comedie - Oui, Bizarre

Transcription

comedie - Oui, Bizarre
COMEDIE
Samuel Beckett
Photo : Bruno Wagner
Oui, Bizarre
Oui, Bizarre
Comédie
Samuel Beckett
Tout public à partir de 12 ans
Durée : 0h45
Contact diffusion / Sonia Lindé / 06 49 37 28 41
35, rue de Dunkerque – 31200 Toulouse
[email protected]
www.ouibizarre.fr
Comédie
HISTORIQUE
DE LA CREATION AUX TOURNEES
2004
Création de Comédie de Samuel Beckett au Théâtre de la Digue
de la Ville de Toulouse ainsi que la Dernière Bande de Samuel
Beckett joué par René Gouzenne.
2004
Tournée en région sur la Scène Nationale de Tarbes et au
Théâtre de Cahors.
2005
Reprise au Théâtre National de Toulouse.
2010
Reprise à la Cave Poésie à Toulouse.
Janvier 2011
Sélection à Régions en scène et représentation à Pessac
(Aquitaine).
Avril 2011
MJC Rodez et Musée Fenaille à Rodez.
Juillet 2011
Festival de théâtre de Figeac.
Octobre 2011
Pamiers (AFTHA).
Décembre 2011
Montauban (ADDA 81).
12 août 2012
Festival de Vaour
15 septembre 2012
Festival de Ramonville
9 octobre 2012
Théâtre d'Aurillac
7 et 8 décembre 2012
ATP Aude
10 et 11 janvier 2013
Théâtre Villeneuve sur Lot
Avec le soutien du Conseil Régional Midi-Pyrénées et de la Ville de Toulouse.
A sa création et à sa reprise, ce spectacle a bénéficié du soutien du théâtre de la Digue à
Toulouse.
Ce spectacle a obtenu l'aide à la diffusion du Conseil Régional Midi-Pyrénées.
Exploitation prévue du spectacle 2013/2014 et 2014/2015
Biographie
Samuel Beckett est né à Dublin le 13 avril 1906. Issu d'une famille protestante, il étudie
le français au "Trinity College" de Dublin. En 1928, il est nommé lecteur d'anglais à l'École
Normale Supérieure de Paris, et fait la connaissance de James Joyce, dont il traduit en
1930 Anna Livia Plurabelle.
De 1931 à 1937, il effectue de nombreux voyages, résidant tantôt en France, tantôt en
Angleterre, mais à partir de 1938, il se fixe définitivement à Paris. Jusqu'à la guerre,
Beckett écrit ses livres en anglais.
Après 1945, il commence à traduire ses ouvrages antérieurs – et notamment Murphy – en
français, et à écrire des poèmes et des nouvelles dans cette langue.
En 1953, En attendant Godot est représenté à Paris dans une mise en scène de Roger Blin.
La pièce connaît immédiatement un immense succès. Beckett acquiert alors une réputation
croissante qui conduit en 1969 à l'attribution du Prix Nobel de Littérature.
L'œuvre de Samuel Beckett est très abondante, notamment les romans et les récits (pour la
plupart écrits en français). Les pièces de théâtre, moins nombreuses, sont mondialement
connues : En attendant Godot, Fin de partie, Tous ceux qui tombent (1957), La Dernière
bande (1960), Oh les beaux jours (1963), Comédie (1963), Comédie et actes divers (pièce
radiophonique, 1964).
Œuvre "théâtrale" et œuvre "romanesque" témoignent chez Beckett de la même visée
centrale : atteindre une nudité de langage, ou plus exactement de parole, qui dise comme à
ras de terre la condition humaine.
Plus que des "histoires", son œuvre propose des personnages : le théâtre, en particulier,
nous présente une galerie de clochards, d'errants, de vieillards, de clowns ou de malades
qui sont devenus aussi célèbres que le Roi Lear ou Hamlet de Shakespeare.
Ces personnages sont des figures, des incarnations d'une certaine condition humaine, et
surtout, ce sont des voix, voix qui peuvent être uniques, ou multiples, ou quasi anonymes,
mais qui ne cessent de parler, comme si parler, pour elles, équivalait à être, à subsister, à
continuer malgré l'effondrement de tout. Dans Têtes mortes Beckett fait ce surprenant
aveu : "J'ai l'amour du mot, les mots ont été mes seuls amours, quelques-uns."
