L`aéroport de Brest-Guipavas

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L`aéroport de Brest-Guipavas
Le service aéronautique de Brest-Guipavas.
La consultation du Web nous renseigne sur les balbutiements du site de l’actuel aéroport de Brest-Guipavas:
Le lien ci-dessous nous relate les tous premiers moments aéronautiques de Brest-Guipavas
http://www.bretagne-aviation.fr/Steles/aerodrome_guipavas.htm
L'aéroport de Brest-Guipavas - des origines anciennes
L'aéroport de Brest-Guipavas, le plus important de Bretagne, après Nantes, a inauguré une nouvelle aérogare
en décembre 2007.
Le site utilisé était un ancien champ de manoeuvre militaire, choisi en novembre 1916 par le lieutenant de
vaisseau Thierry pour être un Centre d'aérostation maritime.
Les marins français y ont été rejoints par les Américains en août 1918, mais ils avaient déjà assuré la surveillance des abords de Brest pendant la période la plus difficile de la guerre sous-marine (1917), en relation avec
les équipages de l'aviation maritime de Camaret et ceux des ballons captifs de Brest-Laninon (Saint-Pierre
Quilbignon).
La guerre terminée, tout était démonté sauf deux immenses hangars à ballons dirigeables de 200 m de long,
dont un était emporté par la tempête en 1924.
Guipavas 1918 (Coll. Th. Le Roy)
Les hangars du CAM Guipavas en 1918
(Coll Th. Le Roy)
Dès le milieu des années 1920, il devint pourtant clair pour la plupart des spécialistes de l'aéronautique que,
sans une politique clairement définie en faveur de la création des aérodromes, celle-ci ne pourrait jamais sortir
des limites dans lesquelles elle s'était pratiquement figée à la fin de la guerre mondiale.
La Chambre de commerce de Marseille fut la première en 1925 à demander que lui soit confiée la gestion des
ports aériens situés dans son secteur. S'engouffrant dans l'ouverture ainsi faite, la conférence inter-régionale
des Chambres de commerce à Bordeaux en avril 1927, encouragea la généralisation du mouvement afin de
mettre les municipalités devant leurs responsabilités, et sans attendre l'Etat, tenu par le vote des crédits.
Mais à Brest, l'affaire était compliquée par la présence du port militaire et surtout en raison de la divergence
des avis sur l'orientation à donner au projet. Fallait-il regarder vers Paris ou vers l'Atlantique, alors au centre
de nombreuses ambitions ?
Le Syndicat d'initiative du Nord-Finistère parvenait alors à convaincre le ministère de l'air, la
Fédération des syndicats d'initiative et le Touring-club de France, de l'intérêt d'utiliser le terrain de manœuvres militaire de Guipavas, tandis que parallèlement la Chambre de commerce
engageait de nouvelles démarches pour obtenir un déplacement de la zone interdite englobant les abords du port militaire de Brest.
Le 4 août 1931, le ministère de la Marine, et le 18 août, le ministère de l'air, donnaient leur
accord.
Cette fois, toute la partie Est de Brest était ouverte au survol, donnant un libre accès à l'aérodrome de Guipavas. Les terrains appartenaient toujours à la Marine, mais déjà le 10 avril
1931 la Chambre de commerce avait obtenu du Ministère de l'air, une étude plus précise des
travaux (abattage de talus, aplanissement du terrain, compression du sol etc...).
L'aérodrome de Brest-Guipavas en 1935
(Bretagne-aviation.fr)
Au début de l'année 1936, l'Aéroclub du Finistère faisait l'acquisition de ses premiers avions,
à savoir un Potez 58 (F-ANYB) et un Potez 60 (F-AOEL), achetés avec l'aide de la Chambre
de commerce, et livrés à Guipavas à la fin du mois de mai.
Il y avait encore sur le terrain un des deux hangars à dirigeables où il était possible de les loger, mais durant l'été 1936, un hangar pour avions (30 x 25 m) était mis en chantier par la
Chambre de commerce, de même qu'un bureau, un atelier et un bar et un club-house.
