Télécharger le dossier artistique

Transcription

Télécharger le dossier artistique
L’EMPIRE DES LUMIÈRES
D’après le roman de
KIM Young-ha
Spectacle en coréen
surtitré en français
Production
National Theater Company of Korea
(NTCK)
Coproduction
CDN Orléans/Loiret/Centre
Avec le soutien de l’Institut Français
dans le cadre de l’Année France-Corée
2015-2016
CORÉE !
Arts plastiques, littérature, cinéma:
du 11 au 21 mai 2016, une série de
rendez-vous est organisée avec de
nombreux partenaires à Orléans,
pour faire découvrir la culture et
des artistes sud-coréens.
Mise en scène
Arthur Nauzyciel
CRÉATION: 04 - 27 mars 2016
National Theater Company
of Korea (NTCK)
REPRISE: du mardi 17 mai
au samedi 21 mai 2016
Centre Dramatique National
Orléans/Loiret/Centre
Mardi, mercredi, vendredi à 20h30
Jeudi à 19h30
Samedi à 18h
Contacts:
National Theater Company
of Korea (NTCK): Kim Ok-Kyoung
[email protected]
CDN Orléans/Loiret/Centre:
Anne Cuisset, Secrétaire générale
[email protected]
Presse: Nathalie Gasser
[email protected]
06 07 78 06 10
L’EMPIRE DES LUMIÈRES
D’après le roman de
KIM Young-ha
Mise en scène
Arthur Nauzyciel
Équipe artistique Adaptation:
Valérie Mréjen et Arthur Nauzyciel
Distribution
Hyun-joon JEE Kim Kiyeong
So-ri MOON Jang Mari
Décor: Riccardo Hernandez
Seng-gil JUNG Lee Pil
Lumière et design vidéo: Ingi Bekk
Dong-tak YANG Park Chol-su
Réalisation, image et
montage vidéo: Pierre-Alain Giraud
Young-mi YANG So Ji-hyon
Han KIM Wi Song-gon
Son: Xavier Jacquot
Chung-hoon KIM Ko Song-uk
Costumes: Gaspard Yurkievich
Hong-jae LEE Panda
Maquillage et coiffures:
Baek Ji-young
2
L’EMPIRE DES LUMIÈRES
Kim Kiyeong, importateur de films
étrangers, est un homme comme tant
d’autres. Sa femme, Mari est vendeuse
de voitures. Rien, dans leur vie, n’attire
le regard. Séoul est la ville où tous deux
se fondent dans un banal anonymat. Il
suffit d’un mail pour que bascule leur
réel, renvoyant à d’incroyables fluctuations la surface plane du quotidien.
Quelques lignes laconiques : « l’ordre numéro 4 » renvoie Kim à ce qu’il est à l’origine : un espion, introduit depuis près
de 20 ans en Corée du Sud. Et voilà ce
quidam qui a devant lui 24 heures pour
réintégrer son pays natal, la Corée du
Nord et rayer d’un trait lapidaire le présent qu’il s’est fabriqué à l’insu de tout
le monde.
Ce sont ces 24 heures que retrace le spectacle mis en scène par Arthur Nauzyciel.
La division est au cœur d’une représentation où l’image vidéo vient relayer le
propos. Fracture politique d’une nation
dont la plaie n’est pas encore vraiment
cicatrisée, séparation en temps réel d’un
homme et d’une femme que les heures
qui défilent éloignent inexorablement,
chavirement intérieur de deux âmes :
tout n’est que déchirure. À l’instar des
réalités qui se percutent et se troublent
l’une l’autre, des évidences s’effritent,
des mensonges s’affirment, des souvenirs hantent les mémoires. Un va-etvient inconciliable entre ce qui est et
n’est pas, ce qui a été et ce qui sera.
Cette quête que mène Arthur Nauzyciel
lui ressemble. On sait son goût pour effleurer, d’un revers de théâtre, l’apparente normalité des choses.
À l’invitation du National Theater
Company of Korea (NTCK), implanté
à Séoul, Arthur Nauzyciel a présenté
SPLENDID’S en ouverture de la saison
2015/2016 et y crée en mars 2016 L’EMPIRE DES LUMIÈRES, best-seller de
l’auteur coréen Kim Young-ha, adapté
pour la scène par Valérie Mréjen.
Valérie Mréjen a déconstruit ce récit en
forme de polar avant d’en livrer une réécriture subjective qui se déploie entre
vérité et artifice. Arthur Nauzyciel voulait s’attacher aux pas de Kim Kiyeong
et de sa femme Mari. Un couple qui se
quitte innocemment le matin, et se retrouve le soir radicalement métamorphosé. Mari ignore l’identité de son époux.
Comme un écho inconscient à l’ultimatum qui vient de lui être posé, elle traverse sa propre journée au rythme d’un
dévoilement intime qui la transforme du
tout au tout.
Ce projet, événement artistique majeur
de la saison 2015/2016 du National Theater Company of Korea (NTCK), s’inscrit
dans le cadre de L’Année France-Corée.
3
L’ADAPTATION
L’EMPIRE DES LUMIÈRES suit la journée heure par heure d’un agent du Nord,
un espion dormant, en Corée du Sud.
Un matin, il se lève comme tous les jours
et part travailler, mais à son bureau il
reçoit un message crypté qui lui intime
l’ordre de rentrer à Pyongyang.
Pour le travail d’adaptation, nous avons
commencé par effectuer un relevé des
événements, décors et personnages présents dans chaque chapitre.
