son cœur. Il est positif, doux,
ne se plaint jamais et a une
capacité d’adaptation extraordinaire à tous les changements,
ne laissant en aucun cas la
mélancolie le gagner.
Bien sûr, il a besoin de reconnaissance et aime nous raconter toutes ses petites histoires,
mais c’est pour cela qu’il nous
est si précieux. C’est lui qui
nous tient au courant de ce qui
pourrait nous intéresser : que
ce soit l’annonce d’un événement dans la maison, d’une
émission de radio ou de télé,
l’anniversaire de l’un d’entre
nous et même les petites farces
qui se passent dans les groupes.
Il est non seulement notre messager, mais aussi notre ami. Il
s’informe de la santé de nos
familles et a toujours un petit
mot gentil.
Quand les petits tracas de la vie
me rattrapent, Christian est
l’une de ces personnes à qui je
pense et qui me donne la force
de « positiver ». Je suis heureuse
et fière d’avoir pu lui rendre cet
hommage, si minime soit-il,
mais tellement important pour
moi.
Merci, Christian, tu es un être
d’exception !
Françoise Dewarrat
Suite en pages 22-23
20
21
22
23
Qui sont-ils ?
Les nouveaux chefs-ffes de secteur
D
epuis quelques semaines, six nouveaux collaborateurs se sont installés à EbenHézer. Mais qui sont-ils ? Bravo ! Vous les avez reconnus. En exclusivité pour
le Puck, voici nos six nouveaux chefs-ffes du secteur éducatif réuni-e-s.
Peut-être avez-vous déjà eu l’occasion de les croiser ou de collaborer avec eux ?
Mais saurez-vous déterminer dans quel lieu de la maison ils ont élu domicile ?
A vous de jouer...
LA PRAIRIE
MAISON
JULIE HOFMANN
Jacques Baud
J’apprécie énormément le fait de me trouver dans un lieu de vie. L’aspect
« familial » des groupes me plaît comme les échanges avec les différents corps
de métier. J’aime aller à la rencontre des résidents. Je respecte aussi beaucoup
les différents parcours des collaborateurs qui sont souvent méconnus. Un
travail autour de la revalorisation des fonctions est d’ailleurs en cours de réalisation. Cela permettra à chacun de redonner du sens à son travail. D’autre
part, le travail global de réorganisation institutionnel a permis de se reposer
les bonnes questions, de brasser des idées et de prendre le recul nécessaire
pour repartir d’un bon pied.
LA PRAIRIE
MAISON
JULIE HOFMANN
Sylvain Lafaille
Une résidente m’a fait une remarque un jour. Lorsqu’elle a su que j’avais
changé de poste et que j’étais devenu chef de secteur, elle m’a dit que j’étais
fou. Trois mois plus tard, elle est revenue me dire qu’elle regrettait que je ne
sois plus coordinateur, parce qu’en tout cas, elle ne parlerait pas à un chef !.
Ces nouveaux postes de chefs-ffes de secteur sont en construction, et le
chemin à faire est encore long. Un souhait particulier ? Monter un groupe de
supporters de l’Equipe suisse de football pour le Mondial 2010 qui se déroulera en Afrique du Sud!
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LA PRAIRIE
MAISON
JULIE HOFMANN
Karin Hintermeister
Mes premières impressions ont été plutôt agréables, du fait aussi que nous
travaillons au sein d’un lieu de vie. J’apprécie particulièrement l’énergie qui
s’en dégage. Il m’a fallu un peu de temps pour trouver mes repères et comprendre les différents codes spécifiques à l’institution, mais j’ai vraiment l’impression d’y avoir trouvé ma place. Je m’intéresse beaucoup au développement du projet institutionnel, car pour moi il est important. Il nous permet de
voir plus clairement où nous nous dirigeons tous ensemble
LA PRAIRIE
MAISON
JULIE HOFMANN
Marcos Flores
J’ai le sentiment que ce poste était une nécessité. Nous remplissons un réel
besoin, pour preuve : nos agendas qui ne désemplissent pas! La demande est
énorme. Un élément qui vous tient à cœur ? L’accueil des nouveaux collaborateurs et je trouve que cela devrait rester un élément principal. Un souhait,
un rêve ? Je souhaiterais mettre en place un moment privilégié qui permettrait
aux collaborateurs de se réunir lors d’une séance de tai-chi, et cela deux fois
par semaine. Ce groupe permettrait aux collaborateurs de prendre soin
d’eux, de ne pas s’oublier. Cette activité s’inscrirait dans l’idée du « prendre
soin de soi pour pouvoir mieux prendre soin des autres ».
LA PRAIRIE
MAISON
JULIE HOFMANN
Pablo Achi
Vos premières impressions en arrivant au sein de l’institution ? Il y a un
moment qui m’a marqué: c’est lorsque Michaël, un résident, m’a touché la
tête. Depuis que je travaille à Eben-Hézer, je prends mes repas de midi avec
les résidents à Cactus et pour moi c’est un vrai plaisir. C’est un peu LE
moment privilégié de la journée. Un souhait, un rêve? Oui, je rêverais de partager avec quelques résidents un atelier de yoga.
LA PRAIRIE
MAISON
JULIE HOFMANN
Isabelle Betty Santos
La création récente de notre poste implique encore quelques ajustements
entre les différents niveaux de collaboration. Notre fonction peut parfois
paraître intrusive et contrôlante, aussi pour les équipes éducatives qui n’y
étaient pas habituées. D’un autre côté, nous révélons des situations qui méritaient d’être traitées. Il est vrai que, de par notre proximité sur le terrain,
il nous est possible de relayer et de traiter les problématiques plus rapidement. Du côté des résidents, il semble encore difficile pour eux de définir la
place que nous occupons. Quelques anecdotes ? Oui, par exemple, il y a
souvent un résident qui se présente à mon bureau pour me demander un billet
de 1000 francs (son argent de poche étant de 10 francs). Ou une autre personne qui vient me demander de lui « commander » une copine !
JOURNAL D’EBEN-HÉZER LAUSANNE – NUMÉRO 12 – MAI 2010
L a Der
Jubilé de la Musicothérapie
Le jeudi 4 novembre 2010, nous fêterons
les 25 ans de la musicothérapie
Des musicothérapeutes
de toute la Suisse viendront
partager leurs expériences
Démonstration du « Sound-Beam »
Buffet
Découvrez le programme détaillé dans le prochain Puck
Mon aventure
à la Cafét...
pages 4-5
Clair de lune
en raquettes...
pages 16-17
Vie amoureuse,
amour de vie...
pages 20-23

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