Le 8 mars 1937, l'aérodrome de Brest-Guipavas était enfin ouvert à la CAP (circulation aérienne publique) par décret du ministère de
l'air, et les 12 et 13 juin 1937, sa date de naissance officielle était marquée (l'aérodrome servait depuis 1931 et avait déjà donné lieu à
deux meetings en 1931 et 1932), en profitant du passage d'un rallye d'avions de tourisme.
Bibliographie
Thierry Le Roy Création de l'aérodrome brestois 1927-1935 - Une affaire qui dépassait largement le cadre local, dans Les Cahiers
de l'Iroise n°185, janvier 2000, pp.29 à 40.
Hélène Géli Carnet de vol 1930-2000 - 70 ans d'aventure d'un aéroclub, Editions Le Télégramme, 2000, 111 p.
Thierry Le Roy La Guerre sous-marine Bretagne 1914-1918 - Victoire de l'Aéronavale, Autoédité, 1991, 254 p.
Thierry Le Roy Les Bretons et l'aéronautique des origines à 1939, PUR, Rennes, 530 p.
»
Toujours sur la toile le site suivant nous renseigne sur les premiers vols entre Guipavas et l’ile d’Ouessant.
http://www.ouessant.org/Premiers-vols
L’aéroclub du Finistère basé à Guipavas prend à l’époque une part importante dans la création d’une liaison
aérienne entre Ouessant et le continent. Les dirigeants d’alors comme Charles-Yves Peslin son créateur et Alfred Chupin le président de 1948 à 1958 et par ailleurs député maire de Brest, appuyèrent le projet auprès des
diverses autorités concernées.
Egalement intéressé par cette création depuis son arrivée à Brest comme chef pilote de l’aéroclub, Paul
Mauvillain réalise la première liaison avec l’aérodrome de Ouessant-Kerlaouen sur un avion Stinson HW75 le
vendredi 30 juillet 1954. Accompagné de Marcel Charollais, l’as de la voltige française (qui deviendra par la
suite chef-pilote de l’aéroclub), le monomoteur se pose sur l’île vers 18 heures. Cet atterrissage est accueilli pa
quelques ouessantins, le maire de l’île, François Lucas et l’ingénieur des ponts et chaussées Quéméneur ; les pilotes ne cachent pas
dès lors leur enthousiasme quant à la qualité de la plate-forme fraîchement créée.
Un meeting aérien est alors prévu le 15 août de la même année pour marquer l’inauguration officielle de l’aérodrome en présence,
bien sûr, les avions et les pilotes de l’aéroclub du Finistère.
Le 13 août, alors que se préparait l’événement, le docteur de l’île Mr Pruche vient signaler aux pilotes présents que l’état de santé de
Mme Le Berre, une ouessantine souffrant d’un abcès à la gorge, nécessitait une intervention chirurgicale de toute urgence. La patiente fut aussitôt installée dans un Stinson et le pilote, Bernard Goachet, effectua la première évacuation sanitaire en débarquant la
passagère 21 minutes plus tard à Brest-Guipavas ’où elle fut conduite au centre hospitalier et soignée.
Le meeting aérien du 15 août eut un succès extraordinaire auprès des insulaires qui n’hésitèrent pas nombreux à passer le cap du
baptême de l’air et même de la découverte de la voltige aérienne sur un Stampe 140 cv. On pouvait noter parmi les plus courageux le
garde champêtre, le curé et le conseiller général de l’île, André Colin.
Les documents suivants sont à mettre au crédit et à l’amabilité de Mr Bob LE THOUS.
Ci dessous la tour de contrôle vue aérienne.
L’équipe de l’aéroclub
La fête aérienne à Ouessant, l’équipe de l’aéroclub avant le départ.
Gaby PICARD Germain KERVRAN Marcel CHAROLLAIS Chef Pilote Georges PERRIOT Bernard GOACHET
Pilote adjoint et Henri PRANEUF
Ravitaillement à Ouessant ...
Le vol à voile à Guipavas
CHAROLLAIS en vol normal...
Toujours CHAROLLAIS mais en acrobatie ici sur le dos
Crédit photos M Bob LE THOUS, ancien Directeur de la Finist’Air.
