AustrAlie - CCI Auvergne

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AustrAlie - CCI Auvergne
Les guides CCE
Australie
AffaireS ou ne pas Faire
BNP Paribas
Un leader financier mondial
au service de l'Australie
depuis 130 ans
Corporate & Investment Banking
Securities Services
Investment Partners
bnpparibas.com.au
Quelques faits éloquents tout d’abord
 l’économie enregistrera en 2011 sa 20ème année consécutive
de forte croissance sans interruption : même la crise financière
récente n’a pas freiné cet élan !
 l’endettement public externe est quasi inexistant et le budget est
à l’équilibre !
 le système bancaire est solide, les 4 grandes banques locales font
partie du top 20 mondial !
Mais surtout, bénéficiant d’énormes ressources naturelles et énergétiques, le pays est devenu un centre de développement majeur pour
les entreprises asiatiques et chinoises. L’Australie est véritablement
sur la voie d’une intégration croissante au sein de la zone Asie.
Savez-vous par exemple
 que la Chine est devenue le premier partenaire commercial du
pays en 2009 et que la balance commerciale de l’Australie avec
ce pays est excédentaire ? Les exportations de charbon australien
vers cette destination ont été multipliées par 10 entre 2008 et
2009 !
 qu’il y a plus d’étudiants chinois dans les universités australiennes
(160 000) que dans les universités américaines (100 000) ?  que l’Australie sera le 2ème producteur mondial de gaz naturel
dans les années à venir (alors qu’elle n’en produit quasiment
pas à l’heure actuelle) et qu’elle est déjà le 2ème producteur de
minerai de fer et de charbon ? Principale destination ? La Chine
bien sûr !
 …mais aussi que les entreprises françaises emploient déjà près
de 75 000 personnes « down under » ?
Nous ne pouvons donc que vous encourager à venir profiter du
potentiel de croissance d’un pays offrant un environnement politique,
culturel et juridique stable.
Votre approche du marché doit toutefois se préparer minutieusement.
Nous espérons que cet ouvrage vous donnera quelques clés utiles...
et vous communiquera l’envie de vous développer en Australie.
Les CCEF d’Australie vous y attendent !
Didier Mahout
Président de la section Australie des CCEF
3
Australie – Affaires ou ne pas faire
L’Australie est l’un des pays de l’OCDE les plus éloignés de l’Hexagone.
Pas étonnant dès lors qu’il figure très loin dans les priorités des PME
françaises lorsqu’elles pensent développement international.
Force est de constater que les idées préconçues continuent de guider
les décisions :
« L’Australie, c’est loin… et compliqué… c’est bien pour le surf mais
on y travaille peu et le marché est trop petit… »
La réalité qu’ils vivent au quotidien étant bien différente, les CCEF
d’Australie ont décidé de vous offrir l’éclairage d’hommes et de
femmes de terrain.
Avant-propos
Avant-propos
S
ON
S
S
I
NA
HEN
C
R
A IE E
N
S CO
U
NO
LE MSTROATRLE POCH
AOUMME N
C
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le conseil aux PME qui souhaitent s’implanter sur le marché australien et l’amélioration de
l’efficacité commerciale et marketing des entreprises déjà présentes.
Hemisphere Consultancy vous accompagne dans la définition de votre stratégie,
l’évaluation de vos débouchés et opportunités, la compréhension de la culture des
affaires, l’intégration des réseaux, la constitution de vos équipes.
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RÉUSSIR EN TOUTE LIBERTÉ
SOMMAIRE
Mieux



connaitre l’Australie
page 8
Economie et démographie
Fédéralisme et structures gouvernementales
Zone Asie-Pacifique
Iles Françaises du Pacifique
 Eloignement
Emploi et comportement
page 17
 A
ppréhender l’organisation sociale
et dynamique de l’emploi, de la carrière
et du monde professionnel
 Comprendre les particularités
de l’Australie et les comportements à adopter
Entreprendre en Australie
page 28
 Q
uelle est ma connaissance des spécificités
de l’Australie ?
 Quelle est ma connaissance du marché australien ?
 Suis-je prêt à mobiliser les ressources nécessaires ?
 Quelle structure pour vendre des produits en Australie ?
 Acheter des produits australiens
 Produire en Australie
 Suivi de vos opérations en Australie
 Financement
 Un environnement juridique sûr et attractif
 La fiscalité australienne en 10 points
Australie – Affaires ou ne pas faire
6
Australie – Affaires ou ne pas faire
7
Connaître
Mieux
connaitre
l’Australie
introduction au
marché Australien
Economie et démographie
Australie – Affaires ou ne pas faire
8
Une forte croissance économique
Avec un PNB de 1 220 milliards US$, l’Australie, en dépit
d’une population de taille encore modeste (pour être précis
21 885 016 habitants au 9 février 2011 d’après True Knowledge), reste néanmoins la 13ème économie mondiale (à titre
comparatif, l’Espagne se situe au 12ème rang). C’est l’une des
économies de l’OCDE ayant enregistré les meilleurs résultats
depuis vingt ans. De 1992 à 2010, elle a connu 19 années
consécutives de croissance économique. C’est un des pays qui
a le mieux résisté à la récente crise financière mondiale et
de ce fait, un des rares à ne pas être entré
en récession. La résistance du secteur
financier, due à une solide réglementation (le pays est noté AAA par
S&P), le rebond rapide des économies d’Asie et l’envolée des
prix des matières premières (fer
et charbon en particulier) ont
limité largement l’impact de
la crise financière pour l’économie. L‘Australie a été le premier pays du G20 à relever ses
taux d’intérêt au second semestre
de 2009 et en 2010 le PNB Australien a progressé honorablement
de +2,8%. Selon les estimations de
la Banque Mondiale, ce PNB devrait
continuer de progresser de +3,2% en
2011 et +3,8% en 2012. Le taux
de chômage, actuellement de 5%,
demeure comparativement faible.
Le secteur financier est le principal contributeur de l’économie,
générant 10,8% du PNB. Avec une capitalisation de 1 trilliard
US$, la bourse australienne est numéro 2 en Asie derrière le
Japon, représentant plus du double de Hong Kong et quatre
fois Singapour. Le marché de l’émission de dette, avec un
encours de 1,4 trilliard US$, est également le deuxième d’Asie.
Fort d’un niveau de transactions d’environ 190 milliards US$
par jour, le marché des changes est le 7ème mondial (4% du
volume mondial), le dollar australien étant l’une des devises
les plus traitées globalement, en 5ème position derrière l’US$,
l’Euro, le Yen et le Sterling, ayant depuis 2009 devancé le
franc suisse. L’US$/AU$ est la quatrième paire de devise la
plus traitée globalement.
Par ailleurs, du fait du système de retraites introduit en 1992
imposant une contribution employeur obligatoire minimum de
9% du salaire, le marché des fonds de pensions est le quatrième dans le monde avec actuellement 1,3 trillions AU$
d’actifs sous gestion.
« l’Australie connait actuellement un
véritable boom démographique :
les prévisions actuelles envisagent
une population de 35 millions
d’habitants d’ici 2050. »
Connaître
La place du marché financier
9
Australie – Affaires ou ne pas faire
Le PNB par habitant, estimé à 54 869 US$ en 2010 (source
IMF), place l’Australie au 6ème rang dans le monde, entre le
Danemark et la Suède… devant les Etats-Unis (9ème place),
loin devant la France (18ème place). Il faut savoir par ailleurs
que l’Australie connait actuellement un véritable boom démographique : les prévisions actuelles envisagent une population
de 35 millions d’habitants d’ici 2050. C’est à dire un taux
de croissance de +60%, l’Inde projetant +49%, les Etats-Unis
+43%... la France +12%. Le poids relatif de l’économie australienne dans le monde devrait donc continuer de s’accroitre.
Connaître
Australie – Affaires ou ne pas faire
10
La force du dollar australien
Le dollar australien est très fortement corrélé au prix des
matières premières. L’envolée des prix du charbon et du
minerai de fer, liée à l’expansion de la Chine, s’est traduite
depuis début 2003 par une très forte hausse des termes de
l’échange (+65%). Le dollar australien s’est ainsi apprécié
de +77% contre l’US$ depuis 2003 et se traite maintenant à
un niveau de parité (0,565 au 1er janvier 2003 contre 1,006
en mai 2011) et de +49% contre l’Euro (0,499 au 1er janvier
2003 contre 0,745 en mai 2011).
Taux de change AU$ vs autres monnaies (Base 100 en 2000)(1)
180
USD
170
GBP
160
150
140
JPY
130
120
EUR
110
NZD
100
90
80
70
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011*
Note: (1)Moyenne annuelle, *moyenne du 01/01/2011 – 14/02/2011
Source: Bank of Australia
Fédéralisme
et structures gouvernementales
11
Australie – Affaires ou ne pas faire
L’Australie est devenue une fédération appelée « Commonwealth
of Australia » le 1er janvier 1901 après l’adoption par le Parlement anglais du « Commonwealth of Australia Constitution
Act » le 5 juillet 1900 et d’une constitution commune aux
six colonies autonomes britanniques : Nouvelle Galles du Sud
(New South Wales), Australie du Sud (South Australia), Victoria, Tasmanie et Australie Occidentale (Western Australia). À
l’origine, l’Australie devait également inclure la colonie de Nouvelle-Zélande mais cette dernière n’y adhèrera finalement pas.
