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Comment détruire la couverture intermédiaire ? La culture intermédiaire ne doit pas être détruite trop tard. En effet au delà d’une certaine date, le piège à nitrates n’a plus de raison d’être et il s’agit au contraire de libérer de l’azote pour la culture suivante. Une destruction relativement tôt permet une bonne décomposition du couvert et une libération d’une partie de l’azote en évitant le phénomène de « faim d’azote ». Ce phénomène est constaté quand trop de matière fraîche est enfouie sans une bonne décomposition. Les micro-organismes puisent des éléments azotés pour la détruire, ce qui en laisse moins pour la culture suivante. C’est aussi le risque de souffler le sol par une incorporation de trop de matière, et d’épuiser ses réserves hydriques. Au-delà de 2 T/ha de matière sèche produite, la culture intermédiaire a rempli son rôle. Il convient néanmoins de respecter la date fixée par la réglementation dans les zones vulnérables, à savoir le 1er mars. Dans tous les cas la destruction doit se faire au moins 3 semaines avant l’implantation de la culture suivante, et plus si le couvert est important. La destruction privilégiée doit se faire de manière mécanique. Il faut rechercher un bon mélange entre la terre et les débris végétaux afin d’avoir la décomposition la plus rapide possible. La destruction chimique peut être recommandée dans le cas de repousses importantes, comme parfois sur le RGI, et surtout en technique culturale sans labour. «Zéro phyto» Deux expositions pour le grand public «Zéro phyto dans nos villes et villages» et «zéro phyto dans nos jardins» : ce sont deux expositions qui expliquent au grand public de manière ludique comment et pourquoi les communes modifient leurs pratiques de désherbage et d’entretien des espaces verts. Elles sont gratuitement mises à la disposition des collectivités du plan d’action territorial à partir de début novembre. Ces expositions seront inaugurées à la mairie de Lescar le 23 octobre prochain. Vous pouvez d’ores et déjà les réserver auprès de l’animatrice, Bérangère Aviron-Violet, au 05 59 83 25 63 ou [email protected]. L’in La gestion de l’interculture doit être raiso tous les cas, une bonne g L’interculture est la période située entre deux cultures princi pales. Dans notre département orientée sur la monoculture du maïs, celle-ci dure relativement longtemps : 4 à 6 mois en moyenne. Deux grands choix s’offrent à l’agriculteur : implan ter une culture intermédiaire ou laisser le sol nu en broyan et en enfouissant les résidus. Ce choix peut être dicté à la foi par des considérations techniques et économiques mais auss par des contraintes réglementaires, c’est le cas dans les Zones Vulnérables. L’interculture représente en effet un moment clé dans le rai sonnement et la gestion de l’azote, avec un objectif clair de réduire les risques de lessivage des nitrates. Compléter le stock de fourrages Si vous implantez la culture pour l’alimentation animale (pâ turage ou fauchage), l’intérêt est de compléter le stock de fourrage de l’exploitation, notamment après une sécheresse Il s’agit de profiter des pluies automnales et hivernales ains que des températures relativement douces à ces périodes. Le Ray Grass Italien (RGI) reste le plus utilisé. L’introduction de trèfle en mélange avec le ray-grass constitue une solution simple et intéressante : cette culture va piéger les reliquat azotés tout en limitant les apports azotés de printemps. Cette culture a l’avantage d’avoir une implantation rapide et facile de posséder un réseau racinaire fasciculé qui peut améliorer la structure du sol. Par contre le RGI peut assécher le sol s’il est détruit trop tard dans la saison et avoir un impact négatif sur la culture sui vante. De plus sa destruction peut poser des problèmes de repousses. Autre point à surveiller : c’est l’assolement Maïs Ensilage/RG (avec ou sans trèfle) qui