Fiche du film
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Fiche n° 1024 Le voyage à Alger 10 au 16 octobre 2012 http://cinemateur01.com Le voyage à Alger de Abdelkrim Bahloul 1h37 - Algérie - sortie 10.10.2012 Avec Samia Meziane, Samy Ahedda, Benyamina Bahloul, Ghazeli Khedda, Ce film, qui n’a encore pas de distributeur en France, est programmé par le Cinémateur dans le cadre de la semaine intitulée 1962 - 2012 : France Algérie, paroles d'aujourd'hui pour commémorer le 50ème anniversaire de la fin de guerre d'Algérie. Synopsis : 1962, les Algériens obtiennent l’indépendance. A Saïda, une veuve de chahid, martyr de la guerre, se retrouve seule avec ses six enfants. Un ancien administrateur français de la ville décide de leur céder son appartement. Cependant la famille n’est pas au bout de ses peines : un policier algérien veut les chasser pour récupérer le logement. Devant cette injustice, elle part à Alger avec son fils Kadirou. Son objectif : rencontrer le président de la république. A travers le regard de Kadirou, on devine le portrait d’une femme déterminée. Celle-ci veut à tout prix garder son logement pour assurer l’avenir de ses enfants et leur promettre un avenir meilleur. Biographie d’Abdelkrim Bahloul Né à Nazereg, près de Saïda, en Algérie. Il a été élève au Conservatoire national d'art dramatique d'Alger (1968-1971), puis au Conservatoire national d'art dramatique de Paris (1976-77). En 1973, il a obtenu une maîtrise en Lettres Modernes à l'Université de Paris 3 - Sorbonne Nouvelle. Il a suivi des études de cinéma à l'IDHEC (1972-1975). Longs métrages : Le Thé à la menthe (1984) sélection "Perspectives du Cinéma français", Un vampire au paradis (1991) primé au Festival du film d’Humour de Chamrousse et au Festival International pour l’Enfance et la Jeunesse de Paris (FIFEJ), Les Sœurs Hamlet (1998) Grand Prix de la Mostra de Valence du cinéma méditerranéen, et Grand Prix du Festival "Vues d’Afrique" à Montréal, La Nuit du destin (1999) Prix du meilleur réalisateur et du meilleur film au "All Africa Films Awards" de Johannesburg, Le Soleil assassiné (2004) Prix Sebastianne 2003 au Festival international du Film de San Sebastian. D ans un pays en pleine transition, le cinéaste met en images la violence qui suit l’indépendance, montrant ainsi la fragilité de ce nouvel Etat. Des tensions se créent entre les Algériens qui ont soutenu le FLN et ceux qui acceptaient la présence française. Kadirou est le symbole de ce choc des cultures. On voit à travers son comportement l’apparition d’un nouveau mode de vie partagé entre France et Algérie. Dans son film, le réalisateur met en scène l’évolution du jeune garçon, qui prend confiance en lui petit à petit grâce à des rencontres déterminantes. Abdelkrim Bahloul réussit à captiver avec une histoire d’un réalisme saisissant. Les spectateurs ont l’impression de partager l’aventure des personnages. Pas d’effets spéciaux grandiloquents, mais une simplicité émouvante et des acteurs d’une justesse à couper le souffle. Le réalisateur atteint son but : sensibiliser le public sur un sujet encore peu médiatisé. Louis Leguillette Festival du film d’histoire de Pessac 2010 L e mari de Maniar est exécuté pendant la guerre d'indépendance d'Algérie en 1962 par les occupants français. Maniar doit désormais élever seule leurs six enfants. Un Français en fin de séjour - parce qu'il rentre en France avec l'exode des Pieds-noirs leur offre le logement qu'il occupait. Un haut fonctionnaire veut les déloger pour s'y installer. Maniar entame alors un vrai combat pour garder sa demeure. Abdelkrim Bahloul est un réalisateur algérien. Il est déjà l'auteur de plusieurs films qui ont remporté des prix dans différents festivals. Ce long métrage d'environ une heure trente minutes a décroché le prix du public aux Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) en 2010. C'est la première fois que Bahloul est en compétition officielle longs métrages au FESPACO. Le film pose le problème de la mauvaise gestion des indépendances dans les pays africains. En effet, dans beaucoup de ces pays, l'occupant qui était le colonisateur a cédé la place à une autre race d'oppresseurs souvent plus impitoyables. Ici Maniar, est aux prises avec un haut fonctionnaire qui entend user de son autorité pour l'intimider et la spolier de la maison qu'elle a reçue en cadeau. Sans aucun soutien en dehors de son frère, petit agent de bureau, la femme entreprend un voyage à Alger pour rencontrer le Président de la République en personne. Le seul, à son avis, qui