Melbourne est choisie comme siège temporaire du nouveau
gouvernement jusqu’à l’établissement d’une capitale à Canberra en 1908.
Le 1er janvier 1911 voit la création du Territoire de la Capitale Australienne (Australian Capital Territory) enclavé en Nouvelle Galles du Sud ainsi que du Territoire de l’Australie du
Nord (Northern Territory) qui faisait préalablement partie de
l’Australie du Sud. Le territoire de l’Ile de Norfolk est créé le
1er juillet 1914. Les législatures de ces Territoires autonomes
exercent des pouvoirs délégués par le Parlement Fédéral qui
conserve la possibilité d’annuler la législation territoriale et
celui de transférer des pouvoirs depuis ou vers les Territoires.
D’autres Territoires régulièrement habités de l’Australie (Territoire de la baie de Jervis, Ile Christmas et les Iles Cocos)
ne sont pas autonomes. Ces Territoires sont essentiellement
régis par la législation fédérale, bien que l’Île Christmas et les
Connaître
L’Australie : une fédération
Connaître
Australie – Affaires ou ne pas faire
12
Îles Cocos aient des gouvernements locaux. L’Australie compte
d’autres Territoires extérieurs et autonomes : les Iles Ashmore
& Cartier, le Territoire Antarctique Australien, les Iles Heard &
McDonald et les Iles de la Mer de Corail.
La Constitution australienne a établi une législature fédérale, le
Parlement du Commonwealth, avec un système bicaméral comprenant un Sénat (76 membres) et une Chambre des Représentants (150 membres). Le poste de Gouverneur Général, nommé
par la Reine, est également mis en place. La Constitution crée
également une Haute Cour de Justice, décrit la répartition des
pouvoirs entre le Gouvernement Fédéral et les Etats, et instaure
la séparation entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
Le chef du pouvoir exécutif est en réalité, le Premier ministre
(Prime Minister) issu de la majorité parlementaire au sein de la
Chambre des Représentants.
La répartition des pouvoirs
La répartition des pouvoirs entre la fédération et les Territoires
est différente de celle existant entre la fédération et les Etats.
Par exemple, dans le Territoire du Nord, la fédération conserve
le pouvoir d’administrer directement l’exploitation des gisements d’uranium et les terres aborigènes, pouvoir qu’elle ne
possède pas dans les Etats.
L’interdépendance entre pouvoir central et pouvoir local en Australie apparait très importante. Les Etats et Territoires sont en
charge de la santé, de l’éducation, des infrastructures, de l’environnement et de la sécurité locale. Le gouvernement fédéral
garantit l’équité de l’accès aux soins et à l’éducation, même
si les standards peuvent être différents d’un Etat à l’autre. De
plus l’Etat Fédéral a en charge la défense nationale, la sécurité
du territoire et les grands projets d’infrastructures dépassant le
cadre régional.
Chaque Etat a un parlement bicaméral – composé de la chambre
basse et de la chambre haute – (à l’exception du Queensland)
et un gouvernement dirigé par un Premier. Est en principe
désigné à cette fonction le leader du parti ou de la coalition
qui contrôle la chambre basse (dans le cas du Queensland,
l’unique chambre) du Parlement de l’Etat.
D’apparence complexe, le fédéralisme australien a très peu
changé depuis sa création en 1901. Les institutions et le système politique jouissent d’une très grande stabilité depuis plus
d’un siècle, ce qui ne peut que favoriser le climat des affaires.
« Les institutions et le système
politique jouissent d’une très grande
stabilité depuis plus d’un siècle. »
13
Australie – Affaires ou ne pas faire
L’Australie occupe une place importante dans le fonctionnement politique et économique de la zone Asie-Pacifique, ce
qui constitue une excellente plateforme pour développer ses
affaires dans cette partie du monde.
Des accords de libre échange (Free Trade Agreement) ont été
entérinés avec la Nouvelle-Zélande, les USA, la Thaïlande,
le Chili et Singapour. Un accord tripartite a été signé entre
l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’ASEAN en 2009 (accord
AANZFTA). Le département du commerce australien encourage
et guide les entreprises dans l’utilisation de cet accord pour
développer les affaires. D’autres accords sont en cours de discussion avec la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Japon, la Corée du
Sud et la Malaisie.
L’Australie est respectivement partenaire et membre de deux
grandes organisations faisant la promotion du libre échange
entre les nations de l’Asie-Pacifique : l’ASEAN (Association of
South-East Asian Nations) qui compte 10 membres et l’APEC
(Asia Pacific Economic Cooperation) qui compte 21 membres.
Les échanges économiques avec l’ASEAN comptent pour
15,1% et avec l’APEC pour 69,1% du commerce international
total de l’Australie.
L’Australie est également un membre fondateur du Forum des
Îles du Pacifique (Pacific Islands Forum), une organisation de
coopération régionale réunissant les 16 pays indépendants et
territoires associés de l’Océanie. Cette organisation a été créée
le 5 août 1971 à Wellington (Nouvelle-Zélande) sous le nom de
Forum du Pacifique Sud.
Les 16 Etats et Territoires membres sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Îles Cook, Fidji, Kiribati, les Îles Marshall,
les États fédérés de Micronésie, Nauru, Niue, Palaos, la
Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Îles Salomon, Samoa, Tonga,
Tuvalu et le Vanuatu. La Nouvelle Calédonie et la Polynésie
française ont été déclarées Etats associés en 2006. L’Australie et la Nouvelle-Zélande contribuent à hauteur de 60% au
budget du Forum dont les missions touchent l’environnement,
les télécommunications, l’aviation civile, l’énergie, la sécurité,
le commerce, la pêche et les communications maritimes.
Plus particulièrement, et en dépit de relations qui dans le
passé ont parfois été difficiles avec la France, un courant d’affaires significatif s’est développé entre l’Australie d’une part
et la Nouvelle Calédonie et la Polynésie française d’autre part.
En 2009-2010, l’Australie a exporté vers la Nouvelle Calédonie des biens et services à hauteur de 333 millions AU$ et
a importé pour environ 99,4 millions AU$. Un accord (Trade
and Economic Relations Arrangement) a été signé entre l’Australie et la Nouvelle Calédonie en 2002, définissant un cadre
pour l’expansion des investissements mutuels et du commerce
bilatéral.
Connaître
Zone Asie-Pacifique
Iles Françaises du Pacifique
Connaître
Australie – Affaires ou ne pas faire
14
En 2003, le Cercle d’Affaires Australie Nouvelle Calédonie
(CAANC) a été créé. Celui-ci regroupe des membres des communautés d’affaires australiennes et néo-calédoniennes. Des
liens ont également été tissés avec l’Australia-Pacific Islands
Business Council (APIBC) qui organise une mission annuelle en
Nouvelle Calédonie afin d’explorer les opportunités d’affaires.
En 2009-2010 les exportations australiennes vers la Polynésie
française ont totalisé 64,6 millions AU$ et les importations
3,7 millions AU$. La Polynésie française étant considérée
comme « developing country » par les douanes australiennes,
ses exportations vers l’Australie font l’objet d’une réduction de
5% sur les taxes douanières.
Eloignement
Connaître
Vue d’Europe, l’Australie apparaît comme un pays lointain…
et c’est vrai. Vue d’Asie, l’Australie est un pays proche et c’est
bien ce qui compte !
L’Australie est voisine des pays où les affaires se font : Singapour n’est qu’à 8 heures de Sydney et le golfe Persique à
14 heures.
Les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) ne sont pas plus
éloignés de l’Australie qu’ils ne le sont de l’Europe. La Chine,
pour ne citer qu’elle, n’est qu’à 9 heures de Sydney.
Alors penchez vous de plus près sur une carte du monde et
l’Australie vous apparaîtra comme un Hub efficace pour faire
des affaires en Asie.
Australie – Affaires ou ne pas faire
15
« l’Australie vous apparaîtra
comme un Hub efficace pour
faire des affaires en Asie. »
Afrique australe . . . . .
Indonésie . . . . . . . . . .
14h
Singapour . . . . . . . . .
Inde . . . . . . . . . . . . .
8h
Golfe persique . . . . . .
Chine . . . . . . . . . . . .
14h
Corée . . . . . . . . . . . .
Japon . . . . . . . . . . . .
10h
USA . . . . . . . . . . . . .
Nouvelle Calédonie . . .
14h
Brésil . . . . . . . . . . . .
Chili . . . . . . . . . . . . .