Résumé
Comédie de Samuel Beckett, pièce écrite en 1963, nous présente trois personnages, un
homme et deux femmes, emprisonnés jusqu'au cou dans des jarres autant qu'ensevelis
dans des paroles monologuées.
Ils sont immobiles, fixés par la lumière, épinglés, face au public. Chacun ignore l'autre,
pourtant, les paroles éparpillées semblent se répondre.
Que s'est-il passé ? Une histoire de cocuage banale, ou l'homme, pris entre deux femmes, a
fini par s'enfuir, laissant croire à chacune d'elle qu'il a filé avec l'autre.
Il s'agit donc d'une comédie sur fond noir qui raconte une histoire vaudevillesque … mais
là où l'originalité de l'écriture intervient, c'est que chacun semble connaître sa partition
solitaire et la rejoue indéfiniment.
Notes d'intentions
Beckett ou « les secrets de la parole révélée » voilà, ce qui me fascine chez cet auteur. Sa
capacité à nous mettre dans la position de « confesseur » … Ce que je veux, c'est faire
entendre cette folie, cette voix que nous avons tous à l'intérieur, rendre intime cette parole.
Ce spectacle peut donc se jouer dans différents espaces intimes (jardin, cave...).
Ces trois là (H1, F1, F2) qui sont-ils ? … des revenants ? Des reste d'humains ? Des pythies
venues nous délivrer je ne sais quels oracles ? Ou bien de simples marionnettes, dans une
sorte de petit castelet ?
Trois humains travaillés de l'intérieur par la fureur d'être entendus, vus, qui cherchent
désespérément des témoins de leur existence, et des spectateurs qui assistent, hallucinés,
au déballage de la voix intérieure de chacun, pour tenter de retrouver le fil invisible qui les
relie.
Sans noms, sans corps, à la limite de l'humanité. Ces trois là ressassent leur vie, n'en
finissent pas d'en finir, leurs querelles grotesques, dans un dernier hoquet, qui ressemble à
un maelström où la parole devient rythme et souffle organique.
Drôles à en pleurer, épinglés par la lumière, cadrés comme dans l'instantané d'une photo,
ils ne sont vus que parce qu'ils parlent et ils parlent sous l'œil du projecteur. Les jarres font
penser aux urnes funéraires de l'Antiquité.
Un trio de têtes parlantes fixe en forme de concerto d'aveux plus délirants les uns que les
autres. Les projecteurs s'allument sur une bouche – parole, puis s'éteignent, puis se
rallument ailleurs, puis s'éteignent, puis reviennent, encore et encore …
Sur un rythme haletant, il faut prendre la parole, vite, pour justifier, expliquer, se mettre
en colère, poser des questions … mais c'est déjà trop tard, la lumière vient de s'éteindre de
nouveau.
Le procédé est très cinématographique. A chaque clignement d'yeux du spectateur, le
visage apparaît, comme un battement de cils (tel l'instantané d'une photo) et la parole se
fait entendre. L'alternance de lumière/noir/lumière rythme tel un film découpé en
séquences ce système hallucinatoire (dans tous les sens du terme).
Et les comédiens répètent la même séquence verbale plusieurs fois avec des « modes »
différents, travail de ressassement, qui ressemble à un dernier sursaut de vie, de souffle. Et
tout ceci donne une vaste partition musicale et en même temps comique. La musique de la
parole, en somme, qui ne veut pas s'éteindre.
Je veux rendre hommage, célébrer à ma façon, Samuel Beckett, celui qui a osé, qui a écrit
des phrases qui sauvent, et qui font rire aussi, sur notre existence, sur nos pauvres peurs.
Il me donne le courage ou l'insouciance, de continuer ma recherche.
Extrait du roman « L'Innommable » : « Il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais
continuer … ».
La pièce a eu un succès phénoménal au studio du Théâtre National de Toulouse en 2005,
et elle poursuit sa route et touche un public de plus en plus large, notamment le public
scolaire.