Il a assez vite fallu faire un tri : il y avait
beaucoup de personnages dont certains
étaient secondaires ou décrits au passé
dans des moments de flash-back ou de
monologues intérieurs. De même pour
les décors : il fallait trouver un principe
qui permettait d’englober tous les lieux,
suffisamment neutre et ouvert pour qu’y
tiennent place tous types de scènes. Un
café, une chambre d’hôtel, une route, un
wagon de métro etc.
Puisqu’il est question d’espionnage et
d’écoute, et que beaucoup de scènes du
livre évoquent des souvenirs qui remontent dans le désordre à la mémoire des
personnages, nous avons d’abord imaginé une sorte de studio d’enregistrement
avec une table, des micros. Il n’y aura
pas forcément de micros sur scène, mais
l’idée est qu’au début ou à la fin d’une
scène dialoguée, l’un ou l’autre des personnages puisse raconter sur un mode
plus frontal l’un de ces souvenirs.
Kim Young-ha a eu la gentillesse de
nous laisser totalement libres, et nous
n’avons donc pas hésité à changer aussi
l’ordre de certaines séquences, ce qui
bien entendu a encore bougé à la mise
en scène.
Nous avons également intégré des histoires et souvenirs personnels des comédiens. Notamment à partir de cette
question : « Comment ou à quel moment
avez-vous pris conscience de la présence
de la Corée du Nord ? ». Ces courts récits
viennent ponctuer le spectacle et développent, sur un versant intime et générationnel, le thème de la division du
pays.
Par exemple, l’un d’eux a raconté qu’il
lui arrivait de tomber sur des tracts de
propagande lancés depuis un avion audessus des rues. Lorsque les enfants
rapportaient ces papiers au commissariat, on leur offrait quelques bonbons ou
des petits cadeaux. Pour lui à l’époque,
la Corée du Nord représentait donc cela :
un moyen facile d’obtenir des friandises
et de se voir féliciter pour son attitude
patriote.
Un autre a parlé de Tori Jangun, un dessin animé qui passait très souvent à la
télévision. C’était l’histoire d’un jeune
garçon qui se battait contre des soldats-loups dont le chef était un cochon.
Ces bêtes représentaient les Coréens du
Nord. Tori Jangun gagnait toujours, à la
fin de chaque épisode.
Valérie Mréjen et Arthur Nauzyciel,
février 2016
4
ENTRETIEN AVEC
ARTHUR NAUZYCIEL
En tant qu’étranger, comment avezvous approché ce roman très coréen ?
Quelle a été votre préoccupation
première dans l’adaptation du roman ?
Pour l’adaptation, nous avons choisi de
nous concentrer sur les trajectoires de
Kiyeong et Mari. Le thème principal du
roman est l’amour, un amour gâché. Et
la séparation. La même chose sépare ce
couple et ce pays. Avec ce projet, j’ai
voulu montrer de quelle façon le passé
tragique de la Corée affecte encore aujourd’hui la vie des gens, comment tout
le monde ici porte cette histoire en lui,
parfois sans s’en rendre compte.
Je crois que l’auteur a non seulement
utilisé pour son roman des histoires
fictionnelles, mais aussi des histoires
réelles qu’il avait entendues, que des
gens lui avaient racontées ; il a assemblé
tout cela dans le roman. Pour la scène,
j’ai prolongé cette démarche et demandé
aux acteurs de partager des souvenirs
d’enfance liés à la scission de la Corée. À
partir des récits empruntés au roman et
de ceux des acteurs, nous avons tenté de
faire de cette pièce une sorte de cérémonie dramatique. Le théâtre est un espace
ambigu entre vérité et mensonge, entre
réalité et illusion, et ici entre théâtre fictionnel et documentaire.
5
J’ai rencontré Kim Young-ha, et nous
nous sommes vite découverts des points
communs et des références culturelles
communes, dont certaines sont par
ailleurs dans le roman. Par ailleurs, les
thèmes que nous abordons sont suffisamment universels pour intéresser Coréens et Européens.
L’intrigue d’espionnage est un prétexte
permettant à Kim Young-ha d’aborder
beaucoup d’autres sujets. Le secret qui
sépare Mari et Kiyeong et finira par détruire leur amour a une résonance universelle. Mais il n’y a pas besoin d’être
un espion pour avoir des secrets ; on a
tous des choses à cacher, des choses que
l’on garde secrètes ou que l’on a trop
peur de partager.
Vous avez visité les lieux réels du
roman avec l’auteur ?
Oui. Je souhaitais reconnecter les lieux
à la fiction. Le romancier avait assurément des raisons spécifiques de choisir
tel ou tel lieu. Je ressentais le besoin de
saisir ces endroits. La ville elle-même
est un personnage de l’histoire. Deux
protagonistes évoluent à travers la ville.
Leurs trajectoires diffèrent, mais ils
sont en mouvement. L’un fuit quelque
chose, tandis que l’autre erre, flotte.
C’est pour cela que vous avez eu recours au film ?
Avant même de commencer l’adaptation, je savais qu’un film serait intégré
au spectacle, que l’image filmée y tiendrait un rôle important. C’est la première
fois que j’utilise autant le film dans un
spectacle. Ce n’est pas juste un élément
scénique, pas plus qu’il n’est là pour expliquer. Il participe à l’atmosphère, à un
certain état, rend compte d’une attente,
et nous permet de jouer avec différents
niveaux de réalité et de temporalité.