21h
Argentine . . . . . . . . . .
7h
15h
9h
10h
2,5h
16h
16,5h
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Dynamique du marché de l’emploi
10%
9%
France
USA
UE
8%
G7
7%
6%
AUS
5%
4%
3%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Avec un taux de chômage de 5,3%, l’Australie fait figure de meilleur élève au sein
des pays occidentaux. (Source OCDE).
Le marché de l’emploi australien suit le modèle anglo-saxon
avec une prime à la flexibilité. Cette flexibilité est bien perçue
par les employeurs qui peuvent recruter et licencier sans trop
de contraintes, mais aussi par les employés australiens qui
n’hésitent pas à changer fréquemment d’employeurs. Certaines
études indiquent que le « turn-over » est trois fois plus élevé en
Australie qu’en France.
De plus, dans une économie en quasi plein-emploi, les périodes
de chômage ne sont pas traumatisantes et sont perçues comme
des périodes intermédiaires qui permettent de se rapprocher de
sa famille et de trouver un nouvel élan dans sa carrière.
L’Australie a des prévisions de croissance prometteuses
(+3,2% en 2011 et 3,8% en 2012, selon la Banque Mondiale)
mais commence à faire face à une pénurie de salariés qualifiés
(Skills shortage). Dès lors le souci principal des entreprises,
en particulier des PME, est de réussir à conserver ses talents.
Cette pénurie de salariés qualifiés se fait particulièrement
sentir dans les secteurs miniers et le BTP, ce qui provoque un
risque inflationniste.
17
Australie – Affaires ou ne pas faire
Appréhender l’organisation sociale et
dynamique de l’emploi, de la carrière et
du monde professionnel
Comprendre
Emploi et
comportement
Comprendre
Australie – Affaires ou ne pas faire
18
Comme dans la plupart des pays occidentaux, le taux de chômage des jeunes est bien plus élevé que la moyenne nationale.
Ainsi, le taux de chômage des moins de 24 ans s’élevait à
11,6% en février 2011. Afin de rectifier ce déséquilibre, le
gouvernement australien, lors de la présentation du budget
2011, a prévu de consacrer plus de 660 millions AU$ dans
les 4 prochaines années au développement des formations et
de l’apprentissage.
Par ailleurs, l’Australie a mis en place un système de déduction
fiscale, appelé LAFHA (Living Away From Home Allowance),
qui permet de payer moins d’impôts, afin d’encourager l’installation d’expatriés qualifiés.
Part des femmes dans le marché du travail
L’Australie et la France ont en commun une sous-représentation des femmes aux postes de direction de leurs grandes
entreprises. Ainsi, en 2010, les conseils d’administration du
CAC 40 étaient composés à 14% de femmes, alors qu’en Australie ce taux était de 11% pour les 200 plus grosses entreprises (ASX 200).
En France, ce taux (qui n’était que de 9% fin 2009) reflète
déjà les effets de la loi adoptée en 2010 introduisant l’obligation pour les grandes entreprises d’accueillir au moins 20% de
femmes dans leurs conseils d’administration d’ici à 2012 et
40% d’ici à 2016.
En Australie, des propositions de quotas pour allouer au moins
30% des sièges des conseils d’administration aux femmes sont
supportées par une partie de la classe politique. Selon Gail
Kelly, CEO emblématique de Westpac (deuxième banque australienne), cette solution ne serait pas la bonne car elle provoquerait des nominations symboliques comme ce fut le cas en
Afrique du Sud dans les années 80 et 90.
Un mélange d’Etats-Unis
et de Royaume-Uni
« Les exemples
de self
made man
foisonnent
depuis 20 ans
et témoignent
du dynamisme
de l’économie
et de la société
australienne. »
L’Australie est encore marquée
par certains traits britanniques
qui vont au-delà de la pratique
passionnée du cricket. Il subsiste notamment un système
d’écoles privées, non mixtes
et dont les valeurs sont les
mêmes que les collèges anglais.
Londres reste aussi la destination choisie par de nombreux
jeunes australiens pour passer
un an à l’étranger.
Mais à l’image des Etats-Unis
du siècle dernier, l’Australie
est un pays où tout est possible
Comprendre la culture nationale
Vue d’Europe, l’Australie se résume souvent à quelques clichés
ou stéréotypes :
 Sydney (souvent considérée à tort comme la capitale) avec
des plages proches du centre ville,
 Le pays du surf,
 Un pays d’acteurs (Mel Gibson, Russell Crowe, Hugh
Jackman…) et d’actrices (Nicole Kidman, Cate Blanchett…),
 Le bush avec quelques sympathiques kangourous ou koalas,
Crocodile Dundee et un gros rocher rouge au milieu de nulle
part,
 Le Rugby à XV, un peu de vin,
 Une éventuelle destination touristique lointaine.
Pour saisir la richesse du pays et comprendre la culture, un
petit questionnaire :
Quizz :
1
2
3
4
5
6
C
ombien d’australiens vivant en Australie ne sont pas nés en Australie ?
Q
uels sont les deux animaux présents sur l’emblème national et pourquoi ?
A
quels conflits mondiaux ou régionaux l’Australie a-t-elle participé
aux cotés des autres nations occidentales au cours du 20ème siècle ?
Q
uelle est la destination domestique où les australiens ont le plus
envie d’aller pour de courtes vacances ?
Q
uelle est la capacité du principal stade de Melbourne (MCG) ?
C
haque année, quel championnat enregistre le plus de spectateurs :
L’Australian Rules ou le Rugby à XV ?
19
Australie – Affaires ou ne pas faire
Comprendre les particularités de
l’Australie et les comportements à
adopter
Comprendre
quelque soit son origine. Les exemples de self made man dans
le vin, le surfwear, le tourisme, les medias ou les mines foisonnent depuis 20 ans et témoignent du dynamisme de l’économie et de la société australienne.
Réponses : 1 • 22% au niveau national et près d’un tiers à Sydney. 2 • Le
kangourou et l’émeu qui ont la particularité de ne pas pouvoir reculer. Le pays
va donc toujours de l’avant comme le rappelle l’hymne national « Advance Australia Fair ». 3 • Tous sans exception. 4 • Melbourne (Source : Herald Sun/Roy
Morgan) 5 • 100 000 places soit plus que le Nou Camp en Espagne, Maracana
au Brésil ou le Stade de France (81 338). 6 • Le rapport est de 1 à 10 : Australians rules = Plus de 6 millions spectateurs . Rugby à XV = environ 600 000.
Comprendre
Australie – Affaires ou ne pas faire
20
Pour appréhender la culture nationale et la richesse du pays,
il est important de réaliser que l’attitude australienne est très
souvent empreinte de paradoxes :
 Détendu et à la recherche d’une certaine qualité de vie,
l’australien est en même temps très compétitif. Il n’est pas
rare d’avoir une double activité professionnelle et le travail
est en général très productif.
 Certes il quitte son bureau relativement tôt (17h30 environ)
pour se consacrer à sa vie privée ce qui lui vaut une réputation de « Laid-back attitude ». Les Français ont plutôt
tendance à faire des horaires « à rallonge » ce qui ne veut
pas dire qu’ils sont plus productifs. Dans la culture d’entreprise française, il est de mauvais ton de quitter le bureau
de bonne heure, ceci provoquant remarques négatives et
conclusions hâtives comme : « Il manque de professionnalisme, de sens des responsabilités, il ne fait pas grandchose ». Ici pas de faux semblant. L’australien ne va pas
au-delà de ses horaires car il a compris que productivité et
efficacité passent par un équilibre harmonieux entre travail
et vie privée. Il ne perd par non plus de temps à faire de la
politique, exercice consommateur de temps et d’énergie. Il
est pragmatique, efficace et travaille vite.
 Patriote et chauvin dès qu’il s’agit de sport, il se révèle
également très intéressé et enthousiaste à l’international.
Les cadres « s’exportent » bien et il n’est pas rare de les
retrouver au niveau des Comités de Direction de grandes
multinationales. Michael Andrew, Global Chairman de
KPMG International ou James Wolfensohn, Président de
la Banque Mondiale de 1995 à 2005 sont deux exemples
parmi tant d’autres.
 Amateur de nouvelles technologies, l’australien garde une
attitude malgré tout pragmatique et terre à terre. Les sites
Internet et les solutions e-commerce se sont développés à
toute allure. Dans le même temps, il n’est pas rare d’être
encore payé à la semaine avec un bulletin de salaire faisant
trois lignes maximum.
 Fondamentalement attaché aux institutions, à la loi et aux
règles, l’Australien ne manquera pas d’exprimer, dès qu’il
le pourra, son indépendance, voire son irrévérence !
« L’Australien a compris que
productivité et efficacité passent par
un équilibre harmonieux entre travail
et vie privée. »
Spirit of a nation
Il suffit d’assister aux célébrations officielles ou improvisées
lors de la fête nationale du 26 janvier ou du jour de célébration
des anciens combattants (ANZAC Day) pour saisir le profond
attachement des Australiens à leurs valeurs fondatrices, à la
notion de patrie et à leur sentiment d’appartenir à une nation
en devenir.
