2007-06-newsletter-5-ARTEM-FR

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2007-06-newsletter-5-ARTEM-FR
A R T E M I NFORMATION & S TRATEGIES
ARTEM
Défense
n°05 - 2007/08
n° ISSN 1951-6878
ARTEM Défense est la newsletter
gratuite du cabinet ARTEM
I NFORMATION & STRATEGIES. Il
ne s’agit ni d’un périodique, ni d’un
rapport de veille, mais d’un zoom
sur certains sujets dimensionnants
de l’actualité de la Défense, lié aux
activités de notre société.
Créé en 2005 et spécialisé dans la
formation et le conseil en
management de l’information
économique et stratégique,
A R T E M I N F O R M A T I O N et
STRATEGIES est un cabinet français,
indépendant, dirigé par Patrick
Cansell, ancien responsable
« I.E.S. » du Groupe Giat
Industries (désormais Nexter).
Notre cabinet réalise pour ses
clients des études et analyses sur
des thématiques de Défense et
Sécurité (business development,
analyse de marché…), ainsi que des
formations et simulations,
notamment à la gestion des crises.
Salon IDET
2-4 mai 2007
Brno (Rép. Tchèque)
Salon IDEF
22-25 mai 2007
Ankara (Turquie)
A R T E M I NFORMATION
& S TRATEGIES
SARL AU CAPITAL
D E 15.000 EUROS
215, rue JJ Rousseau
92130 Issy les Moulineaux
FRANCE
Téléphone : +33 6 75 65 59 86
Télécopie : + 33 1 47 36 25 42
e-mail : [email protected]
Ce cinquième numéro de notre newsletter sort un peu tardivement, pour des raisons
de croissance de notre activité : cela nous a obligé à mettre la priorité sur les travaux
de nos clients au détriment (provisoire, rassurez-vous) de notre newsletter gratuite.
Vos nombreuses questions et vos encouragements nous ont plus qu’incité à « mettre
le paquet » en ce mois de juillet pour rattraper ce léger retard.
Toute l’équipe vous souhaite une bonne lecture.
Patrick Cansell
TURQUIE : pas de répit sur les blindés - 1
par Patrick Cansell
ARTEM INFORMATION & STRATEGIES
Il y a deux ans déjà, lors de la précédente édition du salon
IDEF à Ankara, nous décrivions la compétition qui se
préparait autour des blindés en Turquie. Deux ans plus tard, la
compétition autour du char futur semble arriver à son terme,
alors que la bataille fait rage sur les transports de troupes et les
véhicules de combat d’infanterie.
« Türk Ana Muharebe Tanki » : after the Leo...
IDEF 2005 : alors que certains industriels français lisaient sur
leur stand, la larme à l’œil, la presse turque annonçant la vente
de 298 chars Leopard 2A4 d’occasion à la Turquie et y
voyaient la fin des ambitions françaises au sujet de la
compétition autour du futur char de combat turc, nous
écrivions que si la vente des LEO 2 était acquise, il ne
s’agissait que d’une étape intermédiaire qui ne remettait pas du
tout en cause le projet de char de combat futur : celui-ci
verrait s’opposer les industriels pour le transfert de
technologies vers les sociétés turques susceptibles de
développer et produire un futur char de combat réellement
turc. A l’époque, un superbe Leopard 2A6EX, fleuron de
l’allemand KMW, trônait à l’entrée d’IDEF. Aucun doute : il
serait rude de tenter de « challenger » face aux équipes
allemandes.
IDEF 2007 : point de LEO 2 en vue. Seulement le résultat du
retrofit du Leopard 1 par la société turque Aselsan. Cette
modernisation s’est d’ailleurs faite au grand damne de
Rheinmetall que la perspective de se voir concurrencer sur le
char allemand le plus vendu au monde par un industriel
étranger n’enchantait guère (le mot est faible). Il s’agissait
pourtant d’une exigence des autorités turques, soucieuses de
faire progresser le niveau technologique de leurs industriels.
Quant aux 298 Leopard 2A4, ils seront également modernisés
par Aselsan, avec notamment l’intégration du système
EAGLE EYE : pour le viseur chef, une caméra thermique
stabilisée et d’un mode « tracking » automatisé, et pour le
viseur tireur, les mêmes équipements complétés par un
télémètre laser et d’une caméra jour. On aurait pu croire que
ces concessions faites (de gré ou de force) par les industriels
allemands se verraient compensées par l’attribution du contrat
de co-développement du futur char de combat turc… Il
semblerait qu’il n’en soit rien…
(à suivre page 7)
ñ Leopard 1 modernisé par
ASELSAN : conduite de tir,
stabilisation, blindage
additionnel. Le LEO 1, de
même que les M-60 revalorisés
(hormis les SABRA), seront
versés aux régiments
d’infanterie mécanisée.