Les gros plans sur des visages, l’aspect
fantomatique, spectral donné aux lieux,
produisent une certaine mélancolie, une
certaine solitude.
En outre, j’aime beaucoup le cinéma, et
cela m’intéressait de travailler sur les
relations que nous pouvions créer entre
théâtre et cinéma. À vrai dire, ma curiosité pour la Corée est aussi née des films
coréens que l’on peut voir en France depuis une décennie. C’est aussi pour cela
que j’ai voulu travailler avec l’actrice
Moon So-ri, que j’avais vu dans les films
de Lee Chang-dong et Hong Sang-soo.
Quel regard portez-vous sur Séoul
en tant que personnage ?
La plus grande différence entre Séoul et
Paris, c’est qu’à Paris, le passé reste très
présent. J’habite un immeuble qui a été
construit en 1647 et cela n’a rien d’exceptionnel. La plupart des bâtiments du
centre de Paris ont été bâtis au XVIIe
siècle. Ici à Séoul, le passé a été balayé.
Impossible de savoir à quoi cette ville ressemblait avant d’être entièrement démolie puis reconstruite. Mais on ne réalise
pas toujours que l’on porte le passé en
soi, on ne se rend pas compte que toutes
ces histoires sont ancrées en nous, que
6
nous sommes le produit d’une histoire.
Le passé peut nous alourdir, mais il est
important de renouer avec lui et de s’en
servir pour aller de l’avant. C’est de mémoire qu’il est question dans ce projet.
Cela fait sens avec votre travail plus
généralement, par rapport à l’idée
selon laquelle le théâtre est un rituel.
Oui, pour moi le théâtre est plus qu’un
divertissement, il peut aider à penser, à
déchiffrer des émotions plus profondes,
plus complexes. L’espace de deux
heures, il est une expérience humaine.
Le théâtre, ce sont des gens qui se réunissent dans un même espace, au sein
duquel certains créent une illusion pour
d’autres qui ont envie d’y croire. C’est
très singulier, il y a quelque chose de
mystique dans ce rapport-là.
Ce spectacle ne montre pas des personnages sur une scène, mais des personnes qui témoignent pour d’autres.
Ici, par exemple, pas de Kiyeong, mais le
comédien Jee Hyun-joon qui parle pour
Kiyeong, pour tous les Kiyeong. Nous
n’illustrons pas L’EMPIRE DES LUMIÈRES, mais dans l’expérience d’en
raconter des fragments, ce sont des
bribes de mémoire qui ressurgissent, des
histoires intimes, qui viennent s’inscrire
entre la fiction et la grande Histoire.
Le théâtre donne une voix aux absents,
à ceux qui sont invisibles. J’aime le
théâtre quand il brouille les frontières
entre rêve et réalité, entre les vivants et
les morts. Il est l’envers du monde. Ainsi, il devient rituel.
Entretien réalisé en anglais par
Myung-Joo Chung, février 2016, NTCK,
traduction en français : Baptiste Nollet
MOON SO-RI
Pour ce spectacle, Arthur Nauzyciel travaille avec des comédiens coréens d’univers différents, dont notamment l’actrice Moon So-ri, bien connue au cinéma
(HILL OF FREEDOM, IN ANOTHER
COUNTRY, OASIS), qui fait ici un retour attendu au théâtre.
Entre 1995 à 1997 Moon So-ri fait ses
débuts au théâtre et dans des court-métrages comme THE POWER OF LOVE
et BLACK CUT. Elle décroche son premier rôle au cinéma avec PEPPERMINT
CANDY réalisé par Lee Chang-dong en
1999. En 2002 il lui propose de jouer
dans OASIS, qui sera sélectionné à la
Mostra de Venise, et recevra deux prix :
Lion d’argent du meilleur réalisateur
pour Lee Chang-dong et Prix Marcello
Mastroianni du meilleur jeune espoir
pour Moon So-ri, devenant ainsi la première actrice sud-coréenne à remporter
ce prix et la deuxième actrice sud-coréenne à être récompensée à la Mostra
de Venise. Elle reçoit également le prix
de la meilleure actrice au Festival international du film de Seattle en 2003.
L’année suivante, elle est à nouveau
remarquée avec son troisième film,
UNE FEMME CORÉENNE qui lui fait
remporter le prix de la meilleure actrice
du Festival international du film de
Stock-holm.
Entre 2004 et 2010, elle joue dans
de nombreux films, dont notamment
FAMILY TIES de Kim Tae-yong,
LES FEMMES DE MES AMIS de Hong
Sang-soo, HAHAHA de Hong Sang-soo
(film récompensé par le prix Un certain
regard au Festival de Cannes en 2010),
THE HOUSEMAID de Im Sang-soo.
7
En 2012, elle retrouve le réalisateur Hong
Sang-soo dans IN ANOTHER COUNTRY
aux côtés d’Isabelle Huppert. Trois ans
plus tard, elle tournera à nouveau avec
lui dans HILL OF FREEDOM.
En 2015, Moon So-ri est devenue la première actrice coréenne à être invitée
comme membre du jury du Festival international du film de Locarno.
En mars 2016, elle renoue avec la scène
avec la création de L’EMPIRE DES LUMIÈRES au National Theater Company
of Korea.