Jeunes et moins jeunes célèbrent cet esprit de nation avec un
respect pour leur drapeau. Lors de ces journées de célébration,
il est visible partout et dans toutes les tailles. Apparu en 1901
lors de la création de la Fédération Australienne, il symbolise à
la fois la relation avec les racines européennes, anglo-saxonnes
et la position originale du pays dans l’hémisphère sud au travers de son étoile la plus brillante, The Southern Cross. Il est
perçu comme un élément d’appartenance et de rassemblement
valorisant.
Le phénomène est intéressant car le pays s’est construit sur
l’immigration. Cette immigration a concerné toute les classes
sociales, tous les secteurs d’activité et toutes les régions du
monde. Même si le socle demeure clairement anglo-saxon, il
n’y a pas eu de clivage et toutes les communautés affichent
une certaine fierté à porter leurs couleurs fédératrices incarnées par le drapeau. Ce respect ostensible est frappant.
L’attachement aux institutions et le sens civique
Les institutions et les règles sont respectées ainsi que les
groupements chargés de leur maintien. Le statut de policier,
par exemple, n’a pas la même perception qu’en Europe. Leur
rôle et leur image sont perçus de façon positive. Ce respect
des règles est visible jusqu’aux petits détails de la vie. L’organisation pacifiée des files d’attente aux arrêts d’autobus, par
exemple, est toujours surprenante. Le respect et la courtoisie
affichés dans les espaces publics témoignent d’une société
civique où le vivre ensemble prime sur les plaisirs égoïstes. On
ne cherche pas à resquiller et celui qui souhaite se démarquer
rentre assez vite dans le rang.
Comprendre
21
Australie – Affaires ou ne pas faire
Les valeurs fondamentales qui les rassemblent
Comprendre
L’égalitarisme. Une place pour chacun
Les pays anglo-saxons se sont souvent développés au travers
de leur classe moyenne. Les valeurs d’égalitarisme y trouvent
un terrain extrêmement favorable. En Australie, on constate
en plus que ces valeurs d’égalitarisme permettent à chacun
d’afficher son statut et son identité sans frustration, sans idée
reçue. Tous les métiers ont un statut et sont reconnus pour ce
qu’ils sont et ce à quoi ils contribuent. Le maçon, le jardinier,
le livreur, le chauffeur de taxi sont considérés pour ce qu’ils
sont, sans a priori. Chacun a sa place.
Tall Poppy Syndrom
Australie – Affaires ou ne pas faire
22
Les raisons de cette réaction au « Tall Poppy » sont historiques. L’Australie a
été peuplée à la fois de bagnards qui n’avaient absolument rien en poche et
de colons libres dotés, eux, de richesse personnelle. Les derniers ont essayé
par tous les moyens de priver les premiers de leurs droits fondamentaux de
citoyens et de ce fait de les priver du fameux « fair go ». Tout ceci a créé un
fort ressentiment contre les personnes de rang social supérieur, attitude qui
perdure depuis 200 ans.
Aujourd’hui encore, la meilleure chose que vous puissiez faire pour quelqu’un
est de « give ‘em a fair go ». Ce concept véhicule les valeurs profondes de
solidarité et de cohésion sociale qui constituent des vertus cardinales et très
distinctives du pays. Ce concept est aussi le moteur d’une grande efficacité
collective qui est ici toujours préférée à l’art des solistes quelles que soient
leurs qualités.
L’Australien vous dira qu’un « Tall poppy » est une personne à l’égo exacerbé.
La culture porte sur l’esprit d’équipe, et par conséquent les réussites qui ont
le plus d’importance sont celles qui bénéficient à l’équipe et non à l’individu.
L’esprit de compétition est bien réel en Australie, mais le succès reste modeste.
Acquisition du
contenu académique
Sport et développement de
l’équilibre personnel
Construction de la confiance
en soi et acquisition des
valeurs civiques et
communautaires
Le sport n’est pas une activité supplémentaire, mais une véritable part de vie qui s’illustre par un engagement total des
parents pour les activités sportives de leurs enfants (en semaine
pour les entrainements, le samedi pour les compétitions). Le
sport est vécu comme une passion collective qui trouve bien
évidemment son point d’orgue lors des Jeux Olympiques ou des
championnats du monde (rugby, natation, cyclisme…).
Cette notion d’équilibre est aussi requise dans la vie des
affaires. Afin de faire passer un message important, la forme,
le respect du protocole, la confiance ressentie de l’orateur sont
des éléments importants. La communication en public est très
valorisée et ceci dès le plus jeune âge. L’accent, en revanche,
n’est pas un problème contrairement à ce que pensent beaucoup de Français. Il incarne vos racines, il exprime votre personnalité et, dans le fond, il vous va bien. En revanche, les
à peu près sur le vocabulaire et la grammaire, une communication hachée, aléatoire, déstructurée seront beaucoup plus
pénalisants. Bref, travaillez votre communication avant votre
accent.
« Le sport n’est pas une activité
supplémentaire, mais une véritable
part de vie. »
Comprendre
23
Australie – Affaires ou ne pas faire
L’équilibre de la vie personnelle, l’importance du sport
et de l’art de communiquer
La culture est aussi physique et l’Australien a fait du sport une
part intégrante de sa vie. La pratique d’un sport sera souvent
plus valorisée que l’accumulation de connaissances car elle
apparait comme un élément fondamental d’épanouissement
et d’équilibre. Cette notion d’équilibre dans la vie et dans les
études est omniprésente.
Dans les documents de présentation des meilleures écoles
secondaires, il n’est pas rare de voir le déroulement du curriculum d’enseignement articulé de la façon suivante :
Comprendre
Australie – Affaires ou ne pas faire
24
L’accès à l’information, la transparence et la démocratie
L’information est disponible. Les relations administration/
usagers sont transparentes et le système fonctionne en bonne
intelligence. A titre d’exemple, il est assez remarquable de voir
que l’opposition (aux différents niveaux de l’organisation nationale du pouvoir) a accès à l’information du gouvernement, de
l’assemblée, du conseil municipal auquel elle participe. Les
politiques sont disponibles et il est bien rare qu’une porte reste
fermée. Il n’y a pas de caste du pouvoir et la démocratie joue
à plein. Cette accessibilité est un élément important dans les
affaires et il ne faut pas hésiter à privilégier le contact personnel. L’Australian Bureau of Statistics (ABS), consultable par
tout le monde, peut se révéler une mine d’or pour des entreprises désireuses de s’établir en Australie.
La diversité
L’Australie s’est bâtie sur la diversité - culturelle, religieuse,
raciale ou sociale - dont elle tire sa force et sa cohésion. Cette
valeur n’est pas ici un vain mot mais fait véritablement partie
de l’ADN du pays. La société australienne regroupe une multitude de communautés qui, dans l’ensemble, cohabitent de
façon harmonieuse. La tolérance est l’un des fondements de la
culture australienne.
Ces valeurs sont particulièrement importantes pour un pays en
voie d’intégration accélérée au sein de la zone Asie. Que ce soit
sur le plan commercial, des investissements en capital ou de la
réalité démographique, la société australienne est réellement
en voie d’« asianisation » !
L’Australie et les Aborigènes
La question aborigène est longtemps restée un sujet sensible
en Australie. Il y a aujourd’hui une volonté claire de vivre
ensemble en respectant l’identité des Aborigènes, même si
cette communauté est réduite (en 2006, le recensement de la
population aborigène a abouti
au chiffre de 455 000 personnes).
Des réformes successives
mises en place au cours de
la deuxième moitié du 20ème
siècle ont accordé plus de
droits aux Aborigènes et
une restitution partielle des
terres à partir de 1976 a
permis à nombre d’entre
eux de retourner vivre sur
les lieux de leurs ancêtres
(homeland).
A partir de 1992, les leaders politiques successifs
se sont engagés sur la voie
de la réconciliation avec
L’attitude positive
Fondamentalement optimistes et positifs, les Australiens font
preuve d’un enthousiasme communicatif. Les qualificatifs de
gratification systématiques « great », « fantastic », « amazing »
sont énergisants mais peuvent cacher certains comportements
défaillants.
« No worries mate, should be all right » définit bien cette attitude typiquement australienne qui consiste à voir en premier
lieu le bon coté des choses et faire confiance à l’avenir.
Les attitudes à éviter
L’approche court terme
Depuis plus de 200 ans, différentes vagues d’immigration sont
arrivées sur le territoire australien. L’immense majorité est toujours positive sur leur projet ou leur développement. Mais beaucoup sont partis et ne sont
jamais revenus. Certes, les
distances géographiques ne
facilitent pas les choses, mais
doivent justement motiver
une attitude différente fondée
sur le long terme. L’approche
à court terme est vouée à
l’échec. Il est nécessaire de
s’implanter dans la durée et
de faire comprendre que c’est
pour de bon. Les entreprises
qui l’ont compris ne s’en
plaignent pas.