Mon objectif est de rendre plus populaire encore cet auteur encore trop méconnu, car
catalogué intellectuel et hermétique alors que sa parole est empreinte d'humanité, de
fragilité doublée d'un humour féroce.
Propos pédagogique
"Comédie" de Samuel Beckett ("Play" en anglais) met en scène une histoire de "cocuage",
c'est un vaudeville en quelque sorte...ou l'éternel trio le mari/la femme/l'amante sont en
"piste" pour reprendre l'expression de cirque. L'homme (H) est entouré, (telle une figure
christique.. c'est-à-dire situé au centre du dispositif scénique) de ses deux comparses (F1 et
F2), la femme et l'amante.
Chacun des 3 à tour de rôle, raconte l'histoire selon son propre point de vue ; chacune des
femmes pensant que l'homme a filé avec sa rivale.
Quoi de plus banal en effet que cette fable... mais traité façon Beckett, ils sont tous les trois
enfermés dans des jarres, à taille humaine, avec seulement la tête apparente, recouverte
d'argile ou de terre...Tristounet me direz vous ? Et bien non! C'est le contraire ! Ce "trio
d'enfer" a la rage... (on dirait des morts vivants aux allures de clip de Michael Jackson ! et
ils sont très comiques et parfaitement en adéquation avec le look actuel des bandes vidéos
rock). La rage de dire, la rage de raconter son désarroi d'avoir été trompé, la rage de la
jalousie...
Ils sont bien vivants ces 3 "gugusses"... et n'en finissent pas de parler... jusqu'à épuisement
d'ailleurs.
Quel est l'intérêt de montrer cette pièce aux jeunes gens ? Beckett est au programme, d'une
part. D'autre part - et il n'y a rien de tel que de voir sur un plateau une mise en scène de ces
textes pour mieux saisir son univers - c'est concret, tangible, pour un échange avec la
jeunesse. C'est une approche plus "séduisante" pour les jeunes gens : en effet, Beckett
traîne derrière lui la réputation d'être un auteur ennuyeux, froid, intellectuel, c'est
totalement faux bien entendu... et vous le savez aussi bien que moi.
Mais il faut redoubler d'énergie et d'invention pour le rendre attirant auprès des jeunes
gens. Il est temps de dépoussiérer les vieilles images. Samuel Beckett est drôle, humain et
surtout, surtout.. actuel. C'est-à-dire contemporain. Les amener au théâtre voir ce genre de
travail peut les passionner, d'autant plus...que les histoires d'amour... à leurs âges... cela les
intéresse !
Samuel Beckett est le "père" fondateur, inspirateur, référence d'une myriade
d'écrivains/artistes/cinéastes contemporains. C'est lui qui a ouvert la brèche de la
modernité. Dans son trio de "têtes parlantes" S. Beckett explose le récit ; c'est la lumière
qui telle un chef d'orchestre régit la parole. Elle donne la parole , la coupe , la saute, la fait
se répéter, la mixe comme un DJ avec ses platines disques. Le régisseur lumière "zappe" et
passe d'une jarre à l'autre avec la vitesse des gens qui changent de chaînes à toute vitesse.
Nous sommes à l'ère de ce mixage là, de cette explosion là, du moi, des personnages... du
récit...Pourtant dans cette confrontation, face au public, je n'ai jamais rien entendu de si
beau, de si émouvant, que cette "confession intime" (titre d'une émission de télé -réalité)
de l'être en perdition.
Comment a t-on travaillé?
La première partie est inspiré du très bon théâtre de boulevard (cf Jacqueline Maillan) et
des héros du théâtre de Shakespeare, le tout mixé avec des accents de télé-novelas
argentines ! La 2ième partie du spectacle a des inspirations des Monthy Python ! film culte
pour les jeunes ! et travail purement musical sur la langue de S. Beckett.
Le tout est une partition rythmique à 3 "pistes" comme on dit en son, 3 voix.
Play, est le titre anglais, c'est le mot qui est écrit sur la touche qui démarre les écoutes ou
les enregistrements... La bande son de notre pensée intérieure, de notre existence en
somme passée à ressasser nos tracas... cette comédie de l'existence...
"Comédie " ou la tentative d'épuisement de la parole.