REVUE DE PRESSE (ROMAN)
Il faut se méfier de L’EMPIRE DES LUMIÈRES, le troisième roman de Kim
Young-ha. Comme son personnage principal, Kiyeong, il n’est pas ce qu’il paraît. Plus qu’un roman d’espionnage ambitieux, plus qu’une digression languide
à la John Le Carré version coréenne,
L’EMPIRE DES LUMIÈRES est un audacieux éloge de la fadeur, de son drame
et de son désir - un roman de la condition
humaine. (...)
Kim Young-ha dénonce les dangers de la
paralysie désabusée, qui ne guette pas
que les espions endoctrinés. Tout l’entourage du héros souffre de cette même
aboulie*. Seuls les souvenirs parviennent à faire vibrer ces pantins désincarnés. (...) Peu à peu, Kiyeong s’humanise,
son infime métamorphose intérieure distille une douce chaleur, à la coréenne :
par le sol, pour que les pieds soient les
premiers à sortir du froid. La tête suivra...
Télérama - TTT
Mélancolique et violent, L’EMPIRE DES
LUMIÈRES étudie méthodiquement la
manière dont les différentes pellicules
du cocon d’insignifiance de Kiyeong se
rompent et tombent. Son mensonge intérieur, tout d’abord, cette absence intime
dans laquelle il s’est drapé pour ne pas
reconnaître sa défaite idéologique et sa
condamnation au vide. (...) La plume du
narrateur est dans l’œil de son personnage, implacable et méticuleuse. Elle
voit tout, et même ce que Kiyeong ne
voit pas. Détail après détail, patient et
virtuose, Kim Young-ha compose là un
irrésistible roman de la nécessité et de
la fuite.
Le Monde
* L’aboulie est une forme de trouble
de la personnalité qui se traduit par
une incapacité à exécuter des actes
pourtant planifiés, et une grande
difficulté à prendre des décisions.
8
Une création franco-coréenne:
Une coproduction
entre Séoul et Orléans
L’ANNÉE FRANCE CORÉE
L’Année France-Corée a débuté par une
Année de la Corée en France de septembre 2015 à août 2016. Elle se poursuit par une Année de la France en Corée de mars à décembre 2016.
L’Année France-Corée 2015-2016, qui
vient célébrer les 130 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre
les deux pays, marque une volonté d’intensifier et de densifier les relations
entre la France et la Corée, et de valoriser toute la richesse et la diversité de
leurs échanges résolument tournés vers
l’avenir.
Cette Année propose, en France puis en
Corée, des évènements culturels d’envergure dans les musées, les théâtres,
les salles de concert mais aussi des manifestations dans les espaces publics.
Associant toutes les formes artistiques,
elle réunit aussi tous les publics lors de
grands événements culturels, sportifs,
scientifiques ou encore gastronomiques.
Dans le domaine économique, elle permet
de valoriser les pratiques innovantes,
tout en favorisant les relations commerciales déjà très dynamiques entre les
deux pays. Sur le plan universitaire et
scientifique, elle développe des partenariats structurants entre les établissements supérieurs d’enseignement et de
recherche.
Privilégiant le dialogue et les regards
croisés, l’Année France-Corée 2015-2016
renforce toutes les formes de coopération
pour construire ensemble un partenariat
global pour le XXIe siècle.
9
LE NTCK
Créé dans les années 1950, le National
Theater Company of Korea (NTCK) est
l’une des compagnies de théâtre les
plus importantes en Corée. Rattachée
au Théâtre national de Corée jusqu’en
2010, le NTCK est depuis une fondation
indépendante avec un lieu de travail et
deux salles de répétition dans le quartier Seogye-dong, à Séoul.
L’année 2015 marque un moment historique pour le NTCK qui revient à son
lieu d’origine, le Théâtre Myeongdong
(558 places), dans le centre de Séoul.
Désormais, le NTCK est l’un des premiers producteurs de théâtre en Corée,
disposant de trois lieux d’accueil. Ainsi,
il peut poursuivre ses missions de représentation de la scène contemporaine
coréenne tout en présentant des œuvres
internationales de grands metteurs en
scène étrangers.
Sous la direction du directeur artistique
Kim Yun-cheol, président de l’Association internationale des critiques de
théâtre (IATC / AICT), le NTCK vise à
développer les liens avec des artistes
internationaux. Présentant à la fois un
repertoire classique et contemporain,
le NTCK crée désormais environ vingt
spectacles par saison.
Une création franco-coréenne:
CALENDRIER
L’EMPIRE DES LUMIÈRES
Octobre 2013
Première visite d’Arthur Nauzyciel
en Corée.
Mise en place du projet
Le NTCK, centre d’art dramatique à
Séoul, a souhaité inviter Arthur Nauzyciel à venir créer un spectacle en résidence. Nous lui avons proposé de travailler autour du roman best-seller
coréen, L’EMPIRE DES LUMIÈRES de
Kim Young-ha.
Juillet 2014
Deuxième visite d’Arthur Nauzyciel
en Corée.
Rencontre avec l’auteur et réflexion
autour d’une adaptation théâtrale
Ce projet sera un événement important
de notre prochaine saison et s’inscrira
dans le cadre de L’Année France-Corée
avec le soutien de l’Institut français
et du département d’Information et
Culture coréen.
Novembre 2014
Rencontre des producteurs avec
Arthur Nauzyciel à Paris et Orléans
(NTCK et CDN Orléans/Loiret/Centre)
Réflexion sur le calendrier et le budget
L’EMPIRE DES LUMIÈRES est un roman riche et fascinant, car il propose à
la fois une lecture critique et très éclairante des vingt dernières années de
la Corée du Sud et du Nord, et il nous
attache passionnément au destin d’un
homme qui voulait changer le monde et
découvre que c’est le contraire qui est
arrivé.