« Fondamentalement
optimistes et
positifs, les
Australiens font
preuve d’un
enthousiasme
communicatif. »
Comprendre
25
Australie – Affaires ou ne pas faire
les communautés aborigènes. En 2008, Kevin Rudd, alors
nouveau Premier ministre, a prononcé avec le chef de l’opposition un discours appuyé de reconnaissance et de demande
de pardon marquant la volonté des institutions politiques de
mettre fin à ce problème racial historique en Australie. En
novembre 2010, Julia Gillard a annoncé son intention d’organiser, avant la fin de son mandat en 2013, un référendum
national pour l’introduction dans la Constitution du pays d’un
paragraphe sur la reconnaissance des Aborigènes.
Le sport et l’art pictural permettent aux Aborigènes une émancipation et une reconnaissance au niveau national et international. L’art aborigène est désormais reconnu et prisé des
collectionneurs et les exploits des athlètes indigènes se multiplient. Dans ce domaine, soulignons par exemple, les performances de Cathy Freeman aux Jeux Olympiques de Sydney et
l’émergence de plus en plus remarquée de nombreuses étoiles
du Rugby (dans les codes Australian rules et Rugby à XIII
notamment).
Pour la première fois en 2010, un député d’origine aborigène
a été élu au parlement fédéral lors des élections générales
d’octobre.
Comprendre
26
Afficher ses connaissances - Faire savant
Afficher ses connaissances ou son savoir est souvent risqué.
L’Australien abordera cette attitude de façon assez cynique
(« this guy must be onto something »). Si dans une conversation on vous dit que ce que vous dites est « intéressant »,
comprenez qu’il est temps de changer de registre. Si on vous
dit que ce que vous dites est « fascinant », alors n’hésitez plus
et abordez vite la météo !
Faire trop référence à l’Europe
L’Australie est très fière de ses racines européennes et occidentales mais se sent profondément intégrée au monde asiatique.
Son positionnement géographique original, ses relations économiques, la composition de sa population, sa curiosité pour le
monde et ses cultures différentes militent dans ce sens.
Australie – Affaires ou ne pas faire
Conclusion
L’équilibre de la vie personnelle évoqué ci-dessus intervient
à tous les niveaux. L’énervement, l’emportement ne sont
pas vraiment de mise. Cela ne veut pas dire que des décisions brutales ne peuvent pas être prises. Mais là encore, la
forme est déterminante.
Plus que de s’exprimer sur les grands conflits dans le
monde, l’Australien préférera aborder un sujet lié à sa communauté.
DO
tilisez votre sens de l’huU
mour.
Travaillez votre anglais
et votre communication.
Faites l’acquisition des
expressions familières.
Intéressez-vous et parti
cipez aux us et coutumes
de la vie de l’entreprise au
quotidien (célébration des
anniversaires, staff day,
Christmas party…).
Immergez-vous dans le
mode de vie local (horaires,
sport(s) en tant que praticien ou supporter…).
Respecter la discrétion des
australiens sur leur vie personnelle.
N
’hésitez pas à valoriser la
France et le fait d’être français. Notre pays attire énormément.
DON’T
ien entendu, évitez les
B
clichés français: arrogance,
condescendance…
Ne vous énervez pas. Restez
aimable et courtois.
Evitez les réunions déstructurées, informelles. Tenezvous à l’agenda et au timing.
Dans l’entreprise, évitez de
créer une situation « them
and us » (eux c’est eux et
nous, c’est nous !).
Ne comparez pas l’Australie
à la France.
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Quelles est ma connaissance
des spécificités de l’Australie ?
a. Ai-je bien conscience des spécificités géographiques australiennes, des distances séparant les centres urbains et
les régions agricoles et minières ? Ai-je bien conscience des
contraintes qui sont associées à ces spécificités, sur le plan
logistique, financier et de gestion du temps ?
b. Ai-je bien pris la mesure des avantages que recèle pour
mon secteur d’activité la position géographique du pays
dans l’hémisphère sud, ainsi que l’inversion des saisons ?
uelle est ma connaissance
Q
du marché australien ?
a. Ai-je effectué une analyse du positionnement de mes produits sur le marché australien et fait faire une première
sélection ciblée d’acteurs clés, d’acheteurs et de partenaires d’affaires potentiels ?
b. Quelle connaissance ai-je de l’activité de mes concurrents
sur place ?
c. Quels sont, dans mon secteur, les exemples de succès de
sociétés françaises sur place et quelles ont été les étapes
de ces réussites ?
Suis-je prêt à mobiliser
les ressources nécessaires ?
a. Ai-je préparé un programme de visite ciblé d’une semaine
minimum me permettant de rencontrer les acteurs incontournables et de me faire une idée précise du contexte
local ?
b. Suis-je prêt à choisir cette destination et à accepter les
réalités locales sans idées préconçues ?
c. Suis-je prêt à dédier en interne le temps nécessaire à un
suivi régulier de mon ou de mes partenaires locaux, en
dépit des distances et du décalage horaire ?
d. Suis-je prêt à prendre contact avec des sociétés d’assistance au commerce international basées en Australie pour
faciliter la coordination des acteurs locaux spécialisés
avec lesquels je serai en contact (juridiques, fiscaux, bancaires…) ?
29
Australie – Affaires ou ne pas faire
les bonnes questions
et l’environnement
des affaires
Entreprendre
Entreprendre
en Australie
Entreprendre
Quelle structure pour vendre
des produits en Australie ?
Australie – Affaires ou ne pas faire
30
Les clés pour réussir son développement commercial
 Il est essentiel de baser son approche sur une vision claire
du fonctionnement du marché australien :
· Etude des acteurs en place, des concurrents, des canaux
de distribution les mieux adaptés, des niveaux de prix pratiqués.
· Etude des potentiels du marché et du positionnement de
vos produits ou services dans le contexte local.
Une politique de prix adaptée au contexte local doit être
fixée, en vérifiant l’impact des droits, des taxes et de la
fiscalité liés à vos transactions (exportation, transfert de
technologies…).
Des interlocuteurs locaux, acheteurs, grossistes, et intermédiaires d’affaires (agents, importateurs, distributeurs)
doivent être sélectionnés puis rencontrés en direct, sur le
terrain, dans l’optique de la signature d’un contrat de coopération : ils doivent être en capacité de couvrir la côte Est
du pays, de gérer un stock local et d’avoir – au-delà d’un
bon carnet d’adresses commerciales - la capacité de mettre
en œuvre un marketing adapté à leur secteur.
 N’hésitez pas à mettre en avant l’image française de vos
produits - appréciée généralement par les Australiens - et
vos réussites à l’export, en Europe, en Asie et aux EtatsUnis.
 La population australienne est l’une des plus urbanisée
au monde : concentrez votre action sur les grands centres
urbains du Sud-Est du pays, qui regroupent près de 80%
des consommateurs du pays.
 Ayez une approche « ouverte », sans idées préconçues, qui
prennent en considération le nationalisme, la fierté et le
pragmatisme australien. Soyez disposé à vous adapter à
certaines demandes locales.
 Soyez prêt également à consacrer du temps au networking
et à la constitution d’un réseau, étapes importantes dans le
développement des relations d’affaires en Australie.
 Enfin, établissez en temps utile un business plan comprenant éventuellement plusieurs scénarii : c’est un outil
indispensable pour solidifier vos accords de partenariat et
le timing de votre implantation en Australie.
Les structures de commercialisation possibles
Il existe plusieurs formes d’implantation possibles sur le
marché australien, chacune étant adaptée à un contexte spécifique et aussi aux moyens des entreprises, et chacune ayant ses
exigences de mise en place juridique distinctes. Il est important d’avoir une approche « ouverte » sur la question et de ne
pas s’enfermer dés le départ dans un schéma, même s’il fonctionne dans d’autres pays.
Distributeur ou concessionnaire
L’accord avec un distributeur ou un concessionnaire est un
dispositif fréquemment utilisé en Australie, mais il faut être
vigilant, selon les secteurs, sur les pratiques commerciales et
les exclusivités. Là encore, et comme pour le choix d’un importateur, votre maitrise des clients finaux peut être incomplète.
Quoi qu’il en soit, il est important de finaliser un accord avant
de démarrer les relations d’affaires. Une lettre d’engagement
fixant un cadre général puis un contrat, de préférence avec des
objectifs chiffrés, sont importants.