Isabelle Luccioni – janvier 2011
L'équipe artistique
Isabelle Luccioni
Metteure en scène
Née le 10 décembre 1959 à Marrakech.
Isabelle Luccioni a d'abord été comédienne professionnelle durant 15 années (formée par Michel
Mathieu à Toulouse “Théâtre 2 L’Acte"). Elle s'est tournée vers la mise en scène en 1994, avec une
adaptation à la scène : "Une Trop Bruyante Solitude" d'après le roman de Bohumil HRABAL.
Depuis, elle a créé les spectacles "Rencontre avec Bram van Velde" de Charles Juliet au Théâtre
National de Toulouse en 2000, puis "Le Mensonge" de Nathalie Sarraute au Théâtre Garonne ;
"Comédie / La Dernière Bande" de Samuel Beckett en 2004, "Les Dramuscules", Spécialités TragiComiques de Thomas Bernhard , "Madame Ka", de Noëlle Renaude ,"Tout Doit Disparaître, (C’est
magnifique)"(écritures contemporaines), créé au Théâtre Garonne.
« Cent vingt-trois », d'Eddy Pallaro, le dernier spectacle d'Isabelle Luccioni a été créé en janvier
2013 au Ring, scènes périphériques, puis joué à de nombreuses reprises dans des théâtres
toulousains (Le Pavé en février, le Sorano en mars, L'escale en mai) et en région (dans le Tarn en
mars, à Rodez le 9 août 2013).
De par sa formation d'actrice/chanteuse et ses rencontres artistiques (Claude Régy, Peter Brook,
Ariane Mnouchkine, Jean François Peyret, Alain Françon) elle place l'acteur et le rapport à la
langue au cœur même de sa recherche. La musicalité des textes, le rythme, sont les éléments
déterminants de ses choix de mise en scène.
Elle souhaite que chaque spectacle soit un acte poétique, en écho aux préoccupations actuelles,
mais aussi un questionnement sur le monde.
La Compagnie développe une importante activité pédagogique auprès de différents publics
(intervenante dans l'atelier poésie au Théâtre National de Toulouse sous la direction de Jacques
Nichet , Licence Théâtre à l'Université du Mirail, Bac théâtre classe A3, formation et stages pour
amateurs et professionnels).
Alexandre Trijoulet
Assistant à la mise en scène
Comédien pour le théâtre, l'opéra, le cinéma et la télévision, Alexandre Trijoulet est également
metteur en scène, assistant à la mise en scène sur divers projets. Il est auteur de théâtre et
enseignant en pratique théâtrale (Diplômé d'Etat pour l'Enseignement de la Pratique Théâtrale).
Au théâtre, il a participé en tant que comédien à une intense collaboration avec la compagnie
marocaine de L'Instant Théâtre (mises en scène Hicham Chakib) avec Audience de Vaclav Havel et
Le Marchand et le Génie d'après les 1001 Nuits, spectacles joués au Maroc, notamment au Théâtre
National Mohammed V de Rabat.
Une longue collaboration (depuis 1998) avec la Compagnie Oui Bizarre l'a amené à jouer dans Le
Songe d'une Nuit d'Eté de William Shakespeare, Les Entretiens – Rencontres avec Bram Van
Velde de Charles Juliet au théâtre National de Toulouse en 2000 (aux côtés de René Gouzenne,
musique par Bernardo Sandoval, Haris Resic), Le Mensonge de Nathalie Sarraute (Théâtre
Garonne), Madame Ka de Noëlle Renaude et Tout Doit Disparaître (c'est magnifique) d'après
Olivier Cadiot, Philippe Minyana et Jean-Charles Massera.
Il a été assistant à la mise en scène d'Isabelle Luccioni sur Comédie et La Dernière Bande de
Samuel Beckett et Dramuscules de Thomas Bernhard.
Séverine Astel
Comédienne
Formée au Conservatoire d'Art dramatique de Toulouse, Séverine Astel intègre en 1993 l'atelier de
Formation et de Recherche du Centre Dramatique National de Toulouse dirigé par Jacques Rosner.
Après plusieurs stages avec Daniel Girard, Ariane Mnouchkine, Michel Azama, Vincent Rouche,
Solange Oswald, François Rancillac, Joel Pommerat, elle a interprété une vingtaine de rôles depuis
dix ans.