ñ Système « hunter - killer »
EAGLE EYE (viseur chef, à
gauche, et viseur tireur, à droite)
qui sera monté sur les Leopard
2A4 acquis par les TAF (cercles
en pointillés : les viseurs chef, au
centre, et tireur, vers l’avant).
(© ARTEM-IS - IDEF 2007)
ò
1
A R T E M I NFORMATION & S TRATEGIES
L’I TALIE À IDET (RÉP . T CHÈQUE)
On peut par ailleurs S y s t è m e
souligner
que Protector
l’armée
belge M - 1 5 1
devrait
monté sur
LMV. ð
prochainement
recevoir
une
première tranche de LMV (soit 440 véhicules) et 120 kits
de protection balistique fin 2007. Le LMV a remporté la
compétition contre le Pinzgauer 4x4 (d’automotiv Technik
Ltd (UK), le RG32M d’OMC (filiale sud-africaine de BAe),
le A4 FAST de Panhard (Auverland), le Sherpa 2 de
Renault Trucks Defense, le PS10 de Santana (Espagne), le
VANTAC de URO (Espagne) et le Land Rover Defender
(UK). Les autres blindés devraient être livrés d’ici 2009.
par Alexandre Targé
ARTEM INFORMATION & STRATEGIES
(© ARTEM-IS - IDET 2007)
(© ARTEM-IS - 2007)
Le consortium FIAT/I VECO - O TO MELARA :
(© ARTEM-IS - IDET 2007)
Le véhicule blindé léger LMV M65E19WM présenté au
salon, bénéficie d’une protection STANAG de niveau 3.
Il est équipé du tourelleau
ò LMV M65E19WM
téléopéré Protector M-151
(avec mitrailleuse Browning
M2) réalisé par le norvégien
Kongsberg. Remarque : le
Protector est installé sur
certains Stryker (sous
l’appellation M151 RWS).
2000 LMV sont en production
pour l’armée italienne. De
plus, le LMV est présent à
l’export : 400 unités
commandées par le Royaume-Uni (désignées sous le nom
« Panther »), 72 pour la Norvège, et 5 pour la Croatie.
(© ARTEM-IS - IDET
Les 6x6 le sont par l’infanterie de marine, les troupes
aéroportées et l’infanterie de montagne (Alpini). Ils
peuvent être utilisés en tant que véhicule légers de
combat d’infanterie (avec mitrailleuse de 12.7, de
7.62mm ou un mortier de 81mm), d’ambulance ou de
poste de commandement. Ils disposent d’une protection
NBC. L’armement peut
aussi comporter trois types
de missiles antichars : le
TOW de Raytheon, le
Milan (missile d'infanterie
léger antichar) ou le Mistral
sol-air de MBDA. Le
PUMA, ici en 6x6, a été ñ PUMA équipé de la
commandé en 1999 par mitrailleuse 12.7mm Hitrole
l’armée italienne à 560 d’OTO MELARA.
exemplaires : 380 dans
cette configuration 6x6 et à 180 en 4x4. En revanche, il
n’a pas encore été exporté à ce jour . Certains PUMA ont
été déployé en Irak en 2005, au cours de l’opération Iraqi
Freedom. Ils sont également engagés en Afghanistan (9e
Rgt. d’infanterie de montagne - Alpini).
Le M250 45W est quant à lui
un camion qui a une capacité
de chargement de près de 6,5
tonnes, aérotransportable C130 (et donc A400M) et par
hélicoptère
lourd.
Sa
protection balistique peut
monter au niveau Stanag 3.
Certains de ses concurrents
ñ camion MMV M250 45W étaient à IDET, comme le
d’IVECO Defense Vehicle
camion T-812 2 développé
par le tchèque TATRA.
Le 4x4 M30E18WM, ici
dans sa version militaire,
est équipé d’un treuil
WARN à l’avant. Il est
semblable au véhicule Land
Rover, et une partie du son
toit (en toile) est amovible.
Il peut être utilisé pour des
missions de reconnaissance
ñ M30E18WM
ou de soutien.
(IVECO Defense Vehicle)
(© ARTEM-IS - IDET 2007)
Plusieurs véhicules développés par le consortium italien
IVECO (FIAT) / OTOMELARA (seules sociétés
italiennes représentées) étaient présents au salon IDET :
ð 2 PUMA : un 4x4 + un 6x6 (à ne pas confondre avec
le PUMA chenillé allemand) dont l’une équipée d’un
tourelleau 12.7mm HITROLE d’OTO MELARA
ð LMV (light multirole vehicle) M65E19WM
ð Véhicule M30E18 WM (version militaire)
ð MMV (medium multirole vehicle) M250 45W
C’est la division Defense Vehicles d’IVECO (FIAT) qui
réalise le PUMA (appelé
Veicolo Blindato Leggero par
les italiens), en collaboration
pour le
secteur Défense
depuis 1985 avec la firme
OTO MELARA. Les 4x4
sont utilisés par les régiments
ñ PUMA 6x6 d’IVECO de cavalerie et les forces
(© ARTEM-IS - IDET 2007)
spéciales.