Bureau de représentation ou succursale
L’ouverture d’un bureau de représentation ou d’une succursale
est possible, mais entraine certaines limitations et contraintes
d’ordre opérationnel. La création d’une filiale est souvent la
mieux adaptée. Elle représente une base locale, réactive et qui
offre une proximité très appréciée par les intervenants australiens. Elle permet aussi d’optimiser un montage commercial
dans lequel la filiale récupère la TVA locale de 10%. Cette
formule ne représente pas forcément un investissement lourd
dans le contexte australien. Facile à monter, elle permet cette
maîtrise des opérations dans la durée et recèle de nombreux
avantages. La domiciliation de filiales et l’hébergement de
bureaux de liaison sont des formules de plus en plus pratiquées
car elles évitent l’envoi d’expatriés, la location de bureaux indépendants, etc. Elles sont très adaptées aux premières années
d’implantation et peuvent permettre une montée en puissance
progressive. Des prestations globales clés en mains sont disponibles auprès d’acteurs locaux : directeurs résidents australiens, espaces en centres villes, services de comptabilité,
développement commercial à temps partagé, etc.
Franchise
Les franchises sont aussi une forme d’intervention commerciale très dynamique en forte croissance en Australie, en particulier dans des secteurs comme la restauration rapide, la santé
et le bien-être.
31
Australie – Affaires ou ne pas faire
Agent
Un contrat avec un agent apportera la flexibilité d’un mandataire indépendant et relativement peu coûteux. Solution
adaptée dans certains cas, elle ne permet pas la maîtrise complète des contacts commerciaux et du contexte « terrain ».
Entreprendre
Il n’est pas réaliste, pour un marché comme l’Australie, de gérer
votre développement commercial à partir d’une force de vente
basée en France. En fonction du contexte, c’est la recherche
d’intermédiaires basés sur place - agents à la commission, distributeurs, importateurs - ou la création d’une structure locale
qui s’imposent.
Entreprendre
Acheter des produits australiens
Australie – Affaires ou ne pas faire
32
a. Ai-je fait appel à un intervenant local pour sélectionner les
fournisseurs les mieux adaptés à mes besoins et valider
leurs solidités financières, leurs capacités techniques et
commerciales ?
b. Mon cahier des charges est-il précis, détaillé, complet ?
c. Suis-je bien informé sur l’ensemble du dossier, ses aspects
réglementaires et de contrôle qualité, ses aspects logistiques, financiers, fiscaux et d’assurance ?
Produire en Australie
a. Suis-je prêt à investir sur 3 ou 4 années consécutives avant
d’obtenir un premier retour sur investissement ? Ai-je fait
une analyse objective de mes capacités d’entreprise et de
mes ressources ?
b. Ces investissements incontournables pourraient-ils se faire
au détriment d’autres et remettre en cause la stratégie et la
sécurité de mon entreprise ?
c. Mes partenaires australiens sont-ils réellement motivés ?
d. Comment valoriser mon savoir-faire tout en protégeant mes
brevets et mes marques ?
e. Ai-je les moyens de gérer ce site de production et de mobiliser l’énergie et le temps nécessaires à ce projet ?
Suivi de vos opérations en Australie
Il est particulièrement important d’effectuer un suivi par e-mail
de votre mission en Australie puis, sur le plus long terme,
d’assurer un suivi régulier de vos partenariats et implantations.
Votre partenaire d’affaires aura ainsi conscience de votre engagement sur le marché local. Au-delà, vous prouverez votre réactivité en répondant aux questions techniques ou commerciales,
en vous montrant constructif dans la résolution d’éventuelles
difficultés, mais aussi en impliquant votre interlocuteur dans
sa démarche de développement commercial : respect du calendrier, des objectifs commerciaux du business plan, etc.
L’absence prolongée de réponse pourra être préjudiciable à
votre réussite sur le marché local et il faudra donc motiver vos
responsables français pour qu’ils se montrent disponibles et
travaillent réellement en équipe avec les partenaires australiens, en dépit des contraintes de l’éloignement et du décalage
horaire.
Il sera important de prévoir la possibilité d’effectuer des
voyages d’affaires sur place pour rencontrer vos partenaires, vos
clients, vos prospects, et pour vous adonner au sport national :
le networking auprès de la communauté d’affaires australienne.
Investissements VC/PE en Australie – (en AU$m)
2006
VC
PE
Total
121
2 141
2 262
2007
163
2 152
2 315
2008
180
2 611
2 790
2009
200
1 922
2 122
2010
187
2 183
2 370
L’AVCAL (Australian Private Equity & Venture Capital Association) dont le siège est à Sydney, est un bon point de
départ pour les entreprises cherchant à lever du capital
(www.avcal.com.au).
« Le financement des PME en
Australie est largement dominé
par les quatre grandes banques
locales. »
33
Australie – Affaires ou ne pas faire
Le financement des PME en Australie est largement dominé par
les quatre grandes banques locales (ANZ/NAB/CBA/Westpac)
qui détiennent 65% du marché. On peut noter la présence
aussi de quelques banques régionales comme Bank of Queensland, Suncorp, BankWest et Bendigo Bank. Il existe également
des institutions non-bancaires – les « Credit Unions » – dont
certaines telles que BCU ou CUA offrent des services financiers
aux PME.
Pour les plus grandes entreprises, il existe un marché très
concurrentiel puisque qu’en plus des 4 grandes banques
locales, pratiquement toutes les plus grandes banques internationales (85% des top 20) sont implantées en Australie. La
grande majorité ayant leur siège à Sydney.
En relai du financement bancaire, l’industrie du Private Equity
(PE) et du Venture Capital (VC) est l’une des plus actives dans
la région Asie, avec 25 milliards AU$ investis au 30 Juin 2010.
Au cours des cinq dernières années, les fonds de Private Equity
ont levé plus de 17 milliards AU$, témoignant de la solidité du
marché australien post-GFC (Global Financial Crisis). Le secteur du Venture Capital a pratiquement maintenu son niveau
d’activité en 2010 avec 187 millions AU$ investis dans 94
entreprises, les trois secteurs prioritaires étant : la biotechnologie (43%), l’électronique (24%), l’énergie et l’environnement
(13%).
Entreprendre
Financement
Entreprendre
Un environnement juridique sûr
et attractif
Australie – Affaires ou ne pas faire
34
Le système de Common Law, voisin du système juridique britannique dont l’australien est historiquement dérivé, offre une
bonne protection aux acteurs économiques. Beaucoup plus
« libéral » que les systèmes d’Europe continentale, ce système
de droit non écrit nécessite néanmoins une certaine vigilance.
a. Accorder le plus grand soin au contrat : traditionnellement,
le droit français écrit a mis en place des mesures de protection qui s’imposent aux co-contractants. A l’exception du
droit de la consommation (dont le droit de la franchise), le
régime de Common Law australien ne prévoit que très peu
de règles écrites protectrices des parties. En conséquence,
une attention particulière doit être portée au contrat, seul
moyen de se protéger des risques. Ces derniers sont donc
volumineux et doivent être rédigés et revus avec soin. A titre
d’exemple, il n’existe pas en Australie de protection légale
du locataire commerçant qui ne bénéficie pas de la « propriété commerciale ». Tout maintien dans les lieux devra
être organisé contractuellement, notamment avec la mise
en place d’options de renouvellement.
b. Savoir préférer le droit australien : « libéral », il est assez
attractif pour les acteurs économiques qui peuvent le cas
échéant bénéficier d’une situation juridique plus favorable
que dans leur pays d’origine. Il est donc souvent préférable
de soumettre les relations juridiques au droit australien. Par
exemple, un contrat d’agent commercial en France nécessitera le paiement par le commentant d’une indemnité en cas
de rupture. Une telle obligation n’existe pas avec le droit
australien. Il sera donc conseillé à la société mettant en
place un agent en Australie de soumettre le contrat d’agent
au droit local.
c. Implantation, préférer la société : la société est avec la
succursale et le bureau de représentation, la forme la
plus usuelle d’implantation. La création d’une société est
simple, rapide et peu coûteuse. En revanche, l’enregistrement d’une succursale est long et relativement lourd. Cela
est notamment dû aux nombreux documents traduits et certifiés à fournir. Sauf raison spécifique, notamment fiscale,
on préférera la création d’une société.
d. Droit du travail, charges sociales… souplesse et légèreté :
le droit du travail australien est très souple au bénéfice
des employeurs, particulièrement les PME. Les charges
sociales (obligatoires) sur les rémunérations du travail sont
très réduites : 9% du salaire pour une retraite par capitalisation obligatoire (Superannuation), 1,5% pour la cotisation d’assurance santé (Medicare) et environ 2% pour
l’assurance accident du travail (Worker’s Compensation).
Exporter en Australie :
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aux besoins de Conseil, de Contacts, de Communication et
de V.I.E des entreprises françaises dans leur démarche
de prospection en Australie, quel que soit le secteur d’activité.
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accompagner les entreprises dans leur développement en Australie.
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leurs produits, technologies et services dans le pays.
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La fiscalité australienne en 10 points
L’exercice fiscal court du 1er juillet au 30 juin de chaque
année que ce soit pour les particuliers ou les sociétés.
Des dérogations sont possibles pour les filiales de sociétés
étrangères clôturant à une date différente.