En 2003, elle se lance dans la mise en scène et monte plusieurs textes de Rodrigo Garcia(Vous êtes
tous des fils de pute, Agamemnon de 2005 à 2007, avec Catherine Froment et L'avantage avec les
animaux c'est qu'ils t'aiment sans poser de questions en 2009/2010).
Séverine Astel fait partie du collectif de QUARK, collectif de théâtre contemporain créé en 2004.
En 2008, le collectif monte In fans au Musée des Abattoirs de Toulouse, suivi en 2010 de De Quark
fait la fête au Plateau (Atelier du Plateau) puis créé 14/07/89 en 2011, une commande du Musée
des abattoirs de Toulouse.
La dernière création du Collectif est La fête + Bar en 2011, repris en 2012 au théâtre Sorano à
Toulouse.
Philippe Bussière
Comédien
Après une formation d’acteur au Conservatoire de Lyon, au Cours Jean-Louis Martin Barbaz et au
Conservatoire Nationale d’Art Dramatique de Paris, il participe à de nombreux spectacles
notamment sous la direction de Laurent Pelly, Jean-Pierre Miquel, Saskia Cohen-Tanuggi, Laurent
Ogée, Jean-Marc Brisset, Danielle Catala, Paul Berger, Thierry Bédard, Jean-Pierre Beauredon,
Jean-Pierre Bisson, Gilbert Thiberghien, Francis Azéma, Isabelle Luccioni, François Fehner.
En 1982, il fonde avec Jean-Marc Brisset, 3BC Cie, compagnie de théâtre implantée à Toulouse. Il y
met en scène une dizaine de spectacles.
Il a récemment joué dans le spectacle écrit et mis en scène par François Fehner, Eugène ou le
choisi et a joué dans plusieurs pièces mises en scène par Laurent Ogé entre 2007 et 2010.
Il a également joué dans Du pain plein les poches de M. Visniec, mis en scène de Jean-Pierre
Beauredon, 2009-2010.
En 2011, Philippe Bussière a joué dans Liberté à Brême de Rainer Werner Fassbinder (AN-NA
cpnie) mise en scène par Nathalie Andrès.
Il joue dans Si ca va bravo de Jean-Claude Grumberg (cpnie Beaudroin de Paroi), mise en scène
par Jean-Pierre Beauredon en 2012.
Catherine Froment
Comédienne
Harpiste depuis l’âge de cinq ans, elle utilise son instrument dans plusieurs de ses performances.
Après des études de traductrice en langue anglaise et espagnole (elle parle espagnol, anglais et
italien), elle suit plusieurs formations avec des artistes tels que Oskar Gomez Mata, metteur en
scène de l’avant-garde espagnole, le Big Art Group de New York, la danseuse italienne Raffaella
Giordano, Solange Oswald du Groupe Merci à Toulouse ainsi que le Théâtre 2 l’Acte représenté par
Michel Mathieu. Sa formation s’est complétée par des stages avec Christian Schiaretti, Jean-Michel
Rabeux, Alain Béhar, Krystian Lupa…
Elle a participé à plusieurs laboratoires de recherche en Italie avec le Teatrino Clandestino de
Bologne et a joué des auteurs classiques et contemporains tels que Beckett, Bernhard…
Elle engage ensuite un travail autour des textes de Rodrigo Garcia et crée plusieurs performances
en janvier 2008.
En 2009 elle crée une performance autour du dernier chapitre de La Chair de l’Homme de Valère
Novarina qui est une liste de 1714 rivières et cours d’eaux et joue dans L'avare de Molière, mise en
scène par Alain Daffos.
En 2012, elle écrit et interprète La spectatrice de la vitesse, mise en scène par Esperanza Lopez. Ce
spectacle a été créé au théâtre Sorano à Toulouse les 29 et 30 mars 2012.
Amandine Gérome
Régie Lumière
Amandine Gérome obtient en 2000 son BTS Audiovisuel option Son à Toulouse. Sa première
expérience professionnelle au sein du Théâtre du Jour à Toulouse, l'amène à se familiariser avec
l'éclairage. Ainsi pendant plusieurs années, elle produit des créations lumière et son pour le
théâtre, la danse, l'audiovisuel et la radio.