Décembre 2014 ~ mai 2015
Adaptation du roman pour la scène
Février ~ mai 2015
Visite de l’équipe des créateurs en Corée
Août 2015
Rencontre de l’équipe du spectacle
et auditions pendant la tournée de
SPLENDID’S de Jean Genet, mise en
scène Arthur Nauzyciel au NTCK
Avec la participation d’acteurs coréens
renommés, et de créateurs venant
d’horizons divers, L’EMPIRE DES LUMIÈRES sera une pièce contemporaine
autour de l’extraordinaire histoire d’un
homme forcé de quitter sa patrie pour
vivre dans un pays ennemi sous une
fausse identité.
Février 2016
Début des répétitions à Séoul
Mars 2016
Première mondiale au NTCK
La première mondiale de L’EMPIRE
DES LUMIÈRES aura lieu à Séoul en
mars 2016 au NTCK suivie de la reprise en France qui débutera au Centre
Dramatique National Orléans/Loiret/
Centre en mai.
Mai 2016
Première en France au
CDN Orléans/Loiret/Centre
Saison 2016/2017 (en cours)
Tournée en France
CHUNG Myung-Joo, juin 2015
Programming & Producing Division/Chief Producer
10
EXTRAITS
notre entrée à l’Université. J’étais arrivée à ma station et elle continuait. Au
moment où je suis descendue elle m’a
dit : on devrait se voir, ton numéro estil toujours le même ? J’ai fait au revoir
de la main en pensant que je n’en avais
pas vraiment envie. J’étais trop occupée
à sortir. Je pensais que ce ne serait pas
drôle pour moi de sortir avec elle. La dernière fois que je l’ai vue c’était sur des
photos à son enterrement.
Il y avait beaucoup d’amis aux funérailles mais nous étions si jeunes que
c’était étrange pour nous d’être là. Depuis j’ai cette sorte de peur à l’intérieur
de moi. Car son nom était Gui Sun, qui
sonne un peu comme fantôme. Toutes
les nuits je pensais qu’elle allait apparaître pendant mon sommeil. Quand
je prends le métro tard le soir j’ai l’impression que je vais la rencontrer. Je me
sens désolée aujourd’hui car je n’étais
pas si triste à l’époque. Elle est morte
au moment de l’effondrement du grand
magasin Sampoong, en 1995. Pour moi
ces deux événements sont liés. Quand
j’ai eu trente ans, elle m’est apparue
en rêve. Elle était bien habillée et m’a
dit au revoir. Depuis je n’ai plus jamais
rêvé d’elle.
Deux zones distinctes d’un côté et de l’autre de la
scène.
Un « studio » d’enregistrement. Ecran. Une table
Des casques. Des micros. Un canapé. Ecran.
Une horloge.
1
Mari
Jusqu’au lycée, j’étais une étudiante
modèle. Je n’étais jamais allée ailleurs
qu’à l’école et j’écoutais mes parents.
Après avoir réussi mon entrée à l’Université, j’ai décidé de faire ce que je
voulais. Je me suis mise à sortir jour et
nuit. J’étais comme un papillon. Un jour
une amie m’a appelée pour m’annoncer
la mort d’une de nos camarades. Cette
fille n’était pas une amie proche, j’avais
quelques souvenirs avec elle, un début
de relation qui n’avait pas duré. Elle
avait eu un accident. Elle avait traversé
une avenue à huit voies la nuit et une
voiture l’avait renversée alors que le feu
était vert pour elle. J’ai décidé d’assister
aux funérailles et sur le chemin je pensais au court moment de notre relation
et à sa gentillesse. Une fois je l’avais
rencontrée dans le métro juste après
11
2
sens en pleine forme et ma vue est excellente.
Pampa pampaba pampa pampaba.
Tadadadadadada. Tadadadada.
Mari et Kiyeong prennent leur douche.
Puis Mari lit ses sms. Kiyeong regarde
le soleil se lever.
Mari
Je pars au travail.
(...)
8
Histoire de Tak (qui joue Pak)
C’était avant d’entrer à l’école. J’étais
très jeune. Il y avait un dessin animé à
la télé. En fait je ne l’aimais pas mais on
le regardait tout le temps. C’était Général Tori Jangun. Tori Jangun, un garçon
courageux, se battait contre les nord coréens et gagnait toujours. Les soldats
Nord Coréens étaient représentés avec
des visages de loups. Ils avaient des
armes et creusaient des tunnels. Tori
Jangun arrivait toujours à les vaincre.
A la fin de chaque épisode, il croisait le
chef des soldats nord coréens, qui avait
une tête de cochon. C’était un cochon
énorme, mais après le combat, lorsque
Tori Jangun l’avait mis en déroute, son
manteau tombait et révélait en fait un
petit porcelet qui s’enfuyait effrayé.
Quand j’étais enfant, lorsque j’entendais que les Nord Coréens étaient mauvais je pense que je le croyais. Je ne les
imaginais pas comme des humains mais
comme des loups ou des bêtes.
3
Mari
Tu as toujours mal à la tête ?
Kiyeong
Non, plus maintenant. J’éprouve un
bonheur indicible, comme si on m’avait
fait une piqûre de morphine. Cette journée commence à la perfection.
Je pars au travail.