appauvrit le sol assez rapidement par une exportation importante de matière organique et d’azote. Cette succession est donc à éviter sur de trop lon gues périodes ou à compenser par des apports de fumier ou de compost. Un engrais vert Si le couvert hivernal est utilisé comme engrais vert (c’est à dire uniquement pour une destruction en fin d’hiver), ses ef fets sont multiples : stimulation de l’activité biologique (par renouvelle ment de l’humus) amélioration et protection de la structure des sols (po rosité accrue, limitation de l’érosion et du ruisselle ment…) limitation des pertes par lessivage (immobilisation tem poraire de l’azote) fournitures d’éléments fertilisants meilleure maîtrise du salissement des parcelles Les céréales, du type triticale, seigle, orge et dans une moin dre mesure l’avoine, ont un système racinaire très important efficace pour la structure du sol. Leur développement, notam ment en surface, est plus lent et nécessite de bonnes condi tions météorologiques. Elles peuvent être associées à d’autres espèces (comme les crucifères, par exemple la navette, ou de Couverts hivernaux nterculture, une période clef pour la gestion de l’azote onnée à chaque parcelle, en fonction de la culture et du type de sol et des objectifs recherchés. Dans gestion de cette interculture représente un investissement pour l’avenir en préservant le capital sol. ie n nnt is si s ie s âe e. si n n ts e e, r d ie GI t t nu légumineuses) afin d’augmenter leur efficacité agronomique parce qu’elles sont complémentaires, sans parler de la synergie qui se crée. Autres espèces pouvant être utilisées : la moutarde, qui est une bonne pompe à azote avec un coût de semence faible, la phacélie qui couvre bien le sol et a un bon réseau racinaire (chevelu de surface) mais qui est gélive et avec un coût de semence plus élevé. Bien sûr ces avantages ne doivent pas cacher les risques liés à une mauvaise maîtrise de l’interculture (implantation sur un sol mal réssuyé d’où compactage possible, problème de limaces, destruction trop tardive qui pénalise la culture suivante…) qui peut engendrer non seulement un surcoût mais aussi abîmer le sol. Il ne faut donc pas chercher à implanter une culture La Chambre d’Agriculture, Arvalis et la FD CUMA ont mis en place un essai à Borintermédiaire à tout prix, notamdes afin de tester l’efficacité de différents couverts hivernaux et de différents itinéraires d’implantation. Une visite sera organisée en février-mars 2010 ment si l’implantation est tardive en saison parce que dans ce cas elle ne remplira pas son rôle de piège à faire l’affaire. Il faut cependant veiller à ne pas avoir trop nitrates (s’il n’y a pas de pousse avant le printemps) et vous de débris végétaux en surface, notamment suite à un maïs n’aurez que les désavantages. Ainsi après le 10-15 octobre grain. l’implantation d’un couvert hivernal devient très aléatoire. Pour l’implantation, la plus rapide et la moins coûteuse est évidemment la meilleure. Le semis direct est à cet égard une bonne solution mais un semis à la volée sur un néodéchaumeur (ou du même type) suivi par un roulage peut aussi bien Une alternative, le broyage fin Une solution alternative, dans le cas d’une récolte tardive, reste le broyage fin avec une incorporation superficielle des résidus (le mulching). Cela a plusieurs avantages : Restructuration du sol en surface par le mélange résidus-terre t Lutte contre pyrale et sésamie, qui hivernent dans les tiges du maïs (jusqu’à 70 % d’efficacité) à f- Piégeage d’azote (plus faible qu’avec une culture intermédIaire) e- Lutte contre les mycotoxines des champignons présents sur les résidus. oe- m- nt, mis es Couvert implanté avec : avoine, seigle, phacelie, vesce. Les céréales comme le seigle possèdent un système racinaire important qui est efficace pour améliorer la strucutre du sol. La phacélie a un bon pouvoir couvrant. Cette solution n’est pas aussi efficace qu’un couvert, notamment