Aujourd'hui, elle s'est spécialisée dans la création et la régie lumière pour le spectacle vivant. Elle
participe aux créations de nombreuses compagnies dont Acide Lyrique (Opus à l'oreille, Opéra
Pastille), C cédille (Angles), Fariboles (L'envers du décor, Baboulène), Olivier Apat et les trèfles
bleus (Le frère du champignon orphelin), Le Lézard Bleu (Bonne pêche et bonne atmosphère), les
z'OMNI (Sur l'eau, de Guy de Maupassant) et Oui Bizarre (Dramuscules, de Thomas Bernhard).
Elle accompagne aussi le Centre Culturel et le Festival de Rue de Ramonville, ainsi que le Centre
Culturel Henri Desbals à Toulouse.
Christian Toullec
Création Lumière
Né en 1954, il est créateur lumière, scénographe , régisseur général, régisseur et constructeur
décor, régisseur plateau, constructeur décor et assistant d'artiste.
Après une formation en modelage industriel, il se reconvertit à la menuiserie et à l'ébénisterie et
étudie la sculpture à l’école boulle et travaille dans le spectacle depuis 1983.
Il collabore en tant que scénographe et ou concepteur lumière pour la Cie Maguy Marin , la Cie
Roc in Linchen ,le groupe unber humber , la Cie Clo Lestrade ; éclairagiste pour l’Association Manifeste, l’Association Woo, la Cie Oui Bizarre, Lato sensu muséum, le groupe T.S.H, le Théâtre 2
l'acte, Ténérife Danza Lab, la Cie Coda norma etc... soit une cinquantaine de créations lumière.
Il travaille en tant que régisseur général pour Tattoo Théâtre, La langue écarlate, Pierre Rigal,
David wampach, Pascal Rambert, Le groupe unber humber, le groupe ex-abrupto.
Presse/Extraits
« ...C’est vers un
insensiblement... »
oratorio
non
synchrone
que
l’on
glisse
(...)« D’une cacophonie à plusieurs voix, brouillonne et confuse, on
s’oriente peu à peu vers une mélopée douloureuse où la musicalité de
chacun s’imbrique à celle des deux autres. Plus de faux-semblants ou de
petites mesquineries, de plaintes jalouses ou de gémissements
grommelés, c’est vers un oratorio non synchrone que l’on glisse
insensiblement avec la volonté de tordre les mots dans tous les sens, de
leur faire rendre gorge, de s’en extraire, ce qui explique aussi bien les
incises en anglais originel que les hoquets et autres soubresauts. » (...)
Publié le 24 avril 2011 (http://jeandessorty.wordpress.com)
Séverine Astel (crédit photo Jean Louis Pradels)
«Leur partition ressemble à un concerto d'aveux délirants... »
(...)« Le visage recouvert de terre et le corps enfoui dans une jarre, les trois
protagonistes de « Comédie » sont aussi repoussants que magnétiques. De vrais
aimants qui donnent à entendre une parole dénudée qui reflète l'humour
désespéré et incisif avec lequel Beckett regardait l'homme. « Comédie » relate
l'histoire d'un homme et de deux femmes pris au piège amoureux de l'adultère.
Leur partition ressemble à un concerto d'aveux délirants, où chacun, dans sa
solitude, essaie de justifier auprès de sa conscience, une vie faite de ratés et de
lâcheté. »(...)
La dépêche, Publié le 22/04/2010 | Jean-Luc Martinez
«Minutieusement réglée, la mise
en scène restitue avec brio le
désordre intérieur et la solitude
de personnages en proie aux
peurs de l’éphémère... »
(...)« Avec une économie de
moyens, Isabelle Luccioni a
réussi le pari de mettre en lumière
les multiples facettes de la
condition humaine. Du rire aux
larmes, de l’amour au désespoir, de
la nostalgie à la tendresse, les
émotions courent. Minutieusement
réglée, la mise en scène restitue
avec brio le désordre intérieur et la
solitude de personnages en proie
aux peurs de l’éphémère. »(...)