2
(© ARTEM-IS - IDET 2007)
Maquette du système
d’artillerie lance roquettes
RM-70 développé par l’allemand
Diehl BGT Defence. 26 RM-70
devraient, à terme, entrer en service
au sein de l’armée slovaque.
A R T E M I NFORMATION & S TRATEGIES
Thales et BAE Systems : deux groupes
aux stratégies à la fois semblables et
différenciées
par David Spindler (Spindler Consulting)
De grandes similitudes
Thales a baptisé sa stratégie du nom de « multidomestique ».
Elle consiste à agir dans chaque pays comme une société
locale, dans le cadre d’un groupe multinational cohérent et
intégré. Le directeur de chaque filiale locale est l’unique
responsable de son marché, de son offre, de sa stratégie de
capture d’affaires. Les responsables nationaux ont ainsi une
obligation de résultats et ne sont pas tenus de ne proposer
que des équipements « maison ».
Seules les ventes hors des pays « domestiques » sont
considérées comme de l’exportation. Ces ventes sont
confiées à la filiale considérée comme la mieux placée pour
gagner. Il n’y a donc pas de concurrence entre les entités
« domestiques » qui pourraient être tentées de proposer
chacune leur propre offre commerciale.
La R&D, les développements technologiques sont dans la
mesure du possible coordonnés entre les unités par une
structure transversale de groupe. Cette coordination, la
recherche de non redondances ou d’une certaine
rationalisation sont en général efficaces, mais ont des limites.
En effet les pays comme la France, qui financent en partie la
technologie, exigent en général en retour que les équipes
financées par des contrats publics soient localisées sur leur
territoire. BAE Systems a mis en place une stratégie et un
fonctionnement quasiment identiques.
De profondes différences
BAE Systems est d’abord un intégrateur de plateformes
aériennes, navales et terrestres, alors que Thales est
principalement un intégrateur de systèmes d’informations et
de communications et un équipementier. Thales offre ses
systèmes et équipements à des intégrateurs de plateformes
aériennes, navales et terrestres.
BAE Systems cherche à faire évoluer son offre vers
l’intégration de systèmes de systèmes, alors que Thales
cherche à se ménager des accès privilégiés à des intégrateurs
de plateformes.
Le positionnement de BAE Systems procure davantage de
revenus, mais, basé sur des prestations de maîtrise d’œuvre de
systèmes complexes, présente davantage de risques. La
fourniture de systèmes électroniques ou informatiques
procure des revenus plus réguliers, et moins de très grands
contrats.
La stratégie d’intégrateur de plateformes
L’intégrateur de plateformes en est le concepteur. Si pour un
programme donné, dans un pays donné, il ne dispose pas
d’une offre pertinente, il doit prendre des dispositions lui
permettant d’assurer la maîtrise d’œuvre, l’adaptation locale et
le maintien en conditions opérationnelles de plateformes
d’autres constructeurs.
Un des fondements de la crédibilité de l’intégrateur de
plateformes est la manière par laquelle il gère la mise en
concurrence des équipementiers de ses plateformes.
Cette mise en concurrence doit être ouverte et non
ambiguë. C’est ainsi que BAE Systems a revendu il y a
quelques années la participation qu’il possédait dans la
société équipementière AMS à son partenaire
Finmeccanica.
Lorsque de nouvelles fonctions techniques sont
requises par un client pour un système, il semble
légitime que la première génération des équipements
correspondants soit développée comme équipements
propriétaires par le systémier. C’est pour lui à la fois
une manière de défricher un nouveau domaine et de
différencier son offre par rapport à celle de ses
concurrents. S’il s’adresse à un équipementier il est
également légitime qu’il exige une exclusivité pour
cette première génération. Par contre une offre
« normale » de seconde génération serait une offre
générique d’équipementier, moins coûteuse et sans
exclusive vis-à-vis des systémiers.
Non seulement il n’y a plus de place, dans aucun pays
européen, pour plus d’un systémier par type de
plateforme, mais également, plusieurs marchés
domestiques de pays leaders sont désormais
indispensables à un systémier pour assurer le
développement d’une gamme de plateformes.
La maîtrise des plateformes aéronautiques est celle qui
assure la maîtrise technique, managériale, financière la
plus complète et la plus assurée. La maîtrise des
plateformes navales est souhaitable. Celle des
plateformes terrestres est un plus, mais le volume
d’affaire généré par les plateformes terrestres est
insuffisant à lui seul (sauf sur le marché US) pour
permettre de pérenniser un tel métier.
