Catwoman
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Catwoman
Cinéma Critique Catwoman En découvrant que, ces tempsci, les comics marchaient assez bien au cinéma, Titof, déjà réalisateur du calamiteux Vidocq, a décidé de faire plus mauvais que Spiderman, Hulk et Daredevil réunis, en sortant Catwoman du placard poussiéreux d’où elle n’aurait jamais dû ressortir. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on a affaire à un navet et à du navet de compétition ! En alliant un scénario qui tient sur une feuille de papier toilette avec un jeu d’acteur aussi grand que dans le dernier James Bond, le réalisateur a voulu dépasser les limites du nanard pour explorer l’inexploré. Alors que d’habitude les blockbusters du genre arrivent à sauver les meubles en sortant d’impressionnant effets spéciaux, vous trouverez dans catwoman des images de synthèses qui, en plus de mal s’intégrer au film, sont d’une laideur comparables à celles que l’on pouvait trouver dans les jeux vidéo d’il y a 5 ans. En tant que bon film commercial, on retrouve des messages "in" comme une sorte de pseudo-féminisme qui ferait se retourner Elisabeth Badinter dans sa tombe si elle était morte. Un féminisme mélangé avec des messages extrêmement subversifs du genre « libère-toi », « ton patron, il est vilain », … Et on ose pousser la subversion encore plus loin en mettant en avant les minorités (une héroïne black et son copain hispanique) et en présentant les blancs comme des gros coincés cupides et vachement pas cool. Les incohérences du film provoquent un certain intérêt chez le spectateur qui pourra passer son temps en tentant de les repérer. Pour ne donner que deux petits exemples, il y a, dans le film, une tentative de suicide, un vol dans une bijouterie et deux meurtres. Pour chacune de ces histoires, il y a un inspecteur ! L’Inspecteur de la ville de New-York qui travaille 58 heures par jour pour arrêter tous les crimes de la ville. Et puis la grande méchante, jouée par Sharon Stone, est la seule à être à la hauteur de Catwoman parce que grâce à son produit de beauté, elle a une peau en marbre ! Ridicule, donc. Tout droit sortie d’un clip de groove, la Catwoman 2004 est très loin de la mystérieuse et ambiguë Catwoman de "Batman Returns" de Tim Burton. On a ici une espèce de petite schizo dont le seul but est de pouvoir montrer le plus de parcelles de son corps possibles. En bref, même si vous avez mauvais goût, n’y allez sous aucun prétexte. "Grrraou, je suis vilaaaine !" Mathias El Berhoumi Septembre 2004 - Le Marais -16-