Mari
Un bonheur indicible…
Il chante le générique de Tori Jangun
Tori arrive, poussez-vous Tori arrive,
n’ayez pas peur
Arrêtez et allez-y
Vous les Rouges
Vous les mauvaises gens
Kiyeong
C’est vrai. Je n’ai pas à me plaindre. Je
suis heureux dans mon ménage et mes
affaires roulent sans problème. Je me
12
Son poing d’acier ne pardonnera pas vos
mensonges
Il ne vous pardonnera pas
Pak
Je suis Pak Cheol-su. Je vous ai appelée
hier.
Son nom est Tori qui n’a pas d’ennemis
Son nom est Tori de justice
Il va venir
Il va courir
Tori
Veni vidi vici
Mari
Ah oui en effet.
Pak
La voiture est prête ?
Mari
Oui, elle est dehors.
Où il va, il n’y a que la victoire
Que la victoire Etc.
Mari
Vous êtes ?…
13
ARTHUR NAUZYCIEL
Mise en scène
festivals internationaux : L’IMAGE
(2006) de Beckett à Dublin, avec Damien
Jalet et Anne Brochet, puis Lou Doillon
et Julie Moulier, performance présentée
à Reykjavik, New York, Paris, en Chine
et au Japon. Au Théâtre National d’Islande, LE MUSÉE DE LA MER de Marie Darrieussecq (2009). À Oslo, il recrée
ABIGAIL’S PARTY au Théâtre National de Norvège (2012), spectacle repris
au CDN Orléans/Loiret/Centre en novembre 2013. En novembre 2015, il met
en scène LES LARMES AMÈRES DE
PETRA VON KANT de R. W. Fassbinder, au Mini teater de Ljubljana en Slovénie. Il crée en mars 2016 L’EMPIRE
DES LUMIÈRES de Kim Young-ha, au
National Theater Company of Korea
(NTCK), à Séoul.
Après des études d’arts plastiques et
de cinéma, il entre en 1987 à l’école du
Théâtre national de Chaillot dirigée par
Antoine Vitez. D’abord acteur, il crée
ses premières mises en scène au CDDB–
Théâtre de Lorient, LE MALADE IMAGINAIRE OU LE SILENCE DE MOLIÈRE d’après Molière et Giovanni
Macchia (1999) et OH LES BEAUX
JOURS (2003), présenté à l’OdéonThéâtre de l’Europe et Buenos Aires.
Suivront, en France : PLACE DES HÉROS qui marque l’entrée de Thomas
Bernhard à la Comédie-Française (2004);
ORDET (LA PAROLE) de Kaj Munk au
Festival d’Avignon (2008) et au théâtre
du Rond-Point dans le cadre du Festival
d’Automne à Paris; JAN KARSKI (MON
NOM EST UNE FICTION) d’après le
roman de Yannick Haenel au Festival d’Avignon (2011); FAIM d’après
le roman de Knut Hamsun (2011); LA
MOUETTE de Tchekhov (2012) dans la
Cour d’honneur du Palais des papes au
Festival d’Avignon; KADDISH d’Allen
Ginsberg (2013). En janvier 2015 il crée
SPLENDID’S, avec Xavier Gallais et les
comédiens américains de JULIUS CAESAR.
Il travaille également pour la danse et
l’opéra : il met en scène RED WATERS
(2011), opéra de Lady & Bird (Keren Ann
Zeidel et Bardi Johannsson) et participe
à la création de PLAY du chorégraphe
Sidi Larbi Cherkaoui et de la danseuse
Shantala Shivalingappa (2011).
Dans le cadre de ses projets, il travaille
régulièrement avec d’autres artistes:
Miroslaw Balka, Étienne Daho, l’Ensemble Organum, Christian Fennesz,
Damien Jalet, Valérie Mréjen, Erna
Omarsdottir, Sjon, Winter Family.
Il travaille régulièrement aux ÉtatsUnis, et crée à Atlanta deux pièces de
B-M Koltès : BLACK BATTLES WITH
DOGS (2001) présenté en France, à
Chicago, Athènes et au Festival d’Avignon (2006) puis ROBERTO ZUCCO
(2004), et à Boston, pour l’American Repertory Theater, ABIGAIL’S PARTY de
Mike Leigh (2007) et JULIUS CAESAR
de Shakespeare (2008), en tournée depuis sa création: Festival d’Automne à
Paris, Festival Ibéro-américain à Bogota.
À l’étranger, il crée des spectacles
repris ensuite en France ou dans des
Il est lauréat de la Villa Médicis Hors
les Murs.
JAN KARSKI (MON NOM EST UNE
FICTION) a reçu le prix Georges-Lerminier décerné par le Syndicat de la critique (distinction récompensant le
meilleur spectacle théâtral de l’année
créé en province).
Depuis le 1er juin 2007, il dirige le
CDN Orléans/Loiret/Centre.
14
KIM YOUNG-HA
Auteur
VALÉRIE MRÉJEN
Adaptation
Né en 1968, c’est après son service militaire, en 1995, que Kim Young-ha se
consacre à sa carrière d’écrivain avec
son premier récit: UNE MÉDITATION
À TRAVERS LE MIROIR (GEO-URE
DAEHAN MYEONGSANG). Il anime
en parallèle une émission littéraire sur
la radio sud-coréenne. En 1996 il écrit
son premier roman, LA MORT À DEMI-MOT (NANEUN NAREUL PAGOEHAL GWOLLIGA ITDA), pour lequel il
remporte le très convoité prix du Nouvel
Écrivain attribué par le Munhakdongne.