La stratégie d’intégrateur de
électroniques et d’équipementier
systèmes
La stratégie d’équipementier dans les domaines des
systèmes d’information ou de communication,
nécessite une offre large basée sur les capteurs
(optroniques, électromagnétiques), les émetteursrécepteurs, les centres de communications, etc.
Spindler-consulting est un cabinet de conseil indépendant
dirigé par David Spindler, directeur de la stratégie de
GIAT-Industries (Nexter) jusqu’en juin 2006.
Spindler-consulting offre des services de :
ð
Conseil en stratégie et marketing industriels
ð
Assistance commerciale
Spindler-consulting est spécialisé dans l’industrie de
Défense et de la Sécurité.
Adresse :
Tel. :
E-mail :
41 rue de Versailles
F-78320 Le Mesnil Saint Denis
+33(0)6 08 40 90 30
[email protected]
3
A R T E M I NFORMATION & S TRATEGIES
Thales et BAE Systems : deux groupes aux stratégies à
la fois semblables et différenciées (D.Spindler)
(suite)
Il est nécessaire d’atteindre une taille critique dans chacun
des domaines considérés pour permettre à la fois un chiffre
d’affaire récurrent suffisant et le financement de la R&D. Il
est nécessaire, comme dans le métier de plateformiste, de
s’assurer de marchés de référence dans les pays leaders, de
façon à obtenir un financement, au moins partiel, de la
R&D.
En tout état de cause la stratégie vise à maintenir une
ouverture aussi large que possible, et non exclusive, vers les
plateformistes. De même que les plateformistes sont
légitimes en adoptant une position ouverte envers les
équipementiers, de même les équipementiers doivent, pour
maintenir leur légitimité, rester aussi neutres que possible
vis-à-vis des plateformistes. A défaut, ils verront les
plateformistes se détourner d’eux. Les équipementiers
doivent bien sûr résister à la tentation de devenir euxmêmes plateformistes.
Leur objectif devrait viser à intégrer des fonctions de plus
en plus complexes et multiples aux équipements tout en
leur conservant un caractère de généricité, aptes à plusieurs
plateformes. De même ils doivent chercher à rendre
génériques les équipements propriétaires des systémiers.
Enfin, pour les équipementiers comme pour les systémiers,
le domaine par excellence qui permet d’assurer revenus et
profits est d’abord le domaine aéronautique, ensuite le
domaine naval, enfin le domaine terrestre.
De l’intégration de plateformes à l’ingénierie de
systèmes de systèmes
L’intégrateur de plateformes développe les plateformes et y
intègre équipements, systèmes d’armes, systèmes de
communications internes et externes. Une offre de systèmes
de systèmes consisterait à proposer un système cohérent de
plateformes et de systèmes d’armes, coordonnés par un
système d’information et de communication.
La crédibilité d’intégrateur de systèmes de systèmes
provient principalement de l’expérience d’intégrateur de
plateformes complexes, au premier rang desquelles les
plateformes aéronautiques. C’est par l’intégration de
plateformes que l’expérience de leur mise en œuvre
opérationnelle est acquise.
LE FUTUR SOUS - MARIN TURC
par Alexandre Targé
ARTEM INFORMATION & STRATEGIES
Dans le cadre du plan de modernisation de la Marine
turque sur les dix prochaines années, dont le budget est
évalué à 1,8 milliard d’euros, le Ministère de la Défense
turc prévoit de développer 6 sous-marins modernes
équipés de systèmes AIP (propulsion diesel anaérobie). Ce
projet sera réalisé en collaboration avec un industriel
étranger encore non déterminé. La Marine souhaiterait une
mise en service du premier sous-marin en 2013. L’allemand
HDW (groupe TKMS), l’espagnol Navantia, le français
Armaris, l’italien Fincantieri et l’américain Lockheed
Martin ont répondu en mars 2007 au « Request for
Information» turc sur le programme. Ces industriels ont eu
jusqu’au 15 mai 2007 pour formaliser leurs offres. Le
suédois Kockums AB (détenu à 100% par le groupe
allemand TKMS) avec le classe Gotland et le russe Rubin
Central Maritime Design Bureau avec le Kilo améliorée
(Projet 636) ne se seraient pas manifestés. Le Soussecrétariat pour l’industrie de
Défense (organe qui a en
charge les achats militaires
turcs) devrait décider du
choix du sous-marin d’ici
ñ maquette du S-80 de 2010. Côté italien, c’est sans
Navantia présentée au salon doute le sous-marin S1000,
IDEX à Abu Dhabi.
développé en coopération
(© ARTEM-IS - IDEX 2007)
avec le russe Rubin, que
Fincantieri devrait proposer à la Marine turque. On peut
noter par ailleurs que Lockheed et Raytheon seraient
intéressés pour fournir l’intégration des systèmes
électroniques (armes, communication, etc.) sur les futurs
sous-marins turcs. On notera que la Marine turque dispose
actuellement d’une flotte de sous-marins allemande
(TKMS). Un parallèle intéressant est à faire entre ce
marché et les mésaventures germaniques sur le marché du
char de combat (voir page 1).