2 L’Australie dispose d’un système fiscal relativement simple
à gérer pour l’entreprise.
A titre d’exemple, une PME française de 10 salariés établira annuellement entre 60 et 70 déclarations (fiscales et
sociales), soit une moyenne de 5 à 6 par mois, alourdissant
d’autant le coût de la gestion administrative. En Australie,
une PME de taille identique établira environ une trentaine
de déclarations par an.
Le même service fiscal de l’Etat Fédéral gère la gestion de
l’impôt et l’encaissement. L’impôt à payer est toujours un
solde entre ce qui est dû à l’Etat et les crédits d’impôts dus
à l’entreprise.
3 Le taux de l’impôt société est de 30%. Les conditions de
déductibilité des charges répondent aux mêmes principes
qu’en France avec quelques variantes. La convention fiscale Franco-australienne ne prévoit aucune retenue à la
source pour les dividendes, si la détention du capital social
est supérieure à 10%.
4 La Goods & Services Tax (GST) (équivalent de la TVA) est
au taux unique de 10% frappant services et marchandises
à l’exception des produits de première nécessité (produits
alimentaires), services médicaux, bancaires, éducation et
export.
1
Entreprendre
37
Australie – Affaires ou ne pas faire
e. Immigration d’affaires : l’Australie est un pays très régulé
en matière d’immigration. Obtenir un visa pour un salarié
(par le biais d’un Sponsorship) est une procédure longue
mais qui, à condition d’en respecter les conditions, aboutit
le plus souvent favorablement. En revanche, l’immigration
individuelle est beaucoup plus restrictive. Un système dit
« à points » limite les visas à certaines catégories de qualifications et d’expériences. Il est essentiel de s’informer et
de prendre conseil sur ce sujet.
f. Fusions et acquisitions : un marché très mature et dynamique avec un grand nombre de transactions réalisées
chaque année. Le cadre juridique de l’investissement
étranger est assez souple et uniquement contraignant pour
certains secteurs dits sensibles ou pour des opérations
supérieures à 231 millions de AU$. De même, il existe un
contrôle de la concurrence organisé par l’Australian Competition and Consummer Commission (ACCC), qui reste
cependant dans la norme des autres pays de l’OCDE. La
fiscalité raisonnable inhérente aux opérations de cession de
titres de sociétés constitue un environnement favorable. De
même qu’une fiscalité généralement neutre des distributions de dividendes vers les sociétés mères françaises.
Il existe une taxe sur les avantages en nature versés aux
salariés (Fringe Benefit Tax / FBT) à un taux de 46,5%. Les
avantages ainsi taxés entre les mains de l’employeur sont
donc exonérés pour les salariés bien qu’ils constituent un
complément de rémunération.
6 Une taxe sur les salaires (Payroll tax) frappe la masse salariale des sociétés au-dessus d’un seuil de 658 000 AU$
(les taux varient selon les Etats, il est de 5,45% dans le
NSW).
7 L’unité fiscale est représentée par l’individu et la société.
La notion de foyer fiscal n’existe pas, de même que celle de
quotient familial. Chaque membre d’une famille disposant
de revenus doit établir sa propre déclaration de revenus.
8 Un système de retenue à la source impose à l’employeur
de prélever sur les rémunérations aux salariés un montant
(PAYG : Pay as You Go) en fonction d’un barème proportionnel pour le reverser à l’Australian Tax Office (ATO).
9 L’Australie finance son système de sécurité sociale (Medicare) par un prélèvement de 1,5% et de minima social
(Centerlink) par l’impôt.
10 Le financement des retraites par capitalisation (Superannuation) se fait par une cotisation obligatoire minimale de
l’employeur de 9% du salaire versé. Le taux peut être supérieur et est un élément de la rémunération (package). Il
n’existe aucun autre prélèvement obligatoire.
Entreprendre
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Australie – Affaires ou ne pas faire
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« L’Australie est un pays
anglo-saxon ouvert,
dont les pratiques sont
transparentes et qui offre
un environnement des
affaires particulièrement
accueillant. »
Pourquoi l’Australie ?
FILLON TECHNOLOGIES est spécialisé dans la conception
des équipements pour la préparation des peintures en carrosserie automobile. En tant que leader mondial sur le marché
des machines et couvercles d’agitation des peintures –
commercialisés auprès des fabricants de peintures et des
peintres en carrosserie – nous ne pouvions nous détourner
du dynamisme du marché australien. L’automobile est sacrée
dans ce pays qui compte un parc de véhicules très élevé pour
une nation de 21 millions d’habitants. Le pouvoir d’achat et
l’intérêt porté à sa voiture y sont élevés. Ce pays est devenu
rapidement pour nous un marché rentable.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
L’éloignement du pays est une évidence et il a fallu s’adapter
à une destination sur laquelle on ne peut pas se rendre très
fréquemment. Au démarrage de notre implantation, il a fallu
également convaincre nos interlocuteurs, qui appréhendaient
les développements d’un nouvel acteur sur le marché. Une
démarche qui a demandé du temps, mais qui a été accélérée
par la mise en valeur des références à l’export déjà nombreuses au sein de notre société.
Quels aspects vous ont paru faciles par rapport à d’autres pays
de la zone Asie-Pacifique ?
L’Australie est un pays anglo-saxon ouvert, dont les pratiques
sont transparentes et qui offre un environnement des affaires
particulièrement accueillant. La création d’une filiale locale
a été très facile, rapide et peu coûteuse. La monnaie australienne est forte et stable, les standards et normes locaux
sont en phase avec les standards et normes européens et
internationaux, ce qui peut faciliter l’approche commerciale
par rapport à d’autres pays.
Quels conseils donneriez-vous à une entreprise souhaitant
s’attaquer au marché australien ?
Etre réellement prêt à partir sur cette destination : en étudiant en amont le contexte du marché, en ayant une vision
claire de son fonctionnement et de ses acteurs, en acceptant
aussi les réalités locales, en particulier les contraintes géographiques et leurs conséquences logistiques pour mener à
bien des opérations rentables. Mais aussi en étant prêt à
dédier le temps nécessaire en interne, en France, pour être
réactif aux besoins, mais aussi proactif face aux situations
changeantes. Le tout en prenant en compte le décalage
horaire et la disponibilité des équipes. De ce point de vue,
l’utilisation d’un partenaire local sur lequel s’appuyer m’apparaît particulièrement importante. gh
Témoignages
M. FILLON (FILLON TECHNOLOGIES Australia)
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Australies – Affaires ou ne pas Faire
TEMOIGNAGES
DE SOCIETES
M. AULNETTE (NETGEM Australia)
Témoignages
gh
Australie – Affaires ou ne pas faire
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Pourquoi l’Australie ?
En tant que spécialiste des solutions d’accès aux nouveaux
services de télévision, l’Australie nous est apparue comme
un choix naturel. D’abord, aux regards de l’importance de ce
marché en termes de besoins et d’attentes sur ces sujets en
constante évolution. Mais aussi dans la mesure où les solutions technologiques innovantes à la disposition du leader
des télécoms australiens - très impliqués dans la chaine
de valeur de la Nouvelle Télévision - n’étaient pas encore à
la hauteur de ce qui pouvait se faire dans d’autres pays en
pointe en matière d’association du meilleur de la télévision
et d’Internet. Ce pays développé, riche, ambitieux en matière
de développement du numérique et mûr – tant sur le plan
technologique qu’ en terme d’attente du public - se posait
comme une évidence pour NETGEM.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
La logistique d’un développement commercial sur le grand
export, le démarrage puis la conduite d’un projet sur un pays
comme l’Australie ne sont pas toujours faciles. La distance
est certes un problème mais il est finalement contournable,
en particulier si l’on travaille avec un partenaire local et si
l’on met en place des méthodes et un reporting régulier qui
peuvent créer le lien indispensable à la réussite d’un projet. Quels aspects vous ont paru faciles par rapport à d’autres pays
de la zone Asie-Pacifique ?
Les relations d’affaires sont transparentes et les hommes
d’affaires australiens sont francs et directs. Si l’on base son
action sur un n etworking méthodique, on créera plus rapidement qu’ailleurs un réseau solide sur lequel s’appuyer efficacement. L’environnement des affaires est simple, bien borné
par une législation précise et sans difficulté d’approche, ce
qui est loin d’être le cas de certains autres pays.
Quels conseils donneriez-vous à une entreprise souhaitant
s’attaquer au marché australien ?
Etre patient, avoir une approche sans idée préconçue, valoriser son expérience sur d’autres marchés à l’international,
ne pas hésiter à se rendre sur place - plusieurs fois si nécessaire - afin de rencontrer directement clients, partenaires et
prospects à différentes phases de l’approche du marché. Il
faut être déterminé et s’appuyer sur des relais locaux.