Auteur prolifique, il a depuis publié cinq
romans et quatre recueils de nouvelles:
RÉCEPTEUR D’APPEL (HOCHUL,
1997), QU’EST DEVENU L’HOMME
COINCÉ
DANS
L’ASCENSEUR ?
ELEBE-ITEO-E KKIN GEU NAMJANEUN EOTTEOKE DOE-EONNA, 1999),
POURQUOI ARANG (ARANG-EUN WE
2001) et SOUVENIRS D’UN ASSASSIN
(SARINJA-UI GI-EOKBEOP, 2013).
Valérie Mréjen, née en 1969 à Paris est
une romancière, plasticienne et vidéaste
française. Elle effectue ses études à
l’École nationale supérieure d’arts de
Cergy-Pontoise. Elle fait sa première exposition en 1997 et participe à de nombreux festivals et expositions, en France
et à l’étranger.
Son premier récit, MON GRAND-PÈRE,
est publié en 1999, suivi de L’AGRUME
(2001) et EAU SAUVAGE (2004), aux
Éditions Allia. Son dernier roman, FORÊT NOIRE (P.O.L) est paru en 2012.
Elle a été, en 2001, invitée d’honneur de
l’Oulipo, en 2002-2003 pensionnaire de
la Villa Médicis et en 2010 pensionnaire
de la Villa Kujoyama, à Kyoto.
En 2008, le Jeu de Paume lui consacre
une exposition monographique intitulée
LA PLACE DE LA CONCORDE.
Elle a réalisé plusieurs courts-métrages,
des documentaires et un premier longmétrage de fiction, EN VILLE (cosigné
avec Bertrand Schefer), sélectionné à
la quinzaine des réalisateurs à Cannes
en 2011. En 2012, elle est à l’honneur
au Centre Pompidou lors d’une soirée
du Festival Hors Pistes 3, dans le cadre
du Nouveau Festival, avec une carte
blanche autour de l’écrivain W. G. Sebald et pour l’exposition « Portraits de
famille ».
Kim Young-ha a reçu une reconnaissance internationale avec la traduction française de son premier roman LA
MORT A DEMI-MOT édité par Philippe
Picquier en 1998. Ses œuvres sont publiées en plusieurs langues et il s’est
vu décerner le Prix Dong-in pour son
roman historique FLEUR NOIRE (Geomeun kkot). Avec son quatrième roman,
L’EMPIRE DES LUMIÈRES, il soulève
la question de l’identité dans une société
coréenne démocratique et consumériste.
Ce roman a été publié en France en 2009
et aux Etats-Unis en 2010 sous le titre
YOUR REPUBLIC IS CALLING YOU.
Membre du collectif pointligneplan, elle
a été l’une des artistes présentes lors de
l’exposition « La Fabrique des films » à la
Maison d’art Bernard-Anthonioz à Nogent-sur-Marne.
Kim Young-ha est souvent considéré
comme une figure de proue d’une nouvelle génération d’écrivains ayant grandi dans une société modernisée, loin du
joug des dictatures.
15
Elle a participe à de nombreuses éditions du Livre du CDN et réalise celui de
la saison 2015/2016. Elle met en scène
son premier spectacle en 2014, TROIS
HOMMES VERTS.
L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
RICCARDO HERNANDEZ
Décor
INGI BEKK
Lumière et design vidéo
Pour Arthur Nauzyciel, il a créé les
décors de : JULIUS CAESAR, JAN
KARSKI (MON NOM EST UNE FICTION), RED WATERS, ABIGAIL’S
PARTY, LA MOUETTE, SPLENDID’S,
LES LARMES AMÈRES DE PETRA
VON KANT.
La création de L’EMPIRE DES LUMIÈRES sera la première collaboration
entre Ingi Bekk et Arthur Nauzyciel.
Ingi Bekk est diplômé de la Royal Central School of Speech and Drama.
Il travaille à l’international en tant que
designer lumières et vidéos indépendant.
Né à Cuba, il a grandi à Buenos Aires
et étudié à la Yale School of Drama aux
États-Unis. Il travaille régulièrement à
Broadway, où il a remporté de nombreux
prix: THE PEOPLE IN THE PICTURE
(au légendaire Studio 54), CAROLINE
OR CHANGE, PARADE (nominé au Tony
Awards et Drama Desk), TOPDOG/UNDERDOG, et PORGY AND BESS (Tony
Awards 2012).
Pour l’opéra il a créé entre autres les décors de APPOMATTOX de Philip Glass
en 2007, LOST HIGHWAY mis en scène
par Diane Paulus, d’après le film de David Lynch (Young Vic, Londres, 2008),
et ceux de IL POSTINO, composé par
Daniel Catàn et mis en scène par Ron
Daniels (Los Angeles Opera, Théâtre du
Châtelet à Paris, 2011).
Les productions auxquelles il participe sont jouées dans les principaux
théâtres de New York et des États-Unis :
New York Shakespeare Festival/Public
Theater, Lincoln Center, BAM, Goodman Theatre, Kennedy Center...
Au théâtre, il a travaillé avec George C.
Wolfe, Brian Kulik, Mary Zimmerman,
Ron Daniels, Liz Diamond, Rebecca
Taichman et notamment Robert Woodruff, Ethan Coen, John Turturro, Steven Soderbergh.