ï Le missile LORA de la firme israélienne IAI
était également présenté à IDEF 2007. D’une
portée de 30 à 280 km, ce missile est assimilé à
un missile « semi » ou « quasi » balistique, sol-sol
ou mer-sol. Il est présenté comme une arme de
dissuasion capable de délivrer une tête militaire
de 440 à 600 kg sur sa cible, avec un écart
circulaire possible (ECP) revendiqué de moins
de 10m, ce qui serait particulièrement précis.
ARTEM INFORMATION & STRATEGIES
Notre société, créée en 2005, est indépendante et à capitaux français. Elle est en mesure de réaliser à votre demande
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development se complète d’une offre de conseil et de formation en management de l’information économique et
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4
A R T E M I NFORMATION & S TRATEGIES
Infirmières bulgares et missiles Milan :
polémique autour des « compensations ».
Le Président de la République l’affirme : il n’y a pas eu de
contreparties à la libération des infirmières bulgares. Ce qui est sujet
à polémique après les propos du fils du Raïs lui-même (voir article
du journal Le Monde du 1er août 2007). Nous ne répondrons pas à
la question « qu’en est-il réellement ? » (ce qui serait illusoire étant
donné la complexité du dossier) mais nous ferons simplement une
courte analyse de la situation.
1– Relevons en premier lieu que le cas des infirmières bulgares était
une épine dans le pied des relations entre la Libye et l’Union
Européenne, que le Colonel Kadhafi cherche absolument à
normaliser. L’accord trouvé est « gagnant - gagnant », ayant permis à
Nicolas Sarkozy de crédibiliser son image d’homme action sur le
plan diplomatique, tout en soulageant le régime libyen d’un
problème quasi-inextricable : ces infirmières et leur collègue palestinien étaient les boucs émissaires du régime dans une affaire qui
mettait en exergue les profondes lacunes du système de santé libyen,
pour ne pas dire de toute l’infrastructure publique et donc , « quelque part », du système Kadhafi ; ils étaient donc « ingraciables » !
2- un contrat d’armement peut-il être une « concession » faite à la
Libye ? Plusieurs médias ont évoqué le fait que malgré la levée de
l’embargo en 2004, les pays européens se refusaient encore à
exporter leurs systèmes d’armes vers la Libye (sorte d’improbable
entente tacite autour d’un embargo officieux ?). Dans ce cadre, oui,
ce serait une victoire pour le Colonel Kadhafi. Mais ce serait oublier
que Finmeccanica a déjà vendu des hélicoptères militaires A-109 dès
2005 pour ~80 millions d’euros (source : SIPRI, le très impartial
Stockholm International Peace Research Institute) [voir RFI - 19/01/2006].
De même BAE prospecte activement en Libye : ce sont déjà plus de
20 « business meetings » qui ont eu lieu entre des sociétés d’armement
britanniques et des délégations libyennes depuis 2004 selon le très
officiel DESO (Defence Export Service Organisation), rattaché au MoD
britannique (certaines sources évoque l’utilisation, du temps même
de l’embargo, de sociétés pétrolières ou de BTP comme couverture
pour envoyer des cadres de sociétés d’armement prospecter en
Libye, sans toutefois qu’il soit possible de vérifier une telle théorie).
Sans oublier que les vraies compétitions en matière d’armement
concernent les projets à venir d’avions de combat (Eurofighter
contre RAFALE contre Sukhoï 30 et autres MiG 29). Il y a
également des projets de systèmes de défense anti-aérienne (missiles
TOR et/ou S300 russes pour plus d’un milliard de dollars US), de
modernisation de la Marine, de fourniture et de maintenance de
matériels terrestres, d’achat d’hélicoptères, etc. Bref, la Libye est un
formidable marché potentiel (énergie, BTP, etc.) et pas uniquement
sur le secteur des équipements de Défense.
3- La vente potentielle de missiles par la très européenne MBDA
(filiale d’EADS dont les actionnaires sont EADS, Finmeccanica et
BAE) n’est cependant pas fortuite, mais elle est plus à considérer
comme un geste en faveur de la France : même si ce
« contrat » (missile MILAN pour 168 millions d’euros) n’est encore
qu’une lettre d’intention (étape préliminaire à la signature d’un
contrat), il s’agit pour l’industriel d’une opportunité commerciale
qu’un contexte diplomatique propice a rendu possible. En pareil cas,
il faut savoir aller vite pour finaliser une négociation, ce qui fut fait.