> Jérôme Gac/Intramuros n°346,
avril 2010
Philippe Bussière (crédit photo : Jean Pierre Montagné)
crédit photo : Jean Pierre Montagné
« ...COMÉDIE est superbement
servi par trois interprètes au
meilleur de leur art concerté,
implacables millimétreurs des
étincelles corrosives du dernier
souffle... »
(...)« Conçue par Beckett comme une
partition musicale, sur le mode «
thème et variations », COMÉDIE est
un grinçant, féroce et drolatique jeu
de massacre où le langage, vidé de
son sens, se prend lui-même pour
cible métaphysique et objet coriace
de vivisection aux soubresauts
tragicomiques. Admirablement ciselé
par
une
Isabelle
Luccioni
spécialisée dans la neurochirurgie
des âmes et la sorcellerie des
Parques,
COMÉDIE
est
superbement
servi
par
trois
interprètes au meilleur de leur art
concerté, implacables millimétreurs
des étincelles corrosives du dernier
souffle, emportés sans faille aucune
par une jubilante et carnassière
virtuosité. » (...)
Théâtre de la Digue, André
DUPUY, 17 avril 2010
« ...sa mise en scène a profondément sympathisé avec l'intimité de l'auteur, a réalisé sans en rajouter, a
recréé sans dénaturer ...»
(...)« Isabelle Luccioni a assumé avec succès la tâche ardue d'ajouter de l'humain à l'humain, du théâtre au
théâtre, réussissant à restituer la vérité d'un langage et d'une œuvre dont le dépouillement, la nudité, atteignent
sans faute à l'universel. Sans doute parce que sa mise en scène a profondément sympathisé avec l'intimité de
l'auteur, a réalisé sans en rajouter, a recréé sans dénaturer » (...)
Pour les « Nouvelles 31 /Gilbert Baqué le 28 janvier 2004
PAROLES DE JEUNES
Elèves de 2de et de 1ère
Acteurs et chef d'orchestre n'avaient pas la tête dans la partition mais plutôt la
partition "Comédie" de Beckett, dans le cœur. Les deux altos, ainsi que le
baryton demeuraient jusqu'à la fin, seuls dans leur jarre, et passaient de
l'ombre à la lumière grâce à la talentueuse metteuse en scène, Isabelle
Luccioni. Un "oui bizarre"? Non, un "oui" éclatant, mystérieux et chantant.
( Antoine L., élève de 1ère S )
Les paroles s'effritent, lancées, écorchées, saccadées, attrapées
au vol, rythme infernal.
Savoir jongler
avec mots et syllabes, lumières, langues et sons, le talent de
la compagnie « Oui Bizarre » se manifeste à travers
la folie
et l'inexorable décomposition
des personnages ;
relevant les interrogations de Beckett
sur le genre humain
dans un rythme
lourd,
sourd.
Situation sans retour ?
( Eléa, élève de 1ère S )
Théâtralité autant
surprenante que
perturbante
Rythme des paroles
avec une vitesse
hallucinante
Interprétation
originale et captivante
Oui Bizarre a
interprété Comédie de
Beckett de manière
exaltante.
( Terry, élève de 2de )
Beckett éclaire Comédie, reflet du rire, éclaire les
visages, miroirs de l’humanité, éclaire ses vices,
sombres trahisons et mensonges, éteint l’amour,
noir objet du désir, éteint le mouvement,
embrasement de la parole, éteint nos jarres,
lumières de la mort.
( Matthieu C., élève de 1ère S )
Le mordant d’un auteur,
L’acidité d’une histoire, d’une pièce, d’un genre,
Le piquant d’une compagnie,
L’amertume d’une folie,
Une composition d’éléments essentiels à Comédie de Beckett.
Ajouter à cela le zeste de citron de la compagnie Oui Bizarre qui donne à cette pièce une touche
d’humour, permettant de divertir un public déjà comblé.
( Benjamin )

Documents pareils

Comédie - Fi-Théâtre

Comédie - Fi-Théâtre Comédien pour le théâtre, l'opéra, le cinéma et la télévision, Alexandre Trijoulet est également metteur en scène, ou assistant à la mise en scène sur divers projets, ainsi qu'auteur et enseignant ...

Plus en détail