F. MOTTE (Managing Director SPF DIANA
AUSTRALIA. CCEF Australie)
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Il n’y a pas eu vraiment de difficultés en tant que telles. Au
contraire, les acteurs du marché nous ont plutôt facilité le
démarrage car ils ont accueilli avec enthousiasme l’arrivée
d’un nouveau producteur. Ensuite, comme tout démarrage de
projet industriel loin des bases de la maison mère, il faut faire
preuve de persévérance et de sens pratique en s’appuyant
au maximum sur les ressources locales, tant humaines que
technologiques.
Quels aspects vous ont paru faciles par rapport à d’autres pays
de la zone Asie-Pacifique ?
Nous partageons la même culture que les Australiens – même
s’il y a des nuances non négligeables entre culture anglosaxonne et culture française, si bien que l’on se comprend
très rapidement et sans détour. Par ailleurs, les relations
d’affaires sont simples, transparentes, directes et claires. Les
Australiens sont ouverts à la nouveauté et donc accueillent
assez facilement un nouvel entrant à partir du moment où il
y a pour eux une réelle valeur ajoutée.
Quels conseils donneriez-vous à une entreprise souhaitant
s’attaquer au marché australien?
Etre prêt à s’installer d’une manière ou d’une autre en local,
que ce soit avec un partenaire ou en propre. Il est important que le marché australien sente que vous venez de façon
durable. Proposer au marché australien une offre avec une
vraie valeur ajoutée (produit ou service) car la concurrence
existe. Etre honnête, sincère et persévérant. En général, la
France et ses produits ont une très belle image auprès du
public et du monde des affaires australien. C’est un atout
non négligeable !
Témoignages
gh
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Australie – Affaires ou ne pas faire
Pourquoi l’Australie ?
SPF DIANA est producteur d’arômes destinés aux aliments
pour chien et chat en France depuis les années 1980 comme
en Australie depuis 2001. L’Australie représente 46% des
890 000 tonnes d’aliments chien et chat produits chaque
année par la zone Asie Océanie. Et le marché australien - luimême - des aliments pour chien et chat pèse pour plus de
1 milliard d’Euros (1,6 milliards AU$). Outre ces considérations de marché, l’accès aux matières premières agricoles est
relativement facile en quantité, qualité et prix.
INFOS UTILES
ADRESSES EN AUSTRALIE
Infos utiles
&
Ambassade de France en Australie
Service économique
6 Perth Avenue | Yarralumla ACT 2600 | Canberra
Tel : + 61 (0)2 6216 0116 | Fax : + 61 (0)2 6216 0114
Email : [email protected]
Mission Economique – UBIFRANCE en Australie
Australie – Affaires ou ne pas faire
42
Level 35, St Martins Tower, 31 Market Street
NSW 2000 SYDNEY
Tel : + 61 (0)2 9264 2711 | Fax : + 61 (0)2 9264 5988
E-mail : [email protected]
Consulat Général de France à Sydney
Level 26 - 31 Market street | Sydney NSW 2000
Tel : + 61 (0)2 9268 2400 | Fax : + 61 (0)2 9268 2431
The French-Australian Chamber of Commerce
& Industry (FACCI)
SydneyLevel 1, 60 York Street | Sydney NSW 2000
Email : [email protected]
MelbourneLevel 8, 155 Queen Street | Melbourne VIC 3000
Tel : + 61 (0)3 9600 0000 | Fax : + 61 (0)3 9600 0005
Email : [email protected]
BrisbaneLevel 5, 99 Creek Street | Brisbane QLD 4000
Tel : + 61 (0)7 3339 7016 | Fax : + 61 (0)7 30030499
Email : [email protected]
Adelaide2 Fisher Street | Port Adelaide SA 5015
Tel : + 61 (0)8 8240 1688 | Fax : + 61 (0)8 8240 1644
Email : [email protected]
Délégation Générale de l’Alliance Française en Australie
66 Mc Caughey Street - Turner 2612
PO Box 6125 - O’Connor 2602 | CANBERRA ACT
Tel : + 61 (0)2 6247 5027 | Fax : + 61 (0)2 6257 6696
Email : [email protected]
Lycée Condorcet The International French School of Sydney
758 Anzac Parade | Maroubra | NSW 2035 | AUSTRALIA
Tel : + 61 (0)2 9344 8692 | Fax : + 61 (0)2 9349 2626
Sydney Accueil
[email protected] | [email protected]
ADRESSES EN FRANCE
Austrade
Australian Embassy | 4 rue Jean Rey | 75724 Paris Cedex 15
Tel : +33 (0)1 5677 1230 | Fax : +33 (0)1 4059 3322
Email : [email protected]
Assemblée des Français de l’Etranger
Secrétariat général de l’Assemblée des Français de l’étranger
27 rue de la convention | CS 91533 - 75732 PARIS Cedex 15
Tel : +33 (0)1 4317 6582 | Fax : +33 (0)1 4317 6518
Email : [email protected]
SITES INTERNET
AFAS – Australian French Association
for Science and Technology | www.afas.org.au
AusIndustry | www.ausindustry.gov.au
Australian Chamber
of Commerce and Industry | www.acci.asn.au
Australian Taxation Office | www.ato.gov.au
Australian Trade Commission | www.austrade.com
Department of Foreign Affairs and Trade | www.dfat.gov.au
Department of Immigration and Citizenship | www.immi.gov.au
Industry & Investment NSW | www.business.nsw.gov.au
Invest Queensland | www.investqueensland.qld.gov.au
Southaustralia.biz | www.southaustralia.biz
Invest Victoria | www.invest.vic.gov.au
&
Infos utiles
77 Boulevard Saint-Jacques | 75998 Paris cedex 14
Tel : +33 (0)1 4073 3000
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Australie – Affaires ou ne pas faire
Ubifrance
NOTES
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Infos utiles
Notes
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AVERTISSEMENT
Dans cet ouvrage, les auteurs cités s’expriment au titre de leur mandat de Conseillers
du Commerce Extérieur de la France. Les opinions personnelles ainsi partagées ne
sauraient, en aucun cas, engager la responsabilité des instances officielles de la
France, ni celle de leurs auteurs, ni celle de leur employeur.
Le contenu de cet ouvrage vise uniquement à fournir une information générale en
date du mois de mars 2011. Cette publication ne saurait se substituer aux conseils
d’un professionnel, qu’il soit d’ordre juridique, fiscal, financier ou commercial et elle
ne saurait servir de base à une quelconque décision ou action dans la conduite des
affaires. Avant de prendre toute décision ou entreprendre toute action, vous êtes
invités à consulter un conseiller professionnel qualifié. « Affaires ou ne pas faire »
est une marque déposée, la reproduction, même partielle, de tous les documents
publiés dans le guide est interdite. Toute référence au contenu de cet ouvrage dans
une autre publication doit faire l’objet d’une autorisation préalable de la part du
Comité National des Conseillers du Commerce Extérieur de la France. Pour toute
information sur cet ouvrage, veuillez-vous adresser au Comité National des Conseillers du Commerce Extérieur par e-mail ([email protected]) ou en visitant le site
Internet www.cnccef.org.
Une publication du CNCCEF | 22, avenue Franklin Roosevelt | 75008 Paris
Tél. 33 (0)1 53 83 92 92 | Fax. 33 (0)1 53 83 92 99 | [email protected]
Conception et mise en page : Knokdesign [www.knok.be]
Conseil en communication : Pepscommunication [www.pepscommunication.be]
Achevé d’imprimer en Juin 2011 sur les presses de l’imprimerie de AZ Print à
Grâce-Hollogne, Belgique
Première édition : Juin 2011
Dépôt légal : 2e trimestre 2011
Egalement disponible en téléchargement sur le site : http://australie.cnccef.org
QUI SONT LES CCE ?
Hommes et femmes d’entreprise, choisis
pour leur compétence et leur expérience à
l’international, les Conseillers du Commerce
Extérieur de la France (CCE) sont nommés
intuitu personae pour trois ans par décret du
Premier ministre sur proposition du Ministre
délégué du Commerce extérieur.
Depuis plus de 100 ans, les CCE mettent bénévolement leur
expertise au service :
 Des pouvoirs publics auxquels ils adressent avis et
recommandations ;
 Des PME qu’ils parrainent dans leur développement à
l’international ;
 Des jeunes qu’ils sensibilisent aux métiers de
l’international.
Ils forment aujourd’hui un réseau
actif de 4 300 membres bénévoles,
présents dans 146 pays, sous la
coordination du Comité National des
Conseillers du Commerce Extérieur
de la France (CNCCEF), association
reconnue d’utilité publique. Vous
pouvez retrouver la section Australie du CNCCEF en visitant le site
Internet http://australie.cnccef.org.
« Un réseau actif
de 4300
membres
bénévoles,
présents
dans 146 pays. »
Comité de rédaction du guide
Rémi de Cambiaire | Maxime Elgue | Mathieu Hanaut |
Philippe Mady | Didier Mahout | Hervé Martin |
Bruno Mascart | Patricia Michel | Fabrice Rochereau
David Thevenon