On soulignera, pour conclure, qu’après l’échec de MBDA sur le
marché des missiles antichar pour les hélicoptères Tigres français
(remporté par le missile Hellfire américain), cette vente, même
modeste, est non négligeable pour MBDA (surtout, sauf erreur, pour
le site industriel de Bourges !). Bref, la signature de ce projet de
missiles est certainement « collatérale » mais ne ressemble en rien à
une concession ou à une contrepartie, bien au contraire.
La société sud-coréenne
KAI présentait à IDEF
2007 les maquettes de 2 appareils:
le jet trainer turbopropulsé KT-1
et le jet trainer supersonique T-50
Golden Eagle. Alors que KAI
conservait l’espoir de placer son
T-50, les projets turcs se sont
centrés sur l’achat de 40 KT-1
dont 35 seront produits
localement par TAI.
ñ KT-1 (© ARTEM-IS IDEF 2007) T-50 ò
ï Robot « tEODor »
présenté au salon IDET
(EOD = Explosive Ordnance
Disposal). Ce robot est réalisé par la
société allemande T ELEROB (filiale
de Rheinmetall). Equipé de micros
et de caméras, le tEODor a
notamment pour mission d’inspecter et de neutraliser des
bagages pouvant contenir des
engins explosifs. Étant très
manoeuvrable, il peut opérer dans
des milieux confinés (voiture,
train, bâtiments, …). Utilisés aussi
bien par les services civils que
militaires, environ 200 exemplaires
sont en service dans un
quarantaine de pays.
MPBR, le « battle
robot » de la société
turque ASELSAN lors
d’IDEF 2007. Ce robot
téléopéré polyvalent est
potentiellement armé
d’une mitrailleuse 7,62.
(© ARTEM-IS - IDEF 2007) ð
ï © ARTEM-IS - IDEF 2007
Toujours
chez
ASELSAN, dont la
multiplicité des domaines
d’activité ne cesse
d’étonner (la société occupe une part importante du
salon IDEF et y présente
des solutions toujours plus
a m b i t i e u s e s t e c h n ologiquement), on pouvait
découvrir le robot IZCI,
capable de réaliser des
missions autonomes de
surveillance (frontière, sites
sensibles, sur un principe
proche de celui du robot
Guardium de l’israélien
IAI (ci-contre).
ï © ARTEM-IS - Eurosatory 2006
4x4 ALIGATOR
slovaque présenté au
salon IDET. Ce véhicule, qui
peut atteindre 120 km/h, pèse
6,7 tonnes. Une mitrailleuse de
7,62mm et un lance-grenades
fumigènes peuvent y être
installés.
ð
(© ARTEM-IS - IDET 2007)
5
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ð
Contexte géopolitique
ð
Positionnement
ð
Marché et tendances
ð
Acteurs présents
ð
Partenaires potentiels
ð
Points de contact
(© ARTEM-IS - Le Bourget AERO 2007 - IDET 2007 )
ARTEM INFORMATION & STRATEGIES
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stratégie en amont de prises de contacts
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délicates à mener.
Outre des monographies complètes sur
des secteurs économiques de la Défense et
ses panoramas d’acteurs industriels, notre
société réalise pour ses clients des études
préliminaires de recherche de partenaires
industriels et de partenaires commerciaux.
ï Présenté à IDET, le
pod PL-20 Plamen de
20mm réalisé par la
société tchèque ZVI. Il
est en service sur les
avions de combat multi
rôles L-159 ALCA de
l’avionneur tchèque Aero Vodochody, et pourrait être monté
sur le Gripen. Il est équipé de deux canons zpl-20 et emporte
210 munitions. Des problèmes techniques avaient ralenti le
programme et il avait été question un moment de recourir
aux tubes 20 M-621 de NEXTER (GIAT Industries), qui
équipent la nacelle canon NC-621 (ci-contre à gauche, au
Salon du Bourget 2007, sur l’EC725 CSAR d’Eurocopter).
On notera que la nacelle
NEXTER est toujours
proposée pour la version
export du L-159 par
Aero Vodochody.
Les embarcations rapides
des commandos Marine
Les journées CAESAR 2007
Les représentants de dix-neuf nations ont assisté du 26 au
28 juin aux désormais traditionnelles Journées Caesar
organisées par le constructeur Nexter Systems avec le
soutien de l’Ecole d’Application de l’Artillerie de
Draguignan, du Camp de Canjuers et de la Section
Technique de l’Armée de Terre (STAT). Ces trois jours
combinaient présentations en salle, instruction sur le
matériel, mise en batterie, et tirs d’obus explosifs LU211. Le
dernier jour fut consacré aux VIP invités par Nexter
Systems qui ont assisté à des démonstrations de tirs en
conditions opérationnelles.