puisse l'aider à éviter la honte. Voyage à Alger est un film très émouvant qui met en scène une femme meurtrie et sans défense. Samia Meziane a su incarner avec brio le rôle de cette femme brimée que la société va pousser à la révolte ; son jeu ne peut laisser un cinéphile indifférent. Le film est accompagné d'une musique originale et le réalisateur fait voyager le spectateur en même temps que le personnage principal. D'abord dans le car, puis dans le train, de Saida (sa ville d'origine) à Alger ; le film est une succession de magnifiques plans. Des plans qui montrent de beaux paysages pendant le parcours du car et du train. Plaisant, facile à suivre, le film est en arabe et sous-titré en français. Le sous titrage est bien lisible, contrairement à de nombreux films du Maghreb dont les sous titrages sont difficiles à déchiffrer parce que les écritures sont en blanc sur des plans où la couleur blanche domine. Ce film met en exergue les qualités du 35 mm à travers de grandes profondeurs de champs et une grande netteté des images. Voyage à Alger est simplement une réussite qui n'est pas loin du podium. Aboubacar Cissé Burkina Faso Après la guerre, un des officiels français quitte l’Algérie, et offre sa maison à la jeune femme, pour qu’elle ne se retrouve pas dans la rue avec tous ses enfants. A peine, elle a aménagé dans la nouvelle maison, qu’elle reçoit la visite d’un responsable local de la ville de Saïda, qui affirme que la maison lui avait été attribuée. Ainsi commence la lutte d’une femme, pour la justice, pour la dignité, et surtout pour que ses enfants puissent vivre dans une nouvelle société, débarrassée des démons du passé. La lutte pour la justice, conduit la veuve de guerre à Alger, accompagnée d’un de ses plus jeunes garçons, pour tenter de rencontrer le nouveau président algérien de l’époque. Bien qu’elle n’ait pas pu rencontrer le président, la jeune mère de six enfants, fut reçue par un colonel. Convaincue par sa plaidoirie, le colonel lui a promis de faire le nécessaire, pour qu’elle ne soit pas expropriée par l’autorité locale qui veut lui prendre sa nouvelle maison. Promesse faite, promesse tenue, le colonel envoie à Saïda, des hommes de main, chargés de faire entendre raison au monsieur qui cherchait à tout prix à confisquer la nouvelle demeure de cette de femme de martyr. De retour chez elle à Saïda, la veuve doit prendre une décision assez grave : elle doit choisir entre laisser les hommes des services de renseignement venus d’Alger, tuer l’autorité locale qui voulait prendre sa maison, ou leur donner l’ordre de la laisser libre. Pensant à son mari, à la manière dont il avait été tué pendant la guerre, à l’émotion qu’elle a ressentie en voyant son corps par terre, en pleine brousse, elle n’a pas pu ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit. Son petit-frère, qui devait aller rendre compte aux hommes qui détenaient le monsieur en prison, de sa décision, a assimilé son silence au pardon. Abdelkrim Bahloul, nous pose à travers Le voyage à Alger une question essentielle : doit-on pardonner à toute personne qui nous enlève un être cher, peu importe la voie empruntée, ou de manière générale, doit-on pardonner à tous ceux qui nous ont fait du mal ? Le réalisateur franco-algérien, semble opter pour le pardon, et la réconciliation, à travers l’un des plus jeunes enfants de la veuve de guerre, chargé de transmettre aux hommes de main du nouveau régime algérien, la décision de sa mère. Celle de pardonner à l’homme qui était jaloux de sa nouvelle maison. Anoumou Amekudji Festival du Michigan 2011 Rencontre avec Abdelkrim Bahloul samedi 13 octobre à 20h Le voyage à Alger, nous ramène aux moments de la guerre d’indépendance en Algérie, et permet au spectateur de vivre le parcours d’une jeune femme, qui a perdu son mari au cours des hostilités entre les combattants algériens et français. dans le cadre de la semaine 1962 - 2012 : France Algérie, paroles d'aujourd'hui 10 - 16 octobre 17 - 23 octobre Les vieux chats Broken Isidora et Enrique vivent une retraite paisible avec leurs deux vieux chats dans leur appartement cossu de Santiago du Chili. Une nouvelle panne d’ascenseur vient troubler la quiétude des lieux. Mais le pire est à venir avec l’arrivée impromptue de Rosario, la fille tempétueuse d’Isidora. Après avoir été témoin d’une agression brutale, Skunk se rend compte que la maison où elle vit, son quartier, son école, lui sont devenus étrangers, presque hostiles. Les certitudes rassurantes de l’enfance ont laissé place à l’inconnu et à la peur