L’essor de l’aéronautique au sortir de la seconde guerre mondiale, contribua au développement en parallèle de la météorologie ceci
explique que bon nombre de centres et stations météorologiques se situent sur des plate formes aéroportuaires, y compris de nos
jours. L’essor de l’aéronautique civile de l’aviation légère comme commerciale a conduit les service de la météorologie à développer
une assistance accrue aux transports aériens. Ainsi pour l’aviation légère le contact direct pilotes, météorologistes permettaient de
commenter et détailler les documents mis à disposition. C’est à dire les coupes sur le trajet envisagé, lecture et explications complémentaires des messages d’observations « les métars » et les prévisions d’atterrissage « les taf » du lieu de destination ainsi que les
dégagements possibles, la fourniture des cartes « temsi ». Ci-dessous voici un exemple de coupe avec l’aimable concours de notre
ancien météo et collègue l’IDT Louis Paranthoën. L’auteur du document en page suivante, et daté du 5 novembre 1958, était Jean
LANNON, pour le chef pilote Marcel CHAROLLAIS, pour un trajet Guipavas Ouessant. Si les distances sont très proches à peine 20
minutes de vol, les changements brusques des conditions météorologiques en particulier sur l’île d’Ouessant, brouillards fréquents
montant rapidement de la mer, ou bien bonne visibilité sur mer, mais brouillard sur le terrain, vents parfois changeants et traversiers,
rendent cette desserte aérienne parfois difficile.
Pour l’aviation commerciale les liaisons Brest-Guipavas et la capitale avec ou sans escale à Rennes, se multiplient au fil du temps, les
services météorologiques fournissent aux équipages de la compagnie Air-Inter les protections météorologiques concernant ces trajets,
observations et prévisions d’atterrissage, carte « temsi », vents et isothermes à différents niveaux de vol.
L’éloignement de Brest de la capitale et la durée du trajet par le train entre Brest et Paris et l’action des politiques dont les députés
qui se rendant régulièrement à Paris ont contribué au rapide succès de la liaison Guipavas Orly.
C’est ainsi qu’après des tentatives des compagnies Air Nautic et son appareil Visking, et de la TAI, c’est Air Inter qui ouvre cette
ligne avec succès, la première liaison sans escale Brest-Orly voit le jour le 12 janvier 1961 sur DC3. De 5000 passagers environ la
première année, le trafic passagers passe à près de 900.000 chiffre provisoire en 2009.
La compagnie Air-France met en place un service régulier pour le courrier postal. La compagnie Brit-Air, qui a son siège à Morlaix
dessert les Iles Britanniques et les lignes transversales hexagonales. Le tourisme grand public aidant des « Tours Operators » proposent des week-end prolongés à Moscou, des séjours dans les Balkans (ex Yougoslavie) ou en Turquie.
Des liaisons régulières se créent entre Guipavas et les Baléares. Les liaisons avec les Antilles, la Corse voient également le jour.
Des opérations plus ponctuelles proposent des vols directs Guipavas Dakar, sans oublier les compagnies Charter ou « low cost ».
En l’espace d’une vingtaine d’années l’aérogare de Brest-Guipavas fut revue, agrandie ou reconstruite trois fois, avec un aujourd’hui
un espace passagers et fret tout à fait satisfaisant, cette structure est prévue pour pouvoir accueillir 1,8 millions de passagers.
Le terrain a également une particularité, qui est de servir de quarantaine sanitaire en ce qui concerne le bétail qui provient d’Amérique.
Mais la modernité aidant et la mise à disposition des équipages d’un terminal météorologique, les contacts directs entre les météos et
les pilotes ne sont plus qu’un lointain souvenir. L’historique ci-dessous, des moyens mis à la disposition des équipages via la CCI
gestionnaire des infrastructures commerciales, résume assez bien cette situation.
MATERIEL
Divers
TYPE
-Matra
-PC Aéromet
-PC Retim 2000
INSTALLATION
**.11.93
**.11.93
20.01.03
FIN MESURE
20.01.03
REMARQUES
Rénové le 12/98

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