ñ automoteur 155mm CAESAR développé par NEXTER
(ex-GIAT Industries) au salon Eurosatory. Ici sur châssis
Renault Trucks Defense. (© ARTEM-IS - EUROSATORY 2006)
Les récents succès commerciaux du Caesar sur les marchés
export (contrat au Moyen-Orient et en Thaïlande) et son
adoption par l’armée française concrétisée par la signature
d’un contrat d’acquisition de 72 pièces ne sont pas étrangers
à l’intérêt porté par de nombreux pays. Le Caesar est
proposé en deux versions qui diffèrent par le châssis,
Renault Trucks Defence ou Lohr/Soframe.
Le constructeur Nexter propose avec le Caesar une gamme
complète de munitions dont le LU211 et le Bonus, des
systèmes de conduite des feux automatisés numériques ainsi
qu’une offre complète de prestations logistiques allant de la
formation opérationnelle avec le concours de l’Armée de
Terre, au soutien forfaitaire avec engagement sur le taux de
disponibilité opérationnelle.
De nombreux industriels étrangers tentent de copier le
concept Caesar mais l’original possède de nombreuses
La Marine Nationale dispose de nombreuses
longueurs d’avance sur ses concurrents qui n’en sont qu’au
embarcations rapides, notamment pour ses commandos.
stade des prototypes voire des démonstrateurs. Notre lettre
Il s’agit d’embarcations rigides et semi-rigides, telles que le
a d’ailleurs récemment rendu compte des réalisations
Futura MkII/MkIII, l’EFR (embarcation à fond rigide),
chinoises. Mais Israéliens, Sud-Africains, Serbes et
ou encore l’ETRACO (embarcation de transport rapide
Roumains tentent aussi de mettre au point des canons
pour commandos). Elles servent à des raids nautiques à
montés sur camions car le marché semble durablement
grande vitesse et à des assauts de navires. Les ETRACO,
orienté vers ce genre de matériels.
en service depuis 1996, peuvent atteindre 45 nœuds et ont
un rayon d’action de 100 nautiques.
La plupart de ces bateaux sont réalisés par la société française Zodiac. Néanmoins, en 2006, la
firme britannique VT Halmatic (groupe VT) s’est imposée face au français pour le
renouvellement des embarcations rapides « ETRACO » des commandos Marine. Les ECUME
(embarcation commando à usage multiple embarquable) basées sur les Halmatic Pacific 28 RIB
seront disponibles en six versions : assaut, raid RIB (Rigid Inflatable Boat), raid TSM (tracteur
sous-marin), raid kayak, appui feu, et commandement. Vingt ECUME devraient être livrés à
partir de septembre 2007. D’autres embarcations légères ont été livré récemment à la ñ Image de synthèse de
Gendarmerie maritime, telle que l’EDOP (Embarcations de Drome Opérationnelle Protection l’ECUME (bientôt en
- la drome étant l’ensemble des embarcations qui appartiennent à un navire). Ces bateaux service au sein de la Marine
participent à la surveillance des bases navales - Toulon / Brest / Cherbourg - et de certains ports Nationale)
civils (Le Havre notamment). Actuellement, la France dispose d’environ 25 EDOP.
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Source : VT Halmatic
Business Development : get ready !
A R T E M I NFORMATION & S TRATEGIES
ï Le grand absent de 2005 en vedette AGUSTA A-129 : la Turquie signe le contrat
américaine de l’automoteur FIRTINA :
avec Agusta Aerospace lors d’IDEF 2007.
le M-60 SABRA. Les problèmes
par Patrick Cansell (ARTEM-IS)
rencontrés en 2005 (voir le rapport
ARTEM - IDEF 2005) semblent avoir La signature lors d’IDEF du
été enfin résolus.