sur le piégeage des reliquats azotés (50% de moins) et peut être difficile à mettre en œuvre lors d’automne très humide. Elle ne convient cependant pas aux parcelles inondées en hiver ou les parcelles à risque érosif important. Renseignement : Patrice Mahieu, Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques Tel - 05 59 90 18 46 Essai «désherbage du maïs» La pression d’adventices observée sur témoin montre une flore simple : chénopode blanc (120 plantes/m²) chénopode polysperme (83 plantes/m²), digitaire (16 plantes/m²), Morelle (9 plantes/m²) et Panic pied de cop (6 plantes/m²) Si l’efficacité est suffisante sur une flore adventice facile, elle paraît cependant montrer ses limites sur une flore plus difficile, avec des vivaces et des dicotylédones notamment, ce qui a été noté sur l’essai d’Auriac. De manière générale, le désherbage 2009 a été efficace et l’ensemble des produits et associations essayées ont donné satisfaction, les conditions de traitement de ce printemps étaient bonnes. L’essai sera poursuivi l’année prochaine en incluant une approche mécanique dès le départ. Il s’agit de déterminer les conditions de réussite d’un désherbage utilisant moins de produits phytosanitaires avec cet objectif de réduire l’IFT de 40%. En ce qui concerne les traitements à IFT réduit : ils ont montré aussi une réelle efficacité. Ainsi le rattrapage L’Indice de Fréquence de Traitement est un indicateur natiopar binage n’a pas nal qui est utilisé afin de juger de la pression phytosanitaire à été nécessaire. l’échelle d’un territoire (par exemple sur un périmètre de cap- Qu’est ce que l’IFT ? une culture donnée Efficacité de quelques programmes de désherbage : { { L’IFT de référence herbicide maïs est de 1,78 en Aquitaine. Pour réduire cet IFT, plusieurs solutions : • réduire les doses utilisées en travaillant à demi dose par exemple et en ajustant par un désherbage mécanique • diminuer la surface traitée en utilisant par exemple une désherbineuse qui bine l’inter-rang et traite sur le rang, ce qui réduit d’au moins de moitié la surface traitée • mettre en place des cultures utilisant moins de produits phytosanitaires comme le méteil ou le chanvre. Camix 3.5 + Milagro 0.5 Dual Gold Safeneur 1.6 +Lagon/Acajou 0.6 pour chaque produit utilisé, avec un distinguo entre les herbicides et les autres pesticides. Ainsi un traitement à dose homologuée en plein sur une parcelle donnera un IFT de 1. Camix 3.75 épandue x surface traitée IFT = Dose Dose homologuée x surface parcelle Milagro 0.4 + Callisto 0.4 puis Milagro 0.3 + Callisto 0.3 pour Trophée/Harness MT3.5 puis Callisto 0.45 tage) ou d’une parcelle. Il est calculé ainsi Le détail des résultats est disponible sur le site Internet : www.pa.chambagri.fr IFT - 20 % IFT - 40 % Rendez-vous Rendez-vous Agriculteurs Phytosanitaire et certification «Certiphyto» Formation certifiante pour les agriculteurs utilisateurs de produits phytosanitaires. Formation assurée par la Chambre d’Agriculture, la MSA et Arvalis. Dates et lieux : 2 journées les 8 décembre et 14 janvier 2010 à Bordes ou les 9 décembre et 15 janvier 2010 à Artix. Fertilisation Raisonnée et Plan Prévisionnel de Fumure Réalisation du plan prévisionnel de fumure en zone vulnérable, gestion de l’interculture, optimisation des intrants, approche réglementaire. Dates et lieux : 2 demi-journées les 17 et 19 novembre matin à Pau ou les 2 et 4 décembre matin à Pau. Renseignements et inscriptions : Patrice Mahieu- Tel : 05 59 90 18 46 Collectivités Formation désherbage «Certiphyto» Les bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires, les méthodes de déherbage alternatives, les plans de désherbage communaux. Cette formation sera certifiante. Les participants seront diplômé du «certiphyto» exigé dans le cadre d’Ecophyto 2018. Dates et lieux : 3 jours, les 11, 12 et 18 janvier 2010 à Tarsacq dans les locaux du Syndicat d’Eau Potable de Gave et Baïse. Renseignements