Récemment, il a réalisé le décor de
GROUNDED de George Brant, dirigé
par Julie Taymor, avec Anne Hathaway,
au Public Theater à New York.
Au théâtre et à l’opéra, il a travaillé récemment avec
- Terry Gilliam: BENVENUTO CELLINI,
English National Opera, 2015
- Katie Mitchell: SORROW BEYOND
DREAMS, Burg Theatre Vienna, 2014
et FORBIDDEN ZONE, Managing
Mayhem and Salzburg Festspiele, 2014
- Josie Rourke: PRIVACY, Donmar Warehouse, 2014
- Simon McBurney: THE MAGIC
FLUTE, English National Opera, 2013
Il travaille également pour la danse
(CEREMONY OF INNOCENCE, Royal
Opera House, 2014); des musicals (ELF
THE MUSICAL, Theatre Royal Bath,
2014 and SATURDAY NIGHT FEVER, UK Tour, 2014); ou des concerts
(Backstreet Boys, Blur, Maceo Parker,
Keane, Sheila E, Retro Stefson).
16
PIERRE-ALAIN GIRAUD
Réalisation, image et montage vidéo
XAVIER JACQUOT
Son
La création de L’EMPIRE DES LUMIÈRES sera la première collaboration
entre Pierre-Alain Giraud et Arthur
Nauzyciel.
Il a créé la bande son de la plupart des
spectacles d’Arthur Nauzyciel: LE MALADE IMAGINAIRE OU LE SILENCE
DE MOLIÈRE, BLACK BATTLES
WITH DOGS, OH LES BEAUX JOURS,
ORDET (LA PAROLE), JAN KARSKI
(MON NOM EST UNE FICTION), FAIM,
LA MOUETTE, SPLENDID’S.
Né à Lyon en 1982, Pierre-Alain Giraud
est réalisateur, monteur et directeur de
la photographie. Il est diplômé de l’école
d’ingénieur d’Arts et Métiers et de la
London Film School.
Créateur sonore, il a étudié à l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre
National de Strasbourg.
Il a réalisé plusieurs documentaires,
courts-métrages et animations (en Islande pour Valgeir Sigurdsson et Gabriela Friðriksdóttir notamment).
En 2011, il réalise un long métrage
documentaire, EVERYTHING EVERYWHERE ALL THE TIME, sélectionné au Reykjavik International Film
Festival et au CPH:DOX Copenhagen
International Documentary Film Festival, la même année.
Il a écrit et réalisé deux films d’animation: CREPUSCULUM et THE INNER
LIFE OF A HAY BALE (coréalisés avec
Gabriela Friðriksdóttir), présentés à la
biennale d’art contemporain de Lyon en
2013 et à la biennale d’art contemporain
de Venise en 2015.
Il travaille sur une trilogie de performances avec Erna Ómarsdóttir et Matthew Barney, dont la première aura lieu
au printemps 2017.
Il prépare un premier long métrage de
fiction, AIMÉ (APC productions - France
2016). Un long métrage documentaire
est en cours de tournage, LE DERNIER
VOYAGE DE GERHARD (APC 2016) et
il co-écrit une série de dessins animés
avec Guillaume Long, À BOIRE ET À
MANGER (Mikros Image, APC, 2016).
Il collabore régulièrement avec les metteurs en scène Éric Vigner, Stéphane
Braunschweig, Balazs Gera, Jean-Damien Barbin, Macha Makeïeff, Thierry
Collet, Daniel Mesguich, Xavier Maurel, et pour des courts et longs métrages
au cinéma, ainsi que des fictions et des
documentaires pour la télévision. Après
avoir intégré l’équipe pédagogique de
l’école du TNS, il encadre la formation
son des élèves de la section régie.
Il est aussi musicien et joue avec Michael Wookey et Angil and the Hiddentracks.
17
GASPARD YURKIEVICH
Costumes
Pour Arthur Nauzyciel, il a créé les costumes de RED WATERS (2011) et LES
LARMES AMÈRES DE PETRA VON
KANT (2015).
Né en 1972 à Paris, le franco-argentin
Gaspard Yurkievich prend des cours au
studio Berçot de 1991 à 1993, une période pendant laquelle il jongle entre ses
études et un stage chez Thierry Mugler
(1992). L’année suivante, il part travailler chez Jean Paul Gaultier, puis
devient assistant de Jean Colonna en
1994. Cette expérience au sein d’une
griffe indépendante s’avère cruciale et
précieuse dans la mesure où elle lui permet d’intégrer chaque aspect de la création et de la production de mode.
En 1997, il lance sa propre griffe pour
femme, qui lui vaut la même année le
prestigieux prix de meilleur styliste pour
femme au festival de Hyères. En 1998, il
présente à Paris une première collection
financée par l’ANDAM, organisation de
soutien aux jeunes créateurs fondée par
le ministère de la Culture.
Les créations Yurkievich possèdent toujours une élégance moderne, ou selon les
propres mots du créateur, « un parfum
urbain avec une touche de féminité ». En
juin 2003, il présente au Centre Georges
Pompidou une première collection pour
homme, « Pornographie », sur quatre
danseurs professionnels. En mars 2004,
il lance sa collection de chaussures.
Gaspard Yurkievich complète le tableau
avec l’ouverture de sa première boutique
dans la rue Charlot. Combinant art de la
performance, musique live et éléments
design, ses défilés révèlent sa passion
pour l’ouverture et la polyvalence.
18

Documents pareils