contrat pour la fourniture des
TURQUIE :
pas de répit sur les blindés - 2
par Patrick Cansell
ARTEM INFORMATION & STRATEGIES
(suite de la page 1) Il est en effet essentiel de distinguer les
3 phases successives que furent :
ð l’acquisition de LEOPARD 1 d’occasion, récemment
modernisés par ASELSAN (pas moins de 170 LEO1 le
seront) ;
ð l’acquisition toute récente des LEOPARD 2A4 qui
seront également modernisés par ASELSAN (il était
prévu que 170 unités soient ainsi modernisées, de
même qu’autant de M-60 grâce à des kits SABRA
MkIII (intégration des kits de l’israélien IMI sur les
chars des Turkish Land Forces par les arsenaux turcs :
canon 120mm, nouvelles motorisation et boîte de
vitesse, blindage additionnel, etc.) ;
ð le projet de char futur, dont le maître d’œuvre sera
OTOKAR, et pour lequel plusieurs industriels se sont
tour à tour positionnés : KMW, Uralvagonzavod,
General Dynamics, Nexter Systems (ex-Giat
Industries), HIT (Heavy Industries Taxila - Pakistan),
Rotem (Corée du Sud), etc. Ce serait finalement le char
sud-coréen XK2 Black Panther qui aurait vaincu KMW
dans la dernière ligne droite de ce projet d’1 milliard
d’US$, ce qui n’est pas sans traduire la satisfaction de la
Turquie en ce qui concerne les ToT (transfert de
technologies) du programme d’automoteur d’artillerie
F IRTINA, copie du K9 sud-coréen.
ï le XK2 sur le stand ROTEM lors
d’IDEF… en maquette !
Quant à la plaquette distribuée par
ROTEM, elle est très laconique
quant aux caractéristiques du char.
On notera toutefois le moteur MTU
de 1500 cv, le canon 120 mm 55
calibres (une version locale du L55
de Rheinmetall), son chargement
automatique très inspiré de celui du
Leclerc (il y avait eu à une époque
des discussions initiées par la Corée
(© ARTEM-IS - IDEF 2007)
en vue d’une coopération, y compris
des visites d’usine et des démos, sans suite). Son équipage est de
3 hommes et sa protection active serait d’origine israélienne.
Malgré les efforts
considérables déployés
par l’industrie allemande,
freinée politiquement par
les interrogations du SPD
et des Verts quant à cette
vente d’armes à la
Turquie, ce ne seront pas
(© ARTEM-IS - IDEF 2005)
les technologies du
LEOPARD 2A6EX,
vedette du Salon IDEF 2005 (ci-dessus à l’entrée du salon) qui
permettront le développement du futur TMBT. On soulignera
néanmoins que le XK2 coréen n’est pas totalement exempt de
technologies « made in Germany », au moins via des licences.
hélicoptères d’attaque Agusta
A129 (projet ATAK) fut l’un des
événements clefs du salon. Ce
contrat, d’un montant de 2,6
milliards d’US$ pour 51 La signature du contrat à IDEF
appareils, représente pour (ñ © ARTEM-IS - IDEF 2007 ò)
l’industrie aéronautique turque
plus de 6 millions d’heures de
travail. Le leader turc de
l’aéronautique TAI était
partenaire de la firme italienne
dans cette compétition et Aselsan
(le « Thales turc ») sera un des
principaux fournisseurs de ce
programme baptisé « ATAK » (désormais « ATAK 2 » dont
l’ambition à terme est la fourniture de 91 hélicoptères de
combat, contre 145 dans ATAK 1). Le transfert de
technologies est valorisé à hauteur de 100 % du montant du
contrat. En fait, ce serait le consortium AsMATA (Aselsan TAI-Tubitak-MAM) qui devrait être en charge, comme en
son temps pour le programme Cobra, de la fourniture
d’équipements électroniques et des armements de l’appareil :
avionique, ordinateur de mission et d’un certains nombre
d’équipements, le tout apparaissant sous la dénomination
« DELTA equipements » qui comprendraient notamment
l’écran MFD-268E d’Aselsan, un système d’aide à la
navigation par carte numérique, l’écran de contrôle CDU900Z (licence turque du système de Rockwell Collins), la
radio MXF-484, un IFF, le système de navigation LN-100G
INS/GPS, le radar MMW d’Aselsan, qui réalisera également
le casque pilote et son système de visée (assez proche du
TopOwl de Thales), la boule optique
ASELFLIR 300T, le système d’alerte
missile, et le système d’alerte laser. La
plupart des systèmes auraient été intégrés
sur un hélicoptère Apache et seraient en
cours de test. Plus puissant (tant en terme
de motorisation que d’armement) que le
(ñ source : ASELSAN)
A-129 standard, le « T-129 » disposera
Ci-dessus,
le MFD-268
d’une capacité d’emport de 12 missiles
E qui sera intégré dans
type Hellfire au lieu de 8, d’un moteur
« T-129 » et ci« dopé » lui permettant de gagner en le
dessous, la boule
altitude (est évoqué un gain de 20%). Il A S E L F L I R 300T,
pourra également emporter des missiles également produite par
Stinger (produits localement), des Aselsan.
roquettes et la future gamme de missiles
©
antichar moyenne (OMAT) et longue
portée (UMAT) de ROKETSAN.
Notons également les délais de livraison :
60 mois pour le premier et 114 pour le
dernier appareil. On notera pour finir que
la lettre « T » de T-129 signifie
« Taarruz » (« attaque », en turc).
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