et inscriptions : Bérangère Aviron-violetTel : 05 59 83 25 63 Service communication - chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques - Octobre 2009 La parcelle d’Artix Camix 3.75 puis Cambio 1 + Li700 0.5 % Ainsi, ont été testés différents itinéraires : des traitements de pré-levée avec un rattrapage en post-levée au stade 8 feuilles ou tout en post-levée précoce avec ou sans rattrapage. Dans le même essai, un programme « IFT réduit » a été développé avec une baisse à –20% et une autre à – 40%, avec rat- La notation d’efficacité du désherbage se présente comme une note allant de 1 à 10, 10 étant l’efficacité maximum et 7 le niveau maximal de salissement ne nécessitant pas de rattrapage. Trophée/Harness MT 4 puis Callisto 0.8 Au travers de cet essai, il s’agit de déterminer les itinéraires de désherbage chimique les plus efficaces compte tenu de la volonté de réduire les risques de pollution et de diminuer les quantités utilisées. trapage par voie mécanique en cas de besoin. Camix 3.75 puis Cambio 2 + Li700 0.5 % ARVALIS, Institut du végétal, et la chambre d’Agriculture ont développé en partenariat un essai sur le désherbage du maïs. Cet essai était situé à Artix, sur une parcelle culturale du GAEC Marque BM. L’essai avait lieu dans la zone sensible du périmètre de captage du syndicat d’eau potable des Trois Cantons où, récemment, des molécules phytosanitaires de désherbant maïs ont été détectées. Ligne d’Inf’Eau Octobre 2009 Edit’eau « Ce noble patrimoine vital : l’Eau » C’est dans les années 60 que nos audacieux aînés ont ambitionné l’alimentation d’un énorme territoire (1/4 du département) avec l’eau des Pyrénées… Aujourd’hui nous maîtrisons toutes les variétés de ressources dont peut bénéficier un syndicat producteur : 9 millions de m3 pour 90000 habitants ; demain 13 millions de m3 disponibles! L’eau des Pyrénées abreuvera progressivement nos partenaires Gersois. L’essor de nos villages, l’urbanisation, l’expansion économique, les sécheresses ont accru nos besoins en eau et nous ont amené à créer quatre forages à Bordes en 1985. La recherche permanente de la qualité de l’eau nous conduit à une énorme surveillance sur les dégradations que peuvent occasionner les nitrates et les produits phytosanitaires sur nos ressources souterraines. Par la mise en place de périmètres de protection, les arrêtés préfectoraux de 2006, mais aussi le Grenelle de l’environnement, ont accru notre vigilance sur cette zone vulnérable. Depuis 2008, le plan d’action territorial nous accompagne dans le dialogue et la réflexion que nous menons auprès du monde rural vivant sur cette zone sensible du gave de Pau. Fort de l’appui et des compétences de cette dynamique structure, ainsi que des différents acteurs de l’eau, nous saurons en bonne intelligence optimiser sans nuire à la production agricole la qualité de ce noble patrimoine vital : « L’EAU » Jean-Pierre PEYS, Maire de Sauvagnon Président du Syndicat Mixte du Nord-Est de Pau (Production eau), Président du Syndicat Luy et Gabas (Distribution eau) Le Syndicat Mixte du Nord-Est de Pau, c’est Captage de l’eau des Pyrénées en 1960, n Un syndicat créé en 1963, n n 11 collectivités adhérentes, n 65 communes desservies sur 3 départements : Pyré1 nées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées et Gers n Un territoire de 1400 km² (soit ¼ des Pyrénées-Atlantiques), n n n n 90 000 habitants approvisionnés en eau potable, ,4 millions m3 d’eau potable produits par an (pour une 8 production optimale de 13 millions m3 es ressources variées : sources de montagne, prise d’eau en D rivière, captage en nappe alluviale et en nappe profonde, n service public de production d’eau potable, délégué à U la SAUR. Sommaire Le Syndicat Mixte du Nord-Est de Pau Le couvert hivernal: une solution pour l’interculture Le désherbage du maïs : l’essai d’Artix Ligne d’Inf’eau bénéficie du soutien financier de l’Agence de l’Eau Adour Garonne